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n° 13973Fiche technique17809 caractères17809
Temps de lecture estimé : 12 mn
04/08/10
Résumé:  Un jeune homme se plaint de la taille de son sexe.
Critères:  fh jeunes amour cunnilingu pénétratio init -prememois
Auteur : Pieteke      
Quatorze centimètres

Quatorze centimètres. Ça me fout les boules, bon sang. J’ai beau la mesurer en enfonçant la latte bien profond dans le trou juste au-dessus d’elle, j’arrive jamais que tout juste à ces foutus quatorze centimètres.


Je sais bien ce qu’on dit : c’est la moyenne et de toute façon, les filles, elles sont sensibles que les premiers dix centimètres de leur vagin et patati et patata. Mais c’est des couilles, tout ça. Je sais bien qu’elles s’extasient à la vue d’une bien grosse. Elles en parlent entre elles, gloussent, se marrent, montrent du doigt l’heureux possesseur de la chose. Et puis quand elles couchent avec un mec qui en tient une pareille, un coup de reins leur suffit pour qu’elles aient bon.


Ce que j’aimerais pénétrer doucement une fille, bien sentir ses parois autour de ma queue, aller bien profond dans son ventre et l’entendre couiner de plaisir ! Mais avec ces fichus quatorze centimètres, je sens à peine un truc bien doux, chaud et humide, un truc super agréable, c’est vrai, mais j’arrive pas à sentir les parois du vagin qui se tendent et le fond du trou. Bien sûr, avec Camélia, qui était vierge, ça serrait un peu plus. Mais ça a pas duré longtemps. Et puis, je vous dis pas, dans les vestiaires au foot. Ils en tiennent tous une qui fait le double de la mienne. J’ai tellement honte que je fais tout pour qu’ils la remarquent pas. Bien sûr, il y a Alex qui en a une pareille à la mienne, un peu plus grosse, mais aussi longue. Mais lui, on dirait qu’il s’en fout. Quand ils commencent leurs jeux débiles avec les serviettes qui claquent sur leurs fesses, ces pédés, lui il s’en donne à cœur joie avec les autres Rocco Siffredi. Il a jamais de remarques, ni rien. C’est comme si ils la voyaient pas. Moi, je me cache, je mets mon slip super vite, je prends ma douche loin des autres. Et quand ce salaud de Romain parvient quand même à se foutre à côté de moi, il me lâche « piwi », avec son grand air de dadais sûr de lui. Le salaud. Je lui mettrais bien mon poing dans la gueule, s’il n’était pas si pote avec l’autre abruti de Yannick, qui est capable d’assommer un taureau du plat de la main. On dirait qu’ils la sentent à mille kilomètres, la faiblesse d’un autre, ces pervers.


***


Je passe mon temps sur le forum de Doctissimo. Il y a une partie dans le forum appelée « Taille du sexe ». Il y a des salopes qui disent que quatorze c’est pas assez, qu’il faut minimum dix-sept. D’autres sont plus gentilles, elles disent des trucs genre « il n’y a pas que ça qui compte, il y a les caresses, les sentiments… » et toutes ces conneries. Je suis sûr que le pied de ces romantiques à la « Coup de foudre à Notting Hill » ce serait les caresses, les sentiments ET la taille mais qu’elles sont trop moches pour se payer un gars qui en a une grosse. Ou alors qu’elles n’ont jamais baisé. Et puis c’est bizarre qu’elles disent :


« Il n’y a pas que ça qui compte », au lieu de : « Mais non, franchement, je prends mon pied avec une petite bite ». Elles s’emmerdent, oui. Si t’es doué pour la minette et pour les caresses, sûr que tu l’emmèneras loin mais elles veulent qu’on termine par une série de coups de queue qui les font tourner de l’œil. C’est pas assez, de rester au bord !


