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16/08/09
Résumé:  Cracheriez-vous sur une maison en centre-ville avec jardinet et garage sur le côté ? Moi, non.
Critères:  fh exhib lingerie fellation pénétratio fsodo
Auteur : Patrik  (Carpe Diem Diemque)            Envoi mini-message
Trois frères, une maison et moi

Trois frères, une maison et moi


Cracheriez-vous sur une maison en centre-ville avec jardinet et garage sur le côté ? Moi, non.


Je suis encore une jeune femme dans toute la splendeur de sa jeunesse, même si mon petit ventre s’arrondit et que ce n’est pas sous l’effet d’une grossesse. Les années passent mais j’ai encore de quoi voir venir devant moi. Et les admirateurs ne manquent pas, même si ce n’est pas toujours la crème du top, loin s’en faut ! Mais c’est nettement mieux que rien du tout.


Dans le rien du tout, les deux frères ne sont pas trop tristes. En faisant simple, l’aîné friqué est légèrement parano sur les bords et le cadet n’a pas dépassé ses sept ans d’âge mental alors qu’il en a le triple inscrit sur sa carte d’identité. En réalité, il y a un troisième frère, celui du milieu, mais comme il est déjà casé avec enfants et que j’ai quand même des convictions, il est intouchable à mes yeux, même si c’est de loin le plus potable du trio ! Tellement potable qu’il a honte du reste de sa famille ! Et les deux frères pas trop tristes aiment tellement leur maman adorée, qu’ils n’imaginent pas voler de leurs propres ailes dans un autre nid. Quoique… léger bémol pour le plus jeune…


Le trio en question a hérité une maison – pardon – la mère du trio a hérité d’une maison, celle dont je vous parlais en introduction, d’une parente âgée et sans enfant. Une belle maison, ceci dit, et j’ai horreur de gâcher !


Pour ma part, squatter chez sa maman, c’est bien un certain temps, mais ma mère commence à l’avoir mauvaise, d’autant je me suis fait accompagner de mon toutou préféré, le cadet, rappelez-vous, le 7-21. Pourtant, je suis sa fille chérie, mais il faut reconnaître que mon toutou est assez encombrant et qu’il dévore en un seul repas l’équivalent d’une semaine d’alimentation (matin, midi et soir) de ma génitrice qui n’a pas un salaire mirobolant, d’autant que mon père s’est fait la malle depuis belle lurette. Et moi, je n’aime pas trop perdre mon temps entre les quatre murs d’une entreprise pour gagner une misère qui paierait à peine mes sorties et mon maquillage. C’est vrai que tout ça, ça joue contre moi…


Résumons : maman en a marre, l’autre maman aussi, ajoutons un parano qui travaille et qui a de l’argent, un toutou amusant mais incapable de planter le moindre clou. Et à l’horizon, une maison.


Travailler, c’est trop dur et voler, c’est pas beau. Quant à demander la charité, c’est quelque chose que je ne peux pas faire. Donc, il ne me reste plus qu’à louvoyer entre les frères, et j’aurai le beurre, l’argent du beurre et le crémier en cadeau bonus !


J’ai été voir cette maison ; ça sent le renfermé, les meubles sont archi-vieux (mais ça vaut du fric), et la tapisserie est totalement dépassée. Mais avec peu de choses et beaucoup d’huile de coude de mes hommes, je dirigerai sans aucun problème les travaux afin de transformer cette citrouille en carrosse ! Et ceci, rapidement vite.

Seul hic, je ne suis pas du tout de la famille ! Mais tout problème a une solution… si, si !


Là maintenant, je suis dans ma chambre (celle de chez ma maman) avec mon toutou :



Bon, il n’a pas beaucoup de mots à son vocabulaire mais il est facile à convaincre. Très ! Surtout si j’argumente avec mon corps…

Quelques argumentations sous la couette plus tard, il est à présent fermement convaincu qu’il faut déménager dans la maison. Il a d’ailleurs téléphoné à sa mère (à prime vue ravie, elle est d’accord pour rétrocéder la maison à ses fils, histoire d’avoir la paix) et ses frères pour annoncer la bonne nouvelle.


