n° 13978 | Fiche technique | 20244 caractères | 20244 3631 Temps de lecture estimé : 15 mn |
05/08/10 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Ce soir, j'ai procédé au tirage au sort destiné à désigner lequel des auteurs de Revebebe serait désormais l'objet de mes sarcasmes. | ||||
Critères: #journal #revebebe #humour fh bizarre parking noculotte pénétratio | ||||
Auteur : Mirthrandir Envoi mini-message |
16 juillet
Ce soir, j’ai procédé au tirage au sort destiné à désigner lequel des auteurs de Revebebe serait désormais l’objet de mes sarcasmes. Quand on éprouve un plaisir sadique à s’acharner sur une même victime, l’important est de bien la cibler.
J’ai mis dans un chapeau des billets marqués chacun du blaze d’un auteur actif et que je sais fréquenter régulièrement le site ; inutile en effet de porter mes efforts en pure perte vers quelqu’un qui se connecte juste pour poster un texte et ne s’inquiète pas de ce qui se passe ensuite.
Une fois déplié le papier tiré du chapeau par ma main la plus innocente (la gauche, moins masturbatoire que l’autre), le pseudonyme qui s’étalait devant mes yeux exorbités m’inspira un frémissement horrifié : Lilas ! J’avais tiré Lilas ! Ou tout au moins le bout de papier orné de son nom.
Ma réaction fut de me dire que ce n’était pas possible, que je ne pouvais pas lui faire ça ! N’importe qui, mais pas elle ! Poursuivre Lilas de ma vindicte, ce serait ignoble ! J’ai sorti un autre papier (en changeant de main). Et là…
Second frisson d’épouvante : Amanite !
Non ! Non ! Je ne pouvais pas me faire ça ! Amanite, c’est du solide, du dangereux, qui tire à balles réelles ! « Non, pas lui ! » me soufflait la voix de ma lâcheté.
J’ai donc fait une troisième pioche (des deux mains) en me disant que ce serait la dernière. Promis. Juré. Croix de bois, croix de fer, etc.
Le troisième billet portait un nom de deux en caractères gras : Gufti Shank.
17 juillet, 7 h 30
Ce matin, j’ai posté ma première banane : 6/20 au dernier texte en date signé Gufti Shank ! On va bien rire.
17 juillet, 18 h 15
Apparemment, ça ne fait rire que moi. J’ai reçu un MP de l’auteur qui s’offusque de la sévérité de ma critique. Pour qui se prend-il ? Pour faire bonne mesure, j’ai immédiatement révisé ma note à la baisse. On va bien voir. Ha, ha ! Je suis très fier de moi, en tout cas. Juste après l’envoi de ma nouvelle évaluation, je me suis branlé devant le grand miroir, dans ma chambre. Quelle jouissance !
18 juillet, 6 h 25
Je viens de recevoir un MP alarmant de mon copain Skrotlozn*. Il m’avertit qu’une fatwa a été lancée à mon encontre par Gufti Shank. Une fatwa ! Je vous demande un peu ! Skrotlozn affirme que c’est très sérieux et que je devrais me montrer extrêmement prudent. Bah ! Ici derrière mon PC, je ne risque rien.
Pour faire bonne mesure et prouver que je n’ai pas peur, j’ai flingué une autre histoire de Gufti Shank. Qu’est-ce que je me marre !
18 juillet, 23 h 55
Déçu ! Je m’attendais à un MP injurieux de l’auteur… mais rien. C’est étrange. Si je lui colle une nouvelle bâche ou que j’alourdis celles que j’ai mises, il pourrait croire que je m’acharne. Faut pas qu’il s’imagine ça.
19 juillet, 22 h 10
Quelle histoire ! À l’instant où j’écris ces lignes, je ne suis plus chez moi. Je suis passé en vitesse récupérer quelques affaires avant de filer à tout berzingue vers une planque plus sûre. Avant de me tirer, j’ai remplacé mes bananes sur les textes de Gufti Shank par un 18 et un 19 et mis des scores maximums sur trois de ses autres récits dans l’espoir qu’il annule sa fatwa, mais c’est sans grande conviction. Je viens d’adresser un ultime SMS à Skrotlozn pour le prier de ne plus chercher à prendre contact avec moi, car manifestement il est « brûlé » !
J’ai pu embarquer mon portable, mais je ne me connecte plus sur Revebebe. Trop dangereux. C’est à présent Gargamelle** qui doit me tenir informé des derniers événements. Même si elle n’est pas surveillée, elle doit se montrer prudente dans ses tentatives pour me joindre.
Je suis désormais aux abois, mais c’est de ma faute. Et tout d’abord, j’aurais dû me méfier de cette blonde incendiaire rencontrée à la librairie du centre commercial. En me retournant avec à la main le nouveau numéro de Playboy, je l’ai bousculée et le talon d’un de ses escarpins s’est fait la malle. Elle n’était pas fâchée pour autant, mais elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas rentrer comme ça en bus, que c’était trop la honte, etc.
