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n° 13187Fiche technique7671 caractères7671
Temps de lecture estimé : 5 mn
11/03/09
Résumé:  Un jeune homme seul agressé par l'érotisme ambiant.
Critères:  jeunes complexe jardin humilié(e) exhib noculotte pénétratio humour -voyeuroca
Auteur : Samuel            Envoi mini-message
Printemps parisien

Je venais d’arriver à Paris et tout ce que j’avais pu trouver était une chambre de bonne à un septième étage. Seul, désespérément seul dans ce grand Paris, tout me semblait hostile. Je cherchais du boulot dans la journée et je tentais des rencontres le soir. Et je me retrouvais, le week-end, affalé sur mon lit, fatigué par mes recherches infructueuses : pas de travail et pas de fille…


Des pensées négatives dans la tête, je commençai à entendre des souffles, des grincements de sommier, des petits cris dans l’appartement voisin. Franchement, on entendait si bien qu’il me sembla être dans la même pièce que ces deux amants. J’entendis nettement les vêtements glisser aux pieds de la fille et même la gloutonne fellation qui suivit.


La fille gémissait discrètement et chuchotait quelques mots :



Je n’en pouvais plus d’entendre de telles choses et d’imaginer tout le reste. Je décidai de sortir et de me promener un peu. Je pris le métro qui, ce dimanche matin, était quasi désert. Je m’assis et trouvai un livre abandonné sur la banquette. Je l’ouvris au hasard et tombai sur ce passage :


Ainsi lubrifié mon rectum accepta sans réticence ce gland que j’avais eu pourtant tant de mal à gober avec la bouche. Mais mon cul ne fit aucune difficulté et m’apporta une rapide jouissance. François s’en aperçut et me félicita d’une tape amicale sur la fesse et Roger, que je pompais, souligna que j’avais fait des progrès. C’est alors qu’Éric éjacula dans ma main et Cerise vint me lécher la chatte…


Je me dis que c’était vraiment de la sous-littérature. Mais en même temps je n’arrivais pas à chasser de mon esprit cette scène et je me demandais la place de qui j’aurais bien aimé prendre : François… Roger… Éric… Cerise ?


J’ouvris de nouveau le livre et je trouvai une page maculée ; visiblement du sperme séché. Dégoûté, je quittai ce métro nauséabond et j’entrai dans le parc Monsouris pour me refaire une santé morale et physique. L’air était frais et les oiseaux chantaient, sans avoir d’envies folles d’accouplements.


Je marchai une heure et je m’assis sur un banc. Sur l’herbe que le soleil avait déjà réchauffée, un jeune couple était assis. Elle, blonde et jolie, avait une robe longue colorée. Lui était en tout en jean. Ils riaient, se parlaient à l’oreille, jetaient parfois un œil en ma direction. À un moment, il y eut un semblant de lutte. Il l’immobilisa sur le gazon en tenant ses deux bras coincés sous elle et sa main libre disparut sous la robe ample. Elle riait malgré l’inconfort de la position, la tête en arrière, les cheveux dans l’herbe. Je n’en crus pas mes yeux : quand la main réapparut elle tenait une culotte rose. Et pas la plus petite protestation de la part de sa propriétaire. Simplement, elle la récupéra pour la mettre dans son sac à main, dans un nouvel éclat de rire.


Je crois bien que c’est ma présence qui occasionnait une telle joie. J’avais bien sûr envie de partir, car je sentais bien la moquerie. Mais quelque chose me figeait sur ce banc ; je me demandais jusqu’où ils pouvaient aller. Elle se leva et se mit au-dessus de lui, toujours couché. La tête entre les pieds de sa belle, il devait profiter d’un spectacle certes printanier. Puis il fit glisser les boutons de sa braguette, et elle s’assit sur lui. Je ne pouvais pas y croire. J’étais convaincu qu’ils simulaient. Ils sont restés ainsi un moment. Quelques passants, un adepte du jogging, une famille chrétienne croisèrent ce couple diabolique sans se douter de quelque chose. Alors que moi, je me doutais bien qu’ils consommaient l’acte que les oiseaux eux-mêmes hésitaient à commettre. Il y eut quelques ondulations corporelles qui donnèrent bien l’impression qu’il y avait effectivement introduction. Mais on ne sait jamais jusqu’où peut aller la simulation féminine…


Finalement, j’en arrivai à la conclusion qu’ils s’étaient amusés à faire croire. Ils se relevèrent du reste peu de temps après comme pour confirmer mon jugement. Ils prirent le chemin qui menait à l’endroit où j’étais assis. Elle mit alors un pied sur le banc pour remettre les lacets de ses chaussures. Et là, à vingt centimètres de moi, quelques gouttes s’écoulèrent le long de sa jambe et glissèrent jusque sur les lattes de bois : du sperme évidemment… J’en ai eu un haut-le-cœur et je m’enfuis comme un voleur.


Il fallait que je me change les idées. Où aller pour ne plus avoir sous les yeux toutes ces provocations ? À l’église, pensais-je. Oui, mais avec la chance que j’avais ce jour-là, je pouvais tomber sur une confession à peine audible, mais très distincte, à défaut d’être distinguée :



Il restait Eurodisney et le parc Astérix. J’hésitais entre les deux, quand une jeune touriste s’adressa à moi. Elle cherchait la rue Paradis. Je n’avais pas de plan sur moi, mais je me souvenais vaguement où elle se trouvait, et comme je n’avais rien de mieux à faire, je l’accompagnai en faisant un brin de causette. Elle venait de Slovaquie et parlait un français rafraîchissant.


J’essayais de la faire sourire, de l’amuser avec des plaisanteries un peu fines :



Bref, la conversation fut assez laborieuse, de sorte que nous sommes arrivés à l’adresse qu’elle cherchait sans nous ennuyer une seconde. Elle me remercia, je voulus lui faire la bise et lui demander son téléphone. Mais elle se retourna en me disant dans un accent chantant :



Et aussitôt la porte s’était claquée derrière elle. Je quittai vite ce cloaque slovaque. Et la journée continua ainsi avec son lot de déceptions et la vision de dépravations auxquelles je n’avais jamais aucune part. Pour me punir de tant d’érections malvenues, je rentrai à pied pour me retrouver au pied de mon immeuble. Il faisait nuit maintenant et un chien pissait tristement en dehors du caniveau. La porte cochère était occupée. Un type avait une relation intime avec une fille assise sur la poubelle. Je voulais malgré tout rentrer chez moi. Le mec m’intima l’ordre de les laisser finir…