n° 13330 | Fiche technique | 26618 caractères | 26618 4566 Temps de lecture estimé : 19 mn |
13/06/09 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Je vis avec ma tante, à peine plus âgée que moi, et je n'ai jamais pensé que nous puissions pimenter nos relations. Jusqu'à ce que... | ||||
Critères: ff oncletante cérébral exhib lingerie fmast fgode nopéné init confession -enfamille -exhib | ||||
Auteur : Isa Belle Envoi mini-message |
J’ai trente-huit ans et je vis avec ma tante, Christine, qui a trois ans de plus que moi. Après la perte d’un conjoint aimé, je suis longtemps restée sans relation. Puis, progressivement, je me suis sentie attirée par les femmes, sans oser cependant franchir le pas. Seules quelques caresses très furtives avec des inconnues m’ont confirmée dans mon goût.
Ayant correspondu sur Internet avec un inconnu dont les fantasmes m’excitaient et à qui j’avais quelque peu décrit ma situation, j’ai eu la surprise de voir celui-ci m’interroger sur ma tante et sur l’attrait éventuel qu’elle pouvait exercer sur moi. Et je dois bien avouer que je me mis alors à regarder Christine avec d’autres yeux. Ce qui déclencha bien des choses…
Un jour que j’étais à la recherche d’émotion, je me suis une fois de plus reproché de n’oser quoi que ce soit avec ma tante. Aussi, prenant mon courage à deux mains, je mis en œuvre un plan que je mijotais depuis longtemps. Ayant vu sur Internet des ventes de déguisements sexys, j’en commandai deux pour elle avec un petit mot ainsi libellé :
« Pour une femme qui serait si belle ainsi vêtue, de la part d’une femme si proche et pourtant si lointaine encore… »
Pour juger de mon audace, il faut avoir une bonne idée des déguisements en cause. Il s’agissait du body « Transparence » et du costume « Soubrette céleste », tels qu’on les trouve sur le site Internet SexyAvenue. com. Comment te décrire mon émotion lorsqu’il fallu cliquer sur la commande, rendant l’opération irréversible ? Je tremblais de peur et, en même temps, je mouillais ma culotte.
Et puis il y eut l’attente. Ai-je besoin de te dire que je guettais le courrier ? Les jours passaient et j’oscillais sans cesse entre regrets et impatience, entre peur et excitation. Habituellement, c’est moi qui vide la boîte aux lettres. Mais lorsqu’une bonne semaine après la commande, j’y vis un paquet anonyme adressé à Christine, je m’arrangeai pour être distraite de ma tâche habituelle, de telle sorte que ce soit elle qui découvre le paquet dans la boîte aux lettres.
J’ignorais totalement comment les choses allaient tourner. Premier jour : rien ! Deuxième jour : rien ! Quand je dis rien, ce n’est pas tout à fait exact. Ma tante me semblait différente, nerveuse, distraite ; mais je me faisais peut-être des illusions. Le troisième jour, n’y tenant plus, j’ai profité de son absence pour faire une fouille. Je voulais retrouver les déguisements, ne fût-ce que pour m’assurer qu’elle avait bien déballé le paquet. Or, je ne trouvai rien, ni dans ses armoires, ni dans les rangements les plus improbables.
J’étais prête à douter de tout, mais le soir même, les choses se précisèrent. Nous étions en train de dîner lorsqu’elle me demanda, d’un ton exagérément détaché :
Je fus très surprise. Curieux me diras-tu, puisque je vivais dans l’attente d’une réaction de sa part. Pourtant, je ne me sentis en rien préparée à cette question. Et je balbutiai quelque chose du genre :
Mais le pire, c’est que je me sentis rougir jusqu’à la racine des cheveux. Christine me regardait et, à l’instant même, je compris que je venais d’être démasquée. Je gardai longtemps les yeux baissés et, lorsque je les relevai, je m’aperçus qu’elle avait elle-même le nez dans son assiette et qu’elle était presque aussi rouge que moi.
Et nous en restâmes là.
Mais il y avait évidemment quelque chose de fondamentalement changé entre nous. Nous ne nous regardions plus de la même façon, car chacune savait, et savait que l’autre savait. Pour autant, je me perdais en conjectures sur l’état d’esprit de ma tante. Était-elle gênée pour moi, ou pour elle ? Autrement dit, était-elle troublée dans sa chair ou troublée de découvrir quelle vicieuse j’étais ?
