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n° 13279Fiche technique85108 caractères85108
Temps de lecture estimé : 45 mn
04/05/09
Résumé:  Patrick fait la rencontre d'un homme. Il lui demande de l'aider à offrir un cadeau très spécial à sa femme pour leurs 25 ans de mariage.
Critères:  couple cadeau fépilée sexshop amour fsoumise hdomine voir exhib miroir lingerie jouet sm donjon attache bondage baillon yeuxbandés glaçon bougie piquepince -sm
Auteur : Myhrisse            Envoi mini-message
Patrick

Patrick était nerveux. Il se demandait ce qu’il faisait là. C’était idiot. Totalement. Qu’allait-il dire à ce type ? Pourtant, il avait répété, préparant chaque mot, chaque phrase. L’amorce, le déroulement, la fin, il avait tout imaginé. Maintenant qu’il était devant la porte, sa tête était vide. Il se sentait idiot et pas à sa place. L’endroit, pourtant, n’était pas déplaisant. La maison en banlieue était très jolie, bien décorée, raffinée. Elle faisait partie des rêves que Patrick ne pourrait jamais s’offrir.


Il soupira. Il n’avait tout de même pas fait tout cela pour rien ! Cela lui avait pris un tel temps pour trouver des personnes apparemment solides et à qui on pouvait faire confiance. Après une grande inspiration, il se lança et appuya sur la sonnette à côté du portillon. Les secondes avant que la porte ne s’ouvre lui parurent interminables mais finalement, un homme sortit du pavillon.


La trentaine, les cheveux bien coiffés, les yeux profonds et brillants, il lui rappelait lui, une quinzaine d’années auparavant, en plus musclé et mieux habillé.



La poignée de main qui suivit fut ferme et classique.



Patrick le suivit sur le petit chemin pavé qui traversait le jardin devant la résidence.



Patrick avait pourtant répété mais rien ne venait. Il était muet. Impossible de dire un seul mot. Il se contenta de hocher bêtement la tête. Où était passée sa tchatche de vendeur à domicile ? Envolée. Il faut dire qu’il n’était pas du tout un habitué de ce genre de rencontre.

Ils entrèrent dans la maison. Une entrée simple ouvrait sur un salon décoré avec goût.



Patrick avisa que son interlocuteur souriait avec malice. Probablement avait-il senti sa gêne dans son silence.



Patrick avait accepté avec un tel engouement qu’il craignit un instant de passer pour un ivrogne. Il ne put cependant pas voir la réaction de son hôte car il avait déjà disparu dans la cuisine. Patrick s’installa dans le sofa, tentant de se mettre à l’aise sans y arriver. Il espéra que le scotch, qui arriva rapidement, l’aiderait. Les deux hommes avalèrent le premier verre qui contenait en fait très peu de liquide. William semblait vouloir décontracter son invité sans l’émécher.



William sourit tout en versant un autre verre, qu’ils burent, et Patrick demanda :



William sourit et cela rassura Patrick qui ne voulait pas insulter son hôte.



William soupira d’aise. Son interlocuteur se décidait enfin à aborder le réel sujet intéressant de cette conversation, raison de leur présence à tous deux dans ce salon.



Patrick refréna sa curiosité et lança :



Patrick remercia mentalement la présence de l’alcool dans son sang car il se sentait désormais en mesure de parler malgré sa gêne et sa pudeur.



Patrick chercha une réaction sur le visage de William mais celui-ci était imperturbable. Il attendait simplement la suite. Elle vint.



William sourit malicieusement mais préféra ne pas donner son opinion, ne voulant pas couper Patrick.



Patrick fit la moue. Il semblait très peu convaincu. William n’insista toutefois pas car il sentit bien que le sujet était sensible.



Après un petit silence, Patrick souffla :



William hocha la tête. Il sentait la détresse et la tristesse de cet homme qui voulait le bonheur de sa femme mais se savait incapable de lui donner ce qu’elle recherchait. William commençait à entrevoir la façon dont il allait gérer le « cadeau » fait à l’épouse de Patrick. Patrick attendit un instant puis osa un timide :



William hocha la tête. Patrick semblait sincère et sûr de lui. William le trouvait très courageux mais aussi très amoureux.




***




Il était devant la télé.



Patrick hocha la tête et en profita pour mettre la table tout en vérifiant de temps en temps la cuisson du lapin. Une vingtaine de minutes plus tard, ils se régalaient autour du bon plat préparé par Patrick. Sa femme semblait de bonne humeur. Le vin aidant, Patrick se lança :



Anne sourit. Son mari ne l’oubliait jamais, ce qui n’était pas son cas à elle, qui négligeait de porter une attention importante aux dates. Comme d’habitude, il lui avait préparé une surprise, elle n’en doutait pas. Un bon restaurant – jamais deux fois le même –, un concert, un théâtre, un musée ou une simple promenade, voire un simple mais ô combien délicieux dîner seuls à la maison en tête-à-tête. Ce dernier cas s’était souvent produit lorsque les enfants étaient jeunes et ce temps pour eux était une bénédiction. À présent que les enfants avaient grandi, les anniversaires se faisaient plus souvent dehors.



