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n° 14050Fiche technique15504 caractères15504
Temps de lecture estimé : 10 mn
16/09/10
Résumé:  Un jeune homme se rend pour la première fois chez les prostituées.
Critères:  fh lingerie pied fellation 69 préservati pénétratio init
Auteur : Pieteke  (JH aime roman Lovecraft & les filles)      
Rue d'Aarschot


Une fumée se dégage des égouts. Encore un peu, et je me croirais à New York. N’appelle-t-on pas ce quartier « Little Manhattan » ? Mais à la grande pomme, hors de question de louer les services de filles dans les vitrines. Ni à paris d’ailleurs.


J’étais descendu gare du Nord. L’indication que m’avait donnée mon correspondant sur internet était simple. Sortir gare du Nord, suivre l’indication « rue d’Aarschot », fléchée déjà à la gare. Je ne sais pas pourquoi, j’avais le dos ruisselant de sueur quand je me suis engagé dans la rue. Simple à trouver, effectivement. À gauche, les murs sombres et hauts de la gare, à droite, les vitrines. Mes mains étaient moites. Dans ma poche, je m’amuse à froisser un billet de cinquante euros (le prix pour la totale avec une fille de l’Est, m’avait-il dit) tout en regardant la première vitrine rencontrée. Elle est grande et paraît avoir de l’âge. Elle a quelques rides sur le corps et de vilains tatouages. Je passe. Il y a le choix, paraît-il. Ne pas s’arrêter, même quand on pense avoir trouvé, revenir après les avoir toutes vues. Certaines vitrines sont vides, je les imagine en train de travailler et ça me dégoûte un peu.


La rue est fort fréquentée, la nuit transforme les passants en ombres obscures et les protège du regard extérieur. Cinq mètres plus loin, des gamins sont agglutinés devant une vitre, en train de taquiner une fille. Elle est magnifique. Très grande, un corset noir en dentelle fait ressortir une poitrine généreuse que je devine opérée. Son visage est souriant, de type un peu asiatique. Arabe ? Impossible à dire. Ses jambes longues sont fines et bien bronzées. Pas un gramme de cellulite. Elle croise mon regard et se tourne. Deux fesses magnifiques, deux petites pêches musclées que j’imagine déjà caresser… je déglutis. Les gosses me rient au nez. « Elle est bonne, hein ? » me dit l’un d’entre eux. Je suis refroidi. Je regarde à peine les trois vitrines suivantes. L’une vide, les deux autres occupées par des dames d’une cinquantaine d’années, fausses blondes et vraie graisse. Un peep-show. Des vieux dégueulasses en sortent. Qu’ont-ils fait dans les cabines pendant qu’ils mataient la danseuse ? Je n’ose pas imaginer l’état des murs.


Je traverse une ruelle pour poursuivre mon périple. Une vingtaine de vitrines m’attendent de l’autre côté. Je suis excité et en même temps, angoissé de franchir une porte. Je crois que je suis arrivé à la partie des filles de l’Est. Elles sont plutôt canon. Mais que font-elles là-dedans ? Elles me sourient, essayent de m’attirer à elles, bougent leur corps de manière suggestive. L’envie me monte, je sens une érection du diable qui presse mon pantalon. Un peu plus loin, une grande Noire attend sur le pas de la porte. Quand je passe à côté d’elle, elle me prend par le coude. « Come, come, come ! » qu’elle dit comme une excitée. Je me dégage et dis « No, no, no ». Je n’aime pas ce genre de racolage, même si elle est très jolie. Il y a le bois de Boulogne pour ça et je ne me suis pas tapé Bruxelles pour rien. Cette partie de la rue arrive à sa fin, j’arrive au prochain coin. Après, cela semble devenir plus sombre. Plus glauque. Les odeurs ne sont pas agréables, les gars qui se baladent, pas très fréquentables. Je ne me sens pas bien dans cette ambiance, mais il faut que je le fasse. Je crois qu’on pourrait tordre mon billet que je chipote nerveusement depuis vingt minutes environ. J’en ai d’autres dans mon portefeuille, mais je m’étais dit que je pourrais en essayer d’autres avec cet argent-là.


