n° 13601 | Fiche technique | 36245 caractères | 36245 5854 Temps de lecture estimé : 24 mn |
10/12/09 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Le voyage se poursuit de plus en plus vite. Même qu'ils arrivent au terme du voyage aller... enfin peut-être pas où ils pensaient mais c'est la surprise du chef ! C'est de plus en plus chaud. Soeur Suzan s'est défroquée toute seule ! | ||||
Critères: #sciencefiction fh couleurs fellation pénétratio fsodo | ||||
Auteur : Domi Dupon (Homme de moins en moins du bon côté de la cinquantaine) Envoi mini-message |
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Résumé :
De moins en moins facile, il est quasiment nécessaire de lire (et de noter) les textes N°13562, N°13565 et N°13579
Pour ceux qui ont vraiment trop la flemme (ou pas l’envie, ou pas le temps) : un vaisseau de l’Empire se dirige vers Proxima du Centaure, pour voir si par hasard y’aurait pas une planète à polluer car sur notre Terre bien aimée ça commence à craindre.
À bord deux couples : Susan et Heinrich (c’est très chaud), Gladys et Danilo (ils sortent de leur hibernation).
Sur la station lunaire, y’avait une dénommée Cléo Sander-Farrell, chef du projet… mais là, on n’en parle pas. (Si vous voulez savoir ce que Heinrich a subi à cause d’elle, faut lire les épisodes précédents).
Voilou !
17 août 2098, an 82 de l’Empire, 10 h 15 P.M.T., quelque part au-delà du Système Solaire.
Ils interrogèrent Multivac, sans pour autant quitter la couchette sur laquelle ils venaient de s’envoyer en l’air. Cette séance de baise avait métamorphosé Sœur Susan. Elle qui, auparavant, n’aurait pas exposé son anatomie à l’œil caméra de Multivac, se prélassait à poil sur la couche, du foutre et de la cyprine mêlés poissant ses cuisses et son entrecuisse. Elle, de sa main menue, aux longs doigts effilés, jouait avec la bite pas vraiment au repos, mais encore flasque de l’effort consenti. Heinrich en restait sur le cul.
Dans la discussion qui suivit (menée par Heinrich car l’attention de Susan se focalisait sur le pénis assoupi qu’elle tentait de revigorer), le computer central dut admettre que sa programmation ne lui permettait pas de fournir une explication totalement logique quant à cette traversée miraculeuse.
Multivac, véritable cerveau du navire, avait mis toutes ses autres activités en stand-by pour consacrer toute ses capacités au pilotage du Nicolas 1er. Il avait slalomé, louvoyé entre les météorites, fort adroitement autant qu’Heinrich put en juger.
Le computer n’avait pas l’ego d’un humain qui, lui, se serait glorifié de ce succès. Projetant des vids enregistrées par les cams extérieures et des schémas en tridi des trajectoires, il lui avait confessé qu’il ne pouvait expliquer rationnellement le comportement de certains météorites qui auraient dû percuter le navire de l’espace, mais qui à la dernière seconde avaient infléchi leur trajectoire. La seule conclusion cartésienne qu’il pouvait en tirer : un phénomène inconnu générait une interaction répulsive entre le vaisseau et le rocher stellaire poussant ce dernier à l’éviter. Les données qu’il avait ne lui permettaient pas de pousser plus loin son analyse.
*********************
Susan voguait à mille lieues de ces interrogations scientifiques. Le sexe qu’elle avait en main lui posait des problèmes autrement plus captivants. Elle le soupesait, le pressait doucement, appréciant cette flascitude, espérant lui rendre, rapidement, sa fermeté. Ses caresses avaient décalotté le gland.
Elle observa cette espèce de casque fendu en sa cime, s’amusa à le recouvrir en tirant sur le prépuce pour le découvrir à nouveau quelques secondes plus tard. Elle suivit du bout de l’index la grosse veine qui, naissant en dessous du prépuce disparaissait entre les bourses. Elle se rendit compte que ces petits jeux innocents provoquaient l’apparition de, ce qu’elle pensa être, quelques gouttes de sperme sur le gland.
Une drôle d’envie la saisit ! Après tout, Heinrich avait, lui, léché sa vulve ! Alors pourquoi pas ! Elle pencha la tête, tira sa petite langue pointue et lécha le jus qui sourdait du méat. Au léger soubresaut de la queue, elle comprit que son geste avait été apprécié.
