n° 14032 | Fiche technique | 48877 caractères | 48877Temps de lecture estimé : 29 mn | 05/09/10 |
Résumé: Clément adore Claire. Il veut le lui faire savoir, mais elle l'a trahi. | ||||
Critères: fh amour fellation pénétratio fsodo | ||||
Auteur : Bertrand D (Rêveur solitaire) Envoi mini-message |
(Orthographe de l’auteur.)
On n’est qu’au mois de mars, mais le printemps est en avance, il fait plus doux depuis quelques jours. Dans la cour du lycée, quelques bourgeons commencent à pointer aux quelques arbres. Les lycéens ont délaissé doudounes et parkas, pour tee-shirts et polos.
Clément, comme à l’ordinaire, seul dans son coin, observe ses compagnons de classe. Il ne fait pas partie du groupe, les garçons l’ignorent, les filles le dédaigne, il est très timide, n’ose pas leur parler.
D’ailleurs, il n’a d’yeux que pour une seule : Claire. Pourquoi ? Il n’en sait rien. Elle n’a rien de remarquable, elle est un peu plus grande que la plupart des autres filles, une taille fine, mais sans rien d’extraordinaire. Ses cheveux châtains, n’ont rien de particulier, un joli visage, pas une beauté. Une fille banale. Et comme Clément, elle est seule, un peu délaissée, surtout parce qu’elle aussi est très timide, elle aussi.
Depuis plus d’un an Clément veux attirer son attention, se rapprocher d’elle, mais n’ose pas.
Elle arrive aujourd’hui avec une robe en jean, au-dessus des genoux, un gilet assorti sur un chemisier blanc. Il l’a trouve magnifique. Alors, prenant son courage à deux mains, il s’approche d’elle et lui fait un compliment sur sa tenue. Elle le regarde d’un air sceptique, mais devant son air ébloui, elle comprend qu’il est sincère. Alors, elle sourit et le remercie. Le contact établi, il lui dit combien il la trouve belle, bref, le baratin ordinaire de tous les hommes. Mais sa réputation de garçon timide, n’osant d’ordinaire pas aborder les filles, surprend son interlocutrice. Elle paraît prendre au sérieux ses déclarations.
Et toute la semaine ils se sont retrouvés entre les cours et ont parlé. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Pourtant, malgré leur récente amitié, il n’a pas trouvé le courage, l’occasion de lui avouer le plaisir d’être avec elle, l’amour qu’il ressent pour elle. Toute la semaine il a réfléchi et décidé de lui déclarer ses sentiments dans une lettre qu’il lui remettra aujourd’hui, vendredi.
Lui qui ne brille pas en français, a fait de gros efforts, consulté les magazines de sa sœur pour trouver les mots ardents pour lui déclarer sa flamme. Il s’est appliqué pour recopier sa lettre sur du papier rose qu’il a piqué à sa frangine. Le tout dans une enveloppe de même couleur.
Le soir, à la sortie, il lui a glissé dans sa main la missive. Un peu surprise, elle l’a mis dans la poche extérieure de son cartable.
Elle l’a lira ce soir, se dit-il, réfléchira le week-end, et lundi je lui parlerai.
Plein d’espoir, Clément est venu un peu en avance devant le portail, attendant sa dulcinée. Elle est arrivée juste à l’heure et ils ont dû rentrer en vitesse sans avoir le temps d’échanger un mot. Il l’a laissé passer la première, s’attardant un instant.
Au lieu de l’atmosphère habituelle, perturbée, bruyante qui précède l’arrivée du prof, il a vu tous les élèves à leur place qui ont poussé un hourrah à son arrivée. Stupéfait, il est resté immobile sur le pas de la porte. Le professeur de français a été obligé de le pousser afin de pouvoir entrer. Ce dernier, surpris par cette ambiance inhabituelle, a voulu en connaître la cause.
Alors dans un silence ponctué de petits rires, Laurent s’est avancé et a remis une feuille au prof. Ce dernier l’a lue, a souri, l’a relue.
Clément voit soudain la classe entière éclater de rire, et des doigts le désigner. Il avait très peur, d’après les remarques du professeur, de savoir de quoi il s’agissait, mais maintenant, il en a confirmation. C’était la lettre adressée à Claire. Elle l’a trahi, s’est moquée de lui.
