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n° 13710Fiche technique85733 caractères85733
Temps de lecture estimé : 48 mn
18/02/10
Résumé:  Lola joue avec Laurie, la soumettant à ses fantasmes.
Critères:  ff grp fbi fsoumise fdomine noculotte fmast anulingus fgode pénétratio double fdanus fsodo partouze attache yeuxbandés fouetfesse init -fbi -fsoumisaf
Auteur : Miriouchka      Envoi mini-message
Lola et Laurie

.1.


Lola enfonce ses ongles dans les épaules de Flavian. Leurs souffles se mêlent et leurs cris s’envolent vers un plaisir commun. D’un coup de reins, Flavian fait basculer leurs deux corps enlacés sur le côté. Il plonge son regard dans les yeux bleus de sa compagne.



Ses yeux sourient. Flavian est blond. Il a un visage fin mais un peu poupin, qui lui donne l’air de tout sauf d’avoir trente-cinq ans. Nu sous le drap, encore alangui et un peu flou, il a maintenant l’expression d’un gamin devant un pot de nutella.



Lola s’étire puis appuie sa tête dans le creux de sa main. Ses longs cheveux bruns en bataille retombent sur son visage. Longs cheveux bruns et grands yeux bleus. Des mains fines à l’image de son corps, de petits seins ronds et des fesses fermes. Il est amoureux et gourmand d’elle depuis maintenant près de cinq ans. Et il la connaît par cœur.



Lola éclate de rire et capitule.



Lola s’enfouit sous la couette contre le dos de Flavian. À mesure qu’il écoute le message, un sourire se dessine sur ses lèvres.



Dans son souvenir, Laurie était une jolie jeune femme célibataire. Blonde, cheveux courts, des formes généreuses. Lola et elle avaient le même âge et les mêmes… centres d’intérêt. Bisexuelles, elles avaient adoré jouer toutes les deux. Flavian avait participé avant, pendant ou après, selon ses envies et les envies de ces demoiselles. Puis les attentes de Laurie avaient changé : elle avait voulu passer du temps avec Lola seule. Lola avait refusé. Jouer hors de son couple ne l’amusait pas. Après quelques prises de tête, Laurie n’avait plus donné de nouvelles, au soulagement du couple qui commençait à la trouver encombrante.


– Non mais quel culot !


Lola est furieuse.



xxxXXXxxx



Lola continue de sa voix la plus suave :



Lola commence à s’amuser. Chauffer cette petite pétasse prétentieuse qui se cache derrière un téléphone lui donne des envies.



Elle n’a pas l’air rassuré et cela donne confiance à Lola. Sous les yeux de Flavian, elle continue :



La voix de Laurie était chancelante et trouble.



Laurie déglutit. Lola exulte lorsque après un court moment de blanc, elle entend :



Lola raccroche le téléphone.


Chez elle, Laurie raccroche aussi le téléphone, encore troublée de ce qu’elle vient d’entendre. Ses mains tremblent légèrement. Elle secoue la tête pour chasser son trouble. Mais la vague de chaleur qui irradie son ventre persiste. Sa main passe sous sa jupe et ses doigts effleurent le tissu de son slip avant de passer rapidement dessous, sur ses lèvres et son clitoris. Elle se caresse, comme prise en faute, et jouit en se promettant de ne pas donner suite à ce délire. Promis, elle raccrochera même au nez de Lola la semaine suivante.


xxxXXXxxx



xxxXXXxxx



Rougissante, Laurie reprend son classement. Elle est beaucoup plus troublée qu’elle ne l’aurait voulu par l’appel de Lola. La voix de la jeune femme était froide. Laurie ne sait pas encore si elle ira la voir le lendemain. Elle n’a rien de prévu ce samedi et d’entendre cette voix, elle ne se maîtrise plus.


.2.


Lorsqu’ils avaient décidé que Lola reverrait Laurie, s’était très vite posée la question du « où ». Ils avaient fait le tour de leurs amis libertins et avaient trouvé. Georges, un organisateur de soirées « à température élevée » avait été séduit par l’idée de la caméra. Sous condition d’une mise en réseau de la vidéo, il avait accepté de leur prêter un studio meublé, situé dans une impasse du neuvième arrondissement. Un grand lit, une table de chevet, une kitchenette, et à part, une minuscule salle de bain. Sobre, discret, et, détail qui a son importance, insonorisé, le lieu convient parfaitement. Loin d’être gênée par l’idée d’éventuels voyeurs, Lola s’en amuse. Un brin exhibitionniste, elle assouvit un phantasme de plus.


.3.


Samedi 13h55


Vêtue d’un tailleur rouge bien coupé, coiffée en chignon serré et soigneusement maquillée, Lola attend l’arrivée de Laurie. Les caméras fonctionnent. Il y en a trois : une dans l’angle opposé à la porte, qui donne une vue d’ensemble sur la pièce, une cachée dans la petite bibliothèque, vue exclusive et plongeante sur le lit et enfin, une dans le cabinet de toilette. Assise sur le lit, Lola fait un clin d’œil à la première caméra. Le lieu et la situation l’excitent énormément. On sonne à la porte.



Laurie entre, hésite puis attrape Lola par la nuque et l’embrasse à pleine bouche. En réponse, Lola lui agrippe les cheveux et se dégage.



Décontenancée, Laurie se trouble et recule.



Lola sourit et Laurie éclate de rire. Ça y est, elle respire.

À son tour, Lola pose sa main sur la nuque de Laurie et pose ses lèvres sur les siennes. Sa langue entrouvre les lèvres de Laurie qui se laisse aller. Lola fouille la bouche de la jeune femme et lui mord les lèvres.



Les vêtements de Laurie tombent très vite au sol. Elle ne porte ni culotte, ni soutien-gorge. Nue devant Lola elle ne sait plus quoi faire, n’osant pas prendre d’initiative. Lola la regarde, se lève et tourne autour, sans un mot. Elle s’arrête derrière elle.



Du bout de l’ongle, elle remonte de la base du sein jusqu’au mamelon. Laurie frisonne. La pointe du sein s’érige et durcit. Lola l’attrape et le titille. Son autre main se glisse entre les cuisses de la jeune femme. Elle lui griffe le haut des cuisses avant de poser un doigt sur son sexe humide. Laurie dégouline. Lola allonge Laurie sur le lit, puis fait le tour du lit jusqu’à la table de chevet. Dans le tiroir, elle trouve un jeu de cinq foulards. Laurie la regarde sans comprendre. Lola lui sourit.



Elle caresse lentement le corps de Laurie avec les étoffes. Parvenue au pied du lit, elle noue deux des foulards aux montants du lit et aux pieds de Laurie. Elle fait de même avec les poignets qu’elle fixe fermement. À l’aide du dernier foulard, elle bande les yeux de Laurie.

Du point de vue de la caméra, Laurie offre un délicieux spectacle. Tel que Lola lui avait dit au téléphone, elle est maintenant totalement offerte. Son bassin bouge légèrement, comme mû par une excitation incontrôlable. Elle gémit doucement.


