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Temps de lecture estimé : 20 mn
30/07/10
Résumé:  Alors que je suis tranquillement occupé à zoner, en cette douce fin de journée, une magnifique inconnue débarque chez moi...
Critères:  fh inconnu pénétratio humour -sf
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Le rédempteur

Chapitre 01 / 07
Xara et le voyage

Mardi 22 juin 2010, 21h25 :



La douce lumière de la fin de journée éclairait encore mon salon ; tranquillement écroulé sur mon canapé, j’étais en train de papoter au téléphone, avec Raoul qui me racontait ses derniers exploits sentimentaux, lorsqu’on frappa à ma porte. Étonné car n’attendant personne, j’allai ouvrir avec le combiné contre l’oreille.


Et je restai bouche bée. C’était une merveilleuse jeune femme, aux longs cheveux ondulés presque roux, à demi nue ; elle ne portait qu’une sorte de jupette grise qui semblait faite de petites bandes de métal. Je me frottai les yeux en regardant discrètement sa poitrine magnifique. De l’autre côté du téléphone, Raoul s’égosillait à me demander ce que j’étais en train de foutre.



La jeune femme me scrutait avec une sorte de méfiance dans ses grands yeux verts.



Elle avait une voix douce, mais ferme, et une légère pointe d’accent que je ne sus pas reconnaître. Je balançai le téléphone sur un meuble derrière moi.



L’expression de son visage parut se détendre. Elle soupira profondément. Et sans le moindre mot, elle franchit résolument le seuil de la porte, referma ses mains sur mon visage et m’embrassa à pleine bouche. Ce n’était pas pour me déplaire, d’autant que la jeune femme était vraiment merveilleuse…



Elle me fit une drôle de tronche, ne comprenant visiblement pas ma blague. Passant outre ma décontenance, elle referma la porte derrière elle et me prit la main pour m’entraîner vers mon salon.




***




Samedi 19 juin 2010, 23h50 :



La belle sortit d’une des poches de son jean un préservatif emballé qu’elle déchiqueta en me lançant un regard de braise. S’agenouillant, elle le déroula avec peine sur mon sexe gonflé à bloc, qu’elle masturba ensuite un moment en continuant de me provoquer des yeux.


J’avais rencontré Thylis en boîte, parfaitement par hasard. Je n’allais presque jamais en boîte, mais pour une fois, les collègues avaient réussi à m’y traîner, pour une pseudo soirée de fin d’année des personnels. J’avais vaguement essayé de draguer l’une ou l’autre de mes collègues qui s’amusaient à plus ou moins allumer tout le monde autour d’elles. Mais c’était elle, finalement, Thylis, cette jeune femme que je n’avais jamais vue de me vie, qui s’était approchée de moi sur la piste de danse ; elle avait bougé un bon moment à mes côtés, en me provoquant de ses yeux bleus espiègles, balançant au gré de la musique son corps magnifique et désirable, de plus en plus proche de moi, jusqu’à ce que j’ose enfin l’inviter à boire un verre.


Et on avait fini dans les chiottes de la discothèque. C’était plutôt glauque, comme plan, mais ça me rappelait ma jeunesse…



Je ne réfléchis même pas ; de toute façon, je n’en étais pas en état, j’avais picolé un peu pendant le repas qui avait précédé la soirée en boîte, j’avais repris un ou deux verres en arrivant dans la discothèque… Et j’avais sous mes yeux fatigués le cul rebondi de Thylis qui me disait « viens ! ». Je la caressai brièvement et l’embrassai un peu dans le cou et sur les épaules ; mais elle était prête, coulant de désir. Je la pénétrai presque brutalement et me mis directement à la défoncer à toute allure, encouragé par ses cris de plaisir.


Est-ce que j’étais vraiment bourré ? Ou bien j’étais devenu parfaitement incapable ? Je m’étais vidé au fond de ma capote alors que la jeune femme n’avait visiblement pas joui. J’étais navré. Ce n’était pas mon genre… Je tentai quelques excuses maladroites, quelques promesses de mieux… Mais Thylis m’assura qu’elle était ravie. Elle se retourna pour ôter elle-même mon préservatif, m’embrassa une fois encore, et me demanda de lui abandonner les chiottes. Je lui promis de l’attendre au bar pour lui payer un verre et m’excuser de ma piètre performance. Elle me promit de m’y rejoindre aussitôt qu’elle serait de nouveau présentable. Je l’embrassai en la quittant sur ces promesses…


Mais elle ne vint évidemment jamais jusqu’au bar.