Et le cours a repris.
Ah la salope, elle s’est bien foutue de moi. Que les autres m’ignorent, je le comprends, je ne suis pas brillant, timide avec les filles et nul en sport. Mais leur donner cette lettre, c’est la plus grande saloperie que l’on ne m’ait jamais faite.
A la sortie du cours, la bronca est terrible. Quelques uns ont une photocopie de sa lettre. Toutefois, certains se sentent gênés par cette plaisanterie plus que douteuse. Les plus virulents sont Pierre et sa sœur Géraldine. Clément n’a que le recours d’aller dans les WC pour échapper à cette mise à mort.
À midi, il a attendu que tout le monde soit sorti pour se lever de son banc. Le prof rangeait les copies et ses bouquins.
Et le prof lui a touché la main. Il a quitté la classe toujours effondré. Mais il a tout de même trouvé quelqu’un qui a compris sa détresse et l’a soutenu. Il ne le décevra pas.
En sortant, immobile auprès du portail, Claire.
Mais il était déjà parti rapidement, la tête basse.
L’après midi, quelques uns ont encore rit de lui. Mais ils ont cessé quand ils ont vu son regard intense, la crispation de son visage indiquant une colère froide qui les a surpris. Seul Pierre a un peu insisté, mais se voyant tout seul, il est parti en lui jetant des mots railleurs.
A croire que Claire a disparu. Il ne la voit qu’exceptionnellement. Elle se place toujours très loin de lui, et naturellement ne lui adresse plus la parole.
Certains élèves se sont toutefois rapprochés de lui, comprenant à quel point il avait été blessé. Calmement mais fermement, il a refusé leur amitié. Il est maintenant solitaire, comme un sanglier blessé, et fais même un peu peur.
Les parents de Clément ne le reconnaissent pas. Le deuxième trimestre qui s’annonçait passable, a été rattrapé par de très bonnes notes dans les dernières semaines.
Pendant les vacances de Pâques, il a travaillé, ne sortant que pour faire du footing ou du vélo. Pas de cinéma ni de télévision, son seul délassement : l’ordinateur.
Le troisième trimestre a été brillant, même en éducation physique. Lui qui est assez mince a essayer d’améliorer sa musculature. Mais il ne pratique que les sports individuels, athlétisme, natation, vélo.
Et en juin il a eu droit aux félicitations et naturellement est passé en terminale, sous le regard amical du professeur de français.
Depuis deux ans, Clément est dans le monde du travail. Après un bac avec mention assez bien, tous, parents et professeurs l’ont incité à continuer des études longues qu’on espérait brillantes. Mais, comme dit son père, il a une tête de cochon. « Je veux travailler, et dans un métier manuel », a-t-il précisé. Il prépare un BTS de métallier en alternance, moitié du temps dans une entreprise, le reste en cours. Ses notes sont remarquables et son patron, très satisfait de lui, lui a promis un contrat à durée indéterminée pour l’automne prochain qu’il réussisse ou non à son BTS.
Il sort tout de même quelquefois, a connu quelques filles séduites par son physique à présent plus étoffé et surtout l’assurance qu’il a acquise. Car lui, timide, s’est totalement transformé. Quelques filles ont tenté de poursuivre une liaison, mais il a toujours refusé de s’engager, il tient trop à sa liberté.
Le BTS approche, Clément travaille dur sur ses cours et se sent prêt à affronter l’épreuve. Mais il y en a encore pour trois mois. Aussi ce samedi soir il se décide à sortir, se détendre, aller en boite, dénicher une fille et si possible terminer la nuit avec elle.
En entrant dans l’établissement, il voit une tête bien connue : Géraldine. Elle n’a pas changé depuis deux ans qu’ils se sont perdus de vue, elle est de plus en plus mignonne et pourquoi ne pas se la faire.
Au cours d’une danse, passant devant Clément, elle sursaute : la silhouette s’est un peu modifiée, en bien. Mais la tête est toujours la même. Dès que l’orchestre s’arrête, elle vient vers lui.
La conversation s’engage, elle lui parle des copains, mais il reste parfaitement indifférent.