Laurie est maintenant complètement à sa merci. Elle rêvait de ce moment depuis longtemps. Ses mains palpitent une seconde au-dessus du corps nu, puis elle se lâche. Elle commence par le cou. Sa main lui semble glacée en comparaison à la peau brûlante de Laurie. Lola descend jusqu’à la pointe du sein. Elle ne le caresse pas : elle le palpe, le malmène, le tire, le triture entre ses ongles. Laurie gémit plus fort lorsque la seconde main de Lola fait subir le même sort à son autre sein. Les mains de Lola glissent ensuite sur la taille de Laurie qu’elle enserre. Elle prend son temps. Du bout de l’ongle Lola se rapproche au plus près du pubis sans jamais le toucher. Elle sent Laurie de plus en plus excitée.


La jeune femme ne gémit plus, elle geint. Cependant, elle n’ose pas lui demander plus, n’en ayant pas eu l’autorisation. Soumise excitée et un peu effrayée, elle attend. Lola s’amuse. Elle se sent toute puissante alors qu’elle observe le bassin de Laurie. Son sexe est presque intégralement épilé : seul le centre du mont de Vénus est recouvert de poils courts. Les lèvres ouvertes et luisantes sous les yeux de Lola sont imberbes. Le clitoris, en bon chef d’orchestre, chapote ce fruit juteux et tendre. Il est gonflé et dardé, en demande de caresses. C’est à lui que Lola s’intéresse en premier. D’une main, elle écarte les quelques poils qui le recouvrent et le tire pour le faire ressortir au maximum. D’un doigt elle commence à tourner autour. Laurie soupire et gémit. Lola excite le clitoris de Laurie, le frôlant plus qu’elle ne le touche. De temps à autre, elle s’arrête, s’écarte du sexe et jette un œil à la caméra à qui elle dédie le spectacle.


Au moment où elle sent Laurie prête à jouir, elle se déchaîne enfin sur le petit bouton de chair qui ne demandait que cela : Laurie jouit en criant. Son corps est pris de convulsions de plaisir, son sexe est imbibé de cyprine. Mais Lola n’a pas relâché sa prise après l’orgasme. Au contraire, elle plaque le bassin de Laurie contre le lit, et méthodiquement, continue ses caresses. Laurie la supplie d’arrêter, elle n’en peut plus : elle a joui, elle a le sexe en feu. Elle sent qu’elle mouille de plus en plus. Les caresses semblent s’être localisées en un point précis juste au-dessus du clitoris. Laurie jouit une seconde fois, en poussant une longue plainte. Après un dernier coup de griffes sur les seins, Lola s’écarte du lit. Elle contemple un instant sa « victime » et retourne à la table de chevet dont elle extrait cette fois un gode en métal de bonne taille.


Laurie reprend petit à petit ses esprits. Elle ne voit toujours rien, Lola ne l’a pas détachée et ne lui a pas retiré le foulard des yeux. Elle a senti Lola s’éloigner, elle la sent de nouveau à côté d’elle. Lola n’a d’yeux que pour le sexe béant de Laurie. Elle sent que l’excitation de la jeune femme n’est pas encore totalement retombée et elle en profite : sans autre formalité, elle enfonce le gode le plus profondément possible. Le sexe humide l’engloutit. Laurie en a le souffle coupé. Elle sent Lola qui bouge le gode en elle tout doucement. Laurie est en feu. Elle a l’impression qu’on ne l’a jamais fait jouir comme ça. Elle jouit sous les coups répétés du gode. Son sexe se contracte autour du membre de métal tandis qu’elle crie qu’elle n’en peut plus, qu’elle va jouir, qu’elle en veut plus.



Lola détache Laurie et sans prendre le soin de retirer le gode, toujours fiché dans le vagin de la jeune femme, elle la fait mettre à quatre pattes. Derrière la caméra, Flavian ainsi que les quelques autres actuellement connectés bénéficient d’une vue digne des meilleurs sites hard du web. Flavian observe sa femme, excité tant par la maîtrise dont elle fait preuve que par l’état dans lequel elle met Laurie.


Lola agite maintenant le gode avec brutalité. Elle s’attend à ce que Laurie se plaigne, lui demande d’arrêter, mais non, elle gémit, hurle parfois, mais pour en demander toujours plus.


Quand la jeune femme a joui une quatrième fois, Lola la masse sur tout le corps avec douceur et sans un mot pendant plusieurs minutes. Elle dénoue le foulard qui lui cachait les yeux. Laurie est extenuée. Elle ne dit rien mais fixe Lola. Ses yeux sont troubles.


Lola tend la main à Laurie qui se laisse emmener docilement vers la salle de bain. Elle installe Laurie debout dans la baignoire et après s’être elle-même déshabillée, enclenche la douche. À l’aide d’une grosse éponge, Lola nettoie, masse et polit le corps de la jeune femme, évitant dans un premier temps l’entrecuisse encore en feu. Le corps de Laurie se tend, réclame de nouveau. Elle se mord les lèvres et se cambre. Toujours silencieuse, Lola répond : elle plaque l’éponge sur le sexe encore gonflé et opère un va-et-vient très léger. Le résultat ne tarde pas : Laurie gémit, puis se brise entre les bras de Lola. Elle s’allonge dans la baignoire et pose la tête de Laurie sur ses cuisses. Ses mains massent la poitrine alanguie, attendant que la respiration retrouve un cours normal.


Quelques minutes plus tard, Laurie se lève. Lola attrape une serviette qu’elle lui passe autour des épaules. Les deux jeunes femmes se sèchent et se rhabillent, toujours silencieuses. Ce n’est qu’une fois assise sur le lit que Lola prend la parole. :



La voix de Lola est froide. Celle de Laurie enthousiaste.



Laurie baisse les yeux.



Lola hoche la tête.



La voix est rauque, le regard chaviré. Lola exulte, mais n’en laisse rien paraître. Elle-même est troublée : sensation de pouvoir immense. Elle la tient.



Lola hoche de nouveau la tête.



Laurie a toujours les yeux baissés. Doucement Lola lui relève le menton. Elle continue d’une voix plus douce :



Laurie ne répond pas immédiatement. Bien sûr, il y a la solution de répondre oui et de n’en faire qu’à sa tête. Mais à quoi bon ? Elle découvre une personne qu’elle ne soupçonnait pas et qui la fascine. À bien y réfléchir, elle est sûre qu’il ne lui arrivera rien. Et revivre des sensations aussi fortes que cet après-midi…



Une fois seule Lola se tourne vers la caméra et lui accorde un grand sourire.



Derrière son ordinateur, Flavian éclate de rire et dédie une moue admirative à sa compagne.


.4.


Au bureau, impossible de se concentrer. Laurie vérifie vingt fois le bon fonctionnement de sa messagerie, n’arrête pas de revivre le samedi précédent. Elle se caresse chaque soir, et parfois même dans la journée, un brin honteuse… Le vendredi arrive et Laurie désespère.

Son patron, qui la surveille du coin de l’œil, sourit. Laurie est jolie, ce fut même l’un des principaux critères de son embauche, six mois auparavant. Il n’a encore rien tenté, mais cette moue boudeuse ne trompe pas. Patience…


Deux bips courts : un texto.



