Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14129Fiche technique20064 caractères20064
Temps de lecture estimé : 13 mn
01/11/10
Résumé:  Pratiquer l'adultère pour mieux faire renaître son couple. Une drôle d'idée pas forcément partagée avec son cher et tendre.
Critères:  fh extracon copains collègues -amourcach -extraconj
Auteur : Toubab_7  (Coquin, câlin, malin)      
Tromper ou être trompée

En huit jours avec lui, j’ai plus joui qu’en huit ans avec mon mari.


Ce petit mec est fantastique. Avec lui, je me sens bien. Je me sens belle. Il me fait retrouver des sentiments oubliés et découvrir des sensations ignorées. Je suis presque redevenue la jeune fleur bleue que j’étais. Celle qui voulait tout goûter de la vie et de ses plaisirs. Celle qui ne se serait jamais laissée enfermer dans la terne monotonie de la vie de famille.


Sur le chemin du retour, je pensais que cette semaine ne serait à jamais qu’une parenthèse enchantée. Mentir, se cacher, ce n’est pas pour moi. Ou plutôt, ça ne l’était pas. Car là, je sais que j’irai voir Karim lundi. C’est mon ventre qui me le dit. Ce même ventre que mon mari a à peine assouvi. Il faut dire qu’il m’a à peine regardée, s’est à peine préoccupé de savoir comment j’allais, a à peine montré que je lui ai manqué. J’aurais bien aimé qu’il soit attentionné et, une fois les enfants couchés, qu’il se jette sur moi. Je l’aurais voulu sauvage et empressé. Il n’a été que sage et empoté. C’est tellement triste, j’ai presque envie d’en pleurer.


***


Au départ, je devais me rendre à Strasbourg avec Marie-Catherine, ma très chère et très sinistre collègue. Vie sexuelle en jachère, régime alimentaire strict, ne boit pas, ne fume pas, ne danse pas, ne sort pas… À la limite, elle s’autorise une exposition de temps à autre, à condition qu’elle ait l’aval de la Vie Catholique. Bref, la parfaite compagne de voyage pour aspirante chanoinesse. Avec elle, nous passons toutes nos journées à suivre les différents ateliers du congrès puis nous rentrons directement à l’hôtel pour souper frugalement avant d’aller se coucher. À cause d’elle, j’appréhende cette semaine qui, logiquement, devrait me permettre de m’amuser un peu loin de mon mari et des enfants.


Alors, imaginez ma joie quand mon patron m’a annoncé que, cette année, je partirais avec Karim.

Karim. Le petit Karim. Mon collègue préféré pour sa gentillesse et sa joie de vivre. Il a toujours un mot sympa pour tout le monde, et surtout pour moi. C’est un charmeur, plutôt mignon, avec un sourire craquant. Mais pas mon type d’homme. À priori. Moi les hommes, je les aime grands et costauds. Lui fait à peine dix centimètres de plus que moi qui ne dépasse guère le mètre et demi. Rien d’ambigu entre nous, donc. D’autant plus qu’il a la réputation d’aimer les jeunes femmes sylphides. Ce qui n’est pas du tout moi. Mais, au moins, en partant avec lui, je savais que je m’amuserais car c’est un bon vivant. Bon, de là à imaginer que je coucherais avec lui dès le premier soir…


Comment j’en suis arrivée là ? C’est peut-être à cause de ma nouvelle coupe de cheveux. Depuis des années, j’avais les cheveux châtains et mi-longs. Et puis, coup de folie, je me suis fait faire une teinture d’un noir profond et un carré court. Je suis sortie de chez le coiffeur toute contente, toute jolie, toute prête pour une soirée coquine avec mon homme, juste avant de partir, histoire de se dire au revoir. Seulement, il ne l’a pas vraiment vue et il m’a dit que ça m’allait bien avec si peu de conviction…


Cela m’a mise en colère. Une colère froide, sourde mais profonde… une colère qui ne s’est dissipée que le lendemain matin quand Karim, lui, m’a fait tous les compliments que j’attendais depuis la veille. Ma nouvelle coupe, ma petite robe… tout y est passé et ça m’a fait un bien fou. Tout comme m’ont fait du bien ses multiples petites attentions et même ses regards plongeant à la dérobée dans mon décolleté. Karim m’a permis d’accéder à nouveau au plaisir de plaire.