Au lycée, elle pensait à lui, a tenté de lui faire comprendre. Elle avait été heureuse qu’il rejette Claire, espérant profiter de cette occasion. Mais devant son refus de tout contact, elle a abandonné. Et aujourd’hui, elle a toujours envie de ce type si bien foutu. En dansant elle se frotte à lui, il en profite pour la serrer et lui faire sentir que lui aussi la désire. En fin de soirée, ils sortent sur le parking, se dirigent vers sa voiture. Un baiser, pas de fioritures. Il l’a caresse un instant, la fait se pencher sur le capot, lui baisse la culotte et l’enfile d’un coup. Heureusement les trémoussements durant la danse contre cette bite bien dure, l’a excitée et elle est toute mouillée.
Longuement, il la travaille, la faisant monter au ciel sans qu’il daigne se déverser en elle, se retire, il la fait mettre à genoux et se sert de sa bouche comme exutoire.
Elle se relève, il lui tend un mouchoir afin qu’elle s’essuie.
Ils sont rentrés dans la salle. Puis il est rapidement parti, laissant Géraldine rejoindre son frère.
Elle baise bien, et j’ai pris mon pied. La semaine prochaine, je n’aurai pas à chercher. Elle est bien foutue, mais je ne voudrais pas quand même qu’elle se fasse des illusions.
Toute la semaine il a continué à bucher. Le samedi, fatigué, il sent le besoin de sortir. Cette fois-ci, il n’aura pas à chercher de fille, il y en a une qui l’attend, et elle est bonne.
Géraldine était déjà là et dès qu’elle l’a vu elle s’est précipitée vers lui. Toute la soirée, ils ont dansé, bu. Puis vers le milieu de la nuit, en dansant, elle lui a murmuré à l’oreille :
Elle l’a guidé jusqu’à son appartement. Une grande pièce tapissée de posters avec des fanfreluches, des coussins, vraiment pas mon genre, pense-t-il.
À peine la porte refermée, elle s’est dépiautée et s’est dirigée vers lui.
Pas besoin de baratiner pense-t-il, c’est elle qui s’en charge. Il s’est allongé et elle est venue près de lui, sur lui. Contrairement aux usages, c’est elle qui a pris l’initiative. Un baiser torride, puis sa bouche est descendue le long du torse jusqu’au morceau qui l’intéresse le plus. Il est bien raide. Une petite branlette puis elle l’embouche, joue sur cette flute une mélodie qui convient parfaitement à Clément.
Quand elle juge que l’outil est suffisamment affûté, elle s’allonge et fais basculer son compagnon sur elle. De la main elle guide l’épée dans le fourreau ruisselant. Clément prend l’initiative, mais à sa cadence lentement, calmement. Géraldine accepte ce rythme au début, mais rapidement elle le juge insuffisant. Elle s’agite, fait basculer le couple. Ayant le dessus, elle accélère et bientôt miaule son plaisir. Mais Clément est resté sur sa faim.
Elle s’allonge de dos sur lui, remet en place le sexe. Clément d’une main douce cherche le clitoris, le gratte avec le bout de l’ongle et de l’autre caresse un sein. Il ne faut pas longtemps pour que Géraldine ressente à nouveau une douce sensation.
Elle se dégage, se met à quatre pattes, son compagnon venant derrière elle. À nouveau elle guide le sexe à l’intérieur d’elle. La chevauchée reprend, elle sent jusqu’au plus profond d’elle-même buter la pointe de ce pilon. Clément a repris la caresse de la main. Et monte en sa compagne à nouveau le plaisir dans le sexe détrempé. Du bout des doigts, il recueille le liquide s’écoulant du vagin et graisse l’arrière. Sans trop de difficulté, il pousse un doigt, l’agite dans le conduit. Sa partenaire a l’air d’apprécier cette initiative. Il vient ajouter un deuxième doigt sans que s’élève de protestation.
Se dégageant, il vient positionner sa bite à la place de ses doigts.
Insensible à sa supplication, il pousse doucement mais fermement, sent une résistance, puis le gland passe. Elle pousse un petit cri de douleur. Mais sourd à sa plainte, il continue de progresser lentement et bientôt son pubis vient s’appuyer sur les fesses.
Il reste sans bouger le corps, mais de son doigt, continue son travail sur le devant. Bientôt elle lui murmure :
Il amorce un lent balancement, la tige coulisse dans ce boyau tout neuf. Après quelques minutes, c’est elle qui bouge les fesses. Immobile il la laisse prendre la cadence qu’elle désire. Mais c’en est trop pour lui et il se vide dans ses intestins.