Elle le connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ne tirerait rien de plus de lui. Ils finirent donc leur dîner en se racontant leur journée comme si de rien n’était. Cependant, Anne était très pressée d’être à la fin de la semaine. Qu’est-ce que son mari avait bien pu lui préparer cette fois ?


Elle qui aimait les surprises, elle fut servie. Le lendemain matin, en entrant dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner, elle trouva sur le grille-pain un petit mot laissé là par son mari avant de partir travailler.



Anne fut particulièrement surprise car habituellement, son époux ne s’en préoccupait pas, sachant qu’elle se ferait belle d’elle-même pour ce jour-là. La journée fut cependant suffisamment remplie pour que cela ne la tourmente pas plus que ça. Après son retour à la maison, elle dîna seule car Patrick travaillait très tard. Le lendemain matin, elle partit avant le réveil de son époux qui rattrapait de sa longue soirée de travail la veille.

Après son travail, Anne se rendit dans son habituel salon de beauté. Anaïs, l’hôtesse d’accueil, lui désigna sa cabine. Anne passa le peignoir en attendant que son esthéticienne arrive. Florence entra quelques secondes après qu’Anne fut prête. Florence lui lança un grand sourire. Les deux femmes se connaissaient bien et s’appréciaient, bien que ne se voyant jamais en dehors du salon de beauté. Florence, comme à son habitude, lui proposa un café, qu’Anne refusa. Florence, d’un air mutin, lui lança alors :



Anne montra clairement qu’elle ne comprenait pas.



Elle avait déjà essayé de souffler l’idée d’épiler son sexe à son mari mais il n’avait jamais accepté. Anne était ravie et la souffrance que lui vaudrait l’épilation valait largement le résultat à ses yeux. Émoustillée à l’idée que Patrick soit enfin sur la même longueur d’onde qu’elle, elle attendit avec impatience son retour ce soir-là.


Malgré son rendez-vous, elle rentra avant lui. Elle venait de commencer à préparer le repas lorsqu’il rentra. Il semblait fatigué et d’humeur peu causante. À aucun moment il ne lui demanda comment s’était passée son épilation ni ne sembla intéressé par le résultat, et Anne ne comptait pas lui en parler d’elle-même. Lorsqu’elle rentra dans la chambre pour constater que son mari lui tournait le dos et semblait déjà endormi, elle fit la moue et se coucha d’une humeur massacrante. Il lui en voulait à mort. N’en avait-il vraiment rien à faire ? Alors qu’elle allait éteindre la lumière et se concentrer sur ses idées noires, Patrick lança :



Vu le ton, cela ne laissait place à aucune réplique. Elle finit donc son geste et éteignit. Finie l’humeur massacrante, qui venait de laisser place à une incompréhension. Elle était interloquée. Son mari agissait vraiment bizarrement… ce qui n’était pas pour lui déplaire. Elle eut une furieuse envie de lui faire l’amour mais elle l’entendait ronfler et elle savait qu’il détestait par-dessus tout qu’on le réveille, même pour ça. Dégoûtée, elle se coucha et eut du mal à s’endormir.


Le lendemain, toute la journée, elle se demanda ce que son mari lui réservait. Ça n’était pas courant qu’il propose de sortir ainsi deux soirs presque de suite. Jeudi soir et samedi ? Oui, ça n’était décidément pas habituel. Lorsqu’elle rentra, Anne s’habilla sexy, espérant émoustiller son mari avec qui elle n’avait pas couché depuis le précédent week-end et qui ne semblait pas s’en être aperçu. Lorsque Patrick rentra, il prit une douche, se changea également pour un ensemble plus chic.


Ils dînèrent dans un magnifique restaurant et Anne eut l’impression que cette soirée était l’anniversaire de leurs vingt-cinq ans de mariage. S’il considérait davantage cette soirée ainsi, alors qu’avait-il prévu pour samedi ? Après le restaurant, Anne s’attendait à ce qu’ils rentrent à la maison pour une soirée chaude. Elle se rendit vite compte que ça n’était pas le cas lorsque Patrick prit la direction inverse de la maison pour l’amener dans un quartier de la ville qu’elle ne connaissait pas. Sa surprise fut plus que visible lorsque Patrick gara la voiture devant un magasin dans lequel elle ne penserait jamais qu’il oserait mettre les pieds.


Patrick, galamment et aussi parce que Anne semblait ne pas être en mesure de le faire elle-même tant elle était étonnée, ouvrit la porte à sa femme pour qu’elle l’accompagne à l’intérieur. Le sex-shop était classique, banal, et pourtant, tout était nouveau et surprenant pour Anne qui n’avait jamais acheté de jouet sexuel que par Internet. Elle constata que Patrick semblait aussi novice qu’elle et cela la rassura. Non, il n’avait pas eu une autre vie qu’il aurait omis de mentionner durant toutes ces années de vie en commun.



Anne n’en revenait pas. Depuis le temps qu’elle attendait qu’il se comporte de la sorte ! Tant de sentiments se bousculaient en elle. La joie, le bonheur, la surprise, l’excitation et surtout, l’amour. Elle embrassa son mari avec ferveur, ce qui eut valeur de « oui » à la condition de Patrick, avant de disparaître dans les rayons. Elle farfouilla partout, ne laissant rien au hasard et Patrick souriait de la voir aussi excitée. De temps en temps, elle venait lui demander son avis qu’il lui donnait avec grand plaisir. Enfin, après avoir regardé chaque article du magasin au moins deux fois, il semblait qu’Anne ait fait son choix et ils purent repartir après avoir payé un prix très élevé, mais Patrick n’en avait cure. Le sourire béat sur le visage de sa femme le valait bien. Lui aussi souriait, mais surtout parce qu’il savait ce qui allait suivre et s’en délectait d’avance. Elle allait le haïr, c’était certain.

