n° 13712 | Fiche technique | 13868 caractères | 13868Temps de lecture estimé : 9 mn | 20/02/10 |
Résumé: Bisexuel, j'écris comment à 18 ans j'ai eu ma première relation avec un homme de 28/30 ans. J'écris surtout comment ma position soumise s'est imposée et comment la douleur est venue épicer mon/notre plaisir. | ||||
Critères: hh hotel hsoumis hdomine hdanus hsodo sm gifle init journal | ||||
Auteur : Mario (Bisexuel cherchant sa voie.) Envoi mini-message |
Mon parcours a commencé tout jeune avec des garçons, en pension. Fils de parents expatriés oblige !
Oh, on ne se faisait pas bien mal entre douze et quinze ans !
Je ne savais même pas ce que les mots enculer et sodomie voulaient dire, et ça ne me manquait pas.
Je dirais même que sensuellement, ce furent parmi mes meilleures émotions.
Puis ce fut le lycée, la colocation et les filles ! Pourquoi pas les garçons ? Bonne question que je me suis posée souvent !
Moins maintenant.
Ambiance avec mes deux colocataires ? Tradition familiale ? Besoin de se reproduire ?
Non, meilleure complémentarité intellectuelle.
Le bilan à vingt-huit ans est qu’il m’est toujours agréable d’avoir l’amitié d’une femme !
Je change fréquemment, je n’envisage pas d’avoir d’enfants. Amour ? Négatif !
Il m’est bien agréable aussi d’avoir des amants. Je change encore plus souvent. Amour ? Négatif aussi !
En me disant en même temps que je tourne en rond, mais je ne sais pas vivre autrement.
Je suis malade Docteur ?
J’ai posé la question à un toubib, loin de tout le monde bien sûr. Au Maroc.
Les gros yeux, le mépris, et pas de réponse. Voyez un spécialiste… Je ne suis pas compétent… Et bonne chance !
Le plus angoissant dans mon choix de vie bisexuelle… c’est le sexe !
Sans doute je vis le dilemme de beaucoup de vrais bisexuels.
C’est aussi ce que je me dis pour me réconforter.
Avec mes amies, je suis Top comme on dit dans les forums.
Je me débrouille pas mal, sans plus, et quand j’éjacule j’éprouve un certain plaisir.
Quand je me branle aussi d’ailleurs.
Parfois, je n’arrive pas à faire illusion, je débande comme on dit, et là, je sais que l’heure de battre retraite approche. Je veux dire de me casser et retrouver mi libertad. Car quand ça m’arrive une fois, la seconde fois n’est pas loin.
J’ai eu six relations féminines sérieuses jusque-là.
Si virer totalement gay était ma solution, ne vous méprenez pas, j’aurais choisi. Mais non, le démon est plus coquin avec moi. Je passe dans les rues, dans les aéroports, dans les hôtels, dans le monde, et mon regard croise inévitablement un jour un autre regard noir, bleu ou vert dans un corps asiatique, africain, arabe, ou caucasien comme dirait le formulaire d’entrée aux US, et soudain, je chavire.
Et quand je drague la fille qui soudain me fait vibrer, je vous jure que je la drague comme il faut. Ma force de conviction est à la hauteur de mon désir. Je dirais presque que c’est la seule étape du processus dans lequel je suis assez… performant. Comme je hais ce mot. Et j’aurais pu rajouter « hétérosexuel » après « processus », histoire d’étiqueter le produit.
En fait je drague le charme, la beauté, les répons, l’audace, la drôlerie, l’intelligence ou la naïveté, mais pas pour le sexe. J’entends par sexe tous ces plaisirs qui précèdent l’orgasme, l’orgasme lui-même et le temps de récupération qui suit.
Je n’ai pas envie de vivre avec un garçon. Je n’ai même jamais trop envie de parler avec un garçon, je veux dire un amant. Je veux de lui qu’il me baise, car selon les credo des forums, avec les garçons, je suis résolument… Bottom.
Où rencontre-t-on des amants ?
Partout.
Et pour un voyageur solitaire, les occasions et les lieux sont, reconnaissons-le, disons assez bien fléchés.
Premier amant sérieux fut, alors que j’avais dix-huit ans, un garçon d’étage d’un palace égyptien. Il avait bien huit à dix ans de plus, mais contrairement à beaucoup de mes amis, je ne m’arrête jamais à l’âge des hommes. Des femmes si, quand même.
Mon père m’avait emmené avec lui dans ce pays de rêve et je flânais autant qu’il travaillait. Je flânais beaucoup.
Premier contact visuel avec le garçon, premier flash. J’avais ensuite multiplié les occasions de le revoir, de le croiser, de le faire venir dans la suite paternelle. Bref, pas stupide, mon manège l’avait amusé et il n’était pas très farouche.
