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n° 13404Fiche technique19312 caractères19312
Temps de lecture estimé : 12 mn
06/08/09
Résumé:  Une relation amoureuse s'entretient aussi par des fantaisies érotiques. Je l'aime, elle m'aime, nous nous offrons des plaisirs, et quand on ose...
Critères:  fh couple amour intermast fellation pénétratio fsodo uro init -couple -uro
Auteur : Antoine Le Bienheureux
Lorsqu'une porte s'ouvre


Fantasme ou envie ?

Il est acquis de nos jours par tout un chacun que ce serait une bien grave erreur que de réaliser son fantasme. Je vous laisse le soin de juger du plaisir que ce fut pour moi pourtant…







22 h 00

En cette saison, le soleil couchant vient chauffer les murs jaune-orangé de notre chambre. La lumière est douce. La journée a été bonne, les enfants ont eu le sourire aux lèvres ; je suis bien.


Catherine lit près de moi. Elle me tourne le dos, je la regarde. L’unique drap blanc met en valeur la courbe de ses hanches que j’aime tant. Elle porte un petit débardeur bleu nuit, et en bas ? je n’en sais rien…

Il est un moment que j’apprécie particulièrement le soir venu, celui d’observer son visage par-dessus son épaule (son oreille, sa pommette, ses lèvres) et son épaule elle-même quand j’ai la chance qu’elle soit dénudée comme aujourd’hui. Je respire son parfum aussi, et le désir monte en moi autant que mon amour se rappelle à mon cœur. C’est elle que j’aime ; elle me plaît. Qu’il est bon d’être là ce soir.


Je ne peux résister et pose ma main délicatement sur le creux de sa hanche, mmm… rien que ça ! Cela me fait frissonner. Elle, elle ne bouge pas pour le moment, quand elle est concentrée sur un livre, ce ne sont pas deux trois caresses qui vont l’en sortir !

Mais, je ne me désespère jamais car je sais que de manière inconsciente mon désir fait son chemin en son joli corps…

Je jette un œil sur les pages de son livre et m’aperçois avec bonheur que c’est la fin d’un chapitre ! L’opportunité de passer à autre chose, de fermer cette fenêtre sur un ailleurs, de la poser sur la table de chevet et me retrouver.


Immobile, ma main, à l’écoute, perçoit les infimes mouvements de son bassin et de son torse. Puis, elle suit le magnifique sentier qui part de ses côtes (juste sous les aisselles), descend puis remonte sur sa hanche, pour finir presque par maladresse sur sa fesse et le haut de sa cuisse. Toutes ces sensations et ces images en un voyage ! Au début de la promenade, le bout de mes doigts effleure le côté de son sein qui s’est laissé aller sur son bras replié, il est là tout près, en promesse pour tout à l’heure.

De lents allers-retours pour découvrir et redécouvrir encore.



J’avais vu juste ; elle pose son livre, enlève ses lunettes et se retourne vers moi, un charmant sourire au coin des lèvres. Sans un mot, mes lèvres rejoignent les siennes.

Elles sont chaudes, douces, tendres et ouvertes, mmm… ma main pour le coup s’autorise à caresser l’autre hanche, jusqu’au nombril et son grain de beauté voisin qui m’avait fait lui dire oui sans hésitation le premier jour !

Je la sens étonnamment disponible, relâchée, sa main vient sur ma joue et nous poursuivons notre baiser, nos corps semblent battre en mesure, je ressens cette pulsation dans ma tête, dans mon cœur et mon bas-ventre… les premiers signes d’un désir d’où l’on ne revient pas innocent.


Ma main passe maintenant de sa cuisse à ses seins en continu, survolant quelquefois son sexe que je devine foisonnant sous le tissu, mais ! mais que j’aime ses seins ! de petits seins fermes, souples, irrésistibles, remplissant généreusement mes mains… allongée sur le dos, ils s’évasent légèrement à la base pour mieux se dresser et s’offrir à ma bouche tout entière ! C’est irrésistible ! l’ai-je déjà écrit ? Je ne m’en prive pas, ma langue est là, naviguant elle aussi de ce sein à l’autre… mais pourquoi une seule bouche pour deux seins ? pour entretenir la frustration et le désir ? je ne sais pas mais je les voudrais tous les deux !

Je les prends, un par un, bouche grande ouverte pour les masser le plus largement possible, me remplir, m’enivrer et finir en douceur sur le téton… nos désirs nous agitent, ma jambe presse son entrejambe qui se frotte amoureusement en cadence, au rythme des vagues, ma main s’est laissée glisser jusqu’à sa fesse et redécouvre ce petit pli soulignant le haut de ses cuisses dont je ne me lasserai jamais. Mon sexe est tendu comme s’il était besoin de signifier à ma partenaire que oui ! j’avais très envie d’elle… Encore et encore…



Mais à l’instant où j’esquisse le geste de lui retirer son bas de pyjama, Catherine me retient, un peu gênée, m’avouant qu’elle avait envie de faire pipi, et me prie alors d’attendre quelques minutes.

