n° 13680 | Fiche technique | 22363 caractères | 22363Temps de lecture estimé : 13 mn | 30/01/10 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Anne-Sophie compte bien prendre James à son propre jeu en maniant sa webcam avec... doigté. | ||||
Critères: f h fh couple telnet voir exhib fmast hmast -exhib -mastf -masth | ||||
Auteur : 5ème sans ascenseur (Jeune auteur qui se lance avec fébrilité) Envoi mini-message |
Elle appelle ça sa petite tradition de Noël. Chaque année, Anne-Sophie passe la semaine des fêtes seule chez son père, sur la côte basque. À trente ans, elle n’est plus tout à fait célibataire puisqu’elle partage maintenant son lit et sa vie avec James. Cette année, elle a bien pensé à l’inviter dans la grande villa du bord de mer. Mais il a préféré rendre visite à son meilleur ami exilé à l’île Maurice. Tant pis, il viendra l’an prochain. Après tout – comme ils se le disent parfois en plaisantant – ils ont toute la vie devant eux.
Pourtant cette année ne ressemble pas aux autres. Cette pensée a envahi son cœur dès son arrivée. L’exclusivité savoureuse de sa relation papa-poule/fille-unique disparaissait. Depuis que sa mère avait filé au bras d’un pseudo acteur de série B turque de vingt ans son cadet, Anne-Sophie avait coupé les ponts et se satisfaisait de sa relation avec son père. Indépendante, cela ne la dérangeait pas le moins du monde de passer ses journées avec lui, à glandouiller dans la maison, à bouquiner ou encore à chevaucher sur les longues plages du coin.
Non. Ce qui ne va pas, c’est de savoir que son mec lui manque. Cette sensation est assez nouvelle et ne lui plait qu’à moitié. Pourtant, force est de constater que le lit lui paraît bel et bien trop grand et que les draps restent désespérément glacés. Les nuits passées seule dans sa vieille chambre au papier peint à motif floral ne lui conviennent plus.
Avant que James parte, ils ont passé une dernière nuit torride. Ils aiment le sexe tous les deux et elle se vante souvent à ses amies de continuer à baiser comme au premier jour. Elle a pourtant le rouge au front en repensant à cette fameuse nuit et à l’ardeur de son mec la besognant en levrette à même le sol, tout en se servant une coupe de champagne sur sa croupe offerte. Ce soir-là, elle s’était étonnée, mais elle avait aimé ça. Elle avait aimé qu’il lui fasse sucer l’épais goulot de verre pour qu’elle finisse les dernières gouttes de champagne dont le goût s’était mélangé à celui de sa semence qu’elle venait d’avaler. « Mariée dans l’année », c’est ce qu’il lui avait amoureusement chuchoté sur l’oreiller avant qu’elle ne s’endorme.
oooOooo
Depuis son arrivée en province Anne-Sophie s’abandonne chaque soir. Se caressant consciencieusement comme elle le faisait adolescente. Les images de son homme (et de ses amants nocturnes) se bousculant dans sa tête pendant qu’elle se cambre lentement, ondulant lascivement contre un édredon piégé entre son bas-ventre et le matelas. Collégienne, elle utilisait cette technique pour jouir en silence, le visage enfoui dans l’oreiller, et protéger ses draps des traces blanches qui éveilleraient les soupçons de sa mère.
Aujourd’hui elle continue par habitude. Par nostalgie peut-être. Toujours est-il que ce ne sont plus les palots baveux échangés avec Brian le boutonneux ou Pierre le grand dadais qui alimentent ses divagations. La belle femme qu’elle est devenue a beaucoup fait l’amour. Elle a aussi baisé et s’est fait baiser. Chez elle, au travail, à même la moquette ou dans des baignoires d’hôtel. Elle l’a aussi fait dans la rue. Ce soir-là, la crainte d’être surprise en fâcheuse posture avait contracté les parois de son vagin. Elle s’était sentie comme forcée et avait aimé ça.
Ce matin, 9 h 30, veille de Noël : le réveil sonne. La lambada ou une merde dans le genre. Elle se maudit d’avoir mis son réveil. Putain de sonnerie SFR qui la réveille au beau milieu de cette nuit montmartroise, interrompant le souvenir des coups de reins saccadés de son boy-friend, pantalon sur les chevilles, la prenant contre une porte cochère.
D’humeur furibonde, elle écarte rageusement sa couette, ignore l’humidité naissante de sa culotte et bondit hors du lit. Il n’y a plus rien à espérer de cette grasse mat’.
Un rapide coup d’œil à son iPhone lui indique qu’elle a reçu un mail. James. Avec le décalage horaire, il doit être debout depuis trois heures se dit-elle. L’objet est intrigant : mail brûlant, à ouvrir seule. Ça tombe bien, elle a la maison pour elle toute seule jusqu’au lendemain.
