n° 13240 | Fiche technique | 21976 caractères | 21976Temps de lecture estimé : 14 mn | 11/04/09 |
Résumé: Ultime rencontre au coeur d'un sous-bois, mais ils ne parviennent pas à se séparer et Éros attise toujours leur esprit et leur corps. | ||||
Critères: fh couple forêt amour dispute voir exhib pénétratio hdanus hgode jouet uro tutu -amourdram -uro -nature | ||||
Auteur : Eroslibré (Cadre, dans la maturité, adorant Eros.) Envoi mini-message |
Collection : Nous étreindre encore |
Je ne voulais pas d’une nouvelle rencontre, nous avions décidé d’espacer puis de mettre un terme à nos échanges charnels. Je ne sais pas pourquoi, mais rien que de penser à toi, à ton corps, à nos corps mélangés, une tenaille me triturait les entrailles et taraudait mon esprit me faisant osciller en permanence entre l’envie et le refus.
J’ai bien reçu ton message hier soir, mais je n’y ai pas répondu, laissant ainsi présager un refus de ma part. C’est au moment de fermer la porte de mon appartement juste avant de me diriger vers le RER, que je me suis enfin décidée, j’allais te rejoindre, attention uniquement pour que nous parlions et que nous puissions enfin suspendre notre drôle d’histoire. Pourtant maintenant, quelques minutes plus tard, je ne suis plus moi-même et je fonds de nouveau dans notre monde. Je ne peux plus reculer et c’est tout mon être qui se précipite vers toi.
Il fait un peu frais, l’air quasiment glacial frôle mes cuisses et remonte jusqu’à mon entrejambe. Je tremble, je dois avoir la chair de poule, de gros boutons disgracieux qui transforment ma peau en un fruit à peine comestible. Un frisson un peu plus profond et brutal que les autres me secoue et m’oblige à hausser les épaules et à m’enfoncer un peu plus dans mes habits. Peut-être que dans quelques instants ta main qui s’emparera de la mienne, un de tes bras qui s’enroulera autour de ma taille effaceront rapidement cette sensation désagréable et presque cruelle. Pourtant, j’adore les petits matins à tes côtés quand tout peut basculer d’une seconde à l’autre.
Il est un peu étroit ce sentier, je vais encore accrocher ma jupe quelque part même si aujourd’hui elle est un peu plus courte afin que tu ne te perdes pas au milieu de tous ces plis et pans de tissu. Tu dois atteindre l’essentiel au plus vite, nous sommes toujours pressés par le temps, enfin plutôt toi que moi. Ce qui m’importe c’est de sentir tes doigts, ta bouche et ton corps se poser sur le mien, que je te le confie, que tu lui fasses connaître et subir mille tourments jamais désagréables à mes yeux. Que je brûle, que je me consume, que je me désagrège et parte en fumée sous tes caresses les plus sages ou les plus furieuses, que j’oublie pour de bon mon drôle de quotidien, que je te retrouve sans aucune arrière-pensée dans cette bulle artificielle entièrement dédiée à Éros.
Mais nous n’en sommes plus là, d’étranges nuages dont nous n’avons pas pressenti l’arrivée se sont accumulés au-dessus de nos têtes et de nos corps. Il est vrai que je te tourmente depuis plusieurs mois sur le caractère particulier de notre relation, que je te révèle et t’expose tous mes doutes, mes terribles doutes. Je le savais, ils sont plus puissants et meurtriers que n’importe quelle arme et sans trop le souhaiter pourtant je t’ai touché, je t’ai blessé, ton regard s’est assombri.
C’est pourquoi ce matin bien que les éléments naturels soient plutôt prometteurs et porteurs de satisfaction, je suis comme glacée, car j’ai soudainement peur que tu te contentes de me parler plutôt que de te consacrer à mon corps qui crie déjà son désir. Tu me décris la possibilité d’une transition douce dans notre éloignement, éloignement qu’il faut repousser au-delà de toutes les limites imaginables. Pourquoi nous obstiner à mettre un terme aussi brutal à notre séparation ? Puisqu’il s’agit de cela, n’est-ce pas ? Je ne sais pas quoi en penser, surtout pas là au milieu de cette sente qui me paraît interminable et à te suivre, à suivre ton corps qui peu à peu comme toujours sans que je puisse le repousser s’insinue en moi.
