Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14150Fiche technique27940 caractères27940
4637
Temps de lecture estimé : 16 mn
20/11/10
Résumé:  Chez un couple d'amants dont Eros s'est retiré une jolie inconnue vient chercher asile. En échange...
Critères:  ffh hplusag vacances fsoumise hdomine cérébral fmast -dominatio -mast
Auteur : Ijokpl      Envoi mini-message
La jolie inconnue sous son voile

Le voyageur flâne le long des quais, il a le temps, il est en avance. De temps en temps, il boit dans une petite gourde qu’il attache à sa ceinture ; c’est qu’il fait chaud, qu’il a marché toute la journée, ou presque. Qui est-il ? Un voyageur, par un jour d’été. Où est-il ? Sur les quais ! Où va-t-il ? Comment puis-je le savoir puisqu’il n’est pas arrivé ? Mais enfin, dans quelle ville erre-t-il le long des quais ? Nous finirons bien par l’apprendre…


La foule est dense, animée, bruyante, et le flâneur est harcelé par des vendeurs de toutes sortes, chaque vendeur semblant insensible à l’exaspération croissante du voyageur et surenchérit, qui sera le vendeur le plus talentueux, le plus pugnace, le plus persévérant ? C‘est qu’il faut vivre ; et leur sourire, leur pugnacité, leur détermination ne viennent pas de la volonté de gagner un concours ; mais il faut avoir ce soir de quoi se nourrir, et sa famille. Et recommencer demain. Et leur énergie semble inépuisable, et se transmettre au lieu, au port, à toutes les rues qui convergent vers l’eau, vers le pont, vers les embarcadères, et se transmettre à la ville elle-même.


Enfin il aperçoit l’amie qui l’héberge depuis la veille dans « La » ville. Il la rejoint, l’embrasse, s’enquiert de sa journée ; l’informe qu’il est content de la sienne, commence à lui décrire ce qu’il a fait, vu. Soulagé d’être enfin avec quelqu’un qui connaît les clefs d’une promenade presque tranquille. Et puis, elle le guidera jusqu’au bon quai, au bateau, pour une courte croisière, vers l’île sur laquelle elle a une maison.


Arrivé la veille au soir, il séjourne chez elle. Tous les deux du même âge, plus tellement jeunes, unis par une certaine complicité. Étrange complicité qui leur permettait de dormir dans le même lit ; mais qui leur permit aussi de se contenter de la chaleur des peaux qui se frôlent et se touchent, de l’impression de sécurité que donne parfois l’endormissement dans les bras de l‘autre. Complicité érotique et qui ne fut pas consommée. Le voyageur ne sait pas si son amie s’en satisfait ; et d’ailleurs nous ne savons pas non plus si lui s’en contente. Elle était partie travailler quand il s’est levé ; elle lui a donné rendez-vous à cet endroit du port ; il a passé sa journée à revisiter la ville, une petite partie du moins. Elle lui avait demandé de préparer sa valise, de la laisser dans l’entrée de son appartement, quelqu’un l’emmènerait sur l’île, dans la maison où elle séjourne l’été, quand il fait trop chaud dans la ville.


Alors qu’ils approchent du bon embarcadère, le téléphone de son amie sonne. Pendant qu’elle converse dans cette langue dont il ne comprend pas le moindre mot, le voyageur (appelons le Jacques, par commodité) Jacques donc, laisse son regard flotter sur la foule des promeneurs, des vendeurs, des passagers qui viennent de descendre, de ceux qui veulent monter. Il regarde se dessiner une file d’attente, les futurs passagers… Son regard flotte de visage en visage, de silhouette en silhouette.


Visages d’hommes fatigués, de jeunes hommes à l‘énergie stimulée par la nécessité ; des femmes « en cheveux », des femmes portant des voiles, légers ou masquant complètement leurs cheveux. Des jeunes femmes coquettes sous leur voile, comme celle qui non loin de là semble parler seule. Plus coquette encore grâce à ce voile dont elle semble jouer pour séduire le jeune homme qui se tient près d’elle et la regarde. Il est des regards sous un voile qui sont à tomber ! Le moment venu, Jacques et son amie, dès qu’embarqués montent sur le pont le plus élevé. Il fait beau.


Le voyageur, (oui je sais, Jacques) profite du beau temps, de l’air de la mer, parle avec son amie. Conversation ambiguë, en français, à mi-voix, sur leur nuit, sur leurs jeux d’autrefois… Jeux, tout sauf innocents. Un temps, elle avait admis de s’abandonner à ses caprices, il avait aimé en profiter… Il connaît chaque centimètre carré et chaque défaut de sa peau ; chaque pli de son corps, si intime soit-il. Et la conversation fait naître parfois des sensations, des émotions, suffisamment vives pour qu’il soit tenté de revenir à ces jeux le soir même.


