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Temps de lecture estimé : 7 mn
14/04/09
Résumé:  Découverte de la chose intime.
Critères:  fh hplusag jeunes vacances cunnilingu préservati pénétratio init nostalgie -prememois -initfh -camping
Auteur : Inconscience
La chose intime

Je suis née en reproduisant l’acte qui m’avait auparavant permis de venir au monde. J’avais dix-huit ans. Il en avait trente. C’était un beau garçon, j’étais déjà une femme. Je venais de quitter les rivages sauvages et impétueux de mon adolescence. J’attendais le signe d’une nouvelle vie ou plutôt d’une véritable vie qui n’appartiendrait qu’à moi. Je voulais goûter à l’intimité. Je voulais y toucher. C’était un amour de vacances, comme on dit. Je ne l’ai pas aimé. Pourtant, il y avait entre nous un doux mélange d’affection et de profond désir qui m’a tenue en éveil bien après que nous nous étions quittés. Le lendemain, je l’abandonnai en effet lui, et aussi le camping. Je rentrai chez moi sans avoir au préalable échangé un numéro de téléphone ou une adresse. Il n’était pas question de tout ça.


Il s’appelait Thomas. Je me rappelle avoir écrit sur mon journal que je tiens d’ailleurs sous mes yeux :


Je crois que je plais à Thomas. Pire encore ! Je crois qu’il me plaît. J’appréhendais notre différence d’âge. Je ne vois même plus pourquoi à présent. Tout s’est tellement bien passé.


Je me souviens d’un soir où tout le monde – car nous formions une bande : ma sœur, ma cousine et moi ayant rencontré Thomas, son frère et d’autres dans le camping – se tenait assis au bord de la rivière face aux collines. Il faisait nuit, mais la lune éclairait le ciel, l’eau et nous-mêmes. Thomas, après un pari, s’est jeté nu à l’eau. Ce soir-là, j’écris dans mon journal :


Inutile de préciser que j’ai tout vu et tout adoré.


J’ajoute même un point d’exclamation. Il est vrai que le corps svelte et musclé de Thomas m’avait agréablement surprise. Je n’avais pu m’empêcher d’observer avec beaucoup d’attention ses fesses bien sûr, mais encore plus son pénis au repos, mais déjà terriblement excitant pour une jeune fille vierge comme moi.


Le soir, je me suis assise sur ses genoux. Il a posé ses mains sur mes cuisses. C’est le lendemain que nous nous sommes embrassés. J’étais dans l’eau. Je nageais seule et tranquillement. Il est arrivé par derrière. Il m’a portée. Je me suis retournée. J’ai entouré son bassin avec mes jambes. Je me rappelle très bien le regard à la fois gêné et avide de désir que nous avons échangé. Puis, il a approché ses lèvres sur lesquelles je me suis précipitée et que je n’ai cessé d’embrasser pendant un long moment.


Mis à part son corps assez bien fait, il n’était pas vraiment beau ni même mignon. Il était brun, portait des lunettes et louchait légèrement. Cependant, il venait du sud et j’adorais de ce fait son accent.


Nous avons plusieurs soirs de suite joué à rouler sur les cailloux au bord de la rivière. Nous découvrions dans la pénombre nos corps. Et j’apprenais la douceur, la chaleur humaine et l’intimité. Je vivais des choses très personnelles, des choses à moi, des choses que maman n’aurait pu m’enlever ou contrôler. J’étais loin d’elle. Étant partie pour la première fois non accompagnée de mes parents, j’échappais inexorablement et avec délice à son empire autoritaire.


Je brûlais d’envie. Je brûlais d’amour, mais je ne le savais pas encore. Les cailloux étaient inconfortables, mais cela n’empêchait rien. Je prenais des initiatives. Sur lui, je frottais inlassablement mon sexe contre le sien tandis qu’il me malaxait les fesses. Je ne pouvais m’empêcher de gémir. J’étais bien trop excitée. Je n’osais pas demander plus.



Il disait aussi : Tu es belle, ou : Tu es douce. Et moi, ne sachant quoi répondre, je bredouillais :



J’acquiesçai à toutes ses paroles me laissant bercer par le doux chant de sa voix.



Quelques minutes plus tard, il réitéra sa demande. J’avouai :



Les lettres s’étalent sur mon carnet :


Et sous la tente quand il m’a déshabillée et que moi je n’ai pas osé.


Il a ouvert son antre et m’a fait glisser sur son matelas. Nous avons commencé à échanger des baisers de plus en plus intenses. Ses lèvres pressaient les miennes goulûment. Alors, j’introduis ma langue dans sa bouche. Elle se mêle à la sienne. Je m’amuse à caresser le dessus de sa langue qui est râpeux, puis le dessous de sa langue qui est mou. Nous nous arrêtons. Il émet un rire bref. Je demande pourquoi. Il ne répond pas.


Je ne le vois pas. Il fait noir.


