n° 13694 | Fiche technique | 72975 caractères | 72975Temps de lecture estimé : 41 mn | 06/02/10 |
Résumé: Une rencontre sur internet et ce qui en découle. | ||||
Critères: fh hh fhh telnet photofilm fellation pénétratio fdanus hdanus hsodo -couple+h | ||||
Auteur : Plumitif (amateur de mots) Envoi mini-message |
J’ai connu Gilles en surfant sur le net, sur un de ces chats où l’on parle de tout avec tout le monde. Lui venait draguer pour tuer son ennui et moi j’attendais que Sophie, ma copine du moment, rentre. Au détour d’une phrase il m’a dit être bisexuel, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Nous avons commencé à parler de nos fantasmes. Nous en avions deux en commun : un trio avec une femme et deux hommes, et une séance de photo. Lui comme modèle et moi comme photographe. À l’époque, pas de numérique, la difficulté était de faire développer les photos sans passer pour un obsédé chez le photographe. Par chance j’avais un petit labo de tirage amateur en noir et blanc et pouvais donc assurer le développement d’éventuelles prises de vues.
Nous avons donc rêvé à tout ce que nous pourrions faire et cette première discussion s’est achevée par un plaisir solitaire… partagé.
Restait le plus dur à faire : convaincre ma chère et tendre. Ce n’était pas une chose évidente. Sophie aimait beaucoup le sexe mais était souvent prise dans des contradictions entre ce qu’elle pouvait souhaiter et ses inhibitions, assez nombreuses. Et il y avait cette peur de l’inconnu, la crainte que cela ne se passe pas bien.
Le soir même je parlais de Gilles à Sophie. Nous étions au lit, couchés en chien de fusil l’un contre l’autre. Tout en racontant notre conversation à Sophie, je caressais ses seins opulents. J’essayais de lui faire imaginer le plaisir qu’elle pourrait tirer d’une telle expérience : deux hommes pour la caresser, l’embrasser, lui faire l’amour, les sensations dédoublées.
Elle pourrait aussi me voir avec un homme. Elle était parfaitement au courant de ma bisexualité et cela la tentait assez de me voir avec un autre homme surtout si elle pouvait se joindre à nos ébats. Elle ne pouvait pas ignorer mon désir qui se faisait plus impérieux et mon excitation grandissante.
D’abord passive, elle commença à répondre à mes caresses, son corps ondulant sous mes mains et contre mon ventre.
Je lui parlais toujours, lui décrivant les mains de Gilles sur ses seins et les miennes effleurant son ventre et sa toison, je lui parlais de sa bouche mordillant ses tétons pendant que je couvrais son visage de baisers. Je lui parlais aussi du plaisir que nous aurions à le caresser tous les deux ensemble, à joindre nos deux bouches sur son sexe.
Moi d’habitude si impatient de la caresser et de partir à l’assaut de son sexe je prenais mon temps. Je voulais faire croître son envie non pas par mes caresses mais par mes mots, je voulais qu’elle imagine d’elle-même ces mains et cette bouche supplémentaires.
Je continuais donc mes descriptions, caressant le plus doucement possible ses seins. Et petit à petit, la magie opéra. Sa respiration se fit un peu plus courte, et c’est elle qui appuyait ses fesses contre mon sexe durci pour me faire part de son désir. Je m’écartai un peu d’elle et lorsqu’elle se fut allongée sur le dos, une de mes mains prit les siennes, l’une après l’autre, les ramenant sur sa poitrine.
Elle resta d’abord immobile, puis lorsque je fis glisser mes mains vers son ventre elle comprit mon intention : sentir quatre mains sur elle. Lorsque je la vis faire, rouler ses mamelons entre ses doigts, je savais que j’avais presque gagné. Jamais elle n’avait accepté que je la voie agir ainsi et cette première me montrait à quel point l’idée d’un trio lui plaisait.
Je continuais néanmoins à agir le plus lentement possible. Après tout, j’avais la nuit devant moi.
Je joignais le geste à la parole, la couvrant de caresses. J’aimais son corps, le grain de sa peau. Parfois seul un doigt restait en contact avec elle, dessinant d’étranges arabesques. Parfois au contraire c’est toute ma main qui prenait possession de son corps.
Elle ne me répondait pas, fermant les yeux comme pour ne plus sentir mon regard interrogateur et ne pas devoir répondre à mes questions. Mais ses mains parlaient pour elle. Son corps entier parlait pour elle car lorsque mes doigts glissèrent sur sa toison elle ouvrit le compas de ses jambes en soupirant.
Malgré mes bonnes résolutions de patience, je commençais à avoir très faim d’elle et son abandon ne pouvait me pousser qu’à prendre possession de son corps. D’abord ce fut sur ses mamelons dressés que ma bouche affamée se jeta. Là encore elle me surprit en appuyant sur ma tête de sa main devenue libre. Jamais elle n’avait manifesté aussi clairement son désir.
Je la mordillais, l’embrassais la léchais tour à tour, pendant que mes doigts fourrageaient dans les poils de son pubis. Je luttais contre le désir d’explorer sa faille sans attendre. Aussi j’entrepris de caresser l’intérieur de ses cuisses. Sophie soupirait d’aise, se tendant à chaque fois que mes doigts s’approchaient de ses lèvres ou lorsque ma bouche se faisait trop pressante. Puis lentement j’amorçai une descente qui me conduisit à lécher la peau de son ventre, à embrasser son nombril.
N’y tenant plus je me décidai à franchir le Rubicon et ma langue s’empara de son bouton.
Rapidement les soupirs firent place à des gémissements. Je m’attardai longuement sur ce petit bouton source de tant de plaisirs partagés. Car la sentir vibrer sous ma langue me faisait vibrer moi aussi. Mon sexe n’était qu’une veine palpitante, presque douloureuse. Il y avait bien longtemps que j’avais éprouvé un tel désir. Mais il n’était pas encore temps de céder. J’avais soif de plaisir et j’avais à portée de bouche la plus belle des sources pour étancher cette soif. Abandonnant le bouton de Sophie, j’allai boire sa liqueur d’amour. Mes doigts voulurent bien sûr ne rien rater de ces festivités et pendant que je me désaltérais ils allèrent sonder le puits. Là, les gémissements se transformèrent en cris et sous l’emprise du plaisir, Sophie fut parcourue de soubresauts.
J’atténuai mes caresses, lui laissant reprendre son souffle et revins m’allonger à ses côtés pour l’embrasser. La nuit ne faisait que commencer.
Mes doigts glissaient doucement sur son corps, l’un virevoltant sur une aréole, d’autres fourrageant dans sa toison. Petit à petit elle revint à la vie. Me prit entre ses doigts, me caressant presque distraitement
Comment ne pas obéir à une telle demande ? Je me plaçai sur elle sans qu’elle me lâche et c’est elle qui m’introduisit en elle. Je me laissais guider, étonné qu’elle prenne autant d’initiatives, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Elle était brûlante, trempée. Je m’enfonçais lentement, pour ne pas briser ce moment de désir presque pur. Rien ne comptait que ce plaisir que nous allions partager. Je lui fis l’amour doucement, ne cessant de la caresser et de l’embrasser. Elle avait posé ses mains dans mon dos, au creux de mes reins, m’invitant à rester en elle. Je donnai plus d’ampleur à mes mouvements, et ses mains se crispèrent dans mon dos. Ma bouche se fixa sur un mamelon durci par le plaisir. Je le mordillais, le serrais entre mes lèvres. Ses ongles m’égratignaient. Nos besoins de tendresse firent place à une envie de plaisir et nous ondulions en rythme, nos bassins s’unissant et se séparant de plus en plus vite. Ses ongles me griffèrent lorsque me reculant un peu, je fis mine de sortir. Pour mieux replonger.
Je la regardais dans la pénombre, scrutant sur son visage la montée du plaisir. Ses lèvres se serraient, ne laissant échapper que quelques gémissements comme pour retarder l’inéluctable. Je ralentis un peu mes mouvements, me penchai dans son cou.
J’attrapai ses poignets et lui écartai les bras, en croix, en travers du lit. Nous étions presque désunis, et m’étant redressé je la dominais. Son ventre cherchait le mien et je me dérobais.