Moi qui suis très sensible à l’alcool, je pourrais aussi incriminer une folie passagère due aux deux verres de vin du dîner. Ça n’expliquerait pas le reste de la semaine mais ça excuserait le premier soir. Sauf que, dans ma chambre, me préparant pour aller au restaurant, j’espérais déjà un signe de sa part, une étincelle qui mettrait le feu à ma poudre. Une poudre sciemment empaquetée dans de très jolis dessous de dentelles. Et l’étincelle est venue au moment du dessert, après que je me suis plainte des ravages que mes deux grossesses ont fait sur mon corps :



J’ai minaudé, fait celle qui n’y croyait pas vraiment mais, au fond de moi, j’ai ressenti une chaleur des plus intenses. Et quand, plus tard, nous nous sommes retrouvés seuls dans l’ascenseur, sans y réfléchir, d’un coup, comme ça, j’ai claqué des doigts. Il a tout de suite compris. Je l’ai embrassé.


***



Avec Karim, je me sens femme. Il me désire et j’en profite sans vergogne. Il me réconcilie avec moi-même, avec mon corps, et j’en viens à apprécier la façon dont ma petite trentaine y imprime sa marque. Dans ses yeux, je ne vois pas ce petit ventre qui me complexe depuis ma première grossesse. À ses yeux, je n’ai pas un gros cul, je suis callipyge. Pour ses yeux, je peux exposer mon buste sans crainte car il voit une poitrine généreuse au lieu de gros seins tombants. Et ne me dites pas que j’affabule. Il me le dit et il me le montre. Il me le montre en bandant pour moi, fort et longtemps. Il me le montre en caressant, embrassant, léchant chaque parcelle de mon corps pendant des éternités.


Avec Karim, je suis cochonne. J’ai toujours aimé le sexe et les bienfaisantes sensations qu’il procure. Déjà avec mes premiers petits copains ! Encore plus avec mon mari, dans nos premières années, avant les enfants, avant la lassitude. J’aime beaucoup sentir la dure chaleur d’un sexe au creux de mes mains, en savourer la douceur sous ma langue, me laisser remplir par sa rigidité. Je retrouve tout ça avec mon amant. Dans ses bras, je m’abandonne totalement à mes envies. Je me donne à ses envies. J’écarte les jambes pour qu’il y glisse sa tête ou sa queue. Je le suce quand l’envie m’en prend. J’offre ma poitrine afin qu’il y déverse sa semence.


Avec Karim, je deviens chienne. Il me rend folle et me met dans des états pas possibles. Dès le premier soir, quand il m’a pénétrée pour la première fois, j’ai joui comme rarement. Pourtant, son sexe n’a rien d’exceptionnel. Moins long que celui de mon mari, c’est certain. Bien plus large, c’est sûr aussi. Mais c’est comme si mon fourreau avait enfin trouvé l’épée pour laquelle il a été forgé. Et puis cette façon qu’il a de s’en servir. Son déhanché, son coup de rein qui peut être aussi bien langueur qu’ardeur, voire fureur. Je prends tellement mon pied que j’en oublie tout, tous mes tabous. Jamais je n’avais dit à un homme de venir me "baiser" ni de me "bourrer", jamais je n’aurais imaginé gémir de plaisir en sentant mon partenaire jouir sur mon visage, jamais je n’aurais pensé laisser à nouveau un phallus pénétrer mon anus.


***


Je devrais avoir honte mais n’y arrive pas. Mon mari est au travail, les enfants à l’école, et moi je suis dans la chambre de mon amant. Assise sur son lit. Sur son vît. Ses yeux dans mes yeux. Son pouce à l’entrée de ma grotte. Son membre au plus profond de ma plus sombre profondeur.


