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Temps de lecture estimé : 7 mn
19/07/09
Résumé:  Un homme s'imagine qu'il est une femme qui fait l'amour avec d'autres femmes.
Critères:  fh ff hsoumis cérébral vidéox nopéné confession portrait québec
Auteur : Le Lesbien      
Le Lesbien


J’ai une perversion dont on ne parle pas souvent, ni dans la littérature érotique, ni dans les traités de sexologie. Pourtant, à voir l’espace que les vidéos lesbiennes occupent sur le Net ou dans les clubs vidéo, je me dis que je ne dois pas être le seul à ressentir cela. Je suis un homme lesbien. Autrement dit, quand je me masturbe et que je fantasme, j’imagine que je suis une femme qui fait l’amour à une autre femme. J’ai même souvent ce type de fantasme lorsque je fais effectivement l’amour à une femme. Concrètement, cela se traduit par une grande sensibilité au niveau de ma poitrine et de mes mamelons, par un rythme amoureux plus lent, par de longs préliminaires, par le fait que je n’hésite pas à exprimer ma jouissance en gémissant, par l’importance plus grande que j’accorde au clito et au point G par rapport la pénétration et par la manière dont je ressens les orgasmes qui ébranlent tout mon corps dans des vagues de jouissance très grandes.


Je me perçois toutefois comme un homme viril, qui aime s’entraîner et qui a un corps musclé sur une charpente solide. Je ne me sens pas du tout efféminé, bien que j’aie un côté féminin. Je considère que ces deux mots ont un sens très différent. L’efféminé imite les apparences extérieures de la femme ; moi, les aspects intérieurs. Il va porter des talons hauts, des faux seins postiches. Je ne sens pas le besoin de me déguiser ; je ne fais qu’accepter la jouissance que ma poitrine me procure ; je concentre mon esprit pour ressentir l’orgasme d’une manière intérieure, sentir les contractions et les spasmes que les femmes ressentent et hurler de plaisir.


Les films et vidéos érotiques m’ont beaucoup influencé. Quand je regarde deux femmes se caresser, je me dis souvent qu’elles ont « le tour », qu’elles font cela bien, que cela a l’air bon, que j’aimerais me faire caresser ainsi. Je suis touché par toutes les scènes d’orgasmes des films lesbiens. Peut-être simulent-elles ? Mais, au moins, elles se donnent la peine de simuler… Dans les vidéos qui mettent en scènes des hommes et des femmes, les hommes embrassent peu, écourtent les préliminaires, caressent mal et, pour montrer qu’ils éjaculent pour vrai, se retirent avant l’orgasme et viennent dans la face de la fille. Comme ce doit être collant et désagréable ! Quelle femme aime cela ? Quel réalisateur à l’esprit tordu impose cela ? Je reconnais plus ma manière de caresser dans les vidéos lesbiennes que dans les scènes hétéros.


Cela a commencé il y a fort longtemps. J’avais vu un film osé où deux femmes se caressaient et je me suis masturbé en pensant à cette scène pendant près de deux ans. Puis je me suis fait une blonde (c’est ainsi que nous appelons nos « petites amies » au Québec). Cependant, après avoir fait l’amour quelques fois, elle m’a avoué : « je n’ai pas d’orgasme avec toi ». Pourtant, je me souciais de la jouissance de ma partenaire ; je lui sautais dessus et je la caressais le plus possible, le plus vite possible, pour qu’elle jouisse beaucoup. Heureusement pour mon égo, elle m’a aussi informé qu’il y avait eu plusieurs hommes avant moi avec qui elle n’avait pas d’orgasmes. Elle en avait quand elle se caressait elle-même et, une fois aussi, avec un gars qui jouissait avec des « cris de fille », qui était habile, mais qui avait aussi bien des côtés désagréables, ce qui avait détruit leur relation.


Jusque-là, je pensais qu’une fille qui gémissait un peu avait un orgasme (on était au début des années 80, il faut dire). Mais je dus me rendre à l’évidence qu’il y avait aussi autre chose. Nous avons même consulté une sexologue, qui nous a conseillé de lire les rapports de Shere Hite, une recherchiste lesbienne qui avait colligé de nombreux témoignages où des femmes décrivaient comment elles atteignaient l’orgasme, notamment par des caresses du clitoris qui étaient décrites de façon très détaillée. J’avais aussi demandé à mon amie de me décrire en détail ce qu’elle ressentait lorsqu’elle avait un orgasme.


Ma blonde m’avait déjà dit : « j’aimerais te faire l’amour comme si tu étais une fille ». Un soir après que nous avions vu un film érotique à la télé, où il y avait des caresses entre femmes, je lui ai dit d’essayer. J’étais passif alors que j’attendais ses caresses. Elle m’embrassa longuement et commença à me caresser la poitrine et à faire durcir le bout de mes petits mamelons. Elle était très habile. Je n’avais jamais pensé que je pouvais ressentir de la jouissance à cet endroit. Je me mis à gémir. Alors que je prenais toujours l’initiative, j’attendais ses caresses avant de faire un mouvement. À chaque caresse, j’anticipais la caresse suivante et le désir montait en moi. Cette attente était délicieuse. Elle était dessus moi. Elle frotta son corps contre le mien, en s’attardant à glisser ses seins généreux contre le bout de mes mamelons. Elle plaça sa jambe entre mes deux jambes et se mit à frotter mon sexe. Nous étions comme deux femmes dont les chattes glissaient l’une sur l’autre. En faisant ce mouvement, sa bouche avalait goulument mon sein. Je gémissais de plus en plus. Nos deux corps ondulaient comme s’ils n’en formaient qu’un. Elle donnait des coups de bassin vifs contre mon sexe. Mes jambes grandes ouvertes s’enroulaient autour de son corps pour recevoir ses coups de sexe.