Elle appliqua sa main gauche sur le pubis de l’homme, paume ouverte, index et pouce formant un anneau à la base du pénis. La droite chemina jusqu’aux testicules qu’elle enserra, les roulant l’un contre l’autre.
S’enhardissant, ses lèvres rattrapèrent la langue sur le gland. Complices, l’une léchant, les autres baisant, elles explorèrent tout le membre. Heinrich, toujours en discussion, avec Multivac, ne restait, pour autant, pas insensible aux attouchements qui lui étaient dispensés : sa bite s’affermissait, retrouvant une dimension intéressante. Plus aucune mollesse ! Susan pouvait la lâcher, elle garderait sa verticalité.
Sauf qu’elle n’avait aucune envie de la lâcher. Bien au contraire.
Après ce parcours initiatique, ses lèvres remontèrent sur le nœud. Collées au faîte de celui-ci, elles s’ouvrirent lentement, absorbant millimètre par millimètre ce morceau de chair turgescente. La bouche, pas très grande et inexpérimentée, eut quelque gêne à dépasser le nœud, à l’épaisseur conséquente.
Le désir l’emporta sur le désagrément.
Elle le goba entièrement puis continua sa progression sans aucune autre difficulté jusqu’à ce que ses lèvres touchent ses doigts en anneau. Heureusement pour elle, si le sexe d’Heinrich avait un diamètre important, sa longueur était commune.
Arrivée à ce point, tout naturellement, elle coulissa sur ce membre. Sa bouche montait, descendait, s’arrêtait, ventousait.
Le Suédois, impassible, s’entretenait toujours avec le computer. Sa bite le trahissait car elle gonflait encore, tressaillant sous la caresse buccale. Découvrir qu’elle pouvait donner du plaisir excitait prodigieusement Susan. Elle mouillait comme jamais. En l’absence de toute pilosité et de culotte, sa cyprine dégoulinait le long de ses jambes.
Elle eut envie d’en faire profiter Heinrich. Elle s’accroupit sur les cuisses de l’homme, sa vulve au contact de la verge érigée. Ses mains en appui sur les genoux de son équipier, elle frotta son sexe inondé contre celui de l’homme. Elle montait son bassin aussi haut qu’elle pouvait, forçant le nœud entre ses lèvres.
L’affaire n’était pas très aisée. Pour lui, ça avait l’air des plus agréables, pour preuve, il avait du mal à rester concentré. Pour elle, par contre, bonjour la frustration. Malgré ses efforts et ses contorsions, elle ne parvenait pas à diriger efficacement le gland contre son clitoris.
Libérant son bras droit, elle empoigna le pénis. Ainsi, elle pouvait l’amener où elle désirait. Elle le pressa contre son petit encapuchonné, s’en servit comme d’un doigt. Elle l’emmenait entre ses grandes lèvres pour le lubrifier généreusement puis retournait mignarder son clito. Quand elle sentait qu’elle ou qu’il allait partir, elle stoppait tout, attendait que la vague s’apaise puis réitérait.
Multivac arrivait au bout de ses explications. C’était heureux car Heinrich n’en pouvait plus. Il conclut brièvement :
Le mot « nous » à peine prononcé, il agrippa sa partenaire par les genoux et l’empala sur sa queue dressée. Elle était douée, la petite ; elle avait failli le faire jouir plusieurs fois. Now, à lui de prendre le manche ! Prenant appui sur ses coudes, repliant ses jambes, il remonta ses cuisses contre le dos de Susan. Le bassin de celle-ci reposant alors sur le sien.
Pour améliorer son assise, elle se dégagea de la position accroupie. Elle plaça ses jambes contre les épaules de son partenaire et lança ses mains derrière elle, repoussant les genoux qui blessaient son dos.
Elle sentit le pénis s’enfoncer encore plus profond en elle, percuter son utérus. Puis, elle ne sentit plus rien. Le bassin d’Heinrich se mit en mouvement, le sien aussi. Sa vue se brouilla. Le décor s’effaça. Une vague de plaisir la submergea. Les orgasmes succédaient aux orgasmes.
