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n° 13355Fiche technique12206 caractères12206
Temps de lecture estimé : 9 mn
13/07/09
Résumé:  La Gardienne est en charge de la partie pratique de l'Enseignement du jeune homme.
Critères:  fh fagée hépilé hsoumis init -initiatiq -totalsexe
Auteur : Macapi            Envoi mini-message

Concours : Concours "Sexe brut"
La Gardienne

Avec un semblant de pudeur qui s’accorde bien à sa jeunesse, il retire son pantalon en gardant son slip noir. La main de la femme s’avance pour toucher ce morceau de tissu qui lui réserve de futures surprises. Il ne se laisse pas approcher si facilement, farouche comme son regard, fougueux tel un étalon. Elle lui sourit. Le jeu commence.


La femme reste assise, puisqu’il en a été convenu ainsi. Lui est debout devant elle, il se balance au rythme de la musique étrange qui remplit l’air de mélodies envoûtantes. Ses mains fines se promènent sur tout son corps. Aucun poil n’a été épargné et elle admire la vision de sa peau sans la moindre imperfection. Elle est hypnotisée par ses ondulations plus féminines que masculines par nature, mais tellement excitantes pour la femme avertie qu’elle est.


Ainsi, le ballet des mains du jeune homme sur son corps n’en finit plus. Ses yeux sont à demi fermés. C’est plus qu’une danse, c’est un rituel amoureux, une sorte d’offrande au sexe. Sa tête oscille au gré des coups de tambours, sa bouche est entrouverte et un désir sauvage, avide, semble s’exprimer. Aucune impatience, le temps n’est pas compté, toute la nuit s’il le faut pour cette découverte.


Le jeune homme semble différent des autres. Un peu plus lascif, un peu plus sensuel, un petit quelque chose d’unique qui réveille le corps de la vieille femme. Les mouvements se font plus intenses, plus appuyés. Chaque passage d’une main sur le torse lisse et huilé provoque un frisson involontaire du reste du corps. Elle ne peut s’empêcher d’éprouver elle aussi la sensualité du moment. Pourtant, la nuit ne fait que commencer.


La musique s’arrête soudain. L’homme se fige et laisse tomber ses bras de chaque côté. Il attend. Aucun son ne lui parvient dans cette atmosphère feutrée. Vaguement absent, il sait qu’il doit patienter, que tout cela fait partie du jeu. Du coin de l’œil, il peut voir que la vieille femme le regarde sans sourire. Il se demande s’il a été à la hauteur, s’il ne l’a pas déçue.


Elle fait un léger signe de tête et la musique reprend, douce, lente, langoureuse. C’est prévu, tout ici ne sert qu’un seul but. Il faudra que le destin du jeune homme s’accomplisse. Un système de ventilation se met en marche pour accompagner le chuchotement des instruments ancestraux.


Il ne peut plus rester sans bouger. Le Souffle, comme on l’avait averti, vient le caresser, le provoquer. Il peut sentir toute sa peau exposée à cette douceur entêtante. Il se sent enveloppé, emporté dans un monde inconnu. Il résiste, parce qu’il doit être fort, parce que la nuit est longue, parce qu’il ne doit pas tomber avant l’aube. L’Enseignement est très clair sur ce point. Il se concentre sur celle qui est assise à ses pieds, sans vraiment la regarder. Il sait qu’elle est la Gardienne. Elle seule saura l’aider à traverser les épreuves, y compris celles dont il n’a pas encore connaissance.


Il se laisse porter par ce vent, les bras écartés, la bouche ouverte, offerte, la tête renversée. Puisqu’il est entièrement rasé, le Souffle l’atteint intensément et il ne peut pas s’y soustraire. Il doit connaître cette épreuve, elle l’aidera à devenir un Homme.


Elle peut déjà constater qu’il semble un élément très prometteur, déjà passé maître dans l’assimilation de la sensualité. Nul doute qu’il prend plaisir à résister. Déjà plus d’une heure que le Souffle lui offre ses caresses. Il ne se rend pas compte du temps qui passe, tout cela ne lui paraît que quelques minutes. C’est l’Élixir qui permet cela. Jamais il n’en boira de nouveau, mais il pourra toujours se replonger dans cet état lorsqu’il en aura besoin.


