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Temps de lecture estimé : 26 mn
08/07/10
Résumé:  Pour aller au 7ème ciel, le mieux c'est l'avion !
Critères:  fh avion ffontaine intermast fellation pénétratio fsodo -avion
Auteur : Propilot            Envoi mini-message
Un baptême de l'air au 7ème ciel

Encore un vol comme un autre…




Ce jour là, il faisait chaud. Très chaud.


L’été s’était installé et avec lui la sécheresse sévissait dans tout le pays.


Dans le bureau, sous la toiture de tôles ondulées, je potassais mes cours en suant à grosses gouttes.


Mon seul objectif à l’époque était de devenir pilote de ligne. Aussi, pour arriver à ce but ultime que je m’étais fixé, je devais travailler d’arrache-pied et ce même dans des conditions que l’on pourrait qualifier d’inhumaines.


Le meilleur endroit pour réviser et préparer mes examens théoriques se trouvait à l’aéroclub et plus particulièrement dans le bureau du Chef Pilote. Cet homme d’expérience n’hésitait jamais à m’aider dès lors que je rencontrais des difficultés qui, compte tenu de mon parcours scolaire plutôt sinueux, pour ne pas dire chaotique, s’avéraient rapidement insurmontables.


J’étais en train de résoudre un problème ardu mais passionnant de navigation transocéanique lorsque j’entendis le secrétaire général de l’aéroclub m’appeler depuis le petit bar au rez-de-chaussée ; buvette grâce à laquelle on augmentait notoirement les recettes les jours de mauvaise météo.



Jeune pilote privé, pour me faire des heures de vol à pas cher, le président de cette association m’avait proposé en échange d’un travail de gestion des comptes et quelques fois d’un peu de mécanique, de me réserver les vols d’initiation que le club proposait au public ainsi que les vols de sortie de révision technique. Le club bénéficiait ainsi d’un bénévole qui bossait à l’œil et moi je faisais des heures de vol qui ne me coûtaient pas cher. Tout le monde s’y retrouvait.


Ainsi, dès qu’un quidam passait la tête dans les locaux du club pour découvrir les joies grisantes du vol moteur, j’étais en quelque sorte réquisitionné pour réaliser le rêve de ce futur membre potentiel et profiter de l’occasion pour gonfler mon carnet de vol d’un nombre d’heures qu’il était nécessaire d’obtenir avant de prétendre passer les licences supérieures tant convoitées.


Je passais donc ma vie entre le hangar de l’aéroclub que j’habitais, et le hangar d’une grande compagnie aérienne ; compagnie dans laquelle j’officiais en qualité de technicien.


Les avions n’avaient plus de secrets pour moi ! Je ne pouvais pas en dire autant des femmes qui restaient à mes yeux un grand mystère. Je n’envisageais pas d’éclaircir plus avant l’énigme féminine, ayant déjà eu l’opportunité de mesurer la difficulté de la tâche en raison des quelques expériences bien malheureuses, voire douloureuses, que j’avais alors vécues !


Pour résumer cette période de ma vie, qui d’un point de vue sentimental ressemblait outrageusement au désert de Gobi, les avions, oui ! Les femmes, bof !



Pour rien au monde il ne se serait déplacé, trop content qu’il était d’être verrouillé derrière le comptoir du bar, avec tout ce que cela supposait « d’extras » qu’il pouvait s’envoyer derrière la cravate !


En descendant l’escalier en colimaçon, je me réjouissais de pouvoir m’envoyer en l’air, au sens propre, et comme me le prouvera l’avenir, au sens figuré.



Ben tu penses !




Un couple très spécial



Je me retrouvais donc face à mes clients, avec le sourire de rigueur que m’imposait la dimension commerciale de ma modeste fonction.


Il me serait aujourd’hui difficile de classifier les diverses catégories de personnes qui pouvaient venir faire un baptême de l’air, car ils n’avaient rien en commun sinon cette volonté de tenter le grand frisson en acceptant de payer une somme non négligeable pour une quinzaine de minutes. Durée durant laquelle ils n’espéraient qu’une seule chose : retrouver le plancher des vaches au plus vite !



J’avais cette habitude d’être aimable sachant que le premier contact avait beaucoup d’importance dans l’hypothèse où il était possible d’envisager une inscription au club.