Elle m’a souri. Elle était magnifique.
Je ne demandais pas mieux !
Pour claudiquer jusqu’à l’ascenseur, je lui ai donné le bras. Elle s’appuyait contre moi. On marchait lentement. Elle sentait bon et elle m’a dit qu’elle s’appelait Pandore. Drôle de nom ! Mais elle était d’une beauté à couper le souffle. Dans la cabine, elle est restée agrippée à moi tout le temps, me souriant comme si elle ne m’en voulait pas pour ce qui s’était passé.
On a marché jusqu’à la voiture et, juste au moment où on allait l’atteindre, Pandore a trébuché et je n’ai eu que le réflexe de tendre les bras pour la retenir. Elle a laissé choir son sac à main, qui a fait « clonk » bizarrement par terre tandis qu’elle s’accrochait à moi. Et elle s’accrochait bien, la bougresse ! J’ai senti ses seins s’appuyer contre ma poitrine pendant qu’elle me regardait d’un air plein de reconnaissance.
Elle restait agrippée à moi, pendant que mon cœur et ma bite gonflaient de concert. Elle était tellement près de moi que, mû par une impulsion soudaine, je l’ai embrassée sur la bouche. Aussitôt, ce fut comme si tout s’embrasait. Elle se collait à moi, on se frottait l’un à l’autre et mes mains sont parties en exploration sous sa jupe. J’ai constaté, halluciné, qu’elle ne portait pas de culotte. « Oh, la vicieuse ! » me suis-je dit au moment où ses doigts s’attaquaient à mon pantalon.
Ce devait être une cinglée, une nympho ou un truc comme ça. Tout habillés, elle avec la jupe relevée et moi, la braguette ouverte, on a commencé à baiser comme ça, debout comme des dingues dans le parking désert. Elle n’arrêtait pas de pousser des petits cris de plaisir, et plusieurs fois elle a hurlé « je jouis ! » et là, ça m’a étonné, parce que j’ai une petite bite qui met rarement les femmes en extase. Cette fille-là devait être un peu spéciale et j’aurais dû me méfier, bien entendu, mais ce n’est pas tous les jours que je peux fourrer une pareille bombe et la pensée ne m’a même pas effleuré qu’elle aurait pu trimbaler un tas de maladies honteuses.
Un moment, elle criait tellement de plaisir que j’ai voulu la repousser vers un coin plus sombre pour que le premier venu ne découvre pas le tableau, mais mon pied a heurté le sac à main qui traînait par terre et ça a fait « clonk » une nouvelle fois. Un objet métallique a roulé hors du sac, il y a eu une sorte de nuage de fumée, et j’ai reculé en lâchant Pandore pendant qu’un mec habillé avec une toge apparaissait. Il a dit :
« Maître ? »
J’ai regardé Pandore qui restait là, la jupe relevée jusqu’au menton, pendant que je débandais sous le coup de la surprise.
Le bonze semblait dépité, il bafouillait des trucs incompréhensibles, mais je ne le voyais déjà plus parce que je m’étais aperçu que la blonde exhibait à présent une bite de belle taille tendue vers moi au-dessus d’une paire de couilles velues.
Le gus était vraiment emmerdé, ne sachant que faire, pendant que l’ex-bombe se transformait en un mec tout ce qu’il y a de plus mec. Qu’est-ce que c’était que ce tour de passe-passe ?
Il n’a pourtant pas achevé sa phrase, parce qu’il est devenu tout petit et tout bleu, avec une culotte et un chapeau blancs, et j’ai juste entendu qu’il disait d’une voix fluette :
J’ai filé jusqu’à ma voiture et j’ai démarré en trombe. Je n’y comprenais rien, mais c’est Skrotlozn qui m’a expliqué le topo quand je l’ai contacté pour lui raconter ce qui m’était arrivé.
J’ai réfléchi en vitesse.
20 juillet, 6 h 20
Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Au petit matin, je me suis connecté en vitesse et j’ai trouvé un MP de Gargamelle m’avertissant que ma planque n’était pas sûre du tout. Elle m’a conseillé d’en changer, et aussi d’abandonner la Porsche, bien trop voyante.
Abandonner ma bagnole ?
J’étais effaré. La réponse de Gargamelle ne m’a pas rassuré :
Quelle idée d’avoir acheté une tire de péteux ! Cache-la quelque part et essaie les transports en commun, la bicyclette ou le jogging !
Bon, je me déconnecte, c’est trop dangereux. Bonne chance. Ciao !
J’ai coupé aussi. La liaison était plutôt mauvaise. J’avais accroché un réseau sans fil, au hasard. Les gens ne protègent pas leurs réseaux. C’est fou, ça !