Délicatement il se retire, l’anus se referme lentement.
Il s’est rapidement habillé, est parti en claquant la porte.
Cet après midi, à la fin du travail, Clément a invité ses copains de boulot à arroser son succès au BTS. Pour lui plus de souci ! Son patron lui a confirmé son contrat à durée indéterminée après les congés. Tout heureux il est rentré chez lui, prenant au passage une pli dans sa boite aux lettres.
Sur l’enveloppe seulement son prénom comme libellé. Tout pensif, dans son fauteuil. Clément relit pour la troisième fois le mot qu’il vient de recevoir.
Qu’est-ce que c’est que ça ? Que Claire me relance après tant de temps, c’est plutôt bizarre. Il est vrai que je l’ai rejetée sans l’écouter, après la publication de ma lettre. Elle voulait sûrement s’expliquer, mais je n’ai rien voulu entendre. Peut-être n’était-elle pas totalement coupable. Oh puis, qu’est-ce que je risque à la rencontrer. En ce moment, je suis tellement content, je suis prêt à l’entendre et peut-être lui pardonner, depuis le temps !
Elle l’attend le lendemain soir, dans un endroit discret : dans une friche industrielle, il y a un hangar, pas loin de là où elle habitait, dans un coin que connaissent bien les amoureux débutants. Peut-être l’occasion de retrouver un amour de jeunesse, car malgré ses aventures, il ne l’a pas totalement oubliée.
Donc demain soir, en sortant du boulot, je me change et j’irai la rejoindre. Peut-être une bonne occasion.
Il se souvient comme il était ému quand, en première, il songeait à elle. Il est un peu dans le même état aujourd’hui.
Il est entré dans la petite salle ouverte à tout vent. Elle est là.
Interloqué, Clément la regarde.
Et soudain devant lui, quatre jeunes balès, dont un avec une batte de base-ball.
Il n’a pas eu le temps d’en dire plus. Un coup de poing vient de lui faire éclater la pommette. Puis c’est dans l’estomac. Il essaye de bafouiller mais ne peut se faire entendre.
Les coups ont repris. Un coup de batte derrière les jambes le fait tomber. À terre ses bourreaux s’acharnent à coup de pied.
Ils laissent au sol leur victime, saignant, vomissant.
Il est resté longtemps allongé, tous ses membres lui font mal. Il envisage d’appeler le SAMU, mais ce dernier préviendra la police. Alors il faudra qu’il dise ce qui s’est passé. Il n’y a pas eu de témoin. Et surtout, il ne comprend rien à l’attitude de Claire. Mais pour qu’elle ait autant de haine, pourquoi lui en veut-elle ? Il ne lui a rien fait !
Il se redresse péniblement, essuie avec un mouchoir son visage tâché de sang. Il brosse sommairement ses habits afin de ne pas trop se faire remarquer. Puis part, longeant les murs car à certains moments ses jambes défaillent. Il parvient péniblement jusque devant l’immeuble où il habite. Il est obligé de s’appuyer quelques instants au montant de la porte d’entrée. Enfin il se redresse, entre et parvient à grimper les deux étages pour atteindre son appartement.
Il s’est affalé dans son canapé, afin de récupérer. Ce n’est qu’un long moment plus tard qu’il se redresse, va se déshabiller dans la salle de bains. Le grand miroir lui renvoie un spectacle pitoyable : un œil au coquard, une entaille, sur la pommette, qui a saigné. Ceci pour la partie visible. Sur le reste du corps beaucoup de coups, mais pas de blessures ouvertes, ses vêtements l’ont un peu protégé.
Il se douche, laisse longuement couler l’eau tiède qui le soulage un peu. Lorsqu’il est sec, il prend deux cachets d’analgésique, déplie son canapé et se couche tout nu.
En se tournant dans sa couche, la douleur le réveille. Le soleil est levé. Il se remémore ce qui s’est passé la veille. Pour quelle raison l’a-t-elle convoqué et fait rosser ? Ils ne se sont pas vus depuis deux ans et pas parlé depuis bientôt quatre. En toute logique c’est lui qui aurait dû être en colère et chercher à se venger.