À peine rentrés, elle ne le déçut pas en lançant :



Patrick sourit et lança :



Anne attrapa le sac contenant la lingerie fine très érotique qu’ils venaient d’acheter et disparut dans la salle de bain. De son côté, Patrick se rendit dans la chambre et déballa ce qui allait être utile pour cette soirée. Anne arriva rapidement, preuve de son impatience et de son excitation. Elle était sublime dans cet ensemble très chaud. Déjà que Patrick trouvait sa femme resplendissante, quoi qu’elle porte, mais là, c’était, à ses yeux, éblouissant. Finalement, la suite allait sûrement être aussi dure pour lui que pour elle.

Anne s’avança et détacha la chemise de son mari tout en l’embrassant langoureusement. Patrick répondit à ses baisers et ses caresses puis la coucha sur le dos avec une douce fermeté. Il attrapa alors les menottes neuves. Elles avaient deux utilisations. On pouvait les utiliser sans clef et alors une simple pression sur une petite proéminence suffisait à les ouvrir. On pouvait également les fermer à clef et alors, impossible de les ouvrir sans le précieux sésame. Anne miaula presque quand elle vit les menottes. Elle adorait être attachée. Patrick lui attacha les poignets à la tête de lit et ferma les menottes à clef. Anne ne semblait même pas s’en être rendu compte. D’habitude, Patrick ne les utilisait pas, sa femme ne cherchant pas à se détacher. Une fois qu’il l’eut attachée, Patrick continua à chauffer encore sa femme pendant quelques minutes en la caressant et en l’embrassant. Tout en le faisant, il attrapa un bâillon et un bandeau dans un tiroir. Anne se laissa volontiers bander les yeux. Son sourire était immense et son souffle bruyant. Il la bâillonna ensuite. Le bâillon en cuir ne lui permettait que de pousser des sons – et encore, étouffés – mais absolument pas de parler. Elle brûlait de désir, cela se voyait. Son corps se tendait vers la main de son mari, qui la caressait avec plaisir. Après quelques minutes de ce petit jeu, Patrick se leva. Anne s’attendait à ce qu’il sorte un autre des jouets qu’il venait d’acheter mais il n’en fit rien. Il se dirigea vers la porte avant de souffler :



Anne s’étrangla dans son bâillon et voulut répliquer mais les sons furent inaudibles. Patrick ferma la porte et s’installa dans le canapé. Il se donna lui-même le plaisir que son corps réclamait puis s’endormit, ravi par cette soirée forte en émotion. Ce ne fut que vers une heure du matin qu’il osa un pas dans la chambre pour ôter son bâillon et son bandeau à sa femme qui dormait. Puis, il repartit se coucher dans le salon qu’il ne quitta que le lendemain matin, après que son réveil eut sonné.

Il prit son petit-déjeuner et prépara celui de son épouse. À peine dix minutes avant l’heure à laquelle sa femme devait partir travailler, il entra dans la chambre. Anne, réveillée, le fusilla des yeux.



Il la détacha puis partit travailler sans un mot de plus. Anne se dépêcha et elle passa la journée à hurler sur toutes les personnes qui l’approchaient si bien que plus personne ne vint la déranger. Elle était comme un taureau en furie. Dans un dessin animé, on aurait vu de la fumée sortir de son nez. Heureusement qu’elle prenait les transports en commun car en voiture, elle aurait été dangereuse tant elle était en colère. Ce soir-là, elle attendit son mari de pied ferme. Il rentra un peu après elle et lui lança un simple et amoureux :



À son ton, on aurait dit que rien ne s’était passé. Patrick ne lui laissa pas le temps de répondre qu’il enchaîna sur sa journée à lui, qui avait été pleine d’aventures. Il lui raconta comme il avait réussi à vendre des appareils ménagers à un couple d’homosexuels qui n’avaient eu de cesse de se chamailler devant lui. Puis, il passa à ce couple de personnes âgées dont le mari voulait tout et la femme rien. Anne n’en revenait pas. Visiblement, son mari ne comptait pas revenir sur la soirée de la veille. Il prépara le dîner tout en parlant et Anne finit par abandonner l’idée de lui en vouloir. Après tout, elle avait passé une super soirée. Il avait enfin montré un début de commencement de domination. Elle choisit alors de ne rien dire, de peur que des reproches ne lui enlèvent l’idée de recommencer et cette fois, d’aller jusqu’au bout. Après tout, peut-être avait-il pris peur et préféré prendre le temps d’accepter tout ça. Il avait fait un véritable bond en avant. Elle prit sur elle et sourit toute la soirée, prenant enfin part à la discussion de son époux. Ils passèrent la soirée devant la télé puis partirent se coucher.



Anne n’en revenait pas. Il venait à nouveau de le lui refuser. Elle se leva alors et se dirigea vers la porte.



