n° 13874 | Fiche technique | 19160 caractères | 19160Temps de lecture estimé : 11 mn | 23/05/10 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Elle ne voulait qu'une croisière et rien d'autre - Il désirait seulement se dérouiller les muscles. | ||||
Critères: fh magasin cérébral revede fmast hmast pénétratio conte | ||||
Auteur : Xéna 75015 |
Collection : Petits contes érotiques pour rêver |
ORAGE ET DÉSESPOIR
Cet homme, mon héros, celui qui pourrait être le mien, décide un certain soir de mai de se connecter sur sa messagerie, dans l’espoir qu’un message en retour de son « kiss » soit présent.
À son grand étonnement ce n’est pas un, mais trois messages qui sont en attente de réponse. Prenant une grande inspiration, un sourire malicieux aux lèvres, il clique sur le premier message. Waouh ! Il découvre la photo d’une femme d’une classe et d’un raffinement certains, dégageant une aura et une sensualité à fleur de peau.
Cette photo est accompagnée d’un texte qui laisse présager bien des délices. Son cerveau en ébullition et sa libido en éveil, il ne voit pas tout de suite que celle qui a su lui procurer une petite érection est connectée.
Cliquant sur le deuxième message, car sa curiosité est au zénith, il souhaite en savoir plus sur cette femme mûre, au regard pénétrant, au sourire à peine prononcé sur des lèvres bien dessinées et au visage lisse respirant la santé. Son corps, vêtu d’un pull ajouré, laisse deviner une poitrine généreuse, à faire pâlir un novice.
Ses longues jambes fuselées le laissent rêveur. Il s’imagine le souffle coupé, ses côtes prises dans leur étau. Son envie devient de plus en plus palpable. Troublé par tant d’images sensuelles, il clique sur le dernier message et là, son sang ne fait qu’un tour en lisant ces quelques lignes :
« Monsieur, j’aime votre charisme et votre programme qui n’est pas trop différent du mien a attiré mon attention. Nous pourrions faire plus ample connaissance afin d’approfondir nos attentes mutuelles et réciproques. »
N’en croyant pas ses yeux, il lit et relit cette approche élogieuse à son égard et une vague de frissons envahit son corps désireux, prêt à brûler les étapes pour une osmose totale. Reprenant ses esprits il tape juste deux mots :
« Bonsoir Madame. »
La réponse ne se fait pas attendre :
« Bonsoir Monsieur, pourrions-nous dialoguer afin de savoir si nous sommes sur la même longueur d’onde ? »
« Oui, bien sûr, pas de problème. »
« Que recherchez-vous au juste en étant sur ce site ? »
« Je cherche à fonder une vie à deux sous un tipi d’amour. »
« Alléchant comme programme, mais pourriez-vous être un peu plus clair sur vos attentes ? »
« Oui, si vous êtes prête à lire mon réel désir. »
« Je suis à votre écoute, cher Monsieur, faites-moi rêver… »
« Je recherche une femme mûre intello/sensuelle, car je suis coquin à mes heures et gourmand à d’autres. Je souhaite une complicité totale avec celle-ci, sans tabous, sans retenue aucune, afin de pouvoir partager des moments jouissifs, drôles, forts, affectifs et respectueux de la liberté de chacun. »
« Là, Monsieur, je dois dire que vous me sidérez. J’adore ce programme, car en fait c’est exactement ce que je recherche depuis de longs mois sans avoir vraiment trouvé un homme avec qui le courant passerait comme il passe entre nous en ce moment. »
« Merci Madame, car vous me faites de l’effet aussi. J’aime votre prestance et je pense que vos écrits, dont je ne connais pas encore la teneur, doivent être à la hauteur de votre caractère bien trempé. »
« Oui, on peut dire cela comme ça. J’aime m’exprimer dans l’écriture mais aussi verbalement. »
« Humm ! J’aime nos échanges. »
« Moi aussi. »
Après une heure de phrases, de mots élogieux de part et d’autre, c’est elle qui ose juste une phrase.
