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n° 13699Fiche technique43532 caractères43532
Temps de lecture estimé : 23 mn
10/02/10
corrigé 03/07/21
Résumé:  Nous étions vautré dans un fauteuil quand la sonnette de l'entrée a retenti. Nous nous sommes instantanément demandé si nous attendions quelqu'un, mais nous n'aurions pu le dire. Nous n'avons plus d'agenda.
Critères:  fh inconnu lunettes bizarre campagne intermast nopéné exercice humour -humour -occasion
Auteur : HoplA  (A. Hopl)      Envoi mini-message
Nous vivons seul

Nous étions vautré dans un fauteuil quand la sonnette de l’entrée a retenti. Nous nous sommes instantanément demandé si nous attendions quelqu’un, mais nous n’aurions pu le dire. Nous n’avons plus d’agenda. Qu’est-ce qu’on peut bien faire d’un agenda quand on ne bosse pas, qu’on n’a pas de famille, qu’on n’a pas d’amis, ni chien ni chat et qu’en plus on s’en fout ? Alors, qui donc venait nous déranger ? En soirée, en plus, alors que nous étions présent toute la journée. Nous nous sommes levé en maugréant et avons traîné les savates jusque dans le hall en nous demandant quel emmerdeur, emmerdeuse ou emmerderesse se planquait derrière l’huis. Et même derrière elle. Elle, la porte, voulons-nous dire, même si lui ou elle n’apportait rien.


Au second appel de sonnerie, nous hésitions encore tout en nous disant qu’il faudrait que nous fassions installer un judas ; mais qui accorderait sa confiance à un judas ? Peut-être bien qu’une caméra, avec une douche sous le balcon du premier pour refroidir le crâne aux enquiquineurs, et une soufflerie sous la grille d’aération pour rafraîchir les dessous des enquiquineuses, seraient une bonne solution.


Nous avons fini par ouvrir parce que la sonnette venait à nouveau de sonner et que nous ne tenions pas du tout à ce qu’on nous en épuise les piles. Secrètement, nous nous attendions à trouver devant nous le célèbre Alain Provist, mais ce n’était pas lui.



Devant notre entrée plantée de lauriers négligés était une femme qui le paraissait beaucoup moins. Nous avons regardé ses cheveux bruns mi-longs, sa veste noire en cuir chic, son sac en cuir souple, sa jupe en cuir véritable, ses bas en… nylon et ses escarpins en croûte de cuir.



Elle nous a regardé à travers les verres de ses lunettes rondes et elle nous a souri.



Elle semblait étonnée alors elle est restée là, bouche ouverte sur des dents qu’elle avait fort jolies au demeurant. Nous avons pointé le doigt vers la plaquette cuivrée, vissée près du bouton de sonnette.



Elle a ajusté ses lunettes et a lu à voix haute, sans doute pour nous prouver qu’elle avait de l’instruction : A. Hopl. Glandeur. Elle nous a regardé.



Elle paraissait embarrassée, mais elle a quand même pris la parole.



Elle s’est lancée, d’un seul coup.



Elle a pris un air malheureux qui nous a quand même un rien ému, alors nous avons soupiré :



Elle a souri, sans forcer.



Nous avons abandonné nos pantoufles pour nos chaussures et l’avons suivie sur le chemin. Quelle idée elle avait eue de tomber en panne tout près de chez nous ! Nous qui avions choisi d’habiter cet endroit pour son calme et son isolement !


Elle a commencé à s’activer autour de la voiture, ouvrant les portières et s’asseyant au volant pour tenter de mettre le moteur en marche. Le démarreur s’acquittait de sa tâche, mais le moulin refusait de collaborer, la proximité de notre logement l’ayant probablement inspiré. Nous nous sommes penché par la portière droite grande ouverte.



Nous avons vu le soleil couchant qui jetait des reflets chaleureux sur deux jolis morceaux de cuisses gainées de nylon, puis la femme a trouvé la tirette alors nous sommes allé soulever et béquiller le capot. Elle a relancé le démarreur, mais toujours sans succès.



Elle a mis une nouvelle fois le contact, mais le moulin avait apparemment décidé de partir en grève sans préavis.



C’est à ce moment-là que nous avons entendu un bruit de moteur et que l’autre voiture est arrivée. Un mec a passé la tête par la vitre du passager.



La dame s’est tournée vers nous :



Un deuxième type avait effectivement mis pied à terre. Le premier s’est avancé vers la voiture de la femme et s’est penché sur le capot ouvert.



