n° 13720 | Fiche technique | 32404 caractères | 32404Temps de lecture estimé : 18 mn | 21/02/10 |
Résumé: Un événement inattendu dans un village de la France profonde réveille la libido de quelques quinquagénaires. | ||||
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Auteur : XXL |
Mais pourquoi diable toutes les fenêtres de la maison des Lefebvre étaient-elles grande ouvertes ? Pourquoi Annie Lefebvre agitait-elle les bras dans ma direction pour que je ne bifurque pas dans le chemin de terre, que j’allais emprunter par ce magnifique dimanche estival, pour une grande marche à travers champs ?
Effectivement, une odeur nauséabonde d’hydrocarbures envahissait les lieux. Annie Lefebvre croyait son mari responsable. Le brave homme avait nettoyé la veille le salon de jardin et les bains de soleil, avec une éponge trempée dans un seau de détergent. D’après elle, il avait dû évacuer le liquide souillé dans la cuvette des WC, pour se simplifier la vie et toutes les vapeurs étaient remontées par les canalisations. L’hypothèse étant plausible, je pris l’initiative de relever toutes les plaques des puisards qui communiquaient avec le tout à l’égout pour faciliter l’évacuation des gaz.
Comme elle tenait absolument à m’aider, elle plaça une brique sous les couvercles de fonte et le décolleté circulaire de sa liquette fuchsia dévoila ses mignons petits seins, libérés de toute entrave d’un quelconque soutien-gorge.
Annie Lefebvre, rassurée, décida de remettre ses tâches ménagères à plus tard car elle tenait absolument à ce que je partage avec elle, sa première tasse de café du matin. C’était une femme très volubile, sympathique et toujours de bonne humeur. Elle était animatrice de ventes dans les supermarchés, pour une grande marque d‘apéritif. Assez courte sur pattes, Annie Lefebvre avait un look assez particulier pour une dame qui devait avoir à peu près mon âge, la petite cinquantaine : des cheveux coupés très court, décolorés carrément en blanc, mettaient en évidence un appendice nasal proéminant.
J’avais sorti la grosse cafetière et je l’avais raccordé à une prise extérieure quand Madame Lefebvre s’amena avec la boîte à café. Elle me tourna le dos et, le buste incliné, elle remplit le filtre avec un doseur. La liquette fuchsia, remontée sur ses reins, découvrait la plus belle paire de grosses fesses que je n’aie eu l’occasion de voir depuis belle lurette ! Il faut préciser que l’animatrice des ventes portait un pantalon caleçon, blanc, qui lui moulait les cuisses et le postérieur comme une seconde peau. Les sphères étaient parfaitement rondes, imposantes dans leur volume et bien soutenues par de grosses cuisses musclées. C’était beaucoup plus qu’un gros cul, c’était une croupe somptueuse. Le tissu était tellement tendu qu’on distinguait parfaitement les contours de sa petite culotte et les volutes des broderies de la lingerie qui s’incrustaient sur le textile immaculé.
Avant d’aller chercher les tasses, Annie m’invita à m’installer au salon de jardin, près des bains de soleil que son mari avait installés, le matin même, sur la pelouse. Caché par un prolongement du garage, un étendoir à linge en parapluie, rempli à ras bord, inclinait dangereusement son pied central. Un quartier complet de l’étendoir arborait une dizaine de petites culottes féminines multicolores, avec des transparences assez coquines. Certes, ces petites culottes étaient de grande taille mais la diversité de la lingerie était intéressante : j’aimais bien la vert amande tout en mailles transparentes ; également un shorty en satin rouge ; il y en avait aussi une, jaune canari, très échancrée, aux contours flottants bordés d’un étroit ruban de dentelles.
Pris par la patrouille, je n’avais pas entendu mon hôtesse revenir avec son plateau. Je ne trouvai qu’une réplique minable pour avoir l’air moins ridicule :
Elle ne répondit rien sur le coup. Elle servit le café, savoura sa première tasse religieusement et s’en resservit une autre dans la foulée avant de répliquer, assez désabusée :
Je crus opportun de lui apporter un peu de réconfort et, sans vraiment aucune arrière pensée déplacée, je pensais me montrer galant homme en lui disant :
Elle n’attendit même pas ma réponse. La coquine fit quelques pas sur le gazon et fit passer sa liquette par dessus la tête. Elle s’assit sur le repose-pied du bain de soleil et réussit difficilement à se débarrasser, en même temps, de son pantalon caleçon et de sa culotte. Pas du tout gênée d’être complètement nue, elle se releva et, de l’index, elle m’invita.