***




Mardi 22 juin 2010, 21h30 :



Elle me poussa quasiment sur mon canapé et s’y agenouilla à côté de moi.



Je me frottai une nouvelle fois les yeux tandis qu’elle plaquait sa main sur mon entrejambe. Je zyeutai rapidement la pendule, il était 21 h 30 ; j’avais pas picolé ; je n’avais rien absorbé d’hallucinogène… Une nana à moitié à poil s’était incrustée chez moi pour me proposer de baiser… Je détaillais encore des yeux son corps parfait, sa taille fine, ses hanches arrondies, sa poitrine enchanteresse, ses cheveux ni tout à fait ocres ni tout à fait cuivrés qui tombaient, sinueux, sur ses épaules délicates… et surtout, ses grands yeux verts…



Je m’enfonçai en arrière dans le canapé, écartant les bras, décidé à savourer ce plan cul tombé du ciel. La dénommée Xara se mit à me masser fermement entre les cuisses. Je la regardai faire un moment, dégustant des yeux son corps délicieux. Mon sexe durcissait. Je dirigeai ma main droite entre les jambes de la jeune femme, et remontai le long de ses cuisses, écartant les bandelettes de métal qui constituaient son unique vêtement. Au moment où j’allais toucher son sexe, elle repoussa mon bras en me lançant un regard courroucé. Je l’observai sans comprendre. Mais elle continuait de me masser vigoureusement à travers mon pantalon. Et quand elle estima que j’étais prêt, elle m’ordonna :



Je m’exécutai, en soutenant, amusé, son regard sévère. Je baissai mon pantalon et mon caleçon, lui dévoilant mon sexe tendu qu’elle observa minutieusement d’un œil curieux. Elle y referma une main incertaine et me branla un instant avec hésitation.


La demoiselle me paraissait bien maladroite. Je n’avais aucune idée d’où elle sortait, mais sous ses dehors assurés et résolus se cachait une innocence évidente.



Elle observa un instant avec soupçon mon sexe qu’elle tenait toujours et reprit :



Un court instant parfaitement interloqué, je finis par exploser de rire.



Elle se laissa faire tandis que je la guidai, l’allongeant doucement sur le canapé puis lui écartant les jambes et repoussant les bandelettes métalliques de son espèce de vêtement. Elle eut un nouveau soubresaut lorsque je me penchai entre ses cuisses et plaquai ma bouche contre ses lèvres. Mais elle se crispa soudain dans un râle de plaisir au moment où ma langue parcourut son intimité. Encouragé par ses soupirs d’extase, je la léchai longuement avec avidité jusqu’à ce qu’elle explose dans un ultime cri de bonheur, son corps agité de spasmes de jouissance.


Elle me considérait curieusement tandis que je me redressais, mon sexe toujours tendu à bloc.



Je m’éloignai avec ma queue tendue qui se balançait à chacun de mes pas. Je fouillai dans un tiroir pour en sortir un préservatif.



J’explosai de rire encore une fois.



Je commençai à débander à vue d’œil. Qu’est-ce qu’elle me racontait, cette greluche ?



Décidément, elle y tenait. Mais c’était plus la très grande forme, pour moi.



Je ne parvins que difficilement à me retenir d’exploser de rire une troisième fois. Elle poursuivit :



C’était bien trop fort pour moi ; je ne pouvais plus me retenir de me marrer. Bon, c’était finalement juste une copine de Thylis, qui voulait tirer un coup facilement. Mais elle exagérait un peu, quand même. C’était un peu gros.



Je ne cherchais même plus à me retenir et me roulais vraiment par terre.



Je la regardai de nouveau tandis qu’elle me lançait son regard infiniment sincère ; son air grave, son visage d’ange, ses grands yeux verts généreux, ses seins lourds, ses cuisses toujours ouvertes devant moi…



Je contemplai une fois encore son corps de rêve.



Elle parut hésiter un instant puis s’agita de nouveau :



Elle se leva, rajusta vaguement son espèce de robe blindée et me prit par la main, faisant mine de m’entraîner vers l’extérieur.



