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Temps de lecture estimé : 28 mn
17/05/09
Résumé:  Le détective Don Booth passe la nuit de Noël à surveiller un magasin de jouets.
Critères:  fh couple grosseins magasin cérébral voir cunnilingu pénétratio humour policier -policier
Auteur : Yuri Netternich            Envoi mini-message

Collection : Don Booth
Joyeux Noël, Monsieur Booth !

24 décembre ; 15 heures


Le froid venait brutalement s’écraser contre le double vitrage des fenêtres de mon agence en cette veille de Noël et c’était toute la ville qui était paralysée par la neige et le gel ; putain de climat !

J’étais on ne peut plus occupé, pliant et collant du papier rouge afin de fabriquer ce qui s’apparentait à une figurine représentant ce brave Papa Noël. Une fois mon chef d’œuvre terminé, j’avais bien l’intention de l’offrir à mon neveu, ce qui lui ferait assurément un superbe cadeau de Noël (et accessoirement me ferait faire de précieuses économies). Cette activité hautement ludique me permettait de me replonger avec nostalgie dans les cours d’art plastique que Mme Philips me prodiguait avec attention lorsque j’étais encore un simple petit collégien. Cette brave dame aurait-elle pu penser à l’époque que son chouchou deviendrait l’un des plus célèbres détectives privé de Chicago ?



Je marmonnai un "ok" et me remis au travail : le ventre du bonhomme rouge avait du mal à prendre forme. Du coin de l’œil, j’observais la belle Karen gâcher ma matière première afin d’emballer des cadeaux vraisemblablement très onéreux pour des types que je ne connaissais même pas, mais après tout c’était Noël, alors je la laissais faire.



Je murmurai un "oui" d’assentiment en me demandant si j’avais du coton pour faire la barbe de ma figurine.



J’essayais de peindre une botte avec un feutre lorsqu’un homme entra doucement dans l’agence. C’était un vieux gaillard un peu ventripotent qui s’appuyait péniblement sur une canne de bois sculpté. Par analogie, je me fis la réflexion qu’en lui mettant une barbe et un costume, il pourrait facilement passer pour le père du Père Noël (à condition que ce type ait un père ; en tous cas on ne se pose jamais la question).



L’homme s’installa péniblement dans un fauteuil en poussant un soupir. Visiblement, la position debout ne lui convenait guère.



Bien sûr, bien sûr… Karen connaissait tout le monde, même les inconnus. Au fond de moi j’étais presque sûr qu’elle connaissait même chacun de mes lecteurs par leur prénom et savait également tout de leur vie sexuelle, genre "Robert, c’est le scato qui habite à Bordeaux" ou encore "Michel habite à Brest et a une poupée gonflable vibrante qui ressemble à Dolly Parton"…



Don va traquer le coupable… Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! Pour l’heure, Don, l’esprit de Noël, il s’en fiche un peu. Ce qui l’intéressait surtout, c’était de terminer cette saleté de figurine ridicule.




24 décembre ; 16 heures


Question : Qu’y a t’il de pire qu’un magasin de jouets un 24 décembre ? Réponse : pas grand-chose ! De la foule, de la foule, encore de la foule… Des mères surexcitées qui cherchent le cadeau de dernière minute pour leur gamin, des gosses qui hurlent et qui pleurent à chaque coin de rayon, des types qui se battent pour le dernier exemplaire d’un modèle spécial de train électrique… Bref, l’horreur ultime, du genre à nécessiter une longue expérience de la survie. Bon sang, même un type du SWAT ne tiendrait pas cinq minutes chez Krunschik un 24 décembre ! Heureusement que je n’avais pas à passer en caisse parce que si la ceinture de la robe de chambre de Barbie avait été plus longue, je me serais volontiers pendu avec au milieu du rayon des jeux de construction…



Karen m’envoya une tape sur l’épaule, serait-ce un soupçon de jalousie ? J’en étais plutôt fier en tout cas.



Je me fis la réflexion que le nom "Krunschik", au niveau de la peur enfantine, c’était pas mal non plus.



Il arrive parfois que ma faculté d’observation m’étonne moi-même.



En effet, mon honorable employeur nous honorait de sa présence.