Puis d’une seule poussée je m’enfonçai en elle.
Ce fut pourtant elle qui m’emprisonna avec ses jambes. Et ce fut elle aussi qui nous libéra en nous projetant dans le plaisir.
Le lendemain matin, après m’avoir embrassé au réveil elle me dit, tout doucement :
Je ne pus m’empêcher de sourire.
La journée fut longue, je me demandais avec anxiété si Gilles nous plairait. Je m’interrogeais aussi sur ce qui se passerait une fois que nous serions tous les trois. Ayant déjà fait quelques rencontres cybernétiques je savais que rien ne se passait comme prévu. Entre des fantasmes écrits via minitel ou internet et la réalité il y a souvent un monde d’écart. Parce que l’on est tendu, parce qu’il reste délicat de sauter sur un parfait inconnu, parce qu’un brin d’appréhension n’est pas forcément un excellent aphrodisiaque. Et il y avait toujours le risque que Gilles se révèle être un gros rustre malgré la courtoisie qu’il affichait lors de notre premier bavardage.
Le soir lorsque Sophie rentra, nous évitâmes tous les deux de parler de ce qui nous turlupinait. Après nous être raconté nos journées, ce qui nous prit environ dix minutes, et après notre dîner, nous avions tué le temps en attendant que Gilles se manifeste. Sophie était au moins aussi impatiente que moi. Ses réticences envolées, elle semblait prête à se lancer dans cette nouvelle expérience avec autant d’envie et d’entrain que moi, ce qui ne me surprenait qu’à demi.
Enfin la musique signalant qu’un contact m’attendait retentit. Sophie et moi avions convenu que ce soir encore je serais au clavier.
Gilles commença par me dire combien il avait apprécié notre premier contact et qu’il avait fantasmé sur une possible rencontre toute la nuit. Souhaitant nous ménager une porte de sortie, je me gardais de dire tout de suite que Sophie et moi étions partants nous aussi.
Gilles continuait à évoquer tout ce que nous pourrions faire à trois, écrivant qu’il avait vraiment très envie de caresser nos deux corps tout comme il rêvait de pouvoir caresser une femme sous les yeux de son copain. Tout ceci était très évocateur et j’avais un peu de mal à garder les mains sur le clavier. Je voyais briller les yeux de Sophie, preuve qu’elle non plus n’était pas indifférente.
Je relayai la demande. À l’époque, le numérique n’était pas aussi présent que maintenant et Gilles avait dû scanner une de ses photos d’identité. Un jeune homme roux et souriant nous apparut.
Je me fis de nouveau l’interprète de ma belle.
Gilles était visiblement assez sportif et aussi grand que moi ce qui n’était pas pour déplaire à Sophie. Gilles à son tour voulut savoir à quoi nous ressemblions. Je me décrivis assez sommairement, passant plus de temps à décrire la plastique de Sophie. Sa belle poitrine et ses fesses rebondies le firent beaucoup rêver et il entreprit de me raconter par le détail comment il souhaitait honorer ses rotondités. Et dans un bel élan de franchise il ajouta qu’il bandait et se caressait en pensant à elle. J’étais sensiblement dans le même état, mais mes doigts restaient sur le clavier. Les lueurs dans les yeux de Sophie s’étaient transformées en brasier.
Elle fit pivoter le tabouret sur lequel j’étais assis et entreprit de libérer de sa prison mon sexe qui se trouvait fort à l’étroit.
Une fois l’oiseau libéré de sa cage, elle l’enserra entre ses doigts puis se pencha pour le remettre dans une autre cage, plus douce et cajoleuse. Après quelques agaceries du bout des lèvres, elle me dit avec un grand sourire :
J’obtempérai. Non sans mal d’ailleurs car écrire pendant qu’une bouche vous prodigue mille caresses n’est pas chose facile.
J’essayais de garder un ton factuel, presque clinique. D’abord pour faire baisser ma température interne et conserver un minimum de sang-froid. Et je devinais que cela allait aussi aiguillonner la curiosité et le désir de Gilles.
Perdu dans mes pensées j’avais décroché quelques instants.
Ma main gauche abandonna le clavier pour venir caresser la nuque de Sophie. D’un regard elle me renvoya pianoter. Puis trouvant sans doute que je ne réagissais pas assez vite cessa tout mouvement. Je me résolus à obéir, frustré de ne pouvoir la toucher alors qu’elle jouait sans vergogne avec mes nerfs et mon désir.
Sa bouche se fit plus pressante et mille frissons me parcoururent. Je continuais tant bien que mal à décrire les agissements de Sophie à Gilles qui ne me répondait guère, ayant perdu, lui, toute envie d’écrire.
Sophie se redressa un instant le temps de lire. J’en profitai pour lui voler un baiser et pour caresser ses seins. Elle se recula un peu, et fit jouer la fermeture éclair de son pantalon qui se retrouva en boule à mes pieds.
Elle replongea et de nouveau je sentis l’écrin de ses lèvres m’enserrer. Mais ses mains m’avaient abandonné pour venir se nicher entre ses cuisses.
Ben si, je ne vois pas bien mais je crois qu’elle effleure ses lèvres à travers sa culotte.
Il y eut un blanc.
Pour rien au monde je n’aurais cédé ma place. Sophie s’activait toujours et ses prouesses me conduisaient tout droit vers le paradis et tous ses anges. Mon sexe était animé de soubresauts de plus en plus rapprochés, signe d’un plaisir imminent. Sophie se caressait avec une ardeur que je ne lui connaissais pas et je savais que son plaisir coïnciderait avec le mien.
Nul besoin de préciser pourquoi.
Elle leva les yeux, son regard accrocha le mien, sans même me libérer. Elle battit des paupières.
Cet assentiment et surtout l’idée d’une rencontre destinée au libertinage eurent raison de moi. Je m’abandonnai entre les lèvres de Sophie. Les spasmes qui m’agitaient furent communicatifs et tombant à genoux, Sophie cria à son tour sa joie.
Je mis un long moment avant de lire que Gilles nous avait rejoints.
L’attente du week-end s’annonçait longue.
La semaine fut en effet assez longue. Ayant beaucoup de boulot, je rentrais souvent fatigué à la maison. Enfin pas assez fatigué pour ignorer toutes les avances que me faisait Sophie. Toutes les nuits ou presque nous fîmes l’amour, rendant les nuits courtes. Étreintes assez classiques, sans que soit mentionné le nom de Gilles ni même prononcée la moindre allusion à ce que nous projetions de faire. Mais des corps à corps pleins de fougue et de passion, qui laissaient le lit dévasté et nous dessinaient de fort beaux cernes sous les yeux.
Le jour J fut enfin là. Sophie s’enferma tour à tour dans la salle de bains puis dans notre chambre pour se préparer. Je fus prié gentiment mais fermement d’aller voir ailleurs si elle y était. Ne la trouvant point, je finis par rentrer pour la trouver toute pimpante.
Jupe assez courte et moulante pour donner du relief à son délicieux postérieur, veste qui enserrait son opulente poitrine, maquillage discret, dans d’autres circonstances je l’aurais volontiers chiffonnée un peu sur le lit.
Durant le trajet en métro qui nous conduisit chez Gilles nous n’en menions pas large à vrai dire. Les doutes revenaient en force à mesure que le rendez-vous approchait. Nous échangions des regards de plus en plus crispés mais étions dans l’incapacité de nous parler. Difficile de parler d’un trio lorsque votre voisin n’est qu’à quelques centimètres.
Finalement notre trajet prit fin et nous n’avions pas encore renoncé.
Avant de sortir de la bouche de métro je pris Sophie par la main.
Dehors je n’eus pas trop de mal à repérer Gilles qui était aussi grand que moi. Pendant que nous allions à sa rencontre je le détaillai un peu : visiblement sportif, très roux, il semblait quelque peu crispé lui aussi.
Il hésita quelque peu avant de faire une bise à Sophie.
