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n° 13959Fiche technique16779 caractères16779
Temps de lecture estimé : 10 mn
30/07/10
Résumé:  Les cyberflics n'étaient pas très appréciés de la gent féminine. C'est pourquoi le policier bionique faisait souvent appel aux services de ces femmes également munies d'un ordinateur interne.
Critères:  fh prost pénétratio sf -policier -sf
Auteur : Sextylo            Envoi mini-message

Série : SexyberPunk

Chapitre 01
Le laboratoire cybernétique clandestin

Le hurlement de la sirène accompagna le crissement des pneus tandis que la voiture de police dérapa d’un quart de tour pour se garer à quelques centimètres de celle de l’unité scientifique. Le matricule 67-439 en sortit tranquillement sous le regard méprisant de l’inspecteur.



Le visage du policier se tourna vers l’inspecteur scientifique. Son œil robotique le toisa avant de se détourner vers l’entrée de l’immeuble. Il consulta les données de la mission récemment téléchargées dans son micro-ordinateur interne afin de connaître le code d’entrée. La mission consistait à arrêter John Wiliard, soupçonné de diriger un laboratoire cybernétique illégal. Les risques de rencontrer des cyberjunkies armés jusqu’aux dents et complètements déjantés étant très élevés, le matricule 67-439 dégaina son calibre tout en montant à pied les quatre étages. Il n’eut pas à vérifier l’état de son chargeur car une connexion reliait son arme bourrée d’électronique à un ordinateur greffé dans sa nuque. Le chargeur de son BF&G 3200 comportait douze balles de 9 mm. Arrivé devant la porte, sa vision digitale passa en mode infrarouge. La silhouette d’un homme probablement armé d’un fusil à pompe se dessina. 67 s’autorisa une dose d’adrénaline avant de flinguer le garde à travers la porte. D’un coup de pied, il fit voler la porte en éclats.


L’intérieur de l’appartement était rempli d’ordinateurs. Dans une pièce, allongés par terre, les pupilles dilatées et la nuque branchée à un terminal, des junkies perdus dans leurs paradis virtuels restaient insensibles au carnage. Deux personnes s’étaient mises à courir dès l’entrée du flic et s’étaient retrouvées avec une balle dans la jambe. L’une d’elle s’était redressée en sortant un flingue. 67 eut le temps de comparer les traits de son visage avec ceux de John Wiliard, avant de lui mettre une balle entre les deux yeux. L’orientation de son arme lui était à tout moment retransmise, la trajectoire des cibles calculée automatiquement. Le policier bionique était une arme redoutable de rapidité et d’efficacité. Deux nouvelles victimes s’effondrèrent, leur arme à peine sortie.


Au bout de l’appartement, un type connecté à un ordinateur par une broche occipitale s’acharnait à toute vitesse sur le clavier d’un deuxième ordi.



Le suspect eut un petit rire nerveux. Il se leva lentement sans arrêter de taper sur son clavier. Soudain il se retourna un revolver à la main. Le bras de Wiliard n’avait pas encore finit sa rotation que le policier ouvrit le feu. La balle traversa le poignet du criminel avant de se loger dans l’ordinateur sur lequel il était branché. La machine explosa dans une gerbe d’étincelles. John se crispa, les yeux révulsés. Il fut parcourut de spasmes avant de s’effondrer de tout son long.



***




Le matricule 67-439 se sentait injustement réprimé. La colère monta en lui. Il dut se retenir pour ne pas laisser transparaître son envie d’étrangler son patron. Pour se calmer, il commanda à son micro-ordinateur de lui administrer une légère dose d’endorphine.



67 ne le savait que trop. Un de ses collègues avait piqué une crise en pleine opération. La CPD, l’ayant jugé incontrôlable, avait enclenché son processus d’autodestruction. Sa tête avait explosée à deux pas de 67, l’éclaboussant de sang et de morceaux de cervelle.

Il n’avait pas envie de partir en cure. Il avait un autre moyen pour se détendre.



***



La douche lui avait fait du bien. Les 90% de peau qui recouvrait son corps modifié s’étaient rafraîchis. Allongé sur le lit, il sentit un nouvel émetteur/récepteur entrer dans son périmètre radio. Sûrement la cyber-pute qu’il avait commandée, se dit-il en se levant pour déverrouiller la porte de son appartement. Les cyberflics n’étaient pas très appréciés de la gent féminine. C’est pourquoi le policier bionique faisait souvent appel aux services de ces femmes également munies d’un ordinateur interne.