Le Souffle incessant le plonge dans un univers de sensations troubles. Il ne s’agit plus de ses propres mains sur son corps, mais bien d’un élément étranger chargé de le perturber. Il doit parfois fermer les yeux et respirer profondément pour ne pas se laisser aller et résister, toujours résister. C’est de plus en plus difficile. Tout son épiderme est exposé aux caresses, tandis que son esprit s’embrume un peu plus. Il se concentre, intériorise ses sensations comme on le lui a enseigné. Lorsque ses bras ne veulent plus se balancer au rythme du Souffle, il ouvre les yeux, croise le regard qui l’observe, retrouvant ainsi une force qu’il croyait ne plus avoir. Ainsi, le temps passe et il repousse le plaisir, loin, très loin. Surtout ne pas succomber. La nuit est longue.


La Gardienne sait que le moment approche. Le temps est venu de passer aux choses plus sérieuses. Un geste de sa part et le Souffle cesse. Le jeune homme reste immobile, légèrement tremblant de plaisir contenu, les yeux grand ouverts. Il la voit qui se lève et s’avance vers lui d’un mouvement plutôt leste pour son âge. Elle ne sourit pas. Son visage reste impassible. Rien ne doit indiquer dans son expression le désir qui est pourtant monté en elle, pour la première fois depuis bien longtemps.


Elle s’approche jusqu’à pouvoir le toucher et tend la main vers son torse glabre, puis le frôle et il ne peut s’empêcher de frémir. Il tente de se contrôler en respirant profondément et en regardant ailleurs, mais il n’y a pas d’ailleurs, uniquement la noirceur et cette main qui le caresse voluptueusement. Surtout, il ne doit penser à rien, surtout pas aux soubresauts sournois au niveau de son bas-ventre.


Elle voit son corps tendu de plaisir, au bord du gouffre qui pourrait l’entraîner vers une jouissance extrême, mais elle juge qu’il doit encore attendre, encore souffrir un peu. Et surtout, elle désire au plus profond de son être profiter un peu des sensations qui humidifient son propre entrejambe. Pour une fois, elle n’a pas à simuler, le désir est réel.


Elle enveloppe le jeune homme de ses caresses, tout en évitant soigneusement son sexe toujours couvert. Elle peut voir que ses yeux sont maintenant dans le vague. Il retient l’expression de son plaisir, ne sachant pas encore comment extérioriser ses sensations. La Gardienne sait qu’il doit le découvrir seul. Tout est clairement expliqué dans l’Enseignement qu’il a reçu, il doit intégrer ces connaissance théoriques au niveau pratique, cette nuit ou jamais. Mais très peu échouent.


Au rythme des mains qui stimulent chaque centimètre de sa peau, il commence à onduler, un peu pour échapper aux mains, un peu pour s’en rapprocher, comme un appel au secours muet. Il n’arrive plus à penser, son esprit s’embrume de plus en plus. Sa bouche est ouverte en un rond silencieux et sa respiration s’accélère malgré lui. Une douce chaleur descend dans ses reins. Ses fesses se contractent. Il prend conscience de son sexe, qui réclame une fin, qui mendie une caresse, qui espère une chaleur mouillée, une pression cadencée, un va-et-vient soutenu.


La Gardienne voit tout cela, mais elle attend encore. Il doit découvrir par lui-même la suite des événements. Elle continue de stimuler chaque parcelle de peau, évitant toujours son bas-ventre. Le corps soumis à la torture se glisse d’avant en arrière dans un mouvement de plus en plus instable, comme s’il allait s’effondrer sur le sol, la tête renversée en arrière laisse apercevoir les yeux révulsés, il cherche une dernière fois à se raccrocher à quelque chose, son esprit tente de vaincre le corps, dans un ultime effort il redresse la tête et croise le regard de la vieille femme.


Elle sait que le moment est venu, qu’il est presque prêt. Les yeux noirs de l’homme sondent les siens, dans une supplique muette. Elle attend, avec le moins de réaction possible, ne laissant surtout pas voir le désir qui l’assaille depuis plusieurs heures maintenant. L’expression dans le regard change. L’homme n’est plus suppliant, il est pur désir. Encore faut-il qu’il franchisse une dernière étape, qui n’est jamais clairement exprimée dans l’Enseignement. La Gardienne sait ce qui va se passer, en gros, mais chaque homme trouve son propre chemin, ils sont tous différents. C’est l’instant qu’elle préfère, l’instant de la Révélation.


