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n° 14147Fiche technique11397 caractères11397
Temps de lecture estimé : 7 mn
17/11/10
corrigé 12/06/21
Résumé:  Résumer ce jeu ? Impossible ! Le plaisir est dans le texte, pas dans son résumé.
Critères:  fh couple fsoumise cérébral revede voir jeu -jeux
Auteur : Dark Vador  (Le nom est noir, mais la plume est blanche.)            Envoi mini-message
Le jeu de la statue

Une devinette idiote :

Trois jeunes femmes achètent trois cornets de glace. L’une croque sa boule, l’autre la lèche et la troisième la suce. Sauriez-vous reconnaître laquelle est mariée ?

Mais non, voyons ! Qu’allez-vous chercher ? C’est celle qui porte une alliance !


Mais vous, mesdames, sauriez-vous rester… de glace ? Vraiment ? Sûres de chez sûres ? Difficile à croire !


Pour le savoir il y a le jeu de la statue ! Vous connaissez ? Non ? Lisez-donc ce qui suit et laissez-vous entraîner.


Il y a donc une statue : c’est vous, et un sculpteur : c’est lui. Les lieux s’y prêtent, vous avez investi un atelier où vous ne risquez pas d’être dérangés. Vous éprouvez l’un pour l’autre un minimum d’intérêt, fût-il inavouable, voire un penchant et peut-être même, luxe suprême, de l’affection.



**********



En quelques mots, le sculpteur explique la règle du jeu à sa partenaire :



La statue aura deux adversaires : le sculpteur et elle-même. Résister au sculpteur, c’est surtout se résister à elle, contenir la montée de son plaisir.


Dans ce jeu – au travers duquel, précisons-le, on cherchera vainement la moindre préoccupation intellectuelle – on peut imaginer plusieurs variantes, nous y reviendrons.




Jouons



La statue peut débuter le jeu habillée, partiellement dévêtue ou totalement nue, au choix. Elle se tient debout, sur le seuil d’une porte, par exemple, les bras écartés, la paume de chaque main bien à plat de part et d’autre du chambranle. Interdiction absolue d’enlever les mains.

Elle peut aussi, toujours debout, se tenir dos tourné à un lit, les mains sur les épaules du sculpteur, ou posée chacune sur le dossier de chaises disposées de part et d’autre.

Elle peut encore être allongée sur le lit…

Mais, dans tous les cas, son corps est offert sans restriction et… sans défense. Gestes impurs bienvenus.


Revenons au seuil de la porte. L’artiste peut se placer comme il l’entend, devant ou derrière son modèle, debout ou à genoux. Il peut, toujours à sa guise, lui faire changer de pose. Par exemple, lui écarter un peu les jambes pour que les cuisses soient plus ouvertes lorsqu’elle sera débarrassée de ses sous-vêtements, ou lui demander de se cambrer… etc.


Un objectif précis : amener la statue à réagir à ses caresses, à ses attouchements ; la forcer à transgresser la consigne d’immobilité. Il veut l’amener au plaisir. La partenaire saura-t-elle supporter longtemps la montée vers l’orgasme en restant totalement impassible ? C’est cette question qui donne tout son sel au jeu.


Imaginons le sculpteur à l’œuvre.

Parcourir de ses mains la délicieuse géographie qui s’abandonne à elles, ses rondeurs et ses courbes. Caresser les fesses, le dos, la nuque, empaumer les seins après avoir dégrafé le soutien-gorge, agacer les mamelons, il y a tant à faire ! Il faut créer une atmosphère de fièvre charnelle.


Ensuite, s’attaquer aux trésors les plus sensibles. Remonter sous la jupe le long du galbé extérieur des cuisses, agripper l’élastique puis faire glisser lentement la petite culotte vers le bas, en plusieurs étapes, pour augmenter la tension et permettre à l’imaginaire de la statue de monter en ébullition tant l’excitation due à l’attente lui sera délicieuse, car elle imagine très bien la suite des caresses. Mieux : elle les attend… tout en voulant les ignorer.




Continuons




Dégrafer la jupe et la retirer doucement vers le bas pour offrir à la vue les cuisses, le mont de Vénus et le fruit d’Ève fendu.


Ou bien, selon la vêture, ouvrir la tirette du pantalon, et faire glisser celui-ci jusqu’à mi-cuisses. Faire prendre le même chemin à la petite culotte, sans hâte ni précipitation. Surtout pas de geste brusque, tout se fait en douceur, en effleurements, en allusions tactiles légères. Remonter en caressant de ses mains expertes la soie veloutée de la face interne des cuisses. Arriver au zénith… Faire pression avec les doigts sur le mont de Vénus tandis que le pouce, à l’horizontale, parcourt les grandes lèvres de haut en bas. La statue reste de marbre, aucun frémissement, aucun tressaillement ne doit transparaître.


La dactylo ne regarde pas le clavier, elle regarde l’écran. Le sculpteur ne regarde pas ses doigts, il est attentif au corps de sa partenaire et scrute son visage, guettant le moindre indice : une bouche qui se pince ou s’entrouvre, des dents qui mordent une lèvre, un regard qui se perd, une poitrine qui se gonfle, une respiration qui raccourcit ou se fait sifflante, un frémissement des chairs…


Observons encore la progression du travail des doigts. Le sculpteur pince maintenant les grandes lèvres entre le pouce et le majeur, il coince le bouton de plaisir et le roule entre les chairs gonflées. La statue aimerait resserrer ses cuisses, elle aimerait se tortiller, elle n’en a pas le droit… Le regard du sculpteur plonge dans le sien. Pas un mot, mais un torrent de non-dits. La main se tourne, paume vers le ciel, le majeur parcourt langoureusement plusieurs fois la fente pour se lubrifier avant d’atteindre sa cible qu’il va titiller en alternant frénésie et douceur. Le visage de la statue s’est contracté. Le bouillonnement des sens le déforme et le crispe. Va-t-elle céder ? Pas encore. Le chat continue à jouer avec la souris.