24 décembre ; 18 heures


Des bruits étranges venaient de la réserve et me tenaient en haleine. Il était clair que quelqu’un se donnait du plaisir, et que ce monsieur n’était pas tout seul.

Mon esprit calculait à la vitesse d’un ordinateur de la NASA. Un couple qui se tape une bonne vieille partie de jambes en l’air dans l’arrière boutique d’un magasin de jouets le soir de Noël ? Des employés ? Des exhibitionnistes qui trouvaient ainsi le moyen de pimenter les derniers achats pour leurs gosses ? Et puis surtout : devais-je surprendre les amants ? Après tout, cela n’était pas mon travail, j’étais là pour surveiller la recette, pas les ébats du mystérieux couple de la réserve. En même temps, cela pouvait peut-être m’éclairer sur la situation du magasin, et puis surtout j’avais envie de me rincer l’œil.


Je progressai doucement en me cachant derrière des caisses de jeu de construction et pus risquer un œil vers l’objet de mon délit.


La vue malheureusement obstruée, je ne vis rien d’autre qu’un joli cul féminin, blanc, rond et apparemment bien ferme, et la hanche poilue d’un homme qui enfournait son bâton dans la rondeur appétissante du postérieur féminin.

J’imaginais mal un client venir ainsi dans la réserve et mon raisonnement se porta donc plus sur un employé. La réserve était le domaine de Johnny, mais j’imaginais mal le jeune rebelle au visage monstrueux avoir la chance de se taper une fille au cul si joli. Le comptable qui n’a rien d’autre à faire ? Dur à croire également. Quant aux autres, ils étaient tous à leur poste d’après ce que j’avais pu voir. Alors qui ? Les gémissements du couple emplissaient mes oreilles et empêchaient le super-ordinateur de la NASA de fonctionner à 100%.

J’étais partagé entre le désir d’en voir plus et la peur de me faire remarquer. Une fille presque nue se mettant à hurler au milieu d’un magasin de jouet pouvait certes provoquer une certaine panique et surtout bousiller ma discrétion. D’un autre coté, je ne pouvais pas rester indifférent aux ébats du couple. Le calculateur de la NASA commençait à chauffer devant ce dilemme cornélien.


Totalement bloqué dans mon raisonnement, j’en étais réduit à imaginer la scène : une belle femme, peut-être blonde, juste vêtue d’un bonnet de Noël, l’opulente poitrine se balançant au gré des va-et-vient de l’Apollon qui la besognait à grands renforts de hurlements sauvages, véritable guerrier ancestral au corps luisant de sueur et au torse musclé sentant la peau de bête et la terre humide, qui pistonnait le petit corps qui se cabrait comme une jument en rut pour accueillir au plus profond de son intimité le membre viril durci de plaisir. Trop de poésie pour moi : je me tortillai derrière les caisses de jeu afin de sortir ma queue tendue sous mon froc, je perdis l’équilibre et m’étalai de tout mon long, le sexe à moitié sorti du pantalon.


Les doigts empêtrés dans ma ceinture j’essayais de ranger mon engin qui avait fort heureusement repris une taille plus facile à dissimuler en me préparant à sortir une excuse bidon du genre "désolé, une envie pressante et je n’ai pas trouvé les toilettes", mais une voix masculine parfaitement calme coupa court à mes explications :



Mon sang ne fit qu’un tour :



Derrière l’homme, je vis la jolie blondinette me faire un petit signe de la tête tout en remettant ses vêtements, à peine gênée par mon arrivée en fanfare. Il me fallut quelques instants pour reprendre mes esprits. Que faisait Dob Nooth, mon plus grand rival, dans ce magasin ? Pourquoi était-il dans la réserve ? Et en train de se taper son assistante, quelle étrange idée ! Et pourquoi cette fichue braguette refusait-elle d’accomplir son office et de sagement remonter ?



Les deux complices échangèrent un regard bovin.



Ils n’eurent pas le temps de formuler une réponse que je devinais riche d’enseignement car Karen fit son apparition. La brave fille venait me donner un coup de main ! Tout du moins c’était ce que je pensais. En fait, la garce alla directement vers Nooth et Clara et les salua comme s’ils étaient des vieux amis. Je crus bon d’expliquer la situation afin de ramener Karen dans mon camp :



Moi qui pensais que cela passerait inaperçu… J’entrepris d’essayer une fois de plus de décoincer cette fichue fermeture-éclair tout en me préparant à reprendre l’interrogatoire des deux larrons lorsque je fus cette fois interrompu par Krunschik.



