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n° 14159Fiche technique10012 caractères10012
Temps de lecture estimé : 7 mn
29/11/10
Résumé:  Patrick est livreur de surgelés. Son patron lui interdit toute relation avec la clientèle. En tournée, rencontrant une belle quinquagénaire, il se voit condamné à la masturbation dans ses toilettes.
Critères:  h fplusag fagée voir nopéné confession -voyeuroca -masth
Auteur : Michel757            Envoi mini-message
Les livraisons dangereuses



Ça, c’était le vieux Casimir. Cent fois je l’ai entendu son discours, il n’en changeait pas un mot. J’étais à l’époque vendeur à domicile de produits surgelés. Un boulot qui ne rapportait pas si mal à la fin des années 80. Et puis le vieux Casimir n’était pas si mauvais bougre quand on bossait ; mais voilà, il avait ses principes : « On ne monte pas en l’air avec les clientes ».


Cinq ans que je faisais du porte à porte, de la livraison à domicile. Cinq ans où j’avais tenu le coup. Pourtant, des occasions on en avait… Mais il faut dire que, le plus souvent, on se faisait allumer par de la ménagère en bigoudis, de la vieille fille défraîchie, de la nymphomane hystérique. Dans ces cas-là, pas difficile de dire non… Alors pour les rares sollicitations tentantes, on se répétait en boucle la diatribe du vieux Casimir, on pensait à notre femme et nos enfants qui attendaient la paye à la fin du mois, et on résistait. Quitte à se taper « un cinq contre un » à la première occasion, comme disait le vieux, pour se remettre les idées en place. Parce que les « dames de courtoisie », au fin fond des campagnes, elles n’étaient pas légion. Il ne devait pas être au courant de la loi Marthe Richard, le vieux !


Cinq ans que je tenais le coup… Mais il avait fallu cet après-midi de fin de printemps pour que tout bascule.



… et le revoilà reparti…


Saint-Cocques. Une demi-journée de commandes en tout et pour tout. J’y suis. Je commence à livrer. J’essaie le porte à porte dans les HLM du coin… Rien de probant. Alors à 15 h j’effectue ma dernière visite dans un lotissement qui surplombe le bourg. À ce train-là, j’aurai du mal à avoir ma prime de vacances doublée, mais au moins je ne rentrerai pas trop tard à la maison…



J’imaginais le tableau d’ici. Pour gagner un tire-bouchon en cep de vigne ou un porte-clés lampe de poche les gens étaient prêts à tout. Quand ils ne payaient pas eux-mêmes une commande symbolique à leur « filleul » pour avoir le cadeau !


Je suis maintenant devant la porte de Madame Duchêne. J’entends derrière sa maisonnette une radio musicale. Je sonne une fois, deux fois. J’attends, sans succès. Un parrainage pour une première journée de prospection, c’est toujours bon à prendre : je me laisse donc guider à l’oreille et contourne le garage. Une petite cour, à l’abri des regards. Un bain de soleil en PVC blanc qui m’éblouit.


Et couchée dessus, une femme qui doit être Madame Duchêne. Elle a les yeux fermés. C’est une femme mûre. La lumière fait ressortir des rides à la base de son cou. Elle ne porte sur sa peau rose qu’une culotte minimale de coton blanc. Les seins sont plutôt abondants, et se tiennent encore bien. Le ventre, légèrement rond, dessine quelques plis, sans doute la rançon d’accouchements. Les cuisses et les jambes sont parfaites, si ce n’est un début de varices.


Mais je m’arrache vite à ma contemplation. Telle la statue du commandeur, c’est la voix du « vieux » qui me revient dans les oreilles : « TOUTAUGEL n’est pas un lupanar… ». Alors je me recule de deux pas pour ne pas être visible de la dame. La radio débite du Michel Delpech. Je tousse deux fois et je demande assez fort :



Je suis à nouveau devant la porte d’entrée. La dame a enfilé un t-shirt vert. Elle me fait passer dans son vestibule puis prend l’escalier :



Moi, je ne peux m’empêcher de mater ses fesses dans la dentelle blanche quand elle monte l’escalier qui doit conduire à sa chambre à coucher, son t-shirt n’est pas si long. Un petit cul qui se tient bien, pour son âge. « Arrête Patrick » me dit une petite voix intérieure « pense à ta prime de vacances ».