Heinrich était complètement dépassé par l’événement. Chauffé comme il l’était, il avait joui assez rapidement. À peine le temps qu’elle ressente deux orgasmes ! Ceux-ci ne semblaient d’ailleurs, pas l’apaiser. Elle continuait son galop endiablé. En équipier consciencieux, il ne la laissait pas tomber et l’accompagnait dans son délire. Son érection pouvait encore supporter.
La violence des percussions bassin/bassin s’amplifiait. Il en avait mal au pubis. Susan s’agitait tellement que l’humidifieur ne parvenait plus à éradiquer sa sueur. Des grosses gouttes coulaient sur son visage extatique, entre ses seins qui se balançaient au rythme insensé de son pilonnage. Cette femme quatre jours auparavant le traitait de « malade sexuel ». Incroyable. L’image de Sœur Susan, invoquant St Ahmed, dans ses fringues d’un autre âge se superposa à celle de Susan, nue, transpirante, tressautant au-dessus de sa bite.
Cette incongruité lui rendit de la vigueur. Il ne savait pas à combien d’orgasmes, elle en était, mais lui repartait pour un tour. Quand il éjacula, il y eut comme un flash dans sa tête. Des orgasmes de ce calibre, il n’en avait pas eu beaucoup. Vidé (!), il se laissa retomber sur la couchette. Terminé pour lui. Elle devrait s’en contenter.
Elle s’en contenterait. Lorsqu’il était reparti dans un nouveau trip, son corps l’avait perçu. Lorsqu’il s’était répandu, elle avait eu un ultime orgasme. Orgasme d’une telle intensité qu’elle perdit conscience quelques secondes.
Il leur fallu plusieurs minutes pour redescendre. Quand ils eurent suffisamment récupéré, ils prirent une douche sèche. Entre deux câlins, il lui fit un très bref compte rendu de ce que le computer lui avait raconté.
*********************
26 août 2098, an 82 de l’Empire, 19 h 30 GMT, un peu plus loin au-delà du Système Solaire.
Les dix derniers jours s’étaient écoulés comme dans un rêve. Oublié l’ambiance détestable de la première semaine. Ils ne se quittaient plus. Ils avaient installé leurs quartiers dans la cabine de Susan. Ils accomplissaient les tâches qui leur étaient dévolues en toute décontraction, voire avec un certain je-m’en-foutisme. Ils écoutaient d’une oreille distraite les infos données par Multivac.
Seul bémol à ces conditions idylliques, la peur qu’elle avait eue de se retrouver enceinte. La cadence de leurs rapports et l’absence totale de protection donnaient à cet événement une probabilité forte. Un questionnement au computer la rassura. Les grosses têtes avaient programmé cette éventualité, sachant pertinemment que l’abstinence prônée par St Ahmed ne résisterait pas à l’isolement. Malgré l’interdit religieux, un anticonceptionnel leur était, régulièrement administré par le biais de leur nourriture.
En d’autres circonstances, une information aurait dû les inquiéter. Depuis la traversée du nuage de météorites, la vitesse du vaisseau augmentait nettement plus vite que les grosses têtes l’avaient programmée. La vitesse maximale, 0,5 de celle de la lumière, avait été atteinte le 25 août, un an avant la date estimée probable. Rien dans la programmation du computer ne lui permettait d’échafauder une hypothèse. Pire, il n’avait aucune possibilité d’action sur la vitesse du vaisseau tant qu’il ne lui signalait aucune anomalie. Or, tous les voyants étaient au vert. Les chercheurs avaient considéré qu’approcher la moitié de la vitesse luminique serait déjà une gageure, la dépasser étaient pour eux théoriquement impossible.
Trop dans leur trip, ils accueillirent ces informations avec légèreté. Comme ça, ils arriveraient plus vite. N’importe comment, ils n’y pouvaient rien.
Ils baisaient, il n’y avait que ça d’important. Ils avaient forniqué dans tous les coins et recoins du vaisseau. Ils avaient même essayé dans le sas de décompression en gravité zéro. Ça avait été épique, mais pas très concluant.
Entre deux baises et de courtes périodes de sommeil, ils discutaient interminablement en se restaurant. Ils discutaient de tout de rien, de leur vie, de leurs expériences, mais jamais de leurs sentiments. Pourtant, ils savaient qu’ils n’avaient jamais eu de relations aussi profondes, ils comprenaient ce qu’ils ressentaient. Mais dans cette société ultrareligieuse où tout ce qui concernait la relation homme/femme était codifié, arrangé, seulement penser à ce mot était considéré comme la pire des obscénités. Le seul usage de ce mot était réservé au sentiment qu’on devait avoir envers Le Dieu. Même ce mécréant d’Heinrich n’aurait probablement pas osé le prononcer en public.