J’avais l’impression d’être le seul à être surpris de la présence de Nooth en ces lieux et je devais avoir la même expression de surprise qu’une mouche venant de s’emplafonner dans un papier-glue.




24 décembre ; 20 heures


Une file ininterrompue de clients se déversait sur le trottoir après un passage obligé aux caisses. Krunschik supervisait la fermeture de son magasin en arborant un large sourire mièvre et amical. Max, le gros comptable, observait la scène d’un air de contentement en estimant la recette. Vanessa s’activait à la caisse, affrontant fièrement la horde surexcitée des derniers clients sous l’œil fatigué de Barry, l’ex-flic. Dans la salle, Johnny et Richard s’activaient déjà à faire du rangement.


J’étais tapi près d’une issue de secours et j’observais la scène avec Dob Nooth à mes côtés, présence envahissante… Derrière nous, j’entendais Karen et Clara parler à voix basse, plongées dans une profonde conversation où il était question pêle-mêle de la recette de la soupe aux champignons, du point de croix et des ex-girlfriends de George Clooney.



Ma main passa machinalement sur la crosse de mon fidèle Colt planqué sous ma veste mais je retins mes pulsions. On m’avait collé un idiot dans les pattes, mais je ferais face et je prouverais à Krunschik que j’étais le meilleur.




24 décembre ; 20 heures 30


Le magasin était complètement vide. Vanessa et Johnny étaient partis ensemble sous l’œil apparemment un peu jaloux de Dob Nooth. Richard, le vieux mielleux, n’avait pas demandé son reste et Max et Krunschik étaient occupés dans le bureau de l’étage à compter la recette pendant que Barry fermait les portes et mettait en marche les alarmes. Je m’étais réfugié avec les trois autres dans un coin de la réserve. Serrés que nous étions derrière une pile de caisse, je sentais la chaleur du corps de Clara contre ma hanche, me remémorant avec une certaine émotion la belle vision de la rondeur de son cul que j’avais pu admirer plus tôt dans la soirée.


Nous vîmes assez vite Max quitter le magasin par l’entrée de service, arborant un air de satisfaction évidente. Krunschik fit son apparition quelques minutes plus tard, accompagné de Barry, et il adressa dans notre direction un petit geste complice. Quelques instants plus tard, nous entendions les deux hommes parler et Krunschik revint ensuite vers nous.



Il partit à son tour et nous entendîmes la porte se refermer. Nous étions pris au piège dans le magasin, prêts à en découdre avec n’importe quel cambrioleur.



24 décembre ; 22 heures


Dob Nooth était parti faire une petite ronde dans le magasin. J’en avais profité pour m’installer dans la réserve avec un petit bidon d’huile que j’avais déniché et je m’escrimais à débloquer cette fichue braguette. Derrière moi, dans un coin de la pièce, Clara et Karen, décidément intarissables, continuaient à papoter.



Je poussai un grognement en cassant la fermeture éclair ; j’étais condamné à chasser les criminels en leur montrant mon slip…



24 décembre ; 23 heures 59



Quel idiot ! Seul un incompétent notoire pouvait croire que les criminels frappaient à minuit… Et pourtant, il me sembla entendre un bruit venant de la porte arrière.



Nous retournâmes nous planquer derrière les caisses et vîmes avec une pointe d’appréhension la porte s’entrebâiller légèrement. Ma main caressait mon Colt, attouchement à la limite de l’érotisme ; j’étais prêt à l’action. La silhouette d’un homme se détacha dans la pénombre et le suspense était à son comble. L’homme se tourna vers nous et nous le reconnûmes tout de suite : il s’agissait de Barry, le responsable de la sécurité.


Il monta sans hésiter à l’étage où se trouvait le coffre. Vite, il fallait agir pour le prendre sur le fait. Nooth envoya Clara garder la porte de derrière pendant que j’envoyais Karen faire de même avec la grande porte de devant, puis, les issues surveillées, Nooth et moi nous jetâmes dans l’escalier en essayant de faire le moins de bruit possible.


