n° 13219 | Fiche technique | 26647 caractères | 26647Temps de lecture estimé : 15 mn | 26/03/09 |
Résumé: Chacun joue de ses armes pour arriver à son but. | ||||
Critères: fh collègues travail fellation cunnilingu préservati pénétratio humour -bureau | ||||
Auteur : Zébulon Envoi mini-message |
Quelle magnifique journée qui commence ! Qu’elle est belle ma tour ! Qu’elle est belle ma ville ! Qu’elle est belle ma vie ! Qu’elle est belle Elaine !
Murray Travis s’apprêtait à commencer sa journée de travail et s’accorda quelques secondes d’autosatisfaction. Il se tenait sur le parvis de la tour et leva les yeux jusqu’au dernier étage. Son étage. À l’image de son bureau perché tout là-haut, il avait gravi tous les échelons un à un à force de travail et de détermination.
Il était sorti dans les premiers de sa promotion à Harvard, il avait décroché ce job chez Mc Cain & Douglas, il avait travaillé jour et nuit pour être le meilleur. Et il venait, à trente et un ans, d’être nommé associé. Le plus jeune associé que le cabinet n’ait jamais eu. Le fait que son père soit un ami personnel d’Arthur Mc Cain n’avait pas nui, certes. Mais c’est bien à son travail acharné qu’il devait cette exceptionnelle promotion. Sans aucun doute.
Maintenant, il pouvait souffler. Après avoir déplacé des montagnes, il pouvait commencer à profiter des fruits de son labeur. Il avait commandé une Porsche, le dernier modèle, avec toutes les options. Il allait bientôt emménager dans son spacieux appartement de grand standing, ex propriété d’un trader qui avait fait de mauvais placements. Ce que Murray Travis voulait, Murray Travis l’obtenait. Toujours.
Et avant la fin de la journée, il aurait croqué le fruit défendu d’Elaine.
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Tiens, te voilà, toi ! Surpris ? Eh oui ! moi aussi, je viens tôt au bureau ! Qu’est-ce que tu crois, il n’y a pas que toi qui bosses !
Elaine Ashton salua le nouvel associé du cabinet par un bonjour joyeux et un large sourire. Elle savoura la surprise qu’elle pouvait lire sur son visage. À cette heure matinale, les bureaux étaient déserts. Mais elle était là, première arrivée et déjà dans un dossier. Elle venait de marquer un point de plus pour sa carrière.
Sa carrière était sa raison de vivre. Elaine Ashton s’était faite toute seule. Issue d’une banlieue ouvrière du fin fond de l’Ohio, elle avait été brillante pendant toute sa scolarité. Les faibles revenus de ses parents ne lui avaient pas permis d’intégrer une prestigieuse université, bien qu’elle ait passé avec succès les tests d’entrée à Yale. Elle s’était donc rabattue sur l’université publique de Cleveland, avec un profond sentiment d’injustice, et farouchement décidée à prouver au système américain que la valeur ne dépend pas du compte en banque.
Elle sortit major de sa promotion avec les félicitations du jury. Elle enchaîna ensuite différents emplois, passant de cabinet en cabinet, profitant de chaque opportunité pour grimper un peu plus dans l’échelle sociale. Elle travaillait d’arrache-pied, se donnait corps et âme pour son métier. L’excellence de son parcours finit par lui permettre d’entrer chez Mc Cain & Douglas.
Mc Cain & Douglas, c’était l’Everest des avocats fiscalistes. Perché tout en haut de sa tour de verre et d’acier, les plus grandes sociétés et les plus grandes fortunes du pays étaient ses clients. On y jouait quotidiennement avec des centaines de millions de dollars d’économie d’impôts, on s’y évadait fiscalement aux îles Caïman ou autres archipels exotiques. Se faire confier un portefeuille clients dans ce cabinet était une réussite en soi.
Mais l’Everest de l’Everest, c’était d’y être nommé associé. Et c’était l’objectif d’Elaine Ashton. Seulement, le parcours était semé d’embûches. Mais pour parvenir à ses fins, Elaine Ashton ne laissait rien au hasard. Jamais.