En même temps, nous nous sommes dit que le type était sûrement un mécano à alcool, parce que son haleine n’en manquait pas non plus. La femme s’est à nouveau assise au volant et a mis le contact. Le moulin a fait « rheu-rheu-rheeeeu-reeeuuuh », et puis il n’a plus rien dit parce que la batterie était probablement à plat.



Nous avons remarqué qu’elle tirait sur sa jupe qui avait bien remonté. Ensuite elle a voulu descendre de la voiture et le gars l’a prise par le bras pour l’aider, mais ce faisant elle s’est retrouvée tout contre lui et il lui a dit :



Notre tête a tourné puis est revenue en place, et nous nous sommes étalé près de l’aile droite de la voiture pendant que la brute allait vaillamment donner un coup de main à son pote qui était occupé à se faire sauvagement agresser. Nous avons entendu la femme qui gueulait, juste au moment où nous nous mettions à quatre pattes et contournions la portière. Nous avons tendu la main pour attraper le longeron et nous redresser, mais nos yeux sont tombés sans se faire de mal sur l’extincteur alors nous avons ramassé le tout et avons fait le tour par l’arrière.



Nous avons enlevé la goupille et poussé la gâchette, et les types se sont pris la poudre en pleine poire.



Nous avons continué à arroser jusqu’à ce que l’engin soit à bout de souffle, et puis un des types s’est rué vers nous en gueulant. Nous avons lancé l’extincteur dans sa direction et fui dans l’autre. Nous avons entendu « bong ! » et des jurons pendant que nous détalions ; ensuite un des mecs a gueulé :



Ils se sont effectivement tirés, ce qui nous a permis de cesser de le faire nous-même. Leur voiture a démarré en trombe et nous avons couvert en marchant les deux cents mètres qui nous séparaient désormais du lieu de l’affrontement.



C’était façon de parler, car nous avions été mis en fuite nous aussi, record national du deux cents mètres – non homologué, hélas ! – sur route départementale. Nous regardions l’automobiliste s’épousseter. Elle était toute blanche. Elle cherchait ses lunettes, mais sans lunettes et avec de la poudre aux yeux, ça devait être difficile. Nous avons retrouvé les débris et les lui avons tendus.



Elle a ouvert la bouche et nous a regardé en secouant la tête. Les montures rondes qui ne l’étaient plus avaient perdu leurs verres et toute notion de symétrie et d’horizontalité.



Elle a essayé de stabiliser ses lunettes, mais elles étaient vraiment fichues. Elle les a donc empochées et s’est contentée de nous regarder en plissant les yeux.



Bien sûr, qu’elle abusait ! Elle a verrouillé les portes de sa voiture et nous avons repris le chemin de notre maison. En franchissant l’entrée, notre invitée improvisée a posé les doigts sur la plaquette cuivrée.



Elle a haussé les épaules.



Nous avons réfléchi un instant sans arriver à la moindre conclusion flatteuse à notre égard, ce qui fait que nous nous sommes contenté de lui désigner la salle de bain.



Elle a arrondi les yeux, puis a secoué la tête.



Elle a soupiré. Du moins avons-nous perçu un très léger soupir d’agacement.



Elle s’est retournée et nous a regardé.



Elle a hoché la tête en enlevant sa veste de cuir blanc poudreux. Ensuite elle s’est regardée dans la glace, a passé ses doigts dans ses cheveux enfarinés et a de nouveau soupiré.



Elle a attendu un instant, puis elle nous a regardé.



Et nous l’avons laissée se débrouiller avec la douche et les robinets. Dans le couloir, nous nous sommes gratté le crâne en signe de perplexité. La soirée de glandage qui s’annonçait si bien était en train de nous filer sous le nez ! Nous sommes passé à la cuisine nous laver les mains et, de retour au salon, nous nous sommes demandé comment nous allions procéder pour nous débarrasser de notre encombrante visiteuse. Non que nous eussions à vaquer à d’importantes occupations, mais un glandage efficace exige d’être pratiqué sans être importuné. Que pouvions-nous faire ? Il était exclu que nous réparassions la voiture, notre allergie au travail ne le cédant en rien à notre incompétence totale en matière de mécanique. Appeler un dépanneur ? Un taxi ? Le SAMU ?


