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Temps de lecture estimé : 13 mn
20/03/09
Résumé:  L'homme ne bande pas parce qu'il désire, il désire parce qu'il bande. Ce qui n'est pas sans conséquences.
Critères:  cérébral revede méthode nonéro délire humour
Auteur : Olaf      Envoi mini-message
Un zob de sourcier

La vie est un perpétuel recommencement. Cyclique pour les uns, cataclysmique pour les autres, mais nul n’échappe à des remises en question. Le plus difficile réside dans une prise de recul suffisante pour évaluer le problème dans son ensemble, avec un regard neuf. Il faut éviter les idées reçues, tout reprendre de zéro, se poser les bonnes questions. La bandaison représente l’exemple phare d’un tel processus. Sauf que face à une situation de faiblesse en la matière, il faudrait pouvoir abandonner toute implication personnelle.


Étant passé par une telle étape, je peux confirmer que c’est loin d’être une sinécure. Ma femme et moi ne cessions de retourner le problème dans tous les sens. Sans succès, jusqu’au jour où j’ai décidé d’inverser la question. Tout est alors devenu évident. L’erreur venait d’un fatal a priori, de l’hypothèse erronée qu’à l’état naturel le mâle humain est censé bander. Or c’est tout le contraire qui est vrai, l’homme passe quatre-vingt-dix-neuf pour cent de son existence en repos génital. Dès lors, le paramètre à prendre en compte n’est pas l’absence de bandaison, fût-elle inattendue, mais la bandaison elle-même. Il faut s’étonner de l’érection, pas du repos génital, assimilé injustement à de l’impuissance. C’est là que s’impose le changement de paradigme qui libère l’homme d’insupportables contraintes.


Depuis cette découverte fondamentale, j’ai trouvé d’infinies possibilités d’étudier le sujet. J’ai aussi pris conscience d’une autre erreur d’interprétation, qui consiste à aborder la bandaison et ses aléas par leurs aspects anatomiques. Mises à part quelques variations de pression artérielle et de volume sanguin, toute la problématique de l’érection est psychique. Psychique et situationnelle. Plus simplement dit, l’homme ne bande pas parce qu’il désire la femme, mais il désire la femme parce qu’il bande. Gérard Depardieu en fait la démonstration flagrante dans une scène d’anthologie du film « Germinal », alors que Virginie Hocq le met en scène dans son sketch « La liste de commissions ». Bander parce qu’on désire ou désirer parce qu’on bande, la différence est de taille, surtout pour Miou-miou subissant l’assaut de Maheu-Depardieu sur la table de la cuisine.


Il ne faut pas hésiter à condamner la première hypothèse, qui n’est rien moins qu’un mensonge savamment entretenu par les hommes pour faire croire aux femmes qu’elles jouent un rôle primordial dans l’intensité de leur érection. C’est mesquin et provocateur. Car en admettant que cela fût vrai, il faudrait reconnaître à la femme, et à elle seule, la réussite de la réaction virile. À l’inverse, elle devrait porter sur ses épaules le fardeau d’un repos trop prolongé. Le nœud du problème est en réalité que dès qu’il sent son membre durcir, le mâle humain part à la recherche d’une femelle disponible pour la saillir. Le reste n’est que littérature.


À ce stade de compréhension de la physiologie masculine, la meilleure manière d’appréhender le repos sexuel consiste à s’intéresser à ce qui fait naturellement bander l’homme, et non ce qui l’inhibe. Pour faire court, disons qu’il faut se trouver dans des dispositions particulières pour passer du repos à la transcendance érectile. Des conditions qui ne sont ni uniformes, ni standardisées, mais au contraire très individuelles. Chaque mâle dispose en effet de bonnes et de mauvaises raisons de bander, profondément enfouies quelque part entre son subconscient et son inconscient. Des raisons que sa raison ne connaît pas.