Nous n’en menions pas très large tous les trois. Que dire dans de telles circonstances ? Parler de la pluie et du beau temps ? Sujet un peu fade. Parler de ce qui nous réunissait aujourd’hui ? Difficile de lui demander en pleine rue s’il avait plus envie de mes doigts ou de la bouche de Sophie…
Arrivés chez lui nous nous installâmes dans le salon, Sophie au milieu du canapé et moi à sa droite. Gilles nous servit des rafraichissements puis s’assit à sa gauche. Je ne pus m’empêcher de sourire : Gilles nous dévorait du regard autant que nous l’observions. Mais comment est-on censé débuter un trio ?
Je sursautai presque en entendant la question de Sophie.
Là, Sophie m’épatait. Où était donc passée sa timidité habituelle ?
Loin de me plaindre, je l’embrassai dans le cou et posai une main sur sa cuisse, à la lisière de sa jupe.
Elle tourna légèrement la tête et m’embrassa à pleine bouche. Je sentis sa langue contre mes lèvres. Un baiser passionné s’ensuivit.
Ces quelques mots murmurés étaient le signal que j’attendais.
Nos lèvres se séparèrent et elle fit de nouveau face à Gilles qui avait sans nul doute possible entendu notre échange mais attendait patiemment que son tour d’entrer dans la danse arrive.
Sans cesser de bécoter le cou de Sophie, je m’attaquais au boutonnage de sa veste. Elle avait choisi une veste montant assez haut, sans doute pour que je ne puisse pas voir quels dessous elle portait avant le moment crucial.
Cela convenait tout à fait à mon désir de prendre mon temps pour dévoiler son corps à Gilles. Nous étions vraiment sur la même longueur d’onde tous les deux. Le premier bouton céda facilement, le second n’opposa gère plus de résistance. Ma main gauche caressait les cuisses de Sophie, la droite venait juste de disparaître sous sa veste. Et à ma plus grande surprise nul obstacle ne s’interposa entre ma main et son sein. Sophie sans dessous ! Je devais vraiment être aveugle pour ne pas l’avoir vu plus tôt !
Le contact de sa peau amplifia mon désir. Je fis rouler la pointe d’un mamelon entre deux doigts et aussitôt il se durcit. Durcissement contagieux car je me sentais un peu à l’étroit dans mon boxer. Je passais d’un sein à l’autre, les caressant, les effleurant sans pour autant les exposer au regard de Gilles qui se tortillait sur le canapé. Sophie décida de faire monter un peu la pression. Elle défit elle-même un nouveau bouton. Cette fois, la veste en s’ouvrant donna à Gilles un bel aperçu de la poitrine de Sophie. Il sembla retenir son souffle quelques secondes, avant d’exprimer son contentement :
Ce disant elle se redressa un peu, faisant pointer ses seins vers Gilles. Un regard vers le haut du pantalon de ce monsieur m’apprit qu’il était en pleine forme. La déformation me sembla d’une fort belle taille, ce qui ne fut pas pour me déplaire.
Un bouton ouvert, une fermeture éclair descendue, quelques morceaux de tissu écartés et l’objet de notre convoitise apparut. Impressionnant, bien plus gros que moi, il me plut tout de suite.
Le sens du partage de Sophie m’allait droit au cœur. Pour la remercier je repris mes caresses sur ses seins. Elle adorait cette caresse et déjà je sentais son souffle s’altérer.
Gilles avait entrepris de se caresser en nous regardant. Son sexe n’en finissait pas de se déployer et de gonfler. De le voir ainsi provoquait chez moi les mêmes réactions et ce fut avec un certain soulagement que je sentis la main de Sophie qui partait à l’aventure et qui après quelques contorsions ouvrit mon pantalon et me dégagea de mon boxer. Je fus tenté de crier « Enfin libre ! », mais je préférais refaire quelques bisous dans le cou de mon amante.
Et lorsqu’elle enserra ma virilité je compris que moi aussi je pouvais passer à la vitesse supérieure. Ma main sur sa cuisse cessa d’être cajoleuse pour devenir exploratrice. Je retroussai la jupe, découvris le haut de ses cuisses gainées de voile noir. Complaisante Sophie écarta un peu plus les jambes afin que mon ascension continue. Ascension qui sans être divine me menait néanmoins vers le paradis.
Gilles n’en perdait pas une miette, ses yeux faisant d’incessants allers et retours entre les seins de Sophie et son entrejambe. Sa main s’activait toujours aussi lentement. Comme par jeu, Sophie avait adopté le même rythme à mon égard.
Je ne savais plus où donner de la tête, des yeux, des mains. Nouveau moment de bonheur pour moi lorsque mes doigts quittèrent le voile pour glisser sur sa peau et enfin atteindre ce que je devinais être un string.
Lorsque j’appuyai mes doigts sur la fine bande de tissu, Sophie ne put retenir une plainte. Ses seins durs, l’humidité déjà perceptible de son sexe témoignaient de son désir.
Assurément nous avions trouvé comment débuter ce trio.
J’entrepris de retirer sa veste à Sophie. Lorsque ce fut chose faite, je pus à loisir caresser son dos et ses seins. Je variais le rythme et l’intensité de la pression de mes mains, au gré de ses soupirs. J’attisais son désir, ne voulais pas l’emmener trop vite vers le plaisir. Mais ma belle refusait de me laisser mener sa barque et lorsque je la faisais trop languir, ses doigts sur mon sexe devenaient plus pressants. Nous jouions tous les deux une partie de cache-cache avec notre plaisir. Après un long moment à dessiner des arabesques sur le corps de Sophie, je décidai qu’il était temps que notre hôte se joigne à nos jeux.
Je pris la main de Sophie dans la mienne pour la poser sur le sexe de Gilles. Elle fit jouer ses doigts sur la colonne, comme pour en apprécier les dimensions. Il me sembla que celle-ci se dressait encore.
Sophie s’approcha davantage, pour mieux s’approprier le sexe tendu. Sans la moindre hésitation elle entama une lente masturbation qui fit soupirer Gilles d’aise. « Jeu de mains jeu de vilains » dit l’adage. Je me décidai donc à être vilain moi aussi.
Mes doigts se posèrent de nouveau sur son string. Une tache qui s’élargissait assombrissait le tissu rouge. À travers le textile je sentais les nymphes de ma chérie s’ouvrir. Elle se pencha un peu plus en avant pour me laisser plus de liberté. Cette fois mes doigts passèrent sous son string et j’entrepris de caresser son petit bouton qui sortait de son abri. La caresse dut plaire car Sophie se pencha encore, me donnant ainsi la possibilité d’admirer et de prendre possession de son intimité offerte. Et je n’avais pas l’intention de laisser passer une si belle occasion. J’écartai le string et fit glisser mon majeur sur la fente humide. À chaque passage ses lèvres s’entrouvraient dans un bruit mouillé des plus excitants.
Sophie gémissait, tout en continuant de cajoler le sexe de Gilles. Sa bouche n’était plus qu’à quelques centimètres du gland luisant. Son souffle qui devenait plus court était la promesse d’une caresse qui ne tarderait pas à venir.
Gilles ne restait pas inactif et avait empaumé les seins de Sophie. Cette double caresse porta rapidement ses fruits. En ondulant du bassin pour mieux profiter de mes caresses, Sophie vint embrasser la tige qui se dressait devant elle. D’abord du bout des lèvres comme pour le goûter, puis à pleine bouche. Elle baisa le sexe de Gilles sur toute sa longueur, du méat jusqu’à la racine puis refit le trajet inverse. Gilles posa une de ses mains sur la nuque de Sophie, la massant du bout des doigts, pour l’encourager à poursuivre. Geste au sens sans ambiguïté mais dont la douceur laissait toute latitude à Sophie pour s’exécuter. J’appréciais cette retenue dont il faisait preuve.
Sophie comprit très bien cette attente et sans plus attendre fit coulisser le sexe entre ses lèvres. Je vis la colonne disparaître partiellement trop longue pour être prise tout entière.
Fasciné par ce que je voyais, j’avais cessé tout mouvement. Mais qu’importe, Sophie ondulant au rythme de la fellation qu’elle prodiguait faisait aller et venir mon majeur en elle.
Spectacle si particulier de mon amante suçant un homme en se masturbant avec mon doigt alors que je les admirais tous les deux. Je mis cependant rapidement fin à ma passivité.