Dans ses yeux, elle lut qu’il n’appréciait vraiment pas qu’elle sorte. Avait-il compris ce qu’elle comptait aller faire et lui en voulait-il ? Elle rougit alors comme une gamine prise en faute et rejoignit le lit conjugal non sans une moue dégoûtée sur le visage. Elle eut du mal à s’endormir mais y parvint finalement malgré le feu qui brûlait dans son corps.


Elle fut réveillée par la douce odeur du café et de brioche grillée. Elle ouvrit les yeux pour constater que son mari lui apportait le petit déjeuner au lit. Même si la chose n’était pas nouvelle, elle était cependant assez rare pour être remarquée. Anne apprécia beaucoup. La brioche était dorée parfaitement et la compote était sa préférée. Le café était délicieux, avec juste la quantité de sucre qu’Anne désirait. C’était parfait, juste parfait. Un réveil comme on en voudrait tous les jours.

Elle se leva et partit se doucher. Lorsqu’elle revint, le petit déjeuner avait été débarrassé, lavé et rangé. Il avait vraiment décidé d’être là pour elle. Allait-il continuer et lui offrir enfin ce qu’elle désirait depuis une semaine ? Elle décida de s’habiller d’un haut fin avec décolleté, d’une jupe courte et de hauts talons dans l’espoir de lui donner encore plus envie de s’occuper d’elle. La lingerie qu’elle choisit fut la préférée de son époux : un ensemble simple culotte/soutien-gorge que son mari appréciait énormément sans qu’elle ait jamais pu réellement expliquer pourquoi. Une fois habillée, elle se regarda dans un grand miroir. La tenue était belle, sans être aguichante, et correspondait à son âge. Son maquillage fin faisait ressortir ses yeux sans lourdeur inutile. À dix heures moins dix, elle rejoignit son époux au salon. Il s’était habillé simplement mais avec goût.



Il se leva tandis qu’Anne se rendait à la porte. Il arriva bientôt et elle constata qu’il portait un sac de sport visiblement rempli. Cela ne fit que rajouter à sa curiosité. Une fois dans le parking, Patrick mit le sac dans le coffre. Anne se mit sur le siège passager et Patrick démarra. Pendant une vingtaine de minutes, Patrick avança. Visiblement, il savait où il allait alors qu’Anne n’avait pas la moindre idée de l’endroit où ils se trouvaient. En plein milieu d’une route déserte entourée de champs, Patrick gara la voiture sur le bas-côté. Anne se tourna vers lui, attendant la raison de cet arrêt. Patrick fouilla l’une des poches de sa veste puis lui annonça en lui en tendant le contenu :



C’était un bandeau. Elle le passa volontiers sur ses yeux, sa curiosité poussée à son comble. Décidément, cette semaine était pleine de rebondissements. Son mari avait-il déjà fait preuve d’autant d’imagination ? Pas qu’elle s’en souvienne. Chaque anniversaire de mariage avait été différent mais là, il faisait fort. Elle ne s’imaginait pas que son mari était encore plus nerveux qu’elle. Il tremblait en conduisant. Pour lui aussi, cette semaine avait été riche en aventures, en découvertes et en plaisir et il espérait encore plus des heures à venir.


Lorsque Patrick stoppa de nouveau la voiture, Anne estima qu’il devait être environ dix heures et demie. Patrick sortit et aida sa femme à faire de même. Aveugle, elle le suivit cependant avec confiance. Au départ, elle sentait le soleil chaud sur sa nuque puis il fit plus froid, preuve qu’ils étaient entrés dans un bâtiment. Patrick la fit alors stopper avant de lancer :



Bien que surpris par le mépris total de William envers son épouse qui attendait en silence qu’on s’occupe d’elle, Patrick joua le jeu et accepta le café. William le servit et s’en prit un pour lui également. L’endroit mettait quelque peu Patrick mal à l’aise. Cet endroit, apparemment un entrepôt vide, était sale et peu accueillant.



William put observer la femme de celui avec qui il avait échangé de nombreux mails ces dernières semaines. Il lui avait dit qu’elle était belle. William la trouva juste bien. Patrick était sacrément amoureux, à n’en pas douter, et cet amour était réciproque au vu des vêtements et du maquillage fin et délicieux de son épouse. William prit le menton d’Anne qui tressauta mais ne bougea pas à ce contact.



Anne écoutait attentivement, ayant du mal à croire ce qu’elle entendait. Cet inconnu parlait-il vraiment de ce à quoi elle pensait ?



William ne put retenir un petit rire avant de soupirer puis de siffler :



Le tutoiement, soudain, fit trembler Anne, autant de peur que d’excitation. Le reproche avait été fait d’une voix douce mais ferme, pleine d’autorité et de respect. Patrick, de son côté, fut subjugué. Comment avait-il réussi à faire ça ? Quatre petits mots, mais quel charisme ! Anne tremblait légèrement mais ne pouvait s’empêcher de sourire. Elle se retenait visiblement de hurler de joie.



William s’écarta alors d’elle puis déclara :



Patrick hocha la tête, de moins en moins nerveux. S’il était surpris, c’était plus par le fait qu’il ne se passait rien. William ne demandait rien à sa femme, ne la touchait pas, ne s’occupait pas d’elle. Il était tourné vers lui et lui parlait. Patrick ne demanda cependant rien, ne voulant pas modifier d’un seul millimètre les plans de William, qui, jusque-là, s’étaient révélés parfaits.