Laurie s’électrise instantanément. La chaleur s’insinue entre ses cuisses, elle ne se contrôle plus. Elle se lève, passe devant le bureau de son patron sans lui accorder un regard et s’enferme dans les toilettes. Le réduit est sombre, éclairé seulement par une fenêtre haute qui ne ferme pas. Laurie s’enferme. Elle remonte sa jupe et fait glisser sa culotte sur ses chevilles. Toujours debout, elle se cale contre le mur et commence une masturbation lente, sans plus se soucier de l’endroit où elle se trouve. Des flashes lui passent en tête. Elle se revoit attachée à la merci des mains de cette femme, à qui elle ne pouvait rien cacher. Elle se revoit, à la fois ridicule et excitante, jouissant sous les coups de boutoir de Lola. L’orgasme envahit sa tête en même temps que son ventre.

Elle se rajuste et consulte sa montre. Voilà plus de vingt minutes qu’elle a quitté son poste. Tant pis.



Lola se sent rougir jusqu’à la racine des cheveux mais ne répond rien.


.5.


Le lendemain arrive très vite. Laurie se prépare avec bien plus de soin que le samedi précédent. Lingerie noire en dentelle, jupe courte, chemisier blanc et petits mocassins vernis. À la fois sage et provocante. Elle croise d’ailleurs plusieurs regards concupiscents auxquels elle ne prête aucune attention.



Le jour inonde la pièce. Laurie se souvient que les rideaux étaient tirés la dernière fois.



Lola est vêtue d’un tailleur couleur or, pantalon cette fois. Elle prend la poitrine de Laurie dans ses mains et regarde en souriant le trouble se peindre sur son visage.



Mutine, Lola défait un à un les boutons du chemisier. La poitrine généreuse de Laurie, enserrée sous la dentelle brillante, se profile sous le coton noir. Le chemisier tombe sur le sol. Lola glisse la main sous la jupe courte et caresse les fesses de Laurie à travers le string noir.



La voix de Lola ne souffre pas de réplique. Laurie s’exécute. Lola se place juste derrière elle et lui attrape la poitrine à pleines mains. Les seins lourds sont comme propulsés en avant. Lola les colle presque sur la vitre.



Les mains ont maintenant fait pointer les mamelons roses vifs, hors du tissu noir.



Elle lâche la poitrine de Laurie, dégrafe la jupe qui rejoint le chemisier. Laurie est en string et soutien-gorge, collée à la fenêtre.



Laurie pose une main timide sur son sein et commence à le caresser gauchement.



La décision est vite prise : Laurie change immédiatement d’attitude, terrorisée à l’idée de l’image ridicule qu’elle a failli donner. Ses doigts fins courent sur ses seins et petit à petit, elle se débride. Elle agrippe le soutien-gorge et l’arrache presque, pour faire ressortir toute sa poitrine. Elle presse ses seins l’un contre l’autre et se colle au maximum contre la vitre. Complètement partie, elle ne s’occupe plus de Lola, qui l’observe en orientant la caméra de la table de chevet sur le show de la jeune femme. Elle revient ensuite vers Laurie pour faire glisser son string.



Laurie est comme en transe. Les mots de Lola l’encouragent. Elle pose une jambe sur le rebord de la fenêtre et se caresse tout doucement.



Pendant qu’elle lui parle, Lola sort un gode de la table de chevet. Un modèle « réaliste », rose plus large et plus long que le métallique. De profil à la fenêtre, Laurie exhibe son cul, se trémousse en se caressant. Elle fixe le rideau, et bouge de plus en plus vite. Elle sait que l’homme qui est derrière voudrait la prendre, et la baiser. Elle aimerait s’offrir à cet inconnu lui tendre son sexe, son cul, sa bouche… Elle, si froide lorsqu’elle se fait aborder dans la rue, est prête à se conduire comme une chienne par simple phantasme.


Lola s’amuse beaucoup de la situation. Laurie est belle à regarder : le soutien-gorge fait maintenant office de soutien-sein, son cul est cambré et ses jambes écartées au maximum. Laurie sent la présence de Lola toute proche et ferme les yeux. D’une main, Lola caresse l’entrecuisse humide de Laurie. La jeune femme s’abandonne, la tête sur l’épaule de Lola. Lola frôle du bout du doigt la bouche charnue à laquelle elle présente le gode, en lui murmurant à l’oreille :



Laurie prend le gode en bouche. Lola l’a recouvert d’un préservatif, de sorte que Laurie n’a pas à se forcer pour imaginer un vrai sexe d’homme bandé et dur dans sa bouche. Elle suce, la tête toujours appuyé contre Lola. Les yeux clos et les joues creuses, elle ressemble à une actrice porno.



Elle appuie sur la nuque de Laurie jusqu’à la placer en levrette à ses pieds.



Laurie obéit au doigt et à l’œil. Mais elle ne pense plus au voyeur d’en face. Elle est comme hypnotisée par les paroles de Lola, qui lui enfonce le gode au plus profond de son ventre, sans aucune douceur.



La voix de Lola est de plus en plus suave. Laurie l’écoute haletante toujours à quatre pattes devant la fenêtre.



Joignant le geste à la parole, Lola retire le gode de son fourreau trempé et l’introduit d’un coup entre les fesses de Laurie qui pousse un cri, mais n’esquisse pas un geste pour se soustraire à l’assaut.



Laurie halète plus vite et plus fort. Elle a mal mais elle sent une vague de chaleur qui monte dans son ventre. Le plaisir éclate d’un coup. Une boule de feu lui laboure le ventre tandis qu’elle s’effondre à bout de force, en murmurant des phrases inaudibles.


Lola enlève délicatement le gode et va le nettoyer. Lorsqu’elle revient, Laurie n’a pas bougé. Lola tire le rideau. Elle dégrafe le soutien-gorge, enlève les mocassins vernis et emmène Laurie dans la salle de bain.



Lola éclate de rire.



Au moment de partir, Lola dit :



Ces deux dernières semaines, Flavian avait regardé évoluer sa femme avec attention. Ils avaient été invités à une soirée privée presque à la minute où elle était rentrée de son premier rendez-vous avec Laurie et il doutait qu’elle ait vraiment envie d’y aller. Elle le surprit en acceptant, à la seule condition qu’ils jouent d’abord et avant tout, tous les deux. Comblé, Flavian prit un grand plaisir à exhiber sa femme et à la croquer dans toutes les positions. Lola jouit plusieurs fois, devant un public avide, à qui elle n’accorda, ce soir-là, que des sourires. Ils repartirent néanmoins avec plusieurs numéros de portable de couples auxquels ils promirent de se revoir très vite.



.6.


Seule de son côté, Laurie s’ennuie. Lola lui manque autant que les sensations fortes qu’elle lui fait vivre et elle ne sait comment y remédier. Fidèle à ses engagements néanmoins, elle a refusé une invitation d’un de ses ex petits amis, moins par respect d’un pacte d’ailleurs que parce qu’elle le savait médiocre. Jeune homme pâle et falot, Benoît est fasciné par le côté sulfureux et un peu trouble de Laurie. S’il l’a quittée, quelques mois auparavant, c’est parce qu’il trouvait que la jeune femme avait de trop gros besoins. Laurie s’était moquée de lui à l’époque.