Tout en parlant, il regarde de nouveau les passagères, cherchant du regard la jeune et séduisante femme voilée, qui justement se tient non loin de là, auprès de ce même jeune homme avec lequel elle semble parler, légèrement penchée sur le garde-corps. Il la déshabille des yeux, elle n’est pas très grande, assez fine, il cherche le corps sous les vêtements, devinant une croupe bien ferme, la naissance des cuisses… Absorbé par sa contemplation, et l’esprit déjà échauffé par la conversation, il répond avec moins de conviction aux propos de son amie. Elle s’en rend compte, comprend pourquoi, sourit avec quelque chose dans le regard, une certaine nostalgie peut-être.


Un peu plus tard, installés sur un balcon, ils prennent le frais et le thé, poursuivant leur conversation. Ils savent qu’il est peu probable que ces jeux reprennent, sans que ni l’un ni l’autre ne sache ou ne veuille dire pourquoi. Et pourtant la conversation ne les laisse pas insensibles. Ils connaissent bien ce début d’excitation qui descend dans le ventre, et émeut les sexes. Finalement… ils pourraient bien se prendre au jeu… il est tenté certainement.


C’est alors que la sonnette retentit, et que son amie se lève pour aller à la porte, le laissant seul, avec le temps peut-être de trouver la réponse à la question embarrassante devant laquelle il se trouve. Son amie revient, souriante, un peu mystérieuse :



Il se lève, content de voir la situation renouvelée, « on va parler d’autre chose », pense-t-il.


Dire qu’il soit surpris est en dessous de la vérité. Ce voile !

C’est bien la jeune fille au voile qu’il aperçoit en entrant dans le salon.



La jeune femme sourit, ce n’est pas une jeune fille, de près son visage semble moins jeune, bien qu’elle n’ait pas leur âge. Elle n’en est pas moins assez jolie, charmante sous le léger voile qu’elle n’a pas encore enlevé. Elle semble rougir, un peu gênée, embarrassée. Quelque chose se passe, un moment de gêne partagée qu’il ne comprend pas, l’amie, elle-même, ne sait comment continuer.



Puis elle s’adresse à Jacques :



La dite Sehrazat semble très mal à l’aise, rougissante comme la jeune fille qu’il avait cru voir.



Il écoute, un peu distrait par l’examen qu’il a repris, cherchant les formes sous les vêtements, devinant les seins, « elle doit avoir une jolie petite poitrine », la gêne évidente de la visiteuse sous ses regards accroît encore son pouvoir d’attraction, et l’intérêt que lui porte Jacques… ce qui la perturbe encore un peu plus… « Elle va vivre à la maison ? »



Et pendant qu’il répond, son cerveau réagit à ce qu’il a entendu : « qu’est-ce qu’elle fait ici cette jeune femme ? »



Il se sent un peu gêné à son tour.



Jacques regarde son amie, la visiteuse, son amie… La visiteuse baisse les yeux, les relève, il croise son regard, reste un moment dans ses yeux. Ils se regardent tous deux en silence, sans réagir apparemment.



Il a compris, peut-être, enfin ce n’est peut-être que ce dont il a envie. Qu’est-ce que c’est que cette histoire que raconte son amie ?



Son cerveau se remet à écouter, il regarde son amie, attentif un moment, il ne faut quand même pas commettre d’impair.



Jacques entend tout sans vraiment y prendre garde, mais sans rien perdre ; il regarde la visiteuse qui se laisse détailler, supporte le regard qui la déshabille. Elle sent les yeux qui suivent ses jambes, effleurent ses seins, elle sent son corps réagir sous les yeux. Elle se demande si les pointes de ses seins qui se dressent sous le corsage, se voient. Elle sent aussi… C’est plus intime, invisible. Elle baisse les yeux, les relève, croise de nouveau le regard de l’homme, elle le soutient, sans le soutenir, sans l’affronter. Elle donne son regard.


Jacques éclaircit sa voix, regarde son amie, il est un peu troublé, davantage même qu’il ne le paraît. Il parle de Sehrazat devant elle, interrogeant son amie quand Sehrazat pourrait répondre :



L’amie répond, sans détours, crue et, pendant la réponse, Jacques reporte son regard sur Sehrazat, observe ses réactions.



Sehrazat baisse les yeux, respire difficilement, ramène ses jambes sous son siège, elle se tasse, se replie ; soudain elle relève les yeux, cherche ceux de cet homme, redonne son regard, l’abandonne dans ses yeux.