Aussi, ayant rapidement jaugé le client, je lui laissai le temps de placer la suite sans laquelle sa blague vaseuse tombait à l’eau.



Content de lui, il se retourna vers sa dulcinée et l’embrassa fougueusement. Je devrais plutôt dire, pour être honnête et plus dans le ton, qu’il lui roula une gamelle de derrière les fagots, bien grasse et bien baveuse ! Un vrai bonheur pour elle quoi !


La pauvrette ne savait plus où se mettre et je compatissais face à son grand moment de solitude.


Le couple était pour le moins atypique.


Elle ne semblait pas spécialement distinguée, mais elle était loin de laisser penser qu’elle sortait des bas-fonds d’une banlieue glauque. Elle était mignonne, les traits réguliers, maquillée avec goût et discrétion. Elle n’était pas très grande, mais, malgré tout, elle dépassait son conjoint d’une bonne demi-tête. Avec des formes somme toute assez harmonieuses, on sentait une petite tendance à l’excès de poids. Rien de bien grave. Durant ces années là, les magazines de mode n’avaient pas encore imposé le dictat de la femme squelette.


Ce qui clochait, c’était ses cheveux longs, pas très soignés, qui comportaient une multitude de mèches décolorées en blond, essayant de faire croire à une couleur naturelle. Malheureusement pour elle, ses sourcils la dénonçaient et j’aurais payé cher pour confirmer cet état de fait en allant voir un peu plus bas, par exemple entre les deux gros doigts de pieds ! Là encore, l’avenir ne me démentira pas.


S’il avait fallu lui donner un âge, j’aurais misé sur une petite trentaine, guère plus.


Habillée d’un débardeur rouge vif, assez récréatif pour les yeux en cela qu’il était plutôt transparent et très décolleté, elle portait une jupette que n’importe quel honnête homme n’aurait pas hésité à qualifier d’indécente, même à cette époque. Là aussi, les yeux n’avaient pas une seconde de répit !


Il n’aurait pas fallu qu’elle se mette à tousser, sans quoi elle aurait déclenché une émeute tellement la jupette était courte.


Aux pieds, la grande classe avec des tongs qui, comble du raffinement, étaient surmontées d’une grosse marguerite du plus bel effet ! Une chance, les pieds étaient propres et un vernis discret recouvrait les ongles bien coupés.


Malgré cet aspect extérieur plutôt approximatif, elle s’exprimait très correctement et usait d’un vocabulaire assez évolué, ce qui tranchait sérieusement avec son mâle, qui, lui, devait avoir à sa disposition un dictionnaire d’environ deux cents mots, pas plus, et encore en comptant les articles et les conjonctions de coordination.


Pour ce monsieur, si tant est que ce vocable soit utilisable, il y avait de la recherche pour essayer de pleinement coller à la mode du moment. Il faut se rappeler qu’au tout début des années quatre-vingt, la mode ne lésinait pas sur le ridicule !


Ses cheveux sales et certainement coiffés à l’aide d’un pétard mouillé masquaient une bonne partie d’un visage anguleux qu’un grand cou fin maintenait sur des épaules plutôt chétives. La gourmette imitation plaqué or se mariait très bien avec la chevalière qui occupait bien la moitié de l’auriculaire de la main droite. Au poignet gauche, une montre d’environ trois livres, maintenue en place par un bracelet métallique, faisait un bruit de quincaillerie chaque fois que le bras se déplaçait dans l’espace.


Le « marcel » étant de rigueur, le regard ne pouvait pas rater le bon vieux bermuda en jean dont le bas avait été finement découpé en franges, jusqu’au dessus du genou.


Pour habiller les pieds, sales pour l’occasion avec des ongles en deuil, le garçon restait dans le classique avec les mêmes tongs, mais évidemment sans la marguerite, masculinité oblige.


Bref, je me voyais bien parti avec mes deux oiseaux à qui il allait falloir que j’explique qu’il y aurait certainement pas mal de turbulences compte tenu de la température et des effets orographiques du vent sur le relief. La pédagogie faisait aussi partie de mon rôle commercial.