L’autre jour je lisais un article, toujours sur Doctissimo. Mais cette fois, pas sur le forum, dans la partie sérieuse écrite par des médecins et toute cette chiée de spécialistes du cul. De nouveau sur la taille de la bite. Comme ils savent plus quoi dire pour les frustrés comme moi, ils ont été repêcher des idées dans le Kama Sutra, ce recueil indien qui a plus de deux mille ans ou je sais plus trop, et qui nous dit comment y faut baiser. Il en est sorti un truc genre qu’il y a trois sortes de gars suivant la taille de leur membre. Il y a les taureaux, les lièvres et les chevaux pour les mecs (c’est normal) et pour les nanas il y a les biches, les juments et les éléphants (faudrait qu’on m’explique pour les éléphants). Sûr que je suis un lièvre. Et ben il paraît qu’un homme-lièvre, il doit trouver une femme-biche pour que l’union soit égale. Et une union égale, ça veut dire que quand ils baisent, c’est le pied. Alors je me suis figuré à quoi ça pouvait ressembler, une femme-biche. Déjà, des grands yeux ronds toujours étonnés, des peureuses, des filles qui ne disent trop rien. C’est silencieux, une biche. Et c’est fin aussi, élancé. Il y a tout de suite une image qui m’est venue en tête. Jenny. Ouais, celle qui reste toujours sur le côté, en classe. Une blonde qui rougit tout le temps quand elle doit répondre au prof. Elle est ringarde, Jenny, toujours un gros diadème noir dans les cheveux, toujours recroquevillée sur elle-même. Elle pourrait être mignonne, mais elle préfère ressembler à une première de classe. Si je la drague, je sais pas comment elle réagirait. Je la vois pas bien devenir pivoine, me tourner le dos et s’encourir à longues jambes. Je sais que je suis pas trop moche, malgré mon handicap. Je crois que je devrais pas avoir trop dur, si j’insiste un peu et que je la joue mec sympa et amoureux et ouvert et tout. Les potes vont bien se foutre de ma gueule, mais je les emmerde. Je les aime pas, de toute façon.


***


C’est comme ça que je suis arrivé en classe, lundi. J’avais une mission : sortir avec cette pauvre Jenny. Il a pas fallu discuter longtemps avec Léonore pour qu’elle change de place avec moi. Elle avait un œil sur Olivier et en plus elle paraissait soulagée de plus devoir être assise à côté d’une momie. Elle m’a à peine dit bonjour, Jenny. Entre ses dents, comme si c’était trop de lever la tête et de me sourire. Il va y avoir du boulot, on dirait. Je profite de la fin du cours de maths pour lui demander si c’est son truc, les maths. Elle a à peine soufflé :



Une perche longue de trois kilomètres, qu’elle me tend. Je lis depuis que je suis né. Chez ma mère, les bouquins, ils tapissent les murs de toutes les pièces et il y en a une chiée. Je m’excite et je crois qu’elle s’est saisie par mon énergique :



Le rouge la prend du menton à la tempe. Je comprends à peine ce qu’elle essaie de dire.



Une deuxième perche, encore plus longue. Je l’avais lu l’année passée et il m’avait sacrément botté les fesses. Au point que j’avais acheté son premier livre qui était encore meilleur – du moins selon mes goûts.



Elle sourit et balance sa tête qui est comme une tomate sur le point d’exploser, pour dire oui. On dirait qu’elle va flancher des nerfs, la pauvre. Heureusement, le prof de géo la sauve. J’étais trop content, ça démarrait sur des chapeaux de roue ! Je l’ai laissée un peu tranquille pour le restant de la journée, histoire de la laisser se remettre de ses émotions.


Je l’ai travaillée au corps, la pucelle (au moins une chose dont j’étais sûr). Chaque jour, un peu plus. Le vendredi déjà, en me parlant, elle était moins rouge. J’ai quand même attendu deux semaines pour l’inviter à manger une glace, un mercredi après-midi. On pourrait parler de nos meilleurs romans, apprendre à se connaître et tout et tout. Elle a d’abord dit « Je dois réfléchir ». Mais une demi-heure après, en classe, elle glissait un bout de papier sur mon bureau avec juste « OK pour mercredi » écrit dessus. Trop content que j’étais. Mais j’avais peur qu’à ce rythme, il faille un an pour que je la baise.


C’est marrant, depuis que j’ai entrepris de sortir avec Jenny, elle me bouffe toute mon énergie. J’arrête pas de penser à ma tactique. Ce qui est bien, c’est que je ne m’occupe plus de la taille de mon membre, pendant ce temps. Que ça fait du bien, de penser à autre chose !



***



Elle m’a souri, ce mercredi. Elle rougit presque plus. Raconte qu’elle vit seule avec sa mère (comme moi), qui est très gentille. Elle aime les dames blanches qu’elle mange par petites cuillerées, pour faire durer le plaisir. Je me suis pris à regarder ses mains toutes blanches, encore plus blanches que de la craie, et à les trouver belles. T’as envie de mordre dedans, dans ces mains. En fait, je l’aime bien, Jenny. Elle est simplement gentille et simple. Pas superficielle comme toutes les autres connasses de la classe. Merde, il faut que je me calme. Voilà que je fais dans le mélo.



