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Temps de lecture estimé : 67 mn
09/10/10
Résumé:  Premières sorties de mon double "moi".
Critères:  fh ff inconnu bain essayage exhib travesti hdanus hsodo portrait -coupfoudr -travesti
Auteur : Ophelie Martins  (Travestie et fière de l'être)            Envoi mini-message
Quelques jours en Ophélie

Ma semaine a commencé le mercredi soir. Ma femme avait pris l’avion pour aller se dorer la pilule au bord de la « Grande Bleue » et me laissait seul (e) une semaine durant.


En rentrant du travail, vers 15 h 30, je m’arrêtai dans un supermarché et y achetai de la crème épilatoire, mon parfum et ma crème corporelle préférée « 5 » de Chanel. Sitôt rentrée chez moi, je me dirigeai vers la salle de bains, où je pris une douche et, après une bonne friction au gant de crin sur tout le corps, je recouvrais celui-ci de crème dépilatoire, ne laissant pas un seul centimètre carré vierge de produit. Après les trois minutes obligatoires de pose, je repris le gant de crin et m’appliquai à tout enlever en m’aidant du jet d’eau de la douche. Je regardais mes poils disparaître dans l’orifice d’écoulement de la douche avec un réel plaisir. Je me ceignis d’une serviette et, me plaçant devant le lavabo, j’entrepris de me raser la barbe au plus près.


Sur tout mon corps sec, je m’enduisis de crème corporelle, le seul fait de passer mes mains sur mes membres imberbes et si doux au toucher, me fit dresser les tétons d’excitation.

Je me mis de la crème de jour sur le visage, et me dirigeai vers la chambre à coucher pour m’habiller.


Je choisis un soutien-gorge en crochet noir, y glissai mes prothèses mammaires et passai ensuite un string assorti au haut, où j’avais fixé au préalable une serviette hygiénique spéciale pour string.

J’enfilai des leggins noirs, imitation cuir, sur lesquels je passais une minijupe en denim stretch. Pour le haut, j’hésitais car la soirée pourrait être fraîche, j’optai pour un léger pull en coton bleu-ciel, manches trois quarts, au large décolleté que j’écartai sur mes épaules.


Je me chaussai de spartiates blanches avec un talon compensé de 6 cm, dont je laçai les lanières autour de mes chevilles et à mi-mollet.

Je descendis à la salle de bains du rez-de-chaussée pour passer à l’épreuve la plus importante : le maquillage.


J’appliquai d’abord un fond de teint couvrant, puis une poudre un peu plus claire. Je pris un crayon noir pour me dessiner les sourcils, je couvris mes paupières de gris, mes cils de noir et soulignai mon regard d’un large trait noir également.

Je rehaussai mes pommettes avec un voile rose et enfin dessinai mes lèvres d’un beau rouge carmin. Cette partie de ma transformation me prit un long moment car je ne voulais pas me rater et devoir recommencer. Je fus assez satisfaite du résultat.


Je me parai des indispensables accessoires, tels que montre, bagues, collier, bracelet et boucles d’oreilles.


Je pris mon petit sac à main dans lequel je mis un porte-monnaie, mon portable, un petit nécessaire de maquillage et mes clés. Je m’aspergeai de parfum et, après m’être examinée dans le miroir de l’entrée et satisfaite du résultat, je sortis.


J’allai au garage, la peur au ventre de rencontrer un de mes voisins. Le ciel était avec moi, je ne fis point de rencontres fâcheuses.

Je n’avais pas d’idée préconçue pour une virée, et en prenant le volant, je me dis que la ville voisine ferait un bon galop d’essai.


J’y arrivai très vite, et fis du lèche-vitrines sur la rue principale. Les badauds me dévisageaient mais je n’en vis pas un se retourner. Cela faisait quand même une drôle d’impression d’être ainsi dévisagée. Je décidai de rentrer.

Démaquillage, crème de nuit, chemise de nuit en satin et au lit.


Le lendemain jeudi, je sortais un peu plus tôt du travail, j’avais rendez-vous à 60 km de là pour l’achat d’une perruque.

J’avais pris des affaires féminines et je profitai d’une halte sur l’autoroute pour me changer d’abord dans la voiture, puis dans les toilettes des femmes pour me maquiller.

J’avais remis ma mini mais sans les leggins car il faisait plus chaud, il était plus tôt, et un top saumon à manches courtes.


Je me présentai au salon de coiffure perruquerie, les coiffeuses m’accueillirent avec le sourire tandis que les clientes faisaient des yeux ronds. On m’annonça à la responsable perruque qui vint me réceptionner avec un large sourire spontané.


Je la suivis dans son antre, au sous-sol, dans une pièce très vaste et bien éclairée dont les murs étaient recouverts d’étagères sur lesquelles reposaient toutes sortes de perruques. Je n’avais que l’embarras du choix. Du très court au très long en passant par différents coloris. Ma conseillère me demanda si j’avais une idée préconçue de ce que je voulais. J’avais, le jour d’avant, trouvé sur internet un modèle qui me plaisait bien, mais j’avais oublié la feuille à la maison. Je regardais autour de moi pour voir si je trouvais le modèle semblable.


J’en désignai une qui pouvait y ressembler. La vendeuse me fit asseoir et me dit :



Après plusieurs essais, elle m’en fit essayer une mi-longue dont les mèches partaient de chaque côté du visage et formaient un « V » retourné sur le front. De couleur auburn, elle s’accordait bien à la forme de mon visage. Je décidai de la prendre. La vendeuse me demanda si je voulais la garder sur moi. J’acceptais. Je la lui remis pour qu’elle puisse la préparer, la coiffer un peu mieux et lui donner du volume. Ensuite, elle alla me chercher un pose-perruque ainsi que des produits pour la laver. Et m’expliqua comment l’entretenir. Après être passée à la caisse, je sortis du salon pour me diriger vers un magasin de chaussures que j’avais repéré et où je désirais faire l’acquisition d’une paire d’escarpins. Mais hélas, après en avoir fait le tour et essayé une ou deux paires je dus me rendre à l’évidence qu’ils n’avaient pas ma pointure. Une vendeuse, qui était venue vers moi très aimablement, me dit qu’ils n’avaient pas de pointure femme plus haut que le 41. Je la remerciai et allai retrouver ma voiture que j’avais laissée vers le salon de coiffure à quelque cinq cents mètres de là.


Autant pour y venir que pour m’en retourner du magasin de chaussures, j’avais croisé bien des badauds qui me dévisageaient mais ne faisaient aucun commentaire. J’avançais la tête droite, sans regarder à droite ni à gauche, mon petit sac à main suspendu à mon bras gauche et dans la main droite un sac en plastique contenant les produits d’entretien de ma perruque.

Il était encore tôt et il faisait assez jour, je décidai qu’il était trop tôt pour rentrer et que j’allai encore faire un peu de lèche-vitrines dans la ville d’à-côté.

Impossible de trouver une place de parc dans une rue du centre, je me rabattais donc pour un parking souterrain.


En sortant, je tombai sur un marché artisanal où encore pas mal de chalands déambulaient parmi les stands. Je m’intégrai à la foule et jetai un regard sur les articles proposés. Beaucoup d’antiquités et de bibelots hétéroclites étaient exposés. Du coin de l’œil, j’observais les gens qui m’entouraient, la plupart de ceux-ci jetaient un regard sur moi et se retournaient, les couples se chuchotaient quelques mots à l’oreille en me dévisageant, je n’en avais cure et continuais mon exploration. Je restai là pendant une bonne heure, flânant de droite et de gauche. Certains marchands commençaient à ranger, je m’en retournai prendre mon véhicule. Je payai mon ticket et pris l’ascenseur en compagnie d’un couple âgé dont la femme me fit un grand sourire, tandis que son époux cherchait la clé de sa voiture dans un trousseau.


Je rentrai chez moi, la nuit était tombée. Après m’être démaquillée et avoir pris une douche, je me mis au lit dans ma belle chemise de nuit de satin, dont le tissu caressant mon corps me procurait une certaine volupté.


Vendredi, j’avais rendez-vous chez une esthéticienne pour un soin de la peau et maquillage. Inutile de dire que je ne vis pas passer la journée tant mes pensées étaient fixées sur cette occasion. Sitôt après avoir quitté mon travail, je me précipitai chez moi, pris une douche, me rasai de très, très près et mis des dessous blancs en dentelle, je mis par dessus un corsaire et un t-shirt noir qui pouvaient passer pour unisexe. Je pris un grand fourre-tout et y rangeai plus ou moins bien une jupe zébrée blanc et noir, un chemisier blanc transparent, des escarpins en plastique transparent, de 7 cm de talon, mes bijoux, mon petit sac à main dans lequel avaient pris place un porte-monnaie, un portable, un nécessaire de maquillage, une lime, une serviette hygiénique, des préservatifs, mon tube de parfum et un petit appareil photo numérique.