Le plus grand obstacle était la cooptation. Un nouvel associé devait être agréé par l’unanimité des autres. Et les associés étaient tous des vieux schnocks misogynes, membres des mêmes clubs interdits aux femmes. Tous, sauf un maintenant.
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Personne n’était encore arrivé dans les bureaux, à part eux deux. Murray avait été surpris de trouver Elaine de si bonne heure. Mais tout compte fait, cela tombait très bien. Il n’aurait pas à donner d’explications aux autres associés pour ce qu’il allait faire, ceux-ci n’arriveraient pas avant une bonne heure. C’était l’occasion idéale pour passer à l’offensive. Il allait pouvoir utiliser ses deux armes secrètes en toute impunité.
Devenir associé, c’était avoir accès aux deux lieux les plus prestigieux du cabinet, au Saint des Saints. Le premier était la salle du conseil des associés. Le simple fait de passer devant sa porte en marqueterie de chêne et noyer donnait des frissons mêlés de respect et de terreur aux simples employés. La salle était interdite aux non-associés. C’est dans ce lieu clos que se prenaient les grandes décisions. Les rumeurs les plus folles circulaient sur ce qui s’y était dit et des légendes s’étaient créées autour des grandes affaires fiscales des trente dernières années, que les anciens s’empressaient de raconter aux nouveaux dès leur arrivée.
Et aujourd’hui, Murray allait introduire Elaine dans ce lieu mythique. Ce que Murray Travis voulait, Murray Travis l’obtenait. Toujours.
Murray apprécia la remarque. C’est vrai que depuis sa nomination il se sentait radieux. Son avenir était assuré, il n’avait plus qu’à profiter. Elaine s’était levée pour le saluer, il en profita pour la détailler discrètement. Elle avait un tailleur jupe, assez court, qui mettait ses longues jambes en valeur. Le mouvement qu’elle fit en se rasseyant lui révéla qu’elle portait des bas, sans porte-jarretelles. Sa veste était échancrée et laissait voir le corsage dont les boutons soigneusement fermés cachaient la naissance de la poitrine.
Elaine ne s’était pas habillée de la sorte par hasard ce jour-là. Elle avait mis son tailleur le plus sexy. Strict, classe, irréprochable, mais sexy malgré tout. Elle savait que Murray arrivait toujours très tôt au bureau, bien avant tout le monde. Elle savait qu’il était sur un petit nuage depuis sa promotion. Elle savait qu’elle ne le laissait pas indifférent.
Par ailleurs, elle savait qu’elle était la seule femme dans le cabinet. Hormis les secrétaires, bien sûr, ces greluches avec le QI plus près du Q que de l’I. Elle était la première femme à avoir été admise dans ce bastion de l’arrogance masculine. Elle le devait à ses compétences, évidentes et indéniables. Mais elle savait aussi que pour aller plus haut, elle devrait jouer de tous ses atouts.
Et son autre atout majeur, c’était son physique. La place qu’avaient occupée ses études d’abord, son travail ensuite, ne lui avait pas laissé le temps d’en profiter. Elle avait quand même réussi à se ménager quelques aventures. Mais sa plus grande crainte en la matière était de tomber enceinte. Une grossesse aurait anéanti tous ses espoirs de carrière. Aussi s’était-elle fait poser un stérilet et un implant contraceptif. Elaine Ashton ne laissait rien au hasard. Jamais.
L’art de séduire les femmes n’avait jamais été le point fort de Murray Travis. Il était plutôt mal à l’aise dans ce genre d’exercice. Mais il comptait bien sur sa nouvelle situation pour effacer ce handicap. Il est bien connu que les femmes sont vénales et attirées par les hommes de pouvoir. Ce que Murray Travis voulait, Murray Travis l’obtenait. Toujours.
Le poisson est ferré, il n’y a plus qu’à le remonter. Tu penses être le pêcheur, mais tu n’es que le poisson, sale petit fils à papa !
