n° 13733 | Fiche technique | 7229 caractères | 7229Temps de lecture estimé : 5 mn | 02/03/10 |
Résumé: Pour que le riz créole soit parfait, tendre et moelleux, il faut quinze minutes de cuisson, pas plus... | ||||
Critères: fh couple fellation -fellation | ||||
Auteur : Ellecoucou Envoi mini-message |
Encore un coup d’œil au paquet, oui quinze minutes de cuisson, pas plus. Pour que le riz créole soit parfait, tendre et moelleux, il faut ce temps-là. L’eau dans la casserole bout fortement. Il ne reste qu’à mettre le sachet et le laisser étuver. Étant cuisinière « cordon bleu du dimanche », je tiens à ce qu’il soit délicieux.
Quinze minutes dans la vie, ce n’est rien. Si j’allais rejoindre Michel-Pierre au salon pour passer ce temps-là avec lui ? Au passage, je mets dans le lecteur un CD de Beethoven, forte envie d’entendre « Sonate au clair de lune », un de mes morceaux préférés. De la musique avant toute chose… Il avait bien raison, Verlaine.
Sans bruit, à pas feutrés, je m’approche de son dos lentement. De mes bras l’enlacer et lui parler de cet instant idéal pour un intermède, mais je me tais.
Que puis-je faire pendant ce moment si précieux et pourtant quelconque ? Voilà une douce pensée qui galope sous ma chevelure. Un câlin sur son front, une caresse à sa joue, un baiser sur sa bouche ? J’ai bien mieux à l’esprit : descendre plus bas. Quelle bonne idée juteuse !
Sans prononcer une parole, je fais pivoter sa chaise pour l’avoir face à moi. Seul son regard dans le mien. Pas de réaction de sa part, il me laisse agir ; pourtant je le dérange dans son travail qu’il m’a dit urgent ce matin.
Cette petite pause serait-elle la bienvenue ?
Il reste impassible, ne montrant aucune émotion. Souriante et sûre de moi, sans son approbation, je dégage la ceinture de son pantalon, j’ouvre avec précaution la fermeture en déboutonnant la braguette d’un geste un peu maladroit. Déblayer mon champ d’action, territoire à conquérir de nouveau, venir jouer une partition, une sonate en trois ou quatre mouvements aux sons enchanteurs qui emplissent la pièce. Quelques minutes d’exquise activation viscérale pour lui faire du bien, lui octroyer, sous un air de musique classique, ma générosité de femme.
Aide-moi ! mes yeux lui chantent. Il obtempère sans que j’ouvre la bouche, enfin, pas encore…
Un simple mouvement de hanches et à l’air libre son organe reproducteur, toutes voiles dehors. Bourses remplies, gorgées, volumineuses, ne demandant qu’à être vidées, peut-être.
Son sexe au repos dans mes doigts, je prends. Son sexe au repos dans ma bouche, je glisse. Sous ma langue, je patine, défroisse sa peau, l’enveloppe de tendresse, la saupoudre d’amour, la câline d’attentions. J’entoure, j’enroule, j’encastre cet instrument de musique qui deviendra chef d’orchestre à son heure glorieuse, comme toujours.
Mais là, tout de suite, aime-t-il ?
Oh ! Il semble que oui.
Le coquin s’éveille à la cajolerie. Frôlements et effleurements l’émoustillent, l’inspirent à l’extension…
Quel déploiement au contact de mes papilles ! Ma muqueuse regorge d’eau, ma salive chaude, écumante lui recouvre la verge. Sous ma langue, je roule son membre pour un accord majeur. Je vais assurer le tempo, garder le rythme, mettre des variations dans l’aspiration, téter, lécher, absorber, profiter de cette sonate en décor de fond pour le mitonner à une sauce aigre-douce. Doux aussi, le grain de sa membrane, satinée et nervurée que je sens sur ma langue. Rouge poivron bien mûr, très rouge sombre son gland. Mes lèvres gourmandes de femelle, vrai stimulus émotionnel font s’enfler, durcir, grandir son bâton de pluie étoilé.
Je retire de ma bouche ce phallus chemisé, dressé et fier pour mieux l’examiner et l’admirer. J’aime voir les perles mousseuses de désir pointer au bout de sa petite fente pour encore mieux les goûter. Liquide séminal s’écoulant toujours pour mon plus grand plaisir, une sorte de coulis sapide et sensuel. Savoureux apéritif, festif et grivois à prendre sans modération. Folle griserie, me saouler à ne plus avoir soif.
Toujours à genoux, j’adore le regarder au fond des yeux en reprenant place entre ses cuisses. Sucer rondo presto mon homme ce midi. Le travailler, l’effeuiller doucement en légers va-et-vient tout le long de sa hampe, maintenant en érection totale. Dix-sept centimètres d’une flûte conquérante, traversière car tournant vers la gauche, s’offrant toute à moi.
Quelle est belle sa verge ! Comme c’est si bon de s’en délecter ! je me dis en m’écartant légèrement de lui.
D’un mouvement n’appelant pas la contestation et d’une voix ferme, il me remet dans l’action :
En compositeur de talent et belle soumise, je change de rythme. Je m’assure des modulations de mes allers-retours, mettant mes mains au clavier, de mes phalanges habiles pianotant sur les testicules. Enserrant ces gonades tendrement dans mes paumes, les enrobant de ma salive entre mes doigts. Surtout m’appliquer à garder la cadence, battant la mesure de mes coups de langue sur son sexe de mâle excité comme jamais. Hymne à la joie entre nous deux.
J’en palpite, moi aussi, mais ralentis quand même pour reprendre ma respiration, un point d’orgue en suspension pour freiner son ardeur. Sans arrêt, je reviens ensuite au tempo initial, lent et câlin. Taquiner le goujon, encore et encore. Me réserver légèrement pour jouir du plaisir qui se prolonge. Ne pas aller trop vite sous l’impulsion de ce corps tendu réclamant l’explosion.
Le laisser suer d’attente un petit peu, en ponctuant mes gestes de suavité. Mes narines s’enivrent de son odeur, respirent de tous mes pores ses phéromones épicées, engloutissant ses bourses en les aspirant chacune à leur tour, les enfournant entièrement à faire gonfler mes joues.
De plus en plus, il bascule à l’avant sur la chaise, s’abandonnant à ma gourmandise, frémissant sous mes caresses. Mes ongles parcourent le torse nu de mon ami avec dextérité, titillant ses pectoraux aux mamelons pointant d’excitation. Il a balancé sa chemise quelques minutes plus tôt.
Michel-Pierre a son visage relevé, rejeté en arrière m’offrant tous ses muscles tendus tel un arc. Je ne peux plus voir, sur ses traits si expressifs, ses réactions de plaisir. Seul son pénis bandant comme jamais me le confirme. Il vibre sous la passion, s’exprimant par le feu qui coule sous ses veines. L’intensité du moment laisse notre vie en suspend. Je devine le point culminant très proche, je ressens la proximité de l’explosion la plus folle.
Amante douée, je l’avale au plus profond de ma gorge, butant contre ma glotte, raclant mon palais, pompant, aspirant, montant crescendo pour enfin recevoir, accueillir sous les soubresauts saccadés de son corps, sa semence, son sperme, ma récompense… Éblouissement de tous ses sens, débordement sur tout son corps.
Zeste le riz !