À l’heure de retourner dans leur sarcophage, ils avaient essayé de soudoyer Multivac pour retarder leur hibernation, mais on ne corrompt pas un robot. Le sommeil ne les effrayait pas. Ils avaient bien besoin de repos. Simplement la peur de ne pas se réveiller. Un autre amas de météorites serait peut-être moins magnanime.
Ils s’envoyèrent une dernière fois en l’air puis écrivirent une dernière ligne dans le journal
Nulle séance d’adieu ! Un dernier baiser. Ils regagnèrent leur cercueil translucide, nus. Sœur Susan suggéra cette nudité pour ne pas perdre de temps au réveil.
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12 août 2099, an 83 de l’Empire, 7 h 30 GMT, quelque part dans l’espace.
Pour la troisième fois, Heinrich sortait du sommeil artificiel. Il reprenait lentement conscience sans les perturbations occasionnées lors de ces précédents retours à la réalité. Tout n’était qu’habitude.
Il se remémorait la deuxième quinzaine passée en compagnie de Susan. Paradisiaque. L’huis-clos qu’il craignait tant s’était transformé en fête permanente. Débarrassée de tous ses préjugés religieux, elle s’était révélée une compagne idéale : intelligente, ouverte, cultivée.
De plus, ce qui ne gâtait rien, sensuelle, imaginative, jamais rassasiée, prête à toutes les expériences. En quinze jours, ils en avaient fait…
Pour le vaisseau, aucun problème, aucune avarie, aucune rencontre désagréable. Seule anormalité redondante : la vitesse. À la fin de la quinzaine, elle frôlait celle de la lumière (0,94). Multivac n’avait aucune explication. Le vaisseau, suivant ses calculs, suivaient sa trajectoire. Ses infrastructures supportaient parfaitement le choc. Selon le PersonnalMedic, leur santé n’était en rien altérée. Le Suédois confirmait. Plusieurs séances de « rentre-moi dedans » par jour entretenaient leur forme. Une fois encore, ils ne s’en préoccupèrent pas plus que ça !
Un geste sur le loquet électronique le libéra de tout son harnachement. Impatient de la rejoindre, il s’extirpa promptement de son cercueil. Une seule idée, la prendre dans ses bras. Il la trouva devant un écran de contrôle. À son grand étonnement, elle s’était habillée. Du moins, elle avait passé le haut de sa tenue de sport.
Vision sur ce magnifique postérieur rebondi. Il s’exclama :
Sans quitter le moniteur des yeux, elle lui répondit :
Contrairement à son attente, elle n’entra pas dans son jeu. Bizarre. Il s’approcha et l’enlaça. Elle lui fit face. Leurs bouches se joignirent. Que se passait-il ? Son baiser manquait nettement de chaleur. Il n’avait pas encore eu le temps de faire une connerie d’autant que Susan la susceptible avait disparu avec Sœur Susan. Il la repoussa à bout de bras :
Il regarda. Était affichée la vitesse : 1,82 ! Impossible. Mais ce n’était pas tout. La ligne en dessous indiquait la distance et surtout le temps qu’il restait avant de pénétrer dans le système de Proxima : 169 heures 12 minutes 15 secondes. Là, ça devenait carrément surréaliste.
Pour la première fois, un temps de latence avant la réponse.
S’adressant à Heinrich, en le prenant par le bras !
Elle l’entraîna dans sa cabine abandonnée depuis six mois. Tout était clean comme s’ils l’avaient quitté la veille. Pas un brin de poussière. D’ailleurs, il n’y avait jamais de poussière sur le vaisseau.
Dès la porte franchie, elle le fit basculer sur la couchette et le chevaucha. Pas de sentimentalité excessive. Il bandait, elle mouillait. Point de préambules, ni de préliminaires. Elle le voulait en elle, il voulait la baiser. Sa chatte humide s’ouvrit pour accueillir sa bite tendue. Elle le reçut immédiatement jusqu’à la garde.