Je pris ma voiture et me dirigeai vers mon lieu de rendez-vous à quelque 45 km de là. En chemin, je m’arrêtai sur le bord de la route, dans une forêt, pour me changer. J’enfilai mes bas Dim-Up, ma jupe, mis mes prothèses mammaires, ma blouse, chaussai mes escarpins et terminai par les bijoux.


Grâce à mon GPS, j’arrivai devant l’institut sans problème, il se trouvait dans un village tout en longueur et il n’y avait pas âme qui vive aux alentours.

Je sortis et fermai mon véhicule, lissai ma jupe et me dirigeai vers l’entrée.

Je sonnai. Une femme mince, dans la quarantaine, vint m’accueillir, elle me sourit aimablement tout en m’invitant à rentrer et à la suivre. Elle me fit m’allonger sur un fauteuil au dossier inclinable.



Je me laissai aller et fermai les yeux. Je sentis un gel froid sur ma joue et un appareil qui commença à me masser le visage en émettant toutes les trente secondes une impulsion sonore. Pendant une heure, je fus sur un nuage, nous bavardions de choses et d’autres. Lorsqu’elle eut fini un côté, elle me donna un miroir pour que je puisse voir la différence. Je n’en revenais pas. La pommette travaillée était bien plus rebondie que l’autre et plus relevée, la poche sous l’œil avait disparu, cela faisait un contraste saisissant avec l’autre côté du visage. Je m’allongeai de nouveau pour que la femme puisse poursuivre.

Ce soin terminé, elle me dit :



Pendant la deuxième heure, elle me maquilla tout en douceur, m’appliquant fond de teint, fard à paupières, ricil, khôl, fard à joues, rouge à lèvres, blush, etc.


Lorsqu’elle eut terminé, elle me tendit de nouveau le miroir. J’avais une poupée devant moi.

Je sentais qu’une larme n’était pas bien loin de s’échapper. Je me retins à grand-peine pour ne pas gâcher ce superbe résultat. L’esthéticienne me sourit gentiment et me demanda si ça me plaisait.



Elle reprit son crayon et accentua davantage le trait. Je lui demandai aussi de dessiner davantage le contour des lèvres. Elle s’exécuta et me montra le résultat. Cette fois je fus satisfaite et un grand sourire vint éclairer mon visage et celui de ma douce tortionnaire.

J’enfilai ma perruque.

Je demandai encore à cette charmante femme de bien vouloir me prendre en photo, ce qu’elle fit de bonne grâce et avec application.


Je payai un montant très honnête et pris congé. Je regagnai ma voiture et me dirigeai vers le bas de la vallée, au bord du lac où je désirais me rendre pour inspecter un endroit où je pourrais éventuellement me baigner le dimanche. J’avais acheté un bikini-string rose par correspondance et je désirais tester l’effet de porter un deux-pièces pour nager. Je trouvais l’endroit assez facilement. Je descendis de voiture pour aller voir de plus près le bord de l’eau. J’étais euphorique, une légère brise caressait ma peau. Je suivis un sentier caillouteux (pas très pratique avec des escarpins de 7 cm de talon) pendant une dizaine de minutes pour enfin arriver à une berge bordant le lac et près de deux îlots recouverts d’une pauvre végétation et de petites plages de galets espacés le long de la berge. Il n’y avait pas un chat. Cet endroit était peu fréquenté car un peu en retrait de la route. Seuls les initiés devaient en connaître la situation.


Je profitai de cette solitude pour aller soulager ma vessie dans le petit bois. C’était la première fois que j’opérais de cette façon, ce n’était pas évident de prime abord, devais-je relever ma jupe, la descendre sur mes chevilles, finalement je la relevai, fis descendre ma culotte sur les chevilles et m’accroupis dans un taillis. Mon oreille aux aguets, épiant le moindre bruit suspect, je tirai de mon sac une petite serviette mouillée pour m’essuyer et me rhabillai promptement.


Un banc en bois était près de la rive. Je m’y installai un moment et pris quelques photos.

Le jour commençait à décliner, j’avais prévu d’aller finir la soirée en boîte, dans une grande ville, il me fallait encore faire une heure de route. Je regagnai donc ma voiture sans rencontrer âme qui vive et programmai mon GPS pour me rendre à l’endroit prévu. C’était une boîte spéciale pour gays et lesbiennes avec plusieurs dance-floors et bar-restaurant. J’y arrivai entre chat et loup et trouvai juste devant l’entrée une place de parc. Comme dans les films, heureux hasard.


Après un coup d’œil au miroir de courtoisie pour inspecter l’ordre de ma perruque et la remettre en place, j’ouvris la porte, me tournai sur le siège et sortis mes deux jambes en même temps. Quelques passants hommes jetèrent un regard sur ces jambes, levèrent la tête pour voir à qui elles appartenaient et continuèrent leur chemin. Je pris mon courage à deux mains et sortis de la voiture. La rue était en pente, je dus rétablir mon équilibre pour ne pas me tordre les pieds. Je me dirigeai vers la boîte qui s’appelait « Traffic — Garage », drôle de nom, ça ne me paraissait pas bien éclairé ni qu’il y ait grande affluence, il était encore tôt pour ce genre d’endroit. J’avais terriblement soif, au point d’en avoir mal à la gorge. Je rentrai dans l’établissement. Les lumières étaient tamisées, une cabine d’accueil où se tenait un homme dans la trentaine barrait le chemin. Je m’enquis du prix, il me répondit :



« Super ! me dis-je, je vais pouvoir montrer mes beaux dessous et mater de beaux messieurs ou de belles femmes ». Je devais déchanter bien vite.

L’homme de l’accueil me donna une clé pour la garde-robe et m’indiqua le chemin.


Je contournai la cabine et me perdis dans le dédale de corridors sombres, éclairés uniquement de petites lumières bleues. Je trouvai sur mon chemin des salles avec des accessoires sado-maso, et le long d’un corridor, encastrés à même le sol, des écrans de télévision où passaient des films pornos qui mettaient en scène des homos. Je revins sur mes pas, demandai au réceptionniste où se trouvaient les vestiaires, il me l’expliqua encore une fois en sortant de sa cabine et me montrant du doigt. J’y arrivai enfin, trouvai mon vestiaire et me déshabillai, ne gardant sur moi que mon soutien-gorge et ma petite culotte en dentelle. Mes sous-vêtements étant blancs, dans la lumière noire cela donnait un effet super, j’étais très excitée. J’arrangeai mes affaires dans la penderie quand un homme, grand, la cinquantaine, costume et cravate, entra dans la pièce et commença à se déshabiller après avoir ouvert sa penderie. Je sortis. J’empruntai de nouveau le dédale de corridors pour essayer de trouver le bar car ma soif ne faisait qu’empirer. Après avoir tourné deux fois en rond, je tombai nez à nez avec un autre homme complètement nu, lui, je lui demandai où cela se passait, où pourrais-je trouver à boire. Il commença par passer sa main sur mes fesses et tout en me caressant me dit :



« Zut ! me dis-je, je ne vais pas pouvoir rester là ! » Inconsciemment ma main avait été aussi caresser l’homme qui me sourit. Je trouvais ça agréable, il avait le corps recouvert d’un léger duvet doux au toucher et j’aurais bien aimé le caresser davantage.



Je continuai donc mon cheminement à l’envers cette fois et tombai dans une salle que je n’avais pas vue en venant. Là, se trouvaient au moins cinq hommes, deux se branlaient et regardaient les trois autres dont un se faisait prendre par-derrière tandis qu’il faisait une gâterie au troisième. Je regardai la scène un court moment, car au lieu de me mettre l’eau à la bouche celle-ci me l’asséchait davantage. Je retrouvai enfin le vestiaire et me rhabillai. Je sortis de cet établissement pour me diriger en face, un bar-restaurant-cabaret. Il n’y avait personne. Je m’assis au bar et commandai un Coca, que je bus d’une traite sitôt reçu.


Ma soif apaisée, je lus sur une ardoise, suspendue à un des murs du bar, que les restaurant et dance-floor se situaient au sous-sol. Les toilettes aussi, je décidai d’aller voir et de faire un arrêt-pipi, histoire de me remaquiller et d’arranger ma tenue. Là non plus, personne, les toilettes étaient spacieuses et propres, je me donnai un coup de peigne et mis un peu de noir à mes yeux, ainsi qu’une légère touche de rouge à lèvres. En sortant, j’allai demander si je pouvais manger quelque chose.



Je remontai donc l’escalier et sortis de ce bar pour traverser la rue et me diriger vers ce restaurant.

Les rares passants ne faisaient pas attention à moi. Je m’arrêtai devant le restaurant pour consulter la carte. Il y avait du choix. Je rentrai pour demander si je pouvais encore manger à cette heure. Il était déjà 21 h 30.


