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Temps de lecture estimé : 25 mn
15/04/09
Résumé:  Deux jeunes femmes en voiture, perdues sous la pluie, trouvent refuge pour la nuit...
Critères:  ff jeunes campagne cérébral revede voir exhib -théâtre
Auteur : Ady      
Nuit pluvieuse

Les phares de la voiture tentaient de fendre la pluie et la nuit mais la visibilité se dégradait terriblement au fil des minutes. Derrière le volant, Éliza se penchait de plus en plus en avant afin de tenter de déchiffrer au mieux les panneaux de direction situés sur le bord de la route, mais sans grand succès. À côté d’elle, Rose s’était endormie et elle n’osait pas la réveiller. Pourtant, elle allait bel et bien devoir s’y résigner car il devenait réellement incontestable d’admettre qu’elle s’était perdue…


Distinguant l’entrée d’un petit chemin, Éliza décida de s’y arrêter. Discrètement, elle ouvrit la boîte à gants située devant sa compagne pour en retirer la carte routière de la région. Mais, après quelques minutes d’observation, elle dut se résoudre à admettre qu’elle ne savait absolument pas où elles se trouvaient. D’une petite tape sur l’épaule, elle réveilla Rose.


Rose, sursautant : Hein ? Quoi ?

Éliza : Excuse-moi… mais je crois qu’on est perdues…


Rose, refaisant surface petit à petit, jeta un œil vers le paysage qui les entourait mais seules la nuit et la pluie apparaissaient à ses yeux.


Rose : T’arrivais à conduire avec ce temps-là ?

Éliza, souriant : J’essayais de suivre la route…

Rose : Pourquoi tu m’as pas réveillée avant ?

Éliza : Oh… Tu paraissais si bien en train en dormir…

Rose : C’est gentil ça… (Posant ses lèvres sur celles de sa compagne) Merci… Tu es vraiment un amour…

Éliza : De rien… ça me fait plaisir…

Rose : Bon, qu’est-ce qu’on fait maintenant par contre ?


Elles devaient normalement se rendre dans un camping, avant que la pluie et la nuit ne les surprennent.


Rose, reprenant : Parce que le camping de toutes façons, c’est fichu pour ce soir !

Éliza : On peut rester à dormir ici, et on y verra mieux demain matin…

Rose, essayant de regarder par la fenêtre : Ouais mais on est où là ? C’est l’entrée d’un chemin ? Tu crois qu’on peut rester là ?

Éliza : Je sais pas trop… Mais est-ce qu’on va pouvoir trouver un meilleur coin ?

Rose, pointant du doigt une forme par la fenêtre : Attends ! C’est pas une boîte aux lettres là ?

Éliza, regardant la direction indiquée par Rose : Oui ! Effectivement… Mince… On est dans l’entrée d’une maison ! On va pas pouvoir rester ici !

Rose : On n’a qu’à aller sonner à la porte ! Ils nous diront peut-être où nous sommes et, si ça se trouve, ils pourront même nous héberger !

Éliza : Quoi ? En pleine nuit ? Tu rêves ! Ils ne vont jamais ouvrir et puis on va les déranger ! On peut pas faire ça…


Mais Éliza avait à peine fini de parler que la petite brune avait déjà ouvert sa portière et s’était glissée dans la nuit… Elle était toujours comme ça… Impulsive… C’était ce qui faisait son charme en quelque sorte… Éliza sortit à son tour et la suivit.




* * *




Sarah se réveilla en sursaut. Quelqu’un venait de sonner à la porte ! Elle pensa immédiatement à son mari et une montée de panique s’instaura en elle. Était-il revenu plus vite que prévu de son voyage d’affaires ? Qui cela pouvait-il être d’autre de toutes façons ? Son cœur battait la chamade dans sa poitrine…


Elle réveilla sa jeune amante que le coup de sonnette n’avait pas éveillée.




* * *




Sarah : Danielle ! Réveille-toi ! Quelqu’un vient de sonner à la porte !


Danielle resta un moment hébétée, sans comprendre, puis elle fixa les yeux de Sarah et comprit la panique de son amante.


Danielle : Ton mari ?

Sarah, tremblant légèrement : Je sais pas… Sans doute…


Rapidement, la petite blonde sauta du lit, dans le plus simple appareil. Elle ramassa ses vêtements éparpillés dans la chambre.


Sarah, enfilant sa robe de chambre : Va dans la chambre d’amis et reste cachée ! On verra demain matin pour que tu partes discrètement…


Danielle ne broncha pas et se dirigea vers la pièce en question. Elle avait aussi peur que Sarah. Pour rien au monde elle n’avait envie de perdre leur amour !




* * *




La pluie continuait de tomber fort et il n’y avait aucun endroit où s’abriter devant la porte de la maison. Éliza se sentait dégouliner de partout. La sensation était terriblement désagréable.


Rose appuya une deuxième fois sur la sonnette. Mais Éliza était persuadée que personne n’allait ouvrir. Elle s’apprêtait à en faire part à sa compagne quand elle vit la lumière s’allumer à l’intérieur de la maison à travers la petite vitre opaque de la porte d’entrée. Rose se retourna vers elle et lui sourit. Éliza remarqua alors que la poitrine de son amante, libre de tout soutien-gorge, était parfaitement visible à travers son débardeur détrempé. Mais elle n’eut pas le temps de parler qu’une voix féminine, un peu tremblante, se fit entendre de l’autre côté de la porte.