Je me suis empalée en une longue, lente et douce poussée. Il ne bouge pas et, pourtant, même immobile, il me procure des sensations infernales. J’ai l’impression de sentir le sang affluer dans sa queue. Mon ventre est en feu. Et la boule de plaisir qui y loge ne cesse de grossir et d’irradier mon corps. Une seule ondulation du bassin suffit à me transporter à deux doigts de l’orgasme. Je suis tiraillée entre l’envie de faire durer et celle d’exploser de suite. J’essaie un mouvement de va-et-vient. C’est terrible, délicieux, fantastique, merveilleux… Je recommence et c’est encore mieux, encore plus fort. Karim pose ses mains sur mes seins et ça suffit à m’électriser d’avantage. Oui, c’est ça : je suis électrique. Je suis le cœur d’un réacteur nucléaire en pleine fusion. Toutes mes particules s’agitent. La pression devient énorme. Mes cris sont une soupape insuffisante… ça vient, ça monte, ça enfle, ça… Boum ! Bang ! Re-Boum !


Mon cœur bat à cent à l’heure. Je peine à retrouver mon souffle et mes esprits. Un regard à Karim. Il est encore tout surpris de ce à quoi il vient d’assister. Tellement surpris que ça l’a coupé net dans son élan. Lui n’a pas joui. Son outil s’est rabougri. Il mérite une récompense pour sa contribution à ma déflagration. Je glisse le long de son ventre, le débarrasse du préservatif et je le déguste avec la certitude que, dans quelques minutes, je vais le boire. Jusqu’à présent, je m’y étais refusée, réservant cela à mon mari, comme un dernier bastion de fidélité. Mais là, j’en ai envie. Et je le lui dis. Et je suce, pompe, lèche, aspire. Encore et encore. Jusqu’à sentir son corps se tendre, son sexe se contracter et son sperme jaillir.

Deux heures plus tard, encore pas tout à fait remise, je rentre chez moi. Juste le temps de prendre une douche, de me changer, d’aller chercher les enfants à l’école, de jouer un peu, de faire à manger…


***


Plus je couche avec Karim et plus j’ai envie de mon mari. Mais lui…

J’aimerais tant que mon homme soit ravi de ce regain d’intérêt pour le sexe, qu’il le partage. Je ne serais plus une femme adultère mais une croisée de l’amour en mission pour sauver son couple. Ce serait beau et romantique. Au lieu de quoi, il me demande d’être raisonnable, rappelle nos devoirs de parents, invoque la fatigue du travail. Visiblement, pour lui, depuis que je suis maman, je ne peux plus être amante. Je nous voudrais ardents mais il ne cesse de me refroidir.


Ce dimanche, il m’a même glacée, gâchant ainsi un week-end en amoureux qui avait merveilleusement bien débuté. Un hôtel de charme, les enfants déposés chez leurs grands-parents, deux jours et deux nuits rien que pour nous. Pour nous retrouver. Des retrouvailles qui ont commencé dès l’arrivée dans la chambre. Cela faisait une éternité que nous n’avions pas fait ça sous la douche. C’était délicieux.


Tout comme la collation qui nous a été servie dans la chambre. Une nourriture bienvenue avant une longue nuit d’amour où j’ai vraiment eu l’impression de retrouver le jeune homme attentionné et imaginatif dont je suis tombée follement amoureuse. Comme une renaissance dont j’ai profité à nouveau le samedi soir. Le lendemain, au réveil, j’étais heureuse, persuadée que tous les morceaux de notre couple s’étaient recollés. J’en étais même à considérer l’arrêt de ma relation avec Karim. La seule évocation de son nom a suffit à me donner envie de réveiller mon mari de la plus coquine des façons. Une main fureteuse sur son bas-ventre. Un sexe qui finit de durcir sous mes doigts. Et mon mari qui me tourne le dos. Je reviens à la charge, repars à la recherche de son membre et… il se tourne sur le ventre. Plus tard, il m’explique qu’une longue journée nous attend et qu’il n’est pas raisonnable de commencer ainsi la journée. Le chemin du retour, le déjeuner chez les beaux-parents, les enfants, la maison à remette en ordre… la récréation est finie. Rideau.