J’avais dégainé mon Colt et je vis que Nooth avait fait de même, exhibant un monstrueux Magnum 44. Je souris intérieurement ; c’était bien connu : la taille du flingue est inversement proportionnelle à la virilité !


La porte du bureau était entrebâillée et nous entrâmes sans hésiter afin de prendre Barry sur le fait. Il était en effet en train de s’affairer dans les armoires. Notre irruption violente le fit sursauter et il se tourna brutalement vers nous, l’air apeuré. À la main, il tenait une sorte de poupée représentant un Père Noël, un peu comme celle que j’essayais de fabriquer quelques heures plus tôt.



25 décembre ; 2 heures


La piste Barry s’était avérée foireuse. Totalement interloqué, le pauvre homme avait bafouillé une histoire qui tenait la route. Chez lui, au moment de mettre les cadeaux sous le sapin, il s’était aperçu qu’il avait oublié la poupée dans le bureau et, profitant du fait qu’il avait les clés, il était revenu en catastrophe chercher le présent.


J’en étais revenu au point mort. Errant dans les rayons, j’essayais de tromper la fatigue qui engourdissait mes membres. Karen était partie aux toilettes, Dob faisait je ne savais trop quoi je ne savais trop où et le silence était pesant. Perdu dans mes pensées, je vis à peine Clara qui se tenait sur mon chemin et faillis la bousculer.



Dob Nooth avait bien formé son assistante, elle était au moins aussi stupide que lui…



J’avais dû m’endormir… Oui, c’était sûrement ça. J’étais vautré au milieu des cartons de la réserve, je dormais du sommeil du juste, et j’étais en train de faire un doux rêve. Une jolie pin-up blonde à forte poitrine, véritable cliché de film porno, était agenouillée devant moi en train de fourrer ses doigts dans ma braguette grande ouverte. Et le pire dans tout cela, c’est qu’elle ne faisait pas cela pour la baisser et sortir mon sexe gonflé de désir afin de le calmer par la caresse de sa langue, chose qui se serait passée dans n’importe quel film X, mais pour remonter la fermeture-éclair afin de ranger le colosse à moitié endormi.


Je me pinçai violemment le bras, étouffai un juron de douleur, et constatai que je ne rêvais pas.



Nouvelle pincette beaucoup plus forte celle-là, la douleur irradiait dans tout mon bras mais pourtant je ne me réveillais toujours pas. Étrange… Et puis après tout, pourquoi se réveiller ? En avais-je vraiment envie ?


Je n’eus pas le temps de tergiverser sur la chose plus en avant parce que déjà la réparatrice de braguette ôtait son chemiser et défaisait son soutien-gorge, libérant une poitrine ronde et ferme qui n’avait nul besoin de silicone pour être mise en valeur. Le vieil ami qui sommeillait au fond de mon slip se mit au diapason des tétons de la fille fièrement érigés, arrogants et provocants. Clara enfonça sa main au cœur de mon intimité, fit jaillir l’objet du désir qui cognait à la porte et entreprit une douce masturbation. Laissez-moi vous dire que votre narrateur était aux anges : enfin un peu d’action dans cette longue nuit de Noël.

La position debout commençait à me lasser malgré la belle vue plongeante sur la dévastatrice poitrine de ma partenaire du moment. Je me couchai au milieu du rayon et laissai Clara reprendre le boulot. Elle enfourna mon membre dressé vers le ciel dans sa bouche accueillante et mit tout son cœur dans une fellation que je n’étais pas prêt d’oublier de sitôt ; j’en vins à me sentir un peu jaloux de Dob Nooth.


Elle "embouchait" et "débouchait" ma bite à loisir, variant les plaisirs en titillant le gland du bout de sa langue pointue. Après quelques instants de ce traitement, elle passa à la phase suivante du rêve et se pencha sur moi, enserrant ma queue tendue entre ses deux mamelles. J’étais bien installé à cet endroit-là, ses deux rondeurs dessinant comme un nid douillet pour ma virilité. Elle fit monter et descendre son buste autour de mon membre qui, s’il avait été un chat, aurait ronronné de plaisir (j’ai parfois des idées bizarres dans ce genre de cas, il faudra que je pense un jour à en parler à un psy). Durant tous ces mouvements, elle ne cessait de me fixer de ses grands yeux verts, comme si elle avait voulu me défier, et je décidai de mettre de côté mon ego de mâle pour rester passif et voir à quelle sauce elle allait me manger.