Je m’agenouillai derrière elle. J’embrassai son dos, caressai ses épaules, explorai son antre. J’essayais de calquer mes mouvements sur les siens, et un second doigt vint rejoindre le premier. Elle était chaude, mouillée, accueillante. Et si désirable.
Mon érection devenait douloureuse mais mon tour de caresses n’était pas encore venu. Je couvrais le dos de Sophie de baisers pendant qu’elle baisait les bourses de Gilles. Enserrant la queue entre deux doigts, elle alternait fellation et masturbation, douce pression et baisers plus appuyés.
Comme tétanisé, Gilles ne bougeait plus. Les yeux mi-clos il savourait cet instant. Parfois sa main se crispait sur la nuque de Sophie, comme s’il voulait la retenir. Parfois au contraire il appuyait pour mieux profiter de la caresse buccale.
Mon imagination s’embrasait. Tantôt je désirais moi aussi sentir des lèvres s’emparer de mon sexe, tantôt je rêvais que ma bouche goutât enfin à ce sceptre tendu.
Sophie se faisait de plus en plus pressante, sa bouche ne libérait que de plus en plus rarement sa proie.
Soudain elle se redressa, se dégageant de mon étreinte. Elle défit sa jupe, enleva son string, ne gardant que ses bas. Et sans autre forme de procès, vint s’asseoir sur Gilles en lui tournant le dos. Elle s’empala lentement, en me fixant dans les yeux, le regard enfiévré par le désir et le plaisir naissant.
Je connaissais ce regard qu’elle m’adressait. C’était le préambule à de longues et épuisantes étreintes qui ne s’achevaient en général que par ma capitulation. Défaite qui me laissait épuisé mais ravi. Mais à deux nous parviendrions peut-être à lui faire crier grâce.
Pendant un instant je jouai à nouveau le rôle de voyeur. Le sexe de Gilles coulissait dans celui de Sophie, sous mes yeux. Mon amante se donnait à lui, sans retenue. Je n’en éprouvais nulle jalousie. Elle était si belle en ce moment. Ils étaient si beaux ensemble.
Les gémissements de Sophie gagnaient en intensité, devenaient des cris. Les mains en coupe sous ses seins durs, Gilles caressait ses mamelons dressés.
Je m’avançai. Mes lèvres se posèrent sur celles de ma belle pour un baiser fougueux. Nos langues se cherchèrent, se mêlèrent. Je sentais les mains de Gilles contre mon torse, profitant moi aussi des caresses qu’il prodiguait à Sophie. Au travers de ce baiser je percevais aussi le puissant et lent va-et-vient de Gilles. Lorsque leurs deux bassins s’unissaient, Sophie poussait un cri, étouffé par mes lèvres. Mon sexe me faisait mal, tendu par le désir. Je n’osais pas me caresser de peur de faire exploser mon plaisir trop rapidement.
J’abandonnai les lèvres de Sophie pour embrasser ses seins. Gilles les soutint comme pour me présenter une offrande et les mamelons dardés furent l’hostie d’une célébration païenne. Je me penchai encore un peu pour boire à son calice. Ma langue dénicha son petit bouton qu’elle flatta. Puis j’embrassai ses lèvres, goutant avec délice à son nectar. Plaisir redoublé puisque je pouvais enfin poser mes lèvres sur le sexe de Gilles. Au gré de leurs mouvements, ma langue caressait tour à tour nymphes gonflées par le désir et sexe turgescent.
Mes mains s’égaraient sur les deux corps unis, caressant tantôt un sein dur, des bourses gonflées ou leurs sexes unis.
Les va-et-vient prirent de l’ampleur. Sophie gémissait et haletait lorsqu’elle retombait sur Gilles, la déferlante du plaisir allait bientôt la submerger. Je voulais voir ses yeux chavirer, je voulais voir leur bleu virer au gris, je voulais participer à cette envolée vers des cieux si cléments. Mes doigts remplacèrent donc ma bouche, mes yeux se rivèrent aux siens et mes lèvres articulèrent ce mot :
Elle se laissa alors aller. Je vis ses ongles se planter dans les cuisses de Gilles et son corps s’arquer lorsqu’elle cria. Gilles ne bougeait plus, les spasmes de plaisir de Sophie se transformant en autant de palpitations autour de son sexe. Son regard se brouilla mais il sut repousser l’onde de plaisir. Sans se désunir, ils s’allongèrent sur le canapé, Gilles guidant ma belle privée de toute force. Je les caressais tous les deux, les embrassais tendrement. Petit à petit, Sophie reprit pied. Son sourire éblouissant me fit chaud au cœur.
Mes lèvres se soudèrent aux siennes. Ses doigts s’enroulèrent autour de mon sexe pour m’offrir de douces sensations. La pression était très légère mais le désir si grand. Gilles n’ayant rien perdu de sa vigueur, elle poussa un long soupir en se séparant de lui et de nouveau me jeta un regard brûlant :
Dire que j’en avais envie était un euphémisme. J’obtempérai donc
Le goût du plaisir de Sophie envahit tout d’abord ma bouche. Puis vient une saveur plus salée et piquante. Je m’en régalais, dégustais la colonne tendue comme s’il s’agissait d’une glace. Coups de langue sur la hampe, légers baisers sur le gland ou bien langue qui virevolte sur les bourses, je câlinais de mon mieux. Visiblement Gilles appréciait et donnait quelques coups de hanches pour m’inciter à le prendre dans ma bouche. Je le fis languir encore un peu puis l’avalai. Ses mains se joignirent sur ma nuque et comme avec Sophie tout à l’heure il me massa quelques instants. Je ne bougeais pas, seule ma langue s’activait. Mais cette fois Gilles n’eut pas autant de retenue et avançant puis reculant il fit jouer son sexe entre mes lèvres. Je le laissais faire, serrant juste un peu plus les lèvres pour accentuer la caresse. Gilles s’enfonçait le plus loin possible puis ressortait jusqu’à faire apparaître son gland entre mes lèvres. Sophie me caressait toujours aussi doucement, ses doigts enserrant ma tige, enveloppant mes bourses ou glissant entre mes fesses.
Ma résistance était mise à rude épreuve. Gilles aussi semblait proche de la rupture. Il s’immobilisa pour reprendre son souffle et faire baisser la pression. Sophie comprit que nous ne tiendrions plus très longtemps et nous fit signe de nous écarter. Elle se plaça entre nous. Tournant le dos à Gilles à qui elle offrait la charmante vision de ses fesses, elle reprit ses caresses sur mon sexe. Elle se pencha, je sentais son souffle m’envelopper.
Par-dessus son épaule elle jeta un regard à Gilles.
D’une seule poussée il fut en elle. Ses mains se posèrent sur les deux globes et il entreprit un vigoureux va-et-vient. Les caresses que me prodiguait Sophie suivaient le même rythme et nous nous acheminions tous les trois vers un plaisir partagé. Me sentant sur le point de jouir, Sophie me prit dans sa bouche et c’est le contact de ses lèvres qui déclencha mon plaisir.
Gilles me suivit en criant. Nous sentir exploser en elle provoqua la jouissance de ma belle, dernier maillon de cette chaine de plaisir.
Nous restâmes quelques instants ainsi, sans bouger. Puis à regret nous nous séparâmes, conscients de mettre ainsi fin à une expérience unique.
Nous échangeâmes quelques caresses avant de nous diriger tout à tour vers la salle de bains.
Pendant que Sophie se rafraichissait, Gilles et moi décidâmes de nous revoir prochainement, seuls.
Sophie et moi marchions vers le métro main dans la main. Je ne savais que dire.
Ce fut Sophie qui reprit la parole la première.
***
J’ai revu Gilles peu de temps après pour notre séance photo.
Je fis d’abord quelques portraits pour le mettre en confiance et parce que je voulais pouvoir saisir les émotions qu’afficherait son visage tout au long de l’après-midi que nous allions passer ensemble. Je lui donnais quelques instructions, lui disant comment positionner ses mains, ses bras, où tourner son regard. Il devint de moins en moins emprunté, se détendant petit à petit. Mais le but de cette visite n’était pas de lui faire un book aussi ai-je fini par lui demander de se déshabiller, tranquillement, en prenant son temps.