Maintenant, le problème à régler sera le fric, la gestion du fric. Je sais que je peux compter une petite aide financière de ma maman, mais pas beaucoup. Mon Bichounet, il ne touche rien de rien. Et il fatigue très vite dans ses divers petits intérims (pas que dans ses intérims d’ailleurs) : pour une journée travaillée, il lui faut la semaine pour récupérer. Côté des deux autres frères, si le parano veut bien aller vivre aussi là-bas, je ne peux rien faire contre, d’autant que la maison lui appartient autant à lui qu’à mon toutou. De plus, charme non négligeable, il a des sous (puisqu’il travaille), et des sous, il va en falloir. L’autre frère donnera lui aussi un peu, histoire d’être débarrassé ! Idem pour la mère qui commence en avoir d’avoir ses fils dans les jambes, surtout le plus grand, puisque le plus petit passe le plus clair de son temps dans ma chambre.



--ooOoo--



En peu de temps, j’ai réussi à transformer la maison défraîchie en belle demeure. Je me félicite de mon bon goût en déco ; avec peu de moyens et deux hommes obéissants, on peut réussir quelque chose de bien. La meilleure bonne nouvelle fut de découvrir qu’il n’y avait pas qu’une seule maison, mais aussi en plus un vaste terrain et quelques garages, le tout qui fut revendu pour régler les frais de succession. J’ai fait garder un petit morceau pour en faire un jardin, je n’avais pas besoin d’une immense pelouse. Mais il y a de quoi faire creuser une piscine par la suite, ce que j’aimerais bien. Et avec le reliquat de la vente, on a pu faire de belles choses !


Les mains sur les hanches, dans cette belle maison restaurée, je suis fière de moi, c’est du beau boulot. Le hic, c’est que ce n’est pas à moi, enfin, pas encore à moi. Durant les travaux, je me suis montrée très gentille avec l’aîné, surtout quand je besognais en simple salopette ou vaste T-shirt sans rien en dessous. Et le coup de la goutte de sueur qui glisse toooout doooooucement le long du cou pour s’en aller se noyer dans mon décolleté, c’est très efficace !


L’aîné a découvert quelle femme merveilleuse, travailleuse, gentille, douce et facile à vivre, je pouvais être quand je le voulais. Tout en restant malgré tout soignée et sexy.

Du coup, il commençait à regarder de travers son jeune frère qui avait tant de chance de m’avoir. Un beau jour, que ce dernier avait dû partir voir sa maman, l’autre en profita pour m’inviter à la brasserie du coin alors qu’on finissait l’une des chambres du haut.


Brasserie est un vaste mot pour une sorte de baraque à frites aménagée, mais bon, faut faire avec… la carte qu’on me tend est limitée à sa plus simple expression : frites, frites et frites. Je sens que je vais être obligée de me laver cinq fois les cheveux ce soir, vu le brouillard poisseux et l’odeur du lieu ! Entre deux frites, il tente de m’expliquer combien il était content que je sois là, et tout le reste. Dans la catégorie « je tourne autour du pot », il n’est pas loin du record mondial en la matière. Je décide de couper court en posant ma main sur la sienne, il sursaute, il rougit, il bégaie puis il ne parle plus du tout (un bon truc à retenir, ça, pour la suite) :



Et là, je lance mon missile, histoire de lui faire comprendre qu’il est un homme merveilleux, droit, bon, bien, plus mature que son jeune frère, bref, tout le tralala, sur l’air des grands violons. Au début, je fais dans le subtil, mais visiblement, sa comprenette était branchée sur « off ». Quelques mots et phrases plus loin, il a enfin compris qu’il est un type intelligent (oui, j’ai osé), merveilleux, droit, bon, bien, plus mature que son jeune frère.

