n° 13700 | Fiche technique | 14798 caractères | 14798 2522 Temps de lecture estimé : 9 mn |
11/02/10 |
Résumé: Surprise dans une vie banale. | ||||
Critères: f fh grossexe hépilé voir fellation confession -voisins -voyeur | ||||
Auteur : Amandine Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Grande découverte Chapitre 01 / 02 | Épisode suivant |
Un petit peu de topologie pour vous expliquer la genèse de l’histoire. Un immeuble parisien en carré, une cour intérieure. Une cour ? Un puits plutôt, les appartements disposés vers l’extérieur pour ce qui est des pièces à vivre et les cuisines et salles de bains vers l’intérieur de l’immeuble. Moi, au quatrième, l’autre protagoniste au troisième, dans deux appartements opposés par rapport à ce puits assez sombre.
Le moment, une grosse chaleur l’été dernier obligeant tout un chacun à ouvrir ou entrouvrir les fenêtres sur cour et sur rue pour provoquer un courant d’air.
Vous vous posez des questions ? Qui suis-je ? Qui est l’autre ?
Un homme de 50 ans, brun grisonnant non dénué de charme, vivant seul. Aspect banal, mensurations ordinaires, disons 1m75, 70 kg, barbe et moustaches très courtes, cheveux idem. Un look assez décontracté, une activité professionnelle pas trop intense de toute évidence vu la présence fréquente dans ces pièces de service. Un fils vivant ailleurs. Quelques visites de tous âges et sexes.
Une femme de 45 ans, châtain clair, mensurations assez ordinaires, 1m70, 60 kg, aspect vestimentaire entre moderne et classique. Un petit soupçon de coquetterie dans l’ouverture du chemisier, quelques bijoux discrets. Vivant seule, deux filles indépendantes, à la recherche d’un emploi. Suffisement plaisante pour avoir reçu des propositions d’embauche en échange d’après-midi dans un hôtel, propositions refusées. Quelques visites de tous âges et sexes.
Venons-en au fait, direz-vous ? Non, pas encore. Décrivons un peu leurs parcours.
Lui, seul, rappelez-vous, a déjà vécu deux mariages, l’un plutôt long et assez agréable malgré quelques problèmes intimes, le second fut une parenthèse rapide dans sa vie. Depuis, quelques relations épisodiques, nombreuses avec le sexe dit faible, quelques expériences avec le même sexe et même deux fois avec le troisième. Rien de bien satisfaisant ; enfin, si mais juste sur l’instant. Ces multiples expériences dénotent un appétit pas totalement assouvi. La grande question est là. Trop grand appétit ? Trop d’imagination ? Pervers ? Non, simplement, pas de rencontre avec le ou la partenaire idéale, mais l’idéal c’est quoi ? Comment le définir ? Mais pourquoi ce manque d’épanouissement ? Son éducation ? On ne parlait pas de ces choses-là.
Elle, seule aussi (vous n’avez aucune mémoire ?), après un divorce assez difficile, a tenté sur Internet quelques rencontres. Quelques soirées agréables, avec un assez grand plaisir avec un partenaire assez doué. La norme, quoi ! Qu’est la norme ? Les revues parlent du grand bang, les amies de l’amant parfait. Comment imaginer autrement que par la littérature ? Comment savoir ce que ce pourrait être ? Chez elle non plus, ces choses-là ne se disaient pas.
Deux personnes assez ou assez peu satisfaites de leur vie, disons de leur vie sexuelle, sentimentale mais pas affective… Pour leur vie courante, parfois un petit coup de blues de solitude, mais bref. Peu satisfaits de leur vie sexuelle ?
Pour lui, c’est quoi le grand frisson ? Un corps qui répond en harmonie ? Qu’il domine ou qui le domine ? Des audaces ? Des envies expressément dites ou montrées ou mieux encore suggérées ? Son premier mariage n’a pas été satisfaisant car son épouse n’était pas sur la même longueur d’onde. Question d’horaires, de physique, de rythme ? Difficile de comprendre. Il a éprouvé du plaisir, souvent. Elle, souvent aussi, mais à bien réfléchir, moins souvent. Des douleurs, un manque d’envies. Sa seconde épouse, c’était une parenthèse, une erreur.
Et elle ? Un premier mariage avec ce qu’on appelle le devoir conjugal, pas désagréable mais pas explosif non plus (toujours les revues ou les copines comme références). Ses rencontres ? Quelques hommes, des quelconques, des séduisants, des attachants. Ses rapports avec eux, assez agréables avec certains, désagréables avec d’autres (ils ont disparu très vite). Toujours un problème de rapports de personne à personne. Pas assez directs, trop dominateurs ou brutaux, pas assez entreprenants. Très difficile à savoir, rappelez-vous, chez elle pas de conseils, pas de confidences, on ne parlait pas de ces choses-là.