21 juillet, en soirée
La mort dans l’âme, je me suis résolu à abandonner la Porsche, pas assez discrète, sur le parking de l’aéroport où Gargamelle avait laissé un scooter à ma disposition. J’ai chargé un maximum de bagages, mais ce n’est pas grand-chose. Je n’ai que très peu de provisions et je n’ai pas pu me rendre dans un supermarché, comme je le prévoyais, en raison d’une mise en garde de Gargamelle.
Au téléphone, elle parlait à voix basse et j’ai perçu son état de stress.
Rapidement, Gargamelle m’a expliqué qu’après mon départ, elle avait eu l’attention attirée par une abondance de nanas au physique explosif et au comportement bizarre, qui avaient l’air de fureter dans tous les coins. À un moment donné, deux des filles avaient regardé un couple d’ados en train de se rouler une pelle dans le hall de l’aéroport, et elles avaient fait la même chose entre elles. Puis elles avaient commencé à se déshabiller, à se peloter et se lécher mutuellement. Une autre belle jeune femme, aux longs cheveux bruns, qui tenait une poupée bleue à la main était survenue à la hâte en leur demandant d’arrêter.
J’ai pensé à ce que j’avais vu avant qu’il ne se transforme en schtroumpf : j’avais vu Gufti Shank, j’avais vu sa… Et avant ça, j’avais baisé Gufti Shank ! Enfin, une de ses incarnations…
Dans le téléphone, j’ai entendu distinctement Gargamelle qui tentait de retrouver son souffle. Elle a ensuite parlé encore plus vite :
J’ai repris la route et je me suis arrêté un peu plus tard dans une boulangerie pour acheter du pain. Il m’a fallu ensuite entasser le plus de choses possible dans le sac de voyage que j’avais emporté avant d’abandonner le scooter en banlieue, près d’une cité. Je suis tranquille. Il trouvera vite preneur.
23 juillet
J’essaie de faire le point. J’ai passé toute la journée du 22 sur les routes. D’abord en bus, ensuite à pied. Je suis moulu. Mon sac de voyage est lourd, mais je n’ai pas pu me résoudre à abandonner la moindre de mes maigres possessions. J’ai mal aux orteils et aux talons : des ampoules partout. Mes grolles sont fichues, de toute façon. J’aurais dû m’équiper de trekking boots au lieu de pompes du dimanche ! Et même pas de trousse de secours !
Consolation : dans ma planque de Trifouilly-les-Oies, je suis en sécurité.
Inconvénients : je n’ai ni l’eau courante ni l’électricité, dans ma cabane isolée. La batterie de mon GSM est à moitié vide (j’ai peur d’écrire « à moitié pleine »). Pareil pour celle du PC. J’ai pas de connexion Internet, de toute façon. Quelle guigne !
Heureusement que je capte le réseau, pour le téléphone. Je n’ose le mettre hors tension, angoissé à l’idée de manquer un appel de Gargamelle.
23 juillet, plus tard
J’ai laissé un message « batterie faible, envoyer SMS », avant d’éteindre mon téléphone portable. Gargamelle comprendra.
Souper aux chandelles : je mange mon dernier bout de pain. Il est dur, mais quand on a faim… Après, il me restera un paquet de biscuits et une boîte de cassoulet. Heureusement qu’il y a un ruisseau ici tout près. L’eau est fraîche. De quoi me faire regretter de n’avoir pas emporté de pastis.
24 juillet, 20 h
Pas de nouvelles de mon informatrice. Ce matin, j’ai risqué une sortie vers le village, pensant acheter du pain, mais le boulanger est en vacances jusqu’à la fin du mois. En arrivant à l’épicerie, je me suis aperçu de l’absence de mon portefeuille. J’étais pourtant certain de l’avoir emporté !
Inutile d’espérer que le commerçant me fasse crédit : avec ma dégaine, ma barbe de plusieurs jours et mes fringues déjà souillées, c’est peine perdue. Plusieurs personnes m’ont regardé de travers et j’ai eu la prudence de quitter le patelin en accomplissant un gros détour.
De retour dans le bois, j’ai essayé de retrouver mon portefeuille, sûrement tombé quelque part, mais en vain. Quelle poisse !
Je grignote quelques biscuits en buvant un peu d’eau. Je laisse le cassoulet pour demain. Faut être prévoyant.
25 juillet
J’enrage : pas d’ouvre-boîte ! Je m’étais dit que, fort heureusement, j’avais un couteau, mais c’était compter sans ma maladresse et le sens de la rébellion d’une boîte de cassoulet toulousain cuisiné à la graisse d’oie !
J’ai tenté de percer le bord du couvercle avec mon couteau, mais en tapant sur le manche, la boîte a roulé de côté et la lame m’a entaillé méchamment la paume de la main gauche. J’ai enserré mon mouchoir tout autour pour arrêter le saignement.
