| n° 13634 | Fiche technique | 12506 caractères | 12506Temps de lecture estimé : 8 mn | 02/01/10 |
| Résumé: Cette histoire n'a ni queue ni tête, pourtant les personnages masculins en ont de grosses (je parle des têtes bien entendu). | ||||
| Critères: fh hh hbi voisins collègues fellation humour -humour -bisex | ||||
| Auteur : Guigues Envoi mini-message | ||||
Sept heures et demie, un arrêt de bus, une ville qui émerge lentement des profondeurs obscures de la nuit. Brandon, bel homme, musclé, la trentaine se rend comme chaque matin à son travail chez Brandy & Burnes. Son regard embué par le sommeil s’adapte lentement à la lumière du jour naissant.
Les nuits de Brandon sont courtes : non pas parce qu’il est dans l’obligation de remplir le fameux devoir conjugal qui s’impose à tous les couples mariés (Brandon est l’archétype même du célibataire qui profite de la vie), mais il est témoin du devoir anal (ne pouvant pas qualifier ce devoir de conjugal) des voisins gays du quatrième. Leurs ébats durent toute la nuit.
Il se rappelle toujours de sa grand-mère qui lui a confié que pour séparer des chats en rut, un bon sceau d’eau fraîche suffit à calmer les chaleurs les plus tenaces. Brandon s’imagine débarquant dans la chambre de Duke (le voisin homosexuel) et son petit ami Craig, brandissant une lance incendie et venant éteindre le brasier ardent : cause de tant d’insomnies.
L’arrivée du bus arrache notre héros à ses idées de vengeance humide. Il oblitère son ticket et cherche une place au fond. C’est à ce moment qu’il rencontre Alexandra, la douce et tendre technicienne de surface qui travaille aussi chez Brandy & Burnes. Brandon adore cette nymphette, notamment sa poitrine saillante de jeune fille. Il a déjà essayé de la draguer maintes fois, sans succès. Elle est déjà prise malheureusement (et par derrière elle adore ça).
Il lui glisse un bonjour sensuel et appétissant. Pourtant Alexandra ne semble pas réagir, elle a l’air triste. Intrigué mais méfiant, Brandon s’assied un peu plus loin. Ils sortent tous deux à la station Chatisse, Alexandra la première. Le célibataire s’approche doucement de la belle plante.
Surprise, elle se retourne et dévoile son visage baigné de larmes.
À cette question en suspens, Brandon se rapproche d’Alexandra, prend sa main droite, la pose sur sa poitrine et déclare :
Elle est noyée dans les profondeurs des ses yeux bleus ; lui, hypnotisé par son décolleté pigeonnant. Leurs lèvres se rapprochent mais au dernier instant, la jeune fille baisse la tête et murmure :
Choquée par ce propos, elle se tourne et essaie de contenir ses larmes :
Elle s’enfuit en courant laissant Brandon seul au beau milieu de la rue.
Le soir venu, Brandon se dépêche de rentrer chez lui. Face au constat tragique de sa vie amoureuse hétérosexuelle déchue, il tente de se remonter le moral comme il peut. En général, c’est des coups d’un soir mais ça devient banal et peu excitant.
Il croise dans l’ascenseur de son immeuble Duke et Craig, tous deux habillés en mousquetaires du roi. Ils rient et saluent leur voisin du troisième.
Brandon entre chez lui, fatigué, se jette sur son lit. Il entend quelques obscénités des voisins du quatrième :
Mais il est tellement achevé par sa journée de travail qu’il tombe rapidement dans les bras de Morphée.
Après une nuit de sommeil agité, durant laquelle Brandon s’est vu dans son rêve en train d’asperger Alexandra avec un extincteur, une idée lui traverse l’esprit. Son hétérosexualité ne lui convenant plus vraiment, il prend la résolution ce matin-là de devenir homosexuel. Il est vrai que Duke a un petit je-ne-sais-quoi d’attirant, sans doute ses épaules massives et son air mesquin.
Notre ex-hétéro, néo-homo se prépare pour aller travailler, prend un solide petit déjeuner, sort de chez lui, appelle l’ascenseur. Quelle surprise ! Duke en pleurs se jette sur lui en hurlant :
Brandon interloqué, ne s’attendant pas à une telle entrée, a une impression de déjà vu. Pris au dépourvu, il commence par calmer la situation :
Duke se laisse tomber contre le mur en gémissant :
Sa phrase se perd dans un soupir de désespoir. Puis il reprend atterré :
Brandon s’accroupit à côté de son voisin et le prend par l’épaule tandis que le regard mêlé de larmes de Duke croise le sien.
Duke ébahi par ce retournement de situation ne sait plus quoi penser. Brandon se rapproche du pantalon de son voisin.