Nous avons ainsi vécu presque une semaine dans une sorte d’état second. Nos conversations étaient forcées, sans sincérité, perturbées par une gêne indéfinissable. Je sentais qu’il fallait faire quelque chose, que je devais en avoir le cœur net. En même temps, j’éprouvais une crainte terrible à aborder le sujet. Comment faire ?
J’eus alors recours à un subterfuge : l’ordinateur. Ma tante ne s’en servait que pour ses opérations bancaires et elle en ignorait totalement les différentes astuces. D’ailleurs, il était dans ma chambre. Ayant trouvé sur Internet des images de bandes dessinées que je trouvais très troublantes, j’en mis une et je laissai l’ordinateur ainsi allumé alors que je savais que ma tante viendrait y réaliser des opérations bancaires.
L’image ainsi offerte à la vue de ma tante n’était pas banale. Il s’agissait d’une page du volume 1 de Hilda de Kovacq (je la joins à mon message). Je me réfugiai, tremblante, dans le salon.
Je faisais mine de lire, mais je ne retenais rien des lignes parcourues : mon esprit était totalement accaparé par ce qui se passait dans ma chambre et je guettais des bruits révélateurs de je ne sais trop quoi. Qu’allait-elle dire en revenant au salon ? À quoi devais-je m’attendre ? Que répondre à ses réactions les plus probables ? Comment réagir si elle évoquait ma vulgarité ? Si j’avais vraiment de l’audace, me disais-je, j’ouvrirais mon corsage pour qu’elle découvre ma poitrine offerte ; mais je n’osais pas.
Enfin, elle vint et me lança :
C’est alors que je me rendis compte que je n’avais pas mis l’image en fond d’écran, mais que je l’avais chargée à partir du dossier où elle était cachée. Qu’avait donc fait ma tante pendant tout ce temps ? Avait-elle tenté en vain de sortir de l’image, puis du dossier, ou était-elle restée en contemplation devant les deux sœurs en train de succomber aux tentations de la chair ?
Je revins dans la chambre avec Christine et découvris que l’image était toujours à l’écran. Je m’assis, ma tante debout derrière moi et je restai sans bouger.
Je m’entendis alors lui demander d’une voix rauque et à peine audible :
Un long silence, puis :
Puis, après un nouveau silence :
Manifestement, elle cherchait à en parler et je ne devais surtout pas laisser la conversation dériver. Mais l’émotion m’étreignait tellement que j’en avais le cerveau bloqué et je n’arrivais pas à trouver quoi dire.
À nouveau, le silence se fit, lourd, chargé. Je gardais les yeux sur l’écran, puisant dans la vision des corps des deux sœurs la charge émotive alimentant mon courage. J’entendais la respiration de ma tante, dans mon dos. Elle était rapide, légèrement haletante.
J’aurais voulu crier de joie de l’entendre ouvrir de pareilles perspectives, mais j’avais la gorge nouée et je tremblais. En même temps, je pensais à ce qu’il fallait répondre pour éviter le cul-de-sac.
Et elle s’éloigna vers le salon. Je me penchai alors pour voir où elle allait, curieuse de savoir où elle avait bien pu cacher ses cadeaux. Et je me rendis compte qu’elle fourrageait dans une petite armoire du vestibule où nous avions l’habitude de ranger des couvertures. Elle revint bientôt avec un paquet qu’elle ouvrit devant moi : s’y trouvaient les deux déguisements que j’avais commandés et que je n’avais encore jamais vus en réalité.
Je la regardai dans les yeux, sans défaillir. Son regard trahissait le trouble que l’air détaché avec lequel elle m’avait invitée à faire mon choix tentait de dissimuler. Si j’étais aussi rouge qu’elle, elle ne devait elle-même rien ignorer de mon excitation.
Et elle s’éclipsa dans sa chambre.
J’étais soufflée de découvrir la tournure que prenaient les événements. Je n’avais jamais eu jusqu’alors la moindre complicité avec ma tante dans le domaine sexuel. Et voilà qu’elle acceptait que nous partagions une intimité à ce point poussée que nous nous déguisions en bombes sexuelles.
Tremblante, je m’empressai de me dévêtir pour enfiler le costume bien sommaire d’une servante ingénue. Un coup d’œil au miroir : grands dieux ! J’étais quasi nue.