Je me souviens de ma première expérience comme si c’était hier. J’étais invité chez un couple de très bons amis. Lui, la quarantaine flamboyante, plein d’humour, bon vivant. Elle, un rien plus jeune, impeccablement mise, superbe quoi qu’un peu coincée, au mieux de sa réussite professionnelle. En apparence un couple heureux et enviable. Or sans raison évidente, alors que nous prenions l’apéritif, je vois soudain Maude se transformer sous mes yeux de manière totalement surréaliste. Pour être plus précis, de la femme classiquement habillée, assise bien droite sur le sofa du salon, je vois soudain s’extraire un clone de même taille, à peine recouvert d’un voile vaporeux, qui se dirige vers les escaliers et monte au premier étage avec un naturel désarmant, sans rien cacher de son entrejambe totalement dénudé, ni de ses seins frémissants. J’ai brièvement cru à un malaise ou à une hallucination. Il n’en était rien, la vraie Maude n’avait pas bougé et continuait d’écouter son mari, qui ne semblait pas avoir la même vision de sa femme que moi. Immédiatement, je me mis à bander comme un dingue, ce dont Maude s’aperçut, pour ma plus grande gêne.



Elle revint à la charge le lendemain, en me demandant de lui avouer ce qui s’était passé. J’ai biaisé, en la priant de commencer par me dire comment cela se passait avec Antoine.



Je compris alors rétrospectivement avoir été traversé par les pensées intimes d’Antoine. Entré en résonance avec lui par je ne sais quel mécanisme, j’avais été brièvement en prise directe sur ce dont il a besoin pour bander, et donc désirer Maude, ce qui m’avait immédiatement mis en transe. J’avais été comme une antenne, ou comme un sourcier dont le sexe ferait office de baguette détectant les conditions nécessaires de bandaison chez mon ami.



C’est cette phrase qui a tout déclenché, et qui a changé ma vie. Si j’arrivais réellement à ressentir les raisons de bander d’un mec qui ne les connaît pas lui-même, pourquoi ne pas en faire profiter sa femme ?



Elle eut un étrange sourire, puis me quitta après une bise un zeste plus appuyée que d’habitude. Je les revis peu après, tendrement enlacés. Le clin d’œil qu’elle me fit me laissa supposer que mon conseil avait été le bon. Elle m’avoua beaucoup plus tard qu’au premier essai, il l’avait immédiatement rejointe, la queue en folie, sans lui laisser le temps d’arriver au premier étage. Elle avait longtemps porté sur ses genoux et ses mains les stigmates de cette acrobatie, mais l’orgasme partagé le valait bien.



Quelques semaines plus tard, je fus contacté par une amie de Maude, qui se trouvait dans une situation similaire. Sans trop y croire, je me rendis chez elle. Elle devait avoir été mise au courant par Maude, mais, peu habituée à des discussions si intimes avec un inconnu, elle n’arrivait pas à entrer dans le vif du sujet. De mon côté, je commençais déjà à craindre de me retrouver avec une réputation surfaite sur le dos.

Quand soudain, imprégné par les ondes érotiques ambiantes et les désirs cachés du mari pourtant absent, je vis à nouveau un clone se détacher du corps de la femme. Il ou elle alla s’allonger sur le tapis du séjour et se mit à encourager un homme que je ne voyais pas à se lâcher entre ses seins, ce qui ne manqua pas de me faire majestueusement bander. Au moment où je ne m’y attendais plus, j’avais mis le doigt sur une des bonnes causes d’érection du gars.


J’eus quelque peine à faire passer le message à la copine de Maude, peu encline à se transformer en adepte de la douche séminale. Mais le fait d’être contacté peu après par une autre amie, puis une autre encore, me laissa supposer que mes visions correspondaient à une réalité. On parlait de moi dans les chaumières. Après quelques expériences apparemment probantes, il était temps de faire un choix. Je décidai de me mettre à mon compte, en profitant du bouche à oreille pour étoffer mon carnet d’adresses.