Ayant déjà eu à moult reprises l’occasion d’avoir en face de moi des clients encore plus « retaillés », je ne me formalisais pas plus que ça. La routine quoi !


Aussi, je reprenais mon rôle de commercial ayant pour tâche première de proposer l’avion qui volait le moins au club, même s’il n’était pas le plus économique pour les clients.


Pour ma part, qu’il s’agisse de l’avion le plus cher ou le plus économique ne changeait rien au fait que ça faisait toujours quinze à vingt minutes à ajouter sur mon carnet de vol. C’était là ma priorité.



Là aussi, je m’y attendais et j’étais même étonné qu’il ne l’ait pas balancée plus tôt cette bonne blague !



Il faut savoir s’adapter !


La miss semblait un peu gênée par la finesse toute relative de son compagnon et, sans un mot, juste d’un regard elle me fit comprendre qu’il ne fallait surtout pas que je me froisse.


Je la rassurai d’un sourire et là, comme pour me remercier de ma mansuétude, elle me fit un petit clin d’œil complice.


DING !


À cet instant précis, ça a fait « DING ! » dans ma tête. Le jeune homme post pubère que j’étais, je n’avais guère plus qu’une vingtaine d’années, s’émoustillait d’un simple clin d’œil.


L’avait-elle fait volontairement et donc à dessein, ou était-ce seulement une vue de mon esprit ?


Pour m’en assurer et ainsi aviser sur la stratégie à adopter pour le futur proche, je lui rendis son clin d’œil, profitant que l’autre zigue, bassement matérialiste, s’intéressait aux tarifs affichés sur le comptoir du bar.


Pour répondre favorablement à mon avance timide, elle me fit un grand sourire qui ne me laissait plus aucun doute. En une seconde, nous étions devenus inséparables comme les deux doigts de la main et je supputais que ce vol allait être pour elle un forme de délivrance de quelques minutes dont elle espérait bien pleinement profiter.


Le message était bien passé et je l’avais parfaitement décrypté.


Ce n’est que quelques années plus tard que je constaterai qu’elle n’était que la première d’une longue liste. Eh oui ! La montée d’adrénaline chez les femmes a des conséquences parfois inattendues…



Un peu inquiète sur la décision que pouvait prendre son mâle à propos de ce vol, elle lui rappela sa promesse.



N’étant pas spécialement sourd et voulant m’assurer une dernière fois que je ne faisais pas fausse route, je profitai de cette dernière remarque pour faire un petit compliment afin d’analyser la réaction de la belle.



Bingo ! J’avais mouche ! Elle baissa la tête et se mit à rosir de confusion prenant le compliment au premier degré.



Le zozo n’avait plus le choix face à l’argument que lui avait jeté à la figure sa moitié.



Je ne saurai jamais de quoi il était question et d’une certaine manière ça tombait bien, car je m’en moquais comme de ma première vareuse. Ma priorité à l’instant « T » était toute autre. Je commençais même à échafauder divers plans qui ne se réaliseront bien évidemment pas.



Lui parler japonais aurait eu sensiblement le même effet. Aussi, je n’insistai pas.


Je savais pertinemment qu’on allait sérieusement se faire brasser et secouer les puces, mais je préférai rester discret sur le sujet sans quoi il y a fort à parier que l’avare aurait remballé son porte-monnaie et la môme avec.


En choisissant cet avion en particulier, j’avais une petite idée peu avouable derrière la tête. En effet, l’avion sur lequel j’avais jeté mon dévolu avait deux particularités qui me seraient très précieuses pour le dessein que je m’étais fixé. D’une part il disposait d’une banquette complète à l’avant, qui faisait toute la largeur du cockpit, ce qui était assez rare sur ce type d’avion et, d’autre part, il était équipé d’un pilote automatique, ce qui était encore plus rare. Pilote automatique avec lequel il n’était pas envisageable de se poser en condition de brouillard, bien évidemment, mais qui se limitait à tenir le cap et l’altitude dès lors qu’il était engagé, ce qui me convenait à merveille pour ce vol que j’espérais mémorable. En tout cas pour moi !