Mes seins étaient presque totalement dévoilés et mes mamelons – que mon émoi avait rendus rigides – étaient à peine cachés par le voile transparent du corsage. Quant à mes cuisses, entièrement offertes aux regards, on ne pouvait s’en distraire que par la vue du buisson sombre que les deux voiles, celui de la robe (si l’on peut appeler robe un vêtement aussi court) et celui du string, n’arrivaient pas à masquer. Était-ce l’excitation ? Toujours est-il que je me trouvai très sexy. Mon trouble s’accrut.
« Où vais-je me mettre pour qu’elle me voie à mon avantage ? », me demandai-je. Je m’assis sur le bord du lit, le cœur battant. Et j’attendis. « Que faisait-elle ? Pourquoi tardait-elle ? » Je m’impatientais. Regardant mes cuisses, je les trouvai très appétissantes. « Et si j’adoptais une pose plus osée ? » me dis-je.
Je glissai la main sous la jupette et la posai sur le string, à la place du sexe. Une légère pression et je ressentis une vague délicieuse me traverser le ventre. Le voile du string se coinça légèrement entre les lèvres de mon sexe que l’excitation avait mouillées. « Oh ! je suis trempée. Et si elle s’en aperçoit ? »
Des pas retentirent : elle arrivait. D’’un geste brusque, je retirai ma main et rabattis la jupette de voile. Si bien que lorsque ma tante entra, j’avais très certainement un air des plus coupables. Elle, par contre, c’était la classe.
Le body noir mettait en valeur un corps dont j’avais certainement sous-estimé les charmes.
Elle avait les joues roses et l’œil brillant, mais elle souriait de façon assez naturelle. Quel changement ! Jamais je ne l’aurais crue capable d’un semblable comportement.
J’eus peur qu’elle ne se mette à rire et à tourner la situation en plaisanterie, ce qui risquait fort d’affaiblir son côté érotique. Cette fois, je jouai de mon émoi et, sans rien cacher de mes rougeurs et de mes tremblements, je lui dis :
Elle s’arrêta, me regarda, hésita, puis murmura :
Puis, après un court silence, et tout en s’asseyant sur le lit à côté de moi :
Je me levai et déambulai lentement à mon tour sous son regard. Avais-je l’air ridicule avec mon petit bonnet ? Je n’y pensais même pas. J’étais surtout préoccupée par mon string, toujours un peu coincé entre mes lèvres. Allait-elle s’en rendre compte ? Oh qu’importe, après tout. Dominant mes peurs, je vins m’arrêter devant elle et, choisissant le ton le plus sérieux possible, je murmurai :
Je la regardais intensément, droit dans les yeux. Mais je devais faire un effort considérable, tant la situation me paraissait gênante. Elle-même, rouge de confusion, devait faire un effort du même ordre. Oserait-elle franchir un pas supplémentaire et saisir la perche que je venais de lui tendre. Il me sembla qu’une éternité s’écoulait. Puis, éclatant d’un rire bref et un peu forcé, ma tante s’écria :
Et se levant précipitamment, elle ajouta :
Et elle sortit. J’admirai sa croupe, délicieusement mise en valeur par le body noir, avant qu’elle ne disparaisse. Manifestement, je ne pouvais pas espérer davantage ce jour-là. Je revins lentement devant l’ordinateur pour puiser dans les images d’Hilda le surplus de volupté auquel j’aspirais. Mais j’avais trop usé déjà de ces images et elles ne me faisaient plus autant d’effet. Pourtant, j’étais brûlante. Je retournai sur le lit et en fermant les yeux, je revis ma tante et je revécus nos audaces et nos émois. Ma main glissa sous le voile de mon corsage pour agacer mon mamelon…
Trois jours plus tard, alors que nos relations s’étaient en quelque sorte normalisées, sans plus trop de gêne, mais sans plus d’audace non plus, je m’avisai qu’il serait intéressant que je jette un coup d’œil dans la cachette où ma tante avait dissimulé les déguisements. Profitant de son absence, je fouillai la petite armoire du vestibule et j’y découvris effectivement nos vêtements coquins. Mais la découverte ne s’arrêta pas là. Du même endroit, je sortis deux objets que je ne m’attendais pas du tout à y trouver : une cassette vidéo manifestement fort ancienne et un petit vibrateur de poche.