* * *




Sarah avait l’impression que le monde allait s’écrouler sous ses pieds. Elle était en plein brouillard, tout cela ne pouvait être réel. Elle s’attendait alors à entendre la voix de son mari mais ce fut une femme qui lui répondit. Tellement surprise, elle ne comprit rien de ce qu’elle lui dit et lui demanda donc de répéter.



Toujours hébétée, Sarah ne savait pas quoi faire. Tout cela était si bizarre ! Des inconnus, perdus en pleine nuit sous la pluie, venaient de frapper à sa porte… Dans un état de semi inconscience, elle leur ouvrit la porte. Une voix, au fond de sa tête, lui disait de ne pas le faire mais elle ne pouvait décemment pas les laisser à la porte. Et puis, elle était tellement soulagée que ça ne soit pas son mari qu’elle ne posa pas de questions !


Sarah se retrouva face à deux jeunes filles brunes, la vingtaine à tout casser, trempées de la tête aux pieds. Elle se sentit rougir en voyant que la poitrine de la plus petite des deux était totalement offerte à ses yeux. Elle essaya de porter son regard sur l’autre jeune fille à la tenue plus décente. « Mais tout autant désirable », pensa-t-elle, avant de se reprocher ses pensées déplacées qui lui rappelaient que Danielle l’attendait nue à l’étage de la maison. « À moins qu’elle ne se soit rhabillée », pensa-t-elle avec une pointe de dépit.


Elle indiqua aux deux jeunes filles de rentrer. Elles la remercièrent et enlevèrent leurs chaussures à l’entrée.


Rose : On va mouiller toute votre maison avec nos vêtements qui dégoulinent !

Sarah : Oh… ce n’est pas grave ! Ce n’est que de l’eau… Par contre, vous ne devez pas être à l’aise avec ces vêtements tout trempés ! Attendez, je vais vous chercher des peignoirs !

Éliza : Non ! Ce n’est pas la peine de vous déranger !

Sarah : Non non… Y a pas de mal !


Elle s’éloigna en direction de la salle de bain.




* * *




À peine la jeune femme blonde d’une trentaine d’années partie, Rose commença à enlever ses vêtements sous les yeux écarquillés d’Éliza…


Éliza : Arrête ! Qu’est-ce que tu fais ?

Rose : Si tu veux enfiler le peignoir, il va peut-être falloir que tu enlèves tes vêtements toi aussi ! À moins que tu comptes l’enfiler par-dessus ? Mais dans ce cas, cela ne va pas servir à grand-chose !

Éliza : Oui… mais…

Rose, la coupant : C’est une femme, elle est faite comme nous !

Éliza, voyant une photo accrochée au mur représentant la blonde avec un homme : Si son mari arrive ? Ou ses enfants ?

Rose, souriant : Bon, OK, je garde ma petite culotte, ça te va ? Quoique… (Passant sa main dessus) Elle est toute trempée elle aussi ! Mais je sais pas… tu crois que c’est la pluie… (Reniflant ses doigts)… ou de la mouille ?


Éliza se mit à rougir devant les gestes et les paroles de son amie…


Rose, continuant : Tu en penses quoi toi ? Allez touche, tu vas me dire !


Éliza connaissait bien son amante. Rose adorait provoquer en toute occasion et savait comment mettre Éliza dans tous ses états. Il faut dire qu’Éliza avait beaucoup de mal à résister à son charme. Et elle s’exécuta donc. Elle passa sa main sur l’entrejambe de son amie, et, s’attardant plus que nécessaire, elle exerça une légère pression.


Rose, riant : Cette fois je suis sûre, c’est de la mouille !




* * *




Revenant de la salle de bains, Sarah resta quelques instants hébétée devant la scène qui se déroulait sous ses yeux. La petite brune avait retiré tous ses vêtements à l’exception de sa petite culotte, et l’autre jeune fille était en train de lui caresser l’entrejambe ! La scène était surréaliste !


Elles finirent par se rendre compte que Sarah était en train de les observer. La petite brune se mit à rire mais l’autre sembla plus gênée. Sarah, elle, était incapable de prononcer le moindre mot.


Rose, voyant ce que portait la blonde dans ses mains : Merci pour les serviettes et les peignoirs. Vous êtes très gentille.


Sarah tenta de bredouiller une réponse qui s’avéra certainement inintelligible pour ses deux interlocutrices. La petite brune s’avança vers elle pour prendre les effets qui lui étaient destinés et Sarah ne put s’empêcher d’admirer son corps dénudé aux courbes graciles. Elle sentit l’excitation qui montait en elle de plus en plus. L’autre brune commença alors à se déshabiller à son tour.


Sarah : Je… Je vais vous laisser vous changer… Je vous attends dans la cuisine (Montrant une pièce du doigt) par-là…

Rose souriant : Merci beaucoup vraiment…




* * *




Éliza sentait son cœur s’affoler dans sa poitrine.