Mes clientes sont le plus souvent des femmes qui se croient responsables du manque d’entrain de leur homme. C’est attendrissant, et louable, mais ne correspond pas à sa nature profonde. Voilà pourquoi ma capacité de visualiser les bonnes et les mauvaises raisons de bander offre un soulagement durable. Sur ce plan, il est vrai que mon job ressemble à celui du sourcier qui détecte les écoulements souterrains au moyen de sa baguette de coudrier. Je n’en veux d’ailleurs plus trop à mes amis lorsqu’ils se moquent de moi, en prétendant qu’avec mon nouveau zob, je ne crains pas la crise. Même si c’est plutôt le feng shui qui me vient à l’esprit lorsque je cherche un équivalent à mon activité. Le feng shui étant à l’architecture d’intérieur ce que ma détection des causes cachées d’érection est à l’harmonie intime du couple.


Vu de loin, ce travail peut sembler élémentaire et à la portée de chacun. Il n’en est rien. Le succès de mon interprétation dépend de la finesse de mon diagnostic et donc de la sensibilité avec laquelle je repère la plupart des raisons de bander, dans l’environnement particulier de chaque homme. Ce qui n’a rien à voir avec la recherche de fantasmes capables de l’exciter. Ma démarche est exactement inverse, en cela qu’elle part du moi secret du patient. J’agis en profondeur en traitant la cause, pas les symptômes. Voilà pourquoi je ne propose à mes clientes aucun mode d’emploi pour reconquérir leur homme. Je leur donne uniquement la clef de l’intime de leur partenaire. À elles de savoir si elles sont prêtes à faire le pas, à accompagner le réveil génital plutôt qu’à le provoquer.


Concrètement, mes activités se passent au domicile du couple, sur ses lieux de vie et de petite mort. Après une phase de mise en condition, je procède à un léger échauffement érectile, au moyen d’un travail de concentration et de méditation en solitaire. Sans dévoiler de secret professionnel, je m’applique à visualiser le couple sur la base de ce que j’ai appris au cours de la discussion préliminaire. À partir de cette image virtuelle, tout l’art consiste à régresser progressivement de la copulation, dont quelques détails viennent de m’être révélés, jusqu’à la bandaison, condition indispensable à l’apparition du désir chez l’homme.


Je dois pour cela me mettre à la place de l’homme, dans son environnement, soumis aux mêmes vibrations érogènes, aux mêmes stimulations auditives, sensorielles ou psychologiques. Dès cet instant, je ressens les mêmes émotions que le patient pour lequel je suis consulté. Étant homme moi-même, rien de ce qui touche les érections ne m’est inconnu. Je n’ai dès lors plus qu’à me mettre à l’écoute de ma propre virilité. C’est par l’analyse des plus fines variations d’intensité érectile que je peux mettre en évidence les secrets désirs qui sont à l’origine des plus fulgurantes bandaisons. L’objectif n’étant logiquement pas de rechercher les pannes, mais les stimulations naturelles et individuelles, souvent cachées à la compagne aimée par crainte de la choquer. Quelle erreur d’interprétation du désir féminin que de croire sa partenaire incapable de nourrir son imaginaire érotique des pulsions les plus fondamentales de son homme !


Depuis que je pratique, j’ai détecté un grand nombre de raisons individuelles de bander. J’ai aussi catalogué plusieurs causes communes à certaines catégories d’âge. Cette simple grille de lecture permet à mes clientes, après une courte introduction aux techniques de base, de susciter dès le premier soir une agréable réponse chez leur homme. Même pendant la nécessaire période de réapprentissage des acquis, la plupart d’entre elles me font part de fort agréables saillies. Elles disposent ainsi sans délai d’un moyen appréciable de faire baisser la pression au sein du couple, tout en la faisant monter durablement chez leur homme. Cela constitue une excellente motivation à poursuivre le processus, pour autant qu’on ne soit pas en présence d’un syndrome de surdité sélective du couple après la quarantaine, qui rend de nombreuses mesures inefficaces sur le long terme.