Tu ne peux pas imaginer et réaliser combien j’ai mal, comme mon être souffre terriblement de ce déchirement que j’ai en quelque sorte provoqué. Pour quelle raison d’ailleurs ? Tu ne peux pas comprendre comment mes seins sont lourds et aussi durs que des pierres inertes et glaciales de ne pas ressentir la pression de tes doigts, celle encore plus gourmande de tes lèvres qui les sucent, les lèchent, de ta bouche diaboliquement avide qui les aspire. Tu es capable de gober un de mes seins totalement, tel un œuf tout chaud et vivant. C’est vrai ils ne sont pas très gros, mais c’est comme cela que tu les aimes, car ils peuvent t’appartenir et ne pas t’échapper. Vivement que tu les mordilles, ces pointes qui me stupéfient toujours lorsque tu les livres à la lumière du jour ! Qu’est-ce qu’elles peuvent grossir ! Je n’y croyais pas au départ, mais comment font-elles donc pour se dresser ainsi et devenir de plus en plus violettes ou rouges, pincement après pincement, succion après succion ? Et rigides, avec cela ! Je crois que tu pourrais les briser d’un rien à force de les mâchouiller, de les triturer, de les manger. Dommage qu’elles ne puissent pas faire couler dans ta bouche un jus, un lait, mon lait qui te gaverait jusqu’à t’étouffer !
Tu parles encore tout en écartant une branche plus vicieuse que les autres et qui aurait pu me cingler méchamment le visage, mon visage qui attend le souffle de ta bouche et la pointe de ta langue qui sait si bien me réveiller. Tu me dis que tu as choisi la voix de la raison, mais sais-tu si elle existe réellement cette fameuse raison que tu évoques sans trop y croire ? Es-tu certain que tu vas pouvoir trouver son chemin et ne pas t’y perdre ? Un peu comme maintenant dans ce bois qui me paraît totalement inconnu ? Tous ces détours me font peur et j’ai parfois l’impression que nous revenons sur nos pas. Je frissonne encore. À quoi bon dire tous ces mots ce matin, je ne veux pas les entendre, pas aujourd’hui, je ne suis pas venue pour eux ! Sais-tu à quoi je pense ?
Ce matin, je regrette d’avoir il y a quelques mois insinué le doute en toi. Oui je t’ai demandé si tu savais où tout cela allait nous précipiter, nos échanges, notre complicité très charnels, trop charnels. Depuis ce jour, ces moments tristes, douloureux au cœur d’un taillis banal et malodorant, surplombant la voie du RER, tu as vacillé, tu t’es fissuré et ton regard a perdu toutes ses étincelles et sa profondeur sensuelle. Le mal était en toi et tous les bienfaits magiques qu’Éros distillait en nous à chaque rencontre se sont peu à peu estompés. Nous sommes devenus comme deux mécaniciens du plaisir, deux apprentis en quête d’une satisfaction imparfaite. Tu as perdu aussi une certaine spontanéité dans l’écriture de tes nouvelles et lorsque tu me donnais quelques pages à relire je comprenais tout de suite cette absence de souffle. Certainement pas le souffle épique d’une saga historique, mais celui porteur et annonciateur d’un plaisir à partager, d’une envie urgente à calmer, d’un univers érotique à découvrir sans plus tarder.
Tu ralentis le pas. Que se passe-t-il ? As-tu perçu l’ambiguïté de mes pensées, sont-elles si fortes qu’elles t’aient atteint ? J’admire ton dos puissant, tes muscles qui se dessinent sous ton blouson, ton torse fait pour m’emprisonner entre tes bras. Je voulais être sage, mais là, à te voir onduler devant moi, te mouvoir souplement, écarter de moi tous les dangers de ce chemin un peu abrupt, mes sens défaillent. Tout en moi indique que je n’opposerai aucune résistance dès que ton regard se posera sur moi et qu’il procèdera au long déshabillage dont il est coutumier. Je l’adore, il ne me gêne jamais, c’est le prélude à toutes mes défaillances.
Un bel arbre s’élève enfin devant toi, son tronc est suffisamment large pour nous abriter. Je sais que tu les aimes, ceux-là, ils correspondent à ton besoin de fermeté, à ton besoin d’être rassuré par une nature puissante qui puise sa force dans les profondeurs du sol. Pourquoi hésites-tu ? Quel défaut lui trouver à ce monument naturel ? Que crains-tu encore ? Je t’en supplie, sois dans cet instant magique qui ne va pas tarder à prendre forme, je le sens, il est là, il s’étire au creux de mes chairs. Expulse mes mauvaises pensées, mes idées bien trop noires au plus loin de toi !