Nous en étions là à nous gratter le menton lorsque Gudule est venue nous rejoindre. Pieds nus et emballée dans une grande serviette-éponge, elle a effectué quelques petits pas de ballerine jusqu’au tapis de laine. Nous avons d’abord pensé que c’était pour en tâter le moelleux, mais ce n’était qu’un mouvement destiné à échapper à la fraîcheur du carrelage.



Elle nous a regardé en souriant, puis en plissant les yeux. Ses lunettes devaient lui manquer !



Nous en fûmes soulagé. Il n’était pas question qu’elle s’incruste pendant des heures. Nous avons gagné le corridor et elle nous a suivi jusque dans notre chambre.



Elle a laissé sa phrase en suspens. Ses cheveux mouillés et ébouriffés lui donnaient l’air d’un caniche. Nous avons haussé les épaules et ouvert une commode. Comment aurions-nous pu lui expliquer que glandage ne veut pas dire négligence ? Ranger immédiatement tant qu’il n’y a que très peu de désordre permet de s’épargner bien d’épuisantes besognes !



À ce moment, nous avons remarqué que nous étions sale nous aussi. Notre pantalon et notre chemise portaient des traces de boue recueillies lors de notre chute au bord du chemin. Nous nous sommes dévêtu et, en slip et chaussettes, avons choisi une chemise propre dans la penderie. Nous étions occupé à l’enfiler lorsque Gudule est revenue.



Elle s’est figée, la bouche ouverte en rond en remarquant notre tenue.



Nous avons remarqué qu’elle plissait les yeux et que le sweat-shirt lui tombait sur le haut des cuisses. Nous n’avons ensuite plus rien vu car nous nous sommes retourné pour boutonner notre chemise.



Nous avons achevé de nous habiller en nous demandant si nous nous étions retourné pour éviter qu’elle nous regarde ou simplement pour qu’elle n’imagine pas que nous la reluquions. Quand nous sommes revenu au salon, Gudule nous y attendait déjà, vêtue du sweat-shirt et les pieds dans ses escarpins, les vêtements sales sous le bras.



Elle ne manquait pas de toupet !



Nous l’avons guidée vers la terrasse et l’avons regardée quelques instants secouer ses fringues et les poser sur la table de jardin pour les brosser, puis nous sommes retourné au salon et avons allumé la télé.





Elle a jeté la boule de vêtements sur le carrelage et est venue bouder dans un fauteuil alors que nous étions vautré sur le divan.



Elle était toujours vêtue du sweat-shirt. Elle avait croisé ses jambes nues, mais nous lui apercevions néanmoins la culotte, d’un beau rouge vif. Nous avons regardé la télé.



Elle a soupiré. Nous avons trouvé qu’elle soupirait beaucoup.



Elle avait l’air si triste que nous avons failli soupirer nous aussi.



Elle paraissait vraiment étonnée.



Brusquement, Gudule s’est levée et s’est plantée entre la télévision et nous. Le sweat-shirt lui tombait au ras de l’entrejambe et nous distinguions seulement une partie de la tête du présentateur entre le haut des cuisses et le slip rouge de notre visiteuse.



Nous l’avons à nouveau regardée.



Nous nous sommes allongé dans le divan et avons fermé les yeux.



Nous avons entendu un grognement agacé suivi d’un bruit de talons qui claquent et le calme est revenu dans le salon. Nous nous sommes enfin détendu, bien décidé à éviter d’accomplir le moindre effort superflu.



oooOOOooo



Lorsque nous nous sommes réveillé, la télé fonctionnait pour elle seule. En nous étirant et en bâillant, nous l’avons éteinte et avons traîné les pieds jusqu’à la salle de bain où nous nous sommes dévêtu et rafraîchi. C’est en ouvrant la porte de notre chambre que nous avons ressenti l’impression bizarre d’avoir oublié quelque chose d’important. Deux choses, en réalité.


La première nous est brutalement revenue en mémoire lorsque nous avons remarqué que Gudule était couchée dans notre lit. Comment avions-nous pu, à la faveur d’un léger somme qui n’avait guère duré plus de trois heures, oublier la présence de notre visiteuse ? Sans vergogne, elle s’était installée dans notre chambre ! Nous aurions pu la prier de vider les lieux, mais notre second oubli nous en a empêché : nous avions négligé de nous rhabiller !