Anne écoutait avec attention. Ainsi, le sex-shop n’était pas né de l’initiative de son époux mais de celle de William. Elle lui accorda un grand respect, car il avait réussi là où elle avait échoué pendant trente ans.



Anne tressauta. Le sac de sport contenait-il vraiment les jouets sexuels qu’elle avait choisis ? Elle rougit en entendant la fermeture éclair du sac s’ouvrir.



Anne tremblait. Elle aurait voulu être ailleurs, très loin et en même temps, pour rien au monde elle n’aurait voulu quitter ce lieu.



Patrick se contenta de sourire. Il ne lâchait pas sa femme des yeux. Elle était plus rouge qu’une tomate.



Anne ne savait plus où se mettre. L’énumération de tout ce qu’elle avait acheté lui donnait l’impression d’être réprimandée comme une enfant qui aurait demandé trop de jouets au Père Noël. Elle était également aussi heureuse que cette même enfant à qui le Père Noël aurait tout donné. L’énumération continua mais enfin, elle fut terminée et Anne soupira d’aise.



Anne ne put retenir un cri de frustration et de stupeur suivi d’un :



Savoir que sa nuit passée attachée au lit sans pouvoir recevoir le plaisir qui lui brûlait le ventre avait été décidée à l’avance par cet homme la rendait folle de rage, de désir, de plaisir et de colère en même temps.



Patrick grinça des dents. Allait-il la frapper ? S’il le faisait, avec quoi ? Sa main ? Le martinet ? La cravache ? Le fouet ? Rien de tout cela.



Anne obéit et se retrouva pieds nus sur le sol froid en béton de l’entrepôt.



Elle le fit.



Elle s’exécuta tandis que William glissait derrière ses pieds un petit tapis recouvert de pointes apparemment acérées.



Anne, curieuse, tenta et les pointes attaquèrent sa plante de pied, la forçant à se remettre sur la pointe des pieds, position inconfortable mais pas douloureuse… pour le moment, mais Anne avait l’habitude de ces situations pour ne pas crier victoire trop rapidement. Patrick, lui, était circonspect. Cela était-il vraiment une punition ? Comme s’il lisait dans les pensées de son hôte, William lança :



Patrick hocha la tête.



Patrick sourit à cette remarque. Jamais il n’aurait pensé à utiliser le maintien d’une position comme punition. Il n’imaginait pas que cela puisse être compliqué et encore moins douloureux. Cela dit, il n’avait jamais essayé de rester très longtemps sur la pointe des pieds.



Anne retint la remarque qui lui brûlait les lèvres. La frustration la gagnait. Elle ne pouvait pas participer à cette conversation qu’elle désirait avoir avec son mari depuis deux jours.



Anne s’étrangla à nouveau. Ainsi, cet homme était également au courant de ça. Décidément, rien d’elle ne lui était inconnu.



William sourit avant de lancer :



Anne se sentit plus honteuse que jamais.



Anne sursauta sous l’effet d’une pique de douleur.



William parut satisfait.



Patrick était très curieux et nerveux. Il voulait passer à la suite le plus vite possible mais dut admettre que cette première partie avait été très intéressante.



Patrick le regarda avec circonspection.



Anne se raidit lorsque la main chaude de son époux passa sous sa jupe, écarta la barrière de tissu et caressa son sexe ruisselant. Anne était déjà rouge avant mais il semblait qu’elle pouvait l’être davantage.



Ce simple remerciement prouvait un peu plus à William qu’Anne appartenait effectivement au monde du BDSM, ou au moins qu’elle y avait déjà fait une incursion.



Il s’arrêta finalement devant une porte close à côté de laquelle se tenait un autre homme. William avait prévenu Patrick que d’autres personnes seraient présentes. Il ne fut donc pas surpris.



Avant d’entrer dans la salle qui lui était apparemment destinée, il jeta un coup d’œil à sa femme. Stan la guidait avec douceur à l’intérieur et elle suivait sans se plaindre. La pièce où Patrick venait d’entrer était assez grande mais sans autre issue. Sur le mur de gauche, un volet roulant sombre à l’intérieur protégeait ce qui devait se trouver derrière. Une table se trouvait devant. Une femme y était installée, et devant elle se trouvait un micro, un casque, ainsi qu’un appareil technologique avec des boutons que Patrick ne fut pas en mesure d’identifier. D’autres chaises étaient disposées de part et d’autre. À gauche, sur une autre table étaient posés une machine à café, des tasses et tout le nécessaire pour faire du thé, du café ou du chocolat. William s’en servit un et proposa à Patrick de faire de même. Il se servit volontiers un autre café, se demandant ce qu’il fichait dans cette pièce presque vide sans le moindre intérêt. William s’assit et discuta avec la femme, qui s’appelait Amina. Ils discutaient avec plaisir. Apparemment, ils se connaissaient depuis longtemps et semblaient proches. Patrick, poliment, n’intervint pas et attendit en silence que quelque chose daigne se passer. Enfin, Stan entra dans la pièce et, après avoir fermé la porte, lança :



