n° 13445 | Fiche technique | 32321 caractères | 32321Temps de lecture estimé : 19 mn | 03/09/09 |
Résumé: Quand le désir submerge l'amitié, le partage est de mise... | ||||
Critères: fhhh hotel fellation cunnilingu pénétratio double sandwich fsodo aliments québec -fhhh | ||||
Auteur : Tiok (La Québécoise, qui écrivait déjà à 19 ans...) |
Il faisait un froid de canard en ce mois de janvier. Léa marchait d’un pas précipité. Elle maudissait les transports en commun d’être si lents et peu pratiques, elle qui avait toujours refusé de s’acheter une voiture. Ils lui avaient donné rendez-vous dans un hôtel du centre-ville, pourtant pas très éloigné de chez elle, mais les quelques minutes qui la séparaient de sa destination lui paraissaient des heures. Elle ne les avait pas revus depuis… deux ans ! Au moins !
Il y avait Jannov, le cerveau des trois. Jamais sans un livre, ses yeux gris pétillaient d’intelligence et de révolte. Guevara des temps modernes, ses camarades se plaisaient à dire qu’il révolutionnerait le monde. Piercing au sourcil, cheveux coiffés en dreds, il avait tout du rebelle contemporain. Pourtant, il était discret et peu bavard, préférant laisser les autres jouer les charmeurs tandis qu’il se repliait dans une indépendance rêveuse. Cette sorte d’inaccessibilité détachée faisait tout son charme, inconscient qu’il était de l’effet qu’il provoquait tout autour. Il préférait gribouiller des pages et des pages de théories et de notes diverses.
Xander était le plus vieux. Les traits durs, le regard profond, ses cheveux hirsutes et se yeux noirs lui donnaient un air un peu farouche. Ténébreux, mystérieux Xander… Sa voix était grave et aussi profonde que son regard mais il ressortait de cet ensemble peu commun une sorte de douceur brute. Avec son corps musclé et son teint foncé, les femmes recevaient sa voix directement au bas-ventre. Car s’il avait l’air d’une bête traquée, Xander n’en était pas moins extrêmement respectueux et d’un calme souvent exemplaire. Lui seul avait le pouvoir de faire frissonner les femmes d’une seule parole, d’un seul regard. On avait envie de s’enfuir et de se blottir tout à la fois dans ses bras massifs lorsqu’il posait sur vous son regard intense.
Bojann, son frère, était son complet opposé. Grand, élancé, ses boucles blondes et ses yeux bleus lui donnaient un air quasi féminin. Son grand sourire charmeur et son air enjoué avaient pourtant brisé le cœur de bien des adolescentes. Il était la coqueluche de ces dames partout où il allait. Son charme faisait effet aussi bien sur une aubergiste mûre et acariâtre que sur une jeune et naïve fille de bonne famille ; ce qui, dans le premier cas, les avait souvent sortis de bien mauvais pas…
Fils de bohèmes, d’une mère espagnole et d’un père bosniaque, ils avaient vécu leurs premières années à travers différents pays d’Europe, jamais plus d’un an à la même adresse. Mais leurs parents étaient décédés lorsque Xander avait sept ans, Bojann, cinq. Ils avaient donc été confiés à une famille tchèque dont la mère avait été très proche du couple décédé. Celle-ci avait un fils, Jannov, qui devint vite inséparable des deux rescapés.
Ils grandirent comme des frères à travers les récits de voyage des orphelins et leur désir d’évasion, vite transmis à leur nouveau compagnon. Lorsque Xander atteignit vingt-et-un ans, il put toucher l’héritage de ses parents, d’un montant astronomique. Les trois amis décidèrent donc de mettre cette fortune en commun et de vivre comme des nomades, tels leurs parents avant eux.
Léa les avait rencontrés en Égypte au cours d’une de ses galères. Voyageant seule, elle avait eu maille à partir avec un gérant d’hôtel trop entreprenant et les garçons l’avaient surprise en train de vociférer contre l’homme au milieu du hall de l’hôtel en question. Ses accusations avaient attiré l’attention d’assez de clients pour qu’elle se voie offrir une chambre aux frais de l’établissement. Elle l’avait naturellement envoyé paître lui et sa chambre destinée à la faire taire. C’est alors que Jannov, amusé, s’était mis à l’applaudir, impressionné par sa révolte et ses principes qui ne pouvaient être achetés. Bojann, fidèle à lui-même, riait aux éclats et Xander planta son regard au fond du sien et l’invita à se joindre à eux le temps d’un verre.
