n° 13377 | Fiche technique | 8485 caractères | 8485Temps de lecture estimé : 6 mn | 27/07/09 |
Résumé: Un homme, une femme, un coït. Banal direz-vous ? Et pourtant qui se lasse de le faire ? Ici, tout est dit dans parole, dans le seul langage universel des corps qui en redemandent. | ||||
Critères: fh couple hdomine cunnilingu anulingus pénétratio fsodo exercice québec -fsoumisah | ||||
Auteur : Tiok (La Québécoise) |
Concours : Sexe brut |
Il était là, dans la porte, ses cheveux trempés par la pluie. Elle leva les yeux vers les siens. Il planta son regard gris au fond de son âme. Ce qu’elle pouvait y lire lui coupait le souffle. L’intensité de cette conversation silencieuse lui faisait craindre le pire, la fatalité d’un désir qui était implanté trop avant pour être délogé. Elle avait reculé jusqu’à heurter le mur derrière elle. Son souffle était court. L’humidité entre ses cuisses pouvait difficilement être ignorée. Il la fixait toujours de ses yeux intenses. Le lien qui unissait leurs regards vibrait d’un désir presque palpable.
Ses genoux fléchirent, c’était le signal qu’il attendait. En deux enjambées il fut sur elle, la plaqua contre le mur à l’aide de son corps qu’elle devinait sous la chemise trempée. Il plaqua sa bouche contre la sienne, leurs langues se dévorèrent, intimant à leur corps de faire de même. Elle gémissait, ondulait. Il la maintenait de tout son poids contre la paroi. Il remonta la main le long de sa cuisse, sous le tissu fin de la robe de chambre. Il atteignit la fesse ronde, changea d’idée, redescendit jusque sous le genou, l’agrippa brutalement et le plaqua contre sa hanche. Sa jambe ainsi relevée ouvrait l’accès de son entrecuisse qui frottait délicieusement contre le tissu rêche du pantalon. Ses plaintes soupirées suppliaient qu’on la libère de ce désir insoutenable. Elle faisait aller son bassin contre les jambes hostiles qui lui refusaient un plaisir trop facile.
Il laissa aller le genou, la retourna violemment contre le mur. Une main entre ses omoplates écrasait sa poitrine contre le plâtre froid. Il arracha sa robe de chambre. Elle l’entendit défaire sa ceinture. Son corps revint s’écraser contre le sien. Il empoigna ses mains, d’un mouvement circulaire les fit s’élever au-dessus de sa tête. Il maintenait les poignets prisonniers contre le mur au-dessus d’elle. Son visage se perdait à l’intérieur de son cou, sa barbe de plusieurs jours raflait la peau fragile que ses dents mordillaient sans ménagement. De sa main libre, il explora l’entrejambe trempé pour se retirer aussitôt. Il lui montra le foutre luisant sur ses doigts qu’elle enfonça aussitôt au fond de sa bouche.
Ses lèvres à lui s’écrasaient contre la nuque, il lâcha enfin ses poignets douloureux. Ses mains larges lui empoignèrent la taille qu’elles maintenaient toujours fermement contre le mur. Sa bouche commença à descendre lentement contre la colonne vertébrale. D’un pied impatient il écarta ses jambes. Sa langue caressait chaque vertèbre. Elle était au supplice et suppliait maintenant sans retenue. Il lécha ses fesses, lentement, puis, enfin, sa bouche se colla sur la région humide, l’avala presque en entier, s’abreuva de son jus épais. Il l’embrassait sauvagement, mordait, léchait, fouillait. Elle criait, voulait qu’il l’empale, la remplisse, fort, sans tendresse.
Il s’était relevé, elle se retourna vers lui, il la souleva par les hanches comme si elle avait été une poupée de chiffon, la coucha sur la petite table du hall. D’une main, elle tenta de retirer les objets qui s’enfonçaient douloureusement dans son dos. Avant qu’elle en ait pris conscience il s’était débarrassé de son pantalon. Elle n’eut que le temps de retirer son bras pour agripper la table qu’il s’enfonça dans un grognement au plus profond de son ventre. Elle poussa un soupir d’aise.
Elle pouvait sentir l’intrus en elle par chaque pore de sa peau. Il était imposant, l’emplissait complètement. Elle pouvait le sentir glisser contre ses parois, les forcer allègrement à s’ouvrir à lui. Elle contractait ses muscles pour le sentir encore plus, pour l’emprisonner en elle. Elle le voulait au plus profond, sauvagement, sans ménagement. Et il lui donnait. À grands coups de bassin il labourait son corps et son corps en redemandait. Ses mains empoignaient ses seins férocement. Elle criait son plaisir par des sons qu’elle ne reconnaissait pas.