Puis j’ai amicalement suggéré d’envoyer le petit frère en stage, quelque part, loin. Pour son bien, et surtout le nôtre. Huit jours plus tard, c’était fait. Puis re-huit plus tard, j’étais demandée en mariage dans les règles de l’art. L’art de la sucette produit de très bons résultats !



--ooOoo--



Le jour du mariage avec plein de fleurs partout, et moi, en blanc immaculé, le frère déjà marié (celui qui était, hélas, déjà pris, et j’ai des convictions, quand même) me regarda d’un drôle d’air pendant quelques minutes puis lâcha alors que nous étions assez isolés :



Puis il partit en riant.


Même s’il est toujours aussi parano, Minoutinet, mon maintenant mari est aux petits soins pour moi. Il a même souscrit une belle assurance-vie sur sa tête à mon nom. Pauvre chéri d’amour qui ne désire pas laisser sa pauvre femme dans le besoin en cas de malheur… Je suis très sensible aux charmantes attentions…

Son petit frère (mon ex, si vous avez bien suivi jusque là) me fait positivement la gueule quand il ne chiale pas tout seul dans son coin. On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs.


Mon mari n’est pas un Apollon au lit, mais il faut reconnaître que j’arrive à bien l’éduquer, petit à petit. Maintenant, son vocabulaire contient un mot de plus qu’il applique avec méthode et rigueur : préliminaires. Et, sans devoir avoir recours fatalement à mes sex toys, j’arrive assez souvent au Nirvana par des procédés moins plastiques. Bref, une assez bonne affaire.


De mon côté, une simple sucette suffit à le transporter vers d’autres mondes plus enchanteurs, et s’il a été bien gentil, alors, j’avale. Et là, il ne se sent plus de joie ! Bref, il en faut peu pour le contenter, ce qui me convient parfaitement, car j’ai en réserve des tas d’autres cochonneries – pardon – techniques pour le mener par le bout du nez et surtout par le bout du bout !


Il est temps, je crois, après une lune de miel de quinze jours de passer à l’étape suivante.



--ooOoo--



Mon ex-toutou est parti bouder chez un copain. Je sais déjà que la mère du dit-copain va le mettre dehors d’ici peu de temps, pour cause de goinfrerie. Pour l’instant, donc, je suis seule avec mon mari dans notre belle maison qui est un peu vide. J’aimerais avoir autre chose que des meubles de récupération dans les pièces et surtout autre chose qu’une cuisine des années d’après-guerre. Le vintage, ce n’est pas mal, mais ce n’est pas moderne !


Mais, tout cela demande des sous. Des sous, mon mari en a, surtout après la revente de ce qui ne nous intéressait pas, mais il est un peu thésauriseur, pour ne pas dire pingre, sa parano y étant beaucoup pour quelque chose… J’ai décidé de commencer par la cuisine, car ce n’est plus vivable, même si on a quand même l’eau courante et que je ne dois pas aller la chercher à la pompe. Alors, j’applique un grand classique de l’imaginaire fantasmatique des hommes : la mignonne cuisinière tout juste habillée de son petit tablier !


Mon mari vient juste de rentrer.



Et là, il n’a pas le temps de finir sa phrase, me voyant cul nu, affairée sur l’évier. Ça doit lui faire un effet bœuf, car ce que je sens à présent sur mes fesses est dur comme une barre d’acier trempé ! Très vite, ses mains se glissent sous le mince tablier que je porte pour venir agripper mes seins. Sa bouche couvre mon cou de baisers et de morsures. J’entends à son souffle rauque qu’il apprécie beaucoup la situation. Tellement que, peu après, il ouvre sa braguette et dégage une tige toute raide et chaude qui vient se plaquer voluptueusement sur mon cul tout émoustillé. Il se frotte à moi comme une bête, ses mains étant devenues des serres, il me mordille comme un fou l’oreille et le cou, il pousse des petits cris gutturaux, inarticulés. Je me coule contre lui, me colle contre son corps, il devient encore plus animal, son sexe coulissant comme un piston infernal sur mes fesses dodues.