Mon visage était parfaitement protégé des ardeurs du soleil car, ma nouvelle copine m’avait fait curieusement asseoir dans le gazon avant de se placer, à la verticale, au-dessus de mon visage, les cuisses bien ouvertes. Finalement, je n’étais pas le seul à avoir des phantasmes ! La toison n’était pas abondante mais une multitude de poils courts avaient pris possession d’une grande surface triangulaire, remontant même vers le nombril.
La politesse élémentaire exigeait un préambule buccal parfait, ce à quoi je m’occupai. Le minou diffusait un léger parfum à base de jasmin, il était joufflu et le bouton rose fut facile à dénicher. Le protocole ayant été respecté, il fallut passer aux choses sérieuses : se goinfrer de sa croupe paradisiaque. Je fis faire un demi-tour à Annie pour m’occuper sérieusement du côté pile, qui m’intéressait davantage.
Quel cul sublime, nom de Zeus ! Les mains pétrissant les sphères moelleuses, je lui proposai un florilège de tout mon savoir faire. Elle apprécia à sa juste valeur, ne poussant qu’on « Oh ! » de surprise, peut-être feinte, quand après lui avoir léché le petit trou, j’y enfonçais un index curieux et agile. Annie Lefebvre ne se montra pas ingrate et je découvris très vite qu’elle maîtrisait toutes les finesses et les rythmes de la fellation.
Elle s’offrit à moi en s’asseyant sur le repose-pied de son bain de soleil et en posant ses jambes béantes sur mes épaules. Madame insista pour que je ne chausse pas de préservatif car on était entre gens de bonne compagnie et, pour une fois qu’on l’honorait, elle voulait en profiter pleinement. C’est en la besognant vigoureusement que j’aperçus une petite main potelée se glisser discrètement sur la partie supérieure de son minou, avant de s’animer dans un frottis rapide. Je libérai un flot imposant de spermatozoïdes, espérant qu’ils ne m’en voulaient pas trop de les avoir emprisonnés depuis de si longs mois.
On reprenait notre souffle, bien conscients de ne plus avoir vingt ans. Madame Lefebvre se leva soudainement et se précipita derrière un rosier en m’informant au passage de son problème inattendu :
Elle m’avait tutoyé du coup. Je ne la voyais que de dos mais le spectacle, pour ma libido en tous cas, exprimait le sommet d’un érotisme torride : légèrement fléchie sur ses jambes courtes, le buste incliné vers l’avant, la croupe suffisamment ouverte pour que j’aperçoive le filet dru et puissant qui s’échappait d’entre les deux renflements du minou. C’était aussi bien que les grandes eaux, à Versailles. Aucune explication plausible ne pouvait justifier la folie passagère qui s’empara alors de moi. Toujours est-il que, comme j’avais encore mon membre bien raide, j’ai attendu les dernières gouttes puis j’ai fait quelques pas rapides pour lui introduire, avec la plus grande délicatesse, un bout de ma virilité dans son petit trou. Son hurlement me remplit immédiatement de honte.
Ma raideur éphémère disparut dans la minute qui suivit. Mon minuscule sexe rabougri semblait exprimer toute la misère du monde. Il provoqua l’hilarité de ma partenaire qui en profita pour s’essuyer l’entrejambe avec sa petite culotte.
Comme cet intermède nous avait bien plu, on décida de récidiver une autre fois mais dans une chambre de motel d’une grande zone commerciale. Annie devait y bosser et on voulait éviter les ragots du village. Elle était vraiment sympa Annie, me faisant même choisir la petite culotte que je voulais qu’elle porte lors de notre prochaine rencontre. Elle me suggéra aussi, de façon anodine, de me munir éventuellement d’un tube de vaseline « au cas où… ».
En regagnant ma maison, je remarquai que quelques fenêtres du nouveau lotissement étaient aussi ouvertes mais, je n’y prêtai pas d’attention particulière.
Le maire et un promoteur avaient construit, un peu en retrait de la rue, un lotissement de dix pavillons, loués à des retraités. Personne ne fut étonné que ce sombre crétin de maire, soit invité avec son épouse, dans la villa tunisienne du promoteur, à la fin des travaux… Faut pas prendre les gens que pour des demeurés, même dans un village de la France profonde !
