n° 13799 | Fiche technique | 20198 caractères | 20198Temps de lecture estimé : 12 mn | 05/04/10 |
Résumé: Une rencontre au Bois de Boulogne... qui nous conduira au Palais-Royal. | ||||
Critères: fh ff grp jardin voir miroir partouze confession | ||||
Auteur : A .de C. (Un auteur...) |
14 heures ou 15, peut-être. Les rayons de soleil d’un début de printemps faisaient leur apparition, diffusant une lumière plutôt blanche sur le feuillage vert naissant, et de nombreuses feuilles brunes jonchaient encore le sous-bois. Je me promenais lentement le long de cette petite rivière qui traverse le bois de Boulogne. C’est alors que je décidai de m’asseoir sur un banc pour profiter pleinement du spectacle.
Une dame d’un certain âge, avec un cocker, passa.
Deux cyclistes moulés par des justaucorps de couleurs vives attirèrent mon regard. Plus tard une femme accompagnée d’un lévrier afghan blanc marcha dans ma direction. Arrivée à ma hauteur elle tourna son visage vers moi, peut-être même sans me voir et poursuivit son chemin.
Maintenant il était temps que je reprenne ma promenade. J’allai me lever lorsque je vis la femme au lévrier revenir, et soudain j’eus envie de la regarder passer là, devant moi, d’observer ce couple ainsi constitué, empli d’élégance, d’étrangeté et de mystère.
Je restai assis, elle s’écarta de la direction qu’elle suivait pour aller s’asseoir sur un banc face au mien. Elle était vêtue d’un loden long bleu marine fermé par de grands boutons de couleur turquoise nacrée. Je n’apercevais que ses mollets revêtus de collants clairs, aux pieds de fins mocassins marine achevaient d’habiller ses jambes. Elle s’assit, retira la laisse du collier de son chien et ouvrit un magazine qu’elle tenait dans la main. Le lévrier fit le tour du banc de sa maîtresse puis élargit un peu le cercle en ma direction, ensuite il revint vers elle et se coucha à ses pieds. Cette femme semblait tout à sa lecture sans se soucier le moins du monde de ma présence, cependant, parfois imperceptiblement je la sentais jeter un regard sur moi. À un moment elle croisa les jambes et pour la première fois j’entrevis son genou. Le lévrier se releva, fit quelques pas à droite puis à gauche avant de se diriger à nouveau vers moi. Cette fois il vint jusqu’à mes pieds et posa sa gueule sur ma cuisse pour se faire caresser ; à cet instant sa maîtresse l’appela :
Elle m’adressa un large sourire. Son manteau avait un peu glissé sur sa jambe, laissant découvrir un peu de son corps. Un couple âgé s’approcha de nous, elle réajusta son manteau tout en continuant sa lecture.
Puis le lévrier recommença son manège, nous étions à cet instant seuls, son manteau glissa à nouveau, elle appela son compagnon et tout en me souriant, se leva. Son manteau cette fois s’ouvrit complètement sur sa jambe, me laissant découvrir des bas sans que je puisse distinguer de jupe. Très rapidement en se levant, elle ouvrit les deux derniers boutons de son manteau, je vis alors sa jambe en totalité. Arrivé à la hauteur de son chien, face à moi, elle s’accroupit pour fixer la laisse au collier. Son manteau long en touchant le sol forma un peu comme une corolle largement ouverte sur le devant, me montrant un sexe nu recouvert d’un très léger duvet noir de jais, avec de grandes lèvres particulièrement généreuses.
Nous empruntâmes un petit sentier en sous bois, ma main à travers l’étoffe caressait ses fesses fermes M’enhardissant, je soulevai son manteau pour découvrir le grain de sa peau et glisser ma main dans le sillon qui départageait ses deux globes. Mon index se fit plus inquisiteur et sentit vite un anus qui ne demandait qu’à être empli.
Nous étions maintenant hors du sentier, nous nous arrêtâmes, elle abandonna au sol la laisse de son lévrier. Je posai ma main entière sur son sexe, j’avais envie d’y engloutir mes doigts, la caresser, faire croître son clitoris qui devait être spectaculairement rouge tellement ma main était humidifiée par son jus. J’eus envie de m’agenouiller pour mieux voir, sentir et goûter ce con. Mais pendant que je découvrais cette intimité pulpeuse, ma partenaire avait ouvert mon pantalon, sorti mon sexe au gland turgescent gavé d’une liqueur qui déjà d’un voile transparent le vernissait. Sa main se fit plus directrice, l’autre d’un geste ample remonta son manteau, découvrit son cul, blanc, ferme, nu. Elle se pencha en avant, me désignant l’auréole irisée où j’étais attendu. Je sentais le corps de Victor le long de ma jambe. Elle prit appui sur le tronc d’un arbre et bras tendu m’intima de l’enculer. Mes bourses se caressaient le long de son sexe d’une douceur exceptionnelle. Je sentis son corps s’ouvrir totalement, les mouvements devinrent plus rapides, je l’entendis gémir, jamais le contact de mes couilles le long d’un corps ne fut si agréable, je déchargeai violemment, mon sexe butant fort au fond d’elle.