Elaine avait parfaitement préparé sa stratégie. La première étape allait se dérouler aujourd’hui. Elle se leva pour suivre Murray. Elle dégrafa le premier bouton de son corsage et prit discrètement dans son sac un préservatif qu’elle glissa dans la poche de sa veste. Elle comptait en faire un usage peu orthodoxe. Elaine Ashton ne laissait rien au hasard. Jamais.
Murray Travis ouvrit la lourde porte de chêne et de noyer et fit entrer Elaine dans le Saint des Saints. La première chose qui la frappa fut la vue. Époustouflante ! Le mur opposé à la porte était entièrement vitré, du sol au plafond. On avait l’impression d’être suspendu dans le ciel. Sous ses pieds s’étalait la ville et ses gratte-ciel, la banlieue interminable et tout au loin là-bas on apercevait les premiers coins de verdure de la campagne. Et surtout la baie, magnifique sous le soleil matinal.
Elaine sentit la solennité du lieu la pénétrer. Elle fit lentement le tour de l’immense table en bois précieux verni. Devant chaque fauteuil était posé un sous-main en cuir. Chaque sous-main était gravé au nom d’un associé. Elle lut les patronymes, qu’elle connaissait par cœur. Tous, sans exception, étaient des représentants des grandes familles de la bourgeoisie blanche et protestante. Tous, sans exception, étaient passés par Harvard. Tous, sans exception, étaient des hommes. Mais bientôt il y aurait du nouveau dans cette salle. Bientôt une femme catholique, fille d’ouvrier, diplômée de l’université publique de Cleveland, aurait son fauteuil et son sous-main gravé à son nom.
Elaine s’arrêta devant le fauteuil de Murray Travis, qu’il lui désignait. Il n’avait pas mérité sa place ici. Il la lui avait volée. C’est elle qui aurait dû être désignée. Le dossier Carpenter, qui avait été le tremplin de sa nomination, c’est elle qui en avait été la cheville ouvrière. L’idée ingénieuse qui avait fait économiser cent quatre-vingt-quatre millions de dollars au client en exploitant une faille du code des impôts jusque-là encore inutilisée, c’est elle qui l’avait eue. Le prestige en avait injustement rejailli sur Murray, car c’était lui le chef de mission. Alors aujourd’hui Murray Travis allait renvoyer l’ascenseur à Elaine Ashton, de son plein gré et en pensant avoir remporté une victoire. Il allait tomber dans le piège.
Elaine s’assit dans le confortable fauteuil en cuir du nouvel associé. Puis, lentement, elle le fit pivoter pour être face à face avec son propriétaire. Elle dégrafa un nouveau bouton de son corsage, écarta légèrement les jambes et regarda Murray dans les yeux. Elle vit son regard se poser sur le décolleté maintenant nettement découvert puis plonger rapidement entre ses cuisses. Elle n’était pas sûre qu’il puisse voir sa culotte, mais elle l’espérait.
Murray n’avait pas espéré que séduire Elaine serait si facile. Décidément, sa nouvelle vie en tant qu’associé répondait à toutes ses attentes. Ce que Murray Travis voulait, Murray Travis l’obtenait. Toujours.
Pauvre con aveuglé par ton arrogance !
Il fit un pas vers elle et se pencha vers ses lèvres. Elle s’avança vers les siennes et ils échangèrent un baiser qu’elle prit soin de rendre le plus érotique possible. Quand leurs lèvres se séparèrent, elle vérifia d’un rapide coup d’œil qu’il avait bien produit son effet.
Murray Travis réfléchit à toute vitesse. Le fruit était mûr, bien plus vite et bien plus facilement qu’il ne l’avait espéré. Mais l’heure tournait et leur présence dans la salle du conseil devenait risquée. Les employés et les associés allaient bientôt arriver, et il aurait du mal à justifier ce qu’il faisait ici avec une personne non autorisée. Il était temps pour lui d’utiliser sa deuxième arme secrète.