***



Plus de six mois que je suis avec Karim. Moins de sept semaines depuis ce maudit week-end. Je m’épanouis ainsi. Je vois mon amant une à deux fois par semaine. Généralement chez lui. Le plus souvent, du temps de midi ou pendant une demi-journée de récupération. Cela peut durer de longues heures ou, si le temps nous presse, moins de vingt minutes. Je baise et prends ma ration de plaisir pour mieux m’en retourner vers ma maison et mon rôle de mère.


***


Jamais mon mari ne m’a fait l’amour aussi sauvagement. Il est déchaîné et je suis impressionnée par la vigueur de ses coups de bassin ainsi que par son endurance. Et que dire de ses mots ? Je le connaissais presque muet au lit, il est devenu parlant. Jusqu’à présent, j’avais eu droit aux doux mots d’amour susurrés et aux questions délicates relatives à mon plaisir. Là, ce sont des mots crus qui fusent dans la chambre, des mots qu’on croirait sortis d’un film porno. Le Docteur Jekyll est devenu Mister Hyde et c’est carrément excitant. Sauf que…


Sauf que cette chambre n’est pas la nôtre. Le vagin où il va-et-vient n’est pas le mien. Pas plus que le cul où il promet de bientôt mettre sa queue. Non. Celle qu’il appelle sa "petite salope" et qui gémit sous ses assauts est une autre. Une autre que je connais très bien. Nathalie, ma meilleure amie, ma presque sœur, ma quasi jumelle. Je ne sais pas ce qui me rend la plus furieuse : que ce soit elle ou qu’une autre reçoive ce qu’il refuse de me donner ?


Pas étonnant, avec ce qu’il lui met, qu’il ne soit plus disponible pour la bagatelle une fois le soir venu. La révélation m’est venue il y a trois jours. J’étais chez un client dont les locaux sont proches des bureaux de mon mari. En sortant, je me suis dit que j’allais lui faire une petite surprise et que nous irions manger ensemble.


Première surprise : il prend sa voiture alors qu’il mange généralement dans une brasserie située à quelques mètres de là. Peut-être a-t-il des courses à faire ? Deuxième surprise : il ne prend pas la direction de la zone commerciale mais celle d’une banlieue pavillonnaire. Troisième surprise : il s’arrête devant chez Nathalie. Très honnêtement, pendant un instant, j’ai pensé qu’elle l’avait appelé pour qu’il lui rende un service ou un autre. Mais ça n’a duré qu’un instant, celui de me rendre compte que mon mari avait la clé de la porte d’entrée.


Nathalie est arrivée presque dans la foulée. J’ai attendu une dizaine de minutes avant de sortir de ma voiture et de passer par l’arrière de la maison. Le rideau de la chambre était mal tiré et la fenêtre entrouverte. Si j’avais encore des doutes, ils ont été vite levés en entendant clairement Nathalie dire : "j’ai envie de te sucer à fond. "


Je ne suis pas restée plus longtemps. Mais je suis revenue hier. Nouvelle attente devant son bureau, nouveau trajet jusque chez Nathalie, nouvelle incursion dans le jardin pour voir ce qui se passe. Ils étaient encore dans la chambre. La baie vitrée du salon était ouverte. Je suis entrée. Et j’ai vu. Vu et entendu à peu près la même chose que ce que je vois aujourd’hui. Ce même plaisir partagé, cette même fougue, ce même sentiment de trahison. Il m’a toujours dit que l’amour était trop beau pour que ce soit bestial et il la bouscule sans ménagement. Il m’avait dit ne pas aimer la sodomie et là, deux jours de suite, il prend les fesses de ma meilleure amie.


