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n° 13365Fiche technique24975 caractères24975
Temps de lecture estimé : 14 mn
19/07/09
Résumé:  Le vrai E.T. est tailleur...
Critères:  pastiche humour -humour
Auteur : Zébulon            Envoi mini-message
X-Filles

Le téléphone portable posé sur la table de nuit se mit à sonner. La femme dans le lit grommela, ouvrit un œil pour regarder l’heure, grommela de plus belle et vérifia le nom qui s’affichait sur l’écran du téléphone. Bien sûr, il n’y avait que lui pour appeler à trois heures du matin. Elle décrocha.



L’agent Culley s’extirpa de son lit en maugréant. Trois ans qu’elle supportait les facéties de l’agent Moulderch ! Cela faisait trois ans que le directeur adjoint Skipper l’avait nommée au département des Affaires Cassées pour le seconder. Elle s’était rapidement rendu compte qu’il était complètement baisé de la caisse, le pauvre garçon. Il lui parlait sans arrêt du con Plaw et des petits hommes verts. Elle n’avait jamais compris qui était ce Plaw ni pourquoi Moulderch le trouvait con. Il ne lui avait fourni en guise de réponse à ses questions que des explications incohérentes qui lui avaient rapidement collé la migraine. Or la migraine ce n’est pas bon pour le teint, elle l’avait lu dans Women Today. Elle s’était donc résolue à ne plus essayer de comprendre les élucubrations de son équipier. Pas question de mettre en péril son pouvoir de séduction à cause des délires d’un barjot !


Elle avait pensé plus d’une fois demander sa mutation. Oui mais voilà, tout débile qu’il soit, l’agent Moulderch avait une gueule d’ange et un cul à tomber par terre. Elle restait donc à ses côtés en rêvant d’arriver enfin à le mettre dans son lit. Le règlement intérieur de l’Agence interdisait les rapports entre collaborateurs. Et malgré les tentatives répétées de l’agent Culley, l’agent Moulderch faisait montre d’une conscience professionnelle à toute épreuve. Il bafouait pourtant allègrement d’autres aspects du règlement. Elle ne désespérait pas de l’amener à enfreindre cette règle-là aussi.


Elle jeta un coup d’œil à son lit défait sur lequel aucun homme n’était allongé. Elle soupira en pensant à toutes les nuits solitaires qu’elle avait passées à se masturber en pensant à son beau petit cul. Le rythme de travail effréné que lui imposait Moulderch ne lui laissait pas le temps de faire des rencontres. Il était le seul homme dans son univers, le seul auquel elle rêvait. Son ventre lui faisait parfois mal à force d’être vide. Elle avait envie de ce tordu. Cette attente n’avait qu’assez duré. Il faudrait qu’il la baise ou qu’elle parte. Elle prit la décision que ce serait leur dernière affaire. Soit ils couchaient ensemble avant ce soir, soit elle claquait la porte des Affaires Cassées.


Sa résolution lui donna une nouvelle motivation. Elle enfila rapidement culotte et soutien-gorge puis choisit son tailleur le plus sexy, celui avec le bas le plus court et le haut le plus échancré. Elle vérifia l’effet produit dans son miroir. Bandante ! Elle se trouvait bandante. Elle était particulièrement satisfaite de sa nouvelle coupe, un carré plongeant, qui mettait bien en valeur la blondeur de ses cheveux et lui donnait l’air d’une intellectuelle. Elle se demanda un instant si elle ne devrait pas porter des lunettes. Beaucoup d’hommes apprécient les femmes à lunettes. Elle remit cette réflexion à plus tard et se dirigea vers la porte de son appartement. Une idée lui traversa l’esprit et elle s’arrêta net. Elle retira sa culotte qu’elle jeta sur le lit. À nous deux Moulderch !



ooo000ooo




L’agent Moulderch faisait les cent pas dans son bureau. Il avait l’intuition que cette affaire allait être décisive dans la découverte de la vérité. Il savait que les extra-terrestres avaient atterri et que le gouvernement dissimulait cette information au nom d’intérêts militaro-financiers. Il le savait car il avait été témoin de Leur apparition. La scène était gravée à tout jamais dans sa mémoire, il la revivait toutes les nuits depuis toutes ces années. Il ne se rappelait de rien d’antérieur à cet événement, comme si Ils avaient effacé sa mémoire, preuve supplémentaire de Leur existence et de Leur pouvoir.