Il est allé dans la salle de bains prendre à nouveau des calmants. Chaque pas est un supplice. Encore plus qu’hier, les coups ressortent sur son torse, ses jambes, ses bras, tout son corps, qui prend une couleur sombre. J’espère qu’ils ne m’ont rien cassé.
Heureusement, c’est samedi, j’ai deux jours pour récupérer. Pourvu que lundi je puisse aller au boulot. Il me faudra trouver une explication pour justifier mon apparence.
Il n’est pas sorti de tout le week-end, tentant de retrouver un peu de force. Il a mal, surtout au niveau des cotes, mais peut tout de même se déplacer d’une manière presque normale.
Vendredi. Enfin, la semaine est finie.
Lundi en arrivant il est allé voir le contremaitre et lui a dit qu’il avait été attaqué par une bande de jeunes à la sortie d’une boite. L’explication a paru plausible à son chef qui lui-même a des enfants de son âge. Clément a tenu à assurer son poste. Ses copains lui ont réservé les tâches les moins pénibles. Le premier jour a été affreux, il avait mal partout. Le soir il n’a pas mangé, pris deux cachets et s’est couché. Puis au fil des jours, les douleurs ont diminué, les bleus ont viré en une couleur indéterminée.
Un bon week-end de repos et lundi il sera d’aplomb. Mais il n’a cessé toute la semaine de se poser des questions sur les raisons de cette agression. Elle parlait comme s’ils avaient eu récemment une discussion ou un conflit. Or, il ne l’a plus revue depuis longtemps. Et pourtant, elle ne peut pas le confondre avec un autre, elle le connaît trop bien.
Il est sorti pour effectuer quelques courses, la nourriture nécessaire pour ne pas avoir à se déplacer. Au supermarché il a eu droit à quelques regards curieux, mais n’a heureusement rencontré aucune connaissance. Le voila capable de tenir quelques jours sans aller au restaurant.
Fin juillet, c’est son dernier jour de travail. Son projet : partir dès demain, au hasard dans la voiture, avec sa tente. L’aventure, les rencontres, la plage. Mais il n’a pas trop le moral. Il ira voir sa mère qui est auprès de ses vieux parents depuis qu’elle est veuve. Puis il verra.
Tout le mois d’août il va pouvoir draguer sur la plage. Essayer de trouver des filles.
Dans le supermarché, il va de rayon en rayon, pointant sur son papier la liste de tout ce dont il a besoin pour partir.
Arrivé chez lui il prépare tout le nécessaire, prêt à charger dans la voiture demain matin.
En cette fin de journée, la soirée est chaude. Pas de clim dans ce vieux logement. Alors, il laisse la porte entrouverte pour avoir un courant d’air avec la fenêtre également entrebâillée.
Son repas a été vite pris une pizza décongelée sans autre accompagnement Allongé sur le canapé, en caleçon, il regarde un DVD que lui a prêté un copain. Il possède un casque d’écouteurs sans fil, afin de ne pas déranger ses voisins, ni être gêné par les bruits extérieurs.
Tout à coup, une silhouette à côté de lui, la lumière s’allume : Claire, son frère et un autre garçon. À voir leur visage, ils ne sont pas animés d’intentions amicales. On lui arrache le casque de la tête. Claire se place devant lui et attaque :
Il lui lance un coup de poing dans l’épaule, celle où il a le plus dérouillé. Il tombe sur le côté en gémissant.
Mais la correction repart. Il essaie de parer les coups mais l’autre type le retient, il ne peut se défendre efficacement. Chaque choc réveille une douleur. Puis un grand coup sur le nez, il tombe, sa tête heurte le coin de la table basse. C’est le trou noir.
Ils sont partis sans bruit, tirant simplement le battant de la porte.
Arrivé chez elle, Claire regarde la lettre qu’elle a gardée à la main. Sur l’enveloppe, simplement « Clément ». Elle sort le papier.
Je regrette ce que je t’ai fait au lycée, avec la lettre que tu m’avais donnée. Je voudrais tout t’expliquer et surtout te demander pardon.
Je t’en supplie, viens, demain soir à six heures, dans la vieille usine, tu me feras plaisir.
À bientôt
Claire.
