n° 14108 | Fiche technique | 17559 caractères | 17559 3052 Temps de lecture estimé : 11 mn |
20/10/10 |
Résumé: Une femme connaît l'angoisse dans le cabinet d'un médecin : elle est prête à tout sacrifier. | ||||
Critères: fh hplusag médical fsoumise exhib strip fdanus confession | ||||
Auteur : Vive et belle |
Les aboiements de ce roquet dans l’appartement voisin m’exaspéraient. Cela faisait plus d’une trentaine de minutes que je les endurais avec plus ou moins de patience, mais là, j’étais à bout.
Il faut admettre que mes préoccupations étaient d’un tout autre ordre ces derniers jours : ma présence dans cette salle d’attente de cabinet médical était si inhabituelle pour moi… et cette peur qui me tenaillait depuis six jours déjà… L’angoisse de mourir était devenue une nouvelle compagne de tous les instants. J’avais toujours imaginé que mon âge me garantissait encore de très longues décennies de vie insouciante et je n’avais même seulement jamais envisagé la fin de mon existence. Jusqu’à cette visite de contrôle et cette prise de sang chez mon médecin, la mort n’était pour moi qu’un concept théorique et sa réalité ne concernait véritablement que les autres.
Mais aujourd’hui, c’est moi qui me trouve dans cet endroit froid, peuplé de magazines dépassés et usés, à attendre une sentence qui tarde à venir. Comment peut-on être en retard quand c’est MA vie qui est en jeu ? Quel manque total de savoir-vivre… Je sursaute : une porte claque et des pas se font entendre. Mes yeux fiévreux guettent le frémissement de cette porte d’où peut surgir l’apaisement ou le désespoir.
Dans l’immédiat, c’est le spécialiste auquel on m’a adressé et qui a analysé mes résultats qui surgit. En courageux petit bout de femme, je lisse ma jupe, me lève, m’efforce à sourire pour les salutations d’usages. Que tout cela semble vain aujourd’hui. J’aimerais tellement qu’il me dise d’emblée ce qu’il en est, sans fioriture, et que mon attente prenne fin là, d’un coup, dans la salle d’attente.
C’est sot mais je me suis habillée pour la circonstance, comme si le fait de faire bonne impression pouvait influencer le résultat. C’est plutôt parce qu’on fait toujours un effort pour les grandes occasions.
L’apparence… eh oui, je suis belle, d’une beauté classique que j’ai entretenue depuis 34 ans. Le classicisme prévaut aussi dans ma tenue, dans mes tenues, dans ma façon de parler, de bouger et de vivre. Je le fais pour moi, pour l’image que l’on a de moi aussi et pour l’image que cela me renvoie. Mais aujourd’hui, plus rien n’a d’importance, je n’ai plus envie de bien me tenir, de présenter cette image lisse : j’ai envie de crier, de déchirer ce chemisier de soie auquel je tenais tant jusqu’à présent !
Nous sommes enfin dans son cabinet. Que tout est long. Que chaque seconde semble se prolonger à l’infini. Je garde le silence dans un effort surhumain en le regardant ajuster ses lunettes et ouvrir « mon » dossier, dont il garde encore le contenu jalousement pour lui. D’un geste machinal, je glisse mes doigts dans mes cheveux qui ondulent sur mes épaules. Ce contact, généralement sensuel et soyeux, m’électrise à ce moment.
Je le détaille, lui qui tient mon destin entre mes mains. Il est d’au moins quinze ans mon aîné. Son métier et les années qui passent ont fait de lui un homme respectable mais empâté également. Sous son tablier professionnel paraît une chemise blanche dont seul le dernier bouton est ouvert. Le col serre excessivement son cou qui forme un bourrelet de chair blême dans la nuque. Le rasage de son menton et de sa gorge est imparfait et quelques gouttes de sueur perlent sous sa glotte et aux tempes. Au travers de cette table de bureau futuriste, toute en verre et en inox, j’aperçois clairement son ventre qui s’épanouit en tendant les derniers boutons de sa chemise. Son visage est rouge, ses cheveux se raréfient sur le front où les plis se multiplient.