Éliza, murmurant : Tu… tu crois qu’elle nous a vues ?

Rose, riant : Euh… oui… À moins qu’on ne soit devenues invisibles ou qu’elle soit aveugle, mais cela me paraît assez improbable !

Éliza, s’agaçant : Oui… mais… quand j’étais en train… de…

Rose, terminant la phrase devant l’hésitation de sa compagne : Quand tu étais en train de me caresser ? Oh… sans doute !

Éliza : Et c’est tout ce que ça te fait ?

Rose : Oh non… Je suis tout excitée !

Éliza : Arrête de plaisanter !

Rose : Oh mais je ne plaisante pas…

Éliza : Tu crois qu’elle en a pensé quoi ?

Rose : Apparemment elle avait l’air d’apprécier le spectacle ! Et puis elle ne nous a pas mis à la porte, c’est plutôt bon signe ! Et elle est franchement pas mal, tu trouves pas ?

Éliza, plaisantant : Tu veux te la faire, c’est ça ?

Rose : Ma foi… pourquoi pas !

Éliza : Tu plaisantes, hein ?

Rose : Non, pas du tout ! Elle me fait bien envie !

Éliza : Et moi alors ? Tu m’abandonnes ?

Rose, souriant largement : Oh non… Tu participes, bien évidemment !


Éliza resta un moment immobile. Elle savait que son amie était sérieuse. Et elle ne savait pas trop ce qu’elle devait en penser. La blonde était plutôt jolie effectivement… Mais tout ça n’était qu’un gros délire de toutes façons… Et puis la blonde était apparemment mariée. Mais c’était un délire… excitant…




* * *




Assise sur une chaise de la cuisine, Sarah ne parvenait pas à calmer son excitation. Elle n’arrêtait pas de croiser et décroiser ses jambes, dans le seul but de s’apaiser, mais cela produisait l’effet inverse… L’envie de se caresser était quasiment irrépressible. Mais elle prenait littéralement sur elle. Et puis elle était impatiente de retrouver les bras de Danielle !


Quelle idée aussi elle avait eu de leur proposer des peignoirs ! Forcément qu’elles allaient se déshabiller ! Mais bon, elles étaient trempées, c’était la moindre des choses. Et cela ne les obligeait pas, de toutes façons, à se tripoter ! Elles étaient certainement amantes, il n’y avait pas de doutes… « Mais voulaient-elles vraiment que je les surprenne ainsi ? Essayaient-elles de m’allumer ? Si ça se trouve, elles connaissent ma liaison avec Danielle ! »


Les deux jeunes filles rentrèrent alors dans la cuisine.


Rose : Une nouvelle fois merci…

Sarah : De rien, vraiment…

Rose : Au fait, on n’a même pas fait les présentations. (Désignant sa compagne) Mon amie s’appelle Éliza et moi, c’est Rose.

Sarah : Enchantée… Moi c’est Sarah… Vous… vous êtes perdues alors ?

Éliza : Oui… On voulait se rendre au camping de Mervault mais la nuit a commencé à tomber et la pluie est devenue très intense et je ne voyais plus rien… Je me suis arrêtée à l’entrée d’un chemin et on a alors vu votre boîte aux lettres et on s’est dit… enfin…

Rose : On s’est dit qu’on pouvait tenter le coup… Des fois qu’on tomberait sur une charmante femme blonde !


Sarah se sentit rougir devant la réplique de la petite brune. Elle cherchait véritablement à l’allumer ! Elle essaya de garder son calme au maximum en ignorant la dernière phrase de la jeune fille.


Sarah : M… Mervault est à plus de 20 kilomètres d’ici… Et vous n’êtes plus sur la bonne route… Vous avez dû quitter la nationale sans trop vous en rendre compte. À un moment, il y a un virage assez prononcé avec une route qui continue tout droit mais ce n’est plus la nationale… Vous vous êtes peut-être trompées à cet endroit…

Éliza : Et… Et c’est compliqué pour rejoindre la nationale ?

Sarah : Non… pas très… Mais avec la mauvaise visibilité, c’est sûr que ce n’est pas forcément évident !

Éliza : On s’est garées à l’entrée de votre maison… ça… ça vous dérange si on reste là et qu’on passe la nuit dans notre voiture ?

Sarah : Oh non… Mais… Mais je ne vais quand même pas vous laisser dormir dans votre voiture ! J’ai… j’ai une chambre d’amis, ça vous intéresse ?

Rose : On ne veut vraiment pas vous déranger ! Vous avez déjà été si gentilles, ça serait abuser !

Sarah : Non non… Je vous assure… Il n’y a pas de problèmes !

Éliza : Votre… votre mari ne va peut-être pas être d’accord ?

Sarah : Oh… Il va avoir du mal à donner son avis, il est en voyage d’affaires.