Il me fit un effeuillage dont je ne ratai rien. Il avait mis une musique d’ambiance assez feutrée et je me taisais, le laissant seul juge des poses qu’il devait adopter. Il s’en tirait plutôt bien et j’accumulais les clichés. J’ai adoré le voir se dévêtir lentement, faisant apparaître un corps plutôt musclé. Après notre séance à trois, je n’ignorais rien de son anatomie mais cette fois j’étais son public
Une fois nu, il entreprit de se masturber. Il était déjà bien dur avant même de se caresser, preuve s’il en était besoin que la situation l’excitait beaucoup. Pendant que je le prenais en photo, il se branlait lentement, décalottant son gland dont je fis quelques gros plans. Il se rasait le sexe et ses bourses semblaient gonflées.
Petit à petit il donna plus d’ampleur à ses va-et-vient. Je prenais rapidement mes photos, essayant d’imprimer sur la pellicule tout le plaisir qu’il avait de se montrer ainsi.
Il avait fort belle allure et j’étais vraiment très à l’étroit dans mon pantalon. Son sexe d’une bonne vingtaine de centimètres me faisait très envie. Aussi ai-je fini par poser mon appareil pour me mettre à genoux et le sucer. D’abord du bout des lèvres puis en le prenant le plus possible dans ma bouche. Mes mains caressaient ses fesses, ses bourses. Après l’avoir avalé, je le faisais ressortir et ma langue parcourait sa hampe, ses bourses. Je commençais à planer, enivré par son odeur et son goût.
Il me fit me relever pour me déshabiller. Ma queue jaillit de mon caleçon. Bien plus petite que la sienne, il la prit dans sa main et la cajola quelques instants. J’étais debout devant lui qui était assis sur le bord du lit et c’est très naturellement qu’il me prit dans sa bouche. Je sursautai lorsque sa langue effleura mon gland. J’étais électrique de désir. Je le poussai doucement pour que l’on s’allonge tête-bêche. Aussi grands l’un que l’autre, un 69 ne posait pas de soucis. Je le pompais goulument, tout en le caressant, et lui me rendait caresses pour caresses, coup de langue pour coup de langue.
Sa langue me rendait fou et j’entrepris d’ouvrir son anus. Ma langue s’égara d’abord dans sa raie. Sa queue fut parcourue d’un spasme quand je titillai son anus. Je crus qu’il aillait exploser ainsi mais il gonfla juste un peu plus. J’entrepris de masser sa corolle et ses soupirs montrèrent sans équivoque que son plaisir grandissait.
Un doigt força son petit trou. Visiblement Gilles aimait. J’enfonçai mon doigt plus avant, lentement pour qu’il profite bien de ce moment. Puis je commençai à le fouiller, donnant peu à peu plus d’ampleur à mon geste. Un deuxième doigt rejoignit le premier, sans difficulté. Après un petit moment passé à l’assouplir, je lui demandai de se mettre à quatre pattes sur le lit. D’une main je le branlais et deux doigts de mon autre main s’enfonçaient dans son cul.
C’est lui qui au bout d’un moment me dit :
Je n’attendais que ça. J’enfilai un préservatif, mis un peu de gel et me plantai en lui. D’un seul coup, lentement, mais sans m’arrêter. Je continuais de le branler, ma main suivant le rythme de mon sexe qui allait et venait en lui. J’accélérais peu à peu pour profiter des sensations intenses que me procuraient son petit cul et sa belle queue.
Sentant le plaisir qui allait me submerger, je le pris sans ménagement.
Puis je me plantai en lui en explosant de plaisir pendant que lui éjaculait sur mes doigts.
Malgré tout le plaisir que j’ai pu prendre lors de nos trios, c’est cet après-midi de « photo » qui reste mon plus beau souvenir avec un homme.
Le weekend suivant ma rencontre avec Gilles, je développais les photos. Tâche en général fastidieuse pour un débutant comme moi mais là venait s’ajouter le plaisir de revoir et revivre certaines scènes vécues quelques jours auparavant. Sophie était sortie pour me laisser le champ libre et surtout parce qu’il n’est pas facile de rester enfermé dans neuf mètres carrés sans pouvoir ouvrir une porte ou allumer une lumière. Le soir venu, après avoir passé ma journée à barboter dans le révélateur et le fixateur, j’avais tiré presque deux pellicules de photos. Une bonne soixantaine de photos de Gilles séchaient sur un fil tendu en travers de la salle de bain.
Je n’avais encore rien dit à Sophie de ce qui s’était passé.
Et elle vit. Elle vit que Gilles était assez doué pour les strip-teases, elle vit qu’il manifestait très clairement son désir et elle vit sur les derniers clichés que son désir avait été satisfait. Bien sûr elle ne pouvait savoir ce que nous avions fait mais elle s’en doutait. De nouveau je fus soumis à un feu roulant de questions. J’esquivai encore une fois, m’amusant à retarder le plus possible mon récit et à contrarier sa curiosité. Pour retarder encore un peu plus mon récit je poussais le jeu jusqu’à l’emmener au restaurant, prétextant l’odeur tenace des produits chimiques pour ne pas manger à la maison. Sophie se prêta de bonne grâce au jeu et sans cesser de me questionner elle échafaudait mille hypothèses.
Mais une fois à table, elle dut cependant interrompre le flot de ses questions, nos voisins de table très proches auraient peut-être été choqués de l’entendre demander si Gilles suçait bien.
Pendant le bref trajet du retour, Sophie se fit très câline et tendre, me couvrant de caresses et de baisers, autant qu’il lui était possible sans me gêner dans la conduite. Une fois à la maison, elle me poussa sans trop de ménagement vers la chambre puis sur le lit. Elle s’assit à califourchon sur moi et me dit avec un grand sourire :
L’attente avait assez duré et je m’exécutai cette fois. Sophie avait récupéré les photos en arrivant et je fus contraint de lui faire vivre en détail le début de l’après-midi passé avec Gilles. Contrainte assez plaisante il faut bien le reconnaître.
D’autant plus plaisante que Sophie pour me récompenser de mon obéissance sans doute, me prodiguait toujours moult et moult caresses. Ce qui combiné à des souvenirs pour le moins agréables commençait à provoquer un certain émoi en moi
Toujours assise sur moi, Sophie avait entrepris de passer ses mains sous ma chemise et ses caresses n’en étaient que plus agréables. Je me laissais aller et mon récit devenait un peu décousu. Sophie me rappela à l’ordre en me griffant légèrement :
Et avant que je puisse répondre, elle avait entrepris de vérifier mon niveau de trouble. Chose curieuse elle parut assez satisfaite de trouver ce niveau assez haut même si cela altérait la qualité de mon récit.
Qualité qui n’allait guère s’améliorer si ma belle continuait ainsi. Même à travers un pantalon et un caleçon, ses doigts qui me massaient ne m’aidaient pas du tout à retrouver mes esprits. Je tentais malgré tout de poursuivre, lui parlant du plaisir que j’avais eu à prendre Gilles dans ma bouche pendant qu’il me prodiguait le même plaisir.
Sophie avait entrepris d’ouvrir les boutons de mon pantalon, non sans mal vu sa position. Après pas mal de tâtonnements et n’y parvenant pas, elle se
retourna. Toujours assise à califourchon sur moi, elle me tournait maintenant le dos. Mais l’accès à mes boutons se trouvant facilité, j’eus le plaisir de très rapidement sentir sa main si douce m’envelopper. Je me crus dispensé de poursuivre la narration de mes frasques mais il n’en fut rien.
Je n’eus donc d’autre choix que de continuer mais il ne m’était pas facile de rassembler mes idées et mes souvenirs. Je respirais à fond et repris mon récit. Je bâclais un peu, passant au moment où j’avais entrepris d’ouvrir la corolle de Gilles. Ma description dut néanmoins être précise car Sophie entreprit de me faire subir le même traitement.
Et me revoilà parti à lui raconter ce qui s’était passé. Son doigt se faisait inquisiteur pour mon plus grand plaisir et de son autre main elle me caressait lentement.
Nouvelle inspiration profonde pour ne pas perdre toute maîtrise de moi-même car il y avait belle lurette que je ne contrôlais plus les événements.