C’est la canne de Germaine, brandie bien haut, que j’aperçus en premier après le virage de la voie de chemin de fer désaffectée. Germaine, c’était ma voisine, une femme adorable de soixante-douze printemps, veuve depuis peu et enfin libérée de son beauf de mari, dont la connerie était incommensurable. Elle était furieuse mais très drôle avec les bigoudis rose fluo qui fleurissaient ses cheveux gris.
Germaine pérorait au milieu d’un groupe d’une dizaine d’habitants de la rue. La pollution aux hydrocarbures ne s’était pas limitée à la première maison à l’entrée Est du village, celle des Lefebvre, mais elle s’était propagée dans beaucoup d’habitations, dont la mienne. Le maire n’était pas joignable et chacun avait sa petite idée sur l’origine de la pollution. Je me permis d’avancer qu’avant de diffamer tel ou tel, il fallait se montrer rigoureux. D’après moi, entreprendre un recensement des victimes me semblait un bon point de départ, puisque tout le monde n’avait pas été touché par le phénomène. Ensuite, peut-être, vérifier s’il y avait corrélation avec le raccordement au tout-à-l’égout, étant donné que toutes les habitations n’en bénéficiaient pas.
J’aurais dû m’abstenir d’intervenir car, on me désigna d’office comme coordonnateur et porte-parole des victimes de la pollution. Je fus aidé par un retraité du lotissement qui me proposa très vite ses services. On se partagea le travail, obtenant facilement les numéros d’urgence pour contacter les services spécialisés de la sous-préfecture et de la société qui gérait le tout-à-l’égout au cas où !
On élabora ensemble un petit tract pour informer mais aussi pour faire peur au pollueur inconnu en menaçant de porter plainte. Notre action sembla porter ses fruits car il n’y eut aucune pollution pendant le mois qui suivit.
À la mi-juillet, en revenant du boulot, le camion de la commune m’attendait en face de chez moi. Jean-Claude en descendit, lugubre. Il m’expliqua ses malheurs, en bégayant un peu, butant sur certains mots, comme à son habitude. En repeignant un bac à fleurs, il avait donné un coup de pied dans un bidon de diluant qui s’était déversé dans le caniveau puis dans la bouche d’égout. Le drame, c’est que cela s’était passé à hauteur de la maison de la Veuve Trop-cuit, un dragon de bonne femme. Elle avait perdu très tôt son époux mais elle n’avait que la petite cinquantaine et ne s’était jamais remariée.
La veuve, faisait partie d’une famille du village dans laquelle la grand-mère, la maman et les filles arboraient une chevelure d’un roux éclatant. Des villageois, très raffinés, les avaient toujours surnommés les Trop-cuit ! Jean-Claude bien embêté et un peu pleutre, me demandait d’intervenir auprès de la rousse car la pollution accidentelle était inévitable. Jean-Claude n’était pas très futé et il n’avait pas de chance : son épouse venait de se barrer avec son propre frère cadet. Comme c’était un neveu de Germaine, je me devais d’intervenir car il risquait des ennuis sérieux.
Quand on arriva aux abords de la maison, une voiture d’amis de la veuve nous croisa, à très faible allure, avec une conductrice au volant et le mari qui somnolait à côté. Puis Fernand Delacroix sortit, essayant de garder une allure digne pour regagner son domicile à pied mais, visiblement, il avait du mal à marcher droit, d’autant qu’il frisait les soixante-dix ans.
La veuve Trop-cuit, une dame de grande taille, nous accueillit, étonnée mais surtout honteuse de sa tenue : une charlotte transparente sur ses cheveux sanguins et un tablier fleuri, boutonné partiellement sur le devant ne correspondait pas du tout à son image de marque.
Avec une élocution difficile et quelque peu baveuse, elle m’expliqua que ma présence tombait à pic. Elle allait justement m’appeler à cause d’odeurs nauséabondes qui avaient failli gâcher son repas d’anniversaire avec ses amis. Visiblement, l’hôtesse et ses invités n’avaient pas bu que de l’eau !
C’est par miracle qu’un plateau de verres, transporté par la petite, menue et titubante Madame Delacroix, arriva intact dans la cuisine. Madame Delacroix devait avoir quinze ans de moins que son mari et elle restait très coquette. La veuve Trop-cuit n’était vraiment pas contente du tout. Ses invités avaient dû improviser une table à l’extérieur à cause des odeurs mais, elle, aux fourneaux dans la maison, avait eu ses vêtements imbibés de vapeurs chimiques. Elle venait même de se changer de fond en combles après avoir pris une douche.