Tout en frottant ses tétons durcis contre ma queue et mes couilles elle se tortilla pour remonter sa jupe et enlever sa culotte puis se redressa, me dominant de sa hauteur.



Était-ce un soupçon d’ironie ? J’évitai d’y penser et la laissai "tester la bête". Vas-y Don, sois à la hauteur !


Clara m’enjamba et descendit doucement sur mon membre, s’accroupissant face à moi. Elle s’empala sur moi jusqu’à la garde en poussant un petit soupir de contentement et marqua une pause afin de savourer le moment. Puis elle posa ses mains sur mon torse et s’appuya sur moi pour faire monter et descendre son bassin autour de ma verge. Elle guidait entièrement le mouvement, décidait d’accélérer ou de ralentir comme elle le voulait et avait un contrôle total sur la situation. Ma position était plus que confortable : tranquillement vautré sur le dos, mes mains pouvaient se balader où elles voulaient sur le corps chaud et ferme de la blondinette pendant que mes yeux pervers n’étaient pas en reste et naviguaient des cuisses lisses au pubis délicatement épilé, de ma queue qui s’enfonçait dans sa vulve à ses seins qui se trémoussaient au-dessus de mon visage dans une danse vicieuse et provocante.


Elle me baisait comme une femme se tape un godemiché et même si je me sentais un peu délaissé, je dois malheureusement admettre que j’en ressentais un certain plaisir. Ses gémissements se faisaient de plus en plus forts au fur et à mesure qu’elle se déhanchait au-dessus de ma queue qui lui fouillait l’intimité, et mes yeux ne pouvaient se refermer sur l’excitant spectacle de son bassin montant et descendant au-dessus de ma bite et sur ses seins qui tressautaient à quelques dizaines de centimètres de mon visage. Elle était tout à son plaisir et se servait de moi comme d’une de ces "fucking-machines" qu’on voit dans les sites pornos. Dans un râle guerrier, je déchargeai sans complexe et elle donna plus d’ampleur à ses mouvements comme pour extraire de mon corps ivre de plaisir la moindre goutte de foutre qui aurait échappé à l’ouverture des vannes avant de s’affaler sur moi, épuisée mais heureuse.



25 décembre ; 3 heures


J’étais à terre, comme cloué au sol par une presse hydraulique surpuissante. Incapable de me relever malgré une débauche de force surhumaine, je ne pouvais qu’enrager en voyant Dob Nooth me dominer de toute sa taille et rire en me donnant des coups de pied. Il tenait entre les mains une sorte de ridicule poupée représentant le Père Noël, et la poupée aussi semblait se moquer de moi. C’est au milieu de cette situation aussi frustrante qu’humiliante que j’ouvris les yeux ; ce n’était qu’un rêve !



Dégoûtant, dégoûtant… D’habitude elle ne disait pas ça ! Je rangeai prestement la bête dans sa tanière tout en me relevant sous le regard sarcastique de Nooth. Depuis quand étais-je endormi ? Un coup d’œil vers Clara qui achevait de se rhabiller à l’écart de notre groupe m’apprit que je n’avais pas imaginé le meilleur.



J’étouffai un juron. Ma conscience professionnelle venait de se dilater dans les limbes abyssaux du néant. Tout occupé à baiser… ou plutôt à me faire baiser par Clara, j’avais complètement oublié ma mission. Voilà qui était mauvais pour ma réputation. Adieu les clients fortunés, bye bye la voiture de sport rouge que je rêvais de me payer pour remplacer ma vieille Ford rouillée, au-revoir la collection de DVD d’Humphrey Bogart que j’avais vue sur un site d’enchères en ligne. Ma vie était foutue ! Mais d’un autre coté, une subite inspiration me vint à l’esprit et je me tournai vers Nooth.



Il détourna le regard, je marquai un point ! J’enfonçai le clou et me mis à exposer ma théorie en déambulant entre les rayons.