Pour visionner la vidéo, il aurait fallu que je rebranche l’ancien lecteur de cassette aujourd’hui laissé dans un coin du salon et remplacé par un lecteur de CD. Mais le vibrateur, rien ne m’empêchait de le tester. Un petit tour imprimé à sa base me permit de constater que la pile était en ordre de marche.
L’excitation me gagna brutalement. Ce n’était pas tant l’idée de titiller mes zones sensibles qui me troublait : c’était de me dire que j’allais promener sur moi cet objet dont ma tante s’était servie. Je reniflai la petite tête munie de trois clous dorés, mais je n’y trouvai aucun parfum. Je ne pus néanmoins m’empêcher d’y passer la langue et, faisant ce geste, de sentir une vague de plaisir me parcourir le bas ventre. La tête me tourna et un besoin impérieux de luxure monta en moi. J’attrapai la tenue de bonne et je me précipitai dans ma chambre pour la mettre. J’étais presque aussi émue que le jour où je l’avais mise pour ma tante. Je me complus longtemps devant le miroir, de face, de dos, de profil, lorgnant sur mes chairs intimes, voilées ou dévoilées. Je mouillais et mes tempes battaient rien qu’au souvenir de la même exhibition offerte à Christine. Je me laissai aller sur le lit et, l’ayant mis en marche, je glissai la tête de vibrateur sur ma joue, puis sur ma bouche, puis dans mon cou… Il fut bientôt sur mon sein, agaçant le mamelon au travers du voile. Pendant ce temps, ma main gauche caressait l’intérieur de ma cuisse et remontait vers mon sexe. Déjà j’imaginais le vibrateur bientôt logé à l’entrée de mon vagin, quand j’entendis soudain la porte extérieure claquer. Ma tante rentrait !
Que faire ? Je restai totalement pétrifiée. J’entendis les pas de ma tante qui allait au salon puis, rapidement, venait vers ma chambre. Vraiment, que faire ? J’étais comme paralysée. Jamais je n’aurais le temps de dissimuler mon vice ! J’avais atrocement peur d’être découverte et, en même temps, la situation me troublait à l’extrême. Je n’entendais plus que les pas qui approchaient et le ronronnement du vibrateur. D’un geste rapide et désespéré, je portai la pointe du vibrateur sur mon sexe : tant qu’à paraître obscène, autant l’être sans réserve. La tête vibrante reposait sur le voile de mon string qu’elle collait à la fente suintante de mon sexe. « Qu’allait-elle penser ? Qu’allait-elle dire ? Qu’allait-elle faire ? » Le sang me battait aux tempes…
Ma tante entra, mais je me gardai de la regarder. Manifestement, elle s’était arrêtée. J’avais tourné la tête vers le mur, par crainte d’apercevoir une attitude réprobatrice de sa part. Un silence total régnait dans la chambre, uniquement ponctué par le ronronnement du vibrateur. Christine restait muette, mais elle ne quittait pas les lieux. Elle devait donc me regarder : vautrée sur le lit, les seins à peine voilés par le body transparent, la taille prise dans le corset noir, la jupette retroussée, les cuisses écartées et ce vibrateur maintenu sur mon sexe… Quelle indécence ! Si ma tante venait à me faire le moindre reproche, la moindre critique, je crois que j’en mourrais.
Mais le silence persistait. Il me parut de bon augure. Je tremblais d’excitation à l’idée qu’elle pouvait être complice. Mue par une irrépressible envie de sexe, j’écartai mon string de la main gauche et déposai le vibrateur sur mon clitoris, sur lequel j’entrepris de le faire tourner lentement. Un feu merveilleux me parcourut le bas-ventre. J’agrandis les mouvements du vibrateur, le promenant entre les lèvres de mon sexe, de plus en plus ouvertes. Mes hanches se mirent à bouger malgré moi. Folle de luxure, je tournai enfin la tête vers ma tante. Elle était là, debout, immobile, encore vêtue de son imperméable, qui me regardait fixement. Son visage était très coloré, mais il n’exprimait pas de mécontentement.
Je voulus savoir. J’avais la gorge totalement nouée et pourtant je voulais dire quelque chose, la forcer elle-même à parler. D’une voix très rauque et mal assurée, je murmurai :
Elle ne répondit pas.
J’espérais qu’elle s’approcherait, mais elle n’en fit rien.