Cependant, le lundi suivant, sans nouvelles de Lola depuis deux semaines, Laurie est déçue. Elle avait posé sa journée pour être sûre d’être disponible au cas où Lola appellerait. Lorsque son téléphone sonne, elle reconnaît le numéro de Benoît. Ce n’est pas celui qu’elle attend, mais elle répond. Il est gentil, elle a besoin de voir du monde, ils décident de se voir quelques heures plus tard. Sans avoir dit non, sans avoir dit oui non plus, Laurie se retrouve dans son lit avec Benoît. Il bouge, il geint, elle a tenté d’en faire autant un moment, puis finalement elle se contente de regarder le plafond, sans rien dire. Benoît, lui, semble ne s’être aperçu de rien. Le portable de Laurie sonne avant même qu’il ait eu le temps de jouir. D’un moment brusque, Laurie se dégage et attrape le combiné. Si Benoît est vexé, il ne dit pourtant pas un mot.


Un texto : « Viens me rejoindre si tu peux. Rendez-vous dans une heure. » Laurie ne prend pas le temps de réfléchir. Elle se rhabille et lance à Benoît :



Rien de plus. Benoît part en claquant la porte. Elle prend son sac et file, sans s’avouer qu’elle est heureuse de retrouver Lola. Lorsqu’elle arrive, fait exceptionnel, Lola l’embrasse à pleine bouche. Laurie se sent fondre, mais Lola se dégage :



Benoît fume. Laurie rougie et s’embrouille :



Laurie baisse les yeux. Mais Lola sourit.



Laurie avait répondu les yeux baissés.



Laurie ne réfléchit même pas une seconde.



On dirait une petite fille prise en faute, pense Lola impressionnée. Elle sait bien qu’elle a de l’influence sur Laurie mais à ce point… Elle pense aux caméras qui les observent. Même si elle a envie de continuer, elle ne va pas la laisser s’en tirer comme ça.



Tout près d’elle Laurie tremble encore, mais Lola l’a entendue soupirer de soulagement. Elle prend une longue douche et rejoint Lola, nue, un sourire timide sur les lèvres. Mais le regard dur de Lola la glace. Elle est assise sur le lit et la toise avec dédain.



Laurie s’exécute, anxieuse. Lola l’attrape par l’épaule et la fait glisser sur ses genoux. Laurie se retrouve les fesses sur les cuisses de Lola, sans pouvoir bouger. D’un bras, Lola la maintient fermement et claque une première fois. Laurie pousse un cri.



Lola frappe régulièrement, de plus en plus haut et de plus en plus fort. Laurie crie toujours, supplie Lola de s’arrêter et tente de se dégager. Mais le bras de Lola se fait plus ferme et la maintient immobile. Le derrière rebondi de la jeune femme prend une couleur rouge vif, tandis que Lola frappe à en avoir mal aux mains. Les insultes fusent :



Elle s’arrête enfin, la main aussi rouge que le cul de sa compagne. Des larmes coulent sur les joues de Laurie. Elle renifle, mais ne dit rien. Lola relâche son étreinte pour voir la réaction de Laurie. Si elle veut partir maintenant Lola ne l’en empêchera pas. Laurie le sent mais ne bouge pas. Elle est sonnée par la correction qu’elle vient de recevoir, humiliée, mais soulagée surtout, comme si elle avait expié son escapade avec Benoît.


Lola caresse les deux globes brûlant. Sans un mot, elle écarte les cuisses de Laurie et passe la main entre ses jambes. Laurie est trempée. Sans attendre Lola enfonce deux doigts dans la fente humide.



Du pouce, elle branle doucement le clitoris gonflé et bouge ses doigts toujours enfouis dans le fourreau humide. Laurie gémit de plus en plus fort, même si des larmes coulent toujours sur ses joues. Lola accélère son mouvement. Laurie finit par crier son plaisir alors que Lola caresse ses fesses encore douloureuses de son autre main.



Elle aide Laurie à se relever sans un mot de plus. Une fois vêtue, la jeune femme hésite, mais ne dit rien. Elle est troublée, encore secouée par le plaisir qu’elle vient de prendre. L’humiliation de la fessée a teinté ses joues d’un rouge tenace. Son cul est encore brûlant et cette seule pensée la fait chavirer. Elle voudrait dire tout cela à Lola avant de partir mais les mots ne viennent pas. Sur le pas de la porte, c’est finalement Lola qui prend l’initiative : elle lui empoigne les cheveux et lui dit, sa bouche frôlant presque la sienne :



Le « oui » de Laurie n’est qu’un murmure qui se perd dans le souffle du baiser langoureux que lui donne Lola avant de refermer la porte. Chancelante, Laurie reste plusieurs minutes adossée au mur avant de repartir chez elle tel un automate.


.7.


Derrière la caméra Flavian sourit, un œil rivé sur l’appartement vide. Il sait depuis longtemps que Lola est capable de violence en amour comme en libertinage, mais la scène à laquelle il vient d’assister le surprend. Elle n’a pas ménagé ses coups et y a trouvé un vrai plaisir. Aussi exhib’ qu’il est voyeur, elle a adoré se savoir observée, il en est certain. Lui-même a joui en même temps que Laurie, les yeux fixés sur les marques rouges qui lui striaient les fesses. Il apprécie tout particulièrement la tournure que prend ce jeu. Purement sexuel au début, Lola n’étant pas sûre de pouvoir « jouer les dominatrices » sans perdre son sérieux, il devient petit à petit plus intéressant, à mesure que les deux femmes se livrent. Laurie de plus en plus soumise, Lola, de jeux en jeux, plus calculatrice et perverse.


Le plus souvent, il regarde seul les vidéos, mais il leur arrive aussi de les regarder ensemble. Dans ces moments-là, Lola est souvent bien plus docile que dans les courtes séquences qui défilent à l’écran. Agenouillée entre ses jambes, Lola le suce jusqu’à ce que l’autre Lola l’achève. Il se vide dans sa bouche ou la pilonne jusqu’à exploser dans son ventre ou dans son cul. Moments sauvage suivis de conversations philosophiques et chocolatées dans la pénombre de la chambre.



Elle lui jette un coup d’œil inquiet. Pense-t-il qu’elle passe trop de temps avec Laurie ? Si tel est le cas, elle arrête tout, tout de suite. Mais non. Il sourit, moqueur.



.8.


Depuis la scène de la fessée, Laurie se sent troublée : dès qu’elle essaye d’analyser ce que Lola lui a fait vivre, la honte l’emporte. Cependant elle se caresse de plus en plus souvent en imaginant des scénarios humiliants et violents. Seule, elle tente de se raisonner : elle n’ira plus aux rendez-vous, elle va oublier tout ça… Pourtant, lorsqu’un nouveau texto se présente, elle n’hésite pas une seconde.


Pour cette nouvelle rencontre, elle est vêtue avec soin, des chaussures aux sous-vêtements. Elle ne sait plus très bien comment réagir face à Lola, mais elle a chaud et son corps réclame. Lola lui sourit, l’embrasse et la fait asseoir sur le lit. Elle s’installe derrière Laurie et l’enlace.



Laurie hoche la tête, anxieuse.



Elle l’embrasse encore une fois et lui caresse la joue :



Laurie rougit violemment. Intérieurement Lola rigole : elle sait que Laurie tombera sous le charme d’Élisa au moment même où elle la verra. Flavian et elle l’ont rencontrée il y a quelques mois au cours d’une soirée privée à température très élevée. Très belle rousse incendiaire, Élisa ne laissait personne indifférent, mais ce fut finalement avec eux deux qu’elle décida de finir la soirée, offrant un show torride à l’assistance médusée.