Cet été, un matin très tôt, je rentre dans ma cuisine pour boire rapidement un verre d’eau avant de me recoucher. La lumière de la cuisine d’en face est allumée et un homme est là, assis devant un café. C’est notre homme. Je suis la femme, Amandine de mon prénom. Je l’avais déjà croisé plusieurs fois dans le hall de l’immeuble. Bonjour, bonsoir, pas de vrai dialogue.
Cet homme est donc assis là, le peignoir entrouvert et à ma grande honte, je l’examine en détail. Un petit choc en apercevant un torse un peu velu et un bas-ventre totalement glabre. Émergeant de ce néant, un long et épais tuyau de chair posé sur deux boules imberbes et de belle taille. Choquée par cette vision, je file dans ma chambre, le feu aux joues. Mais le démon a frappé. Je retourne en douce dans la cuisine, l’homme est toujours là et mon regard file directement vers son entrejambe. Peut-être me suis-je trompé, il s’agit sûrement de la ceinture du peignoir, ou d’une ombre. Mais non, C’est bien son sexe qui pend au bord de la chaise. L’homme ne me voit pas car je suis dans la pénombre, derrière ma fenêtre entrouverte. Pas une lumière dans le puits de l’immeuble. L’heure est par trop matinale. Je n’en reviens pas, ce n’est pas de l’exhibitionnisme de sa part, juste de la distraction. Je reste étonnée par les dimensions de son sexe au repos. Mes quelques expériences ne m’avaient pas préparée à cette vue.
Je ne sais combien de temps je suis restée à le regarder, quelques mouvements de sa part faisant se balancer doucement son sexe. Je trouvais étrange cette peau à nu. Une de mes amies m’avait expliqué le plaisir de la nudité intime mais je ne l’avais pas pratiquée et encore moins vue. Je n’étais pas excitée par cette vision mais troublée, perplexe. Était-ce naturel ? Sinon, comment pratiquait-il ou bien qui le lui faisait ? Je ne pouvais détacher mes yeux de cette partie de son corps. Après un temps qui m’a paru long, l’homme s’est levé. Je suis repartie dans ma chambre, songeuse, rêveuse. Comment un corps féminin pouvait-il s’accommoder d’un sexe pareil chez son partenaire ? Selon mon expérience, un sexe d’homme au repos est beaucoup plus petit que lorsqu’il est gonflé par l’excitation. Je n’osais imaginer la taille de l’objet en érection. Je parvins enfin à me rendormir pour plonger dans un rêve érotique dans lequel ce sexe était gonflé, rouge, prêt à exploser.
Journée morne, les petites annonces pour chercher un travail, les CV et lettres de motivation, un déjeuner en solitaire, même programme pour l’après-midi. Je ne pouvais m’empêcher de jeter de temps à autre un regard dans la cuisine d’en face. Je n’y revis pas l’homme de la journée. Brève apparition à l’heure du diner, en jean et torse nu. Il avait un torse convenablement musclé, sans trop, une toison légère, un ventre plat. Belle peau mate.
Couchée tôt avec un bon livre, je me suis endormie comme une masse, un sommeil profond, sans rêves ou du moins sans souvenir d’avoir rêvé. Taraudée par la soif à cinq heures du matin, je file vers la cuisine et, avant d’allumer, je vais vers la fenêtre pour apercevoir la lumière dans la cuisine d’en face, enfin en face en dessous. L’homme est là, devant son café, son peignoir entrouvert. Mes yeux se dirigent directement vers ce qui m’a occupé les pensées (à mon cerveau défendant) une partie de la journée d’hier. L’homme se lève et j’aperçois son sexe pendant, lui arrivant presque à la moitié de la cuisse.
Les deux boules l’accompagnent, pendant lourdement de chaque côté, j’imagine le « lourdement » en fait. Une fois rassis, l’homme se tient là, immobile, la tête dans les nuages. Seuls quelques mouvements de temps à autre pour prendre son bol de café. Une cigarette s’allume. Tiens, un fumeur, moi qui le suis aussi, bien que modestement, je file me chercher une cigarette. Sans doute la lueur de celle-ci a-t-elle trahi ma présence, l’homme serre les pans de son peignoir et fait disparaître de ma vue l’objet de ma curiosité.
Après une petite grasse matinée, je file à un rendez-vous d’embauche. Le DRH que je rencontre ce jour-là est un homme charmant et charmeur. Après l’examen de mes compétences pour le poste, des questions sur ma vie privée, plutôt insidieuses sur ma « disponibilité » éventuelle. C’est flatteur mais pas question pour moi d’utiliser ce type d’argument, d’autant que je ne suis pas vraiment portée sur la chose comme on dit. Clara, une de mes amies qui tenait à obtenir un poste est passée par ce type de rendez-vous. Elle s’est trouvée obligée de démissionner, le recruteur ayant profité d’elle s’en étant confié au directeur de la société, celui-ci a aussitôt tenté d’en abuser aussi. Bien que Clara soit du genre gourmand et peu farouche, elle n’accepte pas d’être contrainte. Quelle galère parfois d’être une femme assez appétissante !