Les mains appuyées sur les épaules de l’homme, son bassin montait et descendait rythmiquement, sa vulve clapotant à chaque tombée contre le pubis masculin.
Les mains sous les fesses plaquées au lit, son bassin montait et descendait rythmiquement, son nœud frappait à chaque remontée contre l’utérus de sa partenaire.
Ce premier round ne dura guère. Au bout de quelques minutes, ils éprouvèrent un orgasme simultané.
Elle avait toujours le pénis partiellement ramolli en elle. Elle contracta son vagin, bascula sur le côté droit, entraînant Heinrich à sa suite, la bite toujours plantée dans son intimité.
Il l’enlaça, la pressa contre lui. Ils échangèrent leur premier vrai baiser depuis leur réveil. Durant leur deuxième quinzaine, elle avait acquis une technique infaillible pour raviver les ardeurs défaillantes de son homme. Mieux qu’une fellation ! Quoiqu’elle ne dédaignât pas cette dernière.
Plaquer son bassin contre le sien, étroitement. Garder la verge au chaud dans son étui douillet. Entamer une série de contractions aléatoires. Lui baiser la bouche avec une langue perforante. Succès garanti.
Surtout après six mois d’hibernation ! Il lui fallut moins de dix minutes pour rendre le pénis tout à fait opérationnel. Elle récupéra sa bouche pour lui glisser à l’oreille :
Un coup d’œil à l’écranplafonnier.
Ce que femme veut…
Il se laissa glisser. Ses lèvres s’arrêtèrent sur les tétons qu’il honora tour à tour. Il inséra sa jambe droite entre les cuisses de son amante, ouvrant largement l’accès à la forteresse dont Susan voulait qu’il fasse le siège et conquière.
Sa dextre, partie en éclaireur, suivit un chemin qu’elle connaissait bien pour l’avoir emprunté à de nombreuses reprises. Du bout de l’ongle de son index, il grattouilla tout autour du petit bouton fripé. Il savait qu’elle adorait cela. Puis il y apposa son empreinte, força légèrement. La forteresse n’offrait guère de résistance. Sous cette faible poussée, la porte s’ouvrit. L’index était dans la place.
Il le ressortit, allant s’approvisionner en lubrifiant à l’étage au-dessous. Pour faire bonne mesure, il envoya aussi son majeur. Sans surprise, ils revinrent couverts d’une bonne couche de cyprine et de foutre mêlés. Il les enfonça tour à tour, profondément dans le canal anal.
L’anus, ainsi visité, se contractait spasmodiquement. Lorsque le passage fut suffisamment préparé, il y planta les deux doigts. L’introduction se fit sans aucune difficulté. Série de va-et-vient, tournant et écartant les doigts à l’intérieur du conduit.
Il n’avait pas pour autant abandonné l’offensive menée par sa bouche sur la poitrine gonflée de désir, butinant de la langue et de lèvres chaque parcelle de cette peau. Comme elle le faisait parfois, Susan se livrait, totalement passive, aux hardiesses d’Heinrich. Seulement à l’écoute de son plaisir. Telle une chatte, elle ronronnait sous les caresses.
Le rectum, assoupli, huilé par les multiples apports foutre/cyprine, ne présentait pas encore une dilatation suffisante pour recevoir sans douleur son nœud épais. Il jeta l’annulaire dans la bataille. Les trois doigts soudés pénétrèrent en torsion. Les plaintes exprimées par Susan ne reflétaient plus du plaisir. Il s’arrêta près à une retraite anticipée.
Si elle le lui demandait… Les doigts reprirent leur progression. Pour compenser cette douleur, son autre main se posa à l’aplomb du mont de vénus, le pouce jouant avec le clito. Très vite, plaintes et soupirs fusèrent en alternance. Il poussa aussi loin qu’il put, les retira, les lubrifia à la source et recommença.
Il s’y prit si habilement que, sans avertissement aucun, son corps se raidissant, Susan eut un violent orgasme. Cela ne le freina pas. Il avait l’habitude des jouissances multiples de son amante. Il savait que, son souffle repris, elle repartirait pour un tour. Que la suivante serait encore plus dévastatrice.
Au contraire, cette accalmie lui permit de la « positionner ». Il lui demanda de s’agenouiller, jambes ouvertes, se mettre en situation de prière, les bras au sol, la tête dans les bras et le cul haut, offert. Aussitôt demandé, aussitôt exécuté.