Nous nous arrêtons. Vite, donne-moi ta bouche, penche-toi vers moi, commence à déboutonner ma veste, arrache-la, même, si tu le veux, touche-moi, palpe-moi. Tu ne bouges pas ? Non, que se passe-t-il ? Tu m’inquiètes. Tu as envie de faire pipi, là, maintenant, devant moi et il n’est pas nécessaire que je détourne la tête. Remarque, je m’y attendais un peu, cela devait advenir un jour. Tu désirais tant me faire découvrir cet autre jet, plus dru, plus puissant, tout aussi chaud que ta sève, mais trop clair à mon goût. Il y a peu, tu m’as envoyé sur le réseau des photos de toi te libérant avec application et jubilation de ce liquide. Elles n’ont pas provoqué d’émoi bouleversant en moi. Pourtant dans ce recoin de forêt, perdu je ne sais où, je ne suis plus très sûre de toutes mes émotions et je sais très vite que je vais te regarder, que je vais partager ton envie plutôt bizarre. J’ai pris mon appareil photo, celui que tu manipules si maladroitement, alors je vais pouvoir enfermer dans ce boîtier métallique toutes les péripéties de ton robinet.
Tu me demandes de commencer à te déshabiller. Dois-je te mettre complètement nu ? Plus tard, ailleurs, je ne le crois pas, alors ici et maintenant. J’enlève ton blouson, j’ai envie de passer une main sous ta chemisette et de venir titiller les pointes très dures de ta poitrine, mais tu m’en empêches. Oui, je suis gourmande, moi aussi j’adore m’emparer de toi physiquement, que ton corps se fonde dans le mien, qu’il ne soit plus à toi uniquement. Puis je m’occupe de ton pantalon. Pourquoi toujours serrer aussi fort ta ceinture ? Je dois souvent tirer dessus et une fois encore tu viens à mon aide, pas trop si tu le veux bien. Les boutons métalliques et glacés que je n’aime pas trop se défont facilement, maintenant je peux écarter les pans de ton pantalon. Vais-je le faire glisser le long de tes cuisses ou simplement l’écarter suffisamment pour laisser place à ta verge ? Tu portes ton string noir, le plus échancré au tissu si doux que lorsque je te caresse sans l’enlever tu me demandes de l’écarter au dernier moment, tant il électrise la peau et la chair de ton membre. Est-ce que c’est à moi de le sortir de ton sous-vêtement si sexy ? Puis-je déjà le frôler, le parcourir, le redécouvrir ? Non. En es-tu certain ? J’attends pourtant, refrénant ma première pulsion. Je le contemple, il doit ressentir toute l’envie que mes yeux dégagent. Un drôle de rayon se concentre sur lui et les premiers effets ne tardent pas à se manifester. Il se réveille tout doucement, il s’étire, je le vois devenir serpent coulant sous ton string qui se tend. Il abandonne sa torpeur, il se déploie. Vois-tu, c’est cette métamorphose, dont je ne comprends pas toujours le processus, je ne le souhaite pas d’ailleurs, qui me fascine, qui me passionne, qui fait que je fonds vers toi.
Il va vite quand même, je dirai que ta verge ressemble déjà à un beau morceau de bois, dont on aurait enlevé l’écorce. Il tremble, a-t-il froid ? Je peux le réchauffer, mais c’est à toi de l’extraire délicatement de ton string. J’observe sagement. Hop ! Le voilà dehors et je n’ai presque rien vu de cette délivrance. Ta main droite l’enferme trop, laisse-le respirer ! Mon appareil photo est aux anges, je prends ton gland de profil, j’en apprécie le bourrelet luisant et bien dessiné, plutôt imposant vu ainsi. Dire qu’il rentre en moi, y compris dans mon anus dont je ne t’ai pas encore donné toutes les clés. Je le saisis de face maintenant, puis par en dessous, il m’impressionne et m’enivre. Qu’est-ce qu’il s’agite ! Retiens-toi, tu risques de m’éclabousser. Voilà, écarte cette fente que j’y plonge mon regard ! Je suis déçue : même largement ouverte, elle conserve ses secrets. Comment se fait-il que tant de liquide puisse s’en échapper ? Voilà, prends-le bien comme cela fermement au creux de ta main. Tu n‘y arrives pas ! Il est trop tendu. Pourtant, tu t’efforces, tu contractes tous les muscles de ton ventre. Mais il ne sort que quelques gouttes, à peine un filet dont je pourrai suivre la trajectoire. Tu croyais expulser un jet hors du commun tant tu es excité, mais si tu poursuis ainsi, c’est ta semence qui va sourdre.
Il m’appelle ! Je suis là, je vais m’occuper de lui, j’espère que ma science érotique va lui convenir, il a rarement été déçu. Patience, je prends mon temps pour me l’approprier tant il m’a terriblement manqué tous ces derniers jours. Je le veux pour moi seule encore et encore. Pourquoi devrais-je le partager ? Non, je crois savoir l’apprivoiser, le faire mien, mieux qu’un simple objet, autre chose qu’un jouet même si je me plais à m’amuser avec lui. Il adore mes petites expériences très tactiles.