Mais ce n’est pas mon écriture, c’est lui qui a écrit cette bafouille. Puis, réfléchissant, - il est venu tranquillement à ce rendez-vous, il ne savait rien - elle comprend qu’il a dit la vérité. Quelqu’un a voulu les faire disputer. Mais mon dieu ! On l’a laissé tout seul évanoui ou peut-être…
Elle est retournée en voiture. Pas de remue-ménage devant l’immeuble, l’alerte n’a pas été donnée. La fenêtre est toujours ouverte, pas de lumière. Elle est paniquée : et s’il était mort ! Oh, tant pis, je vais voir.
Elle est montée doucement, la porte était telle qu’elle l’avait laissée. Dans la semi obscurité, elle s’est avancée. Le corps n’est plus là. Il a bougé. Alors carrément, elle allume la lumière. Une trainée de sang vers la salle de bain. Elle ouvre la porte. Clément assis sur un tabouret, la tête au-dessus du lavabo, tente d’arrêter l’hémorragie nasale.
Levant la tête, dans la glace, il aperçoit Claire.
Elle lui prend le gant de toilette des mains et entreprend de lui nettoyer le visage.
Elle essuie le dos avec le linge humide.
Elle est partie, un peu rassurée, il n’est pas en danger de mort. La tête basse, elle a fermé doucement la porte.
La sonnerie du téléphone tire Clément de son rêve. Toute la nuit, on l’a insulté, rossé et ne comprenait pas pourquoi. Heureusement, ce n’était qu’un cauchemar.
Je ne réponds pas. Mais la sonnerie trépidante résonne dans sa tête, réveillant sa migraine.
Il tourne pour se rendormir. Mais ne peut y arriver.
Au ton angoissé de Jacques, il comprend qu’il dit la vérité. Elle s’est peut-être jugée coupable dans cette affaire, elle voulait s’expliquer, mais je l’ai chassée. Où a-t-elle bien pu aller ?
Elle a écrit « définitivement » ? Nom de dieu ! Elle va se suicider. Elle n’a pas d’arme à feu. Pas par le gaz. Ne reste que le poison, ou la surdose de médicament. Mais où a-t-elle pu faire ça ? Nous n’avions pas d’endroit commun… si, le lieu de rendez-vous, là où j’ai été frappé.
Il part le plus rapidement possible malgré ses douleurs, le parcours heureusement est assez court. Il rentre dans la salle : rien ! Si, dans le coin un tas de chiffons. Il bondit elle est là-dessous sans connaissance.
Près d’elle, des boites de médicaments vides. Vite, le portable, le SAMU. Il renseigne du mieux possible.
Quand les infirmiers arrivent, il leur explique la situation, donne les boites de médicaments trouvées. Elle est rapidement embarquée.
Clément songe soudain à Jacques et à ses parents qui sont tenaillés par l’angoisse. Il rentre chez lui, consulte l’annuaire, les appelle, les renseigne.
Toute la matinée, il s’est soigné, mais les douleurs de la dernière fois reviennent, Les coups ressortent. Le nez lui fait terriblement mal, pourvu qu’il ne soit pas cassé ! Inutile de songer partir aujourd’hui, ni même de quelques jours. Il me faut au moins une semaine pour récupérer.
Encore le téléphone, pourvu qu’elle ne soit pas morte !
Et il raccroche.
Après quelques jours, les maux se sont atténués. Seul le nez est vraiment douloureux, mais il n’a pas l’air trop déformé. Heureusement qu’il avait quelques provisions prévues pour le voyage, cela lui à évité de sortir. Il ne peut pas partir dans cet état, tout bleu et cabossé, sur la plage il serait un objet de curiosité. Ni aller chez sa mère, elle s’inquièterait. Heureusement qu’il ne lui a promis sa visite qu’à la fin des vacances.
Mais ce qui le travaille le plus, c’est l’attitude de Claire : la colère, puis son revirement quand elle a pris la lettre. Il est évident que ce n’est pas elle qui l’a écrite. On m’a envoyé au rendez-vous comme à l’abattoir. Mais d’un autre coté, que lui a-t-on fait pour qu’elle soit aussi furieuse.
Oh, puis après tout, je m’en fous, le cauchemar est fini.
