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Temps de lecture estimé : 9 mn
12/01/10
Résumé:  Carole a découvert les vertus de jeter la sienne au feu... avec sa culotte ! Jusqu'où ira-t-elle ? Toute histoire a un début, voici la sienne...
Critères:  f extracon nympho travail cérébral exhib noculotte coprolalie confession -bourge
Auteur : Francesco  (Auteur Amateur Amant Mateur)      Envoi mini-message

Série : Carole et les hommes

Chapitre 01
L'envol du Papillon

Je ne marche pas, je vole. Comme une adolescente se rendant à son premier rendez-vous amoureux. L’air printanier est léger, frais et parfumé, même si nous sommes en plein centre ville. J’ai l’impression d’avoir rajeuni de quinze ans, je me sens belle, libre, heureuse. Totalement épanouie, enfin.


Pour la première fois, ce matin, j’ai osé. Osé troquer mes sempiternels tailleurs-pantalons noirs pour un autre genre de tailleur, noir aussi, mais nettement moins conventionnel. Oser remplacer les petites bottines pointues, aux talons raisonnablement hauts, par des escarpins dont les aiguilles en métal doré me font gagner dix bons centimètres. Oser enfin, surtout devrais-je dire, laisser au placard les jolis dessous de dentelle qui voilent et emprisonnent habituellement les parties intimes les plus sensibles de mon corps. Oui, à part l’étroit porte-jarretelles qui ceint ma taille et tend sur mes cuisses les bas de nylon gris, je n’ai rien sous mes vêtements.


Dans l’échancrure de la veste très cintrée et épaulée, les poires lourdes de mes seins vibrent à chaque attaque du talon sur le bitume et oscillent, libres de toute retenue. Mes tétons dardent en se frottant contre la soie du fin chemisier, envoyant des ondes de désir au creux de mes reins. Et la douce brise qui s’insinue sans difficulté, tant elle est courte, sous la jupe moulante comme un gant, caresse mon sexe nu et intégralement épilé. Le frottement de mes cuisses, au rythme de la marche, provoque un discret mais explicite crissement électrique dont je ressens les effets jusqu’au fond de mon ventre. Impossible de ne pas me rendre compte que je suis humide.


Tout à l’heure, dans le métro, un homme ordinaire, ni laid ni beau, ni vieux ni jeune, s’est assis face à moi. Il n’y avait que nous deux sur la plate-forme, chacun sur son strapontin. Quand, machinalement, j’ai croisé les jambes, les pans de mon imperméable ont glissé sur les côtés, dévoilant dans leur quasi-intégralité mes cuisses. J’ai bien vu ses yeux s’allumer au spectacle que je venais de lui offrir. Je n’ai rien fait pour l’en priver, poussant le vice jusqu’à me tourner légèrement de trois-quarts pour lui offrir une meilleure vue qui, je n’ai pas été jusqu’à le vérifier, devait très certainement révéler que je ne portais pas des collants et que mes bas ne tenaient pas tout seuls. Il m’a remercié d’un sourire, que je lui ai rendu, et quand je suis descendue de la rame j’ai senti qu’il hésitait un court instant pour savoir s’il devait ou non me suivre, prolonger son fantasme et, qui sait ? avoir le courage de m’aborder.


Il n’en a rien fait, il a bien fait. Car je l’aurais, gentiment mais fermement, éconduit. Mais la caresse de ses yeux sur moi m’a plu. Au point que, dans l’escalier mécanique, j’ai ôté l’imperméable et laissé l’appareil me conduire à l’air libre, un pied sur une marche et l’autre sur celle du dessus. Si un voyageur attentif, plusieurs, pourquoi pas ? ont pris la peine de monter derrière moi et de lever le nez de leurs souliers, ils ont dû profiter d’un charmant panorama. Je n’ai pas cherché à le savoir, mais je l’ai très fortement souhaité. Voilà que je me découvre allumeuse !


Dans la rue, les hommages muets et les sourires masculins se multiplient. On se retourne sur mon passage et les pupilles m’auscultent des pieds à la tête. C’est fou comme un petit week-end de soins attentifs et de préparatifs minutieux peut tout changer dans le regard des hommes. Trois heures chez le coiffeur, pour accentuer le noir de mes cheveux et les couper en un carré asymétrique dégageant bien la nuque, avec une frange qui mange le front et des pointes effilées qui encadrent l’ovale du visage. Deux autres chez l’esthéticienne, pour éliminer tout poil inutile et faire dessiner mes sourcils en un mince trait circonflexe qui agrandit les yeux et fait ressortir l’émeraude de mes prunelles. Plus une séance de shopping, pour faire l’acquisition de quelques vêtements très ajustés et de trois paires de souliers, et le tour est joué.