Effectivement, elle me montra à côté d’un nombre impressionnant de cadavres de bouteilles vides, sa robe gisant sur le carrelage accompagnée d’une petite culotte en coton fleuri et d’un soutien-gorge blanc, aux bonnets renforcés gigantesques. Jean-Claude, courageux mais pas téméraire, se proposa de suite pour aider à démonter les tréteaux et les planches de la table improvisée et aider ainsi Madame Delacroix.
La veuve Trop-cuit m’écoutait en silence alors que je lui racontais l’origine de la pollution due à la maladresse de l’ouvrier communal. Elle rangeait les verres du festin posés sur la table de la cuisine dans le lave-vaisselle. Ce simple mouvement de torsion du buste provoquait le balancement de ses seins lourds, entièrement libres sous le tablier fleuri. Finalement, le soi-disant dragon, se montra conciliant, puisqu’elle n’exigea, comme réparation, que l’élagage de ses arbres par Jean-Claude.
Le tiroir inférieur du lave-vaisselle se montrant récalcitrant, je m’accroupis pour trouver le remède en déchargeant des assiettes et quelques spatules. La maîtresse de maison vint à mon aide en s’accroupissant aussi. Le bas du tablier s’ouvrit et remonta au-dessus des genoux, découvrant ainsi son extraordinaire et luxuriante toison rousse. Le poil long et frisé envahissait totalement l’entrejambe béant de la rousse authentique, débordant sur le haut des cuisses en frisettes innombrables. La toison rousse était si dense qu’elle dissimulait totalement son minou. Elle ne se rendit compte de l’indécence de sa position que trop tard, refermant les genoux, aussi gênée que moi probablement.
La veuve Trop-cuit décida d’annoncer elle-même à Jean-Claude le résultat du compromis mais elle fut incapable d’émettre le moindre son. Sur la terrasse la table était toujours en place. Thérèse Delacroix était même assise dessus, sur le bord ; la jupe jaune-abricot troussée jusqu’au nombril, sa petite culotte rose bonbon à la main et la tête de Jean-Claude plongée entre ses jambes frêles.
Ce dialogue burlesque ayant interrompu les activités de Jean-Claude, la petite dame sauta de son perchoir. Elle descendit la longue fermeture éclair de la combinaison de travail de l’ouvrier communal, elle inclina le buste et lui offrit une petite gâterie buccale, en lui sortant le membre du caleçon.
Je pense qu’il ne se serait rien passé si, au moment où j’allais prendre congé, un monospace du SAMU n’était passé, toutes sirènes hurlantes : la loterie de la vie de la mort… Les paroles de sa copine ayant eu un impact sur la veuve Trop-cuit, j’eus le privilège d’en profiter. Bref, après des préliminaires savoureux, assis sur le canapé, tenant ma verge bien raide vers le plafond, j’attendais. La maîtresse des lieux, debout, me chevaucha et fit disparaître mon pénis dans sa touffe épaisse de poils roux.
J’avais choisi cette solution pour profiter de ses gros nichons, virevoltant dans l’espace, alors que la quinquagénaire jouait à l’ascenseur. C’est évidemment le moment que choisit Madame Delacroix pour faire son apparition, complètement nue, ses vêtements tenus à la main. C’était une fausse maigre avec un embonpoint certain en dessous du nombril. Elle félicita sa copine de sa sage décision et, avant de prendre le chemin de la salle de bains, elle s’adressa à moi, très sérieusement :
On termina, tant bien que mal, notre coït interrompu si grossièrement, mais la veuve Trop-cuit venait de prendre un sacré coup dans les gencives.
Le lendemain, avant que je ne parte au travail, la rousse aux gros seins me téléphona pour m’expliquer qu’elle avait cédé à un moment de faiblesse et que, l’alcool aidant, son corps avait pris le dessus sur son esprit. Elle souhaitait que notre rencontre soit sans suite et sécrète.
Tout l’été et l’automne se passèrent sans aucun phénomène de pollution. Et puis, à quinze jours des fêtes de fin d’année, patatras, la grosse pollution immonde, dans la nuit du samedi au dimanche. Le salaud savait que, le week-end, les services officiels étaient fermés et seule une camionnette de La Lyonnaise des Eaux fit le déplacement, mais beaucoup trop tard pour mesurer la nocivité des hydrocarbures.