« J’ai envie de vous, Monsieur, on s’appelle ? »
Un peu surpris par cette proposition, il marque un temps de réflexion avant de répondre.
« Oui, si vous voulez ! »
Après avoir échangé leurs téléphones et leurs prénoms respectifs, c’est lui qui appelle.
.
Puis soudain plus rien. Plus personne au téléphone, plus un bruit, plus un son, que se passe-t-il ?
Lâchant son sexe toujours en érection, il se lève, monte à l’étage pour récupérer son chargeur dans l’espoir qu’elle attende son appel pour conclure.
Tout d’un coup, alors qu’il était en train de redescendre l’escalier, un violent éclair suivi d’un coup de tonnerre sans précédent s’abat sur sa maison, le plongeant dans le noir le plus total, les volets étant fermés à cette heure tardive.
Philippe ne peut retenir un juron.
Sa verge toujours en érection tant l’envie de posséder Alexandra était grande le fait sourire malgré la situation alarmante dans lequel il se trouve.
Il se met à parler tout haut en tenant son sexe qui le nargue.
Bien évidemment, pas de réponse. Il tâtonne le mur pour chercher la rampe d’escalier afin de pouvoir redescendre et voir l’ampleur des dégâts.
Et merde ! Il loupe une marche et se retrouve sur le dos dévalant l’escalier trop bien ciré en cet instant pour son goût, sans pouvoir freiner sa descente.
Arrivé en bas, complètement courbatu, il se redresse tant bien que mal pour reprendre son souffle et ses esprits. Son dos endolori par cette cascade vertigineuse le fait souffrir. Ses jambes flageolantes ne le portant pas complètement, il s’oriente du mieux qu’il peut pour atteindre le compteur qui est situé dans la cuisine. Son sens de l’orientation lui joue des tours dans cette pénombre ; il jure de plus belle en se cognant à une chaise de la salle à manger, qu’il renverse avec rage mais qu’il redresse aussitôt en s’excusant presque inconsciemment, tant il aime ces matériaux nobles.
Sa verge est toujours en érection car en fait, cela n’a fait qu’augmenter son excitation ; il sourit malgré lui de cette situation plus ou moins surréaliste, digne d’un thriller.
Soudain, il se souvient qu’une amie lui avait déniché, dans une brocante, une lampe à pétrole en parfait état de marche, en prévision de ce genre de phénomène climatique qui peut arriver sans crier gare. Il l’avait posée sur la cheminée sans plus y penser, car son dada, c’était plutôt les vieux moulins à café.
Il fait volte-face se félicitant au passage d’avoir relevé cette chaise qui aurait pu lui être fatale une seconde fois. Se dirigeant avec précaution vers la cheminée, il en tâtonne les bords puis le dessus pour trouver cette lampe, à condition d’avoir un briquet à portée de main. Chose qu’il trouve sans encombre, car ses yeux ce sont habitués à la pénombre, en se dirigeant vers la banquette où il était allongé en charmante compagnie au téléphone. Tâtonnant de ses mains la table basse, il trouve enfin la flamme qui va lui sauver la vie en allumant la mèche.
Soudain une lumière ambiante envahit la pièce réchauffant son cœur en même temps.
Content de lui, de cet acte héroïque, il s’adresse à son sexe toujours demandeur en lui disant d’une voix enjouée :
Prenant sa verge à pleine main, il commence à se caresser en se remémorant les derniers instants où il était en ligne, entendant les gémissements de plaisir de son interlocutrice et il part dans un délire, se représentant toutes les phases possibles d’une relation sexuelle chaude et jouissive dans une communion parfaite. Ne pouvant se contenir davantage, il jouit de tout son soûl dans un cri inhumain tant son envie était grande.