L’excitation monte rapidement, son corps réagit à la perspective, aux mots de son amie…



Rougissante, maladroite, timide et obscène, manifestement en proie, elle aussi, à une excitation croissante, elle le regarde. Jacques pense qu’elle est effrayée de son audace et en train de mouiller comme une folle ; elle parle, sa voix un peu tremblante prenant progressivement du volume, à défaut de prendre de l’assurance :



Elle rougit, répète :



Dans sa bouche ce mot prend une résonance particulière, presque pudique. Elle parle français…



Comme elle hoche la tête, il précise, les yeux dans les siens :



Elle rougit violemment, son corps se tend, elle tire sur son voile, elle serre les cuisses, se penche en avant pour lui parler, ses seins frémissent sous le corsage. Elle le regarde, et déclare brusquement, en hachant ses propos, comme si elle devait mobiliser toute son audace, toute sa capacité de transgression pour chaque mot :



Elle vient de franchir la limite, elle vient entrer dan le jeu, sans jouer.



Elle obéit, moitié timide et honteuse, moitié déterminée ; elle se tient un moment debout devant lui encore assis, le temps qu’il la regarde, la détaille encore. Elle voit ses yeux qui l’examinent, ses cheveux sous son voile, ses seins encore, son ventre, à hauteur du pubis, puis les jambes. Elle reste immobile, il sait dans quel état elle est, elle n’a plus grand chose à cacher, et elle a tout donné. Elle va vers la fenêtre, sent le regard qui la suit. Elle a l’audace d’accroître un peu le balancement de ses hanches, se cambre un peu en marchant, offre ses fesses au regard. La fenêtre atteinte, elle reste immobile regardant dehors, sans faire attention, ses sens attentifs aux bruits de la pièce, tandis qu’il se lève, s’avance, s’approche, s’approche très près, assez pour qu’elle sente sa présence bien qu’il ne la touche pas. Il se penche, murmure à son oreille, revenant au vouvoiement.



Elle semble moins sûre.


Il pose ses mains sur ses hanches, sur sa taille, il les laisse descendre le long de ses jambes, s’empare du tissu de la jupe qu’il remonte, libérant progressivement les jambes, les cuisses, libérant maintenant les fesses, il se recule légèrement, regarde la croupe en partie masquée par la culotte. D’une main il caresse, flatte la croupe. Et il murmure encore :



Comme elle ne répond pas, il ouvre son pantalon, sort son sexe. Il bande, il prend la main de sa putain, la pose sur son sexe. Elle croit qu’il va la prendre à l’instant, l’enculer et commence lentement à le branler. Elle pose sa tête sur le bois de la fenêtre. Se cambre. Elle ferme les yeux. Il se penche sur elle, respire son parfum, arrête sa main.



Il se recule, se rhabille, remet la jupe en place, donne une légère caresse sur les fesses, se penche de nouveau et murmure :



Il murmure plus bas encore, afin que son amie n’entende pas :



Pendant qu’elle regarde encore dehors, les doigts de l’homme commencent à défaire les boutons du corsage lentement, se laissant le temps de caresser la peau de la poitrine, l’effleurant seulement. Puis sa main prend un sein, l’enveloppant à travers le soutien-gorge. Il embrasse le cou, se remet à défaire les boutons. Il dégrafe la jupe et la laisse tomber. Elle le laisse faire, elle tremble d’envie d’être prise. Il caresse ce corps qu’il découvre peu à peu. Corps de jeune femelle qu’il désire. Il caresse les fesses, les hanches, glisse ses mains sous le corsage pour caresser les seins encore enveloppés.


Il se recule de nouveau, regarde encore la fine croupe, prise dans une culotte qui laisse voir une partie des fesses, elle a vraiment un joli petit cul. Il la retourne vers lui, elle en est un peu déçue, ce n’est pas pour maintenant. Il la regarde. Elle le regarde, elle se donne, elle écarte légèrement les jambes. Il profite. Ses yeux descendent du visage, des lèvres qui lui semblent un peu gonflées vers le cou, les seins, pas très gros, mais il n’aime pas les gros seins, le ventre, les hanches, la culotte, un porte-jarretelles, des bas, mais aussi l’ombre d’une toison sous le tissu léger, rendu plus transparent peut-être par l’émotion et l’humidité qui l’accompagne… Les jambes. Ce n’est plus une jeune femelle gracile, mais elle est très sensuelle.