La personne à qui je demandai ce renseignement devait être la gérante, car il n’y avait personne d’autre dans ce restaurant. Elle me sourit gentiment et m’affirma que c’était possible, que je pouvais m’installer où je voulais. Je m’installai donc en terrasse. Cette dernière était montée sur une estrade en planches, séparée des passants par une balustrade avec des rideaux de voile blanc. Les tables étaient disposées pour recevoir uniquement deux personnes par table. Je pris celle du fond avec vue sur tout l’intérieur du restaurant et sur la rue. La terrasse faisait presque partie intégrante du restaurant puisqu’aucune fenêtre ne séparait ces éléments.


La gérante vint me présenter la carte des mets et me demanda si je voulais boire un apéritif. Je commandai un jus de tomate. En consultant la carte, je vis plusieurs choses qui me plaisaient. Comme il faisait encore agréablement bon, je décidai de prendre un tartare de saumon.


La rue était assez passante, un arrêt de bus était situé à quelque 30 mètres plus haut, et passablement de personnes passaient devant le restaurant et jetaient un regard à l’intérieur. Le regard des femmes me survolait, celui des hommes était plus appuyé. Mais je ne reçus aucun commentaire et chacun passait son chemin. J’étais décontractée. Mes prothèses tendaient bien en avant et mon chemisier ne dissimulait pas beaucoup mon soutien-gorge. Je passais là une fin de soirée agréable, le tartare était excellent. Je pris encore un café et demandai l’addition. Pendant le repas, le cuisinier était venu me saluer, et m’avait adressé un charmant sourire, me demandant si cela me convenait. Je fus la seule cliente. Je réglai l’addition, et me dirigeai à nouveau vers les toilettes pour une rapide inspection. Je remis un peu de rouge à lèvres et sortis du restaurant, après avoir salué la gérante et le cuisinier qui devisaient sur le pas-de-porte.


Je remontais la rue en direction de ma voiture, je décidai d’exagérer ma démarche et de me déhancher un peu plus en marchant.

Ma jupe, qu’une douce brise soulevait légèrement, réagit à l’amplitude de ma démarche en découvrant davantage mes jambes. Cela attira bien évidemment le regard des hommes qui me croisaient. Mais là encore aucun ne fit de commentaire ni ne m’adressa la parole.

J’ouvris la portière, et pour ne pas trop froisser ma jupe, je me tournai dos à la voiture, relevai ma jupe et m’assis, ce qui eut pour effet de montrer ma petite culotte à un couple de jeunes hommes qui passaient au même moment. Ils me firent un grand sourire, que je leur rendis.

Je rentrai chez moi, il était presque minuit. J’appréhendais qu’il n’y ait quelque voisin dans le garage au même moment que moi, mais il n’en fut rien.


Je me démaquillai avec regret car c’était le plus beau maquillage que j’aie jamais eu. Mais je me consolai en pensant que le lendemain matin, j’avais rendez-vous chez une autre esthéticienne pour un autre maquillage et que la journée serait longue aussi.


La nuit fut courte. J’avais rendez-vous à 50 km de chez moi pour huit heures. Je me levai donc à six. Préparai toutes mes affaires dans un fourre-tout, pris une douche, me rasai encore un peu pour enlever ce qui avait pu pousser, mis un léger fond de teint, crème corporelle, des dessous sans les prothèses et des vêtements unisexes. Je gagnai ma voiture, programmai le GPS et partis à mon rendez-vous. Je m’arrêtai en route sur une aire de repos pour me changer. Je mis ma minijupe, un top à fines bretelles bleu marine, mes prothèses, ma perruque. Je décidai de ne pas me maquiller pour gagner du temps. J’arrivai à l’heure à mon rendez-vous. Une jeune femme toute en rondeur m’accueillit avec un grand sourire amical. Elle avait un fort accent de l’Est, et ce qui me surprit un peu, pas du tout maquillée.



Tout en discutant elle vaquait, me démaquillant, m’appliquant une lotion et me faisant un massage. Ensuite, elle prit plusieurs épais triangles en gomme et s’appliqua à me farder.

Je pouvais jeter de temps en temps un regard vers le grand miroir éclairé sur les côtés, en face de moi, et constatais les progrès apportés à ma transformation.

Elle m’appliqua aussi des faux cils.



J’ouvrais les yeux, et n’en revins pas. Mes paupières brillaient sous les paillettes jaunes, sur un fond noir profond, les faux cils donnaient encore davantage de profondeur à mon regard qui était lui aussi, souligné de noir éclairé de paillettes.


Mes lèvres étaient habillées de rose qu’un gloss faisait briller, elles étaient détourées d’un ton plus soutenu qui les faisait paraître plus charnues et sensuelles. Mes joues aussi avaient reçu un léger rosissement ce qui éclairait mon visage. J’étais subjuguée. C’était encore plus beau que la veille. Ça n’avait bien sûr rien à voir, entre un maquillage de jour ou de soirée la différence était flagrante. Je mis ma perruque, et l’effet fut immédiat, j’avais une autre personne devant moi.

J’étais tellement euphorique que j’oubliai de demander à cette jeune femme de me prendre en photo, pour en garder le souvenir.


Je payai et quittai son institut, toute guillerette. Avant de reprendre ma voiture, je fis un peu de lèche-vitrines, je voulais toujours m’acheter une paire d’escarpins à hauts talons. J’entrai dans un magasin de chaussures, en fis le tour, mais rien de particulier n’attira mon attention. Une vendeuse vint s’enquérir de mes désirs. Je déclinai son service et sortis du magasin. Comme je n’étais pas loin d’une grande ville, je pensais que j’y trouverais sûrement ce que je cherchais. J’y arrivai une demi-heure plus tard. Trouvai une place de parc dans le centre. Je sortis de la voiture, ma minijupe étant remontée haut sur mes cuisses, les passants eurent une vision fugace de ma culotte avant que je ne rabaisse vivement ma jupe. Le soleil brillait et chauffait déjà bien, je chaussai mes lunettes Chanel, mon petit sac à main suspendu à mon bras gauche, je m’aspergeai de parfum et me dirigeai vers les boutiques de l’autre côté de la rue. Je rentrai dans un magasin de chaussures et flânai entre les rayons à la recherche de l’objet rare. Une vendeuse vint me demander, tout sourire, si j’avais besoin d’aide, et s’en retourna sur ma réponse négative. Je dénichai une paire à ma convenance, une sandalette avec une bride sur la cheville et un talon d’au moins 10 cm. Je regardai la pointure, c’était trop petit, il me fallait au moins du 42, je consultai les différentes boîtes du modèle exposé, ça ne dépassait pas le 40. Une autre vendeuse passant par là, je lui demandai si ce modèle existait en 42.



Elle revint, après avoir consulté son ordinateur, et me dit qu’effectivement il n’y avait pas de pointure plus haut que le 40. Je lui demandai s’il y avait un modèle semblable en 42 en magasin. Elle fit une petite grimace signifiant que non et me dit d’aller voir une boutique plus loin dans la rue qui avait des pointures plus grandes.


Je me dirigeai donc vers cette boutique, ils avaient bien des chaussures comme je voulais, et la pointure adéquate, voire même plus grande. J’en pris deux paires que j’allai essayer sur une banquette en cuir prévue à cet effet au milieu du magasin. Deux autres femmes étaient également en train d’essayer des modèles, ainsi que deux adolescentes, qui sourirent en me voyant. J’essayai mes sandalettes sans pouvoir trop écarter les jambes, ma minijupe remontant plus que voulu. J’allai m’admirer sur les miroirs disposés alentour, j’étais bien dedans, et j’arrivais à marcher sans me tordre le pied, c’était déjà ça. J’essayai de mettre les deux chaussures de la même paire pour voir l’effet, et je fis un faux mouvement qui faillit me faire étaler par terre, heureusement un homme était là qui me retint, ce devait être le mari d’une des femmes. Je le remerciai.


Et il sourit. J’allai à petits pas m’admirer dans le miroir. Ces souliers étaient superbes, en cuir noir brillant, talon d’au moins 12 cm, ils me faisaient une belle jambe et me faisaient dépasser tout le monde de presque une tête dans cette boutique. Je regagnai la banquette à petits pas, et me déchaussai, je remarquai alors que les deux femmes et les adolescentes m’avaient regardé marcher le sourire en coin.


Je retournai une chaussure pour en voir le prix. Elles coûtaient la modique somme de trois cents francs. Ça n’entrait pas dans la fourchette que je m’étais fixée. Je les déposai donc à leur place et sortis de la boutique. J’arpentai la rue commerciale, à la recherche d’un autre magasin de chaussures. Il n’y en avait plus. J’allai rechercher ma voiture pour aller à la ville voisine, plus grande, et essayer de trouver chaussure à mon pied. Tous les passants que je croisais, me regardaient de haut en bas, certains avaient un léger sourire moqueur, d’autres aucune réaction. J’avançai d’une démarche normale sans trop exagérer mon déhanchement, ne voulant pas me faire remarquer plus que la normale.