Le deuxième lieu interdit auquel avaient accès les seuls associés était la salle des coffres. Le saint du Saint des Saints des saints, l’endroit le plus secret, le plus protégé, le plus mystérieux du cabinet. Et sans aucun doute le plus mystérieux de tous les cabinets d’avocats fiscalistes du pays. Y entrer était réservé à une élite de quelques dizaines de personnes dans le monde entier.
Elaine suivit Murray dans le dédale des couloirs qui menait à la salle des coffres. En passant devant la réception, ils purent constater que personne n’était encore arrivé. Parfait, personne ne les verrait y entrer.
Le plan d’Elaine se déroulait parfaitement jusque-là. Elle avait ressenti la nomination de Murray en tant qu’associé comme une profonde injustice. Le même sentiment que quelques années plus tôt quand Yale lui avait échappé. Et comme quelques années plus tôt, elle en était ressortie avec une détermination farouche. Elle avait élaboré sa stratégie. Elle avait vite compris que cette profonde injustice était en fait une formidable opportunité. Pour être nommé associé, il fallait être coopté par l’ensemble des autres. Or elle n’avait aucun moyen d’approcher ces vieux birbes imbus de leur personne. Et la probabilité qu’ils fassent entrer une femme en leur sein sur la foi de ses seuls mérites était quasi nulle. Il lui fallait percer une brèche dans ce mur de sexisme. Et Murray Travis était cette brèche.
Mais Elaine était parfaitement lucide. Séduire Murray Travis serait facile, elle le savait et elle en avait la preuve maintenant. Mais qu’il puisse convaincre ses onze autres collègues d’accepter sa maîtresse parmi l’élite relevait du pari impossible. Or Elaine Ashton ne laissait rien au hasard. Jamais.
Murray Travis composa le code secret sur le clavier en prenant ostensiblement ses précautions pour qu’Elaine ne le voie pas. Puis il apposa son index sur la petite fenêtre de contrôle biométrique. Enfin, il posa son menton sur la barre en caoutchouc prévu à cet effet pour que le laser puisse scanner ses rétines. La lourde porte blindée s’ouvrit sans un grincement. Ils entrèrent tous les deux dans la salle des coffres. Une pression sur un bouton fit se refermer la porte aussi discrètement qu’elle s’était ouverte.
Les murs sur trois côtés étaient recouverts de coffres. Une table était disposée au milieu de la pièce, sans chaises autour. Au plafond un système de ventilation laissait percevoir un léger ronronnement. Murray Travis ne résista pas à l’envie d’éblouir son invitée avec son arme secrète.
Elaine comprit parfaitement le message. Elle vérifia discrètement que le préservatif était bien dans la poche de sa veste et s’approcha de l’associé pour reprendre là où ils en étaient restés. Tout en l’embrassant, elle le poussa vers la table. Maintenant qu’elle était collée contre lui, elle pouvait très nettement sentir son érection. Elle se dégagea et retira sa veste de tailleur, qu’elle envoya au loin. Puis, lentement, elle s’agenouilla devant lui.
Murray Travis était aux anges. Il avait bien décidé de posséder Elaine aujourd’hui, mais jamais il n’avait imaginé que cela arriverait moins d’une heure après son arrivée au bureau. Il était décidément encore plus séduisant qu’il ne le pensait. Ce que Murray Travis voulait, Murray Travis l’obtenait. Toujours !
Elaine déboutonna le pantalon et fit glisser la braguette. Elle découvrit un caleçon de grande marque, dont le prix devait allègrement dépasser le budget vêtement d’une famille pour six mois. Aussi cher soit-il il était aussi déformé par l’érection que tous ses congénères bon marché. Elle le mit à bas. Elle prit le sexe en main et en apprécia les caractéristiques. Elaine avait déjà eu plusieurs amants, mais elle restait à chaque fois émerveillée par la dureté dont ce petit bout de chair flasque pouvait faire preuve. Comment une partie du corps humain autre qu’un os pouvait-elle être aussi dure ? Et ce, indépendamment de ses mensurations.