Un dernier cri bestial, ses doigts rapaces martyrisent la tendre chair de mes seins, et il éjacule sur mon petit cul !


En bonne ménagère, avec amour, je nettoie de ma langue agile sa petite chose travailleuse à présent bien fatiguée et toute molle, tandis qu’il est vautré dans un vieux fauteuil à moitié défoncé, l’esprit totalement ailleurs, béat, heureux et donc très réceptif à mes suggestions…


Huit jours plus tard, et quelques autres folâtreries du même style, on me livrait et me montait une ravissante cuisine intégrée avec toutes ses options…



--ooOoo--



Tout va pour le mieux, je coche au fil des jours toutes les étapes que j’avais planifiées. Je suis contente et fière de moi ! Adossée au plan de travail de ma belle et neuve cuisine intégrée, je regarde par la fenêtre. Le jardin n’est ni trop petit, ni trop grand. Il est totalement clos, avec sur les côtés de hauts murs aveugles, et au fond, une rangée impressionnante d’arbustes au feuillage bien dense. Je songe alors à toutes les cochonneries que je pourrais faire dehors, sans œil indiscret ! Sans parler de faire bronzette dans le plus simple appareil !


Je m’arrache à ma rêverie pour quitter la cuisine et entrer dans la salle à manger. Là, il y a encore un effort à faire, mais, tout comme la cuisine, ce sera vite résolu, j’en fais mon affaire pour ce soir ou demain.


Ponctuel, mon Minoutinet rentre à l’heure. Après les formalités d’usage, style « tu vas bien », « la journée a été bonne », je me fais un plaisir au bout de dix minutes, comme ça, complètement hors situation de lui dire :



Et je passe à autre chose. Quant à lui, il a compris que je n’en dirais pas plus. Et le soir arrive, ainsi que le moment d’aller se coucher.


J’en profite pour mettre un beau bustier ébène, celui à seins nus, et qui met d’ailleurs ma poitrine bien en avant et en valeur. Pour parfaire le tout, j’ajoute à ma tenue déjà bien sexy, un porte-jarretelle de la même couleur et les bas qui vont avec. Mon mari apprécie vivement : il est déjà au garde-à-vous !


Après quelques petites mises en forme et autres agaceries, je m’accroupis à côté de mon mari, les seins bien mis en valeur par mon bustier.



Je me mets à quatre pattes, lui tournant le dos, mettant mes fesses sous son nez, lui offrant une vue imprenable sur mon cul dodu cerné de noir par un porte-jarretelle ébène et ses bas noirs !



Bien que je ne le voie pas, puisque je lui tourne le dos, j’ai une petite idée de la tête qu’il doit faire. D’ailleurs, je l’entends nettement déglutir…



Visiblement, bien qu’il soit aux anges, il ne sait pas par où commencer, même s’il se refuse à le dire. Donc, de façon plus ou moins voilée, je lui indique la marche à suite. J’en profite pour me faire offrir des petits extras ! Autant en profiter, non ?


Peu de temps après, mon anus, qui a déjà reçu la visite d’un doigt inquisiteur, ruisselle de vaseline. Je reconnais qu’il n’y a pas été de main morte. Il se doute que si j’ai trop mal, je ne serais plus trop d’accord pour recommencer. Mais, voilà, il ignore mes aptitudes en la matière, j’ai oublié de lui dire deux, trois petits trucs de mon passé sous la couette. Son petit frère n’en sait pas plus, je dirais même moins ; je m’étais mis avec juste pour le fun, comme on croque une petite tomate dans un cocktail mondain…


Maintenant, tout est prêt. Il ne me reste plus qu’à jouer le grand jeu !


Xxx


Après un tour dans les divers magasins de meubles du secteur, la maison fut mise au goût du jour. D’ailleurs, le nouveau canapé d’angle me servit à remercier, comme il se doit, mon généreux mari !