Il était alors adolescent, sa sœur jouait dans sa chambre. Tout à coup une lumière blanche aveuglante avait envahi la pièce. Et dans le halo lumineux il avait vu sa sœur s’envoler et disparaître. Dès lors il s’était juré de n’avoir de repos que quand il l’aurait retrouvée.


Pour cela il fallait qu’il prouve l’existence des extra-terrestres. Il lui fallait des preuves. Mais il lui fallait du temps pour les chercher et les rassembler. Il avait donc créé cinq ans auparavant le département des Affaires Cassées pour traiter les dossiers dont plus aucun autre service ne voulait. Cette activité lui offrait une couverture idéale pour mener la seule enquête qui l’intéressait. Les deux premières années avaient été difficiles, il manquait de temps pour tout analyser. Il avait demandé des ressources supplémentaires. Cela faisait donc trois ans qu’on lui avait adjoint l’agent Culley. Et cela faisait trois ans moins deux jours qu’il la surnommait l’agent Boulet.


Mais heureusement il avait trouvé un allié précieux dans sa quête de la vérité, un informateur qui se faisait appeler l’Homme à la pipe. Il lui avait révélé des noms, donné des descriptions physiques des membres de l’Organisation. Leurs rendez-vous se déroulaient toujours dans des lieux sombres mais une fois, malgré les précautions que prenait son indicateur, il avait réussi à voir son visage. Celui-ci était désormais gravé aussi dans sa mémoire.



ooo000ooo





L’agent Culley emboîta le pas de Moulderch qui dévalait déjà l’escalier menant au parking.



Moulderch regarda rapidement autour d’eux d’un air soupçonneux et murmura.



Devant le regard interrogateur de son équipier, Culley s’excusa d’un air penaud.



Après un rapide aller-retour pour récupérer les objets en question, les deux enquêteurs s’engouffrèrent dans leur voiture. Moulderch démarra en trombe.



Culley pensa que ça y était, les discours incohérents le reprenaient. Elle fit celle qui n’avait pas remarqué et ne chercha pas à s’expliquer. Moulderch reprit :



Culley prit sur elle pour rester calme. Elle demanda d’une voix posée.



Culley soupira intérieurement et renonça à poser d’autres questions, comme à chaque fois.

La voiture s’engagea à vive allure sur les petites routes, conformément aux recommandations de l’Agence qui les trouvaient plus difficiles à surveiller par les ennemis que les autoroutes. Culley réfléchissait à son objectif de la journée et aux moyens de l’atteindre. Elle pensa au petit cul musclé de Moulderch qu’elle avait encore eu tout le loisir de mater lors de leur descente de l’escalier quelques minutes plus tôt. Une association d’idées lui fit se rappeler qu’elle ne portait pas de culotte. La solution lui apparut comme une évidence.



La jeune femme abaissa le dossier, s’étendit et mit les pieds sur le tableau de bord. Ce faisant, elle ondula discrètement du bassin pour faire remonter sa jupe le long de ses cuisses. Elle ferma alors les yeux et fit mine de s’endormir pour laisser à son partenaire tout loisir de plonger son regard entre ses cuisses. Le fait de l’imaginer lui reluquer la foufoune lui fit monter la salive aux lèvres, qu’elle exposa encore un peu plus dans l’espoir de lui communiquer leur excitation. Elle laissa ses pensées vagabonder dans un kaléidoscope de petits culs musclés, de mains expertes et de sexes dressés. Elle perdit toute notion du temps quand soudain…



Elle ouvrit les yeux pour constater que le jour se levait et qu’une épaisse fumée blanche s’échappait du moteur. Moulderch se gara sur le bas-côté.