Dans la ville voisine j’eus du mal à trouver une place de parking, je dus me résoudre à descendre dans un souterrain. Il était immense, avec des places réservées aux dames, j’en pris une. Je n’étais pas loin de la zone piétonne, je m’y engageai à la recherche de mon bonheur. Le soleil dardait ses rayons à l’envi et je commençai à avoir soif. Pour ne pas me retrouver dans la situation de la veille, je m’arrêtai à une terrasse de restaurant et commandai une minérale. Plusieurs consommateurs et consommatrices me dévisagèrent un moment, aucun ne vint m’importuner. La sommelière prit ma commande avec le sourire et me l’apporta de même.


J’avais chaussé mes lunettes de soleil Chanel qui dissimulaient mon maquillage quelque peu voyant pour la journée. Les verres étant assez foncés, je pouvais observer sans que l’on sache ce que je regardais. Certains passants qui regardaient vers la terrasse du restaurant avaient leur regard qui s’arrêtait sur ma personne plus longtemps que sur les autres, je faisais mon effet.


J’avais presque fini de boire mon verre, lorsqu’une femme vint me demander la permission de s’asseoir à ma table. Je n’avais pas remarqué que toutes les tables étaient occupées soit par plusieurs personnes soit par des hommes seuls, j’étais la seule femme, toute seule à une table. Elle n’était pas très grande, brune, cheveux courts. Elle devait avoir la quarantaine. Elle portait une longue robe d’été kaki, à larges bretelles sur un t-shirt blanc à manches courtes. Elle était chaussée de tongs plates à fines brides blanches. J’acceptai d’un sourire. Elle passa la commande d’un café, et voulu engager la conversation, mais comme nous étions dans la partie suisse allemande du pays, mes connaissances de la langue de Nina Hagen étaient assez lacunaires. Je l’interrompis en lui disant que je ne parlais pas bien l’allemand, elle sourit et me répondit dans un français au fort accent germanique qu’elle avait fait une année comme jeune fille au pair en Romandie et que ça lui faisait plaisir de parler en français. Nous parlâmes tout d’abord de la pluie et surtout du beau temps que nous avions en ce moment et sans transition elle me demanda :



Elle réfléchit un moment et me dit :



J’appelai la sommelière et réglai les consommations. Ma voisine protesta pour la forme, mais je lui dis que c’était un acompte pour le dérangement. Elle sourit et accepta.


Elle m’entraîna à sa suite, dans les rues adjacentes mais toujours dans la zone piétonne. Et après un bon quart d’heure et nous être arrêtées maintes fois devant une vitrine pour commenter un vêtement ou un bijou, elle entra dans un magasin de chaussures assez grand et aux larges vitrines. Verena se dirigea vers l’ascenseur, en me disant que pour les femmes c’était au premier étage.


Il y avait du monde à cet étage, au contraire du rez-de-chaussée presque désert. Nous nous déplacions entre les étals, je remarquais que c’était encore les soldes car de grands panneaux de différentes couleurs flashy indiquaient 50 %, 40 %, 30 %. Une sandale attira mon regard, un talon en métal chromé de 10 bons centimètres, une large bande blanche fermait le talon qui se séparait par une fermeture éclair, une bride blanche sur la cheville et deux autres noires se croisant sur le cou-de-pied. J’examinai les pointures, il y avait un 42 tout en bas de la pile, je tirai la boîte et la posai sur le dessus, l’ouvris et en sortis une chaussure. Je regardai le dessous, c’était bien un 42, celle-ci avait une étiquette rouge qui indiquait 50 % de rabais. Ce qui la laissait à soixante francs. J’allai m’asseoir sur une banquette près de là et ôtai ma chaussure du pied gauche. Je dus à nouveau me contorsionner pour ne pas faire remonter trop haut ma mini et dévoiler ma culotte, j’y arrivai tant bien que mal, et en transpirant.



Nous avions adopté le tutoiement en cours de route, c’était venu tout naturellement de sa part et j’avais continué sans y prêter attention.



Je me levai pour faire quelques pas et m’admirer devant le miroir.



Et sans que je puisse protester, elle s’agenouilla devant moi, défit les lacets de ma deuxième chaussure et fit glisser mon pied dans la sandale. Je dus me cramponner à une étagère pour ne pas perdre l’équilibre. Effectivement, la deuxième était plus haute d’au moins 3-4 centimètres. J’étais bien dedans, elle me tenait bien le pied. Je fis quelques pas hésitants, pour aller m’admirer encore une fois. C’était tout simplement génial de se trouver si haut perché, je dominais toutes les étagères, les clientes qui passaient près de moi secouaient la tête en souriant, me prenant pour une folle (au propre comme au figuré).



Elle défit la bride de mon pied droit et après avoir pris l’autre chaussure, me fit glisser le pied dedans. J’allais regarder l’effet, j’étais aussi bien dedans malgré la pointure un peu juste. Je marchai un peu de long en large pour m’acclimater à la hauteur et à l’équilibre.



Elle s’agenouilla et avant que j’aie pu dire quoi que ce soit elle m’ôtait mes sandales.



J’en avais le souffle coupé.



Je mis ma main par réflexe sur le bas de ma mini. Elle rit de plus belle.



Je ris à mon tour.



Elle sourit et comme elle avait terminé de me remettre mes spartiates, après être passées à la caisse, nous continuâmes notre lèche-vitrines.

Nous n’avions pas fait cinquante mètres que Verena s’arrêta devant la vitrine d’un autre magasin.



Je la suivis à l’intérieur, elle trouva le modèle exposé et choisit sa taille. Nous nous dirigeâmes vers les cabines.



La cabine était assez spacieuse pour nous contenir toutes les deux et pouvoir essayer facilement les vêtements.

Elle fit glisser les bretelles de sa robe qui tomba à ses pieds. Je pus effectivement constater qu’elle ne portait pas de culotte puisqu’une belle toison brune fournie dissimulait son intimité.



Elle enfila la jupe, celle-ci était blanche, large, avec des volants en surpiqûre, elle lui arrivait aux chevilles.



J’hésitais à enlever ma mini, mais finalement je me décidai, lui tournais le dos et fis descendre ma jupe. Elle avait déjà enlevé le vêtement et me le tendait.



Je me suis sentie rougir et d’un mouvement vif je réajustai ma serviette hygiénique et escamotai mieux mon service trois-pièces.



Et je soulevais mon haut pour lui montrer mon soutien-gorge avec mes prothèses.



Elle alla payer, et nous sortîmes du magasin. Je regardais ma montre, il était presque quatorze heures.



Le restaurant n’était pas très loin, nous y fûmes vite. Je remarquai que les passants que nous croisions faisaient moins attention à moi étant donné que j’étais accompagnée d’une autre femme. J’en fis la remarque à Verena.



Pendant qu’elle occupait les toilettes, j’en profitai pour mettre un peu mon maquillage en ordre, raviver mon rouge à lèvres, et un peu de rose aux joues.

Nous échangeâmes nos places, et après nous être rafraîchies, nous regagnâmes nos places où nous attendaient déjà nos salades.


Nous sommes restées là, à bavarder de choses et d’autres, à faire plus ample connaissance et n’avons pas vu le temps passer. Après nos salades, nous avions pris des glaces et le temps s’était écoulé. Il faisait bon à l’ombre, sur la terrasse de ce restaurant. Je regardai ma montre et constatai qu’il était près de 17 h.



Elle me prit une main dans les siennes et me dit :



Le chemin pour retrouver ma voiture me parut très rapide, j’ouvris la porte et déposai mon sac sur le siège passager pour ensuite me tourner vers mon amie et l’embrasser traditionnellement trois fois sur les joues, mais après le premier elle me tint le visage avec une de ses mains et ses lèvres vinrent se souder aux miennes pour un long baiser que je ne pouvais lui refuser, car j’en avais aussi terriblement envie. Ce fut quand même moi qui arrêtai la première.



Je lui déposai encore un rapide bisou sur la joue et m’installai dans la voiture. Elle tourna les talons pour ne pas me voir partir.

J’arrivai à mon rendez-vous vers les 18 heures. Il y avait beaucoup de monde sur la terrasse du restaurant, mais je ne vis personne qui pouvait correspondre à un travesti. Je me dirigeai vers la réception de l’hôtel et demandai le numéro de la chambre réservée pour notre association. La réceptionniste me donna une clé électronique et m’indiqua le chemin à suivre.