Elle accepta et à partir de ce moment, ils devinrent vite inséparables. Une profonde complicité s’était construite entre eux, presque indécente. Comme elle en avait provoqué des jalousies par sa relation inébranlable avec les trois hommes ! Pourtant, rien d’autre ne les unissait qu’une amitié chaste et dépourvue de toute sensualité.
Six mois à vagabonder au Maghreb, six mois de franche camaraderie, de rires et d’aventures. Puis, Léa avait dû rentrer terminer ses études en art. Deux ans s’étaient écoulés durant lesquels elle avait suivi passionnément le périple des trois nomades à travers lettres et courriels.
Quand ils lui avaient téléphoné, trois semaines plus tôt, quelle n’avait pas été sa surprise d’apprendre qu’ils s’apprêtaient à atterrir à Montréal pour deux jours avant de s’envoler pour le Mexique. Ils s’étaient donné rendez-vous et c’était précisément là où elle se rendait en ce moment, fébrile et impatiente.
Elle tourna le coin de la rue, descendit quelques mètres et enfin, trouva l’endroit. C’était un hôtel beaucoup plus luxueux que ce qu’ils avaient l’habitude d’habiter avec elle. Elle haussa les épaules, soupira de nervosité et poussa la porte. Le hall donnait sur la réception à droite et sur le bar à gauche. Elle les aperçut donc sur-le-champ. Xander lui tournait le dos, elle reconnut ses épaules sculptées au couteau. Bojann était de biais et racontait avec enthousiasme une de ces histoires dont il avait le secret. Jannov le regardait gesticuler avec un sourire amusé et ne remarqua pas tout de suite Léa qui lui faisait face. Ils n’avaient pas changé, aucun des trois. Certes, Jannov arborait maintenant un piercing à la lèvre ; un petit anneau très serré sur la lèvre inférieure qui le rendait encore plus sexy. Xander semblait s’être fait tatouer un symbole africain dans le haut du dos, juste sous la nuque. Bojann paraissait plus costaud et tous trois affichaient un teint bronzé qui contrastait au milieu de l’hiver québécois.
Léa s’avança et Jannov fut le premier à l’apercevoir. Il lui décocha son plus beau sourire, ses yeux calmes pétillant de ce qui semblait être la joie de la revoir. Ses amis s’en aperçurent et se retournèrent à leur tour tandis que Léa franchissait les quelques pas qui la séparaient encore de la table où ses amis se tenaient. Même Bojann s’était tu et les quatre inséparables se scrutèrent en silence. Puis, Xander brisa leur torpeur de sa voix grave :
Bojann la souleva de terre et la fit tournoyer en riant. Jannov passa une main dans ses cheveux courts. Elle les avait teints d’un rouge vif qui faisait ressortir ses yeux verts éclatants. Ébouriffés, ils lui donnaient l’air d’une diablesse tandis que le petit anneau enserrant sa narine droite et son grand sourire parachevaient son allure espiègle. Ils riaient, se donnaient l’accolade, commençaient des phrases sans les finir, tout à l’excitation de se retrouver. Bojann commanda une bouteille de champagne, fit sauter le bouchon et ils trinquèrent au nom de leurs retrouvailles.
Durant deux heures ils conversèrent, retrouvant vite leur complicité d’antan. Léa leur raconta sa sortie de l’université et ses débuts dans le monde de l’art qu’elle trouvait sexiste et superficiel. Elle leur parla brièvement des hommes qui avaient traversé sa vie, relations toutes plus pathétiques les unes que les autres. Les garçons lui racontèrent leurs péripéties à travers l’Afrique ; comment ils avaient vécu au cœur d’un village isolé et traditionnel, Jannov allant jusqu’à se faire percer le prépuce en guise d’initiation. Comment ils avaient ensuite dû s’enfuir en pleine nuit après que Bojann eut séduit la femme du chef et que ce dernier eut découvert la supercherie… Ils riaient à en perdre haleine, aidés par le champagne qui leur montait à la tête.
Quand le gérant vint les prier pour la quatrième fois de faire preuve de plus de discrétion, il fut convenu qu’il était temps d’aller autre part. Mais une tempête avait éclaté dehors et aucun des Européens, acclimatés à la chaleur africaine, ne voulait sortir par ce temps. Ils montèrent donc à la chambre, s’y faisant précéder d’une autre bouteille de champagne.