Lorsqu’elle entra dans l’appartement, 67 procéda au paiement en introduisant son code dans l’interface informatique de la demoiselle. Aussitôt, son accès s’élargit. Il pouvait désormais modifier certains paramètres physiques ou même interagir sur des humeurs ou des émotions. Il allongea un peu la chevelure blonde, gonfla la poitrine et les fesses, puis augmenta l’excitation de la femme. Elle recula pour se plaquer contre le mur en se débarrassant de son long manteau. Elle portait un corset en cuir avec des bas résilles. Son corset, qui descendait jusqu’au milieu des hanches, était muni de lanières qui pouvaient aussi se commander par son ordinateur interne. La forme des bonnets s’était adaptée automatiquement à l’augmentation mammaire. Comme le policier en avait aussi le contrôle, il desserra les lanières jusqu’à ce que le corset tombe à ses pieds chaussés de talons aiguilles.


La prostituée se rua sur lui, embrassa ses pectoraux, lui caressa frénétiquement le ventre et le dos. Elle le caressa de plus en plus bas, jusqu’à peloter ses fesses d’une main et de lui masser délicatement le sexe de l’autre. Elle s’agenouilla devant lui et entreprit de gober à pleine bouche sa verge qui gonflait à vue d’œil mais une puissante main sur sa gorge l’en empêcha. 67 lui avait exacerbé artificiellement son désir de fellation et sentait à présent sa frustration augmenter. Ce petit jeu l’amusa. Avec son pénis, il caressa le visage de la fille tout en lui tenant fermement la mâchoire pour l’empêcher de bouger. Elle tentait désespérément de lécher le sexe en érection chaque fois qu’il passait près de sa bouche en tirant la langue de toutes ses forces ou en tendant le cou, au risque de s’étrangler. Quand enfin il la laissa assouvir sa pulsion, il sentit par l’intermédiaire de sa connexion sans-fil que l’excitation de la fille avait encore augmenté, mais cette fois sans qu’il ne la manipule.


Elle le suçait goulûment. Sa bouche descendait lentement du gland jusqu’à la base de la verge tandis que sa langue goûtait avec application chaque centimètre carré de peau. Le policier plongea sa main dans la chevelure blonde et accompagna le mouvement de la tête. De temps en temps, il ajoutait une poussée pour que sa bite cogne au fond de la gorge. Il aimait quand, en inspectant les paramètres émotionnels, il découvrait un sentiment de soumission. Il aurait pu le forcer mais il préférait quand ce sentiment venait naturellement. Il réduisit légèrement l’envie de fellation de la cyber-pute et augmenta son envie de se faire pénétrer, puis tira sa tête en arrière. Il se pencha pour lui saisir les fesses et la souleva comme si elle ne pesait rien. Les jambes autour de ses reins, la jeune fille surexcitée frottait son bassin contre celui de son client tout en le fixant d’un regard lubrique. Il tira la petite culotte en dentelle de côté et la pénétra sans ménagement. Leurs sexes glissèrent l’un dans l’autre à toute vitesse. Les petits cris de la fille et les râles rauques de l’homme se mélangeaient aux bruits de succion de leur baise effrénée.


Toujours campé sur ses jambes, 67 se tourna vers l’entrée de la chambre à coucher. Sans prévenir, il lança la prostituée sur le lit. Quand il la rejoignit, il lui enleva sa culotte et la retourna comme une crêpe. Il la posséda en levrette sans plus de douceur qu’auparavant. Il n’eut qu’à augmenter légèrement l’excitation de la fille pour qu’elle atteigne l’orgasme en même temps que lui.



***




Sa surprise se lisait aussi bien dans son regard que dans son interface informatique.



Le policier scruta les émotions de la fille. Il n’y avait aucune trace de mensonge. Uniquement de l’excitation, la même que celle d’un gosse devant un nouveau jouet. Il n’était pas sensé accepter l’ajout d’un programme non-officiel dans son ordinateur interne. 67 était néanmoins tenté. Il se foutait de plus en plus du règlement et de la CPD qui ne le jugeait pas à sa juste valeur. De plus, ses rapports sexuels lui apportaient de moins en moins de satisfaction. Il avait l’impression de trop maîtriser son corps et que la jouissance elle-même n’était qu’une information parmi tant d’autres. Ce programme lui permettrait peut-être de découvrir de nouvelles sensations.


Il téléchargea le programme interdit et l’exécuta. Aussitôt une vague de chaleur l’envahit. La fille se pencha au-dessus de son corps nu et commença à lui caresser son torse musclé. Jamais une simple caresse ne lui avait fait autant d’effet. Il avait l’impression d’être touché par la déesse de l’amour en personne. Il sentit son sang affluer dans son pénis. Cette sensation était beaucoup plus forte que d’habitude. Cette fois il avait pleinement conscience de chaque petite augmentation volumique.