Voilà, je l’enferme, mais je ne touche pas encore sa peau, il doit perdre de cette rigidité extrême, se dégonfler, en quelque sorte perdre de sa superbe. Il me comprend et se détend. Je l’ai avec moi sans vraiment le comprimer et ton urine se précipite sans me prévenir, elle manque de m’arroser, elle m’éclabousse légèrement toutefois. Je comptais te prendre en photo en train de te vider et tu as préféré m’asperger. Je ne le crois pas, tu ne pouvais plus te retenir ! Comment me venger de cette frustration ? Faudra-t-il encore que je me livre à cette expérience que je ne juge pas aussi agréable que cela ? Tu ne perds rien pour attendre, j’ai avec moi celui qui saura te faire ployer et crier grâce. Il est là, dans la poche de ma veste. Tu l’avais deviné, il est vrai que parfois tu es tout aussi intuitif qu’une femme. Tout de suite, tu le désires tout de suite. Tu es encore plus affamé de plaisir que moi. Tu me précèdes et tu mouilles ton anus. N’hésite pas ! Il est trempé et déjà dilaté, une ouverture souple et élastique, mais qui résiste tout de même. Tu sais, ces petites crispations que j’aime ressentir sous mon doigt, aujourd’hui elles ne seront pas pour moi, mais pour notre objet bleu, ce long morceau de plastique que j’ai commandé sur un catalogue érotique. Rien qu’en écrivant la commande, j’étais déjà intriguée et excitée. C’est lui qui va te pénétrer, te conquérir, t’explorer, mener cette quête du plaisir qui secoue déjà les muscles de tes cuisses.
Voilà. Je le prends entre mes doigts, je le plonge dans ma bouche. Tu gémis, tu ploies un peu vers l’arrière, puis vers l’avant, tes jambes plient. J’écarte tes fesses. Tu sais comme je les aime, ces deux masses de chair rondes et fermes, couvertes d’une toison soyeuse. Je ne les aurais pas voulues complètement lisses, sans âme quelconque. J’approche l’objet bleu, ton anus l’attendait, impatient. Je force légèrement afin d’évaser cette ouverture qui me semble bien étroite. Je n’ai pas à insister, il entre sans coup férir, ton orifice l’avale peu à peu, de quelle drôle de bouche il s’agit ! Elle le mange, y compris ce morceau maintenant bien plus épais, aussi volumineux que ton propre sexe. Où va-t-il s’arrêter ? D’ailleurs va-t-il s’arrêter ? J’ai peur qu’il disparaisse complètement, qu’il m’échappe des doigts, comment pourrai-je alors le récupérer ? Peut-être en y mettant ma main, en te fouillant, à te déchirer la peau, à te faire saigner, hurler. Il termine enfin sa course inexorable. Je reprends l’initiative, à moi maintenant de le faire aller à mon rythme, afin que tu puisses ressentir toutes les émotions éprouvées par ton corps à la perception de cet intrus. Aller du plus fin au plus gros, le faire sortir puis replonger après quelques secondes d’attente et de relâchement de ta part, l’enfoncer tout au bout jusqu’à ce que je n’aperçoive plus qu’une pastille bleue. Tu mouilles et ne cesses de te tordre, quel goût a ce suc, ce mélange d’humeurs inconnues de moi ? Peut-être pourrai-je une fois encore, avant notre éloignement, venir lécher et savourer ce liquide, même s’il me surprend un peu.
Tu tangues de plus en plus, je ne comprends pas non plus les mots que tu prononces. Ton membre, regarde comme il est splendide, il a continué sa pousse majestueuse, tout y est non pas hors-norme, mais gonflé par des forces mystérieuses. Il ne vacille plus sauf quelques soubresauts à peine perceptibles. Il est brûlant comme un bâton de feu, un morceau de lave. Que va-t-il cracher ? Derrière, j’accélère mon étrange ballet et je le scrute, lui, palpé à peine par mes doigts qui ne font que l’effleurer. Schalck ! Voilà ! Quelle explosion ! Une première gorgée grasse et blanche, un gros crachat dont je n’ai pas pu suivre la chute. Où est-elle donc cette giclée ? Elle aurait pu venir obstruer ma bouche, l’inonder et déborder au-dessus de mes lèvres. Eh bien non, tu ne l’as pas voulu ainsi, car je ne lui aurais pas laissé la possibilité de fuir, je l’aurais déglutie lentement pour en apprécier toutes les saveurs. Je n’ai pas été assez vive, trop préoccupée par le spectacle de la dilatation de ton anus. Maintenant ton sexe expulse un gros filet plus clair, mais moins vigoureux. Il se répand sur ton gland, glisse dessous, se suspend dans le vide, s’étire, s’effile à ne plus être visible avant de disparaître lui aussi dans la terre.