Lorsque Xander poussa la porte de la chambre, Léa poussa un sifflement d’admiration. C’était décidément beaucoup plus luxueux que ce qu’elle connaissait de leurs habitudes de voyage. Bojann lui souffla à l’oreille :
Ils rassemblèrent donc les deux grands lits pour qu’ils n’en forment plus qu’un et puissent être à leur aise et Bojann se lança dans l’explication imagée de tout ce luxe.
Tandis qu’elle écoutait le récit rocambolesque, Léa sentit les regards de Xander et Jannov la détailler. Imperceptiblement, elle se plaça de façon à leur faciliter la tâche ; cambra les épaules et laissa sa main glisser le long de son cou. Il est vrai qu’elle avait mis le paquet pour les impressionner. Elle portait un chandail qu’elle avait confectionné elle-même et qu’elle trouvait particulièrement sexy. Licou, le décolleté baveux descendait juste assez pour ne pas être indécent. Ajusté à la poitrine, il s’évasait au niveau du ventre, laissant flotter le tissu et deviner ce qu’il y avait dessous. Assemblant divers matériaux et couleurs, il était définitivement artistique et le vert émeraude qu’on retrouvait au niveau de la poitrine faisait ressortir ses yeux, pétillants à cause de l’alcool.
Elle portait des manches coupées qui montaient jusqu’en haut du coude ; son jean favori, taché de peinture aux endroits stratégiques et déchiré juste au-dessous de la fesse. Une seule boucle d’oreille artisanale venait compléter l’ensemble. Aucun maquillage, elle n’en avait jamais porté.
Tout occupée qu’elle était à sentir le regard de ses amis sur sa peau comme une brûlure, elle ne s’était pas aperçue que Bojann avait arrêté de parler et la regardait aussi intensément. L’air était chargé de désir. Pourtant, leur relation avait toujours été exempte de liens charnels. Étonnamment, ce fut Jannov qui échappa tout haut ce que tous pensaient tout bas :
Elle rougit de tant d’attentions et de compliments mais elle devait avouer qu’avec tous ces regards enveloppants, elle se sentait effectivement désirable. Jannov enchaîna :
Un frisson parcourut l’échine de Léa lorsqu’elle répondit :
Elle les regarda tour à tour. Ils la fixaient avec des yeux remplis de malice. Ils étaient sérieux, ils la voulaient tous en même temps. Avaient-ils planifié cette solution à leur problème longtemps auparavant ? Qu’avaient-ils mijoté ? Loin de la choquer, il lui fallait admettre que l’idée lui plaisait au-delà de ses fantasmes les plus fous. Trois amants à elle seule, six mains sur son corps…
Troublée, sa main trembla et elle renversa un peu de champagne dans son décolleté. Loin d’être étranger à la cause de ce trouble, ce fut le signal pour Xander qui bondit comme le fauve qu’il était et plaqua sa bouche sur le torse, léchant le breuvage à même la peau brûlante de Léa. Elle renversa la tête vers l’arrière. Elle sentit alors les mains de Bojann sur ses omoplates et ses lèvres embrasser sa nuque.
Jannov s’approcha à son tour et l’embrassa sur la bouche, une main dans ses cheveux. Elle sentait l’anneau de sa lèvre inférieure sur la sienne, sa langue triturant sa bouche. Toutes ces mains sur sa peau, toutes ces bouches, elle était brûlante de désir, elle voulait arracher ses vêtements.
Ils comprirent ses supplications inaudibles et en un rien de temps, elle se retrouva étendue au milieu du lit, ne portant plus que sa culotte. Xander était celui qui l’embrassait maintenant, lui mordillant les lèvres, attisant son désir déjà brûlant. Jannov lui caressait les seins, les embrassait, les mordillait tandis que la bouche de Bojann remontait le long de ses jambes.
Jannov entreprit donc de progresser vers le bas, léchant chaque centimètre de son ventre pendant que Bojann continuait sa lente remontée. Les deux bouches se rejoignirent à l’aine tandis que les mains de Xander trituraient ses seins toujours sans quitter sa bouche. Léa sentit deux langues lécher la bordure de sa culotte à l’intérieur de ses cuisses. Elle eut un frisson et gémit dans la bouche de Xander, les implorant d’arracher ce tissu qui encombrait la zone en feu qu’elle voulait qu’ils lèchent, mordent, libèrent de son attente.