La chambre était spacieuse avec une grande salle de bains. Je me déshabillai complètement et déballai mes affaires que j’étalai sur le lit, ensuite je pris une douche. J’en avais besoin, je me sentais toute moite. Je m’enroulai dans une serviette et sortis sur le petit balcon. La chambre se situait au 2e étage et donnait sur l’entrée et la terrasse du restaurant. Je ne pouvais cependant distinguer les clients qui étaient protégés du soleil par de grands parasols. Je restai là cinq minutes le temps de me sécher au soleil puis je réintégrai la chambre pour me préparer. Je passai sur mon corps ma crème corporelle No 5, pris le corset rouge et noir et fermai les quelque vingt agrafes, il me comprimait bien le torse et faisait ressortir un peu ma poitrine, ensuite le soutien-gorge rouge à balconnets qui emprisonnait bien mes prothèses les faisant gonfler, ensuite une petite culotte-panty en tulle rouge dans laquelle je glissai les jarretelles du corset, j’enfilai mes bas couture de voile noir que je fixai avec un peu de peine aux jarretelles, et finalement je passai ma robe bordeaux, tenue aux épaules par deux larges bretelles séparées par leur milieu, elle était assez cintrée faisant bien ressortir ma poitrine, elle s’évasait à partir de la taille pour s’arrêter juste au-dessus des genoux et laissait voir, par quatre fentes, deux sur les côtés, une devant et l’autre derrière, mes jambes presque jusqu’aux cuisses lorsque je marchais. Je glissai mes pieds dans mes nouvelles sandalettes et dans la salle de bains je mis une dernière touche à mon maquillage. Je m’aspergeai de parfum No 5, rangeai mes affaires dans mon fourre-tout, mis ma perruque, m’inspectai dans le miroir en pied de la penderie et satisfaite du résultat, je sortis de la chambre pour aller voir si mes amies étaient arrivées.


Je redonnai la clé de la chambre à la réceptionniste et lui demandai si mes compagnes étaient déjà là. Sur sa réponse négative, je me dirigeai vers ma voiture pour y ranger mon grand sac. Je remarquai en traversant l’esplanade qui me séparait du parking, du coin de l’œil, que je ne passais pas inaperçue. Je n’osais pas trop tortiller mes fesses, mais avec mes hauts talons, il m’était difficile de ne pas me déhancher pour avancer. Je faisais des petits pas, et n’allais pas vite bien évidemment. Toute la terrasse eut le temps de me voir passer. J’étais très excitée. Mais contrairement à d’autres fois où lorsque je sors en public, je n’arrive pas à contrôler ma jouissance, j’arrivai à me maîtriser, j’avais acquis l’habitude durant le week-end.


Je refermai la porte de ma voiture lorsque je vis arriver une BMW rouge, qui se gara un peu plus loin, je vis en descendre une blonde décolorée avec de longs cheveux qui lui arrivaient au bas des reins, une minirobe noire à fines bretelles qui lui arrivait au ras des fesses. La femme n’était pas grande, mais portait des souliers d’au moins quinze centimètres de haut avec un plateau de cinq centimètres. J’eus un choc et me sentis mal à l’aise en la voyant de face, elle était maquillée de façon très prononcée, style drag-queen, c’était vraiment la caricature de la femme, j’espérai que les autres ne seraient pas du même acabit. Moi qui m’étais donné de la peine pour paraître le plus femme possible…

Elle me vit et vint vers moi, elle s’adressa à moi en allemand.



Elle me tendit la main et je faillis embrocher la mienne sur ses ongles qui mesuraient bien six centimètres de long. Nous allâmes nous asseoir à la table qui était réservée pour notre groupe. Il était prévu une dizaine de places. La sommelière vint saluer ma vis-à-vis, ce n’était pas la première fois qu’elle venait là apparemment. Nous prîmes chacune un jus de tomate. J’essayais d’avoir une conversation un peu suivie avec Rita avec mon suisse-allemand poussif. Elle me dit qu’elle ne parlait pas du tout le français. Dans le quart d’heure qui suivit les autres arrivèrent, certaines difficiles à distinguer comme travesties me rassuraient dans ma venue parmi ce groupe, d’autres par contre ne s’étaient même pas donné la peine de se maquiller. Elles avaient simplement mis un soutien-gorge rembourré et des vêtements unisexes tels un jean et un t-shirt. Deux couples arrivèrent, je remarquais au moment des présentations qu’il s’agissait de couples hétéros mais dont le mari travesti paraissait plus femme que sa compagne bio. J’étais ébahie, et un peu surprise que des femmes bio accompagnent leur mari dans des réunions de ce genre. Si seulement ça pouvait être mon cas ! Il était prévu que nous soyons une dizaine, mais lorsque nous avons voulu commander à dîner, nous étions le double et la sommelière aidée du patron, qui était venu saluer tout ce beau monde d’habituées, dut dresser deux tables supplémentaires à notre disposition.


Ce restaurant était réputé pour ses spécialités de mets italiens, la plupart prirent des pizzas, pour ma part je pris des pennes à la carbonara, délicieuses.


J’arrivais à suivre les conversations mais avais du mal à débattre. Daniela, une des webmestres du site, vint vers moi et me demanda si je connaissais une certaine Cathy qui était de la région romande. Sur ma réponse négative, elle me dit qu’elle me communiquerait son adresse pour que je puisse établir un contact. Je la remerciai et nous commandâmes les desserts.


Il se faisait tard, je commençais à être fatiguée, je m’étais levée tôt et si je voulais aller me baigner le lendemain, je devrais aussi me lever tôt pour prendre une place intéressante à l’écart du monde.

Mes compagnes aussi désiraient poursuivre la soirée ailleurs, nous fîmes venir la sommelière qui nous fit des comptes individuels. Je fis le tour des tables pour prendre congé de toutes mes consœurs et la présidente me demanda si j’avais apprécié d’être là. Je lui répondis que bien sûr ç’avait été un réel plaisir de faire leur connaissance à toutes et que si j’en avais l’occasion je ne manquerais pas de revenir.


Je me déhanchai sur mes talons aiguilles jusqu’à ma voiture, ouvris la porte, me mis au volant et pris le chemin du retour.


Arrivée chez moi, je me déshabillai, démaquillai, pris une douche et après m’être enduite de crème de nuit pour le corps, passai une nouvelle chemise de nuit noire, en satin toujours mais uniquement retenue par une large bretelle en dentelle autour du cou et qui m’arrivait à mi-cuisse. Je préparai mes affaires pour le lendemain et me mis au lit. Il était déjà une heure et demie du matin.


J’avais mis le réveil pour six heures trente. Lorsqu’il sonna mon subconscient m’avait déjà réveillée. Je me levai, aérai mon lit, pris une douche et après m’être passé les différentes crèmes, je me glissai dans mon bikini, je mis d’abord le string et par-dessus la culotte qui le couvrait à peine. Le soutien-gorge était attaché dans le dos et par deux bretelles dont je faisais un nœud sur la nuque, sans les prothèses il galbait déjà bien ma poitrine. Je mis un corsaire léger, blanc, taille basse, qui laissait deviner en transparence le rose de ma culotte, et pour le haut une blouse en forme de gilet assez court, en mettant mes prothèses elle remonta, laissant mon ventre à nu. Je pris un cabas de plage et y jetai une serviette de bain, un livre, un brumisateur, et mon sac à main.


Je descendis me maquiller, je m’appliquai essayant de reproduire ce qu’avaient fait mes précédentes esthéticiennes. Le résultat n’était pas le même, je n’avais pas tous les produits utilisés par les professionnelles, mais je fus néanmoins contente du résultat. Je descendis à la cave prendre une chaise longue pour ne pas devoir rester couchée par terre toute la journée, et une grande bouteille d’eau minérale.


Je mis mes lunettes de soleil Chanel et sortis de la maison, il n’était pas encore huit heures, aucun de mes voisins n’était encore levé en ce dimanche matin.

Je mis la chaise longue dans le coffre avec le cabas de plage, mais je pris avec moi, dans l’habitacle, mon sac à main. Je jetai un regard dans le miroir de courtoisie, ma perruque était bien mise, mes boucles d’oreilles bien en place, mon maquillage pas trop apparent sous les lunettes et mon rouge à lèvres carmin mettait un peu de couleur sur mon visage. Je lançai le moteur et sortis du garage.

Après une demi-heure de route, je m’arrêtai dans une station-service pour faire le plein et m’acheter des sandwiches pour déjeuner.


Plusieurs personnes étaient aussi derrière les différentes pompes, une jeune femme était devant moi dans la file, son regard m’inspecta de haut en bas lorsque je sortis de la voiture. Elle était mince, brune, les cheveux coupés très court, elle portait un short en toile kaki et un débardeur de la même couleur, qui laissait voir les bretelles de son soutien-gorge blanc. Elle me fit un large sourire que je lui rendis.

Un homme dans la quarantaine, sur le poste d’en face, me reluqua pendant tout le temps que dura le remplissage de son réservoir.

Je rentrai dans le libre-service pour prendre mes sandwiches, lorsque la jeune femme m’accosta.



Elle sourit et nous nous dirigeâmes vers les caisses.



Elle eut un éclat de rire et monta dans son véhicule.

J’arrivai sur les lieux vers les 9 h 30, le parking était vide. Ça m’enlevait un peu d’appréhension qu’il y ait beaucoup de monde. Je sortis de la voiture, ouvris le coffre et pris mes affaires de plage. J’avais mis mes spartiates, ne voulant pas me tordre les pieds sur le sentier caillouteux. Il était plus aisé de marcher ainsi et j’arrivai bientôt au lieu que j’avais repéré. Personne en vue. J’arpentai la berge et trouvai après une cinquantaine de mètres une petite crique entourée de buissons où je serais un peu isolée. J’ouvris ma chaise longue, y posai ma serviette de bain et enlevai mon corsaire, ma blousette et mes chaussures.