Patrick vit la jeune femme appuyer sur un bouton et le volet sombre se releva, dévoilant une vitre qui n’ouvrait pas sur l’extérieur mais sur une autre pièce. Dans celle-ci se trouvait Anne, nue, attachée sur un siège en métal. Ses mains étaient attachées derrière son dos, faisant ressortir sa poitrine. Ses jambes étaient liées par des lacets en cuir à ses cuisses, ses mollets et ses chevilles dans une position très gynécologique. Elle leur faisait face et les quatre occupants de la pièce avaient donc une vue directe sur son sexe lisse et mouillé. Pour compléter le tableau, ses tétons dressés et ses petites lèvres avaient été parés de pinces. De celles-ci partaient des fils qui s’enfichaient dans une boîte accrochée au siège. William et ses confrères ne dirent rien, laissant Patrick prendre le temps d’observer la scène. Une chose, soudain, surprit Patrick.



Les trois compagnons sourirent et William expliqua :



Une vitre sans tain. C’était diabolique, pensa Patrick.



Pour activer le micro, il lui suffisait d’appuyer sur un bouton sur le fil. Lorsqu’il lâchait, ses mots ne seraient plus entendus par Anne, dans l’autre pièce. Patrick admira la simplicité du mécanisme.



La voix, dans le micro, était légèrement déformée. Celle d’Anne, en retour, le fut également.



William lui fit signe de dire un mot. Il lança :



Anne hocha la tête et Patrick se demanda alors l’intérêt de cela. William continua :



Anne rougit de honte mais son sexe trempé témoignait effectivement de son plaisir devant cette exhibition.



Patrick sourit tandis qu’Anne bougeait, tentant apparemment, en vain, de se détacher.



William fit alors un geste à Amina qui, en réponse, appuya sur un bouton. Anne cria en tentant de bouger mais les liens la retenaient, la privant totalement de mouvement.



Patrick hocha la tête.



Anne sourit et se crispa en même temps.



Sa mâchoire se contracta en l’attente de la punition qui ne tarda pas. Cette fois, elle ne cria pas, retenant ses cris, mais sa souffrance fut cependant visible.



Un petit silence suivit puis William fit signe à Amina qui pressa deux boutons en même temps et Anne ne put retenir ses cris, ne s’attendant apparemment pas à la souffrance.



Patrick dut admettre que c’était vrai même si cela lui donnait un sacré coup de vieux. Anne tremblait. La douleur dans les seins était effectivement beaucoup plus importante. Elle qui était pourtant assez peu sensible ne voulait pas ressentir cela à nouveau. Cela avait été d’autant plus douloureux que cela avait été inattendu.



Anne mit un moment avant de répondre.



William donna le signal à Amina et alors que le choc électrique se répercutait dans le corps d’Anne, William coupa le micro avant de se tourner vers Patrick et de lancer :



Patrick hocha la tête.



Il ralluma le micro, avant de continuer :



Anne réfléchit avant de répondre et de dire :



La punition suivit mais Anne cria malgré l’attente de celle-ci. William expliqua à Patrick :



Patrick sourit, surtout en constatant que le sexe de sa femme était toujours aussi trempé. Elle semblait attendre chaque question avec peur et envie. Elle souriait entre chaque déflagration et semblait ravie de pouvoir ainsi s’exposer à ces inconnus.



Elle ne sembla pas certaine de devoir demander ou pas une punition et en reçut donc le double. Elle s’excusa puis William souffla :



Patrick ne put réfréner un rire nerveux tant tout cela était stupide. Sa femme était punie parce qu’elle prenait pleinement du plaisir et elle était ravie de cet état de fait.



William donna le signal et Amina appuya. Anne, cette fois, parvint à retenir le cri.



Anne prit du temps pour répondre. Elle semblait compter avec difficulté. Enfin, elle finit par annoncer :



Elle semblait peu sûre d’elle et encore en train de compter si bien qu’elle cria totalement en recevant la punition.



Anne n’avait pas encore répondu que William faisait signe à Amina et Anne reçut un choc uniquement dans les seins.



La douleur suivit alors que les quatre personnes dans la pièce continuaient à sourire.



Ce fut au tour de Patrick de rougir fortement. Les regards des autres personnes lui donnèrent envie de disparaître.



Le visage de Patrick perdit un peu de sa rougeur et William reprit :



Le silence qui suivit fit prendre conscience à Anne qu’elle aurait dû demander une punition et la double ne mit pas longtemps à venir. Elle s’excusa.



La réflexion fit sourire Patrick mais pas Anne qui hurla sous la douleur d’une nouvelle double punition. Elle s’excusa après quoi William souffla :



Anne soupira et secoua la tête. William reprit :



Anne réfléchit puis souffla :



Anne sursauta sous l’effet d’une nouvelle double punition et elle s’excusa de nouveau.



Patrick hocha la tête. Stan se rendit dans la salle voisine et détacha Anne. Patrick ne vit pas la suite, suivant William et Amina jusqu’à une salle à manger. William se rendit en cuisine tandis que Patrick discutait avec Amina. Il apprit ainsi qu’elle avait vingt-six ans et qu’elle était étudiante. Il n’avait pas eu le temps d’en savoir plus qu’Anne fit son entrée. Vêtue d’un simple peignoir, elle avait apparemment pris une douche. Elle arborait un grand sourire. Stan l’accompagnait. Il lui proposa de s’asseoir en face de son mari puis alla aider William.