Elle obéit, se prépare à retirer son dernier vêtement ; il ne demande pas, s’approche, pose sa main en coquille entre les cuisses légèrement entrouvertes. Indifférent en apparence au tressaillement de sa putain, il s’adresse à son amie :



Sehrazat pousse son bassin, presse son pubis sur la main qui s’est posée entre ses cuisses, elle sent qu’elle se met à mouiller encore un peu plus, elle gémit presque, ronronne silencieusement. « Quand va-t-il me prendre ? Qu’il me le mette enfin son membre ! »


Il retire le voile qui cachait encore en partie sa chevelure. Deux mains sur ses hanches, deux pouces qui se glissent sous l’élastique, des doigts qui prennent la ceinture de la culotte, la font descendre sur les fesses, les cuisses, l’homme se penche, plie les genoux, elle sent que son sexe se trouve progressivement à l’air. L’homme s’agenouille devant elle, la culotte descend sur les bas avec un léger crissement ; les tissus ne glissent pas sans que des fibres ne s’accrochent, légèrement. Quand sa culotte arrive sur ses pieds, elle les soulève l’un après l’autre ; presque entièrement nue, elle sent le visage de l’homme qui s’approche. Il respire le parfum de son sexe, l’odeur de son « âme ». Elle écarte les cuisses, elle attend, elle a envie de pousser ce visage contre son ventre, s’en empêche. Il pose un baiser sur la toison, il goûte la toison mouillée du bout de la langue. Elle frémit, avance encore le bassin, il pose ses lèvres sur des lèvres trempées, elle s’offre, écarte encore les cuisses, il respire cette odeur de chatte trempée. La pointe de sa langue glisse le long de la fente, il goûte, revient encore, excite un peu le clitoris. Insiste. Elle doit se retenir, elle le sait, il prend le clitoris gonflé entre ses lèvres. Elle frissonne et cette fois gémit sans retenue. Elle sent un flot qui l’inonde. Elle se retient de jouir. Autant qu’elle peut.


Il se relève. Elle le regarde. « Non, je ne peux pas rester comme ça… »



Elle obéit, le regarde, dans les yeux, pose une main sur son sexe, le caresse, lentement, elle veut en profiter aussi. Ses doigts tournent sur son clitoris, elle en glisse un qui la pénètre doucement, puis deux, revient, elle ne va pas tenir… Elle sent l’orgasme monter… Doit-elle se retenir ? Son regard interroge…



Elle obéit, s’oblige à le regarder, se retient un peu encore, avant d’exploser.


Elle jouit. Comme une bête, comme rarement. Elle crie son plaisir, mord ses lèvres, un instant ferme les yeux, de toute façon elle ne voit plus rien… Sa main se referme, ses doigts s’enfoncent, ses cuisses se ferment. Elle sent que sa main est trempée, ses genoux se dérobent, se plient malgré elle. Elle se laisse tomber à genoux. Elle ouvre les yeux, offre son orgasme à celui qu’elle prend pour maître, vraiment, à ce moment-là. Dans le même temps, obscurément, une partie de son cerveau envoie un autre message : « Comment puis-je faire cela ? » Lui la regarde, pantelante, qui reprend lentement son souffle et ses esprits ; il bande ; il se penche, prend le poignet, lève la main trempée et la porte vers les lèvres de Sehrazat :



Et elle obéit, consciencieusement, elle suce ses doigts, l’un après l’autre, lèche sa main. Quand elle a fini, il prend la main, la tire à lui pour qu’elle se lève, la conduit vers le canapé qu’il lui a attribué comme panier :



Et il la recouvre d’un châle le temps qu’elle se reprenne. Il la regarde, recroquevillée comme un animal qui veut conserver sa chaleur ; il la caresse lentement à travers le tissu. Il se tourne vers son amie :



Elle n’a pas de raison de se retenir, d’hésiter… Elle ouvre son pantalon, en abaisse la fermeture à glissières, regarde la réaction qu’elle suscite.



Et il se leva pour s’agenouiller à côté de son amie, sa main se glissant dans la petite culotte mouillée. Attrapant la chatte à pleine main, il la masse, presse ses doigts sur les lèvres, sent celles-ci s’ouvrir, engloutir deux de ses doigts. Il la caresse sans tendresse, pour la faire jouir, elle s’abandonne, ferme les yeux après avoir croisé ceux de Sehrazat qui les regarde. Elle ronronne, sent la caresse devenir plus douce, sent les doigts s’attarder sur son clitoris, sait qu’il va le pincer. Au moment où la pression devient douloureuse, elle jouit à son tour, et Sehrazat l’entend gémir doucement, en dedans. Le corps qui s’est soudain tendu, les cuisses qui se sont serrées sur la main de l’homme, se relâchent, elle s’abandonne elle aussi, se tourne à moitié, met sa main entre ses cuisses à la place de la main qui se retire, continue, vaguement consciente de le faire sous le regard de la petite femelle du canapé ; elle jouit encore, moins fort, plus intimement.


L’homme reste pour le moment le seul à n’avoir pas joui ; il retourne vers le canapé et semble se contenter de reprendre ses caresses à la petite femelle qui est toute disposée à les recevoir, en bon animal domestique. Le châle glisse, la main caresse la peau tendre et tiède, encore humide de la transpiration de l’orgasme. La petite femelle sait que ce n‘est que le début, elle ronronne et son corps s’offre à la main qui la flatte. La main se porte à sa bouche, elle lui suce les doigts, docile.