--ooOoo--



Mon mari vient juste partir au travail, laissant son petit frère à la maison, celui-ci squattant à tour de rôle ici et chez sa mère, parfois ailleurs, je décide d’accélérer un peu les choses dans le bon sens. Je cogite à nouveau toutes les phases dans ma tête ; c’est bon, tout se tient. J’attends donc que le petit frère émerge de son loooong sommeil, soit vers onze heures du matin environ. Même s’il doit à présent participer un peu au ménage (celui surtout de sa chambre bordélique) et remuer son popotin, ça reste limite quand même. Les deux frères se regardent toujours en chiens de faïence, mon ex-toutou me boude toujours, il me regarde comme si j’étais la traîtrise incarnée, et malgré un vocabulaire assez limité, il décoche parfois des piques que je n’apprécie pas. Et comme je n’ai pas envie de me faire pourrir la vie dans ma belle maison aux meubles neufs, il faut que mon ancien petit ami repasse de mon côté, et ça, c’est plutôt facile à gérer !


Après un simple toc-toc à sa porte de chambre par pure formalité, j’entre et je le trouve, comme souvent, avachi dans son lit, un certain désordre autour de lui. Mais, ça va encore, par rapport à ce que j’ai pu connaître de lui.


Posément, je m’assieds à côté de lui, sur le lit. Il se redresse, surpris, ne sachant pas comment réagir. Sans attendre, je l’enlace et je l’embrasse. Après ce gros bisou, abasourdi, il se détache de moi :



Le contraire m’aurait étonné ! Calmement, je lui explique la situation cornélienne dans laquelle je suis : en réalité, j’ai épousé son frère parce que c’était mon Bichounet en plus âgé, en plus mature, mais maintenant, je viens de constater mon erreur ; Bichounet est mieux que son frère, je me suis trompé, hélas pour moi, c’est lui le plus beau, le plus grand, le plus fort !



Mon dieu que les hommes sont des grands gosses !



Bon là, je coupe ! Et pour lui démontrer qu’il est le plus beau et j’en passe, je lui saute dessus, me transformant en chatte câline qui demande sa bistouquette et son pardon. Moins de cinq minutes plus tard, avec doigté et léchouille, je suis pardonnée jusqu’à la fin des temps, la bistouquette belle, grande, grosse et dure en question ayant chanté son chant du cygne pour un bon laps de temps ! Dans la foulée, j’ai aussi appris le mot clé magique de mon Bichounet : ça commence aussi par un "B" et ça finit comme "marionnette".



Il y tient, à sa bistouquette !



Après une heure et diverses privautés, et aussi une certaine difficulté à pointer vers le ciel, tel un building d’acier et de verre, il finit par jurer qu’il ne dira rien, même s’il est un dieu en bistouquette. À présent, j’ai la quasi-certitude de son futur comportement. Bien que…



--ooOoo--



Comme prévu, Bichounet a commencé à la ramener, défiant son frère, mais sans dire pourquoi. Inconsciemment, il ne voulait pas avouer qu’il devait sa nouvelle attitude à une femme, une femelle qui se pâmait à ses pieds et à sa bistouquette. Vu sous cet angle, l’égo des hommes est très pratique. Au début, Minoutinet n’a rien dit, il n’avait d’yeux que pour moi, il n’en avait rien à foutre de son « connard de frère dont il avait piqué la meuf ». Comme l’autre ne lâchait pas prise et continuait à attaquer, un beau matin, au petit déjeuner, il reçut une baffe et alla pleurer dans son coin. Une fois Minoutinet parti travailler, j’allais consoler Bichounet, aidée de Bistouquette. Il reprit allégrement du poil de la bête.


Quelques baffes et quelques jours plus loin, Bichounet finit par s’aguerrir afin de ne plus trop passer pour un gamin à mes yeux, son honneur étant en jeu, même s’il avait une meilleure bistouquette que son frère. Puis un beau matin, une semaine plus tard, ce fut lui qui balança une tarte à son grand frère stupéfait.