Avant de se lancer dans l’aventure, il restait une petite formalité à remplir. Un aéroclub n’étant pas une entreprise de transport commercial, mais une association régie par la loi de 1901 et pour que du public puisse monter à bord des avions, il était nécessaire de compléter une carte dite de « membre honoraire ». Carte sans laquelle l’assurance ne couvrait pas le club en cas de pépin. C’était un moyen légal de contourner la loi, tout en assurant toutes les garanties. Tous les aéroclubs exploitent ce subterfuge pour transporter à titre onéreux des passagers qui n’auraient normalement rien à faire à bord des avions de ces associations. Le français est fraudeur, c’est un sport national, personne ne me contredira !


Le secrétaire général sortit donc de dessous le comptoir du bar le carnet à souches des cartes de « membre honoraire » afin que je fasse compléter un exemplaire à chacun de mes deux clients.


Je donnai au « monsieur » son exemplaire en lui expliquant plus que succinctement comment il se devait de le compléter puis je m’occupais de la gente damoiselle, ce qui me permettait de confirmer qu’il y avait peut-être une ouverture.


Je me blottis juste derrière elle, avec la tête presque sur son épaule, la conseillant du mieux que je pouvais pour compléter avec application le précieux sésame. Chaque fois qu’elle avait un doute sur l’information qu’il fallait porter sur la carte, je passais les bras autour d’elle en lui expliquant avec force détails ce qu’il était nécessaire de préciser. Vous imaginez le professeur de tennis qui apprend le revers à une nymphomane !


J’étais littéralement collé à elle, ce qui ne semblait pas la déranger plus que ça. Elle y prenait même goût si je m’en tiens aux petits mouvements imperceptibles du bassin qu’elle avait la bonne idée d’opérer, ayant par ailleurs parfaitement ressenti que sous mon pantalon, on commençait à s’agiter !


Une fois cette formalité administrative terminée, je récupérai les cartes et les donnai au secrétaire qui, compte tenu de l’heure avancé de l’après-midi, commençait à avoir les yeux brillants et les pommettes presque violacées. En clair, il était à deux doigts du malaise ! Ce d’autant plus que, même si les relents d’alcool lui avaient fait perdre quelques unes de ses facultés mentales, il avait parfaitement compris où je voulais en venir avec la petite ! Saoul ou presque, mais loin d’être idiot le garçon ! Derrière ses verres de lunettes, qui devaient avoir une épaisseur sensiblement équivalente à deux fois celle d’un cul de bouteille, je voyais ses yeux rieurs qui me disaient : « Vas-y ! Amuse-toi bien et n’en perd pas une miette ! » C’était un vrai connaisseur des petites joies de la vie qui prenait un certain plaisir à me voir profiter d’une heureuse opportunité.



Une fois les clefs et les papiers récupérés, je guidai mon couple de clients vers l’avion que j’avais choisi.




En route pour l’aventure



Sur le tarmac, la chaleur était encore plus élevée. J’imaginais la température qu’il devait faire dans l’avion. Fort heureusement, on prenait soin d’ouvrir les fenêtres de l’habitacle pour minimiser les effets de la chaleur quand on savait d’avance qu’il ferait chaud.



En ouvrant la portière du côté droit de l’avion, le monsieur voulut imposer ses vues sur son installation à bord.



Ça m’arrangeait pas trop, car j’avais échafaudé un plan qui n’était envisageable que si la miss montait devant. Manifestement, je n’étais pas seul à avoir un plan, car elle répliqua de but en blanc à son bonhomme :



La messe était dite. L’autre ne moufta pas et sans même que je lui donne un coup de main, il s’installa à l’arrière de l’appareil tout en bougonnant.



Installé comme il l’était, il ne pouvait rien voir de ce qui pouvait se passer à l’avant, l’avion ayant cette particularité d’avoir les sièges arrières beaucoup plus bas que la banquette avant, montée très haut pour favoriser la visibilité extérieure du pilote.



Mauviette ou pas, j’étais à peu près sûr qu’il aurait recours aux petits sacs, la météo étant particulièrement turbulente.


Vint le tour de la miss.


Pour s’installer à l’avant, il était nécessaire de mettre son pied sur le marchepied et tout en prenant la poignée sur le montant du pare-brise, il fallait se contorsionner pour prendre place sur le siège. Pas très pratique pour qui n’avait pas l’habitude de ces petits avions.