Quatre mains tirèrent en même temps le dessous qui céda sur-le-champ. Ce fut Jannov qui se jeta en premier sur la région humide, elle le reconnut au contact du métal de son piercing sur sa peau gonflée. Sa langue commença à triturer le clitoris, lentement d’abord, puis de plus en plus vite.
Les doigts de Bojann s’introduisirent dans sa fente trempée et s’agitèrent au rythme de la langue de Jannov. Les mains de Xander la griffaient, l’agrippaient, la caressaient tout à la fois. Elle avait envie de mordre sa langue tant le plaisir qui la submergeait était impatient.
Lorsque les doigts de Jannov écartèrent la peau, déculottèrent son bouton rose et maintenant gonflé à l’extrême et que sa langue se jeta sur son clitoris ainsi vulnérable, elle cria dans la bouche de Xander, les muscles de son vagin serrant frénétiquement les doigts de Bojann. Les trois garçons la regardaient, émerveillés.
Elle se jeta sur eux, arracha leurs tee-shirts l’un après l’autre. Les muscles de Xander tendaient sa peau foncée tandis que trois membres faisaient de même avec les pantalons. Elle avait envie de les voir nus, de les prendre dans ses mains, dans sa bouche. Elle défit les ceintures, ils l’aidèrent à enlever ce qui continuait de les cacher. Ils furent bientôt tous les quatre dans leur plus simple appareil. Les hommes étaient bandés à l’extrême et ne la quittaient pas des yeux.
Elle s’attaqua d’abord à l’énorme queue de Xander qui la narguait à la hauteur de son visage. Elle l’engloutit dans sa bouche. Mon Dieu ! Qu’elle était grosse ! Elle emplissait totalement l’espace entre ses lèvres. Sa main et sa bouche s’activèrent de concert et il poussa un grognement. Elle s’arrêta, en avait encore à découvrir.
Elle se retourna et aperçut le piercing brillant de Jannov, preuve de sa bravoure en terre africaine. Elle lécha d’abord le métal du bout de la langue puis elle parcourut le membre sur toute sa longueur avant d’engloutir uniquement le gland, jouant de sa langue avec l’anneau.
Il la repoussa, craignant un plaisir qu’il ne pourrait retenir assez longtemps.
Bojann n’attendit pas que sa bouche s’intéresse à lui ; il tira ses jambes jusqu’au bord du lit, s’agenouilla sur le plancher et d’un coup sec, s’enfonça en elle jusqu’aux couilles. Elle poussa un gémissement. Son membre était long et mince et il commençait à s’agiter d’avant en arrière. Elle agrippa les deux queues qui se dressaient de chaque côté d’elle, suivant de ses mains le rythme imposé par Bojann au bout du lit. Elle entendait ses cuisses frapper ses fesses et la respiration des trois hommes s’accélérer, ou était-ce la sienne ? Elle cria et Bojann se répandit en elle.
Jannov, qu’elle sentait gonflé jusqu’à éclater, s’arracha aux caresses de sa main, la fit se retourner sur le ventre et souleva sa taille de façon à la placer en levrette devant lui. Léa tendait ses hanches avec impatience. Qu’il la prenne ! Tout de suite ! Elle avait plus d’appétit que jamais et elle aperçut la queue de Xander face à son visage.
Sans hésiter une seconde, elle l’engloutit aussi profondément que possible à l’intérieur de sa gorge tandis que Jannov, à l’extrémité humide de sa fente, semblait la narguer d’une hésitation feinte. Elle poussa un gémissement implorant et il s’introduisit enfin brusquement au fond de son ventre. Elle se mit à sucer énergiquement Xander au rythme du va-et-vient de Jannov derrière elle.
Elle était prise et prenait tout à la fois, s’éloignant de l’un pour se rapprocher de l’autre et ces contacts la grisaient ! Elle intimait toute sa jouissance dans la fellation qu’elle prodiguait à Xander et quand Bojann, remonté sur le lit, commença à caresser son bouton fragile, elle sut qu’elle ne pourrait retenir la vague de plaisir qui la submergeait.