À présent, la tête du vibrateur glissait à l’entrée de mon vagin où je la poussai quelque peu. Tout mon bassin s’agitait d’un mouvement non équivoque. Je tournai à nouveau la tête vers le mur, tant je voulais intensément être vue sans voir.
Et ma tante qui ne bougeait pas !
Enfin, j’entendis qu’elle s’approchait.
Lorsqu’elle fut arrivée près du lit, elle s’arrêta. Je me savais exhibée comme jamais et cela me troublait au plus haut point. Elle devait certainement voir le vibrateur qui glissait dans la mouille entre les lèvres de mon sexe. Allait-elle porter la main sur moi ? Je l’espérais ardemment. Mais la seule idée qu’elle puisse le faire m’excita tant que je sentis la jouissance monter en moi.
Elle resta immobile et muette. Et je voulais tant qu’elle se manifeste.
Et toujours ce silence, alors que cette boule de plaisir déferlait dans mon ventre et que je ne pouvais plus la retenir.
Malgré moi, je m’arquai violemment, projetant le pubis en avant.
Ma jouissance fut extraordinaire, au-delà de ce que jamais je ressentis. La retombée fut lente et délicieuse. Mais le moment vint où l’esprit reprend conscience de la réalité. Et je ne savais pas du tout comment, à présent, assumer la situation. Ce fut presque un soulagement, lorsque je vis ma tante s’éloigner sans un mot et quitter ma chambre.
Deux heures plus tard, nous nous sommes retrouvées à table.
Je gardai un moment le silence, puis je murmurai :
Nous restâmes alors un long moment silencieuses. J’imaginais bien que ma tante s’interrogeait sur le sens de ma réponse, mais je n’arrivais pas à trouver les mots qui permettraient de préserver ce qui me paraissait essentiel, à savoir l’ambiguïté de ce qui nous arrivait.
Elle restait muette.
Je sentis bien que, à ce moment-là, je devais avoir le visage cramoisi. Ma tante elle-même rougit fortement, peut-être parce qu’elle comprenait bien ce que je voulais dire. Et c’est peut-être cette compréhension qui la poussa à murmurer dans un souffle :
Il restait à voir si cela signifiait bien qu’elle allait continuer le jeu, d’une manière ou d’une autre. Je bouillais d’impatience de le savoir, mais, en même temps, tout m’ordonnait de patienter jusqu’à ce qu’elle se manifeste.
Après tout cela, les jours passèrent sans plus rien apporter de nouveau à nos rapports, si ce n’est que nous avions tendance à être plus gentilles, plus prévenantes, plus attentionnées l’une envers l’autre. Mais nous n’évoquâmes plus nos frasques passées et nous ne fîmes plus la moindre allusion à la sexualité. Jusqu’à ce que…
C’était environ trois semaines après que je me sois donnée en spectacle, un vibrateur à la main. J’avais été retenue assez tard à une réunion scolaire et je rentrais à la maison, avant tout soucieuse d’enfin manger et de me coucher au plus tôt. Ma tante n’était ni dans le salon, ni dans la cuisine. Un billet bien en vue attira mon attention. Je m’en saisis et j’y lus ceci :
Ma douce Isa,
J’ai trouvé le temps long à t’attendre. Je ne sais trop pourquoi, j’avais ce soir très envie que tu sois près de moi. Peut-être pour te faire des confidences, si du moins tu te sens prête à les entendre.
Ces derniers temps, j’ai beaucoup repensé à ce qui nous est arrivé le mois passé : l’image des sœurs sur ton ordinateur, les déguisements coquins, et puis cette surprise lorsque tu m’as imposé le spectacle de ton plaisir… Nous avons décidé de ne pas en reparler et je crois que nous avons bien fait. C’est tellement gênant !
Pourtant, je ne voudrais pas que tu crois que cela m’a laissée indifférente, encore moins que je te juge mal. En fait, chaque fois que j’y pense, je suis extrêmement troublée et, pardonne-moi d’oser te le dire, je regrette d’être restée aussi… passive. Voilà déjà plusieurs nuits que ce souvenir m’empêche de dormir et que je le revis en imaginant un scénario quelque peu différent. Mais j’ai trop honte pour oser te dire vers quelles scènes mon esprit divague. Ce que je veux avoir le courage de te dire – et c’est pour cela que j’ai voulu que tu trouves un message écrit – c’est que ces rêves me conduisent à succomber au même plaisir que celui dont tu as eu le cran de m’offrir le spectacle.