Revenons à notre homme. Ce soir encore je l’entrevois au moment du diner. Rien de bien notable. Quelques jours se passent comme ça, je me lève presque tous les jours vers cinq heures pour tenter de le voir, j’y parviens presque tous les jours en me gardant bien de signaler ma présence, de peur de voir disparaître ce qui me fait rêver de plus en plus. Je ne me reconnais pas. Clara, avec qui j’ai déjeuné il y a trois jours, me trouve bizarre. Que de questions de sa part : C’est un homme ? Es-tu amoureuse ? As-tu couché (elle ne dit pas couché) avec lui ?
Impossible pour moi de lui raconter que je me lève tous les jours (j’ai fini par mettre le réveil de peur de le rater) pour contempler une curiosité de la nature, que je commence à tenter de m’imaginer ce sexe en action. Pour être franche, que je voudrais voir ce sexe en action.
Je peux vous raconter ça à vous qui ne me connaissez pas, vous ne porterez pas de jugement, enfin, je l’espère.
Un soir, l’homme apparaît dans sa cuisine, suivi peu de temps après par une femme, plutôt jolie, environ mon âge. Une bouffée de chaleur teintée de jalousie m’envahit. Leurs frôlements montrent une certaine intimité, une sensualité se dégage de leurs contacts. Il profite de chaque instant de proximité pour caresser un cou, une épaule, une hanche. Elle ne se gêne pas pour venir se frotter contre l’homme.
Je suis troublée, j’aimerais être à la place de cette femme, mais je ne connais de cet homme que quelques morceaux de son anatomie (des morceaux choisis il faut le reconnaître). Qu’est-ce qui m’arrive ? Clara aurait-elle deviné ? Suis-je amoureuse ? En fait non, mais vous devez bien vous douter que mes pensées ne sont pas platoniques. Je voudrais voir, par curiosité, ce sexe d’homme en érection. Ce que je vois pour le moment, c’est que son jean est tendu à craquer. Une bosse impressionnante déforme une de ses poches. Une hanche moulée dans une robe se frotte, quand ce n’est pas une main, contre ce gonflement peu discret.
Ce petit monde quitte la cuisine et moi la mienne. Toujours rêveuse mais, et c’est plus clair, un peu excitée.
Nuit calme malgré tout, je me réveille à mon heure devenue habituelle. Dans la cuisine de l’homme, une lumière en contre-jour, assez faible. L’homme est là, assis, son bol de café pas loin. Il a sans doute laissé dormir sa compagne d’hier soir, à moins qu’elle ne soit partie ? Dix minutes se passent et mes yeux s’habituent à cette luminosité un peu faible. La femme survient qui se penche tendrement sur l’homme. Quelques caresses et sa main à elle descend vers l’entrejambe de l’homme et se met à caresser un sexe qui enfle. Le spectacle est impressionnant. La femme se déplace et vient se placer, à genoux entre les jambes de l’homme. Ses deux mains caressent le sexe tendu, les deux boules que j’ai du mal à distinguer. La tête de la femme se penche et il ne faut pas être devin pour imaginer que la bouche de cette femme va remplacer ou compléter les caresses des mains. Je ne peux pas tout voir, étant donné la position. Je vois juste des mouvements de la tête qui monte et descend, la main de l’homme caressant la longue chevelure de la femme.
Des minutes incroyables s’écoulent, je suis fascinée par cette caresse. Il n’est pas possible que la femme ne soit pas heureuse de faire ce qu’elle fait, ses mouvements sont lents, harmonieux, aucune impression de contrainte ne se dégage des mains de l’homme sur la tête de la femme. Cela dure, des minutes, des secondes ou des dizaines de minutes, je ne peux pas compter. La seule chose, c’est que je crois distinguer un cylindre qui disparaît et réapparait dans le petit angle de vue que me laisse la position des deux amants. Après un temps très long, l’homme est soudain pris de mouvements saccadés. Je crois comprendre. Il vient de jouir dans la bouche de cette femme sans aucune ambiguïté. Ses mouvements à elle continuent encore quelques instants. Les voilà qui disparaissent.
Je dois vous dire que ce spectacle m’a excitée. Je quitte ma cuisine pour me recoucher et je repasse dans ma tête le film de ce qui vient de se passer. Un premier sentiment de révolte, ce que j’ai vu, ça ne se fait pas. Mais en même temps, cette impression de consentement de la femme, plus encore de plaisir. Cela me trouble au plus haut point. Je ne comprends pas ce qui m’arrive ou plutôt si, je commence à me caresser et je repense à la taille de ce sexe, je me demande comment la femme a pu ainsi l’amener à la jouissance. Ce que je comprends très bien, c’est comment mes doigts m’ont apporté la mienne. C’est peut-être la troisième ou quatrième fois de ma vie que je me donne du plaisir toute seule.
Ma tête est en perdition, mon corps en ébullition. Je veux rencontrer cet homme, je veux… Qu’est-ce que je veux ? Je crois que je voudrais toucher ce sexe, le caresser, le voir exploser.
J’ai honte.
(À suivre ? Cela dépend de vous…)