Obnubilé par ce qui semble être la dernière partie de la rue, hésitant même à aller jusque-là, j’ai failli ne pas la voir. Dans la vitrine qui forme le coin de la rue, une petite blonde est assise jambes tendues sur un tapis rouge. Origine impossible à définir. Elle est mince, toute jeune, peut-être vingt ans, comme moi, et regarde devant elle. Je suis seul, devant sa vitrine, mais elle ne me regarde pas. Elle me fait un peu penser à Vanessa Paradis, un visage très fin, une bouche petite mais pulpeuse, presque le visage d’un enfant. Ses cheveux blonds lui tombent sur les joues. Elle arbore un air nonchalant. Veut-elle vraiment travailler ? Je m’attarde sur ses seins, ils paraissent fort petits. Ses jambes blanches se terminent par une paire de talons aiguilles. Elle respire le caractère. Sa tenue est de bon goût, un corset blanc travaillé avec un petit nœud rouge au décolleté, une mini-jupe blanche dont le tissu fin s’étale un peu sur le sol. On pourrait croire à une jeune fille qui s’est barrée de chez elle parce que ses vieux étaient de gros lourds chiants et qu’elle fait ça, dignement, juste pour gagner plus de fric que ses parents n’en auront jamais. J’ai autre chose que de l’excitation pour elle. Je l’admire. Je pourrais rester des heures devant cette vitrine à la regarder. D’un coup, elle soupire, se lève et va ouvrir la porte sur le côté. Sa petite tête passe sur la rue.



Son français est impeccable. Elle m’a pris de court, je ne sais pas quoi dire. Je me sens trembler, à l’intérieur. Ça se concrétise…



Ça y est. Je passe le cap. J’ai dit ça machinalement car j’étais prêt à m’encourir, mais tous mes efforts, mes phantasmes, mes rêves, mes heures passées sur le NET à discuter de la rue d’Aarschot avec un Belge sont trop ancrés là, dans mon petit cerveau émotionnel. C’est lui, je suppose, qui a dit : « C’est OK ».


L’endroit est sombre. Un lit d’une personne, sur la droite avec des draps blancs et un coussin de la même couleur. Derrière, un rideau noir me sépare de je ne sais quelle pièce. J’imagine un mac assis sur une table. Quel drôle de truc ! Elle tire les rideaux qui nous séparent de la rue, allume un néon rouge. Elle fait ça d’un geste brusque, presque comme une maman qui va dire bonne nuit à son enfant qu’elle vient de gronder. Je la regarde, ne parviens plus à m’imaginer pourquoi je suis ici.



Je m’exécute, penaud. J’hésite un peu à enlever mon boxer.



Elle esquisse un sourire. Enfin. Ses mains se posent sur mon caleçon, le tirent vers le bas.



Elle met sa main sur mon sexe, se met à le caresser. Ce contact me fait frémir, je sens mes muscles se contracter. Petit à petit, mon érection revient. Ouf.



Le compliment me touche, même si je suis sûr qu’elle sort ça à tous ses clients.

Elle continue ses caresses. Mon membre est bien dressé maintenant, mais, nerveux, j’ai l’impression de ne pas profiter pleinement du moment. Elle se retourne, prend un préservatif sur la petite table derrière elle et le met. On a l’impression qu’elle a fait ça toute sa vie. Elle porte directement sa bouche à mon sexe et commence des va-et-vient. Quelle technique ! Ça me fait un bien fou et en même temps… je ne sais pas, mes idées vont déjà ailleurs. J’ai hâte de connaître la sensation de la pénétration, de sentir son corps nu contre le mien.



Enfin ! Elle enlève sa jupe, dévoilant un magnifique string blanc transparent, derrière lequel je vois une petite bande de poils blonds bien taillés. Elle retire son corset. Ses petits seins se découvrent. Ils sont beaux, bien fermes. Ses tétons rouges sont tout petits et bien droits. Partant de son aine gauche, un tatouage, qui représente plusieurs roses emmêlées, monte jusqu’à son nombril. Je n’aime pas les tatouages, mais celui-là accentue son sex-appeal et son genre « je ne me laisse pas faire ». De plus, il est plutôt bien fait. Elle retire ses chaussures et enlève enfin son slip. Elle est toute rasée, à l’exception d’une petite bande blonde. J’ai vraiment envie de me coucher sur elle, de la pénétrer.



Elle s’étale, regarde vers le plafond tandis que je me couche sur elle. Mon torse est en contact avec ses seins, sa peau est douce et si agréable. Et puis, elle sent bon. Je sens mon envie monter par vagues jusque dans ma tête, je tente d’entrer en elle mais ça ne va pas, manifestement. Elle sourit.