Je sais très bien ce que vous allez dire. Je vous entends déjà me reprocher de ne pas accepter qu’il me fasse ce que je lui fais, de le tromper sans admettre qu’il me trompe. Mais ce n’est pas pareil. Je suis allée voir ailleurs, car mon mari ne me donnait plus ce dont j’avais besoin, envie. C’est la frustration qui m’a fait dévier. Et j’ai pris pour amant quelqu’un qu’il ne connaît pas, ni ne lui ressemble. Alors que Nathalie…


Elle me ressemble physiquement et nos silhouettes proches ont souvent fait qu’on nous prenait pour des sœurs. Si, au moins, il avait choisi une jeune femme élancée, je pourrais comprendre le besoin de changement. Mais là, c’est comme si c’était moi sans être moi, comme s’il aimait encore mon corps mais pas ce que je suis. Et puis Nathalie… Je la connais depuis plus de dix ans. C’est elle qui m’a fait rencontrer mon mari. Elle qui m’a aidé à organiser mon mariage. Elle qui est venue s’occuper de la maison quand j’accouchais du petit dernier. Elle en qui je pouvais avoir toute confiance. Elle qui se fait sauter par mon mari chaque jour que Dieu fait…


***


Voilà presque un mois que j’ai découvert la double vie de mon mari. J’ai réfléchi, réfléchi et réfléchi encore à ce que je devais faire et dire. J’ai pensé à la guerre et à la paix. J’ai imaginé des crises de larmes et des discussions apaisées. J’ai voulu la rupture et la réconciliation. Ce soir, je voulais qu’on en parle pour prendre un nouveau départ. On en a parlé et, malheureusement, il y a eu son départ.


En début de semaine, je lui ai dit comme j’aimerais qu’on se fasse une soirée en amoureux, sans les enfants, rien que pour nous. Dans ma tête, j’avais le déroulement idéal de ce qui devait rester un moment mémorable de notre vie à deux : un dîner romantique, un câlin torride, une mise au point pleine d’émotions et de larmes, un câlin tendre pour sceller de nos corps notre nouveau pacte.


Et ça s’est presque déroulé comme ça. Disons que ça aurait pu si tout n’avait pas basculé au moment du câlin. J’avais la tête dans l’oreiller et les fesses en l’air, à quatre pattes. Je sentais cette boule de plaisir grossir dans mon ventre. Je savais ce qu’il me manquait pour aller droit à l’orgasme. J’ai demandé à mon mari "prends-moi plus fort". Ce n’était pas assez et j’ai renouvelé ma demande. Je le revis bousculer virilement Nathalie et j’en voulus de même. Mais il a eu encore et toujours cette foutue retenue.


Alors je me suis entendue dire les mêmes mots que Nathalie. :



Mon mari s’est figé. Il m’a dit de ne pas parler comme ça mais je n’en ai rien fait. Au contraire. Je le lui ai redemandé, je le lui ai presque crié. Je l’ai presque supplié. Et il s’est soudain retiré. D’un coup. Comme ça. En me privant de l’orgasme qui s’annonçait. En colère, il voulait savoir ce que j’avais, ce qui me prenait… Alors je lui ai tout dit : la frustration des rapports trop rares et trop policés, la colère de savoir que Nathalie avait droit à ce qu’il me refusait, mon désespoir, ma haine soudaine…


Pour finir, je lui ai demandé de quitter la maison. Pas à cause de ce qu’il avait fait mais à cause de ce qu’il m’a dit. Jamais il ne sera avec moi comme il est avec Nathalie. Impossible. Cela ne se peut pas. Elle est sa maîtresse, je suis la mère de sa famille. C’est la vie qui veut que nous nous sacrifiions le temps que les enfants grandissent. Peut-être que dans quinze ou vingt ans… Et pas question pour moi d’aller voir ailleurs. Lui c’est différent. Lui c’est un homme… C’est dur de se rendre compte qu’on a partagé tant d’années avec quelqu’un sans vraiment le connaître. C’est dur et ça fait vraiment mal.


***



Voilà donc comment j’ai perdu mon mari et mon amie tout en gardant mes enfants et mon amant. Même si je vois Karim plus facilement, nous fonctionnons toujours comme un couple adultère. Parce que je ne me vois pas m’engager à nouveau. Et, aussi, parce que l’interdit, même imaginaire, renforce notre complicité et notre envie l’un de l’autre.