Le jeune homme laisse son désir s’exprimer dans ses yeux, il veut que la Gardienne en face de lui le voie, qu’elle ressente toute la force du désir contenu dans son corps. Mais le désir est traître. Une fois le contrôle relâché, c’est son corps en entier qui se met à vibrer d’attente exacerbée, malgré lui. Son sexe est encore plus impatient et exige ardemment sa libération. Il ressent le plaisir dans son corps tout entier et une envie irrépressible de partager ce plaisir. La Gardienne devant lui n’est plus une vieille femme à ses yeux, c’est la femme qui va l’accompagner dans sa libération.


Intuitivement, il sait maintenant ce qu’il doit faire. Lentement, il descend son slip, révélant à sa compagne toute sa virilité, mais elle ne voit que ses yeux, soudée au désir qui émane de ceux-ci, appuyée de ses deux mains sur son torse pour ne pas glisser au sol alanguie. Il prend ses deux mains et les glisse doucement mais fermement vers le bas, vers sa puissance érigée.


La Gardienne comprend qu’il est maintenant un Homme et que son devoir s’achève bientôt, puisqu’il vient de réaliser son pouvoir et sa virilité. Elle baisse sa garde, adoucit son regard, se laisse séduire, lui laisse voir son propre désir. Il comprend enfin et apprécie l’offrande.


Elle entoure de ses mains la verge tendue à l’extrême, sur le point d’exploser, puis en presse rapidement la base, afin de relâcher un peu la tension. Il enregistre le geste, reconnaissant de son savoir. Ensuite, ils coulent tous deux vers le sol, enfin enlacés, enfin réunis, pour le reste de la nuit.


Chaque caresse de la femme provoque maintenant un gémissement incontrôlé chez l’homme. Il se laisser aller entre les mains expérimentées. Et lorsque la bouche remplace les mains, des cris s’élèvent dans la nuit, preuve d’un plaisir toujours plus grand. Elle se garde bien de lui demander de lui donner du plaisir, ce serait trop risqué, trop engageant, il pourrait s’attacher et elle ne le permettrait pas.


Lorsque le ciel prend une couleur bleu foncé, annonçant la fin d’une nuit qui semble n’avoir duré qu’une heure, elle décide que le moment est venu. Lui sur le dos, elle le chevauche et s’empale lentement sur son sexe. Il écarquille les yeux de plaisir, un râle s’échappe de sa gorge. Il sait que l’Enseignement doit maintenant lui servir, encore plus qu’avant. Il inspire profondément, tout son corps se tend, sa verge encore plus, il expire et tente de faire durer un peu plus longtemps l’instant qui semble figé. Elle remonte et s’empale de nouveau. Nouveau râle, inspiration, expiration très longue, il doit résister. Cent fois, elle recommence lentement, cent fois il lui résiste. Le plaisir est dans tout son corps, prêt à exploser. Elle aussi est prête à prendre le seul plaisir qui lui soit autorisé.


Elle remonte, ne redescend pas. Il se fige dans son inspiration, attend. Le soleil se lève, rougeâtre, comme la passion du moment. L’homme grogne soudain et empoigne la femme par les hanches avant de la basculer sur le dos. Il enchaîne ensuite les va-et-vient sans plus aucun contrôle, redevenu animal, soumis au désir trop puissant, à la force sauvage de son sexe qui l’entraîne vers des sommets inégalés. La chaleur dégoulinante de l’intimité de sa compagne l’enserre compulsivement, suivant un rythme bien à elle, le rythme de l’orgasme qu’elle ressent au plus profond de son ventre. Il ne se retient plus, il sent la sève qui monte, il ne veut pas se retenir, il ne pense plus à rien, le plaisir éclate au centre de son corps et se propage jusqu’au bout de ses orteils et de ses doigts.


Il hurle sa jouissance, sa libération, ses muscles se tendent une dernière fois avant de se relâcher complètement. Il s’écroule sur la femme qui ne le repousse pas. Encore en elle, il sent des contractions régulières sur son membre. C’est plus qu’il n’en peut supporter, après sa jouissance son sexe lui semble trop sensible. C’est la dernière chose que la Gardienne veut lui montrer, le plaisir après le plaisir. Jusqu’à ce que sa verge soit complètement dégonflée, elle joue à l’enserrer fortement de ses muscles intimes, autant pour lui donner du plaisir que pour profiter de ces derniers moments. Et lorsque tout est terminé, la Gardienne se dégage avec douceur et, sans un regard, se relève et sort de la vie de l’Homme pour toujours.