n° 14172 | Fiche technique | 10349 caractères | 10349Temps de lecture estimé : 7 mn | 05/12/10 |
Résumé: Petits plaisirs cérébraux, en vue d'une séance de cinéma plutôt coquine. | ||||
Critères: fh cinéma cérébral exhib intermast -lieuxpubl | ||||
Auteur : Shiva__ (Jeune femme qui s'essaye à décrire ses fantasmes) Envoi mini-message |
Je sors ce soir. Je me suis maquillée et apprêtée : robe fluide couleur noire, soulignant ma silhouette pulpeuse, tombant aux genoux, rehaussée d’un petit ruban nacré rose, noué dans le creux de mes seins décolletés et remontés par mon ampli-forme en dentelle noire brodée. Bas et chaussures à talons « presque » aiguilles, noirs. Une étole camaïeu rose, pour prévenir la fraîcheur présagée en fin de soirée. Pas de deuil ce soir, juste du chic, de la provoc’. Je me sens belle et séduisante.
Rendez-vous 20 h devant le cinéma. Mateo m’attend simplement : pantalon velours gris foncé, T-shirt saillant blanc imprimé, col en V, qui laisse suggérer sa silhouette et ses pectoraux dont je raffole. Une veste noire. Je me dirige vers lui, radieuse, provocatrice avec mon déhanché et ma poitrine gonflée, soutenant son regard pétillant d’envie, un sourire en coin, qui me scrute jusqu’à ce que je presse mes lèvres à la commissure des siennes ; ma main effleurant son entrejambe au passage.
J’ai faim d’espièglerie ce soir. Je me délecte de la main de Mateo, qui remonte ma cuisse, pour caresser mes fesses puis de sentir ses doigts entre mes lèvres. Mes muqueuses en salivent. Il y avait un moment qu’on ne s’était pas vu. Chacun affairés à son quotidien.
Mateo, c’est mon sexfriend, mon confident depuis cinq ans. Avec lui, je fais du sexe comme avec aucun autre. Libres, mais fidèles dans l’honnêteté que nous nous sommes tacitement promise.
Dans la file d’attente, mon esprit vagabonde aux pensées les plus chaudes et coquines, espérant qu’elles se réaliseront avant le petit matin.
J’imagine que nous sommes installés dans des fauteuils à l’abri des regards, mes jambes allongées sur ses cuisses. Il me caresse machinalement les chevilles, tandis que mes mains se baladent sur ses bras. J’aime ces moments simples, tactiles. Je tends mon cou de temps à autre pour lui déposer un baiser et lui caresser le cou, du bout des lèvres, du bout du nez. Il frissonne. Il tourne sa tête et sa bouche rencontre la mienne. Nous les pressons, les mouillons. Je sens sa douce main glisser le long de mon mollet puis redescendre jusqu’à ma cheville, puis revenir, tandis que nos langues s’entremêlent… Je me rapproche alors de lui. Je garde ses lèvres à portée des miennes, une main posée sur sa joue.
Il pétrit mes cuisses à poignées pleines. Il chuchote :
Ses doigts marquent un court arrêt sur le haut de mon Dim-up (il adore). Il joue d’abord avec, faisant mine de vouloir le glisser pour l’ôter. Mes minauderies l’encouragent à me taquiner avec amusement, avant de reprendre ses caresses sur mes fesses. Il cherche à rejoindre ma raie du bout des doigts, pour les glisser dans leur interstice. Puis sa main remonte le long de mon dos, paume chaudement plaquée contre ma peau, me ramenant un peu plus vers lui. Je la sens remonter, ses doigts m’effleurant et dessinant des arabesques en long et en large.
J’aime ses caresses aussi subtiles qu’évocatrices, qui me font bouillir, me font frémir, faisant déborder mon sexe de désir. Son autre main réussit à se glisser contre mon bas-ventre, avant de remonter et venir caresser mes seins. Je fonds.
Je me redresse pour le chevaucher, et plaquer mon buste contre le sien. Par un mouvement des épaules, je fais danser ma poitrine, lui signifiant combien j’aimerai que ses doigts passent la barrière de la dentelle, pour venir titiller mes tétons. Il se régale autant que moi de les faire rouler entre son pouce et son majeur, qui les pincent parfois à me faire crier. Un petit bruit aussi aigu que bref, qu’il considère comme un « laissez-passer » à l’abandon des sens. Il se transforme en Ganeça, goulu des petites baies fermes que lui offre ma poitrine. Le bout de sa langue court autour de mes aréoles, les lèche, souffle dessus (mon corps vibre) avant de les aspirer, de les gober. J’ondule mon corps de plaisir. Mes doigts noyés dans sa chevelure, qui veillent à ce qu’il déguste jusqu’au bout ce petit hors-d’œuvre de fruits frais, avant de palper les oreillons souples, fermes et juteux de mon abricot.
Ses doigts glissent sur ma vulve et viennent errer et se perdre dans mon calice humide. Le nectar qu’il en récolte du bout des doigts avant d’en humidifier mes lèvres et de les fourrer dans ma bouche est sucré comme le miel. Avec ma langue, je n’en perds pas une goutte. Mmmm… un vrai délice.