Ses trois amants s’en aperçurent et accélérèrent leur rythme. Elle sentait le piercing de Jannov frotter sur ses parois intimes et c’était bon, si bon ! Bojann introduisit un doigt humide entre ses fesses, à l’intérieur de l’anneau serré. S’en était trop ! Elle fut parcourue d’un long frisson qui ressemblait plus à une décharge et ses muscles se contractèrent alors que le membre de Xander étouffait son cri. Excitée par son plaisir, elle sentit Jannov se répandre en elle, suivi de Xander qui inonda sa bouche de son doux liquide salé.
Épuisée par cette jouissance intense, elle s’étendit sur le ventre et ferma les yeux. Elle n’eut pas vraiment conscience de ce qui se passa ensuite ; elle sentait des mains lui caresser les cheveux, les épaules et entendait un bruit familier. Reprenant lentement ses esprits, elle vit Bojann et Jannov à ses côtés et comprit que Xander faisait couler un bain. Elle sourit au souvenir de ce qui venait d’arriver. Jamais dans sa vie elle n’avait ressenti pareil désir, pareille extase. Elle se sentait paisible, complètement décontractée et sûre d’elle-même. Bojann lui donna un baiser sur le front et se leva.
Elle regarda Jannov, et Jannov la regarda ; ils sourirent. Le charme ne s’était pas brisé, la complicité existait toujours. Avec lui surtout, on n’avait pas besoin de parler, ses yeux intelligents vous scrutaient et semblaient vous comprendre. Xander sortit de la salle de bain et leur annonça que cette dernière était prête à les recevoir. Elle embrassa son ami sur les lèvres et se leva, répondant à l’invitation en se dirigeant vers Xander.
La baignoire était immense ! Au centre de la pièce, à la hauteur du sol, elle était parfaitement circulaire et plusieurs jets d’eau lui donnaient davantage l’allure d’un jacuzzi que d’une baignoire. Elle se glissa lentement dans l’eau. La chaleur sur son corps était tellement relaxante qu’elle s’abandonna à la sensation de volupté, renversant la tête et fermant les yeux, gémissant d’aise. Quand elle rouvrit les yeux, Jannov et Xander étaient à ses côtés et Bojann entrait dans la baignoire à son tour, revenant d’on ne sait où. Ils la regardaient à nouveau, comme hypnotisés par son corps.
Amusée, elle se leva au centre du bain pour mieux se laisser admirer. Les garçons trouvèrent du savon et commencèrent à la laver doucement. Six mains se promenèrent bientôt sur ses seins, son ventre, ses fesses, se faisant de plus en plus pressantes. À nouveau, Léa commença à sentir son plaisir monter, monter… Elle se sentait tellement en paix avec elle-même que son désir était sans violence, sans précipitation. Seulement doux et bon.
Ses amants continuaient de la caresser encore et encore, respectant le rythme de sa respiration sans jamais s’aventurer entre ses cuisses. Ils faisaient vibrer sa peau, s’émerveillaient de ses frissons, de ses moindres réactions. Quand elle sentit des mains s’attarder sur ses seins, elle fut surprise par la vague de plaisir qui la submergea et, pour la première fois de sa vie, elle jouit sans que l’on ait effleuré, même une seule fois, ses parties intimes.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle aperçut les regards ahuris et impressionnés de ses compagnons. Elle rougit et se rassit dans l’eau, affichant un sourire gêné mais satisfait. « Wow ! » s’exclama Bojann. Ce fut le seul mot prononcé durant les minutes qui suivirent. Ils restèrent silencieux durant un long moment, savourant seulement la chaleur de l’eau et la présence des autres. Ce fut Léa qui brisa le silence :
Elle le regarda avec suspicion. C’était alors ça qu’il avait mijoté durant ses minutes d’absence. Gourmande et curieuse, elle se leva et ils sortirent tous de la baignoire, revêtant des peignoirs duveteux fournis par l’hôtel.
Dans la section cuisine, une énorme assiette de sushis reposait sur une table presque à même le sol. Quatre coussins moelleux étaient disposés tout autour. Cela leur rappela leur séjour au Maghreb, mais la pipe à shisha avait cédé la place à la nourriture japonaise qui trônait au centre de l’espace.
Ils rirent de leur complicité d’antan. Durant les instants qui suivirent, ils se retrouvèrent au temps de leur voyage, conversant, riant comme avant. Le lien si fort qui les unissait ne s’était pas brisé ; au contraire, il semblait s’être renforcé. Mais bien vite, Léa se surprit à détailler ses amis, sentant le désir monter en elle une fois de plus.