Il la releva, lui empoigna les fesses, toujours enfoncé en elle. Elle s’agrippa à sa nuque pour ne pas le perdre d’un centimètre. Elle faisait aller son bassin contre le membre toujours d’acier qui arrachait à son ventre des contractions qu’elle ne contrôlait pas. Elle entreprit de lui retirer sa chemise toujours trempée. Le griffa, empoigna ses omoplates.
Il la transporta ainsi dans la cuisine, lui plaqua brutalement le dos contre le frigidaire, s’enfonçant au plus profond d’elle, écrasant sa poitrine de la sienne. Puis, alors qu’elle était si près d’atteindre l’explosion libératrice, il se retira, la laissa retomber sur le plancher. Elle gémit de rage d’un coït qu’il avait cruellement interrompu. Il n’eut cure de ses réactions, la retourna et l’obligea à se plier en deux en poussant sa nuque contre la table à manger. Ses seins, son visage étaient plaqués contre la surface dure et froide. Son bassin se tendait dans une supplication sauvage. Il se refusait, la faisait languir en la maintenant d’une main dans cette position inconfortable. Elle pouvait le sentir la détailler, s’enorgueillir de son impatience.
Au lieu de répondre à ses suppliques, il lui écarta les fesses. Sa nuque était libérée de son entrave mais elle n’osait pas bouger, intriguée par l’attention qu’il portait à son anneau froncé. Elle sentit une langue s’y aventurer, en détailler les contours puis s’enfoncer en elle. Elle gémit, surprise par les sensations que lui faisait découvrir cette inquisitrice qui la pénétrait. Quand sa respiration s’accéléra et que ses gémissements s’intensifièrent, ce fut un doigt humide qui força l’entrée interdite. Il allait et venait, allait et venait… Elle se sentait s’ouvrir, son cul en demandait plus alors que sa tête s’y refusait.
Il se retira, tendit son membre toujours durement tendu, l’effleura contre la fente humide de son con mais ne s’y enfonça pas. Continua vers l’antre sombre dilaté par son doigt inquisiteur. Le foutre qui recouvrait le gland déculotté le fit glisser vers l’intérieur de l’anneau serré qui s’ouvrit pour se refermer aussitôt autour de l’intrus. Elle cria. Il attendit quelques secondes puis empoigna son épaule et poussa. La douleur fut vive lorsque ses couilles heurtèrent ses fesses offertes. Mais le plaisir était plus fort. Il entama un va-et-vient prudent et bientôt elle allait au-devant, poussait les hanches pour qu’il s’enfonce plus loin, plus fort.
Il accéléra le rythme. Elle pressa une main entre ses cuisses trempées, là où se dressait le petit organe gorgé de plaisir. On pouvait y sentir les battements de son sang. Elle criait sans retenue, grognait, en redemandait. Et il lui donnait, plus loin, plus fort. La prenait comme une bête. Elle se sentait animal, n’était plus que ce corps rabroué qu’elle voulait enfoncé, défoncé, transpercé. La douleur avait fait place à un plaisir abyssal, si intense qu’elle croyait défaillir. Sa main frappait frénétiquement la table, elle bredouillait des mots inaudibles, lui disait non, lui disait oui, lui disait arrête, lui disait plus fort.
Puis elle crut que le monde s’arrêtait. Tous les muscles de son corps se tendirent à l’extrême alors qu’un éclair explosait à l’intérieur de ses yeux. En une longue plainte indéfinissable, son corps meurtri fut secoué de spasmes plus violents les uns que les autres. Elle ne respirait plus. Le plaisir épileptique sembla durer des heures.
Il regardait cette femme qu’il ne connaissait plus et s’enfonçait en elle, toujours plus loin, toujours plus fort. Il voulait lui faire mal, la prendre sans fin jusqu’à ce qu’elle crie grâce. Il voulait la faire jouir d’un plaisir dont elle ne soupçonnait même pas l’intensité. Il voulait lui faire perdre la tête, la baiser vulgairement, violemment. Il la tirait par la taille et la propulsait contre son ventre de plus en plus fort. Du fond de son bassin, les convulsions enserrant son membre fébrile eurent bientôt raison de son plaisir. Dans un cri exutoire, il empoigna ses épaules et se vida par à-coups puissants à l’intérieur de ses entrailles.
Elle se laissa fondre sur le plancher, à demi-consciente. Elle réalisa qu’elle sanglotait de plaisir. Il s’affala à ses côtés, lui caressa les cheveux jusqu’à ce que l’intensité se soit atténuée. Il la prit alors dans ses bras. La transporta jusqu’à la chambre et la déposa délicatement sur le lit défait. Il caressait sa peau doucement, embrassait son front fiévreux. Elle leva les yeux vers lui, esquissa un sourire de bien-être. Ils n’avaient prononcé aucune parole et tout avait été dit. Elle sombra dans un profond sommeil.