Il la contempla un instant. Il ne se lassait pas de cette plastique : ce cul charnu, ferme et doux à la fois ; ces hanches marquées, évasées sur un torse étroit ; son minou à l’intérieur des lèvres rose sucrerie. Dans cette attitude admirable d’impudeur, la fesse ouverte, la rosette et la chatte luisantes de ses abondantes sécrétions, les seins drus qui malgré sa position ne tombaient pas, il la trouvait magnifique. Dire que sans les météorites…
Cette vision indécente accrut son désir. Les tortillements impatients du fessier en attente en rajoutèrent une couche.
Il se plaça derrière elle.
Il posa sa main gauche sur la hanche de la femme.
Tenant sa bite de l’autre main, il l’appuya contre l’œillet dilaté.
Surtout ne pas lui faire mal.
Il poussa délicatement.
La porte s’ouvrit.
Il poursuivit son avancée.
À la première résistance, il stoppa, fit marche arrière.
La tension du corps de Susan, habituellement si souple, montrait son appréhension.
Il tenta une nouvelle pénétration.
Il en amplifia la poussée toujours avec autant de précautions.
La moitié du gland disparut.
Retraite.
À la troisième attaque, le nœud entier fut englouti.
Sous sa main gauche, il la sentit se raidir.
Elle n’émit aucune plainte.
Il voulut se retirer.
Il stoppa tout mouvement, lâcha sa bite. Il la tenait maintenait par les deux hanches. Il resta ainsi sa tête de nœud fichée entre les fesses de son équipière.
Elle commença à remuer son derrière.
Sa position ne lui permettait pas de le monter plus haut.
Grâce à des ondulations habiles, la bite, non sans quelque difficulté au passage du frein, s’enfonça entièrement dans un conduit abondamment lubrifié.
Ses couilles se balançaient contre une vulve trempée, ses hanches pesaient sur des chairs pulpeuses.
Bassin immobile, mais mains actives.
Il massait le dos contracté, ses pouces suivant les osselets de la colonne du bas des reins jusqu’à la nuque.
Au passage, câlinerie obligée aux deux mamelons dont les tétons distendus frémissaient au contact des doigts.
Peu à peu, il sentit la peau s’assouplir, les nerfs se relâcher.
Dès qu’il effleurait la poitrine, la gorge émettait des soupirs enamourés.
Il la cramponna plus fermement par les hanches, amorça un timide va-et-vient sur quelques centimètres seulement.
Instantanément, le souffle de sa petite camarade se mit à l’unisson de ses déplacements.
Après les premières minutes douloureuses, Susan appréciait ce rondin qui écartelait son anneau, elle le sentait vivre, battre en elle plus intensément que dans son vagin. L’étroitesse de l’étui n’y était pas étrangère.
Au départ quand la tête du nœud s’ouvrit le chemin, elle crut défaillir.
Le doigtage préparatoire n’était rien à côté de cette épaisse tige rigide qui tentait de forcer le passage.
Elle craignit de ne pas l’endurer.
La prévenance d’Heinrich, lui abandonnant l’initiative, lui permit de surmonter l’épreuve.
Elle absorba totalement la verge dans son fondement dans une souffrance supportable.
Quel amant délicat ! Elle qui l’avait pris pour un malade ! Il la baisait avec une patience et une tendresse… Ses caresses sur son dos, sur ses seins avaient, non seulement, apaisé sa douleur, mais réenclenché son excitation. Sa cyprine dont la source s’était, un instant, tarie s’écoulait à nouveau.
Aussi jubila-t-elle quand le bassin d’Heinrich décolla de ses fesses.
Il bougeait doucement en elle.
Lubrifiés comme l’étaient ses sphincters, le pénis y coulissait « graissieusement ».
Trop doucement.
Pas mal, le trot !
Mais un galop, voire un galop effréné, nettement mieux !
En voilà une bonne idée !
Calant sa tête au creux de son coude gauche, elle porta sa dextre entre ses cuisses.
Lui accélérait le rythme.
Elle glissa deux doigts effilés dans son connet.
Les testicules lui battaient la croupe de plus en plus violemment.
Son pouce appuyait sur son clito, l’étirant contre son mont, puis l’allongeant jusqu’à l’entrée de son vagin.