Si j’aimais ! Je ne jugeai pas utile de répondre.
Là encore je ne dis rien, les sensations que me procuraient ses doigts ayant quelque peu court-circuité ma capacité à parler.
J’imaginais moi aussi très bien la scène.
Et au moment où je prononçais le « oui » fatidique, d’une caresse très douce, elle me libéra et fit fuser mon plaisir.
Le soir même je me connectais à la toile pour contacter Gilles. Hélas il n’était guère disponible et nous n’avions pu fixer de date de rendez-vous avant quinze jours. L’attente promettait d’être longue. Durant ces deux semaines, Sophie ne me reparla pas une seule fois de son désir de me voir plonger dans le stupre avec Gilles. Par contre elle qui était plutôt réservée avant notre première rencontre ne manquait pas une occasion de m’échauffer les sens.
À la maison, ses tenues s’allégeaient et se raccourcissaient, des boutons n’étaient plus fermés, des pans de tissu baillaient. Et il n’était plus rare qu’elle reste en sous-vêtements pour mille et un prétextes plus ou moins futiles.
Chose plus surprenante encore, même lorsque nous étions à l’extérieur, Sophie osait parfois des tenues légères qui mettaient beaucoup plus en évidence ses rondeurs.
Et lorsque nous étions ensemble il n’était pas rare qu’un homme tourne la tête pour mieux la détailler. Je mentirais en disant que ces changements me déplaisaient.
Je la désirais presque en permanence. Bien sûr (et heureusement) il ne s’agissait pas toujours d’un désir physique et sexuel mais je ne pouvais m’empêcher de la regarder, de la détailler, de vouloir deviner les courbes de son corps comme si je la croisais pour la première fois. Mes mains avaient du mal à quitter les siennes, mes bras s’enroulaient presque spontanément autour de ses épaules, mes lèvres cherchaient toujours les siennes.
Bien sûr par moment ce désir prenait un aspect plus sexuel et je tentais souvent de profiter de ses bonnes dispositions. Et presque aussi souvent ma belle avait quelques broutilles qui ne lui permettaient pas de répondre à mes avances. Il me fallait donc attendre le soir pour qu’enfin elle me cède. Et chaque nuit elle tentait de me surprendre. Je l’attendais câline, elle se jetait sur moi, je la croyais avide et elle se faisait douce et patiente. Vraiment ce furent là deux semaines très intenses.
Enfin le jour de notre rendez-vous arriva. Sophie était dans une forme éblouissante, pleine d’entrain. Elle s’était de nouveau enfermée dans la salle de bain puis dans la chambre, avec cette fois encore interdiction pour moi d’entrer. Je ne voulais pas lui gâcher son plaisir et me préparais de mon côté. J’avais bien sûr pris les photos réalisées avec Gilles ainsi que mon appareil photo, au cas où…
Pendant le trajet, je m’interrogeais sur ce qui allait se passer.
Même si Sophie n’en avait pas reparlé, j’appréhendais un peu de me retrouver avec Gilles et de me livrer à lui sous les yeux de ma brunette. Et puis jamais je n’avais envisagé que Sophie puisse être simple spectatrice. Autant j’avais tiré grand plaisir de mes petits jeux avec Gilles lorsque nous étions seuls, autant je m’interrogeais sur ce que je pourrais ressentir à rejouer les mêmes scènes devant Sophie. Mais après tout pourquoi pas ?
L’accueil de Gilles fut très chaleureux, bien plus détendu que lors de notre première rencontre. Sophie nous surprit en embrassant furtivement Gilles sur les lèvres plutôt que de lui faire la bise. À ce simple signe je compris que c’est elle qui mènerait le bal cet après-midi.
Comme Gilles nous entrainait vers le séjour où s’étaient déroulés nos premiers ébats. Sophie l’arrêta, lui prenant la main.
Oui, décidément, c’est elle qui allait diriger la suite des événements.
La chambre était spacieuse et lumineuse. Sophie s’installa sur le lit, nous faisant signe de venir l’encadrer. Puis elle sortit les photos qu’elle tendit à Gilles.
Gilles esquissa un sourire puis entreprit de regarder les photos.
Gilles semblait à peine surpris, et visiblement ne se posait pas trop de questions.
Sans plus de cérémonie, Sophie poussa doucement Gilles, le faisant s’allonger sur le lit. Puis ses mains glissèrent sous le tee-shirt de notre hôte.
Sous le tissu, je voyais ses mains caresser le torse de Gilles, s’attardant souvent sur ses tétons.
Gilles ne restait pas inactif et ses mains partirent elles aussi en vadrouille sur le corps de ma belle. Pour ma part j’avais sorti mon appareil photo. Je tentais de figer sur la pellicule la progression du désir. Je me concentrais sur les yeux de mes modèles, essayant de saisir le trouble qui les envahissait.
Puis Sophie se redressa, et privant toujours Gilles de l’accès à la moindre partie de sa peau elle entreprit de finir de déshabiller sa proie qui se retrouva rapidement nue comme au jour de sa naissance. Mais j’étais prêt à parier qu’à sa naissance Gilles n’arborait pas une aussi belle érection. De nouveau cette jolie verge tendue fut au centre de mon objectif et de nouveau il me tardait de pouvoir la toucher, la goûter.
Pris dans le feu de l’action mes doutes s’envolaient et je n’avais plus qu’une
envie : les rejoindre sur le lit. Mais rien ne pressait et Sophie m’en aurait sûrement voulu si j’avais mis à mal sa petite mise en scène.
Elle continuait d’ailleurs de porter notre ami à ébullition.
C’était la première fois que j’entendais Sophie aussi bavarde pendant l’amour. Gilles lui ne disait rien mais ses yeux, ses mains et son sexe parlaient à sa place. Ne pouvant glisser sous la jupe trop serrée, ses mains s’étaient faufilées sous le pull de Sophie dont il caressait les seins. Ma belle pinçait parfois ses lèvres comme pour ne pas laisser échapper un cri. Elle jouait la stoïque mais le rouge qui lui était monté aux joues attestait de son émoi.
Elle se contentait toujours de légers effleurements, refusant à Gilles le plaisir de le caresser vraiment… Et elle parlait toujours.
Puis petit à petit je pris un peu de recul, pour des plans plus larges.
Sophie était à califourchon sur Gilles dont elle avait ôté le tee-shirt. Elle caressait et embrassait ses mamelons qui pointaient, durcis par le désir, preuve qu’il appréciait ce traitement au plus haut point. De son côté, il tentait de faire passer ses mains sous sa jupe mais elle se refusait à lui faciliter la tâche en laissant ses jambes contre les siennes. Je continuais mes clichés : gros plan sur la bouche de Sophie lorsqu’elle le mordillait, vue sur les mains de Gilles qui glissaient sur les rotondités de mon amante.
Gilles était toujours muet, mais ne restait pas inactif. Il avait fait passer le pull par dessus la tête de Sophie, dévoilant ainsi un adorable soutien-gorge noir en dentelle qui soulignait la beauté et le galbe de ses seins. Je ne pus m’empêcher de prendre quelques clichés de ce buste qui m’émouvait si souvent. Comme Gilles faisait mine de vouloir ôter l’agrafe, elle le repoussa gentiment :
Le sourire qu’elle m’adressa me fit chaud au cœur. Elle connaissait bien mon goût pour la lingerie et me faisait ce cadeau, pensant à moi, même lorsqu’elle était dans les bras d’un autre. Je lui rendis son sourire et me penchais vers elle pour l’embrasser. Baiser tout d’abord empreint de tendresse puis de plus en plus fougueux. Et pendant que nos lèvres se soudaient, que nos langues se mêlaient, je sentis l’une des mains de Gilles quitter les seins de Sophie pour venir se poser sur mon entrejambe. J’étais le seul à avoir conservé l’intégralité de mes vêtements mais les écrans de tissu rendaient le contact plus diffus, plus doux, comme la promesse de sensations plus fortes qui ne tarderaient pas à venir. J’étais bien sûr au garde-à-vous, le spectacle auquel j’avais assisté ne m’ayant pas laissé indifférent. En quelques instants je devins le centre d’intérêt de Gilles et Sophie qui achevèrent ainsi de balayer les craintes que j’avais pu avoir. Tant bien que mal, je posais mon appareil devenu embarrassant sur la table de chevet toute proche pour éviter qu’il n’atterrisse par terre.