Sarah se demanda si elle avait bien fait d’avouer cela. N’était-ce pas ouvrir une porte ? Signaler qu’elle était disponible pour la soirée ? D’ailleurs, la petite brune semblait avoir bien enregistré l’information… Son regard était fixé sur elle et Sarah avait l’impression d’y lire du désir…




* * *




Dans la chambre d’amis, Danielle commençait à s’impatienter. Elle tendait bien son oreille mais aucun son de conversation ne lui parvenait. Était-ce vraiment le mari de Sarah qui était rentré ? Dans ce cas, que faisaient-ils ? Pourquoi ne montaient-ils pas se coucher directement ? « Si ça se trouve, il était impatient et ils sont en train de faire l’amour au rez-de-chaussée ! » Danielle en ressentit une petite pointe de dépit…




* * *




Les deux jeunes filles avaient fini par accepter son invitation. Sarah se demandait si elle avait bien fait de leur proposer de les héberger mais, de toutes façons, elle n’avait pas eu le courage de les renvoyer dehors sous la pluie battante pour qu’elles aillent se coucher dans leur voiture. Non, maintenant qu’elle les avait fait rentrer, elle s’était sentie obligée de les héberger.


Mais le problème qui la travaillait était Danielle. En proposant la chambre d’amis aux deux jeunes filles, elle avait oublié qu’elle avait demandé son amante de s’y cacher. Dans son esprit, à ce moment-là, Danielle l’attendait toujours nue dans son lit !


Comment pouvait-elle donc faire sortir la blonde sans que les deux brunes ne la voient ?


En fait, elle avait une idée… Bien évidemment, les deux allaient vouloir prendre une douche, il suffisait de leur proposer. Pendant ce temps, elle aurait tout le loisir de faire sortir Danielle de la chambre d’amis. La difficulté était que, pendant qu’une allait prendre son bain, qu’allait faire l’autre ? L’idéal était donc qu’elles se douchent ensemble mais elles n’allaient pas oser d’elles-mêmes et Sarah ne pouvait décemment pas leur proposer… Il allait falloir se montrer habile.




* * *




Les jeunes filles étaient toujours assises autour de la table et Éliza ressentait une atmosphère… bizarre… Il faut dire qu’elle se rendait parfaitement compte que son amie était en train de séduire la blonde ouvertement. Elle ne savait pas trop quoi en penser.


Sarah, se levant : Vous voulez sans doute prendre une bonne douche avant de vous coucher ?

Rose : Oh oui, volontiers, merci !

Sarah : Elle est à l’étage, je vous y conduis !


Éliza et Rose se levèrent à leur tour et s’engagèrent dans l’escalier à la suite de la blonde.




* * *




En montant les marches de l’escalier, Sarah souffla légèrement de soulagement. Oui, elle s’était montrée habile. Sans rien énoncer, elle indiquait implicitement que les deux jeunes filles allaient pouvoir se doucher ensemble. « Oui, c’est gagné », pensa-t-elle.




* * *




Danielle n’entendait pas le moindre bruit. Intriguée, elle se décida à ouvrir doucement la porte de sa chambre afin d’en apprendre plus. Si Sarah « baisait » avec son mari, elle préférait le savoir que d’imaginer des tonnes de suppositions. Elle enfonça tout doucement la poignée de la porte et puis l’ouvrit avec la même précaution. Le couloir était désert. Elle décida de s’approcher de la cage d’escalier. Elle était pieds nus, elle ne faisait donc pas le moindre bruit. C’est alors qu’elle entendit clairement des pas dans l’escalier. Elle n’eut pas le temps de réagir qu’elle se retrouva face à Sarah et deux jeunes filles brunes vêtues uniquement d’un peignoir ! Elle en eut le souffle coupé…




* * *




Sarah s’arrêta brusquement en voyant Danielle face à elle. « Merde ! Qu’est-ce qu’elle fait là ? » Son esprit ne fit qu’un tour. Elle inventa la première chose qui lui passa par la tête.


Sarah : Oh… T’es réveillée ?


Elle n’attendit pas la réponse de Danielle pour poursuivre.


Sarah, se tournant vers les deux brunes : Voici ma sœur Danielle… (S’écartant pour montrer les deux jeunes filles l’accompagnant) Elles voulaient aller au camping de Mervault, mais avec la nuit et la pluie, elles se sont perdues, alors je leur ai proposé de passer la nuit ici.

Danielle : Oh d’accord ! J’avais entendu du bruit alors je m’apprêtais à descendre.


Sarah fut soulagée de voir que la blonde était rentrée immédiatement dans son jeu.


Rose, s’avançant : Enchantée… Moi c’est Rose et, elle (Montrant l’autre brune) c’est Éliza. (Faisant un sourire) Je dois avouer que vous êtes aussi charmante que votre sœur !

Danielle, ne se laissant pas démonter : Je dois avouer que vous êtes charmantes vous aussi… Toutes les deux… Vous êtes sœurs vous aussi ?

Rose : Oh non… Amantes !




* * *




Éliza resta un moment hébétée devant l’annonce de son amie. Décidément, elle était déchaînée en cette soirée ! Et voilà que les deux jeunes filles restaient face à face, les yeux dans les yeux.




* * *




Danielle appréciait le culot de la petite brune. Le regard plein de désir qu’elle lui adressait était une véritable invitation au plaisir. Il ne serait sans doute pas désagréable de faire l’amour avec les deux belles brunes, pensa-t-elle. La voix de Sarah la ramena à la réalité.