Considérant ce sourire comme un encouragement, je l’aidai à grimper en posant ma main sur le milieu de son séant, juste au bas de sa jupe, à deux doigts de son intimité que seule une petite culotte légère de couleur assortie à sa jupe cachait.


Pour me remercier, elle s’appuya un court instant sur ma main et finit par s’installer sur la banquette.


Avant que je ne referme la portière, elle me saisit le bras.



J’attachai donc sa ceinture en laissant un peu mes mains traîner sur ses cuisses et son entrejambe.


Après quelques longues secondes d’une exploration corporelle intime, je finis par attacher la boucle en prenant soin de ne pas la serrer. Pour la suite des événements, il me fallait du mou !



Je m’installai à mon tour à ma place.


Une fois les portières verrouillées, je tendis à ma passagère un casque radio.



Pour seule réponse, elle se contenta de me sourire en haussant les épaules.


Une fois le moteur mis en route, l’air à bord devint un peu plus respirable, car l’hélice apportait un courant d’air grâce aux fenêtres latérales que j’avais volontairement laissé ouvertes pour le roulage.


Si la belle ruisselait de sueur, c’était à cause de la chaleur. On ne pouvait pas en dire autant de son petit ami qui, lui, transpirait de trouille à l’idée qu’on puisse voler dans un avion aussi petit et surtout aussi bruyant.




L’air de rien



Une fois en l’air, la vitesse de l’avion aidant, même avec les fenêtres fermées, la température devenait acceptable. Dire qu’il faisait frais serait mentir, mais il faisait toujours moins chaud qu’au sol.


J’adoptais toujours le même circuit lors des baptêmes de l’air. En effet, j’avais calibré le vol pour faire en sorte de respecter la durée d’environ quinze à vingt minutes pour laquelle les clients avaient payé.


Arrivé à l’altitude de croisière, j’engageai la commande du pilote automatique pour me consacrer plus avant à ma passagère, tout en gardant un œil dehors, car une collision avec un autre avion est toujours possible.


La miss était subjuguée par le panorama qui défilait sous ses yeux, malgré les nombreuses turbulences que nous subissions.



En me retournant, je constatai que le malheureux ne profitait pas vraiment du paysage, car il avait pour seule vision le fond du sac dans lequel il avait planté la tête. Il vomissait ses tripes ! Fort heureusement, le courant d’air dans l’habitacle nous épargnait les odeurs.



Elle me disait ça avec une petite pointe de perfidie qui masquait mal une certaine forme de vengeance personnelle.



Elle me regarda et tout en souriant elle ajouta :



Il y avait déjà une bonne dizaine de minutes que nous étions en l’air et il était temps de faire demi tour si je ne voulais pas empétarder le temps de vol.


Il ne me restait plus beaucoup de temps pour tenter de mettre en pratique le plan que j’avais initialement échafaudé.


C’était sans compter avec la détermination de ma passagère qui, d’une simple question, ne me laissa aucun doute sur ses intentions.



Étant occupé à régler le pilote automatique sur le cap du retour, je regardais au loin pour m’assurer qu’aucun autre avion ne se trouvait dans le coin.



Inutile de décrire ma surprise. Aussi, en tournant la tête vers elle, j’eus l’étonnante vision de cette jeune femme qui tout sourire tenait sa culotte à la main, bien en évidence, le petit morceau de jupe retroussée sur le ventre, les jambes bien écartées.



Là je dois avouer qu’elle me séchait ! Je pensais avoir tout prévu, mais pour le coup j’étais sur le cul ! Elle chamboulait totalement mon plan.



En me retournant vers l’arrière, je ne pus que m’enthousiasmer de voir le pauvre gars la tête vissée dans le sac. Il avait manifestement d’autres chats à fouetter, ou plutôt à nourrir !


Eh oui ! Le malheur des uns fait quelques fois le bonheur des autres !


Je ne pouvais plus détacher mon regard de la toison brune qu’elle me présentait, car elle avait fait en sorte de se placer de telle manière que je pouvais facilement poser ma main sur sa fente déjà béante.



N’étant pas contrariant et ne souhaitant surtout pas que mes clients soient mécontents d’un vol, je ne voyais pas d’autre solution que de m’exécuter.