Culley sortit de la voiture, farfouilla dans le coffre puis ouvrit le capot. Elle vint se placer côté conducteur et dans un mouvement savamment calculé, elle remonta sa jupe tout en se penchant vers le moteur. De là où il était, Moulderch ne pouvait pas ne pas avoir une vue imprenable sur son cul et son sexe toujours luisant. Si avec ça il n’avait pas une trique d’enfer, elle n’avait plus qu’à se faire nonne ! Elle prit son temps pour remplir le réservoir puis revint triomphalement s’asseoir sur le siège passager. Elle regarda subrepticement l’entrejambe de son équipier mais les pans de sa veste lui masquaient ce qui pouvait être intéressant.

Moulderch remit le moteur en marche et repartit sur les chapeaux de roue. Ils n’avaient pas parcouru cinq cents mètres lorsqu’une odeur d’huile brûlée envahit l’habitacle, promptement suivie par le dégagement d’une fumée jaunâtre. Le conducteur stoppa à nouveau le véhicule.



Les deux agents sortirent du véhicule. Moulderch ouvrit le capot. Culley désigna le bouchon en question, satisfaite qu’il puisse en constater l’existence.



Moulderch fut parcouru d’un frisson d’horreur et d’une furieuse envie de meurtre lorsqu’il vit le bouchon marqué OIL tourné à 180 degrés. Il ne put se retenir de lâcher :



Moulderch résista à l’envie de lui coller la tête dans le moteur et de refermer violemment le capot. Quelques secondes lui furent nécessaires pour retrouver un semblant de calme et commencer à analyser la situation.



La main gauche de Moulderch fut juste assez rapide pour retenir son bras droit qui allait partir avec force. L’agent Culley regarda autour d’elle. Son semi sommeil lui avait enlevé toute notion de la distance parcourue. Elle demanda.



L’agent serra très fort les poings, très longtemps. Il se calma en énumérant en pensée tous les petits noms dont il l’affublerait avec délectation le jour où il n’aurait plus besoin d’elle, ce qui n’était pas le cas aujourd’hui.



Les deux enquêteurs se mirent en route, Culley marchait derrière en faisant bien attention de ne pas trop crotter ses jolis escarpins et en passant régulièrement une main dans sa chevelure pour essayer de rétablir la coiffure qui lui avait coûté une bonne poignée de dollars. Tout en cheminant elle pensa que la situation ne pouvait pas être meilleure. Là, perdus tous les deux en rase campagne, c’était comme s’ils étaient seuls au monde sur une île déserte. Et chacun sait qu’aucun homme ne se refuserait à la seule femme sur terre. Elle fut tirée de ses pensées par les exclamations du seul homme sur terre.



Moulderch se mit à courir. Culley se résigna à enlever ses chaussures qui commençaient à lui faire mal et le suivit. Ils arrivèrent bientôt dans ce qui était plutôt un gros village que réellement une ville. Les deux équipiers avisèrent en même temps un garage.



Ils s’avancèrent de concert. Au moment de franchir la porte, Moulderch s’immobilisa et saisit le bras de sa partenaire.



Il sentit immédiatement que son destin l’avait rattrapé. Son intuition de ce matin était juste, cette affaire était bien décisive dans sa recherche de la vérité. Il prit une grande respiration et emplit en même temps son ego de la certitude d’œuvrer pour le bien de l’humanité. Ils passèrent la porte.


Le sol se déroba alors sous leurs pieds, les précipitant sur un toboggan qui, quelques mètres plus bas, se divisa en deux branches. Les deux agents se retrouvèrent séparés.



ooo000ooo




L’agent Culley se réveilla avec une grosse bosse sur la tête et une épouvantable migraine. Elle pensa immédiatement à son teint qui allait devenir blafard. Elle se releva douloureusement et jeta un regard circulaire autour d’elle. À trois mètres au-dessus d’elle se terminait le toboggan qui l’avait amenée là. Elle comprit la raison de sa bosse et de ses douleurs, la chute avait dû être brutale. Elle se trouvait dans un couloir sombre. Elle se résolut à avancer. De toute façon le mur derrière elle l’empêchait de faire autre chose.


Tout à coup elle se trouva nez à nez avec deux superbes jeunes femmes. Elle ne les avait pas vues arriver, mais elle n’était pas sûre d’avoir recouvré toutes ses facultés. Les deux créatures prirent la parole.