Duke se laisse aller, son sexe se gonfle de plaisir tandis que Brandon s’en saisit et commence une masturbation légère. Il présente ses lèvres au phallus dressé et le gland s’engouffre dans la cavité buccale, le frein vient se poser sur la délicate langue. Duke sursaute de plaisir et ferme les yeux. Brandon exécute un mouvement de va-et-vient avec une demi-rotation de la tête, il s’arrête puis titille les bourses de son voisin. Ce dernier ne peut pas tenir plus longtemps : il se crispe mais c’est déjà trop tard.
Un flot de sperme chaud vient s’engouffrer dans la bouche de Brandon. Il ne s’attend pas à recevoir si vite ce suc, il le crache. Le flot, ayant giclé très profondément dans sa gorge, l’étouffe : par chance, son réflexe de déglutition est enclenché. Mais l’odeur du sperme lui provoque un dégoût passager qui le fait vomir sur Duke. Soudain, la porte de la cage d’escalier s’ouvre et la concierge abasourdie assiste à un spectacle grotesque de post-coït mélangé aux restes d’un solide petit déjeuner.
Plus tard, Alexandra, la technicienne de surface un peu cruche, troublée par sa discussion avec Brandon, décide en soirée de conquérir le cœur de l’homme qu’elle suppose toujours à prendre. Le lendemain, elle s’habille sexy en mettant en avant ses formes plantureuses. Son plan préparé avec soin consiste à surprendre sa proie en train de sortir du bureau et de l’inviter à boire un verre (très traditionnel comme technique de drague mais toujours efficace).
Elle réussit avec brio ses deux premières missions. Telle une catwoman assoiffée d’envies lubriques en tout genre, elle arrive à faire tourner la tête à Brandon : le piège se referme !
Il repense à son expérience avec Duke mais décide au final de raccompagner Alexandra chez elle.
En franchissant le seuil de la porte de l’appartement de la jeune fille, celle-ci se jette sur lui et l’embrasse fougueusement. Brandon lui rend son baiser tout en se demandant s’il lui est possible de mener une vie bisexuelle à présent. Pour le moment, il goûte l’instant avec joie. Il remonte la jambe d’Alexandra contre ses hanches tandis qu’elle le plaque contre le mur. Alexandra s’empresse de retirer ses vêtements ainsi que ceux de son amant. Puis elle descend lentement et arrive enfin au sanctuaire de plaisir masculin.
Telle une experte, elle s’empresse de sucer Brandon. Elle modère ses succions pour que son homme se rapproche du point de non-retour mais sans le faire basculer au-delà : les sensations n’en sont que décuplées. Le sexe c’est une bataille, l’amour c’est la guerre ! Brandon n’en pouvant plus, décide d’inverser les rôles. C’est à présent lui qui s’amuse avec le clitoris de la technicienne de surface.
Tous deux décident de passer aux choses sérieuses dans la chambre à coucher. Alexandra courbe son bassin et laisse apercevoir deux fesses blanches et rondes. Au creux de son dos se trouve un préservatif qu’elle a déposé sans que Brandon ne remarque quoi que ce soit. Ce dernier l’enfile et peu de temps après, Alexandra également.
La levrette est une position très excitante mais ce qu’elle préfère c’est Andromaque. La jeune fille décide d’imiter cette figure antique : elle chevauche son Hector et décide d’accélérer la cadence. Les cris de jouissances sont faibles mais cela ne reflète en rien le bouleversement hormonal de la cavalière. Enfin c’est l’extase, les tremblements, l’orgasme…
Il faut quelques secondes pour que tout redescende comme dans un rêve. Brandon a été formidable. Il semble avoir aimé ça : il est allongé là à moitié mort.
À moitié mort ? C’est à ce moment qu’Alexandra remarque le visage inexpressif de son amant. Affolée, elle hurle d’effroi et tâte le pouls de son Hector au cœur sensible. Plus de battement : c’est la crise cardiaque !
Hôpital Saint Florent, un lit, Brandon allongé au beau milieu d’une salle blanche avec une affiche : manger cinq fruits et légumes par jour c’est bon pour votre corps et votre cœur ! Il remarque la présence d’une jolie jeune fille.
Apparemment la crise cardiaque de Brandon l’a rendu amnésique : un choc secondaire probablement.
Soudain la porte s’ouvre : c’est Duke, un bouquet de fleurs à la main et un sourire aux lèvres.
Le visiteur se précipite et embrasse Brandon sur la bouche. Ce dernier se retire violemment de l’étreinte plus qu’amicale.
Les insultes fusent, la violence fait place au calme.
Tout à coup, on ne sait trop comment, Duke sort un pistolet de son blouson et abat de sang froid la pauvre Alexandra. Reprenant peu à peu son bon sens, le meurtrier se tourne vers Brandon et s’écrie :