Elle, de son côté, ne comprenant pas ce qui s’est passé, ne tient pas non plus à rester sur sa faim, car son envie est aussi grande que la sienne. Elle se caresse avec frénésie pour avoir un orgasme aussi réel que possible, en se remémorant elle aussi les dernières paroles de cet homme à la voix grave mais sensuelle.
Elle jouit aussi de tout son soûl en fermant les yeux se représentant son mâle la prenant et la possédant avec fougue et envie.
Elle se rappellera longtemps de cette soirée, car c’est la première fois qu’elle se retrouve dans une situation faite de mystère au moment le plus crucial d’un désir réciproque au téléphone.
EMPLETTES PARTICULIÈRES
En cet après-midi de samedi, je décide d’aller en grande surface pour renouveler ma literie (housse de couette, draps et oreillers).
Je suis ravie à l’idée de trouver des housses originales pour habiller ma couette. Je voudrais donner un certain cachet à ma chambre qui est tapissée de blanc, avec un lit et son entourage en fer forgé noir et deux des petites tables de chevet. Deux petites lampes blanches avec un abat-jour rouge sang, ainsi que des doubles rideaux assortis, donnent à cette pièce une ambiance chaleureuse.
Je rentre dans le magasin scrutant les rayons pour découvrir dans les dimensions souhaitées, celles qui vont me faire flasher.
Sans hésiter, j’en choisis deux dans les tons blanc, gris, rouge et noir. Elles sont superbes. Contente de ma trouvaille, je me dirige à présent vers le rayon des oreillers, et là, stupeur, le stock est dérisoire et ne peut en aucun cas compléter mes achats.
Je demande à un vendeur non loin de moi s’il n’y a pas d’autres sortes d’oreillers pour faire la différence avant de me décider.
Il me dit que si ! Et me demande un instant pour aller en réserve pour en chercher d’autres. Je le gratifie d’un sourire et attends son retour.
Au bout de trente minutes, toujours pas de vendeur. Perdant un peu patience, je décide de pénétrer dans cet antre, interdit au public. La réserve est immense, il y règne un silence de mort. J’ai l’impression d’être dans une autre dimension. Je m’avance avec précaution car la lumière est faible.
Le bruit de mes pas est étouffé par le revêtement du sol qui ressemble à une sorte de moquette très épaisse. Je continue ma progression dans ce dédale de rayonnages à perte de vue aussi larges que longs. Enfin je trouve ce que je suis venue chercher : des oreillers. Une satisfaction intérieure envahit mon corps, je me sens fébrile.
Je grimpe sur une échelle coulissante pour passer d’un rayon à un autre et à mi-hauteur, je trouve enfin ce que je voulais. Bloquant l’échelle par sécurité, je plonge les mains puis les bras pour attraper deux oreillers, à la fois moelleux et suffisamment fermes pour les cervicales.
Je redescends avec mon butin sous le bras et la tête dans les nuages. Soudain, dans un fracas effroyable, le rayonnage où je suis encore perchée bascule en avant, percutant le rayonnage suivant et ainsi de suite.
Toujours accrochée à l’échelle de fortune, je suis le mouvement mais un choc plus violent me déstabilise et je m’envole dans les airs, pour atterrir sur les tonnes d’oreillers qui amortissent ma chute.
Encore sous le choc, tremblant de peur et abasourdie, je ne m’imagine pas l’ampleur des dégâts. Ma cheville droite me fait mal, j’étouffe car je suis enfouie profond dans ce tas de marchandises jonchant le sol.
Soudain un bras musclé enserre ma taille ; à demi consciente, je me laisse transporter dans une pièce complètement insonorisée, où une musique douce et relaxante est diffusée et où l’air est frais, comme débarrassé de tout microbe.