Je posai ma main sur son triangle magique et après l’avoir caressé quelques secondes, je glissai délicatement vers la fente que son envie avait déjà humidifiée. Son clitoris se tendait vers le ciel attendant qu’un doigt secourable en fasse le tour pour le flatter avec la douceur et la délicatesse qu’attend une femme.



Elle se rapprocha de moi un peu plus et ouvrant du plus grand qu’elle pouvait ses jambes, elle me présenta son intimité qui ruisselait d’envie.


Je passais mes doigts sur ses lèvres rouges et turgescentes de désir et après avoir frôlé son bouton de plaisir, j’introduisis deux doigts dans sa grotte magique tout en adoptant un mouvement circulaire qui semblait la ravir.


J’explorais sa cavité de jouissance, m’appliquant à en caresser les parois, ce qui avait pour conséquence de la faire tressauter chaque fois que j’augmentais la pression de mes doigts.


Tel qu’elle se présentait à moi, j’avais accès à son petit trou noir que je devinais malgré la pilosité brune qui en masquait naturellement l’entrée.


Lorsque mon majeur fut totalement englouti par son œil de bronze qui n’offrait plus aucune résistance et que mon pouce continua l’exploration de sa caverne du plaisir, un jet dru et long aspergea la banquette. Je n’avais jusqu’alors jamais vu ça.


À chaque mouvement de mes doigts, aussi imperceptible qu’il pouvait être, il sortait de sa fente désormais totalement ouverte de bonheur, un jet puissant et dru qui la rendait heureuse. Elle avait les yeux fermés et la tête en arrière. Elle jouissait, tout simplement.


J’apprendrai des années plus tard que j’avais eu à mes côtés ce que l’on appelle trivialement une femme-fontaine.


Si elle prenait son pied, j’avoue que de mon côté je n’étais pas peu fier de rendre aussi heureuse une femme que je ne connaissais pas une demi-heure auparavant, le tout en gardant un œil sur la gestion de la trajectoire de l’avion dont le pilote automatique maintenait les éléments.


Elle se caressait le clitoris au rythme des soubresauts que la turbulence imposait à l’avion.


Ce spectacle, en plus de me remplir de joie, déclencha dans le fond de mon slip un branle-bas de combat qu’il fallait que j’arrive malgré tout à maîtriser si je voulais ramener l’avion à bon port.


Estimant qu’elle avait joui tout son saoul, je ramenai l’avion sur la piste, un peu déstabilisé par l’aventure qu’elle m’avait fait vivre.




Le 7ème ciel… au sol !



Arrivé tant bien que mal au parking, elle ramassa sa culotte sur la moquette. Elle me prit la main et déposa le morceau d’étoffe dans ma paume, un peu comme pour m’offrir le trophée qui marquait un moment qu’elle estimait inoubliable.


Avant que je ne descende pour débarquer, elle posa sa main sur la bosse de mon pantalon et d’un clin d’œil elle me fit comprendre qu’elle ne souhaitait pas s’arrêter là. Elle en voulait encore plus. Elle n’était pas rassasiée.


En me retournant vers son petit ami, je compris qu’il y avait moyen d’assouvir le besoin pressant de la gente damoiselle.


Le pauvre gars était livide, décomposé, hagard, avec quelques résidus douteux qu’il n’avait pas réussi à détacher de sur ses lèvres, tenant dans la main le sachet dans lequel il avait maintenu la tête durant le plus clair de son vol. Il avait le regard d’un homme qui venait de vivre le pire moment de sa vie. Toutefois, ses yeux me remerciaient de l’avoir ramené sain et sauf sur le plancher des vaches.



J’étais un peu sceptique quant au fait qu’il puisse « s’y connaître », comme il le prétendait.


En l’aidant à descendre de l’habitacle, je lui conseillai d’aller prendre un verre au bar pendant que sa copine et moi on visiterait le hangar et les autres avions.



Il ne demanda pas son reste et, content de savoir que je lui offrais un coup à boire bien mérité, il détala tel un lapin en direction du bar, en tenant loin de lui le fameux sachet dont il espérait bien se débarrasser au plus vite.


J’aidai la belle à sortir de l’habitacle. Elle resplendissait tellement elle avait eu de plaisir.