Elle se redressa, passa une main dans mes cheveux, l’autre sur la gueule de son lévrier afghan :
Après un petit sourire elle saisit la laisse de son chien et l’air un peu hautain, me quitta.
Je restai immobile quelques instants pour savourer la retombée de la jouissance, paradoxalement ces moments me permettaient de mieux me l’approprier. J’observai ce chien presque lové le long des jambes de sa maîtresse, s’éloignant tous les deux. Quand soudain elle fit demi-tour, alors je fis quelques pas vers elle.
Le Palais Royal… Depuis que j’habitais dans la grande banlieue ouest, que j’avais mes bureaux à Boulogne, je ne m’y rendais plus. Ce lieu que j’avais tant apprécié était sorti de mon univers. Et puis, je crois que la rencontre que j’y avais faite un soir n’est pas étrangère à cet abandon, un peu comme on ouvre rarement certains albums pour ne pas altérer les précieuses photographies qui craignent l’exposition trop fréquente à la lumière. En regagnant ma voiture garée là un peu plus loin, je me souvenais…
… Il était vingt heures environ, début de soirée de fin d’été. Septembre offre parfois de belles journées chaudes et tel avait été le cas cette journée.
Quand je pénétrais dans ce jardin du centre de Paris mon cœur se serrait toujours un peu, peut être à cause de la charge du passé de ce lieu, plus probablement de rencontres heureuses ou malheureuses que j’avais pu y faire.
Mais la vie chaque jour nous réserve des surprises.
Ce soir-là, je décidai de profiter pleinement et seulement de ce cadre magique, ne jouir que de lui seul.
Je poussai le petit portillon pour entrer dans le parterre face au jet d’eau. Je m’assis sur un banc et regardai le soleil peu à peu disparaître derrière le palais. C’est alors qu’une jeune femme brune, vêtue d’une robe à mi-mollet, en lin écru, boutonnée devant, entra à son tour dans ce petit carré. Elle passa devant moi. Un instant je crus qu’elle allait s’asseoir mais elle n’en fit rien et poussa le portillon opposé pour sortir. Il faisait bon, mes muscles se relâchaient d’une journée de travail, cependant je sentais monter en moi un désir. Cette femme probablement. Peu à peu je m’abandonnai à rêver.
C’est alors que l’inconnue poussa à nouveau la petite porte, un livre à la main cette fois. Le soleil avait complètement disparu et la pénombre nous envahissait. Sa robe était déboutonnée jusqu’au dessus du genou et la regardant marcher, je pus distinguer de longues jambes encore hâlées par le soleil. Elle s’assit sur un banc voisin du mien et ouvrit son livre. Elle croisa élégamment les jambes, sa robe glissa un peu sur le côté et découvrit une partie de sa cuisse qu’elle s’empressa aussitôt de recouvrir. Je goûtai ces instants, mais mon corps quant à lui n’était plus totalement détendu, mon esprit ne pouvait effacer l’image de cette cuisse.
Cependant le temps passait tièdement, maintenant nous étions seuls. En changeant de position sa robe glissa encore et il me sembla pouvoir découvrir jusqu’à son sexe. Nos regards se croisèrent et un sourire s’esquissa. Tout en lisant elle ouvrit un ou deux boutons à la hauteur de sa poitrine, nos regards se rencontrèrent à nouveau et cette fois furent emplis de désir. Elle pivota et m’offrit alors le plaisir de contempler ses longues jambes. J’aperçus, à peine, son sexe nu. Je me levai et allai m’asseoir à côté d’elle, elle écarta ses jambes pour me laisser sentir, caresser la partie intime de son corps aux lèvres généreuses. Elle ouvrit la boucle de ma ceinture, déboutonna mon pantalon, sortit ma verge turgescente et se baissa pour l’absorber. Mes mains caressaient, pétrissaient sa poitrine aux mamelons fermes. Son mouvement devenait plus ample. Mes doigts s’étaient frayé un chemin pour s’enfouir dans son corps, sentir le soyeux humide et chaud de son con, ma paume découvrait un pubis d’une infinie douceur, presque glabre. J’entendis un gémissement qui me fit, ô combien, plaisir, je m’abandonnai aussi, et telle une source jaillissante, je me répandis dans sa bouche.