J’allai tremper le bout de mes orteils dans l’eau, celle-ci était assez fraîche. Je me dis que je devrais attendre un peu avant d’aller me baigner. J’hésitai un moment à enlever ma culotte pour rester en string et finalement je fis descendre celle-ci le long de mes jambes et la fourrais dans le cabas. Je m’allongeai sur mon transat, mon corps exposé au soleil, je pris mon livre et m’y plongeai.

Seuls le clapotis des vaguelettes sur la rive et le cri des mouettes troublaient le silence. Je m’assoupis.



Je me réveillais en sursaut, la jeune femme de la station d’essence était devant moi.



J’inspectai ma tenue, rien de fâcheux ne dépassait, mes prothèses mammaires étaient bien en place, contenues entièrement dans les bonnets du soutien-gorge, et j’avais bien tendu mon string pour ne rien laisser paraître, tout était en ordre.


Je me redressais sur ma chaise.



Elle avait aussi apporté une chaise longue presque identique à la mienne, elle y déposa aussi une serviette, ce qui me permit d’apprécier la vue de ses petites fesses rondes, moulées dans la culotte du bikini blanc qu’elle portait. Sa poitrine n’était pas très volumineuse et était presque cachée par les bonnets en corbeille de son soutien-gorge aux attaches normales.



Elle s’était mise sur le ventre, je lui dégrafai le soutien-gorge et lui massai le dos avec la crème solaire. Elle avait la peau toute douce, sans aucune impureté, je prenais plaisir à m’y attarder la massant lentement.



Je descendis sur ses cuisses et ses jambes, d’un geste naturel avec ses deux mains elle rabattit sa culotte vers l’intérieur de ses fesses.



La vue de ces belles fesses rondes et le fait de les lui caresser commençaient à me mettre en émoi, je devais serrer mes jambes pour m’empêcher de prendre trop d’importance dans mon string. Je préférai ne pas trop m’attarder sur ses fesses et descendis mes mains sur ses jambes.



Sur ces mots, elle se retourna, ce qui eut pour effet de faire tomber son soutien-gorge et de me donner une vue sur ses jolis petits seins biens ronds, haut perchés et tout exempts de bronzage ce qui faisait bien ressortir les larges aréoles et les tétons assez foncés. Elle n’en eut cure, se leva, déposa son soutien-gorge sur le transat et se dirigea vers l’eau d’une démarche chaloupée.



J’étais un peu gênée d’aller nager avec Sandrine avec mon bikini dans sa version allégée. Mais bon, me dis-je, elle m’a vue comme ça jusqu’à présent, pourquoi j’irais mettre mon maillot par-dessus, ce n’est pas nécessaire. Et je me dirigeai à mon tour vers l’eau.

Sandrine avait déjà pénétré dans l’onde et faisait quelques brasses près du bord en m’attendant.



Et je m’engageai dans l’eau qui était vraiment fraîche. Je m’enhardis à rejoindre Sandrine. J’évitai de mettre ma tête dans l’eau pour ne pas mouiller ma perruque. Mais lorsque j’approchai de ma compagne, celle-ci commença à m’asperger d’eau, je me relevai prestement, l’eau m’arrivait un peu plus haut que la taille, et commençai moi aussi à l’asperger. Elle se releva, ce qui me permit de constater que la fraîcheur de l’eau avait fait une réaction prévue, ses tétons étaient bien gonflés et drus sur ses mamelons.


La fraîcheur de l’eau ne put m’empêcher d’avoir des picotements dans l’entrejambe, je détournai le regard et rompis le combat en recommençant à nager en sens inverse. J’allai accoster la petite île qui se situait à une vingtaine de mètres du rivage. Je m’allongeai à peine sur les galets que Sandrine me rejoignait déjà.



Nous éclatâmes de rire. L’eau frisquette avait bien refroidi mes envies et j’avais pu, avant de sortir de l’eau, remettre un peu d’ordre dans mon string et l’ajuster comme il faut. Il n’y avait aucune bosse suspecte lorsque je sortis de l’onde.



Et je lui racontai mon histoire, ce qui prit un petit moment.



Et je me précipitai dans l’eau. J’étais plus grande, ma brasse plus vigoureuse, j’arrivai naturellement avant Sandrine.



Je n’avais pas vu le temps passer, en effet, il était déjà 11 h 30.

Elle sortit deux verres de son sac de plage ainsi qu’une boîte de « Pringles Cheese and Chili », elle ouvrit la bouteille, remplit les verres et m’en tendit un.



Venant d’un peu plus loin, nous entendîmes des cris d’enfants, nous n’étions plus seules sur notre petite plage. Mais nous ne les voyions pas, cachées que nous étions par les buissons.

Chacune de nous déballa son repas, elle avait eu la même idée que moi de prendre des sandwiches toasts, par contre elle avait également pris une salade qu’elle m’offrit de partager ainsi que des fruits.



Je partis d’un éclat de rire.



Elle passa les sangles de son sac autour du cou et, ne prenant pas la peine de rentrer lentement dans l’eau, piqua une tête et partit d’une brasse vigoureuse vers l’îlot situé à une cinquantaine de mètres du rivage. Je la suivis tranquillement me portant à sa hauteur d’un petit crawl ce qui inévitablement mouilla ma perruque. Nous prîmes pied presque simultanément.



Elle rit et s’en fut derrière un buisson faire son besoin. J’eus soudain moi aussi une envie qui me prit, je ne voulais pas attendre qu’elle ait fini pour prendre sa place, aussi retournai-je dans l’eau afin de satisfaire cette envie. Je nageai quelques brasses pour faire illusion et regagnai le rivage pour m’allonger sur ma serviette.



Nous discutâmes pendant un moment, puis comme le soleil dardait ses rayons sur nos pauvres épaules sans protection, nous décidâmes de rallier nos transats.

Nous retournâmes dans l’eau et nageâmes de concert tout en papotant.

L’eau était un peu plus chaude, c’était agréable de nager tranquillement sans être dérangée par d’autres péquins. Nous restâmes à barboter dans l’eau jusqu’au cou devant notre lieu de pique-nique. Quelques familles étaient venues aussi faire de la baignade, mais elles avaient gardé une distance suffisante entre elles pour ne pas que l’on soit importunées.



J’acquiesçai.

Je me levai pour aller prendre ma bouteille d’eau et en boire un verre bien frais.



Elle prit le tube dans son cabas et m’en frictionna sur les épaules et le dos.



Je téléphonai et réservai pour deux personnes. Nous rangeâmes nos petites affaires, la place étant nette nous regagnâmes nos voitures respectives.



Une demi-heure plus tard nous étions sur place. Avant de sortir de la voiture, je me regardai dans le miroir de courtoisie pour me repoudrer un peu le visage et mettre un peu de noir à mes yeux, une touche de rouge à lèvres et un nuage de parfum. Sandrine passa devant moi en rentrant dans la crêperie et demanda où se trouvaient nos places. On nous avait mis à une table à deux personnes contre un mur avec vue sur l’ensemble du restaurant. Le serveur vint prendre notre commande.



Nous le lui donnâmes et il revint quelques brefs instants plus tard, avec déjà notre boisson. Nous avions pris du cidre d’un commun accord.


J’avais une de mes jambes appuyées au pied central de la table et je sentais celle de Sandrine s’appuyer contre la mienne. Je n’y fis pas trop cas, mais au bout d’un moment je sentis qu’elle me caressait légèrement en frottant sa jambe contre la mienne. Elle avait une mini qui montait haut sur ses cuisses du fait de ces fauteuils club où nous étions assises. Deux jeunes lycéens assis à la table d’à côté n’en perdaient pas une miette pour se rincer l’œil. Ce dont n’avait cure ma voisine. Je ne savais quoi faire, je ne pouvais pas retirer ma jambe en arrière par manque de place et l’allonger ne changerait pas le problème, je décidai de voir venir. Elle faisait semblant de rien en me parlant de choses et d’autres, n’étant pas troublée le moins du monde.


Nos crêpes arrivèrent et j’en profitai pour déplacer ma jambe vers l’extérieur, mais cette fois-ci j’étais bloquée par le mur. Elle avait retiré sa jambe pour aussitôt revenir me coller.



Elle avait fini sa crêpe et, portée par son explication, m’avait mis une main sur le genou, sous mon corsaire, et me le caressait légèrement sans avoir l’air d’y faire attention. Je la laissais faire, premièrement parce que c’était agréable et deuxièmement parce que je n’avais pas fini de manger et que je ne voulais pas être tout le temps en train de m’interrompre pour l’empêcher de le faire, ce qui serait sûrement le cas si je ne le lui disais pas franchement et pour le moment je n’en avais pas envie.