Je la retins le temps de me rhabiller. Quand j’eus passé mon caleçon et mon tee-shirt, elle m’interpella :



Je considérai de nouveau son seul et unique vêtement et convins que d’où qu’elle puisse venir, il ne devait pas y faire froid. Mais elle me tirait encore par le bras. Je me laissai entraîner, amusé. Elle franchit la porte et m’emmena dans mon jardin où je découvris soudain, sur le côté de la maison, plus ou moins à l’abri des regards, entre deux arbres, une sorte d’œuf géant qui semblait constitué d’un genre de métal verdâtre. Xara s’immobilisa devant cette chose et, découvrant ma tronche déconfite, m’expliqua :



Je contemplai avec curiosité et méfiance ce « temporeur » ; ça avait globalement la forme parfaitement régulière d’un œuf de poule et devait mesurer dans les trois mètres de haut et un bon mètre cinquante de diamètre à l’endroit le plus large. Il ne semblait pas y avoir d’ouverture. Xara y posa ses mains et les fit tourner curieusement à la surface de la chose ; et sous mes yeux stupéfaits, une sorte de porte apparut soudain sur la partie basse de la machine. La jeune femme, se baissant quelque peu, y entra, faisant légèrement basculer l’ensemble de l’engin.

Je m’approchai et jetai un œil inquiet vers l’intérieur : une pâle lumière rouge éclairait mollement une sorte de tableau de bord qui comportait une nuée de boutons, manettes, commandes de toutes sortes. Xara se tenait debout face à ce panneau de contrôle. Elle me désigna derrière elle un genre de siège qui semblait être fait de cuir :



J’hésitai quand même.



Elle me regarda comme si j’étais demeuré.



Je ne trouvai pas mes mots. J’étais désemparé.



Je posai mes mains sur la coque externe de l’engin. C’était chaud au toucher. J’y montai prudemment, faisant encore basculer l’appareil, qui reprit sa position lorsque je me tins plus ou moins dans son centre. L’intérieur semblait entouré d’une cloison transparente, comme de plexiglas rayonnant, également ovoïde. C’était assez petit et nous étions vraiment à l’étroit ; le magnifique corps de Xara était presque tout contre le mien. Mais ça ne m’émouvait guère pour le moment, j’étais tarabusté par autre chose :



Elle appuya rapidement sur plusieurs commandes. La porte se referma complètement et la cloison transparente parut se déplacer pour nous calfeutrer parfaitement.



Ma voix résonna comme si j’avais crié ; je compris que c’était dû à la forme de la cloison.



Elle enfonça deux ou trois autres boutons en continuant :



J’étais impressionné, subjugué ; et j’essayai de réfléchir à ce qu’elle disait, à cette histoire de conséquences. Je repensai vaguement à tous les ouvrages de science-fiction que j’avais lus sur ce sujet. Elle poursuivit :



Elle tapota encore sur son tableau de bord.



Je m’aperçus que je m’étais remis à la vouvoyer. Elle fit rouler sous ses doigts une sorte de boule incrustée dans le panneau de contrôle, d’abord rapidement puis plus doucement.



Je comptai rapidement.



La lueur rouge se fit plus forte. Un bruit sourd s’éleva indistinctement. Je me cramponnai instinctivement au siège. Derrière ce que Xara avait appelé la « membrane interne », la coque externe verdâtre de l’œuf me sembla se mettre à tourner à toute allure. La jeune femme se tourna vers moi et me sourit :



J’acquiesçai vaguement. Je continuai d’observer d’un œil inquiet la coque de l’engin tourner de plus en plus vite, à une vitesse effrayante. Xara s’assit à califourchon sur mes genoux, ses seins juste sous mon nez.



Mais je m’en foutais complètement. J’avais un nœud dans le ventre ; je me sentais très mal à l’aise.



Devant mon air inepte, elle ajouta :



Crispé à bloc sur mon fauteuil, je regardai avec inquiétude alternativement le panneau de contrôle et la paroi externe de l’engin que je ne voyais même plus tourner tellement elle allait vite.



Je tournai mon regard vers la poitrine de Xara, qui était toujours assise sur mes genoux. En temps normal, je ne serais probablement pas resté inactif. Mais là…



J’essayai de réfléchir à ce qu’elle venait de dire.



Je comprenais que dalle. C’était trop absurde pour moi.



Je n’y comprenais pas grand-chose et j’en avais le tournis. Et à propos de tournis, je regardai de nouveau à l’extérieur de la membrane interne transparente. Je ne voyais plus qu’une sorte de mur verdâtre ovoïde, mais dont la teinte semblait s’éclaircir à vue d’œil.



Je pensai à d’éventuels voisins qui regarderaient un œuf géant tourner à toute allure dans mon jardin, en se marrant comme des baleines.