Cela nous arrive parfois, mais aujourd’hui… non !

J’ai trop envie, j’ose, d’une voix peu assurée, mais troublée et suggestive :



À peine prononcé, je rougis un peu, je sais que j’ai pris un risque, celui de la choquer… enfin, pas un si gros risque mais je suis certain qu’elle va me le refuser !

Pourtant rien. Aucun mot ne sort de sa bouche, son visage respire tellement l’excitation de nos premières caresses, que je comprends qu’elle ne peut refuser ! Elle me l’accorde implicitement. Je n’en crois pas mes yeux, mon sang ne fait qu’un tour ! l’inconnu ! qu’allons-nous vivre maintenant ? Que vais-je lui proposer d’agréable ? Quel plaisir nous attend ? j’ai souvent fantasmé ce moment et maintenant…


Je la suis. Elle monte les escaliers, allume la lumière du couloir pour ne pas à avoir à éclairer les toilettes et ouvre la porte. Je l’embrasse en fermant les yeux, nous savons tous les deux que nous nous offrons un instant particulier. J’accompagne de ma main la descente de son pantalon. Elle s’assoit, je m’accroupis et la regarde dans les yeux cette fois. Dans ce silence, on entend le liquide couler énergiquement puis goutte à goutte… J’attrape une feuille de papier toilette et plonge ma main doucement pour l’essuyer. Avec une certaine retenue, elle n’entrouvre que très légèrement les cuisses ; juste assez pour y glisser mes doigts et ressentir. Sa vulve est chaude et humide. Elle est aussi large et gonflée par ce que nous sommes en train de vivre. Se dégage une odeur envoûtante dont j’abuse parfois en solitaire, celle de ses petites culottes qu’il me plaît de humer certains soirs, mais chuuut…

Je l’embrasse à nouveau et retire ma main sans m’attarder, je veux conserver ce désir jusque dans nos draps. Nous rejoignons la chambre pour nous caresser encore et encore.





Les jours suivants, ces instants me hantent.

Que ce fut érotique !

Après dix ans de vie commune, nous arrivons encore à nous surprendre. Nous nous laissons le temps de cheminer, le temps de voir naître l’envie. Pas uniquement en amour d’ailleurs ! Je suis heureux avec elle.


Mais que ce fut coquin ! J’y pense, y repense ! Comment l’a-t-elle vécu, elle ? comme une expérience troublante ou bien sans intérêt ? un moment trop gênant tout de même pour en être agréable ? de l’érotisme, certes, mais trop sale ?

Mais où est le mal ? pensé-je en petit diable. On s’aime, on se donne du plaisir. J’espère, je rêve maintenant que ce moment, impensable il y a quelques jours encore, se reproduise…





Le surlendemain après-midi, nous nous apprêtons à prendre un café, lorsque Catherine me dit (eh oui elle le verbalise souvent ! allez savoir pourquoi ?) :



Oups ! les mots magiques, mon cœur s’emballe, le sang me monte à la tête, je vacille et d’une façon complètement saugrenue, lui lance :



La réponse ne se fait pas attendre :



Avec un sourire presque fâché.


Quel bêta ! mais quelle bêtise ! C’était vraiment déplacé ! J’ai tout gâché. Comment espérer une suite après une maladresse pareille… j’en ai honte, il vaut mieux oublier cette idée pour les prochaines semaines au moins.





Quelques mois plus tard, ce plaisir est effectivement de l’histoire ancienne.

Chaque nuit complice est différente, les plaisirs sans cesse renouvelés. Un jour, c’est ma main posée sur sa bouche qui me fait jouir, une autre fois, de petits gémissements discrets explicites et sa respiration dévoilée à mes sens, une autre fois encore, la pression de ses doigts qui maintiennent la base de mon sexe lors de son va-et-vient lent et sensuel…

À chaque rapport, son originalité amoureuse et mon extase singulière !

Je suis un amant comblé, et j’ai l’impression d’assouvir un à un chacun de mes petits fantasmes (en sont-ce ?), chacun de mes désirs coquins connus ou inconnus, dont la source semble bel et bien intarissable !







15 h 30

Les enfants sont en vacances chez les grands-parents.

Nous jouissons d’une liberté retrouvée jubilatoire. Une liberté de mouvement, de temps, de parole. Nous nous retrouvons l’un l’autre et notre amour s’en trouve galvanisé ! Quel bonheur de s’aimer !