La veille, il lui a envoyé une photo de lui en boxer. Elle a hésité entre le vulgaire et le ridicule. Elle le lui a fait comprendre. Enfin, elle espère qu’il soit assez fin pour avoir lu entre les lignes…
Visiblement c’est le cas. Il n’a pas osé la photo de lui vautré sur un lit king-size, le sexe en érection.
Dommage.
Les femmes sont comme ça, imprévisibles, et ce qui l’agaçait hier l’aurait terriblement excitée ce matin.
Souvent, allongée contre lui, elle aime se faire mateuse et regarder sa main droite se crisper sur sa queue noire et veinée. Elle aime apercevoir son gland rose et lisse, apparaître et disparaître à un rythme effréné. Elle aime mater ses couilles gonflées de désir ballotter dans tous les sens. Elle aime jouir de son pouvoir de séduction autant que le voir jouir sur ses seins.
Dommage se dit-elle donc en lisant son mail et en découvrant une photo grotesque de son homme au réveil, accompagnée de la légende suivante :
Il se foutait d’elle ! Pire, il la pensait peut-être frigide en comparaison des chaudasses locales. C’est décidé, le soir même elle le prendra à son propre jeu…
oooOooo
En attendant, aujourd’hui, ça sera remise en forme se dit-elle. La perspective de deux réveillons angoisse la Parisienne coquette qu’elle est. Elle s’imagine toujours des kilos en trop et complexe sur des fesses qu’elle juge trop récalcitrantes à intégrer ses pantalons. En bref, le martyr quotidien de toute lectrice de ELLE qui se respecte. Pourtant, ledit popotin de la miss a tout pour plaire, si l’on en croit les regards des inconnus qu’il lui arrive parfois de surprendre dans la rue. Quant à James, il a toujours apprécié ses formes pulpeuses qui font d’elle, à ses yeux, une vraie Femme et sont la source intarissable de son désir.
La matinée a filé à toute allure. Son BlackBerry a vibré, elle a répondu. Décidément c’est une sale journée. Son déjeuner vite avalé, elle a préféré faire une sieste avant d’aller faire souffrir son corps.
La voilà donc les yeux encore ensommeillés sur son vélo en direction de la piscine municipale. Elle n’y est pas retournée depuis longtemps. À l’époque elle appréhendait jusqu’à demander son billet au guichetier et sa pudeur la handicapait au moment de revêtir son maillot une pièce. Aujourd’hui la petite fille devenue working-girl a un mini bikini blanc dans son sac.
« Tiens, le bâtiment a été rénové », se dit-elle en grimpant quatre à quatre les marches de l’entrée. La municipalité a sorti le grand jeu. Vestiaires à ouverture digitale, cabines ultramodernes, meubles en teck. Les administrateurs ont vu grand. Bien trop grand pour une commune de 3000 habitants. « Un sujet en or pour Jean-Pierre Pernaud ! » se dit-elle, un sourire aux lèvres.
Avant de se jeter à l’eau, elle fouine un peu dans les travées et a la surprise de découvrir un sauna ! Il se trouve au bout d’un couloir, dans une aile autrefois dévolue au rangement des jeux aquatiques. L’imposante porte est en bois, pourvue d’un grand hublot et surmontée d’un double picto Homme/Femme. Ce détail la fait sourire au moment où elle s’apprête à pousser la porte.
Avant qu’elle n’esquisse son geste, le battant manque de la frapper au visage. Un grand brun musclé sort de la pièce et l’apercevant, s’excuse immédiatement de sa brutalité. Dans un réflexe de confusion, il effleure furtivement son flanc de la paume de sa main. Elle a un léger mouvement de recul. Dans l’ouverture de la porte surgit une chevelure rousse. La jeune femme écarte maladroitement ses mèches ébouriffées.
Étrange…
Déjà le couple s’éloigne vers le bassin.