Puis, elle se redressa, nos lèvres entrèrent en contact, nos langues s’enlacèrent, nos liquides se mélangèrent et nous jouâmes longtemps à ces échanges savoureux.
Nous nous quittâmes, presque sans un mot, nos mains se caressèrent comme celle de vieux complices, jamais je ne la revis.
Alors, Palais-Royal, Béatrix, bien sûr je me rendrai à cette soirée du 16.
La boutique de Carmen, il me semble m’en souvenir, petite façade un peu après celle occupée par ce dépôt-vente connu du monde entier. Je regardais parfois sa vitrine constituée d’un empilement d’objets hétéroclites tous en rapport avec la mode. Souvent, un peu en retrait, étaient suspendues des robes longues évoquant le Grand Siècle et occultaient totalement l’intérieur de la boutique.
Durant les quelques jours qui me séparaient du 16, la pensée de revoir cette femme, d’imaginer l’atmosphère totalement débridée de la soirée m’excitaient ; la pointe d’inquiétude de me rendre dans un lieu privé inconnu, au milieu de personnages mystérieux, amplifiait encore cet état.
À dix-sept heures ce 16 mai, je quittai mon bureau, passai à mon domicile, pris un bain, et, avec une attention toute particulière, choisis mes vêtements puis repris ma voiture direction le Palais-Royal.
Vingt et une heures trente, mon véhicule est garé, j’entre sous les arcades du côté opposé à la boutique de Carmen, je marche un peu, m’assieds sur une chaise face au jet d’eau, je suis seul ou presque. Je laisse filer le temps, je scrute les façades des bâtiments dans l’espoir de découvrir un indice de la préparation d’une fête, aucun.
Et si c’était une plaisanterie, quel en aurait été l’intérêt ?
Je me lève et me dirige vers la fameuse boutique. Le bec de canne est retiré, mais une faible lumière à l’intérieur est visible, je cogne à la vitre. J’attends. Après quelques secondes j’entends un bruit de pas, une poignée que l’on fixe à la serrure et la porte s’entrebâiller. J’aperçois le visage outrageusement fardé d’une femme.
La porte s’ouvre, immédiatement le chien vient vers moi et pose sa gueule le long de ma cuisse, je passe ma main sur son crâne en le caressant.
S’occuper de moi ? Cette femme très petite, probablement très grasse, vêtue d’une robe longue qui tentait de dissimuler ses formes trop généreuses, était trahie par les mains et son visage. Visage rond recouvert de poudre de riz, lèvres charnues enduites d’un rouge intense ; mains aux doigts courts, dont les jonctions avec la paume dessinaient de petites concavités. En revanche sa voix était chaleureuse et mettait en confiance.
Dans ce petit local bien plus long que large, empli de costumes, je suis à peu près au milieu, à côté d’un escalier en colimaçon conduisant à l’étage. Je me retrouve à peu près nu, juste vêtu d’un boxer noir.
Mon hôtesse réapparaît, elle porte sur le bras une robe longue vert amande avec un tour de cou terminé par une dentelle blanche, une perruque rousse et une paire de ballerines de danse.
Au fond pourquoi pas, ce soir j’ai décidé de vivre sans repère, juste me laisser porter par mes sens et ce travestissement m’amuse.
Vite je m’habille, j’ai envie de plonger dans cet univers. Cette habilleuse a beaucoup de talent, tout est parfait. Mon image que je découvre sur ses recommandations dans le grand miroir au fond de la boutique me trouble.
Le chien couché un peu plus loin se lève, se frotte contre ma robe et s’engage dans le petit escalier hélicoïdal, nous arrivons face à une porte fermée et il me fait comprendre que je dois l’ouvrir.
Là, j’arrive sur un palier. Au sol, un dallage noir et blanc, sur le mur de pierres à gauche une applique diffuse une lumière blafarde et permet de découvrir une porte entrouverte sur une pièce illuminée par une sonate jouée au clavecin. J’entre, des corps sont enlacés. Au plafond un magnifique lustre en cristal éteint reflète la lumière émise par des candélabres à quatre branches posés sur deux petites tables et créent une atmosphère particulière, comprise entre lumière et obscurité.