Il enlève mon haut. Je ne porte pas de soutien-gorge. Il ne s’y attendait pas. Ça a l’air de lui plaire car il se met à embrasser mes seins nus. On dirait qu’il veut les recouvrir complètement de ses baisers. Je me laisse faire. C’est drôle et c’est tellement agréable. Il mordille ensuite mes tétons. J’agrippe sa tête et le serre contre ma poitrine. Il continue à mordre délicatement. Et il glisse sur mon ventre. Il retire son haut et se blottit contre moi. Il me serre très fort contre lui. Je sens sa main défaire mon pantalon. Elle remonte de nouveau jusqu’à mes seins, mon cou et mon visage. Puis elle court se perdre dans mes cheveux. Il retire ensuite son bas et le mien. Mes yeux s’habituent à la pénombre. Je perçois à présent son caleçon. Il est simple et blanc. Il l’enlève et reste un instant assis à côté de moi sans me toucher. Je suis couchée et j’observe. Son pénis se dresse avec fierté. Je devine sa rigidité et les plaisirs qu’il peut offrir. En mon for intérieur, je demande « Y a-t-il plus beau qu’un homme nu ? ».


Sans prévenir, il pose ses mains sur mes hanches et retire ma culotte. L’air glisse sur mes parties intimes. Il se couche contre moi et, se penchant sur mon oreille, murmure :



Je me rappelle que je ne voulais rien oublier. J’ai tout noté. Les moindres détails sont là :


Ses doigts chatouillant mon clitoris et pénétrant mon vagin. Moi le masturbant.


J’ai bien tenté en effet de lui donner moi aussi du plaisir. Mes gestes étaient imprécis, mais j’ai tout de même caressé son pénis de haut en bas. Cette peau qui glissait dans ma main m’émoustillait. Je n’avais pas l’habitude, mais j’étais comblée.


Il déroule le préservatif sur sa verge et me pénètre.


Enfin. Je me souviens que j’ai eu mal. J’ai senti mon intérieur s’élargir et brûler. Je n’ai pas caché ma douleur.



Je réponds que oui. Et pourtant. Je gémis, mais non pas de plaisir. Il me pénètre avec une grande douceur me tenant couchée et blottie contre lui. Il fait siffler un long « chut » pour m’apaiser. Peu à peu de nouvelles sensations arrivent. Les poils présents sur son nombril viennent d’abord caresser mon ventre. Je suis de nouveau excitée. La douleur n’est plus aussi insupportable. Elle laisse même quelque peu place à un étrange sentiment de bien-être que je voudrais éternel.



J’ai chaud, de plus en plus chaud, malgré mon inactivité. Je sens sa verge passer et repasser inlassablement. Chaque coup me fait frémir. Il accélère. Je n’ai plus le temps de reprendre mon souffle. Je hurle de plaisir. Il répète « chut », mais ses mots se transforment en cris. Il transpire. Je sens sa sueur tomber sur moi. Ça redouble mon excitation. Je me mets à remuer le bassin, un peu au hasard. Peu importe ! Moi aussi je veux bouger ! Et je veux, encore, sentir, un peu plus, cette verge qui me pénètre, sans pudeur. J’ai d’ailleurs l’impression qu’il s’enfonce de plus en plus, en moi. Je rugis voracement. Lui, lui aussi ne se maîtrise plus. C’est le désordre le plus complet. Nos gestes ne sont pas du tout accordés, et pourtant qu’est-ce que c’est bon. Il tire sur mes cheveux. J’agrippe sa peau. Le plaisir est beaucoup trop intense. Je sais que nous sommes dans une tente et que tout le monde nous entend. Pourtant, je crie de plus belle. Je m’ouvre à la vie, oubliant pour ainsi dire tout le reste. Alors, il prend une profonde inspiration, comme s’il allait mourir. Il s’effondre sur moi. Il s’est arrêté. Il a joui. Je dis :



Comme un bébé, je répète :



Il se détache de moi, glisse le long de mon corps. Il s’attaque à mon intimité. Avec sa bouche ! Il embrasse mon clitoris. Il le lèche. Il le mord. C’est bon, mais ce n’est pas assez. Je crie :



Deux doigts entrent brutalement en moi. Ce n’est plus douloureux du tout. Mais, sous l’effet de l’excitation, j’émets un hurlement strident. Thomas continue à me sucer le clitoris. Dans le même temps, il commence un rapide mouvement de va-et-vient avec ses doigts.



Il obéit. Je ne me reconnais plus. Je tremble. Je me tords dans tous les sens. C’est beaucoup trop bon. De plus en plus bon. Je suis trempée. Mon intimité est mouillée. Je transpire à n’en plus finir. Et puis sans crier gare, cette chose étrange, ce spasme qui joue avec les muscles de mon corps et m’offre un plaisir sans nom, arrive. Je ne connais pas cette chose. Je ne sais comment y faire face. Elle est beaucoup trop forte, beaucoup trop violente. Je saisis les cheveux de Thomas et le plaque contre ma vulve. L’orgasme me fait alors crier comme une folle hystérique. Tout de suite après ça, je me sens faible. Je vacille. Les doigts de Thomas sont toujours en moi. Je n’en ai plus envie. Pas maintenant. Je veux profiter de ce qui vient de m’arriver. Je veux y repenser calmement. Impossible. Il est toujours là. Je prends sa main et je suce ses doigts. Ils sont mouillés. C’est amer. J’adore.



Je ne réponds pas. Cette chose, elle est à moi. Elle m’a donné naissance. Je n’en parlerai jamais à personne. Elle m’appartient tout entière. Je ne veux pas revoir Thomas. Je dois à présent faire mes premiers pas seule. Je n’ai plus besoin de lui.