Sarah : Je… Je les emmenais à la salle de bain… (Se tournant vers les deux brunes) Vous me suivez ?


Docilement, elles lui emboîtèrent le pas. Mais Danielle remarqua clairement le clin d’œil que Rose lui adressa. Et, en passant à côté d’elle, la petite brune laissa sa main vagabonder légèrement et caressa subrepticement son bras nu. Ce contact lui procura un doux frisson à travers tout son corps.




* * *



Sarah : Voilà… Je vous laisse vous doucher… Je vous montrerai la chambre après…

Éliza : Merci…


Sarah n’avait pas encore quitté la salle de bain que Rose avait déjà retiré son peignoir. Se retournant pour sortir de la pièce, Sarah vit Danielle qui, du couloir, détaillait avec attention les charmes offerts de la petite brune.


Danielle, après que Sarah ait fermé la porte de la salle de bain : Dommage… Le spectacle était plutôt… (Haussant les sourcils) intéressant…

Sarah, un peu énervée : Tu peux aller les rejoindre !

Danielle, déposant un léger baiser sur sa bouche : Oh… faut pas être jalouse ma puce… Mais tu avoueras qu’elles sont plutôt… craquantes… non ?

Sarah, rougissant légèrement : Oui… En plus… elles n’arrêtent pas de m’allumer depuis qu’elles sont arrivées ! Surtout la petite brune !

Danielle : Ah ouais ? Et elles ont fait quoi pour t’allumer ?

Sarah : J’ai été leur chercher des peignoirs et, quand je suis revenue, la petite brune était pratiquement nue et… l’autre était en train… de… la caresser… au niveau de… l’entrejambe…

Danielle : Ouah ! Chaudes les deux filles ! Et t’es restée stoïque devant ce spectacle ?

Sarah : Eh oui, tu me connais, je sais garder mon calme ! Tu en sais quelque chose d’ailleurs, rappelle-toi, t’es pas tombée dans mon lit dès le premier jour !

Danielle : Ce n’était pas faute de t’avoir allumée pourtant !


Les deux jeunes filles restèrent un moment songeuses en repensant à ce souvenir. Dès son entrée dans l’entreprise où travaillait Sarah, Danielle avait commencé à la séduire et elle avait dû attendre près de six mois avant que celle-ci ne termine dans ses bras…


Sentant l’excitation monter, Danielle s’approcha de Sarah et commença à caresser le corps de son amante en passant la main sous sa robe de chambre.


Danielle, murmurant : J’ai envie…

Sarah, la repoussant légèrement : Arrête… Elles vont bientôt sortir…

Danielle : Cela m’étonnerait… Je suis sûre qu’elles font la même chose que nous… Et même beaucoup plus !




* * *




À peine Sarah fut-elle sortie de la salle de bain, Rose se précipita dans les bras d’Éliza.


Rose : Plutôt canon les deux frangines !

Éliza, la repoussant légèrement, l’air un peu soucieuse : Pourquoi tu les allumes autant ?

Rose, riant : Je viens de te le dire !

Éliza : Tu veux vraiment te les faire ?

Rose : Franchement, ça me déplairait pas. (Passant sa main sur l’entrejambe de son amante) Et me dis pas qu’elles ne t’excitent pas toi aussi, t’es toute mouillée !

Éliza, rougissant : Oui… J’aime beaucoup Sarah…

Rose : Ton fantasme pour les femmes plus mûres qui refait surface !?


Éliza avait avoué, un jour, qu’elle fantasmait à l’idée de faire l’amour avec une femme plus âgée…


Rose, continuant : Toi tu prends l’aînée, et moi je prends la jeune alors ?

Éliza : Je croyais qu’on devait le faire ensemble ?

Rose, riant : Oui, on sera côte à côte. Et puis, qui sait, les deux sœurs seront peut-être un peu incestueuses et là, ça sera le summum.

Éliza : Tu crois vraiment qu’elles sont sœurs ?

Rose : C’est vrai que c’était plutôt bizarre comme situation. Tu crois qu’elles nous ont raconté des bobards ?

Éliza : Je… Je sais pas mais il y avait vraiment un truc louche.

Rose : Si ça se trouve, elles sont vraiment sœurs mais, comme je le disais tout à l’heure, avec des tendances incestueuses. On les a peut-être dérangées alors qu’elles étaient en train de baiser ensemble !

Éliza, riant : Faut toujours que tu voies du sexe partout !

Rose : C’est que j’adore ça, tu sais bien !


La petite brune attrapa la main de son amante et pénétra dans la cabine de douche.




* * *




Allongée sur le dos, les yeux fermés, Éliza pensait aux deux blondes. Oui, elle aussi était excitée par elles. Tout avait été si bizarre. C’était une nuit vraiment très étrange où tout semblait avoir été possible. Elle avait l’impression qu’elles n’avaient pas été loin de passer la nuit avec une des deux blondes. S’il n’y en avait eu qu’une seule, peut-être aurait-ce été le cas d’ailleurs. Éliza se rendait compte qu’elle éprouvait même certains regrets. « Sarah est tellement belle… »


Perdue au milieu de ses pensées, elle sentit pourtant clairement les draps bouger. Ouvrant les yeux, elle discerna la silhouette de Rose en train de sortir du lit !