C’était elle qui me baisait. Si elle avait eu un gode-ceinture, elle m’aurait pénétré sauvagement, comme je l’imaginais le faire. Puis ses lèvres parcoururent mon corps et elle me donna des bécots à l’intérieur de mes cuisses. J’imaginais sa bouche sur mon sexe, mais j’attendis patiemment alors qu’elle me faisait languir. Elle se mit à me donner de grands coups langue sur mon sexe et j’imaginai qu’elle caressait mon clitoris. Puis sa bouche s’activa de plus en plus vite alors qu’elle tournait son doigt à l’entrée de mon anus. J’avais l’impression qu’elle jouait avec mon point G. Je râlais de plus en plus. J’étais au bord de l’orgasme, mais je me retenais, car je voulais que ce délicieux moment dure le plus longtemps possible.


J’entendais sa respiration devenir de plus en plus forte. Une des choses qui me font le plus jouir, c’est de faire jouir ma partenaire. Mais je découvrais que c’était aussi vrai pour certaines femmes. Mes cris, mes râlements, le résultat de ses actions l’excitaient autant que bien de mes caresses. Elle me jeta un regard lubrique. Je sentais qu’elle prenait plaisir à être dominante.


Mais je n’avais pas dit mon dernier mot. Alors que j’avais été passif jusque-là, je tendis lentement ma main sur son sexe. Il était tout mouillé. Elle s’était excitée elle-même à me faire jouir, et elle était maintenant prête à recevoir mes caresses. Je la renversai sur le dos et je me mis à la caresser sensuellement. Je l’embrassai longuement, je m’attardais sur ses seins en lui prodiguant des petits coups de langue comme ceux qu’elle m’avait donnés. Je glissai tout mon corps sur le sien avec ma jambe entre ses deux jambes. Je tendais ma poitrine vers sa bouche pour qu’elle puisse avaler de nouveau mes seins. J’étais devenu la lesbienne dominante.


Ma bouche descendit le long de son corps. Je lui donnai de petits baisers dans l’entrecuisse. Je pris mon temps avant que ma langue glisse sur sa chatte. Ma langue tourna lentement autour de son clitoris. Puis, je me mis à donner des petits coups à sa base et je le sentis sortir de sa gaine. Il était comme un petit point dur qui grafignait le bout de ma langue. J’imitais les mouvements que j’avais vu faire dans les films de lesbiennes. Tout en suçant son clito, j’introduisis un doigt puis deux dans sa chatte et je les fis aller de gauche à droite en pressant vers le haut. Je sentis son point G qui changeait de forme et devenait comme un petit coussinet alors qu’elle haletait de plus en plus. Lorsque je la sentis au bord de l’orgasme, j’abandonnai son sexe et je glissai mon corps contre le sien. Je voulais venir en même temps qu’elle.


Je repris la position de nos deux entrejambes enlacés. Je frottais mon sexe contre le sien en gémissant. Et je voyais dans son souffle et dans sa face que l’excitation montait encore plus en elle. Nos gémissements composaient un concert qui s’accordait de plus en plus. Simplement à onduler et à gémir, nous nous rapprochions de l’orgasme. Nos cris montèrent jusqu’à ressembler à un long hurlement. Je sentis l’orgasme se déclencher en elle et en moi en même temps. Je sentis cette onde qu’elle m’avait souvent décrite qui montait des pieds à la tête jusqu’à exploser dans mon cerveau. Une lumière blanche…

Nous restâmes longtemps enlacées l’une dans l’autre, comme deux sœurs, satisfaites et bien.


Notre couple a duré sept ans. Bien que nous ayons eu chacun des différences dures à supporter, notre complicité sexuelle a sûrement évité que la relation ne soit plus courte.


Par la suite, j’ai rencontré plusieurs partenaires qui sont entrées dans ce jeu, quoique souvent elles m’ont semblé plus à l’aise d’agir que d’en parler. Plusieurs femmes ont caressé, sucé et mordu mes mamelons avec une grande habileté, mais je n’osais leur avouer que je me sentais femme quand elles me prodiguaient de telles caresses. Je me suis souvent demandé si c’était naturel pour elles de sucer des mamelons d’hommes ou, si parce que je les avais guidées avec ma main, elles avaient vite compris que j’aimais cela et un talent naturel en elle avait rapidement fleuri.


Depuis peu, je suis de nouveau célibataire. Lorsque je regarde une femme, je me demande : est-ce qu’elle pourrait faire l’amour de cette manière ? Est-ce que cela l’exciterait ou la ferait fuir ? Est-ce que je devrais prendre le risque d’en parler ?


Suis-je seul au monde ? Y a-t-il des hommes qui ressentent la même chose que moi ? Y a-t-il des femmes qui sont attirées par ce que je décris ? Aimeriez-vous que je vous parle davantage de mes fantasmes et de mes expériences ? N’hésitez pas à m’envoyer un courriel pour me faire part de vos perceptions.