De son regard, elle fit un tour d’horizon pour s’assurer qu’effectivement, le triste sire avait bel et bien décampé et qu’il ne risquait plus de la perturber.


Rassurée, elle me prit la main et m’attira vers le hangar, sans même savoir ce qu’elle allait y découvrir.


Arrivée dans le vaste hall, elle jeta un rapide coup d’œil alentour et elle m’attira vers l’avion qui lui semblait être le plus volumineux.



J’avais comme le sentiment que les prochaines minutes allaient être intenses et je ne pouvais que m’en réjouir.



Elle fit le tour de l’avion en me tirant par la main et, avant même que je ne lui fasse les habituelles recommandations nécessaires pour monter sur l’aile, elle ouvrit la portière et dit :



Nous étions à peine assis à l’arrière de ce gros bimoteur qu’elle se jeta sur mon pantalon de toile. En moins d’une seconde, elle le fit glisser en même temps que mon slip et, balançant le tout vers l’avant, elle commença à s’occuper de mon cas.


Elle ruisselait de sueur tellement il faisait chaud. Cela ne semblait pas la déranger trop occupée qu’elle était à faire en sorte que je puisse jouir comme elle.



Elle retira son débardeur et sa jupe minimaliste qu’elle jeta à l’arrière de l’habitacle d’un geste gracieux, puis, avec un sourire malicieux, elle me prit le sexe à pleine main en commençant une masturbation lente mais experte.


Avant même que je ne réalise ce qui se passait, elle fit glisser dans sa bouche ce que j’appellerais modestement mon orgueil, qui pour l’occasion ne faisait montre d’aucune modestie. On peut facilement le comprendre. Je bandais comme un âne et ce, depuis un bon moment !


Elle prenait un plaisir manifeste à me sucer langoureusement le gland, imprimant une pression mesurée avec ses lèvres tout en pratiquant de subtiles succions qui ne faisaient qu’accentuer mon état d’excitation.


Ses mains exploraient mon entrejambe. Avec ses ongles, elle griffait délicatement la peau de ma bourse, élargissant le mouvement jusqu’à mon petit trou plissé qu’elle tentait de pénétrer à chaque passage.


Elle se délectait.


Elle releva la tête un court instant et en me regardant dans les yeux, elle me dit :



Elle reprit sa succion. Elle engloutissait toute la longueur de ma hampe. Je sentais mon bâton magique buter au fond de sa gorge. Comme si elle en voulait encore plus, elle déglutissait.


Je lui caressais la nuque d’une main et de l’autre je glissais sur sa fente qu’elle me présentait sans aucune pudeur. Elle était cambrée, totalement offerte à ma main. Sa toison était encore humide, tant par la jouissance qu’elle avait vécue durant le vol que par la sueur que la température dans l’avion ne faisait qu’accentuer.


Les gouttelettes de transpiration qui roulaient sur son dos pour aller mourir dans la fente de sa croupe l’embellissaient un peu plus chaque seconde. Les rayons du soleil faisaient scintiller toute la surface de son dos. Elle était belle. Elle sentait bon la femme. La vraie femme, celle qui n’a pas honte de s’offrir l’espace de quelques minutes, juste pour pleinement jouir des plaisirs d’une rencontre furtive mais intense. Impudique telle une maîtresse pressée, elle s’affairait sur mon sexe.


Elle était heureuse d’assouvir son fantasme.


Mes doigts jouaient sur son bouton turgescent une partition qui suivait le rythme qu’elle avait adopté sur mon sceptre qu’elle tenait à pleine main.


Mon index et mon majeur exploraient les parois de sa grotte d’amour pendant que mon pouce découvrait la profondeur de son petit trou interdit. Elle s’était complètement relâchée. Aucune résistance n’interdisait l’entrée de cet orifice tabou. J’allais et venais par des mouvements amples et rapides sans aucune difficulté.


Après seulement quelques secondes de mes caresses intimes, un nouveau jet long et puissant vint me lubrifier les doigts. La banquette sur laquelle nous nous ébattions était trempée. Chaque fois que je bougeais imperceptiblement la main, elle me gratifiait de son liquide odorant.


Je découvris ce que voulait dire une femme « fontaine ».