Sa main guide mon sexe, ça y est. Je sens sa chaleur. Je vais et viens, une fois, deux fois, trois fois, c’est le pied, quatre fois, je ne sais plus… est-ce que j’ai éjaculé ? Je me sens rougir. C’est trop sensible, maintenant, impossible de continuer. Je me retire. Je regarde le préservatif, il est plein.



Elle s’assied, toujours avec classe.



Je rougis.



Elle m’allonge sur le lit et là, surprise, elle passe ses jambes au-dessus de ma tête. Je vois sa chatte à quelques centimètres de mon visage. Une douce odeur s’en dégage… odeur charnelle, âcre, mélangée à du bon savon. Elle la presse contre ma bouche. Je ne sais pas trop quoi faire. Je passe ma langue partout. Cette partie est si douce… ses poils frottent mon menton, ma langue explore chaque recoin de son intimité. Je suis à nouveau très excité. Elle caresse mon membre très doucement. Je profite maintenant beaucoup mieux que la première fois. Je deviens dingue, au contact de ses mains. Mon sexe est bien dur. Je crève d’envie de la prendre à nouveau. Quel don, cette fille ! Elle me masturbe, caresse son minou chaud sur mon visage. Je m’en empiffre. J’ai l’impression que je vais exploser. Elle se retire. J’ai envie de me lever et de la pénétrer comme ça, debout, sans attendre une seconde de plus.



Elle va chercher un autre préservatif. Le temps qu’elle revienne et qu’elle me le mette me parait être une éternité. Elle s’assied maintenant près de mon sexe. Ainsi, je distingue mieux son dos et ses fesses, auxquels je n’avais pas prêté attention jusque-là. Son dos est fin et musclé, mais ce qui me marque, c’est un grand tatouage tout le long de son côté gauche, de sa fesse à son omoplate. Continuité des roses de devant, sur le bas de ses fesses sont tatouées leurs racines, qui se transforment, jusqu’en haut, en une dame habillée d’une robe magnifique tenant un éventail. Elle me fait songer aux précieuses ridicules de Molière. Décidément, j’ai toujours eu horreur des gens qui ont des dessins sur le corps, mais celui-là est une œuvre d’art.


Elle commence à onduler sur mon ventre, je sens sa chatte devenir humide. Je l’entends faire des petits bruits, dans le genre « hen, hen ». Elle vient enfin se poser sur mon sexe qui n’en peut plus d’attendre et se laisse glisser tout doucement. Elle tourne sa tête vers moi, le spectacle est magnifique.



Elle commence quelques va-et-vient, du haut vers le bas, classique. Je suis aux nues. C’est trop bon. Elle accompagne ses mouvements de petits cris étouffés « hen, hen, heeeennnn ». C’est trop excitant. Je sens que je vais lâcher. Elle ne monte plus, commence à bouger d’avant en arrière. En faisant ça, elle me regarde, passe sa langue sur les lèvres.



Je suis aux anges. Timidement, je caresse ses pieds. Elle accélère, accélère, la sensation que procure les frottements de mon sexe dans le sien est trop intense, je n’en peux plus. Des vibrations me remontent des pieds et parcourent mon corps jusqu’au crâne, je me crispe, je me lâche avec force. De longs jets doivent inonder le bout de plastique que j’ai au gland, pendant que je m’envole au-delà du plafond sombre de la pièce. Elle s’arrête. Me regarde en souriant.



C’est vraiment fini. Je me sens vidé, mais en même temps, rempli d’une énergie douce et apaisante. Je m’habille à mon aise. J’ose lui poser une question personnelle.



Je finis de m’habiller, la paie.



Elle me fait un clin d’œil et me ramène à la porte. Un petit bisou sur la joue et je me retrouve à nouveau dans cette rue sinistre.

En retournant à la gare du Nord, je ne regarde même plus les filles de sous les néons. J’ai encore cent cinquante euros à dépenser, mais je n’en ai plus l’envie. Des mecs vulgaires entrent et sortent dans ces petites pièces obscures. Certains, le sourire aux lèvres, tapent dans la main de leur pote qui attendait dehors. Les filles les regardent partir en souriant aussi. Bizarre quand même, je jurerais que c’est un sourire triste.