Éliza : Que… Qu’est-ce que tu fais ?

Rose : J’ai envie d’entendre de plus près le bruit que font deux sœurs lorsqu’elles dorment dans le même lit !

Éliza : Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?


Mais Rose ne répondit pas, ouvrit la porte et sortit dans le couloir. Éliza, dans le plus simple appareil, comme son amante, hésita une seconde puis sortit du lit à son tour.


Avançant dans le noir, elle retrouva Rose l’oreille collée à une porte ! La petite brune mit son doigt devant sa bouche pour lui indiquer de ne pas faire de bruit et l’invita à écouter elle aussi.


Elle entendit alors de petits gémissements qui ne laissaient aucun doute sur leur origine. Elles étaient en train de faire l’amour ! Et puis, elle entendit une voix qui chuchotait…





* * *




Alors que les deux brunes étaient parties dans leur chambre et que Sarah et Danielle se retrouvaient donc seules dans la leur, la plus âgée des deux blondes repoussa les avances de Danielle, arguant du fait que les deux autres jeunes filles pourraient les entendre. Danielle avait protesté quelque peu mais s’était résignée en voyant que sa compagne ne céderait pas. Mais, plus tard dans la nuit, Danielle ne dormait toujours pas. Elle entendit Sarah qui s’agitait aussi à côté d’elle.


Danielle, chuchotant : Tu dors pas toi non plus, grande sœur ?


Le « jeu » lui était venu naturellement après les mensonges énoncés plus tôt aux deux jeunes filles. Quand Sarah grommela une réponse inintelligible, elle décida d’aller plus loin.


Danielle : Grande sœur, tu veux pas me prendre dans tes bras ? J’ai froid et la pluie qui s’abat sur la maison me fait peur…


Elle ne pouvait discerner le visage de sa compagne de lit mais elle était certaine qu’un sourire venait de se dessiner sur ses lèvres. Car, si Sarah ne répondit rien, elle se tourna vers Danielle, passant ses bras autour de son corps nu et elle commença à lui caresser doucement les cheveux. Au bout d’un certain temps, elle lui chuchota des paroles réconfortantes.


Sarah : Ça va aller… Je suis là…


Danielle sentait l’excitation monter en elle. Cette petite mise en scène improvisée affolait complètement ses sens. L’interdit sous-jacent à cette relation incestueuse – certes imaginaire – lui procurait un plaisir inédit.


S’enhardissant, elle déposa un chaste baiser sur la bouche de sa « sœur ». Elle avait l’impression de vivre réellement la scène. Elles étaient nues dans les bras l’une de l’autre, transgressant un tabou suprême. Les mains de Danielle commencèrent à se faire baladeuses, et Sarah, jouant son rôle de grande sœur jusqu’au bout, chuchotait :



Mais elle ne faisait rien pour repousser sa « jeune sœur »… Leurs baisers devinrent plus fougueux, plus passionnés. Danielle passait les mains sur le corps si parfait de son amante. Comme si elle l’explorait pour la première fois. Elle s’attarda longuement sur sa douce poitrine. Sarah gémit de plaisir. Danielle n’avait pas de sœur mais elle savait que son amante en avait une, plus jeune qu’elle-même… Était-elle en train de penser à elle ? Elle semblait tellement plus excitée qu’à l’habitude. Tout était si intense. Même si Sarah était en train de penser à sa petite sœur Michelle, Danielle ne lui en tiendrait pas rigueur car l’instant qu’elle était en train de vivre lui procurait un plaisir comme jamais elle n’en avait eu. Sa main, continuant sa progression sur le corps de son amante, atteignit sa douce vallée secrète…


Danielle, murmurant : Alors grande sœur, tu aimes ce que je te fais ?




* * *




Les derniers gémissements éteints, Rose et Éliza regagnèrent leur chambre avec la plus grande discrétion. Une fois allongées sous les draps, elles commencèrent à murmurer.


Éliza : Comment tu as su… ? Qu’elles étaient en train de…


Elle ne termina pas sa phrase. Elle n’en avait pas besoin, son amie avait parfaitement compris.


Rose : J’entendais des gémissements…

Éliza : Oh… J’entendais rien moi…

Rose : Parce que tu n’essayais pas d’écouter !

Éliza, souriant : Oh la petite coquine !

Rose : Mais j’assume complètement…

Éliza : Je sais, je sais…

Rose : Alors… T’en as pensé quoi ? De leurs ébats soi-disant incestueux ?

Éliza : Elles s’amusaient… Enfin je pense…

Rose : Oui, elles ne se seraient pas parlées comme ça si elles étaient vraiment sœurs !

Éliza : Elles sont amantes mais comme Sarah est mariée et qu’elle trompait vraisemblablement son mari avec cette fille, elle n’a trouvé que ça comme excuse à sa présence ici…

Rose : Ouais… C’est clair… Mais en tout cas, elles ont eu l’air de prendre leur pied ! Faudra qu’on essaye !

Éliza : De quoi ? De jouer à être sœurs ?