Ils étaient beaux, chacun à sa façon. Ils se complétaient si bien. Jannov détenait la fougue du rebelle, Bojann la joie de vivre du charmeur et Xander, le mystère, la profondeur du sauvage. Elle se sentit tellement privilégiée ! Elle savait maintenant qu’aucune femme ne serait autant comblée qu’en vivant la même expérience. Elle voulait à nouveau sentir leurs mains, leurs langues, leurs sexes sur elle, en elle.
Elle défit la ceinture de son peignoir, se leva en le laissant glisser sur elle. Son corps soyeux, fier s’imposa à nouveau aux yeux de ses amants qui pétillaient de la flamme du désir, une fois de plus. Elle écarta les plats du bout du pied et s’étendit sur la table. De ses deux mains, elle plaça différents sushis sur son corps ; d’abord le long de ses jambes, puis sur son ventre, deux morceaux stratégiquement déposés sur le bout de ses seins. Les hommes observaient son manège avec respect, attendant le moment où ils seraient invités à agir. Elle se saisit d’un morceau de poisson, le suça un instant afin de le débarrasser du riz collant puis, de ses deux doigts, l’enfonça à l’intérieur de son sexe. Elle s’allongea, déposa deux makis sur ses paupières et attendit.
Les garçons comprirent le signal et elle sentit bientôt un liquide couler sur ses seins, son ventre et ses jambes et en déduisit qu’il s’agissait probablement de soja. La première langue s’attaqua à une goutte qui s’aventurait sur le sein, un peu trop près de la table ce qui provoqua chez Léa un agréable pincement au bas-ventre. Les deux autres se lancèrent à leur tour, léchant la sauce, aspirant les sushis. Aucun ne se servit de ses mains, respectant les règles non énoncées du jeu de la dame qui se réjouit de voir ses attentes si bien comprises et respectées.
Lorsqu’il ne resta plus que ses yeux et son sexe à débarrasser, elle gémissait déjà allègrement. Mais lorsque la première bouche tenta de déloger le poisson de son orifice, elle ne put réprimer un cri. La langue fougueuse qui s’enfonçait loin dans la cavité, fouillant tous les recoins en essayant de ramener l’intrus avec elle ne pouvait appartenir qu’à Bojann, trahissant son esprit joueur. Pourtant, cette langue audacieuse qui arrachait à Léa des réactions de plus en plus enthousiastes ne parvenait toujours pas à son but.
Ce fut donc de nouvelles lèvres qui se collèrent au sexe humide. Par contre, au lieu d’y enfoncer la langue comme son prédécesseur, cette bouche inconnue se mit à aspirer de toutes ses forces, tentant de sortir le poisson par l’effet de succion. Elle sentait des dents la mordiller et sut sans attendre que cette méthode sauvage, mais non moins agréable, appartenait à Xander. Son désir était exacerbé, elle criait maintenant sans retenue. La dernière langue, au lieu de s’attarder au jeu, s’attaqua au clitoris, lançant un assaut destiné à abréger son supplice. Les coups rapides et répétés sur son bouton rose déculotté eurent tôt fait d’atteindre ce but. Le corps tendu à l’extrême se relâcha d’un coup et fut secoué de spasmes violents.
Mais ce ne fut pas suffisant pour le désir sans fond de Léa et l’attisa au lieu de l’éteindre. Impatiente, celle-ci enleva les obstructions de ses paupières et d’une main rageuse, arracha le morceau de poisson gluant de ses entrailles. Elle n’avait qu’une envie : se faire prendre comme une bête. Elle regarda ses assaillants avec des yeux d’animal : qu’ils la prennent, violemment, indéfiniment, sans retenue !
Ils comprirent très bien le message… Qui fut celui qui la souleva pour la déposer sans ménagement sur le lit ? Elle n’en avait aucune idée. Son désir la rendait aveugle, effaçait tout le reste. Xander s’étendit et, de ses bras puissants, saisit la taille de Léa et l’assit à califourchon sur ses hanches, mais de façon à regarder son dos. Prenant appui sur les jambes de l’homme, elle souleva un peu les fesses dans une supplication muette sans équivoque.
Xander saisit son pieu bien raide et l’enfonça dans la fente brûlante de Léa qui grogna de satisfaction. Il soulevait et redescendait ses fesses si rondes, de plus en plus vite, de plus en plus fort.