Afin de donner plus de poids à mes paroles, je dégainai mon Colt, prêt à faire face à une dérobade de l’infâme Nooth qui ne trouvait rien à redire à cela, se contentant de sourire bêtement. Mais Karen repris la parole :




25 décembre ; 3 heures 30


Je restais prostré dans un coin de la réserve, incapable de réfléchir. La situation était catastrophique : l’argent avait disparu, ma mission était un échec, et surtout ma propre assistante m’avait trahie, se laissant corrompre par mon plus grand rival. La colère m’aveuglait. Le sol semblait s’écrouler autour de moi comme si la faille de San Andreas si chère à ces surfeurs de Californiens venait de s’ouvrir sous le lac Michigan.


Clara sommeillait assise par terre, Karen lisait son précieux magazine people et Dob Nooth allait et venait au milieu de nous en marmonnant. Il semblait plongé dans une réflexion que je devinais (avec délectation) stérile. Et puis soudain il eut une idée :



Là il y allait un peu fort tout de même ! Mais une fois de plus Karen trouva le moyen d’intervenir :




25 décembre ; 4 heures


Impossible de réveiller Clara, vraisemblablement épuisée par toutes ces émotions, et peut-être, du moins je l’espérais, par notre petite aventure. Je trouvais l’idée de Nooth stupide et inutile, mais tout le monde semblait être contre moi. Ce Noël resterait sûrement comme la pire expérience de ma longue et riche carrière. D’autant plus que Nooth, tout à son idée, semblait intarissable, comme persuadé qu’il allait sauver le monde à lui tout seul. Pour un peu je l’aurais presque imaginé passer son slip au-dessus de son pantalon et se mettre à voler.



Il partit en singeant Sherlock Holmes et sa loupe de manière plus que ridicule pendant que Karen et moi restions côte à côte dans le rayon qui avait connu la débauche quelques heures plus tôt.



Et sans plus attendre elle s’agenouilla devant moi.



Elle sortit mon membre et commença à le caresser avec détermination. Je rêvais donc toujours ? Je me pinçai à nouveau mais le délicieux songe continua. Peut-être avais-je été drogué ? Voilà une piste que je devrais creuser… à l’occasion… en tous cas pas tout de suite.

Je jetai un coup d’œil aux alentours : Dob Nooth était parti dans ses délires et n’était nulle part en vue. Je me détendis un peu et profitai de la situation, exercice dans lequel j’ai toujours excellé.


Karen prit en bouche mon sexe encore un peu flasque et entreprit de le faire durcir par quelques jeux de langue bien appliqués. La présence de Nooth dans les environs me frustrait un peu, mais Karen savait y faire dans l’exercice toujours délicat de la fellation torride et je fus très vite en pleine possession de mes moyens. Un vague sentiment de déjà vu me turlupinait un peu : le même endroit, les mêmes circonstances… mais heureusement pas la même fille. Cette fois les choses seraient différentes. Je pris Karen par les épaules et l’allongeai sur le sol. Une main passée avec insistance sous sa jupe me confirma tout de suite son haut degré d’excitation, impression immédiatement intensifiée par son regard étincelant.


Je m’agenouillai entre ses cuisses largement écartées et embrassai sa vulve à travers le fin tissu un brin gluant de la culotte tout en caressant ses cuisses et son ventre. Du coin de l’œil, je vis qu’elle s’était mise à l’aise en faisant jaillir sa jolie poitrine du carcan des vêtements. Elle se caressait les seins en soupirant, les yeux mi-clos, abandonnée à son plaisir. J’écartai délicatement la culotte pour envoyer ma langue en reconnaissance dans sa grotte chaude de désir, me délectant sauvagement de sa liqueur intime jusqu’à m’en enivrer. Ma langue s’activait sur son clitoris gonflé de désir pendant que mes doigts parcouraient ses lèvres et sa vulve dans tous les sens, explorant l’endroit comme pour en faire une cartographie détaillée avec sites touristiques, sentiers et parkings.