En sortant de la douche, il se contemple dans le grand miroir : pas terrible, mais enfin dans quelques jours il pourra partir sans trop se faire remarquer. Mais il a déjà perdu cinq jours. Pourtant le nez lui fait toujours mal.
Aujourd’hui il va au supermarché, refaire des provisions pour son voyage. Personne n’a l’air de trop le remarquer, simplement deux gosses qui se marrent et le montrent du doigt.
Le coffre est plein, il va me falloir faire deux voyages pour monter le tout.
En redescendant, il laisse la porte entrebâillée afin de ne pas être gêné la fois suivante. Le nez plongé dans le coffre, il entend :
Oh, la voisine, l’emmerdeuse, j’en ai pour un moment à m’en débarrasser. Il se redresse, lui raconte une version adaptée de son incident : une bagarre a éclaté devant une boite de nuit, il passait par là et a pris un coup sur le nez. Il lui a fallu se soigner. Mais il va partir dans une paire de jours.
Et ma porte qui est ouverte. Heureusement que l’immeuble est tranquille.
Il monte, du pied pousse le battant, puis le claque derrière lui. Il va déposer le tout à la cuisine.
Soudain, il sursaute. Assise sur le canapé, Claire. Il ne l’avait pas remarquée en entrant ou peut-être l’a-t-elle suivi.
Il est embarrassé, ne sait que dire. Aujourd’hui elle lui paraît beaucoup plus mignonne que lors de leur dernier tête à tête.
Il réfléchit un instant. C’était la préparation du BTS, il était à Millau au lycée, à deux cent kilomètres d’ici. Il le lui dit.
Il a donc baissé mon jean, ma culotte. Les autres l’encourageaient :
Il a du y avoir du bruit dehors car ils m’ont relâché et sont partis en courant.
Je me suis dégagée, un peu nettoyée et suis rentrée chez moi. J’étais terrifiée terrorisée, j’avais honte. Je ne connaissais qu’un Clément, toi, et tu avais souffert à cause de moi. Mais pourquoi avoir tant attendu pour te venger. Mes parents, mon frère se sont inquiétés de ma mine ravagée. Je leur ai dit que j’étais malade, que demain ça irait mieux. Mais ce qui me faisait le plus mal c’était de savoir que c’était toi qui m’avais fait ça.
Quelques jours plus tard, j’ai eu un coup de téléphone :
J’ai eu peur. J’ai prévenu mon frère, qui a trouvé des copains : je voulais te tuer. Et tu es venu à ce rendez-vous.
J’ai été obligé d’arrêter Jacques, il t’aurait massacré. Après coup, je me suis inquiété de ton état, j’avais peur que tu sois grièvement blessé. Je suis retourné sur place, tu n’y étais plus.
Quatre jours après, autre coup de téléphone, mais sur un autre ton :
J’ai cherché ton adresse, et nous sommes venus chez toi. Et on t’a…enfin.
Rentré chez moi, j’ai lu la lettre, j’ai compris que tu étais innocent. Je suis revenue pour voir si tu n’étais pas en trop mauvais état, te soigner, t’expliquer, mais tu m’as chassée. J’étais désespérée. Pour que tout soit réglé, j’ai laissé ce mot et je suis partie en finir. Et tu m’as sauvée.
Et sans lui laisser le temps de réfléchir :
Il obéit, un peu gêné d’avoir à faire ce striptease. Elle l’examine, le fait pivoter. Elle passe lentement la main sur les endroits les plus marqués. Sur la fesse gauche, un bleu n’est pas totalement visible, se prolongeant sous le vêtement. Elle saisit la ceinture du caleçon et le descend rapidement. Il n’a pas eu le temps de réagir, se retrouve tout nu devant elle.
Elle l’examine, frictionne la fesse marquée, prolonge son massage sur le devant.
Pour lui qui depuis plus d’un mois n’a pas connu de femme, ce contact fait réagir son corps malgré lui, et un bel obélisque se dresse. La main féminine vient en mesurer le diamètre, semble satisfaite. Avec un peu de retard, il essaie de se libérer de cette prise, sans trop d’énergie toutefois. Mais Claire tient trop à sa prise. Elle s’en sert pour entraîner son propriétaire sur le canapé.