Quelle que fût la réponse, ce n’était pas le moment de s’attarder à ces considérations. Elaine Ashton entreprit ce pour quoi elle était là. Elle prit le membre dur en bouche et entreprit un lent mouvement de va-et-vient. Elle peaufina la caresse en prenant les bourses dans sa main. Elle se rappelait que son copain à l’université adorait cela.
C’est à ce moment qu’ils ressentirent une violente secousse. Elaine s’arrêta. Un tremblement de terre ? Ici ? Ni l’un ni l’autre ne se rappelait avoir entendu parler de séismes dans cette région du pays. Mais une fois la surprise passée, Murray Travis n’avait aucune envie d’entamer une discussion sur la tectonique des plaques.
Elaine n’avait nulle envie d’arrêter. Pas si près du but. Dans un laps de temps plus ou moins long, cela dépendrait de Murray, elle aurait ce qu’elle était venue chercher. L’élément essentiel de son plan, ce qui la propulserait à la table des associés sans coup férir.
Elle reprit ses jeux de langue et de lèvres de plus belle. Murray Travis ne parviendrait pas à convaincre ses associés de voter pour elle, c’était certain. Mais elle pouvait facilement le séduire et coucher avec lui. Ce qui était inconcevable avec n’importe lequel des onze autres.
Elaine Ashton savait très bien que ce qui faisait encore plus peur à ces respectables messieurs que les femmes, c’était le scandale. La réputation du cabinet était bâtie sur deux piliers, le sérieux et le secret. Ces deux piliers patiemment érigés par Arthur Mc Cain et William Winston Douglas s’effondreraient comme un château de cartes si le monde entier apprenait que le jeune prodige du cabinet, récemment promu associé, avait profité de son statut pour abuser d’une jeune et jolie collaboratrice issue d’un milieu défavorisé. C’est le genre d’affaire dont tous les journaux du pays se seraient emparés avec avidité. Et nombre d’avocats se seraient battus pour représenter la victime de l’intolérable harcèlement sexuel. Seulement, il lui fallait une preuve de l’abus. Sa parole ne serait pas suffisante, en tout cas pas sans preuve tangible. Elle ne pouvait pas prendre ce risque. Elaine Ashton ne laissait rien au hasard. Jamais.
Elle arrêta ses mouvements quand elle sentit des frémissements dans les testicules. Oh ! Non, mon p’tit père, pas maintenant ! Tu vas tenir encore, que tu le veuilles ou non ! Par précaution elle pinça la verge entre le pouce et l’index, juste sous le gland. Elle avait vu cela dans un documentaire de sexologie, c’était le meilleur moyen de stopper l’éjaculation.
Elle se releva et vint enlacer Murray à nouveau. Puis elle le débarrassa de sa veste. Elle prit tout son temps pour défaire son nœud de cravate et déboutonner sa chemise. Il était maintenant torse nu. Murray Travis n’avait pas précisément un corps d’athlète. Le chocolat était bien présent sur son abdomen, mais pas sous forme de tablettes. Elaine dut vaincre un sentiment de répulsion. Courage, tu y es presque !
Elle s’éloigna de lui et le contempla. En d’autres circonstances, elle aurait éclaté de rire. Il était complètement ridicule, torse nu et le pantalon en accordéon sur les chaussures. Elle se concentra sur son objectif. Elle entreprit une lente ondulation du bassin pour imiter du mieux qu’elle put une danse sensuelle. Elle commença un strip-tease langoureux. Elaine Ashton était une brillante avocate fiscaliste, mais une bien piètre gogo danseuse. Ce qui ne gênait pas le moins du monde Murray Travis, qui continuait à bander comme un fou.
Retirer la jupe fut facile, il n’y avait qu’à la faire glisser. Ses bas lui donnèrent plus de fil à retordre. Il n’est pas simple de conserver des mouvements sensuels quand on veut se défaire de quelque chose qui colle à la peau. Peu importait, seul le résultat comptait. Elle se retrouva enfin uniquement vêtue de ses sous-vêtements.