Je nouais mes mains derrière la nuque de Sophie, rendant notre baiser presque fusionnel. Gilles, lui, massait mon sexe, caressait mes cuisses ou mes fesses puis de nouveau se consacrait à Sophie. Je me décidais à regret à rendre sa liberté à Sophie. Ne souhaitait-elle pas nous regarder Gilles et moi ?
Mes mains donc se dénouèrent, abandonnant sa nuque pour se porter sur les mamelons de Gilles. Comme je l’avais deviné, ils étaient très réactifs, déjà durcis par les caresses de Sophie. Je roulai sur le côté et posai ma tête sur le torse de Gilles. Notre premier « tête à tête » avait été assez frénétique, nous étions avides de plaisirs nouveaux. Cette fois je savais que nous prendrions notre temps. Pendant un instant je songeais, amusé, que finalement le premier essai n’était pas le plus difficile : la soif de découvrir pouvait contrecarrer l’appréhension.
La seconde fois, l’appréhension pouvait différer : il fallait faire au moins aussi bien. Et cette fois l’attrait de l’inconnu ne jouait plus en notre faveur. Mais à mon grand plaisir, il me semblait que nous nous en sortions plutôt bien. Gilles me tira de mes pensées en partant à l’assaut de ma boucle de ceinture. De ce méli-mélo de corps, la tâche était ardue et je vins à son secours. En fait j’ôtais tout bonnement mon pantalon. Puis estimant que je l’avais assez aidé je repris ma position contre lui. Ma bouche gourmande et curieuse parcourait son torse. Baisers papillonnants, légères morsures, petits bécots ou suçons, tout me semblait bon pour le sentir frémir. Sophie n’était d’ailleurs pas étrangère à tous les soupirs qui s’échappaient des lèvres de Gilles. Toujours à califourchon sur notre hôte, elle avait coincé le sexe tendu entre leurs deux bas-ventres et, d’un léger mouvement du bassin, le massait.
On eut dit que Sophie lui faisait l’amour, lentement, sa jupe faisant un écrin soyeux qui préfigurait la douceur de son intimité. Je levai un peu la tête pour observer les réactions de Gilles. Les yeux mi-clos, le souffle court, il soupirait d’aise. Parfois le soupir devait râle lorsque Sophie accentuait son mouvement. Et il faisait tout pour que le désir soit contagieux. Consciemment ou non, il calquait les mouvements de sa main sur mon sexe sur ceux de Sophie. Et lui aussi repoussait le moment où nos peaux entreraient en contact et c’est donc à travers le tissu de mon caleçon qu’il me masturbait.
Ce petit jeu de cache-cache avec le plaisir dura un moment. Gilles soupirait de plus en plus fort, sa main se crispait parfois un peu plus, me transmettant de très bonnes vibrations.
Puis Sophie le libéra de son étreinte. Une tache maculait le devant de sa jupe. Jolie décoration pour le retour en métro…
Gilles ouvrit les yeux, semblant émerger d’un rêve.
Ça avait au moins le mérite d’être clair.
Petit moment de flottement.
Sophie s’écarta de nous pour s’asseoir dans un fauteuil au coin de la pièce en face de nous.
La main de Gilles enveloppait toujours mon sexe mais restait immobile. Et sa magnifique colonne pointait vers moi. Comme résister à une telle invitation ? Je me penchai un peu et goûtai au fruit défendu.
D’abord du bout des lèvres pour en apprécier la fermeté.
Puis avec la langue pour découvrir sa saveur un peu salée.
Puis à pleine bouche pour profiter de son volume.
Jetant aux orties tout semblant de pudeur, toute trace de retenue, je me lançais dans une fellation pleine de passion.
Ma main enserrant la tige et entamant un lent va-et-vient, je posais mes lèvres sur le gland décalotté puis accélérant doucement le rythme de ma masturbation, j’avalai le membre tendu.
Mes lèvres rejoignirent mes doigts, puis reculèrent, avancèrent de nouveau. Des bruits humides accompagnaient le mouvement de ma bouche. Je faisais jouer ma langue sur le bâton, comme on peut le faire sur une friandise pour la faire fondre.
Et il était tout à fait dans mes intentions de le faire fondre… Ma bouche en guise de fourreau, je jouais les avaleurs de sabres. La main de Gilles avait repris son mouvement de branle à travers mon caleçon. La pression de sa main sur mon sexe était une bonne indication des sensations qu’il éprouvait et au fur et à mesure que je perfectionnais ma technique, ses mouvements se faisaient plus désordonnés, plus sporadiques. Gilles ne restait pas immobile pour autant. Les mouvements de ses hanches remplaçaient ceux de ses mains. Il poussa un long feulement lorsque je me mis à lui caresser les bourses. Son sexe palpitait entre mes lèvres, je le sentais vibrer, gonfler, se tendre. De temps à autre je levais les yeux, pour suivre la progression du plaisir sur son visage. Lui ne me regardait pas : il avait les yeux fixés sur Sophie. Il faut dire que le spectacle était plaisant.
Sophie s’est débarrassée de sa jupe et de tous les autres bouts de tissus qui la couvraient en fait, ne gardant qu’une paire de bas autofixants. Les jambes impudiquement écartées, elle nous offrait une vue imprenable sur son intimité. Elle se caressait doucement, effleurant son bouton d’un doigt. Son regard fixé sur nous, elle ne faisait qu’entretenir le feu sacré, voulait profiter de tout le spectacle que nous allions lui offrir avant de se laisser aller à un embrasement plus total.
Je repris la verge tendue, l’avalai le plus loin possible, la faisant aller et venir, jouant des mains et des lèvres pour amener Gilles à crier grâce. Mais le bougre refusait de perdre aussi vite la partie. Alors interrompant un instant ma fellation, j’enduisis un doigt de salive. Lorsque ce doigt se posa entre les fesses de Gilles, celui-ci eut un sursaut. Le reprenant dans ma bouche, je conjuguais jeu de langue et massage de sa petite porte. Porte qui ne tarda pas à s’ouvrir. J’entrai donc. La tige que je cajolais eut un sursaut. Et comme j’allais plus avant le sursaut se transforma en une sorte de palpitation.
Je mouillai un autre doigt. Qui n’eut aucun problème pour rejoindre le premier. Gilles poussa un petit cri. Puis les choses s’accélérèrent. Il prit ma tête entre ses deux mains et prit ma bouche comme il aura pu le faire avec le sexe d’une femme. Mes deux doigts coulissaient en lui au rythme des mouvements de son bassin. Entre mes lèvres je sentais la palpitation devenir vibration. Je le sentais vibrer dans ma bouche. Puis ce fut l’explosion. Gilles s’immobilisa pendant que son sperme giclait dans ma bouche. J’aimais cette saveur salée et un peu âcre. Je le dégustai longuement, attendant la détumescence totale de ce sucre d’orge si particulier.
Je « libérai » Gilles. Savourai encore sa généreuse libation. Sophie me sourit, son regard troublé par le plaisir qui naissait sous ses doigts. Je me mis à genoux devant elle et l’embrassais. La léchais, la goûtais. Ses doigts et ma langue se croisaient, se frôlaient, se touchaient. Pendant un court, bien trop court instant, Sophie planqua mon visage contre son sexe. Puis elle me dit :
Celui-ci ne se fit pas prier.
Cette fois c’est donc moi qui jouais les voyeurs. Même si je ne voyais pas grand-chose tant Gilles était collé à Sophie. Lèvres contre lèvres, serais-je tenté de dire. Sophie appréciait, ses gémissements ne laissaient aucun doute à ce sujet. Machinalement, je me caressais doucement en les regardant. Puis ma belle capta mon regard, me désigna des yeux les fesses de Gilles. Elles étaient offertes. Et moi qui croyais que Sophie avait renoncé à nous diriger. Elle poursuivait sa mise en scène et nous étions toujours sous son contrôle. Mais pas une seule seconde, je ne songeai à m’en plaindre.