Lorsque j’aurai acquis la certitude que tu auras lu le présent billet, j’aurai honte, beaucoup trop honte pour te voir et te parler. Je suis couchée. Ne viens surtout pas me trouver. Passe une bonne nuit. Nous prendrons ensemble, demain matin, un bon petit déjeuner.
Christine.
J’étais sidérée. Quelle audace, mais aussi quelle crainte mêlées ! Mais surtout, voilà qui ne faisait plus le moindre doute : elle fantasmait sur moi !
Je n’eus même pas la patience de dîner. Je me précipitai dans ma chambre et, trois minutes après, j’étais nue sous les draps, prête à rejoindre Christine en pensée et à laisser mes doigts combler la fringale de volupté dans laquelle me jetait la frustration.
Le lendemain, je me réveillai pleine de langueurs. J’avais la tête en feu et le corps frémissant. Je décidai de prendre mon temps, de laisser un peu languir ma tante. Car je supposais bien que les retrouvailles au petit-déjeuner seraient… exceptionnelles. Je fis ma toilette avec une minutie toute spéciale.
Toute fraîche au sortir de la douche, je m’interrogeai : comment m’habiller ? Si je mettais le tailleur avec lequel je comptais aller travailler, cela risquait de… refroidir l’atmosphère. Nous avions l’habitude l’une comme l’autre de nous habiller avant de manger, mais, après tout, je pourrais faire une exception, question d’indiquer le côté nouveau de la situation. Remettre ma chemise de nuit ? Non, elle était froissée et… pas assez sexy. Je fouillai dans mes affaires. J’avais une nuisette en tulle rouge que j’avais achetée à La Redoute, mais que je ne mettais jamais, parce que, fort courte, elle avait tendance à remonter la nuit et à devenir inconfortable. Elle faisait partie d’un ensemble comprenant également un string, puisque cette nuisette ne descendait pas plus bas que le pubis. Je finis par remettre la main dessus et je m’en vêtis. Un coup d’œil au miroir : j’étais… bandante, comme disent les garçons.
Je tendis l’oreille et j’entendis du bruit dans la cuisine : Christine s’y trouvait déjà. Au moment où j’en franchis la porte, quelle ne fut pas ma surprise de constater que, non seulement ma tante avait eu la même idée que moi, mais qu’elle avait revêtu la même nuisette (en noir) que celle que je portais. Effectivement, le souvenir m’en revint : nous avions passé la commande ensemble, il y a plusieurs années. En fait, nous ne nous étions jamais vues les portant. Je me rendis immédiatement compte que la seule différence tenait au fait que la nuisette noire était plus transparente que la rouge.
Nous nous regardâmes un instant, avant d’éclater de rire. Mais ce rire ne nous empêcha pas de rougir de gêne, l’une comme l’autre. Comme j’en avais l’habitude, je déposai un baiser sur la joue de ma tante et je m’installai à table.
Nous n’osions pas trop nous regarder.
Christine vint verser le café dans mon bol. Elle était débout à côté de moi. Je voyais le grain de la peau de sa cuisse, très proche, si proche… Mais quelque chose m’arrêtait. Malgré l’envie, je n’avais pas le courage de porter la main sur elle, pas même d’esquisser un geste. Le repas se poursuivit et voilà que nous nous mîmes à parler de choses et d’autres, comme si de rien n’était. Pourtant, l’excitation avait rendu mes seins sensibles et je sentais mon string légèrement humide. Que faire ? Si les choses continuaient d’évoluer ainsi, le terrain conquis, si je puis dire, allait être perdu.
Il y avait urgence. Je me répétais : « Vas-y ! Bouge ! Fais quelque chose ! » Mais je ne me voyais pas la prendre dans mes bras, ce qui aurait versé dans l’affectif, plus que dans l’érotique. Et je me voyais encore moins oser un geste direct sur elle.
Brusquement, comme une somnambule, je me levai et vins me placer debout à côté de sa chaise. Puis, sans dire un mot, je glissai ma main dans mon propre string et je me mis à me caresser la chatte. Déjà celle-ci s’humidifiait, lorsque ma tante se leva brusquement et quitta rapidement la cuisine. Qu’arrivait-il ? Pourquoi cette fuite ? Je restai stupéfaite, brutalement refroidie dans mes ardeurs, vaguement honteuse, épouvantablement frustrée…