Rose : Non ! De le faire vraiment… Moi avec ma sœur et toi avec une de tes tiennes !

Éliza : Tu rigoles ?

Rose, haussant les sourcils : Qui sait ?


Et Éliza ne pouvait jamais vraiment savoir quand son amie plaisantait ou non. Elle était capable de tout ! Elle avait même cru un instant qu’elle allait ouvrir la porte de la chambre des deux blondes pour les rejoindre. Éliza constata qu’au fond d’elle, elle regrettait presque qu’elle ne l’ait pas fait… « J’suis encore pire qu’elle, en fait ! »




* * *




Debout dans le salon, Éliza attendait que Rose finisse de se préparer. Les deux blondes étaient dans la cuisine en train de prendre leur petit-déjeuner. Elle n’avait pratiquement pas échangé un mot avec elles en cette matinée à l’atmosphère bizarre, où chacune avait l’air un peu honteuse alors que finalement il ne s’était pas passé grand-chose. « Ou alors elles sont vraiment sœurs et elles ont honte de ce qu’elles ont fait ? » Éliza s’approcha d’un buffet où plusieurs photos étaient exposées. Sarah, bien évidemment, figurait sur nombre d’entre elles mais il n’y avait en revanche aucune trace de Danielle. Cela confirmait l’hypothèse qu’elles étaient sans doute plus amantes que sœurs ! Par ailleurs, elle remarqua que Sarah et son mari ne semblaient pas avoir d’enfants.


Éliza resta plusieurs minutes en contemplation devant un portait de Sarah. « Elle est si jolie… »




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Michelle fut surprise de voir une voiture garée dans l’entrée de la propriété de sa sœur. « Tiens, elle a de la visite ? » Mais pourquoi ne s’étaient-ils pas garés à côté de la maison ? Elle hésita une seconde à rentrer, car elle ne voulait pas la déranger, mais la curiosité l’emporta ! « Si ça se trouve, elle est avec un amant secret », pensa-t-elle en souriant. Elle savait que Julien, le mari de Sarah, était parti en voyages d’affaires. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle était venue rendre visite à sa sœur, pour voir si elle s’ennuyait ou non !


Un peu excitée, elle sonna à la porte.




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Devant son bol de café chaud, Danielle se souvenait avec délice de leur étreinte de la nuit passée. Cela avait été tellement intense… Mais, en cette aurore nouvelle, Sarah ne semblait pas partager sa plénitude. Elle avait l’air soucieuse. « Regrette-t-elle ce que l’on a fait ? Culpabilise-t-elle par rapport à Michelle ? À moins que ce ne soit la présence des deux brunes qui l’empêche d’être tout à fait à l’aise ? » Danielle avait envie d’interroger son amante mais la proximité du salon, où l’une des deux filles attendait, rendait impossible une discussion ouverte.


Elle entendit alors la sonnette de la porte d’entrée retentir dans toute la maison. Relevant son regard de son bol, elle vit la panique dans les yeux de Sarah ! Que se passait-il encore ? Elle vit la blonde tentée de parler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle était comme tétanisée. Et puis, à sa grande stupéfaction, elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir !




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Éliza sursauta littéralement lorsqu’elle entendit résonner la sonnerie de la porte d’entrée. Perdue dans ses pensées et dans la contemplation d’une photo de Sarah, elle avait laissé son esprit dériver vers de doux songes… Le bruit de la sonnette lui donna l’impression d’être prise en flagrant délit d’infraction alors qu’elle ne faisait, somme toute, rien de mal !


Se retournant, elle vit alors Rose passer dans le couloir et se diriger vers la porte d’entrée.




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Michelle resta quelque peu stupéfaite lorsque la porte d’entrée s’ouvrit sur une jeune fille brune qui semblait très légèrement plus âgée qu’elle. Qui était-ce ? L’impression était tellement bizarre de se faire ouvrir la porte par une inconnue qu’un instant, elle eut la folle idée de se dire qu’elle s’était trompée de maison !


Rose, dans un grand sourire : Bonjour !


Michelle tenta de bredouiller une réponse mais les sons sortant de sa bouche restèrent inintelligibles, même pour elle ! Elle aperçut alors avec soulagement Sarah arriver dans le dos de la brune. Michelle passa à côté de Rose pour rentrer dans la maison. Les deux sœurs se firent la bise avant que la plus jeune des deux ne se retourne vers la brune dans l’attente que sa sœur fasse les présentations. Mais la blonde resta muette et Michelle remarqua parfaitement les joues de son aînée se colorer de rouge. « Que me cache-t-elle ? » Voyant sans doute que Sarah n’allait pas répondre, la brune s’approcha de Michelle.


Rose : Excusez-moi, vous devez vous demander qui je suis ! En fait, moi et ma copine on s’est perdue en voiture la nuit dernière, avec la pluie et tout, et on s’est retrouvées ici. Sarah a alors eu la gentillesse de nous héberger pour la nuit !

Michelle, en souriant : Oh, ça ne m’étonne pas ! Ma sœur est la gentillesse incarnée. Donc voilà, vous l’aurez compris, moi c’est Michelle, je suis la vilaine petite sœur de Sarah !