Sensuelle, dotée d’un solide appétit sexuel, la belle aime les femmes un tout petit peu plus que les hommes et leur a avoué récemment au cours d’un dîner qu’elle aimerait avoir affaire à une vraie soumise. Les images vidéo achevèrent de donner au repas un tour volcanique : Élisa fixait Lola avec envie et admiration.



Lola avait éclaté de rire :



Laurie ne répond pas. Bien sûr que la situation l’excite.



Elle lui relève le menton.



Laurie s’exécute, tandis que Lola passe un coup de téléphone :



Entièrement nue, Laurie attend les ordres. Elle est dans un état second.



Lola commence à attacher la jeune femme, sans brutalité mais sans tendresse non plus. Elle prépare un jeu, dont Laurie sera l’attraction principale. Une fois prête, Laurie a les deux mains liées ensemble au-dessus de la tête et chaque jambe attachée à un montant du lit. Une fois de plus, elle est à la fois ouverte et offerte. Lola s’assoit à côté d’elle et commence à lui parler doucement :



Laurie est rouge de honte. La sonnette retentit.



Élisa est restée en arrêt devant la vision de Laurie sur le lit. Elle est effectivement très belle : ses cheveux roux et longs sont lâchés sur un grand manteau couleur crème. Lorsqu’elle le retire, elle dévoile un corps seulement vêtu d’un soutien-sein, d’un string fendu, d’un porte-jarretelles et d’une paire de bas. L’ensemble est noir, tout comme les hauts talons aiguille qui viennent parfaire la tenue. Élisa est très fine. Le soutien-sein met en avant une poitrine menue mais ferme et dressée.



Les deux femmes s’embrassent fougueusement, puis Élisa s’intéresse de plus près à Laurie. Elle tourne un moment autour du lit avant de lui adresser la parole :



Médusée, Laurie hoche la tête.



Le « Madame » semble faire exulter Élisa. Elle se tourne vers Lola :



La belle Élisa ne se le fait pas dire deux fois. Fervente adepte de la webcam depuis que Lola y exhibe sa protégée, elle se sent déjà en terrain de connaissance. Elle ne s’embarrasse pas de préliminaires. Un ongle long et rouge frôle la gorge de Laurie et descend directement titiller son sein droit, qui se dresse aussitôt.



Élisa sourit avant d’attraper le téton de Laurie à pleines dents. Sa main fouille déjà sans ménagement l’entrecuisse offert. Elle écarte au maximum les grandes lèvres et y introduit deux doigts. Laurie gémit et agite son bassin en cadence avec les mouvements de la main d’Élisa.



Élisa et Lola éclatent de rire. Laurie, quant à elle, ne se contrôle plus : elle ne gémit plus, elle miaule et se tortille sur le lit. Elle n’ose pas réclamer, mais franchit encore un cap lorsque le pouce d’Élisa s’attarde enfin sur son bouton, jusqu’alors délaissé.



De sa main libre, Élisa extirpe du sac un martinet au manche en bois court, mais pourvu de longues lanières de cuir.



Un demi-sourire aux lèvres, Lola vient s’asseoir aux côtés de Laurie et lui masse la nuque :



Laurie hoche la tête.



Elle relâche Lola sans douceur et lance à Élisa :



Élisa défait les liens qui maintiennent les pieds de Laurie.



Laurie est morte de honte. Elle réalise la position dans laquelle elle est et aux yeux de qui. Une inconnue qui s’amuse à la voir humiliée. Elle est sur le point de fondre en larmes. Lola s’en rend compte, mais patiente encore. Elle arrêtera le jeu si elle voit que Laurie ne suit plus. Le martinet était vraiment une surprise, aussi est-elle très attentive à Laurie lorsque le premier coup tombe.


Élisa ne frappe pas fort. Elle exulte seulement à entendre le bruit des lanières sur la peau. Laurie marque vite. Quelques coups suffisent à zébrer les deux globes des traînées rouge vif. Ce petit jeu l’excite encore plus lorsqu’elle voit Laurie tendre encore son cul comme pour venir à sa rencontre. Chaque coup laisse d’abord monter lentement une chaleur toujours plus forte. Puis entre chaque coup vient la douleur. Mais Laurie se laisse aller. Elle crie, elle a les fesses en feu. Effectivement cette petite séance la fait bouillir autant dehors que dedans. Comme à chaque fois, son corps réagit plus vite que sa tête.


Lola est soulagée. Laurie a bel et bien replongé, mieux encore qu’elle ne l’aurait souhaité. Délivrée de sa « surveillance », elle peut elle aussi se laisser aller au plaisir et commence à se caresser en observant la scène.


Laurie doit avoir très chaud à en juger par la couleur de son joli postérieur. Elle semble en transe et Lola ne serait même pas surprise de l’entendre en réclamer encore. Mais Élisa s’arrête. Très vite sa main prend la place du martinet et les caresses remplacent les coups. Le contact de la main froide sur la chair brûlante les fait frissonner toutes les trois. Lola jouit la première. Élisa détache Laurie et lui ordonne de venir la finir. Elle jette un coup d’œil interrogatif à Lola qui murmure :



Surexcitée et encore toute chaude, Laurie se précipite entre les cuisses d’Élisa. Sentir son goût légèrement âcre sur sa bouche l’électrise, mais elle apprécie encore plus d’être enfin celle qui maîtrise le plaisir qu’elle procure. La revanche du jouet en quelque sorte. Élisa ne tarde pas à venir, plus émoustillée encore par la docilité et la soumission de Laurie que par sa pratique du cunnilingus. Elle exulte en tenant la tête de Laurie contre sa fente, ne la relâchant que lors d’un ultime soubresaut.


Lola est parfaitement consciente de laisser Laurie « en plan », lorsqu’elle lui demande de partir ce jour-là. Non seulement la jeune femme n’a pas joui, mais en plus elle cache mal sa jalousie à l’encontre d’Élisa. Mais, à peine rajustée, Lola la reconduit à la porte.



Elle referme la porte et se retourne vers une Élisa surexcitée et morte de rire :



Lola éclate de rire, attrape Élisa par les cheveux et l’embrasse.



Élisa pose sa langue sur le clitoris gonflé de Lola. Elle lape la cyprine qui mouille encore les lèvres, récupère avidement chaque goutte. Puis la langue se fait plus fine et plus curieuse. Elle vogue entres les deux lèvres, ouvre un passage qui se referme aussitôt, puis attaque le clitoris en cercles de plus en plus rapprochés. Lola gémit et retient son plaisir pour en augmenter l’intensité. C’est un jeu qui bientôt tourne au duel. L’une dit : « maintenant », l’autre : « pas encore ».

Lola finit par céder lorsqu’elle sent les mains de Flavian, qu’aucune d’elles deux n’avaient entendu rentrer.



Secoué par une belle vague d’orgasmes Lola s’effondre sur le lit tandis que Flavian attrape les hanches d’Élisa pour la prendre en levrette. Lola observe la scène, l’œil brillant : les longs cheveux d’Élisa masquent son visage et son corps ondule sous les coups de reins lents et puissants de Flavian. Peu à peu la jeune femme se déchaîne, agrippe les draps et le supplie d’aller plus vite et plus fort.