Elle s’approcha à nouveau de Murray et finit de lui enlever pantalon et caleçon. Elle abandonna l’idée de lui ôter ses chaussures. Elle lui fit alors signe de s’allonger sur la table. D’un mouvement preste, elle y monta aussi et se mit debout au-dessus de lui. Elle enleva son soutien-gorge. Murray Travis put contempler ses beaux seins, dont il avait de nombreuses fois rêvé. Elaine s’avança pour lui offrir une vue de premier choix sur son entrejambe. Elle se débarrassa de sa culotte.
Elle s’accroupit. Murray comprit l’invitation et se mit à lécher le sexe si ardemment désiré. Elaine avait bien besoin de cet apport d’humidité. Au bout de quelques minutes, cette caresse répétée réussit à la faire mouiller. Tant mieux, ce serait moins pénible tout à l’heure.
La première phase de son plan touchait à sa fin. Tout à l’heure, quand il aurait éjaculé, elle se rhabillerait rapidement et filerait aux toilettes, comme toute femme soucieuse de son hygiène intime. Elle recueillerait alors ce qui s’écoulerait d’elle dans le préservatif caché dans la poche de sa veste. Elle nouerait soigneusement celui-ci pour que rien ne s’en échappe. Elle n’aurait plus alors qu’à aller trouver Arthur Mc Cain munie de ces quelques grammes de latex et de ses quelques millilitres de contenu. Elle lui raconterait sa fable de harcèlement et brandirait la preuve. Désormais, le doute ne subsisterait plus que sur les circonstances, mais pas sur la réalité de l’acte. Arthur Mc Cain, lui, saurait convaincre les onze autres associés de l’accepter parmi eux. Elaine Ashton ne laissait rien au hasard. Jamais.
Murray Travis s’impatientait. Bouffer une chatte, ça va bien cinq minutes, mais maintenant il voulait la baiser. Il repoussa Elaine vers son bassin. Courage, ma fille, c’est maintenant ! Elaine Ashton s’accroupit à nouveau, au-dessus du pénis dressé cette fois. Elle le prit en main. La pénétration était indispensable à son plan, mais elle voulait la maîtriser. Pas question de laisser Murray Travis diriger les opérations.
Elle descendit tout doucement, en se masturbant avec le pénis. Elle s’était connue beaucoup plus mouillée et ouverte que ce jour-là. Il fallait y aller tout en douceur, pour laisser son vagin accepter cet intrus. Après plusieurs interminables minutes selon Murray, elle avait réussi à engloutir en elle tout le membre. Elle commença ses ondulations précautionneusement. Ça allait, pas de douleur. Peut-être que finalement elle arriverait à prendre un peu de plaisir.
Elle accéléra progressivement ses mouvements. Elle en augmenta l’ampleur, en varia l’intensité. Murray était aux anges. Elaine Ashton baisait comme une déesse. Ça ne faisait pas deux heures que la journée était commencée, et il baisait Elaine Ashton. Ce que Murray Travis voulait, Murray Travis l’obtenait. Toujours.
Tout à coup, il ressentit une sensation bizarre. Il se sentait tomber. Il avait souvent vécu cela en rêve, l’impression de chute dans le vide. Mais jamais pendant l’amour. Décidément, Elaine Ashton baisait comme une déesse. Elle lui procurait des sensations qu’aucune autre femme ne lui avait données. C’était vraiment une magnifique journée !
Elaine Ashton sentit le pénis sortir d’elle. C’était comme si elle était happée vers le plafond. Elle comprit que quelque chose n’allait pas. Son visage se figea en une expression de terreur.
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Contrairement à ce que garantissait son constructeur, on ne retrouva rien de la salle des coffres dans les décombres de la tour numéro un du World Trade Center en ce onze septembre 2001. Pas plus que de Murray Travis, qui obtenait toujours ce qu’il voulait, ni d’Elaine Ashton, qui ne laissait jamais rien au hasard. La salle des coffres a emporté leur secret. Ils figurent encore à ce jour sur la liste des disparitions inexpliquées.