Après un temps, lorsqu’il sentit que Léa prenait goût à ce manège, il la fit se pencher en avant, toujours sans ménagement. Elle avait maintenant le visage au-dessus de ses cuisses et voyait les deux autres qui se caressaient, excités par cette femme qu’ils découvraient sous un autre jour.
Xander humecta un doigt et l’enfonça entre les fesses qui le narguaient à présent dans cette position. Lorsqu’il en introduisit un deuxième, elle cria de plaisir. Il joua un instant avec ses doigts ainsi enfoncés dans son petit trou et, lorsqu’il fut suffisamment dilaté, il libéra sa queue maintenant énorme de la fente gonflée et d’un coup sec, s’enfonça à la place de sa main à l’intérieur de l’anneau serré. Léa cria de plus belle.
Une douleur vive l’avait transpercée, faisant monter les larmes à ses yeux, mais étonnamment, elle en ressentit plus de plaisir que de souffrance. Elle ne savait si elle voulait fuir ou s’enfoncer plus profond. Xander la coucha sur son torse et lui titilla les seins jusqu’à ce que la douleur laisse place au désir. Effectivement, elle avait plus envie de lui que jamais, elle voulait qu’il la morde, qu’il la griffe, qu’il fasse revenir cette souffrance étrange qui lui avait tant plu. Elle sentait le sang battre à l’intérieur de son con qui ne demandait qu’à être empli à son tour.
Bojann se pencha alors sur elle, se frayant un chemin entre les jambes ouvertes et entrelacées. Il déposa un baiser sur ses lèvres puis s’enfonça en elle une fois de plus. Le plaisir fut si intense qu’elle crut défaillir. Ces deux queues qui se narguaient à l’intérieur de son ventre, séparées seulement par une infime membrane lui fournissaient une sensation plus intense que tout ce qu’elle avait vécu auparavant. Elle était suffoquée mais n’eut pas le loisir de se surprendre longtemps, Jannov s’était placé au-dessus d’elle, embrassait son pubis, avançant une langue prudente vers le clitoris tandis qu’elle prenait sa queue avec sa main, sa langue, sa bouche.
Elle essayait d’étouffer ses cris en suçant la queue qu’elle avait en bouche, mais elle ne savait où donner de la tête, criait, suçait, jouissait tout à la fois.
Elle fut secouée d’une multitude d’orgasmes tous plus intenses les uns que les autres et perdit complètement la notion du temps. S’écoula-t-il quelques secondes ou plusieurs minutes durant lesquelles ces deux queues se frottaient en elle, la rendant complètement folle ? Elle n’en savait rien, obnubilée par son plaisir violent et sans fin.
Les trois hommes accélérèrent leur rythme, les cris et les gémissements s’intensifièrent, se fondirent et, dans un dernier coup exutoire, Léa fut inondée de foutre. Empli, arrosé, son corps entier débordait du fruit de leurs ébats. Dans un état comateux, elle sentit des serviettes humides qui la caressaient, l’épongeaient, des mains qui jouaient dans ses cheveux. Elle sombra dans le sommeil profond et imperturbable d’un corps qui a trop donné.
Ce fut l’arôme corsé du café qui la sortit de ses rêves au matin. Une grande activité régnait autour d’elle et elle eut beaucoup de mal à comprendre où elle se trouvait. Xander s’approcha, fraîchement rasé :
Il l’embrassa sur le front et sortit de la chambre en lui lançant un clin d’œil complice.
Il la serra dans ses bras, baisa sa joue et sortit à son tour.
Et la magnifique lèvre trouée de Jannov déposa un baiser sur celles de Léa qui le lui rendit aussitôt. Elle le regarda s’éloigner à son tour.
Comme elle les aimait, ces hommes ! D’incroyables amis, devenus d’incomparables amants. Elle repensa à leurs ébats et fut parcourue d’un agréable frisson. Était-ce bien elle qui avait agi de la sorte la veille ? Jamais de sa vie elle n’avait perdu le contrôle de ses désirs, qu’elle croyait connaître par cœur. Leurs échanges lui avaient révélé une partie d’elle-même qu’elle ne soupçonnait même pas. Comme elle était comblée ! Infiniment reconnaissante d’avoir vécu une telle expérience. Elle s’étira. Allez ! Une longue journée commençait, elle avait une toile à peindre. La nuit avait été particulièrement inspirante…