Titillée par l’attitude gauche des deux larrons qu’elle vient de croiser, Anne-Sophie entre dans le sauna. La cabine est flambant neuve et la température toute suédoise. La cabine est également vide. Le « Euh, ça va ? » et les cheveux en bataille de la fille lui avaient paru incongrus, elle comprend mieux maintenant. Elle a donc failli interrompre une séance qui n’avait rien à voir avec de la relaxation nordique. Ils venaient de niquer dans ce sauna. Un sauna public ! Alors même que le hublot ne cache rien de l’intérieur. Elle est sur le cul. Tout le monde aurait pu les voir. Elle aurait pu les voir…
Elle a toujours avoué un petit penchant honteux pour l’exhibitionnisme. James lui a d’ailleurs promis de lui faire l’amour au moins une fois par mois dans un lieu public. En revanche, il ignore son côté voyeuriste. À quelques occasions il lui a proposé de regarder ensemble un porno. Elle a toujours refusé, par ignorance et par crainte d’y trouver quelque chose de trop éloigné de sa sexualité. Mais son attirance pour le voyeurisme (qu’elle ne formule pas comme cela) prend d’autres formes. Ainsi il lui arrive d’épier une bosse bien placée dans un jean masculin. D’autres fois, elle jette un regard à la dérobée dans le décolleté de ses collègues. Et puis il y a son goût pour les branlettes clandestines de son mec. Elle l’a déjà observé à travers le trou de la serrure de leur salle de bain un soir où, le sachant très excité, elle avait – à dessein – repoussé ses avances. Sa tête avait failli exploser à la vision du visage béat et des doigts englués de sperme.
Et aujourd’hui, elle paierait pour savoir ce qu’il s’est passé derrière cette porte ? L’a-t-il prise à la hussarde debout contre la porte ou l’a-t-il soulevée comme une plume de ses bras musclés avant de la pistonner en levrette sur la couchette en bois ? Peut-être se sont-ils simplement caressés chastement… C’est frustrée d’être arrivée quelques secondes trop tard qu’elle prend à son tour le chemin du bassin.
En pénétrant dans les douches, elle a juste le temps de voir que les tourtereaux ont repris le contrôle de la situation.
Lui, souriant, 1 m 90, épaules larges, cheveux mi-longs (le type même du play-boy de province au regard vide qui hante les plages à l’arrivée des Parisiennes) arbore à cet instant ce qu’on appelle couramment une demi-molle sous son moule-bite de rigueur.
Elle, petite et toute menue, semble venir d’un autre monde. Des traits fins. Les cheveux maintenant tirés en chignon. Elle a tout des filles qui peuplaient sa prépa. Des saintes-nitouches qui ne se font pas troncher par un Kevin à la piscine publique.
Si la fille ne lui avait pas lancé un regard narquois à l’entrejambe, elle aurait probablement douté de ce qu’elle venait de voir.
Ce que la « pouffe » regardait, c’était la petite auréole qui humectait la culotte blanche d’Anne-Sophie, laissant deviner les poils noirs de son pubis.
Le petit jeu n’est pas allé plus loin. Dommage. Cette fille l’intriguait. Quelque part elle la jalousait d’être une fieffée salope. De toute façon, il est 18 h 30, l’heure pour elle d’aller s’occuper de son mec !
oooOooo
Elle le trouve beau sur sa webcam. Il est torse nu, bronzé et souriant. Il a aussi un sourire coquin qu’elle n’arrive pas à décrypter.
Il a compris. Il va falloir qu’elle soit à la hauteur. Qu’elle tienne sa petite vengeance. Elle décide d’entamer fort et avec le sourire :
Posant la caméra sur le sol, elle glisse du lit où elle était assise. Elle porte sa robe grise en satin. Sa posture est indécente. Elle a les cuisses écartées pour qu’il puisse vérifier par lui même. La peste le sait, la pénombre ne laisse rien deviner. Elle veut qu’il fantasme un peu avant le bouquet final.
L’espace d’un instant, elle disparaît de l’écran. Ce sont ses bottes qu’il voit réapparaître en premier. Pas pour longtemps : elle sait comment le chauffer rapidement.
Elle relève sa robe et s’accroupit de manière à lui montrer son cul de profil. Elle porte effectivement des bas… et une culotte. Elle a conscience que cette entrée en matière doit l’avoir captivé.
Sans le laisser répondre, elle place ses fesses face à la caméra en se faisant rouler sensuellement ses reins. De plus en plus dans son personnage, elle se donne une claque retentissante. Ses fesses brûlent. Elle se sent très excitée par sa petite préparation.
Son manque de répartie et son visage éberlué la galvanisent. Elle braque désormais la caméra sur sa poitrine. Puis sans traîner, fait glisser une bretelle. Seul son téton dressé retient le bonnet. Elle le lui signale en minaudant…
Il ne parle plus, pourtant il a la bouche ouverte. Elle enfonce alors le clou en empoignant ses seins à pleines mains. Elle les masse. Elle s’arrange aussi pour les coller l’un à l’autre, passant son index dans le sillon où elle le laisse parfois introduire sa bite.
La réponse a été longue à venir et la voix trop étranglée pour être honnête. Elle sait ce qu’il est en train de faire. D’ailleurs elle devine son épaule droite qui remue à un rythme régulier. Elle repointe la caméra sur son visage et sourit d’un air angélique. La coquine a fait glisser son soutien-gorge…
Il baisse alors l’objectif de la caméra pour le pointer sur son boxer déformé par une érection énorme. Cependant il se garde bien d’y mettre les mains…
La vérité est qu’il n’a pas sorti son sexe mais qu’il se caressait quand même. C’était une de ses techniques de masturbation favorite. Torturer sa queue, la laisser à l’étroit pour se frustrer avant de la faire jaillir au moment où il n’en peut plus.