L’escalade commença, pour mon plus grand profit…


Jusqu’au jour où, vers huit heures du matin, entre deux tartines de pâté trempées dans un bol de café bouillant, le plus jeune des frères lâche, railleur :



Là, j’ai eu peur, et si ce crétin l’ouvrait un peu trop ?



Là, j’ai eu à nouveau peur…



Je hurle. Ils se calment, l’un planté devant l’autre, se dévisageant. Mon mari le regarde de haut, méprisant et juste avant de partir :



La porte claque, Bichounet est abasourdi puis, pendant cinq minutes, il hurle des tas d’injures. Ensuite, il se rue dehors, bien après que la voiture ne soit partie depuis un certain temps. Le courage, ça se module. Il hurle encore dix minutes sur le trottoir, puis part en courant, avant que je n’aie pu placer le moindre mot ou geste de consolation.

Un peu avant trois heures de l’après-midi, un tantinet inquiète, je téléphone à mon époux pour lui dire que son frère n’est toujours pas rentré depuis ce matin et qu’il n’a pas fait pour autant sa valise.



Et en bonne épouse aimante, j’obéis…


Je ne savais pas que Bichounet avait été pleurer directement dans le giron de sa mère, parcourant dans les vingt kilomètres à pied (certainement son premier exploit physique) et que celle-ci avait décidé de tirer toutes les choses au clair, téléphonant à son fils aîné (mon mari) juste après moi…



--ooOoo--



La jalousie est un instinct puissant, tout comme celui de la propriété. D’ailleurs, quelque part, c’est le même. Je ne saurai jamais ce qui s’est passé exactement, seul compte le résultat. Toujours est-il que mon cher mari, après le coup de fil de sa génitrice, partit la rejoindre puis trucida son frère de nombreux coups de couteau de boucher, certainement celui qui avait la plus large lame et qui coupait le mieux. Le tout devant sa mère qui en fit certainement une attaque cardiaque fatale et définitive. Réalisant un peu tard ce qu’il avait fait et provoqué, il entreprit alors de vider toutes les bouteilles d’alcool (ses anciennes réserves et celle de sa mère) avant d’aller se reposer, tête la première, dans le four à gaz de sa mère. Il s’offrit certainement une dernière cigarette, puisque l’appartement de sa mère fut réduit à néant dans l’explosion.


C’est le scénario probable que m’ont reconstitué les inspecteurs de police d’après les dires des voisins très choqués, à la fois de l’explosion et des bordées d’injures entendues juste avant, et d’après aussi l’autopsie des corps, enfin, ce qu’il en restait… Je leur suis gré d’avoir eu la délicatesse de me demander de les reconnaître tous les trois sur des photos largement retouchées sur ordinateur…


Ce fut un triple bel enterrement, les deux frères et la mère, tous réunis en cette belle cérémonie émouvante. Le dernier survivant de la famille se retenait visiblement d’afficher une mine réjouie. Moi, je fus une splendide veuve éplorée et inconsolable ; au moins durant quinze jours, le noir me va si bien ! Je ne vous parle pas des économies d’échelle faites quand vous enterrez trois personnes en une seule fois !


Puis, nous avons partagé plus ou moins équitablement l’héritage (maison, assurances-vie et comptes en banque), un peu plus pour moi quand même, car j’étais la seule légataire de mon mari. Moins, hélas, la part de ce vampire d’État. À vous dégoûter de tenter de gagner correctement votre vie du mieux que vous pouvez !


Et voilà le travail ! À présent, j’ai une belle maison toute neuve et au goût du jour. La piscine a été creusée et même couverte. J’y invite ma petite maman de temps en temps, elle a sa chambre personnelle. Elle doit se dire, quelque part, que ça manque de justice en ce bas-monde, elle qui a travaillé dur toute sa vie pour des clopinettes. Moi, avec l’argent (de mon défunt mari) bien placé, ça me fait une jolie petite rente, et ma maison est un piège à garçons, j’en consomme quand même pas mal dans mon lit douillet !


La vie est décidément belle quand on est jeune, belle, friquée et libre !