Anne hocha la tête.



Le vouvoiement annonçait clairement que le déjeuner était libre.



La remarque fit rire tout le monde. Le déjeuner fut agréable et léger. Chacun raconta son travail ou ses études. Ce fut un véritable moment de relaxation. Chacun reprit des forces. Après le café, William demanda à Stan d’emmener Anne et elle le suivit. Stan revint un peu plus tard mais seul. Les trois compères nettoyèrent tout en discutant avec Patrick qui se demandait où était sa femme. Il finit par le demander à William.



Patrick opina du chef. Cela lui plaisait bien. Savoir que son épouse attendait son bon vouloir était agréable. Les trois compères prirent donc tout le temps pour nettoyer les plats, les essuyer, les ranger. Ils balayèrent le sol, rangèrent les chaises et nettoyèrent la table. Cela avait pris une bonne vingtaine de minutes pendant lesquelles les discussions étaient allées bon train.

Enfin, William annonça qu’on allait rejoindre Anne, et Patrick se sentit de nouveau fébrile. Stan et Amina prirent alors congé. Lorsqu’ils eurent disparu, William souffla :



Patrick aussi était impatient. William le mena le long de plusieurs couloirs jusqu’à une porte coulissante qu’il ouvrit. La pièce à l’intérieur était pour l’instant plongée dans le noir le plus total. William actionna un interrupteur faisant naître le jour et Patrick put découvrir la pièce. Elle était grande et contenait beaucoup de choses mais Patrick ne s’intéressa qu’à ce qui se trouvait au fond à droite. Si on lui avait demandé en sortant ce que la pièce contenait d’autre, il n’aurait su répondre car seule son épouse attirait irrésistiblement son regard.

Anne était allongée sur le dos. Ses mains étaient attachées au-dessus de sa tête à un poteau de bois. Ses chevilles étaient maintenues écartées par une barre en métal liée au plafond par des chaînes. Ainsi ses jambes étaient surélevées. À nouveau, elle était totalement offerte sans possibilité de s’écarter. Patrick s’approcha à la suite de William. Patrick constata alors que sa femme avait de nouveau un bandeau sur les yeux.



Anne ne répondit rien mais la teinte rose que prit son visage le fit pour elle.



Il posa le vibromasseur sur le sexe offert et l’activa d’un même geste, mais il la toucha à peine avant de le retirer. Anne s’était tendue. Son corps s’était soulevé et elle avait gémi.



Anne hocha la tête et William apposa de nouveau le vibromasseur faisant gémir Anne de plus belle. Elle ne pouvait pas bouger. La semaine chaste et la fin de matinée l’avaient tellement excitée qu’à peine dix secondes plus tard, elle lançait :



Il attrapa alors une boite, prit son contenu dans ses mains et l’apposa sur le sexe humide et brûlant d’Anne la faisant hurler. Il dévoila alors à Patrick ce qu’il tenait dans ses mains : un glaçon.



Patrick constata que William s’amusait à le mettre, à la retirer, surprenant Anne à chaque fois.



Cela arracha un gémissement à Anne.



Patrick s’exécuta volontiers et appliqua un autre petit cube froid sur le sexe de sa femme avant de le faire entrer et d’en prendre un autre. William était ravi de le voir se prendre au jeu. Il espérait surtout que Patrick reproduirait cela chez lui, lui permettant à l’avenir d’offrir du plaisir à sa femme sans avoir à passer par un tiers. Patrick vit alors William se saisir d’un glaçon et l’apposer sur un des tétons tendus d’Anne. Elle sursauta, tentant en vain de se soustraire à ce contact déplaisant.



Patrick s’empara donc d’un nouveau glaçon pour aller le faire rouler sur les seins de sa femme tandis que William reprit le vibromasseur. Cette fois, il fallut un peu plus de temps – peut-être à cause des glaçons – pour qu’Anne demande à nouveau la permission de jouir, permission qui lui fut à nouveau refusée. William, comme la première fois, retira le vibromasseur et se saisit d’une bougie déjà allumée. Patrick réalisa alors qu’il y en avait un nombre important autour d’eux. Il ne s’était même pas rendu compte que William les avait allumées et ne comprenait pas quand il l’avait fait. Probablement que Patrick avait été trop occupé à contempler sa femme pour s’en apercevoir.

Patrick sursauta lorsque William fit tomber de la cire chaude sur le sexe déjà brûlant de désir d’Anne qui cria en retour, mais juste un bref instant. S’étant rendu compte de la réaction horrifiée de Patrick, William lui fit signe d’approcher. Il lui prit le bras et fit tomber une goutte de cire chaude dessus. Patrick ressentit une vive brûlure au point d’impact mais seulement pendant un bref instant. La seconde suivante, la douleur s’était étendue à quelques millimètres autour et la troisième seconde, la douleur avait disparu. William retira alors la gouttelette de cire compacte du bout du doigt et annonça :