Bien sûr, il n’y a pas que ça. L’essentiel est même ailleurs, invisible, et l’apparence n’est que la traduction d’un état d’esprit. Si j’ai envie d’être belle, sexy et désirable, c’est parce que je suis bien dans ma tête et dans mon corps, et que je veux le montrer. Ma tête est légère, aucune pensée négative ne l’encombre. Je n’éprouve qu’un formidable appétit pour la vie, l’envie de croquer à pleines dents dans les plaisirs qu’elle m’offre, sans retenue ni modération. Mon corps, lui, est à l’unisson : il est terre de conquête, pays ouvert vibrant de mille désirs, il réclame qu’on le fasse jouir, encore et encore, qu’on l’épuise de caresses et de vigoureuses chevauchées, ne le laissant abandonné que le temps nécessaire pour qu’il soit à nouveau prêt à d’autres assauts, plus audacieux et virils encore, si possible. Le sang bout dans mes veines et des images d’une brûlante obscénité dansent sous mon crâne. Et je me répète sans cesse, antienne lubrique qui affole mes sens, que je suis une femme volage, une épouse infidèle qui trompe son mari sans vergogne ni remords. Que je suis, comme m’appelle avec gourmandise mon amant, une authentique, certes délicieuse et adorable mais authentique quand même, et fieffée salope ! J’adore ça…


La rumeur n’a pas tardé à se répandre dans l’immeuble. Il faut dire que mon passage à la cafétéria, pour l’expresso du matin avant d’entamer le boulot, n’est pas passé inaperçu. Résultat : mon bureau est le siège d’un incessant défilé de collègues, venus, sous les prétextes les plus futiles, solliciter un avis, un conseil ou, palme d’or de l’excuse stupide, m’emprunter une agrafeuse ! J’ai reçu chacun avec l’ironie qui convient aux circonstances, ne me privant pas de faire remarquer l’étrangeté de ce brusque regain d’intérêt pour ma modeste personne. Seuls deux d’entre eux, Alain, l’adjoint du DRH, et Benoît, le responsable du département informatique, ont renoncé aux motivations fallacieuses, se contentant d’expliquer leur visite par la seule curiosité de venir admirer de près la nouvelle « pin-up » du quatrième étage dont parle tout le personnel. Ce n’est d’ailleurs guère étonnant de leur part : ils ont une réputation solidement établie de coureurs de jupons, et on leur prête quelques liaisons torrides avec de peu farouches secrétaires et d’aisément consolables épouses délaissées.


Je n’ai jamais appartenu à l’une ou l’autre de ces catégories injustement dénigrées, mais ai toujours fait l’objet des prévenantes attentions de l’un comme de l’autre. Benoît m’a fait savoir que, le jour où je renoncerai à mes vertueux principes, il se ferait un plaisir de me servir de guide sur les chemins de traverse des plaisirs immoraux. Quant à Alain, il n’a jamais manqué une occasion de vanter ma beauté et mon charme, se désolant sur un ton mi-amusé mi-provocateur que je ne juge pas utile de mettre l’une plus en valeur, et ne joue pas suffisamment de l’autre. Les deux sont manifestement ravis de ma métamorphose et ne se privent pas de me le dire : pour Alain, la chrysalide est enfin devenue papillon, et Benoît n’a pas l’ombre d’un doute sur le fait qu’un changement aussi radical que flamboyant ne peut être que l’œuvre d’un habile pécheur, qui a su fendre la défense du coquillage pour qu’il lui dévoile la perle qui sommeillait en son sein. Il ne se trompe pas.


Leurs compliments m’amusent et me touchent, et je n’hésite pas à faire la coquette aguicheuse devant eux, acceptant sans rechigner de me lever et d’esquisser quelques pas de mannequin pour leur permettre de m’admirer sous toutes les coutures. L’informaticien, plus audacieux que son collègue, se hasarde même à me demander de lui confirmer que son soupçon sur la nature de ce qui gaine mes jambes n’est pas un de ces « affreux sacs à pommes de terre » dans lequel les femmes emballent, par commodité, le bas du corps lorsqu’elles portent jupe ou robe. Je le rassure et il en est ravi, émoustillé aussi. Je devine qu’il brûle également de me demander si, comme il l’a deviné en fixant les pointes de mes seins qui tendent effrontément mon chemisier, j’ai omis de mettre un soutien-gorge, mais il se retient. J’en suis presque déçue.


La matinée s’est passée en un éclair, avec cet essaim de bourdons autour de moi. Il est presque onze heures trente, et toujours pas de nouvelles de la seule personne dont j’attends, bouillant d’impatience, qu’elle aussi puisse me contempler dans mes nouveaux atours. Car c’est pour lui, Paul Verdier, que je suis ainsi. J’essaie de me raisonner : son lundi matin est fréquemment très occupé, je le sais, par la réception des différents chefs de service, pour faire le point sur les dossiers prioritaires de la semaine à venir. Mais je ne peux m’empêcher de me dandiner sur mon fauteuil comme si j’étais assise sur un nid de fourmis rouges. Sur un volcan prêt à entrer en éruption serait une image plus juste, sauf que le volcan n’est pas dans le siège mais quelque part et partout entre mon nombril et mes reins. Sentir ma chatte nue frotter sur le tissu de la jupe à chaque mouvement n’arrange rien, pas plus que de sentir mes visiteurs dévorer mon corps de leurs yeux fiévreux.