Je dois néanmoins reconnaître que plus le patient est jeune, plus la tâche est difficile. Inversement, même si ce fait a peu d’utilité pratique, il n’est pas inintéressant de savoir que la grande majorité des hommes de plus de 80 ans bandent instinctivement lorsqu’ils sont confrontés aux sons de la mitraille ou d’une musique martiale. Leur expérience militaire, réveillée par la simple audition de la bande-son d’un film de guerre, leur permet systématiquement de jouir de belles et durables érections. Au point de se demander si le réalisateur du Jour le plus long n’a pas tourné ce film à des fins personnelles.


Pour la génération des 65 à 80 ans, c’est l’émotion induite par la bonne ou la putain, auxquelles ils ont souvent été confrontés dans leur jeunesse, qui provoque les meilleurs effets. Je renonce généralement à proposer la variante putain à mes clientes, pour d’évidentes raisons déontologiques. La variante bonne est en revanche facile à mettre en scène. Un simple contre-jour suffit. Ce n’est un secret pour personne qu’à la demande du père, les bonnes entraient au petit matin dans les chambres des adolescents pour les déniaiser. L’apparition d’une silhouette féminine dénudée dans le chambranle de la porte reste donc profondément gravée dans l’inconscient collectif de toute une génération. Les femmes sous-estiment trop souvent la puissance érectile de cette image au moment du réveil.


Les puristes ne manqueront pas de se gausser d’une possible confusion avec une érection onirique, courante chez la plupart des mâles pubères à cette heure de la journée, appelée trique matinale. Et quand bien même ! L’important, comme nous l’avons vu, n’est-il pas de profiter de la bandaison, indépendamment de son origine, pour susciter le désir ? C’est en s’attardant à ces détails sans importance qu’on a frustré des générations de femmes pourtant très motivées.


Contrairement à ce qu’une approche superficielle pourrait laisser supposer, la solution pragmatique aux problèmes érectiles de la génération des 50 à 65 ans est complexe. Adolescents, ces hommes ont en effet épuisé leur imaginaire érotique au cours de longues séances masturbatoires au-dessus d’images de pin-up volées dans la bibliothèque paternelle. On ne dira jamais assez le tort qu’ont fait les Playboy et autres Lui à une génération entière, et par contrecoup à leurs compagnes. J’ai moi-même failli ne jamais naître à cause d’Hedy Lamarr dans Extase, à moins que ce n’ait été Ulla Jackobson dans Elle n’a dansé qu’un seul été. Mon père a gardé le silence sur ce point jusqu’à sa mort, date à laquelle j’ai retrouvé des photos des deux actrices dans ses affaires personnelles.


Le problème de cette génération sacrifiée peut parfois se résoudre par le biais de représentations de type Dita Von Teese. Mais il faut rester conscient qu’il ne s’agit là que d’un subterfuge passager. J’ai cependant réussi là où d’autres avaient échoué, en utilisant des odeurs évocatrices, telle celle de la marie-jeanne, symbole féminin de plaisir ancré dans le subconscient masculin. Certaines musiques contestataires, telles celles de Janis Joplin ou de Jimmy Hendrix peuvent aussi induire de très encourageantes turgescences, alors que les essais faits avec des refrains d’Amy Winehouse n’ont jamais été concluants.


Même si les cas sont moins nombreux dans cette catégorie d’âge, la génération des 40 à 50 ans répond habituellement bien à une stimulation basée sur les jeux vidéo. Il faut toutefois être particulièrement attentif au choix du jeu. La ritournelle des Super Mario Bros et autres tentations primitives peut émouvoir plus intensément le père que le fils. Ce qui ne manque pas de poser quelques problèmes au cours des dîners de famille, si on garde en tête que l’érection précède le désir, et que le désir ne se commande pas, mais qu’il a pour but la saillie. Pour les cas les plus réfractaires, j’ai constaté quelques surprenantes rémissions à mettre au crédit de chansons de Chantal Goya. Sans disposer d’un nombre suffisant de cas pour l’affirmer de manière péremptoire, il n’est pas impossible qu’une tendance homophile sous-jacente ait joué un rôle dans le déclenchement de l’érection chez ces individus.