Remise de ses émotions, Lola les a rejoints. Elle s’amuse à titiller le clitoris d’Élisa qui n’en demandait pas tant. Lola étouffe ses cris de jouissance dans un baiser langoureux.


Mais Flavian, qui n’a pas encore joui, n’entend pas en rester là. Lola l’attrape par la taille et place ses pieds sur les épaules de son homme, position qu’elle apprécie tout particulièrement. Flavian sourit et empale littéralement son épouse. Ses mouvements sont plus vigoureux qu’avec Élisa, son rythme plus soutenu. Lola ne tarde pas à crier son plaisir. Repue, elle décide de s’écarter de Flavian, afin de le prendre dans sa bouche et invite Élisa à la rejoindre. Les deux femmes s’amusent quelques minutes à laper, lécher et gober le sexe dur, jusqu’à ce que Flavian n’en puisse plus et attrape la tête de Lola pour qu’elle embouche son membre.


Tour à tour, les deux femmes branlent et sucent, l’amenant à l’orgasme petit à petit. Au moment de jouir, Lola sort le sexe de Flavian de la bouche gourmande d’Élisa pour le diriger vers la poitrine de la jeune femme. Flavian jouit en criant et inonde la poitrine d’Élisa.


Un quart d’heure plus tard, douchée et habillée d’un tailleur strict, Élisa les quitte en leur disant :



.9.



Lorsque Lola retrouve Laurie le samedi suivant, elle ne lui laisse effectivement pas le temps de réfléchir : Flavian les attend au volant de la voiture. Laurie ne sait pas comment réagir à la présence de « l’intrus », qui, elle le devine, doit absolument tout savoir des après-midi libertins de sa compagne.


Flavian et Lola échangent clins d’œil et grimaces amusés pendant tout le trajet. Lola a du mal à conserver son sérieux et son rôle de dominatrice devant son homme. Arrivé devant une petite boutique parisienne mais excentrée des quartiers chauds, le trio descend du véhicule et Flavian prend la parole :



Laurie écoute, la tête basse et les mains en croix sur sa jupe. Elle n’ose pas regarder l’endroit où elle se trouve. Elle sursaute en entendant la voix douce de Lola.



Laurie hoche la tête et se laisse guider à l’intérieur de la boutique. Bien que sans aucune vitrine visible, l’endroit n’est ni sombre, ni petit, ni mal famé. La grande pièce ronde est surchargée de robes, jupes, bodys et autres petit hauts de couleurs souvent vives. Le strass côtoie l’élégant dans un agencement tout en désordre stylisé. Ils avaient découvert ce lieu sur les conseils d’un libertin et étaient vite tombé sous le charme de cette exception délicieuse faite aux stéréotypes souvent liés à ce type de lieux. La vendeuse ne répond pas non plus aux clichés de rigueur : c’est une belle jeune femme d’environ vingt ans. Habillée « maison » c’est-à-dire sexy, elle les accueille avec un charmant sourire.



Tout en parlant, Sabine s’est approchée de Laurie qu’elle détaille et déshabille du regard.



Le couple acquiesce souriant.



Lola et Sabine éclatent de rire, tandis que Laurie pivoine, sent les larmes lui piquer les yeux. Elle n’avait pas du tout prévu cela. On se moque d’elle, la présence de Flavian la gène et Lola ne semble plus du tout faire attention à elle. Sa nuque se raidit elle se crispe plus encore lorsqu’elle entend Lola prendre la parole :



Tel un plongeur en apnée, Laurie se laisse conduire vers la seconde partie de la boutique. Tous les trois passent sous un épais rideau en velours vert bouteille et arrivent dans une sorte de boudoir : de profonds fauteuils bas et un canapé dans les mêmes teintes que les rideaux font face à un immense miroir en triptyque. Indirectement éclairée, la pièce n’est pas sombre mais plutôt feutrée. On n’entend plus rien de la rue ni même du reste de la boutique. Oubliant un temps son trouble, Laurie ouvre de grands yeux étonnés. Flavian sourit et choisit le fauteuil le plus en retrait presque dissimulé derrière un pan de rideaux. Sabine revient, les bras chargés de cintres et de boîtes. Elle avise Lola et Flavian puis demande :



Elle pose non loin de Flavian plusieurs uniformes noir et blanc, jupes fendues et collerettes.



Sabine sort de sous plusieurs parures une jupe noire très courte, un soutien-sein fin et argenté et un boléro assorti à la jupe. Elle quitte le salon une seconde, et revient avec deux chaînes dorés, une longue et une très courte.



Sabine quitte encore une fois la pièce et Lola regarde Laurie.



Laurie jette des coups d’œil affolés tout autour d’elle en évitant le regard de Flavian. Elle se trémousse sans vraiment réagir. Agacée, Lola lui soulève le menton et la fixe dans les yeux :



Un imperceptible mouvement de tête lui prouve que oui. Elle continue :



Le ton est sans réplique et Laurie s’exécute.


Derrière le rideau Sabine a chaud. Elle suit la scène depuis le début et n’a pas voulu rentrer pour ne rien interrompre. Elle contemple une seconde le corps nu de Laurie, gauche mais splendide, triple reflet au milieu des miroirs. Lorsqu’elle passe le rideau, elle a retrouvé son aplomb, mais son œil brille. Avec des gestes précis elle met les vêtements en place. La jupe, le soutien-sein et le boléro transforment Laurie. Des escarpins à brides et hauts talons fins achèvent la tenue. Puis Sabine passe la chaîne la plus longue sur le ventre de Laurie et l’autre à sa cheville. Elle s’adresse à Lola :



Sabine sort, de sous les cintres épars, une petite palette de maquillage. Elle choisit un rouge vif et claquant pour les lèvres, rehausse largement les pommettes avec de l’ocre et noircit les paupières. Mais le résultat, s’il est choquant, va bien avec la tenue. Laurie est métamorphosée. Sabine lui fait signe de marcher. À chacun de ses pas la jupe remonte et ne laisse rien ignorer de sa vulve imberbe. Les seins lourds bougent au rythme des talons posés sur le sol, dardant leurs pointes, comme une invitation.



Lola s’est approchée de Laurie et l’embrasse à pleine bouche. Flavian n’a pas bougé mais la bosse sous son pantalon ne laisse aucun doute sur l’effet produit par cette nouvelle Laurie. Sabine sourit et dit qu’elle peut fermer la boutique pour une heure. Elle s’éclipse. Lorsqu’elle revient, elle trouve Lola derrière Laurie. Elle lui a attrapé les deux seins et les pince sans ménagement, en lui racontant la future soirée à l’oreille :



Sabine s’est agenouillée devant Laurie et a enfoui sa tête entre ses jambes. Du bout de la langue, elle recueille le jus de la demoiselle avec une adresse qui ne laisse pas Laurie indifférente. Les mots de Lola, dont elle ne perd pas une syllabe, l’excitent.



Les yeux mi-clos, Laurie est partie, déjà samedi, déjà sur place, au milieu de tous ces gens qu’elle ne connaît pas. Les coups de langue agile de Sabine la font tressauter, comme autant de décharges électriques, mais elle ne veut pas jouir tout de suite.