Patrick hocha la tête tandis que William faisait tomber de nouvelles gouttelettes de cire sur le sexe d’Anne. Patrick reprit sa place sur les seins, changeant régulièrement de glaçons, car ceux-ci fondaient très vite sur la peau brûlante de sa femme. Patrick observait les réactions de son épouse. La douleur due à la cire chaude ne semblait pas si intense. Elle parvint même à s’empêcher de crier après la première surprise passée. Après un moment, William lança :



Patrick hésita un instant, puis, finalement, se décida à changer de température. Sur les seins glacés par le cube froid, il laissa maladroitement tomber une goutte de cire brûlante. Anne, qui s’y attendait, parvint à ne pas crier. Elle sursauta simplement et sa respiration s’accéléra. Le jeu dura un moment et lorsque William commença à sentir que la douleur devenait trop difficile à supporter pour Anne, il y mit fin et éteignit les bougies pendant que Patrick embrassait langoureusement sa femme qui lui rendit ce baiser avec passion. Lorsque William se retourna vers ses deux invités, il sourit en les voyant lèvres contre lèvres. Ils finirent par se séparer et William annonça :



Si William avait encore des doutes sur le passé BDSM d’Anne, ils venaient de s’envoler. William tendit alors l’un de ses objets à Patrick, en saisit un lui-même et commença à frapper, avec douceur d’abord, le sexe d’Anne, faisant voler des particules de cire dure. Patrick l’imita sur le haut du corps de sa femme. Lui aussi avec douceur puis il suivit Patrick dans la montée en puissance. Si Patrick était surpris, c’était par les gémissements de sa femme. Était-ce de la douleur ou du plaisir ? Il avait beaucoup de mal à le dire. Probablement un peu des deux. Il prit alors vraiment conscience de la satisfaction que sa femme avait dans de telles circonstances. Patrick finit par vraiment se prendre en jeu, alternant les coups doux et plus brutaux, appréciant de voir sa femme réagir à chaque coup. Il adora par-dessus tout ses sourires complets à chaque répit qui lui était donné. Enfin, William décida de ranger les martinets, retira à la main les dernières traces de cire froide sur le corps d’Anne et souffla :



Cette voix, Patrick ne l’avait jamais entendue mais il lui semblait que tout son corps et son âme voulaient l’entendre encore et encore.



Patrick vit alors William prendre le vibromasseur. Anne gémit à peine l’instrument vibrant avait-il été apposé sur elle. Alors qu’elle n’avait pas encore demandé à jouir mais que son plaisir était évident, William s’éloigna amenant un gémissement chez Anne révélateur de son déplaisir.



Patrick sentit une bouffée de plaisir envahir son corps. Oui, il bandait depuis un bon moment déjà. Il ne se le fit pas dire deux fois. Anne poussa un cri de plaisir presque bestial lorsque le sexe dur et chaud de son époux entra en elle. Patrick ne se souvenait pas avoir eu un tel plaisir. Il commença en douceur puis avec plus de brutalité tandis que William s’amusait d’un air distrait à jouer avec les seins d’Anne. Anne perdit le contrôle en même temps que Patrick et ils jouirent en même temps avec force et violence. Lorsque Patrick se retira, il était éreinté mais comblé. Sa femme avait eu un merveilleux orgasme et c’était grâce à lui. Le regard qu’il lança à William exprimait toute sa reconnaissance. William répondit d’un simple sourire. Patrick s’éloigna et s’assit à demi sur une table pour reprendre ses esprits. Patrick pensait que cela mettrait fin à la journée mais William souffla :



Patrick se leva donc et attrapa l’objet vibrant puis l’alluma. Le premier orgasme fut fulgurant et surprit Patrick. Le corps de sa femme tremblait de partout et elle ne retenait pas ses cris. Finalement, être dans un entrepôt éloigné de tout avait du bon car s’ils avaient fait ça chez eux, ils auraient attiré tout l’immeuble.



Patrick et Anne eurent en même temps un petit hoquet de rire mais Anne en réclama encore, étonnant son mari. Il continua cependant volontiers et un orgasme vint. Un troisième suivit, un quatrième. Anne criait et ne semblait plus qu’être du plaisir, prisonnière de son corps et de ses désirs. Enfin, elle en eut assez et Patrick cessa. William rangea l’instrument de plaisir puis proposa à Patrick de l’aider à détacher sa femme. William emmena alors le couple jusqu’à une grande douche et laissa les deux amants seuls dans les vapeurs chaudes. Anne et Patrick apprécièrent tout particulièrement ce moment pendant lequel ils ne dirent rien, se contentant de leurs regards et de leurs baisers tendres et amoureux. Ils étaient tous deux fatigués mais propres lorsqu’ils se montrèrent devant William.



Patrick rougit jusqu’aux oreilles et embrassa sa femme. Pour lui avoir plu, ça lui avait plu. Il pensait qu’il détesterait et finalement, ça avait été génial. Il comptait bien reproduire cela très souvent. Il s’en voulut même de ne pas avoir fait cela plus tôt. Que de temps perdu ! Cependant, il était heureux de pouvoir maintenant vivre cela, d’être en harmonie avec son épouse. Ils remercièrent encore une fois William avec chaleur et amitié. Ils allaient partir lorsqu’Anne se retourna et lança :



Anne et Patrick retournèrent à la voiture et rentrèrent chez eux. Les soirées risquaient à l’avenir d’être plus chaudes que jamais.