Culley se livra à une rapide inspection mentale de leurs mérites comparés à toutes les trois et conclut que les deux bombes étaient nettement mieux roulées qu’elle. La moutarde lui monta au nez.



Les deux jeunes femmes affichèrent un air étonné puis se concertèrent dans une langue étrange. Les mots n’étaient pas compréhensibles mais le ton employé ne laissait aucun doute sur le fait que l’une invectivait l’autre. Finalement celle qui s’était présentée comme Juliette dit :



Aussitôt les deux nymphes s’évanouirent dans un nuage de particules lumineuses tourbillonnantes.



L’agent Culley continua à progresser le long du couloir sans porte. Elle déboucha dans une vaste salle, desservie par un autre couloir parallèle au sien. L’agent Moulderch en arrivait au même instant.



Après avoir vérifié qu’ils étaient tous deux en bonne santé, Moulderch reprit :



Culley se garda bien de poser de nouvelles questions sur Plaw, échaudée par ses tentatives précédentes. Les enquêteurs continuèrent à progresser dans les méandres de la base. Ils arrivèrent dans une immense salle emplie de colonnes corinthiennes, au bout de laquelle se trouvait une lourde porte. Deux hommes faisaient les cent pas devant elle. Moulderch les reconnut d’après les descriptions que lui en avait données l’Homme à la pipe. Les agents se dissimulèrent derrière une colonne.



Moulderch réfléchissait au modus operandi à adopter.



Ils se séparèrent aussitôt et mirent à profit l’abri des multiples colonnes pour progresser discrètement jusqu’à leur cible. Culley n’était plus qu’à deux mètres de Han. Elle surgit promptement et leva haut sa jupe. Han écarquilla les yeux en découvrant le sexe de l’agent. Celle-ci profita à la fois de la surprise provoquée et de sa liberté de mouvement pour lui balancer violemment son pied droit dans l’entrejambe. Le gardien poussa un grand Han ! et s’effondra au sol dans un bruit sourd. Culley eut quelques secondes de pitié en comprenant son surnom mais bien vite sa fierté reprit le dessus.



Mais sa joie fut de courte durée. Moulderch avait eu moins de succès qu’elle. Maître lui faisait une clé au bras qui lui interdisait tout mouvement. Il ouvrit la porte du Laboratoire et le jeta dedans. Culley battit en retraite derrière la première colonne.


Moulderch se releva en frottant son bras douloureux. La pièce était plongée dans une semi-obscurité qui l’empêchait d’en définir les contours. Soudain une voix s’éleva.



L’agent reconnut immédiatement la voix. L’Homme à la pipe ! Celui-ci s’avança de telle sorte qu’il devint visible.



Les yeux de l’agent s’étaient habitués à la pénombre. Il découvrit une multitude de coussins posés à même le sol. Il en choisit un et se laissa choir.



L’Homme à la pipe se jeta sur Moulderch et lui arracha pantalon et caleçon. Il approcha sa bouche avide du sexe de l’enquêteur et y posa ses lèvres. Immédiatement la verge se gonfla et fut happée par la bouche gourmande. Une douce lumière blanche commença à envahir l’esprit de Moulderch.


Soudain on entendit un Han ! suivi d’un bruit sourd. Quelques secondes plus tard un Outch ! suivi d’un bruit mat résonna. La porte s’ouvrit sur une Culley rageuse. En découvrant la scène qui se déroulait elle se précipita sur l’Homme à la pipe dont elle tira la tête en arrière pour libérer Moulderch. Ce dernier réagit violemment.



Culley comprit soudainement pourquoi trois ans d’aguichage intensif n’avaient donné aucun résultat. Son monde s’effondra. Elle s’enfuit en pleurs et se laissa tomber dans l’angle le plus éloigné de la pièce. Entre ses sanglots elle crut distinguer un bruit. Elle tendit l’oreille. Une petite voix chevrotante répétait sans arrêt.



Elle se pencha pour en découvrir l’origine. Elle vit un doigt de belle taille se tendre vers elle. Après trois ans d’abstinence, elle décida que cela ferait l’affaire.