Sabine sent que Laurie est prête à jouir et jette un œil autour d’elle. Flavian les regarde et se caresse. Il se lève, et lentement prend la place de sa femme derrière Laurie. Il la pousse en avant et l’enfile d’un seul coup de reins. Lola mate du coin de l’œil avec un petit sourire.



Le mouvement de bassin est lent et concentré, un brin rageur. Une vengeance ? Sûrement. Ça fait partie du jeu. Si Laurie avait un doute… Les cris qu’elle pousse prouvent qu’elle doit être convaincue… Pendant que Laurie prend son pied, Sabine s’approche de Lola et lui caresse doucement les seins de la paume de la main. Elle sent la jeune femme s’embraser et tombe à genoux derrière elle. Elle lui lèche d’abord consciencieusement l’anus, caresse dans laquelle elle excelle. Lola gémit de plus en plus fort. Sabine a glissé deux doigts dans la fente humide de sa camarade de jeux. Sa langue titille toujours le petit trou mais elle la remplace bientôt par son pouce. Lola se courbe sous l’effet de la vague de plaisir qui la terrasse. Il lui semble que, pendant ce temps, Flavian a mis Laurie à genoux et lui jouit sur les seins.


La robe de Laurie est en piteux état mais Sabine les rassure : elle sera prête pour samedi.


.10.


Le vendredi après-midi, Lola a fait venir Laurie. Elle s’est longtemps demandé comment parler avec Laurie des films, même s’il lui semble logique de lui en parler avant qu’elle ne le découvre d’elle-même en se voyant en grand sur les murs ! Cela fait en effet partie des projets de Georges pour la soirée : quelques scènes filmées passées en boucle pendant que les couples s’amusent.


Laurie est assise sur le lit, devant l’écran de télévision éteint. Lola avait pensé parler, et même préparer une justification. Finalement elle ne dit rien et allume le poste. L’image de Laurie apparaît. La Laurie du premier jour. Les images s’enchaînent. Lola s’est assise derrière Laurie et l’observe. Sa bouche est entrouverte. Sa respiration est courte et ses yeux sont hagards. Elle semble surprise et effarée par ce qu’elle voit. Plus rien n’existe autour d’elle. Lola fronce les sourcils. « Raté. Elle va nous lâcher. Et m’en vouloir à mort… » Brusquement Laurie tourne la tête vers Lola.



Laurie est l’image même de la honte. Ses joues sont couleur framboise. En fait, elle est charmante comme cela. Lola aimerait avoir pitié ou la prendre en amitié. Mais elle ne peut pas. Laurie est un jeu qui l’amuse. Elle connaît, pour l’avoir souvent vue ces dernières semaines, la nymphomanie de Laurie. Elle pose les mains sur les épaules de Laurie et lui parle dans le creux de l’oreille :



Les images défilent toujours. La fessée cinglante. Élisa et son martinet. Le trouble envahit l’esprit de Laurie. Lola prend sa main et la glisse entre ses cuisses.



Elle met Laurie debout, toujours face à l’écran et fait glisser sa jupe. Laurie se rassoit et se laisse doucement écarter les cuisses. Elle ne porte plus qu’un léger carré de tissu blanc. Lola le tire vers ses chevilles, laissant apparaître le sexe imberbe. Lola guide de nouveau la main de Laurie.



Laurie ferme les yeux et se laisse enfin aller. Ses doigts trouvent son clitoris et l’excitent sans délicatesse. Elle veut faire monter le plaisir le plus vite possible. Son visage se tend et se crispe. L’orgasme la traverse et elle crie son plaisir.



.11.



Lola lève un sourcil, étonnée. C’est bien la première fois depuis le début du jeu !



Les yeux de Lola s’embrasent. Elle ne s’est pas changée et est toujours vêtue d’un tailleur strict de marque. Elle ne porte pas de culotte mais seulement un soutien-gorge et un porte-jarretelles noir en dentelle fine. Le couple tourne sur le périphérique avant de sortir porte de Vincennes. Le coin n’est certes pas très original pour ce genre d’activité mais il a toujours ses adeptes. De jeunes prostituées Blacks et d’autres, blondes comme les blés, attendent le client. Le couple se gare dans une des contre-allées, non loin d’une station service. Dehors personne ne semble avoir repéré la voiture mais l’un et l’autre savent que cela ne va pas durer. Il fait sombre mais les lumières proches ne cacheraient rien à quiconque voudrait voir ce qui se passe. Lola enlève sa ceinture de sécurité et se détend. Elle attend les instructions.



La position n’a rien de confortable. Lola sourit lorsqu’elle remarque que le peu d’éclairage autour d’eux suffit largement à mettre en valeur son entrecuisse maintenant largement offert. D’une main Flavian commence à branler sa femme. De l’autre, il lui retire sa veste et détache le chemisier moulant. Lola est maintenant complètement débraillée.


Lola est trempée et dégouline sur les doigts de Flavian qui ne manque pas de lui faire remarquer.



Lola a fermé les yeux. Les mots de Flavian l’excitent. Il se branle lui aussi en lui malaxant les seins. Lola se sent couler sur le siège. Elle halète de plus en plus vite, mais Flavian ne la laisse pas jouir. Elle sent sa main sur sa nuque qui la force à se pencher. Lola baisse les jambes sans doute au désespoir du mateur. Elle suce Flavian, le sentant grossir dans sa bouche. Mais très vite il lui tire les cheveux pour l’écarter.



Après quelques acrobaties, Lola vient s’empaler sur Flavian en miaulant. Elle se tient de face, les seins sur le volant. Sa poitrine bouge au rythme de la pénétration. Flavian lui maintient fermement les hanches jusqu’à ce qu’il jouisse.


Lorsque Lola reprend sa place sur son siège après un baiser fougueux, l’homme a disparu. Le couple sourit et reprend sa route vers chez eux.


.12.


Le samedi de la soirée arrive très vite. Lola n’a pas pris de nouvelles de Laurie durant la semaine, mais elle imagine bien l’état dans lequel se trouve la jeune femme. Nerveuse, excitée, voire surexcitée… Lorsque Laurie passe la porte à dix-huit heures tapantes, Lola sait qu’elle ne s’est pas trompée : le regard flou, un peu fuyant, les mains qui tremblent. Ç’en est presque attendrissant. Elle juge inutile de la stresser plus, aussi, une fois n’est pas coutume, l’embrasse-t-elle tendrement sur le pas de la porte. Il n’en faut pas plus pour que la jeune femme s’abandonne et semble fondre dans ces bras.



La robe l’attend sur le lit. Avec des gestes précis et, pour une fois, dénués de toute sensualité, Lola enfile les sous-vêtements, un string et un soutien-sein rouges, les bas et la robe prévue par Sabine pour l’occasion. Les chaussures, un ou deux bijoux et pour finir un maquillage moins tape-à-l’œil que prévu. Laurie est aussi attirante et sexy que Lola l’avait envisagé. Lola se déshabille à son tour. Laurie la dévore des yeux. Lola sourit et observe sa camarade de jeux du coin de l’œil.



Elle l’attrape par les cheveux.



Lola a fait mettre Laurie à genoux et presse sa bouche contre son sexe.