Le maire ne prit même pas la peine de se déplacer. La révolte grondait parmi les riverains. Un groupe d’adolescents vint spontanément nous informer de la probable origine de la pollution : en revenant d’une boîte de nuit, le samedi en question, vers quatre heures du matin, les phares de leur voiture avaient surpris le fourgon d’un artisan peintre du village. Ébloui par les phares, le peintre avait rangé précipitamment des gros bidons dans son fourgon. Le temps que les jeunes fassent demi-tour, l’artisan avait pris la poudre d’escampette.
Des grandes gueules, dont le mari d’Annie, réclamaient une expédition punitive mais, dès qu’il s’est agi de trouver des volontaires, il n’y eut plus personne. Alors, on décida d’agir en comité restreint mais déterminé, à cinq : trois retraités du lotissement, bons vivants, qui aspiraient à un peu d’action, Fernand Delacroix poussé par son épouse et votre serviteur.
Le fils d’un copain, en maîtrise de droit, nous apprit que le seul témoignage dont on disposait ne valait pas tripette. Un des retraités, ancien chimiste, nous proposa de pourrir le réveillon de St-Sylvestre de l’artisan en peinture, en lui renvoyant la monnaie de sa pièce. Hydrogène sulfuré, c’est le nom d’un gaz à forte odeur d’œuf pourri que le chimiste avait choisi de faire pénétrer dans la maison du peintre, juste quand les invités savoureraient leur apéritif. Une petite démonstration avec du soufre, de la limaille de fer et une goutte d’acide sulfurique suffit à nous convaincre de l’intensité de l’odeur nauséabonde.
On savait que la maison était en retrait et qu’un atelier avait été rajouté derrière, nous permettant d’agir à l’abri des regards. Thérèse et son mari, très pragmatiques, nous proposèrent intelligemment de passer tous ensemble le réveillon, chez eux, histoire d’avoir un alibi en béton en cas d’enquête. Les épouses proposèrent de faire une cagnotte commune et de commander à un traiteur pour ne pas se casser la tête inutilement.
La veillée d’armes et les derniers détails du raid eurent lieu le 28 décembre, chez Thérèse. Des photos de vacances du couple ornaient les murs : la Crête, la Martinique, la Turquie, la Croatie. Sur chaque photo, le couple bronzé apparaissait mais, il y avait toujours un jeune autochtone musclé aux côtés de notre hôtesse… Pour Istanbul, en plus, elle était photographiée au milieu d’un groupe de touristes féminines qui entouraient une danseuse orientale. Ces dames avaient bénéficié du stage gratuit de danse proposé par le palace turc.
31 décembre, vingt heures dix, planqués dans deux voitures, une partie de notre équipe de comploteurs assista avec délices à la sortie précipitée et bruyante du peintre, de son épouse et de deux couples grelottant de froid. On téléphona de suite à Fernand Delacroix qui avait eu la malchance d’être hospitalisé la veille, à cause de calculs dans les reins. Il explosa de joie et nous souhaita de bien nous amuser. On ne pouvait que déboucher le champagne pour fêter l’événement et trinquer à notre réussite. Les dames étaient fières de nos exploits, Thérèse en tête. Curieusement la gent féminine avait strictement refusé notre aide pour préparer la table, mettre les couverts… Ces dames étaient donc restées entre elles tout l’après-midi.
Le repas choisi chez le traiteur s’avéra banal mais les vins apportés par les convives compensèrent et furent dégustés avec respect et modération. Finalement, les retraités n’étaient pas si vieux que ça puisque, en mai 68, ils étaient lycéens ou étudiants. Quelques danses furent imposées aux messieurs en attendant les douze coups de l’année nouvelle. À minuit moins dix, on cessa les hostilités. Je proposais de finir le Génépi que j’avais apporté pour le trou normand. Roselyne, une retraitée aux grosses fesses, se roula un joint le plus naturellement du monde et sa copine, une grande femme sèche, voulut essayer, par curiosité. Du coup Roselyne en prépara un autre pour que tout le monde se fasse une idée.
Les congratulations pour l’an-neuf s’achevaient quand notre hôtesse, Thérèse, prit la parole. Elle demanda aux hommes d’écarter encore plus fauteuils et canapé, en demi-cercle, pour libérer de l’espace au centre du salon. Elle nous invita à nous installer confortablement en attendant un petit spectacle que ces dames avaient répété, en cachette, l’après-midi.