Malgré la lumière plus ou moins rouge du « cockpit », la paroi externe de l’œuf semblait maintenant tirer sur le vert clair. Elle devint même bientôt presque brillante et disparut soudain parfaitement sous mes yeux ébahis. Autour de la membrane interne régnait désormais le noir le plus complet. Je fus presque immédiatement saisi d’une sorte de nausée lancinante. Xara se releva et se retourna pour contrôler son tableau de bord ; sans doute pour vérifier que tout se passait normalement.



Elle regarda une série de chiffres sur un écran et m’éclaira :



Une ou deux minutes passèrent. Je commençai à me sentir mieux et je digérais peu à peu ce que je venais d’apprendre. Xara continuait d’observer minutieusement tous ses trucs et ses bidules de commandes, et moi, je m’étais remis à observer ses hanches et les courbes de son corps. Avec un sourire mutin, elle revint s’asseoir sur mes genoux.



Elle m’embrassa langoureusement.



Elle me regarda bizarrement.



Elle rigola, mais se leva et tapota encore rapidement une dizaine de boutons, avant de revenir s’asseoir sur mes genoux, en souriant toujours.




***



??? :



Ma question n’avait évidemment aucun sens et Xara ne répondit rien. Surtout, elle était toujours quasiment amorphe, vaguement avachie sur le fauteuil du « temporeur ». Son espèce de jupe en ferraille avait volé sur le tableau de bord de l’appareil. Je ramassai mon caleçon et mon tee-shirt et me rhabillai.



Elle toussota. Elle avait tellement crié pendant la demi-heure précédente que ses cordes vocales devaient être quelque peu endolories. Elle avait fini par s’effondrer littéralement après son troisième orgasme tandis que je jouissais aussi en elle. J’avais essayé de me montrer « efficace », comme elle disait, et je crois qu’elle était satisfaite…



Elle acquiesça de la tête en me lançant ses grands yeux verts pétillant d’allégresse et d’extase. Poussant son étrange vêtement, je regardai sur l’écran ce que j’imaginais être le compteur de l’appareil, mais les dizaines de chiffres qu’il m’affichait ne signifiaient strictement rien pour moi.



Elle était en train de tenter de se redresser sur son fauteuil.



Elle se leva et, pressant contre le mien son corps encore teinté de transpiration, vint récupérer son vêtement. Je l’embrassai au passage. Je lisais dans ses yeux que j’aurais pu lui demander à peu près n’importe quoi, elle l’aurait fait… Cette nana était assez curieuse ; à l’évidence, elle n’avait jamais connu de mec, mais j’étais presque sûr qu’elle n’était pas vierge ; elle avait dû jouer avec des godes ou avec des copines. J’hésitais à le lui demander…


Mais j’avais tellement d’autres choses à lui demander. Le voyage n’allait sans doute plus être très long, alors que, d’un côté, j’aurais souhaité qu’il dure encore plus pour pouvoir lui poser toutes mes questions… et que d’un autre côté, j’étais pressé d’y être, comme un gamin qui attend l’heure d’ouverture du parc d’attractions.


Xara renfila plus ou moins sa jupette comme on peut mettre une ceinture. Elle étira curieusement une des bandelettes du derrière de sa jupe qu’elle passa entre ses jambes et raccrocha je ne sais comment sur l’avant.



Elle mit vaguement de l’ordre dans ses cheveux en observant rapidement les écrans de contrôle.



Bien ! Au moins, l’anglais, l’espagnol ou le chinois s’étaient pas imposés partout.



Ah ! elle m’avait tutoyé ! Y avait quand même du mieux. Par contre, elle m’avait dit non…



Xara se retourna pour me lancer son adorable sourire espiègle, puis agita un instant son derrière à mon attention, faisant virevolter ses bandelettes.



Elle se précipita de nouveau vers moi et se serra dans mes bras pour me répondre d’une voix enflammée en hachant chacune de ses phrases de tendres baisers qu’elle déposait sur tout mon visage :



Elle m’embrassa une dernière fois puis retourna à son poste et reprit plus posément :



Et elle se concentra ensuite sur son tableau de bord ; elle tapota et appuya à droite à gauche à plusieurs reprises ; je fus pris de nouveau d’une vilaine nausée et une vive couleur vert pastel réapparut soudain à l’extérieur de la membrane interne du temporeur.



La coque externe reprit rapidement sa teinte plus foncée et, peu à peu, elle ralentit le rythme de sa rotation, pour finir par s’immobiliser. J’avais vraiment le cœur battant lorsque la membrane puis la coque s’ouvrirent. Une forte lumière envahit l’habitacle de l’appareil. Xara serra encore ma main dans la sienne.




À suivre…