Je la regarde. Elle est belle. Je ne vous l’ai pas encore décrite. Elle est fine, de taille moyenne, cheveux longs attachés et clairs, yeux bleus, de jolis grains de beauté, une ligne ensorcelante ! Des fesses bien formées et des hanches bien proportionnées, une poitrine que je ne peux m’empêcher de deviner…


Je la regarde et l’enlace. Elle m’embrasse et mes mains redessinent son dos, son bassin, ses fesses, inspectant les poches de son jeans et le dessous de son pull, à l’affût d’indices permettant de savoir quel beau soutien-gorge elle a bien pu enfiler ce matin. Mon câlin se fait pressant et comme souvent la raison la fait douter…



Mais je l’emmène, elle me suit, me précède même dans l’intention… et nous nous guidons vers la chambre, nous nous embrassons, elle enlève son pull. Elle se serre contre moi, se cambrant légèrement pour accueillir mes mains qui s’immiscent sur et dans sa culotte, là où ses fesses prennent naissance et m’invitent à glisser jusqu’au plaisir… qu’elles sont douces ! Mes mains malaxent à nouveau ses fesses tout entières par-dessus son pantalon avant que nous ne basculions sur le lit.


Catherine sur le dos et moi de côté tout contre elle. Je lui caresse naturellement les seins et l’aide à retirer son soutien-gorge qui n’a plus sa place… j’aime qu’elle l’enlève par-dessous, en conservant son tee-shirt. Je vois pointer ses tétons, aperçois ses aréoles, et mes caresses soulevant son habit font apparaître son nombril. Mes doigts, comme aimantés à la vue de sa peau, se faufilent sous l’élastique, vers sa toison drue et prometteuse. Puis, sous le mouvement de son corps, ma main ressort et vient par-dessus compresser, toucher en profondeur son entrejambe. Elle semble vouloir laisser son empreinte dans la toile. Elle reste là longtemps, en recherche de chaleur. Nos lèvres ne se quittent plus ou presque ! ma langue mouille son tee-shirt jaune au contact de sa poitrine. Elle sent bon.


Elle m’enlace et me retourne. Elle est allongée sur moi. Son sexe se frotte au mien et malgré nos deux épaisseurs de jeans, elle peut ressentir mon désir. Elle sourit du plaisir de se sentir source de mon émoi. Elle m’ôte mon tee-shirt et vient comprimer sur mon torse ses seins encore couverts de tissu. Sa langue s’introduit dans ma bouche à la recherche de la mienne, nos respirations s’emmêlent. Je déboutonne son pantalon et baisse sa braguette, offrant ainsi la voie libre à mes mains qui, dans le bas de son dos, plongent alors plus profondément sous sa petite culotte en coton blanc. Une main sur chaque fesse, mon désir est incontrôlable, mon plaisir indescriptible. Un doigt se glisse dans l’entre-deux, effleurant son anus encore interdit et découvrant la rivière de délices. Deux doigts se risquent au plaisir d’écarter ses lèvres tendres, pour permettre au troisième d’atteindre son clitoris et caresser toujours…

Nos corps convulsent, profitent. Mes mains s’extraient finalement pour lui retirer son jeans et ses chaussettes. En tee-shirt près du corps et petite culotte, elle s’assoit près de moi et me prend la main.



Ce regard ? Qu’y a-t-il ? Elle se lève ; je la regarde, lui tenant toujours la main, je la suis et comprends… tremblant d’excitation.

Elle pousse la porte des toilettes et m’embrasse longuement. Mes mains ont retrouvé leur place avec bonheur sur ses fesses. À travers la culotte, je devine son désir, elle se tourne légèrement pour guider ma main sur son sexe et je la caresse. J’aime sentir ses poils à travers le coton… mes doigts pourtant cherchent une issue et s’autorisent à plonger sous l’élastique, là, directement vers son vagin dilaté, pour en vérifier encore la profondeur et la chaleur… ses lèvres me quittent, elle retire sa culotte et s’assoit, écartant largement les cuisses cette fois. Je reprends alors sa main dans la mienne et me penche en avant pour la caresser encore de l’autre main. J’en tremble, mon cœur bat la chamade. Je pose ma joue contre sa joue. Mon sexe bien caché est trempé lui aussi. Elle urine, là, sous mes doigts, sur mes doigts… c’est chaud et je continue mes caresses. Elle respire fort et plisse les yeux. Un sourire traduit son contentement. Son visage s’éclaire. Les dernières gouttes offertes, j’attrape du papier pour la sécher délicatement. Catherine pose ses mains sur la lunette juste derrière elle pour se cambrer, sa poitrine s’imprime nettement sous son tee-shirt et son clitoris s’érige sous mes doigts. Tout en la caressant encore, ma langue vient chercher sa langue…

Je la caresse encore, profite de cet instant d’éternité. Je voudrais la remercier. Je voudrais la remercier mais je n’en ai pas le temps ni le souffle : sa main vient de déboutonner mon pantalon. Je n’avais même pas songé à pareil fantasme !