Lola ne sait pas ce qui l’excite le plus : qu’elle laisse enfin Laurie la faire jouir, ce qui ne s’est jamais produit depuis le début du jeu, ou de voir la jeune femme apprêtée, maquillée, s’agiter entre ses cuisses. Les yeux mi-clos, elle distingue le maquillage soigné, elle entend le crissement des bas sur la moquette… Laurie est douée : sa langue tourne autour du clitoris qui se gonfle de désir. Le plaisir monte doucement puis inonde la bouche de Laurie. Lola plaque le nez poudré de Laurie contre son mont de Vénus jusqu’à ce que les spasmes se calment.


Elle relève Laurie. Le mascara a coulé en traces noires sur ses joues ; le rouge à lèvres a bavé en grosses traces rouge vif jusqu’au menton. L’un des deux bas est troué au genou. Lola et Laurie éclatent de rire. L’atmosphère se détend.


Laurie se remaquille tandis que Lola sort de son sac une paire de bas de rechange. Quelques minutes avant l’heure H, les deux jeunes femmes sont prêtes. Lola porte une robe noire, dos nu, avec un décolleté retenu par une broche entre les deux seins. L’une et l’autre sont magnifiques. Flavian est plutôt fier lorsqu’il arrive à la soirée avec ces deux grâces à son bras. Le couple salue tous les invités tandis que Laurie suit, les yeux baissés. Elle rougit sous les commentaires mi-admiratifs, mi-gentiment moqueurs.


Un verre de champagne à la main, les invités discutent gentiment avant de passer aux choses sérieuses. Une dizaine de couples sont présents dans la grande salle lambrissée. Quelques-uns sont sagement assis sur le canapé, d’autres se sont installés sur des coussins. La moyenne d’âge tourne autour de trente-cinq ans. Les femmes ont rivalisé d’imagination dans leurs tenues : à qui la jupe courte, à qui le dos nu ou encore les bas à couture. Aucun talon plus bas que dix centimètres. Les maquillages sont soignés et pailletés. Oui, elles sont toutes belles et attirantes. Et toutes le savent. On évite pour l’instant d’évoquer les prouesses sexuelles de Laurie. Elle-même sourit, de plus en plus à l’aise.


D’un seul coup, les lumières baissent et la musique augmente. On active le vidéo projecteur et Laurie apparaît, nue. Les pieds et les mains attachés sur le lit de la petite chambre blanche. La jeune femme manque de lâcher son verre. Lola la prend par la main et l’amène au centre de la pièce. Derrière elle, Georges, l’organisateur de la soirée installe les matelas sur le sol. Lola prend la parole, retenant un fou rire.



Le petit discours de Lola avait été ponctué de sifflets et d’applaudissements. Volontairement tourné pour mettre Laurie mal à l’aise, le discours l’avait aussi excitée, ce que Lola ressentait très bien.


Noémie, une jolie brune aux cheveux frisés et au nez en trompette est la première à répondre à l’invitation de Lola. Elle se lève, un sourire vorace sur les lèvres, et prend Laurie par la taille. Elles s’embrassent en se laissant tomber sur les matelas. Noémie agrippe le boléro de Laurie et l’en débarrasse sous les encouragements des convives. Les seins de Laurie apparaissent, inconvenants, impudiques. Noémie s’applique à les dévorer lentement, tandis que ses mains ne font pas de détours inutiles : elles ont déjà relevé la jupe de Laurie et laissent apparaître aux yeux d’un public, ô combien demandeur, le petit string rouge.


Autour d’elles, toutes les jeunes femmes, Lola mise à part, se sont rapprochées du couple. Laurie a fermé les yeux et ne compte plus les mains qui la caressent. Elle sent maintenant une langue se poser sur son anus, deux autres sur ses seins. Son string a glissé en boule à ses chevilles. Noémie prend toujours un malin plaisir à l’exhiber, offrant ses seins et son sexe à qui veut bien les prendre. Clara, somptueuse jeune femme blonde, s’est agenouillée et la butine avec gourmandise.


Lola quant à elle est lancée dans un jeu plus « masculin » : tandis qu’elle suce Flavian, celui-ci a relevé sa jupe. Deux autres hommes la caressent. L’un d’eux glisse deux doigts dans sa fente déjà humide. Un pouce force son anus. Elle se détend. Elle se sent prise. Elle entend Flavian encourager leurs deux compagnons de jeux. Puis viennent des bruits de ceintures et de tissus froissés. La pénétration qui suit est lente et délicate. Les deux hommes la désirent mais aucun ne veut lui faire mal. Flavian l’a repoussée gentiment et lui caresse le visage. Elle s’empale sur l’un des deux membres. Ensuite elle écarte les jambes et se soulève légèrement pour permettre au second compère de prendre son sexe. Le plaisir prend rapidement le pas sur la douleur. Debout devant elle, Flavian lui a remis son sexe en bouche. Lola est échevelée, les joues très rouges. Entre les deux amies, les autres hommes présents ne savent plus où poser les yeux.


Laurie a déjà joui plusieurs fois sous les doigts agiles des jeunes femmes. La plupart sont maintenant féroces. Le corps de Laurie est couvert de sueur et de griffures. Elle lèche et caresse tout ce qui se présente à elle. Le plaisir l’envahit, puis retombe, pour revenir très vite. Il lui semble qu’elle a déjà fait jouir au moins cinq femmes différentes, mais elle ne pourrait pas en jurer : tout lui semble flou.


Les hommes présents se lassent peu à peu de leur rôle de simple voyeur. Peu à peu, le cercle qui entoure Laurie se rapproche. Des mains masculines se joignent aux ongles féminins. Les places s’échangent. Très vite, Laurie est entourée d’hommes : sa bouche passe d’une queue à l’autre. Le premier à la pénétrer lui arrache un cri de plaisir. Un second investit son cul et la voilà prise comme l’était Lola quelques minutes auparavant.


Lola justement, à peine remise de ses émotions, est maintenant entourée de deux couples. Les deux jeunes femmes lui dévorent tour à tour le sexe et les seins tandis qu’elle se donne aux deux hommes.


Non loin de là, avec toujours un regard complice à sa douce, Flavian est parti prêter main forte à un autre couple dans une torride partie à trois.


Les cris de plaisir des uns répondent aux encouragements des autres. La soirée bat son plein. Les heures passent. Au bout de la nuit, aux petites heures du matin, Lola et Flavian s’éclipsent sans dire au revoir. Laurie n’a rien vu, ou rien voulu voir.


Le lendemain après-midi, après un repos bien mérité, Laurie quitte l’appartement de Georges. Le gentil organisateur l’embrasse et lui remet plusieurs petits mots et cartes de visite laissées-là à son attention la veille au soir. Son cœur manque un battement lorsqu’elle reconnaît la signature de Lola sur l’une d’elle. Le message est court :


Le jeu est fini, ma chérie. Bonne route.


Elle le relit plusieurs fois sous le regard compréhensif de Georges. Une autre voix masculine la sort de sa torpeur :



Il a environ trente ans. Brun, les yeux sombres, bien bâti… Il lui semble bien se souvenir qu’il était-là hier soir. Ils ont donc joué ensemble. Mais elle ne s’en souvient pas. Elle est incapable de mettre un prénom sur ce visage. Et pourtant, elle n’hésite pas une seconde :



Ils éclatent de rire. Elle se sent bien. Comme si la soirée l’avait lavée de toute pudeur. Hier soir, elle a joui comme jamais. Avec ou sans Lola, elle a bien l’intention de continuer.