Comme Thérèse nous l’avait demandé, au signal, on lança le CD en tamisant les lumières. Quand une musique lancinante et sensuelle inonda la pièce, Thérèse apparut en premier sur la piste. Le nombril à l’air, le bas du visage voilé par un foulard transparent, vert fluo, Thérèse faisait onduler ses hanches et tournoyer son nombril. Son soutien-gorge était également vert fluo mais parsemé de paillettes dorées qu’on retrouvait sur la longue jupe assortie. La panoplie complète de danseuse orientale qui florissait dans les souks d’Istanbul.
Les autres danseuses avaient essayé, elles, de bricoler, avec des morceaux de tissu, une tenue du même genre, sauf que les soutiens-gorge et les jupes n’étaient ni fluo ni pailletés. Les danseuses se débrouillaient pas mal et leur petit ventre rond tressautait, bien en rythme avec la musique, un tantinet baveuse. Le public masculin appréciait, applaudissant à tout rompre. D’autant que, la mamie qui avait voulu goûter à son premier joint, faisait à présent tournoyer son soutien-gorge au-dessus de sa tête, avant de l’accrocher à une branche du lustre.
Visiblement jalouse du succès ainsi obtenu, Thérèse suivit le mouvement et les deux autres danseuses aussi, plutôt ravies de l’intérêt que les hommes leur portaient. C’était une soirée où tout le monde voulait faire la fête et ces dames eurent la bonne idée de nous inviter à les rejoindre sur la piste de danse.
J’essayais bien quelques contorsions ridicules mais les autres préférèrent découvrir manuellement les parties dénudées des copines de leur épouse. Les gloussements féminins de satisfaction accompagnaient les mains baladeuses quand une petite culotte en satin rouge s’envola en direction du lustre déjà décoré de soutifs. En moins de dix minutes toute la compagnie se retrouva à poil.
Rien n’allait mal, les femmes et les hommes en étaient au stade de la découverte et de l’exploration de corps inconnus. Les pétards faisaient à présent leur effet car une dame aux cheveux grisonnants, devant son mari abasourdi, clama son désir de vouloir goûter tous les pénis présents mais en termes nettement moins académiques… On ne pouvait que lui donner satisfaction devant un mari atterré, qui découvrait que son épouse était experte en fellation. Vu la tournure des événements, Thérèse amena une poignée de préservatifs cachés au fond d’une potiche de fleurs séchées. Elle imposa que le choix du partenaire soit à l’initiative des danseuses mais avant, elle avait envie de nous faire découvrir le cercle des Béguines ! Qu’es-aco ?
On suivit ses instructions. Tout le monde se retrouva allongé sur le tapis en laine bouclée, presque en cercle, alternant mâles et femelles. Pas la peine de faire un dessin, on devina vite de quoi il s’agissait. Ce n’était pas désagréable du tout de se faire tailler une pipe, par derrière, en broutant le minou qui nous précédait. La règle du jeu, paraît-il, voulait que les participants fassent ensuite chacun, un demi-tour… Tant qu’à faire !
Je fus choisi par la charmante dame aux cheveux grisonnants dont les yeux étaient vraiment vert d’eau. Elle attendit que la fornication des autres couples prenne son rythme de croisière puis elle m’entraîna dans la cuisine, dont elle bloqua la porte, avec une chaise. Elle fouilla dans le frigidaire pour en sortir un pot de miel. Très détendue, elle y trempa deux doigts, et lubrifia abondamment, la petite entrée ridée, celle qui ne sert pas à la reproduction de l’espèce.
Épilogue
Le 2 Janvier, à dix heures, il tombait des flocons sur les képis de l’adjudant de gendarmerie et sur celui de son collègue, qui venaient de sonner chez moi. J’en profitai, avant de les faire entrer, pour présenter mes vœux à Germaine. Elle venait de rentrer de chez sa fille où elle avait réveillonné. Elle balayait calmement la neige sur ses marches d’escalier. Ma voisine était, comme tout le village, au courant de la St-Sylvestre surprise qui s’était passée chez l’artisan peintre. L’adjudant prétendit que c’était une enquête de routine mais, il me demanda quand même, mon emploi du temps du 31 décembre. La gendarmerie, quelque peu dubitative, regagnait le break Peugeot quand, Germaine, qui les guettait, les interpella :
L’adjudant en prit bonne note et le break bleu s’éloigna.