Me sentant au bord de l’explosion, je la relevai et l’installai sur la banquette, appuyée sur le dossier, la croupe bien cambrée.



J’avais sous les yeux le plus beau spectacle qu’un homme peut espérer d’une femme. Une magnifique paire de fesses blanches, ruisselantes de sueur et de cyprine odorante, avec deux cavités béantes et profondes qui n’attendaient qu’un sexe pour les combler.


Je ne savais pas par lequel commencer.


Instinctivement, je m’insérai dans sa grotte d’amour, sachant pertinemment que je ne tiendrais plus très longtemps après le traitement qu’elle m’avait fait langoureusement subir.


Je faisais de longs allers-retours, jusqu’à la garde, au plus profond que me permettait la longueur de mon sexe en prenant garde de maîtriser mon mouvement pour ne pas exploser trop vite. Une main sur sa nuque, l’autre en train de pétrir ses seins, je lui dépoussiérais le corridor du bonheur de mon pinceau en érection !


J’étais à deux doigts de l’extase. Aussi, souhaitant encore faire durer notre plaisir, je m’arrêtai à la limite de la jouissance. Une petite goutte de sperme perla au bout de mon gland.



Prenant cela pour un encouragement, mes mains ouvrirent un peu plus son anus et je pénétrai lentement, millimètre par millimètre pour lui éviter une quelconque douleur. Elle était tellement prête que je ne ressentis aucune contraction. Elle était ouverte, avide d’un plaisir interdit.


Pour décupler sa jouissance, elle se caressait le clitoris et insérait par moment ses doigts au plus profond de son sexe. Je sentais ses doigts au travers de la fine peau qui sépare les deux orifices.


Il ne me fallut pas bien longtemps pour exploser. Elle émit un cri sourd et rauque qui ne laissait aucun doute quant à la jouissance qu’elle ressentait. Elle se crispa exactement au même moment que moi. Le fruit de ma jouissance se déversait sans discontinuer dans cette cavité que la bienséance interdit d’explorer. Sa main vint me caresser les testicules, un peu comme pour s’assurer d’en extraire toute la semence.


Totalement vidé, épuisé, les jambes molles, je restais en elle, la tête posée sur son épaule, sans rien dire pendant qu’elle continuait de me caresser délicatement l’entrejambe.


Elle reprenait doucement sa respiration et, ma main sur son sein, je sentais son cœur battre la chamade.


Je la couvrais de baisers sur toute la surface de son dos pour la remercier du bonheur qu’elle venait de me procurer.


Elle releva la tête et se tournant vers moi, elle m’embrassa langoureusement.



En même temps que je l’aidais à se rhabiller dans cet habitacle exigu, je caressais ses formes pour pleinement profiter de cette situation que je supposais unique. Elle se laissait faire, heureuse qu’elle était d’être en présence d’un homme qui, bien qu’il l’ait sodomisée, la respectait et la regardait pour le plaisir des yeux.


Elle était belle. Elle avait changé de visage. Ses traits montraient une forme de plénitude.



Au moment où nous descendîmes de notre petit nid d’amour, j’entendis dans le fond du hangar la voix du secrétaire général résonner.



Après l’avoir embrassé une dernière fois avec ce triste sentiment que je ne la reverrai plus, nous retournâmes au clubhouse, elle pour retrouver son bonhomme et moi pour découvrir de nouveau clients grâce auxquels je poursuivais ma quête d’heures de vol.




Épilogue



Un an plus tard, presque jour pour jour, je me présentai à des sélections pour entrer dans une école de pilotage en qualité d’instructeur.


En passant la porte de la grande salle dans laquelle attendaient les candidats, j’eus l’heureuse surprise de la retrouver là, parmi les postulants stagiaires qui devaient eux aussi passer des sélections pour entrer en stage de formation pilote.


Ayant réussi les sélections, j’ai eu la chance et le bonheur de lui faire une bonne partie de sa formation.


Aujourd’hui, près de vingt cinq ans après, elle est devenue, elle aussi, commandant de bord dans la compagnie dans laquelle je travaille.


Nous sommes les meilleurs amis du monde. Des amis qui, chaque été, se réservent quelques jours pour faire une sorte de pèlerinage… à l’aéroclub.