Rapidement, nous avons refermé la porte et, en maugréant, sommes retourné au salon. Elle voulait le lit ? Fort bien. Nous n’allions pas nous battre avec elle, chose bien trop fatigante à notre goût. Le divan étant confortable, nous nous y sommes donc installé, un coussin sous la nuque et le corps recouvert d’un plaid. Nous tendions le bras vers l’interrupteur de la lampe de lecture lorsque la porte du salon s’est ouverte.



Elle s’est avancée près de nous.



Elle avait retroussé les manches et le bas des jambes, mais elle retenait la culotte pour l’empêcher de glisser.



Elle a relâché le pantalon en se trémoussant pendant qu’elle défaisait les boutons de la chemise, et en quelques secondes le pyjama s’est retrouvé à ses pieds.



Et sans hésiter, elle s’est jetée sur nous. Elle était complètement nue et sentait encore le savon. Nous avons ouvert la bouche pour protester, mais elle nous a collé la sienne par-dessus pour nous empêcher de lui dire notre façon de penser. Elle ne manquait pas de toupet ! Elle prenait sans doute notre plaid pour un matelas !


Ça n’a pas duré longtemps. Elle s’est laissée glisser à genoux à côté du divan, près de notre tête, puis d’un seul coup elle a enlevé le plaid qui recouvrait notre nudité.



Elle a regardé vers un endroit qui nous est très personnel, puis a approché son visage du nôtre.



D’un mouvement souple, elle s’est redressée et couchée sur nous ! Sa poitrine était fraîche, mais son ventre agréablement chaud.



Elle nous a roulé une galoche pas désagréable, puis elle est descendue nous embrasser la poitrine et le ventre.



Elle a posé les fesses sur nos genoux en calant les siens de part et d’autre de nos jambes. Nous lui voyions les seins, qu’elle avait fort jolis, et les plis de son ventre tout près de son nombril pendant qu’elle se penchait pour observer notre engin, autour duquel elle a refermé la main.



Nous n’avons pas répondu.



Gudule s’est avancée sur les genoux et s’est assise tranquillement sur nos attributs virils, ce qui nous a permis de constater – laissons-nous aller à quelque trivialité – qu’elle avait plutôt chaud au cul !



Nous n’aurions pu répondre. Nous n’en avions d’ailleurs pas envie. Comment Gudule pouvait-elle parler autant, poser autant de questions tout en promenant le long de notre tige la chaleur humide de sa fente ? Elle se caressait le ventre et les seins en oscillant au-dessus de nous, ce qui constituait un spectacle plutôt agréable doublé de sensations qui ne l’étaient pas moins. Elle s’est un peu inclinée et a posé les doigts sur nos épaules, les a promenés sur notre poitrine puis nous a accroché les poignets.



Elle a soulevé nos bras et a dirigé nos paumes vers ses seins, contre lesquels elle les a posées. C’était doux et chaud.



Elle a fini par en abandonner une, et nous avons senti ses doigts qui pressaient notre sexe contre le sien. Les oscillations étaient de plus en plus appuyées, de plus en plus chaudes et mouillées, et notre gland de glandeur s’en trouvait copieusement humidifié. Nous avons fermé les yeux, mais Gudule s’est aussitôt penchée sur nous, ce qui nous a soulagé de l’effort de tendre nos bras, désormais repliés de manière plus reposante. Comme le contact des deux globes mammaires et de leurs charmants petits bouts bien fermes était agréable, nous avons laissé nos mains bien en place.



En levant les paupières, nous avons rencontré son regard ironique juste avant qu’elle pose son sourire sur nos lèvres, rapidement, furtivement.



Sa respiration était plus courte, plus vive, et la nôtre commençait aussi à s’accélérer. Il faut dire que cette invitée que nous n’avions pas invitée et qui s’imposait à nous sans la moindre retenue nous faisait son petit effet. Les lèvres mouillées de son sexe s’activaient toujours avec entrain sur le nôtre, bien secondées par la pression attentive de quatre petits doigts entreprenants et d’un pouce particulièrement taquin. Nous avons beau rechigner devant l’effort, nous sommes normalement constitué !



Elle a accentué ses caresses, allongeant les mouvements au maximum.



Nous nous sommes exécuté sans trop de mal, Gudule remuait tellement que nous n’avions qu’à laisser nos mains en place, serrant de temps à autre les doigts autour des mamelons qui venaient s’y frotter.