Je croyais que j’allais m’étaler sur le sol tellement que je suis saisi par sa question. Elle me regarde de ses yeux verts, un peu de rouge jaillit sur ses pommettes.



On s’arrange pour le samedi qui suit. J’y crois toujours pas, qu’elle m’ait demandé ça. Ça va plus vite que je pensais, on dirait !


Le soir, d’habitude, je me branle. Je me souviens d’une fille de l’école, d’une belle que j’ai vue dans la rue, d’une actrice de série à la noix et je la prends dans toutes les positions dans ma tête. Mais je pourrais pas me branler en pensant à Jenny. Je ne sais pas pourquoi. C’est pas qu’elle m’attire pas, j’ai même hâte de la voir à poil, mais c’est comme lui manquer de respect. Je ne sais même pas comment me comporter, à ce ciné. Normalement, quand je sens que je l’intéresse, je prends sa main, je lui caresse un peu les cuisses et paf, l’embrasse. Mais j’oserais à peine la toucher, elle.



***



Je l’attends devant le complexe géant du Kinépolis. Je vois passer plein de gens que je connais, des tartes de l’école. J’ai un peu mal au ventre, je suis nerveux. Je ne comprends pas pourquoi, d’ailleurs. Peut-être qu’elle est contagieuse, sa timidité. Elle arrive, pile à l’heure. Me fait un petit bisou sur la joue, le premier depuis qu’on se connaît. Ça me fait une décharge électrique dans la tête. Ce serait quand même vrai, ce fichu Kama Sutra ?


Dans la file, j’entends quelqu’un qui ricane. Je me retourne et je vois Cindy et les autres. C’est sûr qu’elles se foutent de ma gueule. Je les emmerde. J’étais sorti avec Cindy l’année passée, elle doit être verte de voir que je m’intéresse à Jenny. C’est clair qu’elle doit se demander : comment un gars qui a couché avec moi peut s’intéresser à ça ? Elle va en prendre plein dans la réputation, la grognasse. Pour se venger, je la vois bien aller raconter à tout le monde que je suis monté comme un colibri. Je marmonne entre mes dents, Jenny semble ne rien entendre. Elle est concentrée sur les écrans qui annoncent les films. Elle en choisit un, une comédie américaine bien déjantée. Je suis étonné mais lui dis OK.


Bon choix. Le film est tordant. En plus, je l’ai jamais vue rire comme ça. Elle déploie sa gorge en faisant des efforts pour pas hurler de rire, ce qui lui fait monter les larmes aux yeux. Je la regarde et la trouve de plus en plus belle. Et chouette, avec ça. Je suis certain qu’avec Cindy, je me serais tapé un drame ou un de ces films romantiques au scénario débile, tout ça pour la mettre en « appétit ». Elle en parle encore, du film, dans le métro, Jenny. J’ai décidé de la raccompagner chez elle. Elle habite à une demi-heure de chez moi, mais au moins, je reste encore un peu avec elle le temps d’un trajet. Il faut encore marcher un quart d’heure avant d’arriver à sa maison. Elle marche à côté de moi, elle dit rien. Moi non plus, je ne sais pas trop quoi dire. Alors elle met sa main dans la mienne. Comme ça, sans me regarder. Sa main est toute chaude. J’ose à peine toucher mes doigts pour la caresser, tellement qu’elle me fait de l’effet, cette main. Jamais tenir la main d’une fille m’avait fait aussi bizarre. Quand on arrive devant chez elle, on n’a toujours pas pipé un mot. Elle enfonce sa clé dans la serrure, la tête baissée vers le sol. Je sais pas trop quoi lui dire. Heu… Salut, à lundi ?


J’ai pas le temps d’y penser qu’elle se tourne et se jette dans mes bras. Elle presse son visage contre mon torse, met ses bras autour de mon cou. Je me sens tout chose, tout vibrant de partout. Elle reste là, simplement, elle bouge pas. J’aurais bien voulu rester une heure ou deux comme ça, mais elle se retire, me donne un petit bisou sur la bouche et s’enfuit dans sa maison sans plus péter un mot. Et moi je suis là, tout tremblant, je comprends pas ce qui m’arrive. Je regarde cette porte en bois deux minutes et retourne chez moi, comme sur un nuage.