Ce n’est pas un bel homme que j’ai en face de moi. Jamais, il n’y a seulement deux semaines, je n’aurais imaginé passé plus du strict nécessaire professionnel en la compagnie d’un tel personnage. Et pourtant, en le regardant manipuler feuille après feuille, j’en viens à souhaiter maintenant que notre entrevue ne cesse jamais, qu’il continue à prendre son temps indéfiniment. J’en viens à me dire que toutes ces secondes, ces minutes, ces heures passées en sa compagnie seraient gagnées sur la vie, sur la mort, sur cette potentielle maladie qui me guette au détour de notre entretien. Il faut qu’il se taise, qu’il soit content de moi, qu’il décide que je n’ai rien et que je vais rejoindre le troupeau de ces veinards en bonne santé !
Progressivement, il m’intéresse. Je le trouve impressionnant dans son attitude d’étude de notes, dans ce faux abandon professoral qui se prépare à exprimer des vérités qui deviendront indiscutables. L’évidence s’impose peu à peu dans tout mon être que ma vie dépend de lui et que je me dois de l’obliger. Mon regard se fait plus lourd sur lui, sur ses mains potelées, ses yeux gris, ses favoris très fournis. Sa virilité m’apparaît tout soudain comme une évidence et je me sens intimidée. Je suis maintenant face à lui comme une étudiante en quête d’approbation, comme une enfant en attente désespérée de plaire à un père.
Oui, j’ai besoin de lui plaire. Je veux au plus profond de moi que cet homme que je ne connaissais pas il y a dix minutes, m’envisage avec bonhomie et me manifeste que je lui plais. Je dois lui devenir indispensable : tout pour qu’il ne me décide pas inutile pour lui et donc perdue.
Sans relever les yeux, qui scrutent de derrière ses lunettes en demi-lunes chaque document, il me dit qu’il va procéder à un examen sur ma personne pour confirmer et préciser les résultats d’analyses. Je ressens cette annonce comme mon ultime chance de lui apparaître utile et de lui donner l’envie de me sauver.
Je sais pertinemment qu’il envisage cet examen comme ceux que j’ai déjà subi chez son collègue généraliste : une simple palpation de la gorge et des ganglions alentours. Je dois tout au plus quitter mon chemisier pour lui permettre cette anamnèse et la faciliter. Lorsqu’il me demande « de me défaire », je saisis l’occasion, comme une esclave vendue aux barbaresques pouvait tenter de faire valoir ses atouts afin de ne pas être exécutée faute d’acheteur à un prix correct. Ma vie est en jeu : je dois lui plaire !
Je me lève donc, et je fais ce que je n’ai jamais fait devant aucun homme. Plutôt que de passer derrière le paravent prévu à cet effet, je commence à me déshabiller ostensiblement devant ce praticien qui tient ma vie entre ses mains. D’abord je défais le plus vite possible tous les petits boutons de mon chemisier. Ensuite, je dégrafe ma jupe discrètement et la laisse glisser le long de mes jambes gainées de bas comme toujours. Je m’efforce de garder mes talons le plus longtemps possible, sachant qu’ils améliorent ma silhouette. Il ne faut pas que mon attitude soit trop ostensible pour ne pas le braquer, mais je dois lui plaire pour qu’il me « sauve » de son opinion d’expert.
Je dégrafe maintenant mon soutien-gorge : que va-t-il penser ? Ne va-t-il pas prendre ombrage en redressant les yeux de ma tenue plus que légère ? Mes seins sont menus sinon petits : suffiront-ils à exciter sa masculinité ? Mon angoisse s’accroît encore mais ma retenue n’existe plus. Je suis prête à tout, jusqu’aux derniers outrages, jusqu’à l’esclavage pour ne pas entendre les mots irrémédiables. Les brides de mon soutien-gorge descendent enfin sur mes avant-bras et je le rattrape du bout des doigts pour le laisser tomber au sol.
Ce petit froissement d’étoffe distrait son attention et il relève brièvement son regard pour replonger aussitôt dans sa documentation et me dire d’une voix ferme de m’approcher.
Je lui obéis et me sens privée de toute autonomie : désormais sa volonté est la seule qui existe. Il se lève, s’approche de moi et pose les petits doigts froids et rapides de ses deux mains sur ma gorge. Il en parcourt très professionnellement chaque centimètre carré à la recherche de la moindre protubérance. La présence de ce collier de chair autour de mon cou me fait un effet bouleversant. Je suis là, volontairement offerte, seins nus, en culotte et en porte-jarretelles devant cet inconnu qui me serre le cou de ses deux mains. Je ne m’appartiens plus : je lui appartiens. J’attends de lui la vie et suis prête à tout pour qu’il soit tenté de me sauver. La grande proximité due à l’examen et son embonpoint font que sa brioche frotte contre mon ventre. Je me liquéfie littéralement à ce contact au vu des circonstances.