Elle s’est redressée, son front était humide, quelques petites mèches de cheveux s’y étaient collées. À s’agiter de la sorte, ce n’était pas étonnant ! Elle s’est ressaisie en saisissant notre engin pour l’agiter lui aussi, et nous avons joui entre ses doigts et sur notre ventre sans dire un mot mais en serrant les dents.


Quelques secondes plus tard, elle s’est levée, nous a saisi la main et nous a entraîné vers notre chambre où elle nous a poussé sur le lit. Nous l’avons vue faire demi-tour et quitter la lumière pour disparaître dans le couloir obscur, puis nous avons distingué l’éclairage de la salle de bain. Nous avons essuyé le sperme sur notre ventre et notre poitrine et avons attendu calmement le retour de Gudule. Nous avions encore en tête l’image de son joli corps et de son sourire, et ses gémissements de plaisir chantaient encore à nos oreilles. Comme elle ne revenait pas tout de suite, nous nous sommes un peu inquiété, mais pas au point de nous lever pour aller voir ce qu’elle faisait. Nous nous sommes dit que lorsqu’une femme s’enferme dans une salle de bain, c’est qu’elle a des choses à faire qui nécessitent de ne pas être importunée.


Nous avons attendu en silence pendant de longues minutes encore, puis nous nous sommes levé. La salle de bain était vide. Gudule était au salon, couchée sous le plaid dans le canapé. Elle semblait dormir. Ses traits étaient détendus, sereins, apaisés. Nous l’avons trouvée très jolie et, n’ayant pas le cœur de la déranger, avons regagné notre lit.



oooOOOooo



C’est un bruit de voix qui nous a tiré du sommeil alors qu’il faisait déjà clair. Gudule semblait parler au téléphone. Nous nous sommes levé et habillé en vitesse et nous sommes rendu au salon.



Nous ne savions que dire. Gudule avait enfilé ses vêtements encore un peu « poudrés », et elle plissait légèrement les yeux lorsqu’elle nous regardait.



Nous avons suivi, comme un petit toutou. Nous trouvions Gudule de plus en plus charmante. Il nous semblait que nous commencions à nous comprendre, mais nous n’avons guère eu le temps de nous appesantir sur la question, car le dépanneur n’avait pas fait de promesses en l’air. Il a farfouillé quelques minutes sous le capot de la voiture, a installé des pinces sur la batterie et le moteur a ronronné bien sagement.



En même temps, il louchait sur les vêtements de la jeune femme, ce qui fait que nous avons eu des doutes quant à ce qui devait, pour lui, faire l’objet de ce « bon entretien ». Il devait en tout cas être de très bonne humeur, car Gudule a dû insister pour qu’il accepte d’être dédommagé pour le dérangement. Il est parti dans les bouffées de diesel de son camion, et nous nous sommes retrouvés seuls un moment. Gudule nous a rapidement donné un gros bisou sur la joue :



Nous avons bafouillé quelque chose. Nous ne savions toujours que dire. Nous avons eu une inspiration lorsqu’elle a ouvert la portière et qu’elle se préparait à s’asseoir.



Gudule s’est assise au volant et s’est penchée vers la boîte à gants d’où elle a sorti une paire de lunettes solaires.



Elle les a posées sur son nez, a claqué la portière et baissé la vitre.



Elle a démarré en agitant le bras par la vitre baissée, puis la voiture a disparu derrière le premier tournant. En traînant les pieds, nous sommes retourné vers la maison. En passant, nous avons posé les doigts sur la plaquette de cuivre où était inscrit A. Hopl. Glandeur. Nous avons soupiré, sommes rentré et avons fermé la porte derrière nous. Nous n’avions plus qu’à glander dans cette maison qui nous paraissait soudain immense et vide.




Nous étions effondré dans un fauteuil quand la sonnette de l’entrée a retenti. Nous ne nous sommes pas demandé si nous attendions quelqu’un ni qui s’avisait de venir nous déranger, car nous ne demandions qu’à être dérangé. De préférence par une jeune femme aux cheveux bruns mi-longs, vêtue d’une veste noire en cuir chic et d’une jupe en cuir véritable. Nous sommes allé ouvrir la porte, mais en voyant le type qui se tenait debout devant l’entrée, nous nous sommes instantanément souvenu que nous étions un jour où nous aurions dû attendre quelqu’un : François, le livreur envoyé par le magasin d’alimentation.



Nous avons secoué la tête.



Nous avons regardé par-dessus son épaule. Il y avait juste la petite camionnette blanche. Pas une seule voiture en vue.