Toutefois j’étais timide. Lui encore plus. Il devait se dire : « si je bouge, je peux être viré… »
Je me disais : « j’ose pas, il va me gifler. »
Comme c’était délicieux ! Cette peur, cette incertitude, cette gêne.
Alors que j’avais trouvé une nouvelle excuse débile pour lui faire monter un coca, on a parlé de tout et surtout pas de ce qui était évident. On a ri aussi, enfin je l’ai fait rire. Comme il m’interrogeait sur l’évident niveau de confort de l’hôtel et de notre chambre, je lui ai dit de s’allonger sur le lit.
Ambiance tout de même détendue oblige, il l’a fait.
Puis il s’est tu.
Pas facile.
Je le revois, allongé sur ce lit trop grand, silencieux, me regardant, implorant mon initiative… et moi la sienne.
Comme on avait tout sur place pour faire simple, on a évidemment fait compliqué.
Il s’est relevé, m’a salué, après que nous avons convenu de nous retrouver le lendemain au centre de sport tout proche où il pratiquait la course à pied avec ses amis.
Ça nous a donné la nuit à l’un comme à l’autre pour se dire qu’on avait été bien cons de ne pas se la jouer cinq étoiles.
Le lendemain, après m’être procuré non sans mal l’équipement sportif alibi, nous avons couru pour suer et nous sommes bientôt retrouvés tous deux dans deux cabines de douche qui se faisaient face.
La nudité, l’eau, la complicité de la course et des propos ambigus échangés ont fait le reste.
Il y eut un sourire, puis d’autres, puis des mimiques et des gestes non équivoques montrant à l’autre que tout aurait pu arriver la veille. Comme on en a ri d’ailleurs, plus tard !
Je me souviens qu’à chaque fois que chacun de nous prenait une pose très clairement lascive, l’autre bavait tout en contrôlant avec anxiété que personne aux alentours n’était témoin.
C’est dans le sauna que ça s’est conclu ! Étaient présents lorsqu’on est rentrés deux de ses amis avec lesquels on avait couru.
Ils ont échangé en arabe. Langue que je ne comprends pas, mais j’ai tout de même bien compris que ses amis savaient. Ils ont ri, mais sans ironie, puis assez rapidement ont ramassé leur serviette qu’ils ont nouée autour des reins et sont sortis en nous saluant de la main.
C’est lui qui a rapidement caressé ma cuisse de sa main.
N’attendant que ce geste, j’ai attiré son visage vers le mien et nous avons échangé un long baiser.
Les longs baisers et sucer le sexe d’un garçon, c’était encore, à quelques détails près l’ensemble de l’étendue de mon expérience homosexuelle, alors.
La glace étant rompue, nous nous sommes retrouvés dans ma chambre le lendemain matin, puis très vite dans mon lit, à l’hôtel.
Depuis mes jeunes ébats, c’était la première fois.
Ce dont je me rappelle de cette aventure, ce sont les sensations nouvelles, les portes nouvelles, le monde nouveau qui me sont apparus.
J’ai encore à l’esprit une image. Un garçon mince, élancé, des yeux très noirs, des cheveux coupés très ras, une peau presque noire, des dents très blanches, un sourire qui donnait envie de sourire, un costume stupide avec un nœud papillon incongru, un bracelet en cuir tressé et une bague de couleur de jade.
Lorsqu’il a sonné à ma porte, j’ai ouvert, et il était là, fébrile et presque tremblant, très très nerveux, avec sa bouteille d’eau alibi sur son plateau.
J’étais très ému aussi, et je l’ai vite fait rentrer.
Et une fois la porte refermée sur lui, le valet est devenu le maître. C’était instinctif et je ne me suis pas rebellé. Au contraire.
Il a pris toutes les initiatives, il m’a demandé de faire ceci, cela, et j’étais toujours d’accord.
J’étais heureux de sucer sa queue, et puis ça, je savais comment m’y prendre.
Il me mordillait le bout des tétons et j’aimais bien.
Il m’a dit que j’avais « un beau cul bien musclé » en me forçant à me relever et me retourner pour mieux l’admirer.
Il parlait tout le temps, lui qui la veille ne pouvait pas en décrocher une.
C’était drôle. Je ne disais pas grand-chose. J’étais l’élève.
Il a voulu me pénétrer comme ça, j’ai encore laissé faire, mais là ça ne passait pas du tout, mais alors pas du tout. Toujours dans l’urgence il m’a craché à plusieurs reprises sur l’anus, puis m’a léché l’anus en faisant rentrer sa langue dedans.