Il change alors de position. Il se place derrière la statue. Son bras droit entoure le corps et sa main redescend vers le mont de Vénus. Son majeur s’insinue dans la vallée des sens et reprend sa caresse sur le bouton durci. Sa main gauche s’empare d’un sein, puis de l’autre, les soupèse, les cajole, puis ses doigts agacent les tétons. Sa bouche mordille, lèche, embrasse la nuque, le dos, puis se rapproche de l’oreille.


Le sculpteur sait que la stimulation orale fait partie de ses outils. Elle peut être un puissant allié. Il susurre des mots tendres ou crus. Il attaque, pour les rompre, les digues qui brident l’imagination chez sa partenaire. La mettre en situation…



  • — Qu’est-ce que tu es belle ! Que c’est agréable de te caresser. Là… Oui, là, n’est-ce pas… Là, tu aimes… Maintenant pense à une verge bien dure… Comme celle de ce collègue dont tu parles si souvent, avec qui tu aimerais bien… N’est-ce pas que tu aimerais bien, avec lui ? Imagine, tu es nue. Tu viens de le prendre en bouche… Sous tes lèvres et ta langue, il était si dur… Il t’a ouvert les cuisses… Tu sens son membre pousser contre ton abricot… Tu le sens te pénétrer… Il te dit que tu es belle, que tu as un corps magnifique et qu’il va te défoncer… Son membre s’enfonce à fond… Tu mouilles comme une vilaine fille… Ce membre, tu le veux, tu le veux encore et encore. N’est-ce pas que tu le voudrais, ce burin ?


Le doigt du sculpteur accélère le rythme sur le bouton gonflé. Des frémissements parcourent la peau des cuisses, le bassin trésaille involontairement. De fil en aiguille, du chas à la chatte, le sculpteur revient à la charge, plus insidieusement encore. Il demandera éventuellement à la statue de lui répondre.



La respiration de la statue se fait plus oppressée.



  • — Tu aimerais que ce soient deux hommes qui te caressent en ce moment ? …Tu sais ce qu’ils te feront, après ? … Dis-le !
  • — Ils… ils me prendront…
  • — Qu’ils te liment l’un après l’autre ? Dis-le !
  • — Oui… qu’ils… qu’ils me liment…


Par cette stimulation orale, le sculpteur tâtonne, à la recherche de la faille, de l’image ou du mot-clé qui toucheront le point sensible de la libido de son modèle et aboliront les dernières résistances. Faire parler la statue est un moyen supplémentaire de la déboussoler. Son esprit ne peut se concentrer à résister à l’excitation et à exprimer les images fortes qui justement stimulent cette excitation. La statue n’en peut plus. Sa voix s’étrangle. Brusquement, elle se crispe, suspend sa respiration… puis explose. L’orgasme la foudroie. Ses genoux cèdent. Elle se colle contre le sculpteur, cherche ses lèvres, s’accroche à lui… Elle a perdu, mais sa défaite est un tel bonheur !


Le sculpteur est un artisan consciencieux. Il sait ce qu’il lui reste à faire pour terminer son œuvre. Il emmène sa partenaire dans la chambre, la couche sur le lit et la recouvre de son corps. Maintenant, il va travailler au burin…




Remarques



On peut concevoir des variantes dans les situations. Nous nous contenterons d’en évoquer deux. Pour simplifier, la statue est assise dans un canapé ou couchée sur un lit.


Elle doit soutenir une conversation téléphonique pendant le « supplice ». Le supplice étant toujours de ne rien laisser paraître, de ne surtout pas se trahir par la voix. Elle a le droit de remuer mais pas d’échapper au sculpteur. Bref, l’horreur ! Surtout qu’à l’autre bout du fil, il peut y avoir son mari, sa sœur ou une copine. Le mari, ce n’est pas tellement recommandé, c’est trop risqué…


Seconde variante : toujours par la voix, la statue doit lire un ouvrage quelconque à haute voix, imperturbablement. Mon pauvre La Fontaine, si tu savais ! Ce qui tient de la performance si l’on imagine que deux, voire trois doigts, introduits en elle, s’activent au même moment en un mouvement de piston qui s’accélère progressivement.


Deux variantes, mais la fin, elle, ne change pas.




Conclusion



Voilà, mesdames, ce qu’est le jeu de la statue. Aimeriez-vous y jouer ? Sauriez-vous y résister longtemps ? Mettez-donc votre mari, votre copain ou votre amant au défi. Vous vous tenez sur le seuil d’une porte, les mains à plat sur les chambranles, vous le regardez droit dans les yeux et vous lui dites, sur un ton péremptoire :



Sans dire un mot de plus, à lui de découvrir, qu’il se débrouille ! Cela vous permettra d’égayer le train-train d’une relation et de relancer une sexualité qui ronronne. Mais aussi de mesurer l’imagination de votre partenaire et son talent, pour votre plus grand profit.


Mesdames : action !