Voyant que je ne réagissais pas, elle s’enhardit à monter un peu sa main sur ma cuisse. Là, je me devais de réagir.



Après avoir payé chacune notre part, nous sortîmes du restaurant pour nous diriger vers la zone piétonne distante de quelques centaines de mètres.



Nous n’avions pas fait trois pas que déjà elle me prenait la main d’autorité dans la sienne, et se rapprochait un peu de moi.



Elle me déposa un bisou sur la joue en riant.

Nous nous sommes promenées ainsi pendant environ une heure, faisant du lèche-vitrines, admirant ici un bijou, là des vêtements, ailleurs des livres tout en devisant. Sandrine me tenant toujours la main, les passants nous dévisageaient, certains souriaient, goguenards, d’autres n’y prêtaient pas cas.


Nos pas nous conduisirent finalement vers le lac. Un long ponton suspendu à un mètre au-dessus du lac était devant nous. Il n’y avait personne alentour, Sandrine m’y traîna d’autorité. Il y avait un banc tout au bout, nous nous y assîmes. Sandrine à ma droite. La nuit était presque tombée, il faisait encore assez clair pour distinguer l’autre rive, des multitudes de lumières l’éclairaient et sur le lac quelques rares bateaux naviguaient encore. Malgré mon appréhension, il ne faisait pas trop frais, et aucune brise ne soufflait. La température était encore agréable. Nous sommes restées un moment assises à contempler le lac sans mot dire, savourant cet instant de tranquillité. Je sentis le bras de Sandrine se poser sur mes épaules, je tournai la tête dans sa direction, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Ce fut un baiser long et tendre. Je rompis la première.



Elle ne dit rien et, se rapprochant de moi, déposa à nouveau ses lèvres sur les miennes. Cette fois sa langue se fit active venant à la rencontre de la mienne, ce baiser fut plus passionné, elle me passa la main dans le dos, l’effleurant du bout des doigts, de bas en haut, jouant avec la fermeture du soutien-gorge. De mon côté, ne voulant pas rester inerte, je passais une main dans ses cheveux et de l’autre lui caressais les jambes. Elle m’y encouragea tacitement en les écartant largement, je n’osais pas aller trop loin. De nouveau je rompis la première cette étreinte.



Je me reculai, car je commençais déjà à avoir une légère érection et ne voulais pas qu’elle s’en aperçoive.

Trop tard ! Elle avait glissé sa main droite dans mon corsaire et l’insinuait déjà à l’intérieur de ma culotte, de la main gauche elle défit prestement l’agrafe de mon soutien-gorge. J’eus le réflexe de mettre mes mains sur la poitrine pour empêcher que mes prothèses mammaires ne tombent, elle profita de ce que j’avais les mains occupées pour poursuivre son avantage et eut bientôt en main une petite chose qui commençait à donner des signes de développement en sautillant dans sa main. Elle se pencha et goba mon appendice. Elle se mit à genoux, dos au lac, et me fit une fellation très douce et appliquée.


Je ne pouvais que la laisser faire, je m’étais avancée sur le banc pour qu’elle puisse faire glisser mon corsaire sur mes cuisses ainsi que ma culotte et le string. C’était une sensation sublime, la nuit était tombée, nous étions encore dans le noir complet, la lune ne commençait qu’à se lever.

Cela me parut interminable, elle prenait tout son temps, prenant en main pour le caresser, mon sexe qui avait pris son état normal, en érection, le léchant sur toute la longueur, le mâchouillant délicatement pour me faire ressentir des frissons électriques, finalement je sentis monter le plaisir, je lui retins la tête, elle comprit et accéléra encore la cadence. Je ne pus me retenir plus longtemps et vins dans sa bouche et au fond de sa gorge. Elle continua à me sucer encore un long moment jusqu’à ce que je commence à perdre consistance. Elle leva la tête vers moi, je penchai la mienne et elle me murmura :



Je me rhabillai tant bien que mal, elle m’aida à fermer mon soutien-gorge. Et me roula un patin langoureux.



Elle m’inspecta de la tête aux pieds.



Nous avions avancé d’un bon pas, Sandrine me tenant toujours par la main et faisant presque le forcing pour que j’avance plus vite.


Nous prîmes nos voitures respectives et je la suivis jusque chez elle, à quelques kilomètres de là, dans un petit village du bord du lac. Elle habitait dans un petit immeuble de deux étages, son appartement coquet, de trois pièces, était situé au premier et avait une vue sur le lac, il ne possédait pas de balcon, mais elle pouvait profiter d’un jardin communautaire au rez. Je trouvais une place de parc en zone bleue en bas de chez elle, pendant qu’elle mettait sa voiture au garage au sous-sol. Elle vint m’ouvrir la porte d’entrée et après un rapide baiser, me prit par la main pour me conduire, par les escaliers, jusque chez elle.


Sitôt franchi le seuil, elle m’enlaça de ses bras minces mais musclés et se mettant sur la pointe des pieds s’empara de ma bouche, ses lèvres s’écrasant sur les miennes. Je ne pouvais bouger et répondais donc de bon gré à ce baiser fougueux.


Ses mains dans mon dos redéfirent les attaches de mon soutien-gorge, elle se détacha de moi et me prenant les pointes de mon chemisier, les tira vers le haut pour me le faire passer par-dessus tête. Je m’abaissais pour l’aider et dans le même mouvement je faisais passer également mon soutien-gorge garni de mes prothèses mammaires par-dessus tête. Chemisier et soutien-gorge rempli finirent à mes pieds. Elle s’occupa tout aussitôt de mon corsaire mettant ses deux mains sur mes hanches et le tirant d’un coup sec vers le bas, ses pouces trouvant l’élastique de la culotte et du string en route elle fit descendre le tout dans le même mouvement. Je me retrouvais toute nue avec encore pour seuls attributs féminins ma perruque, mes bijoux et mon maquillage.


Ne voulant pas être en reste, à mon tour je lui fis passer son t-shirt par dessus tête alors qu’elle-même défaisait son soutien-gorge, et se dandinait pour faire glisser sa mini le long de ses jambes. Je la pris dans mes bras et d’un même mouvement la soulevai de terre pour l’emmener vers sa chambre.


Elle passa ses bras autour de mon cou et m’attira vers elle pour que je l’embrasse.

Je la balançai sur le lit, qui prenait presque les trois quarts de la chambre, m’agenouillai à ses pieds et commençai à l’embrasser du bout des pieds jusqu’à la racine des cheveux en prenant tout mon temps, tandis que mes mains emprisonnaient les siennes pour qu’elle ne puisse bouger. Avec mes dents, je défis les boucles de la culotte de son maillot et d’un mouvement de tête l’envoyai par terre. Elle avait une toute petite toison en forme de cœur qui surmontait son pubis. J’y posais ma bouche et tendrement ma langue partit explorer son puits d’amour qui était bien humide.


Elle n’avait pas menti, elle était bonne au lit et je regrettai de n’être pas plus jeune pour pouvoir la suivre plus longtemps dans nos ébats. Nous nous prodiguâmes moult caresses et baisers, elle réussit l’exploit de me faire jouir encore deux fois. Cela m’acheva et je dus m’assoupir un moment car je me réveillai en sursaut.

Elle était tranquillement allongée à mon côté, me regardant en souriant.



Elle me procura le nécessaire pour me démaquiller et je passai ensuite sous la douche où elle vint me rejoindre pour un dernier petit câlin impromptu.

Lorsque je sortis de chez Sandrine il était 2 h 30, je calculai que je n’aurais que trois heures pour dormir, je ne serai pas très dispo pour travailler. Je verrai bien, je pourrai prendre congé l’après-midi en fonction de la masse de travail.


Effectivement, je pus prendre congé et rentrai chez moi vers 13 h. Je me déshabillai complètement et allai m’installer sur la terrasse de l’attique. En passant par la salle de bains, je pris du dissolvant pour enlever le vernis de mes orteils et je pus constater dans le miroir qu’effectivement j’avais un beau coup de soleil, les bonnets du soutien-gorge étaient bien dessinés et dans le dos une bande plus claire caractéristique ressortait.


Il faisait un temps superbe, pas un nuage, j’espérais que je pourrais bronzer pour atténuer ces marques de maillot par trop féminin.

Pour enlever mon vernis, je me mis dos au soleil et pris mon temps pour enlever complètement toute trace de rouge. Cela fait je m’allongeai sur la chaise longue et offris mon corps aux chauds rayons du soleil.


Je dus m’assoupir, car je me réveillais en sursaut en entendant la sonnerie de mon iPhone.



Je consultais l’horloge de mon iPhone, il était 16 h 30, j’avais encore bien le temps. Je constatai que j’avais un beau teint rouge écrevisse sur la poitrine, je me retournai sur le ventre, il ne restait plus qu’une petite heure de soleil, je voulais en profiter jusqu’au bout.