Je me souviens que lorsqu’il m’a pénétré j’ai eu mal, très mal, mais heureusement il a éjaculé très vite, alors que son sexe n’avait pas progressé de plus de cinq centimètres environ.
Il est parti comme s’il avait le feu aux fesses.
Deux heures plus tard, il était de retour, avec la même bouteille et le même plateau. Moins nerveux tout de même. Nous nous sommes embrassés cette fois, et puis ensuite, tout a été différent.
Il était moins pressé, et je ne lui ai pas demandé pourquoi.
Il avait amené une crème grasse, en a mis sur son doigt et l’a introduit délicatement mais jusqu’au bout dans mon anus. J’ai trouvé sa caresse formidable. Plus tard je saurais m’introduire trois doigts, des godes, des plugs… que sais-je encore, mais ce jour-là, j’étais au paradis avec un doigt, un seul, qui décrivait des cercles et me dilatait délicatement !
Il m’a ensuite pénétré avec délicatesse. C’était beaucoup moins douloureux que la première fois, mais j’étais très tendu et il n’arrivait pas à progresser comme il l’aurait souhaité.
Il m’a expliqué comment me détendre, m’a ensuite susurré en anglais des insanités à l’oreille.
J’ai aimé et il l’a entendu.
Il en a rajouté, avec plus d’impatience dans la voix.
Ça ne passait pas.
Il m’a demandé de forcer comme si je voulais l’éjecter à chacune de ses pressions.
Ça ne passait toujours pas.
Il m’a alors injurié sans retenue et s’est mis à me claquer violemment les fesses, une fois, deux fois, dix fois, en augmentant la violence de ses assauts.
Je n’avais peut-être pas trop le choix non plus, dans la position de dominé dans laquelle je me trouvais, mais je ne me suis pas opposé et ai accepté ces coups, même si leur violence me surprenait.
J’ai laissé faire et en même temps, mon plaisir grandissait.
Quand son sexe est arrivé au plus profond, jusqu’à ne pas pouvoir aller plus loin, je me suis surpris à hurler sans pouvoir me contrôler.
Je veux dire que je m’entendais beugler mais ne pouvais rien faire pour ne pas le faire.
Chaque va-et-vient m’arrachait ce son rauque qui sortait de ma bouche, que j’entendais, qui me surprenait par son bruit idiot et son intensité mais que je ne pouvais arrêter.
Je pensais que c’était trop fort, trop intense, que ma tête allait éclater ou que mon cœur allait péter avant. J’avais peur, oui, parce que je ne savais pas où allait m’emmener cette folie.
Mélange de plaisir effréné, d’incertitude, de douleur aussi.
J’entendais le souffle de mon amant, ses râles de plaisir.
Et plus j’entendais son plaisir croître, plus le mien augmentait.
Ce niveau de jouissance était tellement… nouveau.
J’ai fermé les yeux et me suis longtemps demandé après coup, si par moments je ne perdais pas connaissance. Je ne sais plus.
Jamais jusqu’à ce jour je n’ai à ce point perdu le contrôle sur moi-même.
J’étais un pantin entre ses mains.
Il continuait à me frapper violemment tantôt une fesse, tantôt l’autre.
Et chaque fois son gland venait me heurter en un endroit en moi qui électrisait tout mon corps.
Me frappait-il parce qu’il n’arrivait pas à jouir ?
Je ne sais vraiment pas comment s’est terminée notre lutte.
Longtemps après, seul dans mon lit, j’ai essayé de me souvenir. Impossible.
Sans doute ai-je totalement perdu connaissance à un moment donné.
Quel dommage !
Lorsque j’ai ouvert les yeux, cette main qui m’avait sévèrement cogné massait gentiment mes fesses, y étalant la biafine que je réservais pour les brûlures du soleil. Il était allongé à mes côtés, toujours nu, souriant, me disant des phrases apaisantes, le plaisir qu’il avait eu, et aussi que mes fesses étaient franchement rouges et que j’aurais mal.
On a discuté de tout et de rien, de nos vies, de la chaleur extérieure.
On a aussi beaucoup ri, et on a aussi bu les bières du minibar.
On a reparlé de ce que l’on venait de vivre ensemble.
Il n’a pas été étonné lorsque je lui ai dit que c’était la première fois pour moi.
Je l’ai chambré lorsqu’il m’a demandé l’autorisation de prendre une douche.
J’ai pensé stupidement que le maître était soudain redevenu esclave.
J’ai entendu l’eau de la douche. Je l’imaginais en train de se laver.
J’étais abruti de fatigue et mon esprit n’arrivait pas à tout capter.
J’ai allumé une cigarette du paquet que mon amant avait laissé sur la table de nuit.
C’était mon premier amant. C’était aussi ma première cigarette.