Je ne peux pas me contenter uniquement de la regarder, cette sève onctueuse, il ne faut pas que j’en perde plus. J’adore la faire descendre au fond de ma gorge, la sentir plonger en moi et me nourrir de toute l’énergie qu’elle renferme. Pourtant, qu’il est gros ton sexe ! Vais-je pouvoir l’avaler ? Oui ! Alors, je me décide. Tu pousses comme un cri venu du fond de toi. Effrayée, je lâche l’objet bleu. Où va-t-il tomber celui-là ? Car maintenant, tu ne le retiens plus ! Il te faisait presque mal, tant son exploration a mis en feu toutes les parcelles de chair de ton conduit qui cherche à apaiser cette forme de souffrance, de déchirure intérieure qui te dévore. C’est vrai, c’est fort et puissant, et tout comme moi tu vacilles entre le plaisir fulgurant et une douleur indéfinissable.
Ton sexe est enfin dans ma bouche, il frémit à nouveau, il tremble et se gonfle comme un ballon de fête. Je pourrai peut-être le décrocher de ton ventre, le mettre au creux de ma main, avant de le glisser dans ma poche tout à côté de l’objet bleu. Plus tard, il trouverait sa place dans une boîte, pas dans un bocal plein d’huile à la couleur jaunâtre, comme ces animaux étranges que l’on conserve pour toujours. Je le sortirais régulièrement de son piège et je lui accorderais tous les hommages auxquels il a droit.
Tu comprends ? Est-ce que tu peux imaginer combien il me passionne ? J’aime sa forme, elle m’affole, quelle qu’elle soit, raide à en être parfois effrayante ou distendue et inoffensive en apparence. Ton sexe est accompli, harmonieux, un véritable modèle apuré, un peu comme celui des statues que l’on croise du regard dans le parc du château de Versailles. C’est un sexe romain ou grec, difficile de lui donner une origine, mais il n’est pas de pierre ou de marbre. Il est animé de toutes les émotions sensuelles qui prennent naissance quelque part dans ton corps et qui se répandent en des vagues sauvages, déferlantes d’envie et de désir. C’est un instrument pour mon plaisir. Un peu de sperme coule encore de ta verge, les dernières convulsions qui s’enfuient, espérant certainement m’échapper. Je l’aspire goulûment, il doit bien en rester, blotti dans un recoin, alors je le pompe à m’en couper le souffle. Ma langue un peu folle et excitée court sur le montant palpitant de ton gland. Elle creuse ta fente, cette coupure toute rouge, presque saignante qui refuse obstinément de s’agrandir davantage. J’aurais aimé m’y enfoncer pour te connaître encore mieux, même si je ne savais jamais tout de toi. C’est mieux ainsi, que ma curiosité ne soit jamais étanchée et qu’il y ait en permanence une part de toi qui m’échappe.
Les assauts de ma langue ne peuvent pas tout, même si je m’applique et te dévore, ton sexe se détend un peu, il s’assouplit enfin et j’en admire la courbure douce. Il ne peut pas demeurer aussi roide pendant des heures, à la longue il doit peser au bout de ton ventre. Tu souffres sûrement, tu dois être malheureux, une blessure d’amour tout aussi mortelle que les autres. Il se dégonfle aussi et glisse nettement mieux entre mes lèvres. Tu te rends compte, je l’avale totalement ! Regarde-moi : il est tout entier dans ma bouche. Il fond et rétrécit peu à peu, je peux le boire littéralement, le dévorer, je pourrais le croquer doucement sans y mettre les dents. Merci de me laisser m’accaparer de lui. Que j’aimerais être toi en cet instant bien précis pour savoir quel effet extraordinaire produisent mes lèvres et ma langue lorsqu’elles s’approchent gourmandes de ton sexe repu, mais encore vaillant ! Mon vagin, que tu dédaignes trop à mon goût, n’est-il pas aussi accueillant, aussi appétissant, aussi euphorisant ? Pourras-tu venir t’y glisser aujourd’hui, combler enfin ma terrible béance ?
À quoi songes-tu ? Quels sont les mots qui butent au bord de tes lèvres ? Vas-tu enfin me les dire ? Moi en toi, est-ce l’amour ?