Sortant ma verge dure comme la pierre, elle la met en bouche, la dévore délicatement, tout doucement. Ses lèvres vont et viennent, sa langue aussi. Ses doigts accompagnent son visage, enserrent ma hampe et la font coulisser dans son étui charnel ; je sens ma peau lubrifiée à souhait s’étirer, entraîner mes bourses pleines, et se laisser guider par la main de Catherine. Ni trop forte, ni trop douce, elle ondule, me presse. Je n’en peux plus, et ma main sur sa joue qui se creuse au rythme de sa succion ; le regard qu’elle me tend comme pour se nourrir de la moindre de mes expressions de plaisir. Je porte ma main sur mes yeux pour me retrouver en moi-même, me délecter… et ce parfum sur mes doigts… mmm



Cath se relève et me murmure à l’oreille :



En s’éloignant vers la chambre. Le temps de reprendre mes esprits, mes yeux posés sur ses fesses nues, je la suis sans autre réflexion ! Elle se jette sur le lit, retirant son tee-shirt éclatant pour dévoiler son corps tout entier.

Je m’approche et, se retournant gracieusement, elle saisit un oreiller pour le glisser sous son bas-ventre, surélever légèrement sa croupe qu’elle me donne à voir. Ma main ne se prive pas, s’insinue dans la raie qui semble faite pour la recevoir, et la caresse de haut en bas. Survolant ce petit trou tant espéré, avant de se nicher au cœur de la volupté, entre poils et marée, autour d’un clitoris noyé de désir. En remontant, mes doigts mouillent son anus, et mon corps prend le relais. J’humecte mon pénis et l’introduis tout en douceur. J’ai la sensation d’un anneau qui résiste à peine et masse mon gland qui se fait éclaireur. Je la pénètre lentement, du gland seulement dans un premier temps, allant et venant, élargissant, assouplissant… pour enfin, progresser en elle, toujours délicatement jusqu’à ressentir son être entier sur ma verge, et pouvoir apprécier le moindre spasme anal. Je suis loin, loin, si loin, je peux à peine bouger et mon corps se blottit alors contre son dos.

Les bras repliés, deux de ses doigts se faufilent dans sa bouche entrouverte. Ma main, elle, se fraie un chemin entre sa cuisse et l’oreiller, parcourant l’aine pour atteindre ce pubis et son antre. Je la caresse encore et encore, et nos corps se remplissent et se vident tour à tour, ma pénétration se fait plus ample et plus rapide, sa respiration aussi… et j’entends de ses lèvres souriantes :



Nous inspirons, c’est bon. L’attouchement de ses fesses souples contre mes hanches me remplit de douceur. Je la caresse encore et encore, à l’extérieur, à l’intérieur… Nos muscles se contractent ! Elle me repousse soudain, je me retire sans la brusquer… elle se roule sur le côté, recroquevillée, haletante, les mains sur le visage cachant ses yeux clos, comme pour laisser s’échapper une vague déferlante et mieux reprendre son souffle, sa respiration avant de replonger…

Elle rouvre les yeux, me regarde me sourit et m’attire sur elle. Prenant ma verge dans ses mains, elle la guide jusqu’à son vagin, se caressant au passage… et nos corps reprennent leur chorégraphie, assurée maintenant, libérée du moindre doute. Ma bouche rejoint la sienne, et embrasse tout au passage : ses joues, son menton, son cou, ses sourcils, ses lobes ; mon bassin se balance, mes mains retrouvent enfin la rondeur de ses seins. Le rythme est soutenu, nous vivons nos derniers instants :



Et dans un mouvement effréné, je me vide en elle, l’orgasme emporte tout sur son passage, mes idées s’envolent, entrant, sortant sans retenue, plusieurs fois, encore, encore… avant de m’effondrer.

Mon corps est à bout, à bout de souffle, fatigué, lourd, chaud, détendu, repu… ma joue contre son oreille, ses mains dans mon dos, je l’aime.


Je l’aime.

J’aperçois par la fenêtre ouverte le feuillage d’arbres élancés qui danse et chante au vent. La lumière se déverse lentement, nous nous baignons, nous étions si loin…





Ma femme me dit incorrigible, lorsqu’en fin de journée, je dépose au creux de ses mains ce petit mot :


Je t’aime, je n’oublierai jamais ces plaisirs partagés…



FIN