J’enfilai donc un joli préservatif goût fraise et m’emparai du tube de lubrifiant posé à côté de moi. Gilles avait tout prévu. Il sursauta un peu lorsque le gel froid le toucha. Mais bien vite je me chargeais de le réchauffer. Mes précédentes intrusions l’avaient déjà bien préparé et je ne tardais pas à faire coulisser mes doigts en lui. La réaction ne se fit pas attendre et il reprit rapidement de la vigueur.
Sophie avait du mal à parler. Je la voyais se crisper, ses mains enserraient les bras du fauteuil. Et je savais ce qu’elle attendait pour se laisser aller. Alors pourquoi lui refuser ce plaisir ?
Je pénétrai Gilles lentement, mais d’un seul mouvement. Il soupira d’aise. Mes doigts vinrent emprisonner sa queue redevenue dure et je le caressais doucement. Il se redressa, abandonnant ses jeux de langue. Il voulait se donner en spectacle, que Sophie ne rate rien de se qui allait suivre. Ses cuisses s’appuyèrent sur les miennes, ses fesses contre mon ventre. J’étais presque condamné à l’immobilité. Seules mes mains pouvaient bouger et je comptais bien en profiter.
Nous regardions tous les deux Sophie qui avait de nouveau posé ses mains sur son sexe. Nous restâmes quelques instants ainsi, figés et prêts à nous lancer à l’assaut du septième ciel.
Ce fut Gilles qui bougea le premier, en entamant un lent va-et-vient. Je le pénétrais mais c’est lui qui me faisait l’amour. Le terme me parut bien choisi. Même s’il ne s’agissait que de plaisir et de sexe, nous faisions l’amour et partagions un moment unique.
Sophie reprit aussi ses douces caresses pendant que je cajolais Gilles.
Notre trio passa petit à petit du lento à l’adagio puis à l’allegro. Gilles s’empalait sur moi et j’avais fait de mes mains un écrin qui enveloppait sa longue tige.
Même si j’étais entré facilement en lui Gilles m’emprisonnait de façon très étroite, faisait jouer ses muscles internes pour amplifier les sensations que je ressentais. Je savais que je ne tiendrais pas très longtemps, tous nos petits amusements qui avaient précédé avaient déjà bien entamé mon endurance. Sophie ne nous quittait pas des yeux. Et je la dévorais du regard. Les gémissements avaient cédé la place à de petits cris. Elle avait ce regard un peu flou, un peu fou des jouissances intenses.
Puis Gilles se dégagea, bascula vers l’avant, ses épaules presque au sol, ouvert et offert. Le message était clair. Me redressant aussi, je me plaçais derrière lui. Cette fois, nulle lenteur n’était de mise. J’écartai ses fesses et le pris d’un seul coup.
C’était de toute façon mon intention.
Sophie elle aussi se déplaça. Vint dans mon dos. Je sentis ses seins contre mon dos, ses lèvres dans mon cou. Puis elle alla se placer devant Gilles pour de nouveau offrir son intimité à sa bouche avide.
J’entrepris un pilonnage en règle. Sans la moindre brutalité mais sans répit, j’allais et venais. Mon ventre butait contre les fesses de Gilles, le collant à Sophie. Chacun de mes mouvements provoquait ainsi en elle un soubresaut de plaisir, lorsque les lèvres de notre amant s’appuyaient contre ses nymphes. Elle était si belle lorsque ses sens s’embrasaient. La voir aussi rayonnante eut raison de moi. Dans un dernier mouvement j’explosais. Sophie me rejoignit.
Expérience assez unique d’un plaisir simultané sans que nous nous touchions.
Sophie s’allongea à même le sol, comme foudroyée, les yeux clos.
Pour ma part je ne bougeais plus. Gilles jouait à nouveau à m’enserrer. J’étais comme KO. Le plaisir irradiait de mon ventre, vague de chaleur et de vibrations mêlées. Mes mains posées sur son dos tremblaient et je devais m’appuyer sur lui pour ne pas basculer.
Après un long moment, lorsqu’enfin j’eus repris le contrôle de mes nerfs, de mes muscles, je me dégageai pour m’allonger aux côtés de Sophie. Nous échangeâmes un long baiser. Gilles en profita pour me caresser. Il ôta le préservatif et entreprit de masser mon anus. Il était toujours en érection. Il m’interrogeait du regard, tout en faisant décrire à ses doigts de petits cercles. Là encore pas besoin d’être devin pour comprendre ce qu’il attendait. Je faillis dire non, j’avais vraiment besoin de souffler. Mais j’avais aussi très envie de le sentir en moi. Je voulais faire cette expérience. Plutôt qu’une longue explication je me laissais faire. Gilles eut un sourire. Ses doigts se firent plus entreprenants, plus inquisiteurs. Détendu comme je l’étais, ils ne rencontrèrent pas grande résistance.
Gilles continuait à me détendre, parfois le froid d’une noisette de gel me faisait sursauter. Sophie émergea au moment où son majeur glissait en moi. Elle aussi me fit un sourire radieux qui me fit chaud au cœur. Et partout ailleurs.
Elle m’embrassa une fois de plus. Me caressa la joue. Un deuxième doigt rejoignit le premier. Malgré la douceur de Gilles, je cessai de respirer un instant. Je changeai de position, adoptant à mon tour celle que Gilles avait prise quelque temps auparavant. Bien cambré j’étais le symbole d’une totale acceptation de ce qui allait suivre.
Gilles poursuivit un peu son doux massage puis enfila à son tour un préservatif.
Le moment suprême était venu. Sophie avait pris mes deux mains dans les siennes, comme pour m’encourager.
Sensation de pression. Pour une première, j’avais vu grand, j’espérais ne pas le regretter.
Gilles attendit quelques secondes comme pour me laisser encore une fois le choix.
Je m’efforçais de me détendre encore un peu plus. La pression se fit plus forte. Douleur et envahissement. Qui se calmèrent un peu, puis revinrent. Un feu bien timide s’alluma. Flux et reflux de sensations. Chaleur et douleur. La chaleur l’emportait, peu à peu. Gilles s’avança encore un peu. Les flammèches se firent flammes. La douleur passa – enfin — à l’arrière-plan. Je ne bougeais pas, laissant à Gilles le soin de mener le bal. Il se mit à bouger, lentement, très lentement. Je n’avais plus mal. Je commençais même à apprécier pleinement. Ses doigts glissèrent sur mes bourses, sur mon sexe. Il était d’une douceur extrême, presque timide.
Le murmure de Sophie me tira de ma torpeur, de ma léthargie. Concentré sur les nouvelles sensations qui m’envahissaient, je l’avais presque oubliée.
En m’entendant Gilles sut qu’il pouvait accélérer. Ce qu’il fit. Je ne tardais pas à m’embraser. C’était très différent de tout ce que j’avais pu connaître auparavant. J’avais le sentiment que Gilles effectuait un travail de sape qui allait me faire décoller. Cette fois j’étais le réceptacle, cette fois, c’était à moi de lui faire comprendre que j’aimais sa façon de me prendre. Je me mis donc à avancer pour aller au-devant de son sexe, pour en profiter pleinement. Sous ses doigts peu à peu je rebandais. Toute timidité envolée, Gilles me sodomisait avec vigueur. Je l’entendais souffler dans mon dos. Je sentais ses gestes et mouvements devenir moins contrôlés. Il allait jouir en moi ! L’idée me plaisait. Je prenais mon envol tout comme lui.
Comme je l’avais fait, il se planta en moi lorsque survint l’orgasme en poussant un grand cri. Je sentais son sexe tressauter. Il n’en finissait plus de vibrer. Et continuait à me caresser. Alors sous les yeux de Sophie qui venait d’assister à ma première sodomie, je jouis entre ses doigts.
Après une douche plus que réparatrice, nous avons quitté Gilles. Nous avions décidé de nous revoir pour que Gilles puisse voir les photos prises avec Sophie. La vie en a décidé autrement. La femme de Gilles avait fini par comprendre certaines choses et décidé d’y mettre un terme. Je dois dire que Gilles fut ma meilleure expérience avec un homme ou même en couple et qu’il m’arrive encore de penser à lui.