Je me redressai sur elle et, me couchant de tout mon poids sur son corps, je la pénétrai doucement, lui arrachant un soupir. En retrouvant Karen après Clara, j’avais un peu l’impression de quitter un motel pour rentrer dans mon "home sweet home" ; un endroit dans lequel mon "popol" avait ses habitudes et se sentait à l’aise. Tel un César se baladant à Rome, comme un Alexandre pleurant devant son empire, j’avais l’impression de passer faire un tour dans un territoire conquis depuis la nuit des temps ; émotion agréable, le déjà vu qui rassure et qui emplit de confiance. Je me mis à doucement la pistonner, attentif à ses moindres gémissements, prêt à faire face à son plaisir.


Je savais profiter de la connaissance que mes nombreuses expériences avec Karen m’avaient apportée ; l’inclinaison que mon bassin devait prendre pour que la pénétration vienne stimuler son point G, la façon dont elle aimait que mes mains parcourent son corps à la recherche de ses points sensibles, et bientôt le rayon était empli de nos gémissements conjoints de plaisir et d’effort. Je m’activais entre ses cuisses, faisant remuer ma verge dans son nid d’amour, sentant ses liqueurs humidifier mon pubis. Ses mains s’agrippaient à mon dos comme pour me retenir le plus longtemps possible en elle, et de légères petites griffures venaient renforcer mon plaisir. Elle ne tarda pas à libérer le sien en se cabrant sous moi, puis relâcha son étreinte. Je sortis d’elle pour souiller son ticket de métro de ma semence pendant qu’elle se caressait doucement en savourant les dernières miettes de plaisir.


J’aurais volontiers passé quelques instants à partager un moment complice avec Karen, mais les puissances supérieures en avaient visiblement décidé autrement puisque c’est seulement à ce moment-là que je m’aperçus de la présence de Dob Nooth à nos côtés. Il s’était tenu un peu en retrait mais quelque chose me disait qu’il avait assisté à une bonne partie de la scène. Il me suffisait de voir la grosse queue sortie de son pantalon sur laquelle sa main s’activait pour le comprendre. Je le foudroyai du regard mais il ne sembla presque pas gêné et se contenta de ranger son engin. De son côté, Karen, impudique, prenait tout son temps pour chercher un kleenex afin de faire un brin de nettoyage avant de se rhabiller. Nooth éluda mon regard vengeur et prit la parole :




25 décembre ; 7 heures


Le ciel commençait à s’éclaircir vers l’est de la ville. Nous étions tous rassemblés dans la réserve à attendre l’arrivée imminente de Krunschik qui devait nous délivrer de notre prison de fortune. Clara sommeillait encore à moitié, Dob Nooth ne cessait d’arborer un sourire arrogant et stupide, et Karen semblait comme à son habitude imperturbable, plongée dans son magazine.

J’avais du mal à tenir en place. Nooth n’avait rien voulu révéler de son plan, disant qu’il était préférable d’attendre Krunschik pour tout expliquer avec lui. J’en étais réduit à ronger mon frein en attendant la révélation finale que Nooth nous avait promise.

Enfin une clé tourna dans la serrure de la porte de service et un Krunschik manifestement inquiet et agité franchit le seuil et nous salua sobrement.



Krunschik ne répondit rien, attendant, comme nous tous, que Nooth s’explique.



Un lourd silence s’installa dans la pièce, chacun imaginant le pauvre Barry se glisser furtivement dans le magasin. Mais Nooth reprit :



Nous attendions la réponse de Krunschik. Celui-ci baissait la tête comme un enfant pris en faute et semblait hésiter sur la conduite à tenir. J’en vins à secrètement admirer Nooth. J’avais toujours été très loin de la vérité. Krunschik s’expliqua enfin :



D’habitude c’était moi qui disais cela. Je préférai quitter cette situation humiliante. Pendant que Clara appelait la police, je pris Karen par le bras et l’entraînai vers la sortie. L’air froid et le vent glacial venant du lac Michigan me remirent un peu les idées en place et, entraînant toujours Karen, je me dirigeai vers ma vieille Ford. La ville semblait morte, tous les habitants dormaient encore, les rues étaient désertes et je me sentis plus seul que jamais. Depuis le pas de la porte, j’entendis Nooth me crier :



Je ne répondis pas et montai dans la voiture tandis qu’au loin hurlaient déjà les sirènes de police.