Lui ne perd pas contenance et me dit qu’il y a effectivement un léger ganglion dans la nuque. Son examen repart donc et se poursuit plus avant dans toutes les zones glandulaires. Il se met donc, au bout de quelques instants, en devoir de palper systématiquement mes seins, en variant la vitesse de ses investigations en fonction de la texture des tissus.
Ses mains, légèrement moites, accrochent le grenelé de ma peau, très sensible sur la poitrine. Je ne supporte généralement que difficilement les attouchements prolongés dans cette région. Mais là, c’est pour lui et je dois tout supporter. Je le laisse donc tout palper à son aise jusqu’à pincer dans l’épaisseur du sein et les mamelons. Lorsqu’il pince les deux mamelons simultanément, je ne peux réprimer un léger mouvement de recul qui a pour conséquence de tendre les deux boutons à l’extrême. L’effet est fulgurant et mes yeux s’embrument, se ferment et se révulsent. J’ai mal mais c’est pour lui.
Il me dit alors que je dois à nouveau « me défaire » et m’allonger car la zone glandulaire tégumentaire se doit également d’être inspectée. J’en déduis que ma culotte est de trop et qu’il me souhaite totalement nue. Cela me donne une bouffée d’espoir : lui plairais-je ? S’intéresse-t-il à moi ? Pourvu que ce soit cela, qu’il use de moi comme il l’entend et autant qu’il en éprouve l’envie si cela le pousse à ne rien proférer de définitif !
J’enjambe donc ma culotte assortie à mon porte-jarretelles mais je conserve celui-ci, mes bas et mes talons pour demeurer à mon avantage, désespérée de séduire que je suis. Il me fait maintenant coucher à plat ventre et me fait saillir le postérieur sur la table d’examen. Se peut-il qu’il en veuille à mon derrière ? C’est une zone totalement inviolée de mon individu et je n’ai même seulement jamais envisagé d’accepter qu’on y pénètre.
Je le vois en retrait, soufflant un peu, s’évertuer à enfiler des gants chirurgicaux. Ce geste me le fait imaginer nu, s’efforçant d’enfiler un préservatif sur le sexe dont il préparerait l’intromission. Cette image de lui, gros, vieux et transpirant s’apprêtant à me couvrir devrait me dégoûter mais là, elle me rassure. Pourvu qu’il en ait envie, que je lui plaise.
Il s’approche de moi et s’empare sur une tablette métallique d’un appareil qu’il gaine de plastique et enduit de gel. Il me dit encore de me détendre car il doit atteindre la zone de palpation vestibulaire avec deux doigts et qu’il faut me détendre. J’avale ma salive difficilement et le sens me toucher où personne ne l’avait jamais fait. Il tourne de son index autour de mon anus qu’il enduit de gel également. Je sens ses doigts accomplir d’innombrables mouvements tournants et assouplissants. Le geste s’éloigne et se rapproche et son index pénètre à chaque fois légèrement la capsule. Toujours un peu plus loin…
Finalement, je ressens la pointe de son outil se positionner au seuil de mon œillet. Je frémis lorsque je sens sa main gauche en pince écarter mes fesses, fines et musclées, et sa main droite forcer pour enfoncer ce qu’il nomme alors un speculum. Je grimace de douleur à l’intromission, mais immédiatement il manipule l’appareil et provoque l’écartement des pinces qui me dilatent le derrière au-delà de ce que je croyais possible.
Je suis allongée, nue, pénétrée, béante, sa main gauche sur ma fesse et je le sens scruter mes parties intimes. Le fait d’avoir gardé bas et porte-jarretelles, ainsi que mes talons me font soudain prendre conscience de ma dépravation et de l’apparence que je dois lui donner vu d’où il est : je dois lui apparaître dépravée, vulgaire, prête à tout, provocante et sans retenue. Une bouffée de honte me parcourt. Je me dis que je ne pourrais sûrement jamais être placée dans une position et une attitude consentie plus humiliante. Que je suis tombée bas… et je sens pourtant que je suis prête à aller plus loin encore et tout accepter. Cela attise ma honte.