Il m’est bien venu à l’esprit, à plusieurs reprises, de me rendre aux toilettes pour me soulager manuellement, mais j’y ai renoncé, au prix d’un énorme effort de volonté. Non pas que ça m’aurait gênée, et encore moins que ça risque de déplaire à Paul : il adore savoir, et voir aussi, que je me branle. C’est d’ailleurs grâce à lui, comme je lui dois plein d’autres choses, que j’ai re-découvert, à 34 ans, ce plaisir oublié depuis l’adolescence. Outre qu’il est un amant merveilleux, qui me fait jouir d’une manière que je n’imaginais pas connaître un jour, ni même possible, il sait à merveille libérer mon corps et mon esprit de toutes les chaînes qui l’entravaient. Je considérais vaguement anormal, en tant que femme adulte, de céder à la tentation de la masturbation : il m’a décomplexée sur ce point, m’encourageant à toucher mon corps, à ne pas hésiter à le faire vibrer quand l’envie me prend de caresses, d’attouchements. Progressivement, depuis deux mois que dure notre liaison, j’ai appris à faire miens ces principes qu’il ne cesse de me répéter : mon plaisir passe avant toutes choses, je dois être à l’écoute permanente de mes désirs et me laisser porter par eux, sans gêne ni honte, puisque me faire du bien doit être ma priorité dans l’existence.


J’ai eu un peu de mal, au début, à accepter ça. La faute à une éducation traditionnelle et à forts relents judéo-chrétiens, qui diabolisaient le plaisir et sacralisaient la philanthropie, le sacrifice personnel au bénéfice du bonheur des autres. J’ai longtemps vécu ainsi, mais aujourd’hui c’est du passé : quand me viennent des idées lubriques, que le désir allume le feu dans mon ventre, je n’hésite plus à glisser la main dans ma culotte et à me branler, à pincer et tordre le bout de mes seins pour m’amener à l’orgasme. Et si je suis dans un lieu public, une soirée ou une séance de travail, je prétexte un besoin urgent pour m’isoler et faire tranquillement ma petite affaire. Ce qui n’est pas mentir, juste laisser mes interlocuteurs se tromper sur la nature du besoin en question !


L’autre jour, je l’ai même fait lors d’une réunion que présidait Paul. Lorsque je le lui ai avoué après, en tête-à-tête, en lui précisant que c’était sa proximité qui avait déclenché l’envie irrésistible de me caresser, rien qu’en imaginant sa grosse queue sous l’élégant pantalon de flanelle grise, là, à quelques mètres de moi, il m’a félicitée de mon initiative. Et, pour me montrer combien il appréciait, m’a prise à plat ventre sur le plateau de son bureau, juste en troussant ma jupe sur mes reins et en écartant la ficelle de mon string pour planter son pieu au fond de ma chatte. J’ai joui comme une folle, comme à chaque fois.


Ce midi, il n’aurait pas besoin d’écarter quoi que ce soit, et il n’y a nulle culotte dans laquelle glisser mes doigts pour me tripoter le bouton, lisser mes lèvres, dont j’avais tant honte de l’hypertrophie qui les fait saillir et pendre entre mes cuisses comme deux petites langues de chair rose, et qu’il m’a pourtant fait aimer, et s’enfoncer dans le cratère brûlant et inondé de ma « grosse chatte de salope », comme il la nomme.


J’adore les mots crus, obscènes, qu’il profère quand il me prend, et j’ai appris à les laisser à mon tour franchir la barrière de mes lèvres. Au début, quand je me branlais, je répétais les paroles qu’il me disait, pour m’exciter encore plus. J’avais l’impression de faire quelque chose d’interdit, et c’était délicieux. Maintenant, c’est moi qui lui demande de me « défoncer la moule », de me « bourrer comme une chienne », d’exploser « mon con de pute », de « déchirer mon cul de grosse salope » : il le fait et je brame de plaisir !


Pour l’instant, c’est plutôt de désir que j’ai envie de crier, comme une chatte en chaleur appelle désespérément le mâle. Et ce putain de bordel de merde de téléphone qui reste muet ! Oups ! Il faut que je fasse attention : les gros mots me viennent un peu trop facilement, même hors contexte sexuel, maintenant que je me suis habituée à les utiliser.


La porte de mon bureau s’ouvre sans que le visiteur ait pris la précaution de frapper avant d’entrer. Je n’ai pas le temps de m’en étonner qu’il est déjà face à moi. C’est lui, enfin ! Il ne dit rien, me fixe de son beau regard gris, lumineux et pénétrant à la fois. Je sens ma peau frémir sur toute la surface de mon corps. Un sourire éclaire son visage carré, aux traits fins et réguliers.


À suivre…