Alors que j’avais glissé une main sur son membre gonflé, pour l’exciter lui aussi, je libère son sexe contrarié par les tissus. Il se déploie complètement et prend l’air furtivement, avant d’être aspiré dans mon couloir des plaisirs. Sentant l’emballement de nos corps, et aux bruits de nos respirations de plus en plus saccadées, Mateo passe sa main sur mon visage. Il dégage les quelques mèches de cheveux qui cachent mes yeux (fermés par la jouissance qui croit lentement), avant de me bâillonner et ainsi tenter d’étouffer, sinon d’atténuer, les bruits électriques que je peine à contrôler.
J’ondule mon bassin insistant pour sentir sa verge ferme profondément, par à-coups, sur les parois du fond de mon antre. Ma respiration suspendue un instant, avant de reprendre haletante et bruyante de soupirs. Je le sens monter, prêt à succomber à ma danse suave. J’accélère alors le rythme, satisfaite de le sentir au bord de l’explosion :
Ses doigts se resserrent dans ma peau, je sens son corps se raidir, et il plaque sa tête en arrière, contre le fauteuil. J’ai senti son sexe se gonfler et une fontaine jaillir en moi. Alors qu’il se réjouit encore de ce moment de volupté, il passe ses doigts euphoriques pour rouler la plus précieuse de mes perles entre son pouce et son index, la tirer, la frotter, jusqu’à ce qu’une décharge électrique envahisse mon corps. Il amène ses doigts à ma langue qui lèche tout ce jus de plaisir si goûteux.
Presque réelle, cette idée a suffi à m’exciter, à en tremper mon string. Nous arrivons au terme de la file d’attente et après avoir réglé nos places, allons nous installer en salle. Pendant le défilement des annonces publicitaires, nous échangeons un câlin. Il me sent très disposée. Nos regards complices, confirment nos envies coquines. J’ai hâte de me retrouver dans le noir complet…
Le film commence.
De nous deux, je ne sais plus… Nous trouvions sympa d’entamer la soirée par un ciné. Je ne me souviens déjà plus du titre : une histoire de rencontre, de Woody Allen, ça commence avec une voyante.
Mateo adore s’occuper de moi. Et j’aime ça autant que lui. Au ronronnement des mes paroles, il se penche pour me chuchoter :
C’est fou ce que de simples mots peuvent avoir l’effet de stimuli. Le corps est programmé pour réagir. Et à ses mots, le mien frétille intérieurement. La mouille qui inonde mon string, m’incommode déjà légèrement. S’il avait l’envie de s’en régaler, son plaisir en serait grandement partagé.
Il glisse sa main avec enthousiasme dans mon décolleté béant, après qu’il a tiré sur le ruban qui le resserrait. Il palpe mes petits seins, ronds et fermes, avant d’en sortir un pour le téter du bout des lèvres. J’ai remonté une jambe sans pudeur sur sa hanche, me suis vautrée dans le creux du fauteuil, pour avancer mes fesses au bord de celui-ci.
Si les spectateurs nous voient ? Je doute qu’ils viennent nous réprimander pour une quelconque gêne pendant le visionnage. Au mieux, je pense qu’ils nous envieront, sinon se chatouilleront le petit Jésus ou le berlingot, pour se passer l’envie de nous rejoindre ou de remplacer Mateo. Ils sortiront au moins avec un bon souvenir de la séance, si ce n’est du film lui-même.
Une main posée sur mon mont de Vénus, ses doigts rampent jusqu’au palier de la porte des délices.
Je sens à présent ses premières phalanges se replier sur mon point G. Ils le frottent, l’excitent. Je resserre mes bras sur ses épaules et plonge ma tête dans son cou pour étouffer les prémices de mes couinements. Son pouce vient presser mon petit gland qui pleure et l’agiter. Ses doigts glissent sur les bords de mes lèvres. Avec mes mains sur ses épaules, je l’incite à descendre déguster le jus de mon échauffement cérébral.
À genoux, la tête plongée entre mes cuisses écartées, il lape le liquide dégoulinant. Je suis offerte comme la fleur de phalænopsis. Et avec sa langue, il termine son entreprise en remontant ma vulve, pour retourner chatouiller mon clitoris. Mon corps ondulant, je mords ma lippe, mes doigts, pour retenir les bruits que suscitent son exploration, d’autant qu’il glisse à présent son index et son majeur, soudés, limant les bords de mes lèvres, cognant au fond de ma cavité. Je contracte mes muscles autour de ses doigts, pour accentuer cette divine sensation. Mes doigts ancrés dans sa chevelure, creusent son crâne et se resserrent, au fur et à mesure du décuplement de mon plaisir. L’intensité de ma voix contrainte au silence, s’exprime aux bouts de mes ongles. Je jouis, aussi discrètement que possible.
Il se relève, la mine réjouie, fier de lui. Comme s’il venait d’accomplir un exploit :