Deux femmes dans un cabriolet se cajolent, l’une laisse voir une poitrine nue aux larges mamelons bruns, l’autre, culotte de satin descendue sur les cuisses, exhibe un sexe glabre ; elles s’embrassent. Leurs bras autour de leurs corps s’entrelacent comme probablement leurs langues. Un peu plus loin, une femme entièrement nue s’abandonne à deux hommes habillés. Je l’entends pousser de petits cris. L’un des hommes la saisit dans ses bras et dépose cette femme sur une grande table de bois sombre. Le bougeoir qui y est posé vacille un court instant. L’un des partenaires immobilise les bras de la femme ; la lumière éclaire un sexe à la toison brune, drue, parfaitement dessiné. L’autre homme fait glisser son pantalon sur ses cuisses, découvrant un beau membre. Monsieur, probablement, comme le nommait mon habilleuse. Il s’approche de la table, saisit les chevilles de la femme, écarte ses cuisses et voit le rose de son con devenir rouge. Son sexe est absorbé par la femme. L’autre partenaire se déshabille à son tour, se place derrière l’autre homme et l’encule, cris, gémissements, les sexes s’entremêlent. Les mouvements de va-et-vient amples et lents au début s’accélèrent, les souffles rauques deviennent plus aigus.
Je sens dans ma nuque une main, je me tourne, Béatrix. Corsage de satin délacé découvrant sa poitrine nue, jupe à paniers légèrement retroussée, aux pieds de petites bottines à boutons noires.
Sur un canapé je vois ce que je crois être une femme, chevauchée par un cavalier ; m’approchant je me rends compte que le cavalier fait coulisser sa chatte sur la verge bandée de celui que j’avais pris pour une femme. En nous apercevant Béatrix et moi, dans un spasme simultané ils jouissent. L’homme se retire rapidement et je distingue Victor venir fourrer son museau dans l’entrejambe de la femme. Elle lui saisit la tête et le dirige afin qu’il la lèche profondément, elle écarte les jambes, émet des cris stridents et à nouveau jouit.
Je sens la main de Béatrix se poser à travers l’étoffe sur ma queue bandée, une autre main se pose sur mes fesses. Dans le miroir aux glaces biseautées je distingue une silhouette vêtue d’une robe longue bleue foncée à l’aspect satiné. Béatrix me conduit dans un petit salon aux murs revêtus de tissus rouge carmin, de nombreux miroirs et quelques pastels ornent les murs, au sol un magnifique tapis persan, au fond à gauche une épinette, au centre trône un large sofa.
Béatrix s’y assied en remontant sa robe tout en ouvrant largement les jambes pour me donner en spectacle son intimité. Elle retrousse ma robe aidée par le spectre entrevu tout à l’heure qui se tient toujours derrière moi. Leurs mains caressent mon corps, elles se font plus pressantes. La bouche de Béatrix se pose sur mon membre, sa langue par de petits mouvements brefs sur mon gland le rend plus ferme encore. Je sens que l’on dégrafe ma robe, elle tombe à mes pieds, je suis entièrement nu. Béatrix se déplace un peu sur le côté du sofa et m’engage à m’y allonger. Alors elle plante son sexe humide sur ma queue gorgée de sang, je sens mes chevilles prises en main pour recroqueviller mes jambes contre le cul de mon hôtesse. Mon trou s’ouvre, je sens que je suis pénétré, ma tête bascule en arrière, je m’abandonne. Au plafond entièrement en glaces je contemple ces attentions multiples dont je suis l’heureuse victime, de nombreux autres couples maintenant nous entourent. Les cris de Béatrix illuminent la scène, je décharge puissamment en elle. Puis elle vient se tapir contre mon torse, me caresser tendrement le visage, ma barbe commence à repousser.
Après avoir pris une coupe de champagne, regardé quelques couples jouer, j’emprunte le petit escalier pour reprendre mes vêtements de ville.
Je suis maintenant sous les arcades du jardin, les premiers rayons du soleil se reflètent sur les grosses lanternes maintenant éteintes, accrochées aux voûtes.
Je passe devant un clochard qui s’ébroue.
En plongeant ma main dans la poche de ma veste pour sortir mon briquet, je sens un petit carton.
Je donne le feu, entend des remerciements.
Tout en m’éloignant je lis ce qui est écrit sur le petit bristol…
M. du Bois.
Et, tout en caressant cette carte, peut être pour me rappeler la douceur des corps, peut être pour y laisser un peu du parfum de cette nuit, je la range précieusement dans mon portefeuille.
A. de C.