D’une pichenette de l’index elle fait en sorte de cadrer sur ses seins. Légèrement de profil, il peut désormais mater le petit repli qu’ils forment en s’affaissant. Elle sait qu’il adore ça. Elle sait que cette vision lui donne envie de se placer derrière elle et de malaxer ses globes en l’embrassant dans le cou.
C’est sorti comme un ordre de sa bouche. Un ordre trivial qui va à merveille avec ce qu’elle souhaite provoquer. Il ne peut plus voir son visage : elle se sent libérée et libertine.
Elle observe son visage se tordre légèrement. Elle connaît ce rictus. Ça l’excite. Trop, peut-être, puisqu’elle se touche spontanément les seins. Ce n’est plus seulement lui qu’elle cherche à exciter. Elle mouille. Elle mouille depuis qu’elle a enlevé sa robe. À l’entrejambe, sa culotte est trempée.
La demande semble mettre du temps à parvenir au cerveau de son mec. Dans l’état où il est, il s’exécute docilement. Son membre dépasse à peine de son boxer. Il a paré au plus urgent et s’astique en glissant sa main dans son boxer. Au fil des secondes, il cherche à se mettre à l’aise et passe sa paume sous ses couilles pour les ramener au-dessus de l’élastique. Elles paraissent beaucoup plus grosses que d’habitude. En un mouvement fugace, il dépose une noix de salive dans le ceux de sa main et reprend de plus belle son mouvement de piston.
Elle sent qu’elle perd le contrôle de la situation mais elle s’en fout désormais. Elle se lève tant bien que mal pour exhiber le reste. On voit maintenant son ventre et ses seins. Elle se rend compte ô combien un ventre peut être sensuel. Après tout, peut-être est-ce pour cela qu’il aime tant l’arroser puis le badigeonner de son jus encore chaud. La lumière du jour magnifie ses courbes. Elle en joue en posant négligemment une main sur ses hanches.
En se mettant en levrette, elle avait repris la main. Elle donnait maintenant le spectacle de son corps totalement nu et de profil. Sur la droite, on devinait une oreille, une mèche de cheveux mais elle était surtout un corps brûlant qui s’exposait sans pudeur.
Il avait dit ça avec une pointe de gêne. Ils n’avaient jamais su être « vulgaires » pendant l’acte. En dehors les beaux discours allaient bon train mais une fois en action, ils n’arrivaient pas à assumer le jeu de rôle jusqu’au bout.
Cette tirade vient à bout de ses dernières résistances. Elle glisse son index dans son sexe désormais complètement ouvert. Elle se masturbe rarement comme ça mais c’est ce qu’il lui faut, là, maintenant. D’ailleurs, ce qu’il lui faut c’est un deuxième doigt. Le majeur rejoint donc son voisin dans l’antre brûlant et poisseux. Elle mouille beaucoup. Ses poils sont humides et elle sent un liquide poisseux couler le long de ses cuisses jusqu’à la naissance de ses fesses. Le clapotis obscène de ses doigts coulissant dans son sexe attise son plaisir.
Sur l’écran, son partenaire n’est pas en meilleure posture. La caméra pointant sur son sexe montre aussi quelques signes avant-coureurs de l’explosion. Il alterne entre rotations sur son gland et à-coups énergiques à la base de sa colonne de chair.
Il ne répond même plus. Cette fille est son Graal, son nirvana.
Elle se place face caméra. Ouvre délicatement ses cuisses et lui laisse admirer son sexe. Son épilation est parfaite. Très basse sur son pubis et assez haute pour libérer ses lèvres. Sa posture est élégante. On dirait une statue. Ses seins pèsent sur sa poitrine dans une attitude presque hautaine.
Elle humecte son index et le pose sur son clitoris. Elle lui susurre « viens » en pressant délicatement sur son bouton.
Il gicle une quantité de sperme impressionnante. Son sexe tressaute cinq ou six fois expulsant à chaque reprise un jet blanc et épais. Et puis c’est fini, sa main se relâche.
Elle a redressé sa caméra pour qu’il puisse regarder son visage. C’est son tour à elle. Quelques rotations énergiques sur son clitoris tendu suffisent. Ses jambes tremblent, elle jouit en le regardant dans les yeux. Sa vulve déborde. Sa bouche est légèrement entrouverte comme prête à recevoir un baiser. Elle est belle.
Ils se sourient. Ils sont gênés mais ils s’aiment.
Chacun pense aux retrouvailles…
À suivre…