Mais le mal est fait, je bande. Heureusement que les combinaisons TOUTAUGEL, en lourd coton gris, sont assez amples, Madame Duchêne ne remarquera pas mon émoi…


La voilà qui redescend. Elle a enfilé un short blanc qui lui arrive à mi-cuisses. Elle a gardé son t-shirt vert, plutôt ample qu’elle a entré dans son short. Il met en valeur sa poitrine, vraiment abondante, que je devine enfermée dans un soutien-gorge qui galbe deux obus.


La dame n’est pas très grande, autour de 1,50 m. Elle est bien coiffée, des cheveux courts qui mettent en valeur un maintien parfait. Des lèvres maquillées sans ostentation. Elle aime donner d’elle une bonne image.


Me voilà maintenant assis au salon, répondant aux questions de Madame Duchêne sur le fonctionnement de notre société. Elle a un sourire enjôleur dont elle use et abuse, ce qui entretient ma protubérance que je dissimule tant bien que mal sous mes catalogues.


À intervalles réguliers, la belle se penche vers moi pour regarder un produit. Le col de son t-shirt ample s’ouvre pour m’offrir le spectacle de ses seins compressés dans une nacelle de dentelles. Un sillon profond met en valeur ses deux globes, et à chacun de ses mouvements, de petites rides circulaires en dessinent le pourtour.


Ces signes visibles de la maturité, loin de me repousser, redoublent mon désir et je suis maintenant dans un seuil d’excitation critique. J’ai envie d’envoyer promener le vieux Casimir et ses principes et de sauter sur la dame, mais la pensée des conséquences me maintient dans la raison.


« Un cinq contre un » me semble la seule solution immédiate. Madame Duchêne remplit maintenant son bon de commande et je profite du répit pour lui demander le chemin des toilettes. J’ouvre la petite porte qu’elle m’indique, dans le vestibule. Me voici face à la céramique de ses WC, débordant de pensées érotiques.


Et, comme pour attiser mon imagination, je découvre un distributeur de papier hygiénique plutôt original. Le rouleau est attaché à un buste féminin, en tissu rose, avec deux seins énormes enfermés dans un beau soutien-gorge rouge. C’est à la fois réaliste et enfantin. Un message est brodé en fil noir : « À Christiane, notre copine».


Je mate le gri-gri, qui me rappelle étrangement ma belle, en me masturbant nerveusement. La pensée de la dame si proche a vite raison de mon désir et de longs jets blancs maculent la cuvette, s’écoulant en longues traînées. Les spasmes de ma jouissance sont intenses et je serre les dents pour ne pas grogner ni hurler son prénom que je connais maintenant.


Je reprends mes esprits, m’essuie sommairement et retourne dans le salon. Christiane me tend un bon de commande bien rempli avec son sourire si engageant. Je ne dois pas avoir l’air dans mon assiette car elle me dit :



Je lui jure que je n’ai pas été choqué, je la remercie de son accueil, je ne fais aucun commentaire sur sa poitrine ou autre chose, de peur « du vieux » et je pars sans demander mon reste.


Sur le chemin du retour je repense à cette aventure. L’image de Christiane, de ses formes, de ses sourires, me hante. Je ne sais pas ce qui m’est arrivé mais rarement je n’ai ressenti un tel désir. Je me repasse le film de ma belle et de ses appâts, à peine entrevus. Je me remémore les petites rides dessinant sa peau rose. Je m’imagine embrassant ses seins, caressant ses fesses, me perdant entre ses cuisses.


À nouveau, une excitation intense me saisit. Je dois m’arrêter une autre fois en chemin pour me masturber à nouveau. Et c’est l’esprit calmé que je reprends ma route quand une pensée s’impose alors :


« La chasse ! Je n’ai pas tiré la chasse. Si elle appelle le vieux, je suis mort ! »