Elle tient bien la situation en main et prend les initiatives réservées d’ordinaire aux mâles. Elle le fait allonger, se couche sur lui, lui présente sa bouche, saisit la tête à deux mains. Pour lui, c’est le nirvana après les cauchemars qu’elle lui a fait subir.
Se redressant, elle se déshabille rapidement et revient prendre position, calant soigneusement le sexe entre ses cuisses. Immobile, il sent la pression monter en lui. Puis, elle pivote afin de lui présenter une fourrure humide et odorante qui vient lui frictionner le visage.
À l’autre extrémité, une bouche vorace se saisit de l’attribut masculin, s’en sert d’écouvillon pour se nettoyer la gorge. Le nez de Claire vient lui aussi dans la mousse masculine, véritable prouesse compte tenu des dimensions plus que respectables de l’organe. Clément met tout son talent à faire dresser le petit bout de chair, avec sa langue et même ses dents. Bientôt il a le visage inondé du liquide dont il avait senti le parfum. C’en est trop pour lui. Il explose dans cette bouche accueillante qui ne se retire pas face à ce raz de marée.
Cet épisode merveilleux a été tellement inattendu, rapide et surtout merveilleusement délicieux, qu’il croit rêver.
Claire vient se placer à son coté, dans ses bras.
Tu peux t’imaginer combien j’ai été malheureuse quand je ne l’ai pas retrouvée, et surtout quand j’ai vu l’usage qu’ils en avaient fait. Car, je ne l’ai jamais lue, j’ignore ce que tu me disais, mais je ne veux pas le savoir.
Mais surtout, quand tu m’as rejetée, j’ai été terriblement malheureuse, j’ai compris que je t’avais définitivement perdu, ceci par la stupidité ou la jalousie d’un garçon ou d’une fille. Inutile de te dire le mal que j’ai ressenti quand j’ai entendu ton nom lors de l’agression. Je croyais que tu te vengeais. Tu tombais du piédestal où je t’avais placé et c’est pour cette raison que je voulais que mon frère te fasse mal, très mal. Et l’autre soir, quand j’ai vu que je m’étais - que l’on m’avait - trompé, j’ai cru mourir. Je suis venu immédiatement pour t’expliquer, mais tu ne m’as pas écouté. C’était logique après tout ce que je t’avais fait subir. Il ne me restait plus qu’une solution, mourir. J’ai pris les médicaments pour le cœur de mon grand père, et j’ai tout avalé.
Et tu m’as sauvée ! J’ai commencé à reprendre espoir, j’attendais ta visite à l’hôpital. Mais mon frère m’a dit que tu n’avais même pas demandé de mes nouvelles.
Alors, j’ai décidé d’agir. Je t’ai surveillé et quand j’ai eu l’occasion de pénétrer chez toi, je l’ai fait. J’ai osé, tenté et gagné.
Tu ne m’aimes pas, tu me déteste, et je le comprends. Mais, si tu le veux, je reste quelques jours auprès de toi pour te soigner, toute à ton service, à ta disposition, pour tout ce que tu exigeras.
Elle s’arrête après cette longue déclaration d’amour, n’osant pas le regarder. Clément ne dit rien, ne bouge pas. Tant pis, se dit-elle, je l’ai fait, il fallait que je le lui dise. Maintenant, je vais m’en aller, lui laisser sa liberté, il est tellement en colère contre moi. Un dernier baiser sur la joue et je le quitte.
Elle s’est soulevée et à posé ses lèvres sur le visage masculin. Il était inondé de larmes.
J’ai ressenti, et je ressens encore les blessures physiques, mais ce qui m’a fait le plus mal c’est ton attitude tellement hostile envers moi. Et j’ai fait mon deuil définitif de mon amour. Et, miracle, tu arrives aujourd’hui et tu dis tout ce que je voulais te déclarer, t’avouer. C’est le plus grand bonheur de ma vie.
Elle est restée auprès de lui toute la nuit et ils se sont prouvés à nouveau leur amour, de toutes les manières possibles.
Pourtant, Claire tenait à savoir qui avait monté cette machiavélique opération. Clément s’en doutait. Incidemment, il interroge son amie.
Il leur a fallu plus d’une semaine avant de se décider à partir. Claire lui a appliqué un traitement épuisant, mais qu’il a pourtant apprécié. Demain on démarre. Pas de plage, ils vont chez sa mère afin de lui présenter Claire.