Les doigts de l’homme s’incrustaient dans la chair fragile de ses hanches.
Ses doigts s’enfonçaient au plus profond de sa résidence principale, titillant l’utérus.
Ce pénis qui la ramonait avec ardeur, elle pouvait le caresser à travers les parois.
Sensation incroyable.
Le bruit, musique d’ambiance, s’avérait une stimulation supplémentaire. Les « flics-flocs » provoqués par l’ultra-lubrification de son côlon, les « splashes » des hanches de l’homme claquant ses fesses, les ahanements d’Heinrich et ses halètements entrecoupés de gémissements la faisait grimper encore plus au rideau.
Elle n’avait jamais ressenti une telle plénitude.
Tout son corps vibrait.
Disparu la douleur initiale.
Seulement le plaisir.
Elle calquait ses pénétrations digitales sur les pénétrations anales qu’il lui prodiguait.
Il accélérait, elle accélérait.
Il ralentissait, elle ralentissait.
Arriva un moment où il ne ralentit plus.
Accélération constante.
Ahanements devinrent couinements.
Respiration qui se déglingue.
Ongles qui transpercent sa chair.
Décollage immédiat.
Main qui se crispe sur une vulve inondée.
Cul ravagé.
Orgasme.
Cul déchiré.
Orgasme.
Cul défoncé.
Orgasme.
Liqueur dans ses entrailles coule, coule, la remplit.
Écroulement.
Ce furent les premières paroles que prononça Susan quand elle atterrit. Les secondes étant :
Propos qui se conclurent par un grand « splouffff » lorsqu’il décula. Les deux amants se regardèrent et éclatèrent de rire.
Enlacés, flageolant un peu sur leurs jambes, ils se dirigèrent vers la douche.
*********************
12 août 2099, an 83 de l’Empire, 10 h 28 P.M.T., quelque part dans l’espace.
Les quatre spationautes, devant les écrans de contrôle, attendaient nerveusement que Multivac affiche les images du système solaire. Gladys et Danilo étaient réveillés depuis moins d’une heure. Après s’être douchés et changés, ils avaient écouté les explications de Susan et d’Heinrich en prenant une collation.
Susan s’aperçut très vite qu’une complicité/intimité semblable à la leur existait entre la belle asiatique et son coéquipier. Les regards qu’ils échangeaient, leur langage corporel en étaient une manifestation tellement évidente.
Les premières images apparurent à l’écran.
Ils continuèrent de commenter les images au fur et à mesure qu’elles arrivaient. Seule, Susan demeurait étrangement silencieuse. Gladys la taquina.
L’ancienne Susan aurait sorti ses griffes, la nouvelle en plaisanta :
Elle enchaîna sur un ton redevenu sérieux :
Un « non » unanime lui répondit. Il est vrai que des quatre, elle était la seule à avoir quelques notions d’astronomie. S’adressant à Multivac :
Les autres assistaient étonnés à cet échange, comprenant qu’il y avait quelque chose qui clochait, mais se demandant quoi.
Pour la seconde fois en quelques heures, Multivac hésita. Avant qu’il ne puisse répondre, Susan reprit :
Nouveau temps de latence.
L’inquiétude commençait à gagner le trio.
Entendre le computer bégayer les stupéfia.
Le débit du computer devenait haché, hésitant. Il ne s’adressait plus à quelqu’un en particulier.
Les autres, interloqués, avaient d’abord regardé Danilo, se demandant quelle mouche le piquait. Rapidement, ils avaient compris. Mémoire centrale cramée, fin assurée. Durant le décompte, les spationautes se tinrent cois échangeant des regards inquiets.
Susan les regardait d’un air narquois.
Dénégation unanime.
Elle désigna Heinrich.
Elle désigna Danilo.
Elle se désigna.
Elle désigna Gladys.
Ils la regardèrent atterrée. Imperturbable, elle continua :
Gladys échangea un regard avec Susan et elles commencèrent à rire. Les deux hommes ne résistèrent pas longtemps. Ils se joignirent au concert. Rires qui se transformèrent en fous-rires inextinguibles.
S’ils avaient tendu l’oreille, ils auraient entendu un bruit rauque imitant le rire. Multivac ? Un ordinateur qui rit ? Impossible bien sûr.
À SUIVRE