Pour la génération des 30 à 40 ans, contemporaine du développement et des dérives de la toile, l’état de surstimulation érotique à laquelle sont soumis les mâles de cet âge constitue une difficulté non négligeable. Confrontés en permanence à des images de plus en plus détaillées, ils ne jouissent plus de la faculté de suivre leurs pulsions élémentaires. De fait, ils ne sont plus à même de trouver leur vrai moi érigé, seule voie de passage vers la redécouverte de la bandaison spontanée, et donc du désir. Je manque malheureusement d’expérience dans cette catégorie d’âge pour proposer des remèdes pertinents.


On me demande souvent des trucs pour résoudre une situation de crise sans aide extérieure. Hormis ces quelques caractéristiques érectiles communes à certaines générations d’hommes, j’insiste sur la notion d’individualité des causes de bandaison. Il n’en reste pas moins que quelques grands classiques se retrouvent fréquemment. Avec le recul dont je dispose, j’oserais avancer que trois lignes de force se distinguent.


Il s’agit tout d’abord de tout ce qui touche à la notion de surprise, dont l’homme est friand. Ce qui est sans doute lié à la condition de chasseur de l’homme primitif qui sommeille en chacun de nous. À cause de la relative simplicité de son imaginaire, et de sa nature bricoleuse, l’homme a en outre un besoin inné de « voir comment c’est fait ». D’où la puissante stimulation érectile d’attributs sexuels secondaires soudainement dévoilés, notamment de tétons durcis sous un T-shirt mouillé, d’une aréole révélée par une transparence imprévue du vêtement ou de tout autre dysfonctionnement vestimentaire, tel celui qui fit jaillir un sein nu de la robe de Sophie Marceau à Cannes.


En règle générale, je constate d’ailleurs que les bandaisons les plus irrésistibles plongent leurs racines dans des comportements de séduction équivalents à la parade nuptiale des animaux. Dès qu’il a été confronté à ce genre de situation, l’homme ne peut plus s’en priver, et ces danses précopulatoires représentent pour une majorité d’entre eux une condition sine qua non à l’érection. J’en arrive donc à considérer que pour bien bander couché, il faut être séduit debout.


Le mâle humain demeurant longtemps à un stade comportemental infantile, on trouve ensuite des images qui relèvent de tout ce qui a trait à l’allaitement et à la petite enfance. La vision des seins « par en dessous », et par extension la découverte de toute partie du corps féminin de bas en haut, constitue un exemple flagrant de ces réminiscences. C’est ce syndrome de l’escalier qui a si bien profité à Maude et son mari. Je ne pourrais cependant dire si la tendance naturelle qu’ont les hommes à vouloir retirer, voire arracher les sous-vêtements féminins malgré une évidente maladresse manuelle, relève du même principe infantile ou d’un désir profond de « déballer un cadeau » dont ils auraient été frustrés dans leur enfance.


Reste une troisième constante dans la stimulation érectile que notre monde moderne a trop souvent tendance à occulter. Même s’il s’y refuse, voire s’il le cache avec véhémence, le mâle humain est fondamentalement animal, et toute manifestation de cette animalité constitue pour lui un puissant stimulus. Il y a donc un paradoxe certain à un refus de toute forme de pilosité féminine et l’indéniable nécessité naturelle de confrontation aux poils, à la toison et aux odeurs corporelles pour initier une ample bandaison, et donc le désir.


Les risques inhérents à cette dualité des temps modernes sont difficiles à cerner. Il appartient toutefois aux femmes de trouver le juste milieu. Je ne doute pas qu’elles soient pour la plupart capables d’un tel exercice d’équilibriste, dès lors qu’il s’agit de soutenir leur mari là où il est le plus fragile. Ce qui n’empêchera en rien une profession comme la mienne de profiter d’un bel avenir avec celles qui ne se sentent ni la force, ni l’envie d’y arriver par leurs propres moyens.