La fille s’approcha un peu plus. La pointe de ses seins frôla la peau du flic qui frissonna de plaisir. Lorsqu’elle l’embrassa sensuellement sur la bouche, il crut mourir de bonheur. Elle le chevaucha et actionna à son tour le programme. D’une main tremblante, 67 lui caressa les seins. Ils lui semblèrent être la chose la plus douce au monde. Elle se frotta contre lui en gémissant, provocant à chaque passage une vague de chaleur et d’envie. Elle recula pour placer son sexe juste au-dessus de celui de son client. Elle l’empoigna et frotta doucement le gland contre ses lèvres humides et chaudes. 67 avait l’impression que son gland avait la taille d’un poing. Chaque frottement résonnait en lui. Il crut éjaculer au moment où elle s’empala sur lui mais ce n’était encore que le début.


Les sensations qu’il éprouvait étaient comme des ondulations de plaisirs qui prenaient leur source dans son sexe, s’éparpillaient dans tout son corps puis « rebondissaient » comme des vagues contre le bord d’une piscine. Les ondes entraient en résonnance, ce qui amplifiait continuellement son plaisir. Il voulut savoir si sa partenaire ressentait la même chose mais lorsqu’il essaya d’accéder à son interface, les ondes se déphasèrent, perturbant ses sensations et son plaisir. Il débrancha sa connexion sans-fil et désactiva tous les programmes susceptibles de diminuer son plaisir. Les sensations s’amplifièrent à nouveau. Même les cris de jouissance de la fille résonnaient en lui comme l’écho plus aigu de ses propres cris. Il était perdu dans une dimension de plaisir. Ni le temps ni le monde extérieur n’avaient plus d’importance. La jouissance avait atteint un tel point qu’il se demanda s’il avait atteint le summum et était déjà en train d’éjaculer. Il put constater le contraire quand l’orgasme arriva pour de vrai. Une explosion multiple éclata en lui. Après de longues secondes transcendantales, il reprit peu à peu conscience de son corps en commençant par ses testicules, rétractées à lui faire mal.


La fille s’était écroulée sur lui et reprenait péniblement son souffle, ponctué de doux gémissements. 67 se sentait bien. Il serra la fille dans ses bras et lui caressa le dos. La sensation des caresses résonnait de moins en moins, laissant la place à une agréable fatigue. Il voulut profiter de cet instant de somnolence sans pour autant sombrer dans le sommeil. Pour cela, il voulut activer l’une de ses nombreuses applications lui permettant de surveiller automatiquement ses propres sens.


Une sueur froide parcourut son échine. Il venait de ressentir un signal qui, traduit, donnerait quelque chose comme : « Impossible de charger l’application. Droit Administrateur requis ». Il s’injecta immédiatement une dose d’adrénaline et entama un scan complet. Il lança une dizaine d’anti-virus en une fraction de seconde tout en analysant les premiers résultats du scan :




Contrôle des fonctions vitales : Opérationnel

Système d’Autodestruction : Opérationnel

Equilibre et perception de l’espace : Intrusion en cours

Système de visée : Opérationnel

Vision globale : Intrusion en cours

Ouïe globale : Intrusion en cours

Système sensoriel : Opérationnel

Système de modification hormonale : Corrompu

Port de connexion Radio : Corrompu


Scan en cours…




67 se releva et saisit son ancienne arme de service, au repos dans sa table de chevet depuis des années.



La déflagration mit un terme à l’interrogatoire. La balle avait éclaté une partie du cerveau, laissant intact le système informatique. Le policier se rua dans son bureau en se prenant le cadre de la porte au passage. Il s’installa à son ordi et entra le mot de passe sans regarder l’écran ni le clavier. Pendant ce temps l’intrusion de son système continuait sa progression. La fréquence des attaques avait doublé depuis qu’il avait activé ses défenses. Il enclencha le verrouillage d’urgence de toutes ses fonctions vitales ainsi que du système d’autodestruction.


Une euphorie le submergea soudain. Le contrôle de l’injecteur d’endorphine avait été corrompu. Il devint borgne et le sol commença à tanguer. Il se brancha un câble dans l’arrière du crâne. Il fallait qu’il réinitialise son système, quitte à perdre des souvenirs et de l’expérience. Cramponné à la table, il luttait contre une envie de vomir. Sur son écran, le programme de réinitialisation dansait devant ses yeux fatigués. Il tapa le code de manière automatique. Il eut juste le temps d’appuyer sur Enter avant de sombrer dans le coma. Le crâne rasé du flic, affalé sur le clavier, reflétait l’écran sur lequel était inscrit le message : « Invalid Password. Try again ? »