Vers 17 h 30, la terrasse étant complètement à l’ombre, je rentrai prendre une douche. Une fois sèche je pus constater avec plaisir que mon coup de soleil de la veille s’était plus ou moins estompé, le pourtour de ma poitrine était cependant encore plus clair que le reste, il faudrait que je ne me promène pas torse nu le reste de l’été, c’est-à-dire pas trop longtemps sous nos latitudes.


Je couvris mon corps de crème No 5, je pris dans l’armoire un combiné soutien-gorge et string rose bordé de dentelle noire, un corset porte-jarretelles et des bas de soie couleur chair, j’inspectai les vêtements ne sachant quoi mettre, puis j’optais pour un tailleur vert pastel. La jupe étroite me serrait aux fesses dessinant la forme du string et descendait en dessus du genou, la veste était croisée, fermée par trois gros boutons noirs, elle avait un léger décolleté qui s’arrêtait juste avant le sillon de la poitrine, et couvrait à peine la taille. Je décidai de mettre mes sandalettes à hauts talons.

Il faisait encore trop jour, je ne pouvais pas sortir ainsi vêtue de chez moi, même avec la perruque j’étais encore reconnaissable par mes voisins. Je pris donc un grand sac de sport et y fourrais le tailleur, les chaussures, le sac à main, et la perruque.


Je mis un survêtement et des baskets et allai prendre ma voiture au garage.

J’arrivai sur le lieu du rendez-vous avec une demi-heure d’avance. Je me parquai dans une allée déserte et enlevai mon survêtement pour pourvoir mettre le tailleur, la jupe étant étroite je dus sortir de la voiture pour l’enfiler, j’étais en talons aiguilles, bas, string et jarretelles, j’avais enfilé la veste mais ne l’avais pas encore fermée, un passant aurait pu apercevoir mon soutien-gorge et mon corset. Je me hâtais de mettre la jupe. Je glissai mes prothèses dans le soutien-gorge, elles faisaient tendre la veste mais cette fois les tétons n’étaient pas trop visibles, je m’empressai de fermer celle-ci et je m’appliquai ensuite à me maquiller, fond de teint couvrant, poudre éclaircissante, fard à joues, à paupières, ricil, mascara et du khôl. J’aime bien avoir le bord des yeux très noirs. Un rouge à lèvres carmin relevé par un peu de gloss. J’ajustai ma perruque, mis mes divers bijoux et, la touche finale, un nuage de parfum.


Je glissai mon sac à mon bras gauche et allai à la rencontre de mon amie. La jupe étroite m’obligeait à faire de petits pas et les talons aiguilles une démarche chaloupée qui me faisait tordre les fesses. J’étais excitée, et sentais monter la jouissance. Je m’arrêtai, respirai un bon coup et essayai de me relaxer. Ayant repris le contrôle, je poursuivis mon chemin. Je dus l’attendre un quart d’heure en faisant le pied de grue. Plusieurs voitures passèrent devant moi pour aller se garer. L’une d’elles fit deux fois le tour du parking en passant au ralenti devant moi, je ne fis pas cas du conducteur ne regardant pas dans sa direction et il continua son chemin.

Sandrine arriva enfin.



Elle descendit de voiture et vint m’embrasser.



Se hissant à mon oreille elle me murmura :



Et pour me le prouver elle me mit une main sur la fesse gauche pour me plaquer contre elle et s’empara de mes lèvres pour un long baiser goulu.



Elle passa son bras autour de ma taille et nous gagnâmes mon véhicule. Je dus relever ma jupe pour ne pas l’éclater en m’asseyant ce qui découvrit les jarretelles,



Le restaurant était pratiquement désert, nous fûmes vite servies, et comme d’habitude ce fut excellent. La patronne qui me connaissait en client homme ne fit aucun commentaire à ma présence en femme, et nous donna du « mesdames » ou « madame » toute la soirée.

Il était 21 h 30 lorsque nous sommes sorties du restaurant, il était déjà trop tard pour aller au cinéma et en début de semaine peu ou pas de boîtes sont ouvertes à Bienne. Je proposais donc à Sandrine d’aller chercher sa voiture et d’aller chez moi prendre le café. Ce qu’elle accepta avec empressement.


Nous fîmes quelques pas dans la vieille ville que je lui fis visiter. Il n’était pas aisé pour moi de marcher sur les pavés des rues avec mes talons aiguilles, et je me cramponnais au bras de Sandrine pour son plus grand plaisir. Les bâtiments étaient éclairés, et donnaient un air de fête aux rues désertes de tout passant.



Après avoir récupéré sa voiture au parking, elle me suivit jusque chez moi.

Les allées de la résidence étaient faiblement éclairées, et chaque voisin avait déjà baissé ses stores. Nous pûmes marcher jusque chez moi bras dessus, bras dessous sans rencontrer âme qui vive.

J’avais à peine refermé la porte d’entrée et n’étais pas encore retournée qu’elle me soulevait ma jupe sur les hanches et me donnait avec sa main droite une petite fessée de quelques claques bien appuyées sur mes fesses à l’air.



Et je la pris dans mes bras pour l’embrasser fougueusement. Je la pris ensuite dans mes bras pour l’emmener dans ma chambre au premier étage. Nous fîmes l’amour comme des folles, prenant plaisir à nous caresser, à nous faire plaisir jusqu’à l’explosion de la jouissance mais sans la déclencher. Je n’en pouvais plus de désir, je sortis de mon armoire un gode-ceinture que je lui ordonnai de ceindre et lui demandai de me prendre comme une femme. Ce qu’elle fit avec plaisir, me faisant mettre à quatre pattes et me lubrifiant d’abord avec sa langue pour pénétrer d’abord un puis deux doigts dans mon petit trou qui n’en pouvait plus de désir. Elle recommença à me fesser, de petites tapes d’abord puis accélérant le mouvement, de plus en plus soutenues, j’aimais ça, je le lui criai, elle continua de plus belle pendant un instant puis de nouveau vint me mouiller avec sa langue pour enfin présenter le gode devant l’orifice.


J’écartais mes fesses de mes deux mains pour lui faciliter l’intromission, je serrai les dents lorsqu’elle commença à l’introduire en douceur, je retins mon souffle quand elle fut en moi, et commençai à crier mon plaisir quand elle commença à s’activer, faisant coulisser en moi ce vit de 18 cm de long, s’agrippant à mes hanches pour être positionnée de façon optimale.


Je n’étais pas tout à fait satisfaite de cette position, je voulais être prise comme une vraie femme, sur le dos, je le lui dis. Nous changeâmes donc de position et venant s’empaler en moi, elle se coucha sur moi, pendant que je la ceinturais de mes jambes. Elle s’activa lentement, prenant son temps, me caressant les parties qui étaient aux abonnés absents. Me léchant les seins, dont les tétons très sensibles me faisaient me soulever de plaisir lorsqu’elle les mordillait. Elle se redressa, et tout en accélérant son mouvement de pénétration commença à me branler. J’eus un peu de peine à prendre du volume tant mon excitation était logée ailleurs. Elle parvint à me faire prendre consistance et s’activant du bassin et de la main m’amena à une jouissance extraordinaire. Je lançai mes jambes en l’air, je faillis la désarçonner, elle se cramponnait à mon membre qui giclait sa semence sur mon torse, je lui criai mon plaisir et elle aussi rejeta la tête en arrière pour gémir son plaisir.


Repue, elle s’allongea sur moi, le gode toujours en moi, commença à me lécher, lapant toute ma semence le long de ma poitrine et vint m’embrasser, me faisant partager le contenu de sa bouche.

Le temps de reprendre quelque force, nous continuâmes ce petit jeu encore quelque temps.

Elle fut déçue que je ne puisse pas l’honorer de ma virilité, et quand je lui proposai de la prendre avec le gode-ceinture, elle refusa.



Ce qui fut fait. Mon réveil sonna trop vite, il me semblait que je venais de m’endormir. Je réveillai Sandrine de bisous le long de sa colonne vertébrale. Elle gémit de la laisser encore dormir, se retourna et passant ses bras autour de mon cou, m’attira contre elle pour un doux baiser.



En me regardant dans le miroir de la salle de bains je constatai que j’étais encore maquillée, il me fallut donc plus de temps que d’habitude pour être prêt à partir.



Je lui fis un rapide bisou sur les lèvres et partis.

Elle me téléphona au travail, à midi.



Je l’entendis partir d’un grand éclat de rire, à l’autre bout du fil.



Et elle murmura :



Et je raccrochai. J’espérais ne pas devoir me lever de ma place dans les cinq prochaines minutes le temps de décompresser.


Je rentrai un peu plus vite du travail, car j’avais pas mal de choses à faire à la maison comme passer la tondeuse, prendre la poussière, arroser les plantes d’intérieur, ranger un peu ce qui n’était pas à sa place. Ensuite, je pris une douche et fus tenté de me maquiller, mais elle voulait un homme pour ce soir. Je dus donc ranger Ophélie dans son placard, et ainsi se termina cette folle et magnifique semaine d’Ophélie.