Résultat des courses, je suis aux biscuits (des petits beurres qui ramollissent déjà). Je n’en ai mangé que deux, en jetant des regards envieux vers l’illustration saucisses/fayots qui me nargue depuis la boîte de conserve. Elle ne perd rien pour attendre, celle-là.
Et Gargamelle qui n’appelle pas…
26 juillet, 12 h 40
Toute la matinée à me morfondre, c’était trop ! J’ai entamé ce midi le deuxième round du combat face à ma boîte de cassoulet. J’avais la volonté de vaincre.
Lorsque la lame de mon couteau s’est brisée en deux et que le bout qui s’en est détaché est venu m’érafler la tempe, je suis parti dans une rage folle. Le grand coup de pompe dans cette putain de conserve m’a replié le gros orteil (j’avais oublié le triste état de mes grolles). J’ai passé en revue tout mon répertoire de jurons jusqu’à ce que j’aie retrouvé mon calme. Quand j’ai remarqué la traînée sur le mur et senti l’odeur caractéristique, je me suis mis à quatre pattes pour récupérer la boîte cabossée qui s’était réfugiée sous la couchette. Le couteau avait entaillé le métal et la sauce avait giclé.
Avec de l’acharnement et les restes de ma lame, j’ai fini par soulever ce foutu couvercle et, à la cuiller, j’ai tout boulotté voracement. Je ne pensais pas que du cassoulet toulousain cuisiné à la graisse d’oie, consommé froid à même la boîte, pouvait faire un repas de roi !
Le bout de pain et la bouteille de rouge m’ont cruellement manqué.
Je suis allé nettoyer mes plaies dans le ruisseau, puis j’ai griffonné tout ceci dans mon carnet. Maintenant, je me dis que je risquerais bien une petite balade jusqu’à Trifouilly-les-Oies. Le cassoulet doit exercer un effet positif sur le moral.
26 juillet, 23 h 10
Putain de cassoulet ! Il regonfle peut-être le moral, mais que dire des intestins ?
J’ai cependant été bien inspiré de faire une sortie vers le village. En arrivant près des premières maisons, j’ai entendu de l’agitation. On aurait cru qu’il y avait une fête, ou un truc comme ça, parce qu’en m’approchant, j’ai remarqué qu’il s’agissait de rires et de cris.
Sous mes yeux ébahis, une partouze à ciel ouvert se déroulait sur la place de Trifouilly-les-Oies. Oui, une vraie partouze ! Des gens à poil en train de forniquer partout ! C’était dingue !
Personne ne m’a vu à ce moment-là, parce qu’ils étaient tous bien trop occupés, mais je me suis douté qu’il valait mieux ne pas m’attarder dans le secteur.
En boitant (à cause de mes pompes ravagées et de mon orteil contusionné), j’ai repris le chemin de la cabane. C’est en regagnant mon refuge que j’ai pensé à allumer mon téléphone portable. Il y avait un SMS de Gargamelle :
GS en route vers TLO. Taille-toi !
Elle ne m’aurait pas averti que je l’aurais deviné !
À la hâte, j’ai remballé mon matériel et tenté d’effacer les traces de mon séjour.
C’est recroquevillé au fond d’une grotte, à plusieurs mètres sous terre, que j’écris ces lignes d’une main aussi tremblante que la flamme de ma bougie. Je vais devoir l’éteindre pour l’économiser. De toute façon, elle me bouffe l’oxygène. Et mes flatulences n’arrangent rien. Putain de cassoulet !
27 juillet, probablement
Quelle heure est-il ? J’en sais rien. On doit être le 27, en tout cas. J’ai froid. Il fait humide. J’ai dû dormir, mais mal. Mon briquet s’allume difficilement, mais la chandelle est encore vaillante. Ma montre s’est arrêtée et le verre est tout embué. Mon GSM refuse tout service lui aussi. L’accu doit être à plat, ou alors c’est l’humidité qui l’a bousillé.
27 juillet, probablement ; plus tard, certainement
La fin est proche. Tout à l’heure je suis remonté respirer l’air frais du dehors, à l’entrée de la grotte. Ils sont là, partout dans le bois. Ils arrivent. Ils ont des chiens. Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
27 juillet, peu avant l’hallali
Ils sont là. À quelques mètres. Je les ai entendus. Ils prennent leur temps, ils savourent.
Mon Dieu ! Avec effroi, je me rappelle ce que j’ai aperçu dans le parking du centre commercial.
J’entends encore la voix de Gufti :
Mon Dieu ! Si seulement j’avais emporté de la vaseline !
Glossaire :
* Skrotlozn : pseudonyme dissimulant un autre pseudonyme.
** Gargamelle : pseudonyme dissimulant un autre pseudonyme.