Rose : Oh décidément ! Vous faites une réunion de famille !?

Michelle, fronçant les sourcils et se tournant vers Sarah : Ah bon ! Qui c’est qu’est là ?




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Sarah se sentait terriblement mal. Quelle petite chipie, cette Rose, à aller ouvrir la porte sans qu’on lui demande rien, et puis à mettre les deux pieds dans le plat ! En même temps, pour cela, ce n’était pas de sa faute, c’était elle qui avait inventé ce stupide mensonge. Comment allait-elle s’en sortir maintenant ? Elle détourna le regard de sa sœur qui la fixait !




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Dans le salon, Éliza maudissait son amante et son espièglerie. Rose se doutait bien, comme elle, que Danielle et Sarah n’étaient pas sœurs, elle avait donc fait exprès afin de mettre Sarah dans l’embarras. Rose adorait mettre les gens dans l’embarras, c’était son petit plaisir personnel ! Mais pas Sarah, non, Éliza ne le voulait pas. Soufflant un grand coup, elle décida d’intervenir et sortit du salon pour rejoindre le couloir.




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Michelle se détourna de sa sœur en entendant des pas derrière elle. Elle vit une autre jeune fille brune sortir du salon.


Éliza : Bonjour ! Je… je suis l’amie de Rose. (La désignant du doigt).

Danielle : Bonjour…

Éliza, se tournant vers Sarah : Je… je crois qu’il y a méprise… Danielle n’est pas ta sœur, c’est ça ? (Continuant sans attendre l’acquiescement de Sarah) Non… parce que comme vous vous ressemblez un peu, on avait cru que c’était ça… Mais… mais en voyant les photos dans le salon à l’instant, je me suis rendue compte qu’on s’était trompé !

Michelle, les sourcils toujours froncés : Mais c’est qui Danielle ?




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Danielle était restée assise dans la cuisine, écoutant médusée la conversation dans le couloir. Sans entendre Sarah qui semblait ne pas parler, elle se rendait parfaitement compte de l’état de gêne dans lequel elle devait se trouver. Réfléchissant à toute vitesse, elle cherchait une solution pour sortir son amante de cette embûche mais son cœur était si affolé qu’elle n’arrivait pas à réfléchir efficacement. C’est pourquoi elle poussa un grand ouf de soulagement en entendant l’intervention d’Éliza ! Cette jeune fille leur sauvait la mise. Certes, cela voulait dire que leurs mensonges de la veille n’avaient pas été très convaincants, mais mieux valait perdre la face devant ces inconnues qu’elles ne reverraient sans doute jamais que devant la sœur de Sarah ! Cette Éliza était une chic fille, et maligne qui plus est.


Entendant Michelle se demander qui elle était, elle sut que c’était maintenant à elle d’intervenir.




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Michelle resta bouche bée en voyant une troisième jeune fille arriver dans le couloir. Blonde, elle avait à peu près le même âge que les deux autres semblait-il, c’est-à-dire un ou deux ans de plus qu’elle.


Danielle : Bonjour ! Je suis une amie de Sarah en fait, on travaille dans la même boîte !

Michelle, un peu perturbée par tous ces rebondissements : OK…


Un petit moment de silence s’installa alors dans la pièce.




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Discrètement, Éliza fit les gros yeux à Rose pour lui indiquer de se taire. Elle savait parfaitement que son amie était à deux doigts de reprendre la parole pour dire une bêtise du genre : « Oh ! Comme vous avez partagé le même lit, on a cru que vous étiez sœurs ! », où chacun comprendrait ce que la petite brune voulait exprimer. Devant le regard d’Éliza, elle garda le silence.


Michelle, reprenant la parole : Bon… (Se tournant vers Sarah) J’étais venue voir si tu t’ennuyais pas trop en l’absence de Julien mais je vois que tu as de la compagnie, donc tout va bien !

Sarah, reprenant ses esprits petit à petit : Oui… Danielle va rester tout le week-end… C’est sympa de… de se faire un week-end entre filles comme ça… ça change…

Danielle : Bon… Je vais vous laisser tranquilles alors !

Sarah : Non, tu peux rester bien sûr ! (Se tournant vers Danielle) Hein ?

Danielle : Bien sûr que oui. Je serais heureuse de faire plus ample connaissance avec toi.

Danielle : Non non… Y a pas de soucis… De toutes façons j’ai d’autres choses de prévues aussi… Allez je vous laisse…

Éliza : Eh bien… On va y aller nous aussi. Merci beaucoup vraiment de nous avoir hébergées, c’était tellement gentil de votre part ! Je ne sais pas comment vous remercier ?

Sarah : Oh, c’était naturel, ne vous inquiétez pas. J’ai été heureuse de vous rendre service !


Après avoir dit au revoir, les deux brunes franchirent donc la porte d’entrée avec Michelle. Elles saluèrent la petite sœur de Sarah avant de se diriger vers leur véhicule resté à l’entrée de la propriété. Éliza quittait la maison de Sarah avec regret, après cette bien étrange nuit où elle avait rêvé à de nombreuses reprises qu’il se passe quelque chose… En vain… Sarah était si… jolie…