Ma respiration se fait moins saccadée et je reprends petit à petit mes esprits. J’entrouvre les yeux et je l’aperçois lui, mon sauveur, grand, musclé, fort, avec des yeux d’un bleu profond et rieurs, une bouche sensuelle bien dessinée. Puis, j’entends sa voix rauque mais mélodieuse résonner dans ma tête encore lourde par ce choc émotionnel :
Interloquée, je souris malgré tout mais je rage intérieurement de me trouver dans cette posture inconfortable et mon moral en prend un coup.
S’agenouillant en face de moi, il me prend le poignet et cherche mon pouls tout en écoutant mon cœur. Ses yeux parcourent mon corps encore tremblant. Je gémis lorsqu’il atteint ma cheville enflée. Ses mains douces et chaudes remontent sur mes jambes, mon bassin, puis sur mon corps, s’attardant un instant sur ma poitrine généreuse puis sur mon cou, pour finir de chaque côté de mon visage essuyant mes larmes d’un revers des ses pouces.
De sa voix suave il me dit :
Je suis allongée sur une sorte de couche d’appoint. Il dégrafe mon jeans et le fait glisser avec douceur découvrant ainsi mes jambes fuselées. Il le pose à côté de moi.
Prenant ma cheville entre ses larges mains, il analyse la situation rapidement. D’un geste rapide, il ouvre une mallette de premiers soins, prend un gel camphré et une bande épaisse. Je frissonne car je me sens épuisée par ce choc qui aurait pu m’être fatal.
De ses doigts agiles, il masse mon pied avec le gel suffisamment longtemps pour faire pénétrer celui-ci, avant de bander ma cheville. Je le regarde faire. Il semble doux sous ses airs bourrus et je perçois en lui une grande sensibilité. Soudain son regard croise le mien. Ses yeux d’un bleu profond me défient je le sens désireux.
Avec une infime délicatesse sa bouche se pose sur la mienne et nous partons dans un baiser divin. Nos langues s’entremêlent harmonieusement. J’ai envie de lui. Devinant mes pensées, il se déshabille.
Son torse nu, légèrement velu, accentue mon désir. Il décide d’explorer mon corps. De sa langue, il en parcourt chaque partie avec avidité. D’une main, il écarte mes jambes pour atteindre mon mont de vénus.
Sa langue experte fouille mon sexe à la recherche de mon clito déjà gonflé d’excitation et de désir. Je gémis de plaisir. Je cherche son sexe, le caressant d’une main ferme pour l’amener à l’extase. Je le sens prêt à me donner du plaisir.
Il prend mes jambes, les mettant à la verticale. Mes mollets sur ses épaules, ses mains sur mon bassin, il me pénètre avec fougue tant son envie est palpable. Je me laisse faire, j’aime me sentir possédée. Je gémis de plaisir car il est au bord de l’explosion. Accélérant le mouvement, je sens son corps se raidir et, dans un cri libératoire, il déverse sa semence en moi avec des soubresauts tant ses muscles étaient tendus.
Je jouis à mon tour ; ma cyprine envahit mon vagin et je ne peux retenir un cri tant ma jouissance est forte. Nous restons quelques instants enlacés pour reprendre nos esprits. Il me tend un kleenex pour essuyer plus ou moins nos sécrétions mutuelles.
Je me sens bien. M’aidant d’une main ferme à me relever et à me revêtir, il me tend une béquille. Je suis stupéfaite et interloquée par ce geste de sollicitude envers moi et je ne sais que dire. Je lui souris en le remerciant par un bisou sur le bout des lèvres. Il me dit que c’est normal, qu’il est médecin ! Et que je pourrai par la suite, lui ramener la béquille quand ma cheville ira mieux.
Ramassant mes oreillers, je repars en direction du magasin reprenant au passage mon caddy pour me diriger vers une caisse.
Soudain une voix douce me murmure à l’oreille :
Je me retourne et le vois disparaître vers son infirmerie, une main levée pour me saluer. Prenant la sortie pour rentrer chez moi, une personne s’avance vers moi.
Je souris et une deuxième vague de chaleur envahit mon corps. Quelle classe cet homme !