Après une attente d’une petite minute où le rouge me monte abondement… aux joues, il dévisse son speculum et rend la liberté à mon fondement. Je perçois que ce dernier reste béant, lui qui était si serré il y a un instant. Je reste offerte, en position et attend la suite, prête à obéir à toutes les sollicitations. La douleur s’est dissipée. Cela ne dure guère car voici qu’il s’empare maintenant à pleine mains de mes fesses pour les écarter à nouveau. Il dirige le faisceau d’une lampe dans l’orifice ainsi aménagé. Il enchaîne en maintenant l’écartement de sa main gauche et en introduisant un doigt, puis deux dans mon rectum. Il les tourne maintenant en tous sens et palpe les muqueuses dans toutes les directions. Je pousse mon derrière en arrière, soucieuse de bien faire et de lui faciliter les choses. La douleur est limitée par les effets du gel qui est manifestement anesthésiant. Il me pose maintenant la main gauche sur l’épaule pour affermir sa prise et accentuer son avancée et palper plus avant.
Mon abandon, ma nudité suite à un quasi strip-tease, les attouchements soutenus du cou, des seins, puis de l’anus, mon dépucelage et ma pénétration profonde ainsi que les mains du praticien, gantées ou non, m’ont mise dans un état incroyable. Mon sexe coule maintenant abondamment, ce qui ajoute à ma honte. De l’endroit où se trouve mon nez, je sens clairement l’odeur de ma mouille : les gouttes s’écoulent le long de l’intérieur de mes cuisses. Alors de là où son propre nez se trouve, il ne peut rien ignorer de mon état. Je me console en me disant que cela peut le séduire par la spontanéité de ma sensualité.
Il relâche son étreinte et met fin à son examen. Je dois maintenant me lever et il poursuit encore par quelques palpés dans le dos et sous les bras. Je ne suis plus qu’une poupée de chiffons entre ses mains. Son gros ventre se frotte sur mes hanches, mes fesses et mon dos suivant les positions mais cela m’indiffère.
Être nue et offerte dans ses bras est maintenant pour moi la chose la plus naturelle du monde et j’ai le sentiment d’avoir toujours été son jouet, sa chose. Je ne ressens plus aucune gêne à me mouvoir nue devant lui, à faire claquer mes talons devant lui, à sentir le crissement de mes bas contre le tissu de son pantalon ou de sa chemise. Cela se passe depuis quelques minutes mais me semble durer depuis toujours aussi. Il m’apparaît avoir toujours été propriétaire de moi, de moi dans les moindres détails, les moindres recoins. Je n’ai jamais été aussi offerte à quelqu’un qu’à cet instant.
Il reprend place à sa table de travail et se met à rédiger un nouveau document. Je suis toujours nue debout devant lui et il semble ne plus me porter aucune attention. Au premier papier succède une feuille d’honoraire et il relève les yeux vers moi. Il me parle enfin pour me dire que c’est terminé et que je peux me rhabiller.
Il me prescrit un scanner de contrôle par acquit de conscience, mais estime que je ne cours aucun risque sérieux d’après son examen et les résultats des analyses cumulés. Il souhaite toutefois me revoir après le scanner « à toute fin utile » pour confirmer tout cela par un dernier contrôle.
Je me rajuste, devant lui à nouveau, sans passer derrière le paravent. Cette fois, il me regarde faire, attendant manifestement que j’aie fini pour faire entrer la personne suivante. Il me tend ses petits doigts boudinés pour une poignée de mains qui dure, pendant laquelle il me dit de ne pas m’inquiéter et qu’il a bien senti que j’étais tendue et stressée. Il me dit encore en me poussant vers la sortie qu’il est là pour moi et que je n’hésite pas à faire appel à lui si je voulais parler à quelqu’un ou poser des questions sur mon état.
Sur le palier je me demande un long moment si ses paroles avaient un double sens et si son comportement durant toute sa consultation n’avait été que professionnel ou s’il avait reçu le message de soumission désespérée que je lui envoyais et avait usé de moi.
En tout cas, cela a marché : je ne voulais pas mourir et je suis sauvée… il m’a sauvée. Où est son numéro ? Je dois prendre mon prochain rendez-vous auprès de sa secrétaire.
Je lui dois la vie.
Je lui dois tout. Je suis à lui.