***


Je ne sais pas combien de fois je l’ai ramenée chez elle depuis cette fois là. Mais on finit toujours par s’embrasser longuement. Ça me fait tourner la tête comme si j’avais bu cinq whiskies. Elle me plait vraiment, Jenny. Tous les couillons de l’école se foutent de ma gueule. J’en ai rien à battre. S’ils voyaient vraiment comme elle est belle, ces bigleux, ils arrêteraient tout de suite et seraient morts de jalousie. Je pense même plus à la niquer. La tenir contre moi, l’embrasser, ça me suffit.


C’est elle qui a eu l’idée. Sa mère est pas là. Pour la première fois, elle me fait monter dans sa chambre. Une pièce toute blanche avec un lit au cadre blanc, un tapis blanc et une armoire blanche. Des cadres avec des photos artistiques de fleurs colorent la pièce. Tout le mur en face de l’armoire est couvert de bibliothèques remplies de bouquins. Je regarde les livres, j’en ai lu beaucoup mais il y en a plein dont je n’ai même pas entendu parler. Elle passe ses bras autour de ma taille et pose sa tête sur mon dos. Je mets mes mains sur les siennes. On reste un peu comme ça, on est bien. Je me tourne, l’embrasse. Alors elle se retire de moi, me prend la main et m’entraîne vers son lit. Le moment est là, mais j’ai déjà oublié le pari que je m’étais lancé. J’ai oublié aussi les autres avec lesquelles j’avais baisé. Je sais plus comment c’était, avec les autres. Je sais pas trop ce que je dois faire. Elle s’assied sur le lit, moi à côté d’elle. Elle se tourne vers moi et on s’embrasse à nouveau, je lui mordille ses lèvres, caresse son dos, ses jambes en dessous de sa jupe. On se regarde cinq minutes, elle me sourit.


Nue, elle est encore plus belle. Elle a des petits seins, mais qu’est-ce qu’ils sont beaux ! J’ai peur d’enlever mon slip, comme toujours. Elles avaient jamais rien dit, les deux autres avec qui j’ai fait ça, mais je suis sûr qu’elles n’en pensaient pas moins. Mes mains tremblent un peu quand je l’enlève. C’est que, elle, je m’en fiche pas du tout de ce qu’ELLE, elle pense. Je lui laisse pas trop le temps de la regarder, me couche sur elle. Son corps est tout chaud. Je sens nos sexes qui sont en contact, on s’embrasse. Elle se frotte à moi, son regard devient sérieux, profond. J’aimerais rentrer dans tout ce vert qu’il y a dans ses yeux. Je respire ses cheveux, la caresse partout. Je passe ma main sur son minou, il est mouillé. J’ose pas encore trop la doigter. Je frotte son clito, elle respire de plus en plus fort. Je bande fort, j’ai jamais eu envie de quelqu’un comme ça. J’ai envie de la lécher. Bizarre de rien oser, comme ça. Je crois que c’est parce que c’est nouveau, pour elle. Elle découvre.


C’est elle qui pousse un peu ma tête. J’en reviens pas. Je cours jusqu’en bas, couvre ses seins, son petit ventre de baisers. J’y arrive, à sa chatte. Me goinfre de son odeur, passe la langue doucement, avec délicatesse. Elle a si bon goût. Je sais pas depuis combien de temps je suis là, à explorer chaque petit centimètre carré de son sexe pendant qu’elle ondule ses reins, mais elle me rappelle.


Je suis là, maladroit, je trouve pas trop où m’installer. C’est elle qui me touche le gland, le fourre en elle. Je pénètre, doucement, c’est serré mais pas trop. Je vois qu’elle a mal. Mais pas si longtemps. Elle commence à aimer, bouge ses hanches. Bouge ses hanches encore un peu plus, respire fort. Nos langues dansent en même temps que nos hanches. J’y tiens plus. Je sors et laisse mon sexe sur son ventre pendant que j’éjacule. Elle me sourit. Elle n’a pas joui, c’est sûr, mais on a échangé tellement d’autres choses que je serais incapable d’écrire…



***



J’ai envie d’aller sur Doctissimo, de leur dire aux autres que c’est pas grave, pour les quatorze centimètres, que si on est amoureux, tout va bien, et pour la fille aussi. Mais quand j’allume le pc, je me dis : merde. Ils verront bien. Je poste juste un petit sujet, histoire de bien les faire chier. Un sujet sans rien dedans, juste un titre. Quatorze centimètres, et alors ?