n° 14180 | Fiche technique | 25264 caractères | 25264Temps de lecture estimé : 14 mn | 10/12/10 |
Résumé: Il y eut des moments dans ma vie où rien n'allait comme je voulais. C'était dans ces moments que je forgeai chez moi l'opinion que les hommes sont des salauds. | ||||
Critères: fh hplusag extracon piscine travail collection intermast fellation pénétratio -extraconj | ||||
Auteur : Mamadou (Il était une fois...) Envoi mini-message |
Dans ce temps-là, les causes féministes emportaient mes suffrages à tous les coups et au bureau, rien n’aurait pu m’empêcher de mettre ma patte s’il survenait ce genre d’aubaine qui cimente la complicité entre femmes.
Ce jour-là, j’en eus l’occasion…
J’étais à la bourre, les filles du matin avaient déjà quitté, un client trépignait dans la salle d’attente, un autre avait été pris en charge par ma collègue. Elle le délaissa un instant pour me rejoindre et me glisser à l’oreille.
À cette époque, je travaillais à mi-temps pour l’agence d’une compagnie aérienne aujourd’hui disparue. Le chef d’escale m’avait collée avec Aïssatou, une fille qui avait du caractère et du métier. Nous assurions la permanence de 12 h à 16 h, une plage horaire que personne ne nous disputait.
Aïssatou était sympa et pas mal dégourdie. Il n’y en avait pas deux comme elle à l’agence. Elle était réputée pour ne pas s’en laisser compter, capable du meilleur comme du pire. Avec elle, les emmerdeurs n’avaient qu’à bien se tenir ; elle avait mis au point un stratagème, une vengeance bien à elle, pas du tout orthodoxe et simple au demeurant puisqu’il ne s’agissait que d’aguicher le bonhomme. Dans le meilleur des cas, l’emmerdeur quittait l’agence en camouflant sa bandaison, prenant ce faisant, des allures de chimpanzé constipé dont on se gaussait le lendemain encore.
J’étais plutôt flattée que ma collègue m’associe à son œuvre justicière. La chose ne m’était pas familière mais j’étais délurée et cela ne m’effrayait pas. Au contraire…
J’allais effectivement m’occuper de lui.
C’est fou le nombre d’allées et venues qu’il me fallut faire pour régler son cas, somme toute pas aussi simple qu’il y paraissait. Ma jupe remontait chaque fois un peu plus, je ne rajustai pas et à l’occasion, je n’hésitai pas à lui montrer ma culotte. En fait c’était celle de mon maillot – j’anticipais la piscine – mais qu’importe, mettez une minijupe par dessus et les hommes ne font plus la différence. Si je vous dis que j’avais en outre dégrafé deux boutons, ouvrant un décolleté du plus bel effet, vous conclurez sans doute que je frôlais l’indécence. Je ne crois pas que j’en étais là mais il est vrai que j’y allais de bon cœur, faisant ce qu’il fallait pour cramponner ma touche. Aïssatou se retenait de pouffer, son client me lançait des regards incrédules, quant au mien…
Le drôle était cramoisi, il s’agitait, reluquait, faisait le beau et me draguait ouvertement, oubliant qu’il avait à faire ailleurs. Je mis fin à mon jeu dangereux avant que la situation ne dégénère.
Il hésita. Son regard autant que son attitude, dénonçaient son incompréhension ; je pressentais qu’il espérait une explication pour mon revirement. Aucune chance ! Je composai un masque impassible, impénétrable et pris mes distances. À trop attendre, la situation du mâle confinait au ridicule, il en fut sans doute conscient, il se leva brusquement, manifestant de l’irritation avant de déguerpir sans dire au-revoir ni même se soucier de dissimuler un émoi flatteur dont je tirais vanité et un surcroît d’excitation, presque du regret.
Aïssatou se tordait de rire.
Un trouble malsain dénaturait mon contentement. Mon maillot était trempé, mes cuisses étaient humides. Le mal n’était plus seulement dans ma tête, il avait migré vers mon ventre et y avait creusé son antre. Je filai aux toilettes pour nettoyer les dégâts et finir la besogne.
Pendant que je me branlais, j’imaginais le pauvre bougre en train d’en faire autant.
Il n’en était probablement rien, on peut même parier qu’il pestait, me traitant de connasse ou de salope mais cette hypothèse me réjouissait encore davantage. Les substantifs infamants ne me gênaient pas, ils me grisaient plutôt parce que conçus comme la contrepartie de l’emprise que j’exerçais sur le pauvre type.
Quoi de plus exaltant que ce pouvoir qu’on a sur les hommes ? Je me croyais irrésistible. J’étais loin de m’imaginer qu’à mon tour, j’allais subir le camouflet de l’humiliation et même plus d’une fois.
***
Peu après ma brillante démonstration, le chef d’escale ayant obtenu une promotion, il fut remplacé par un autre, manifestement en fin de carrière et apparemment pas très content de la terminer avec nous. Personne à l’agence n’avait envie de faire le zouave et Aïssatou pas plus que moi-même.
La tension grimpa encore d’un cran quand le chef décida de multiplier les visites impromptues. Alors qu’on ne voyait que très rarement son prédécesseur, lui surgissait à l’improviste tous les deux ou trois jours, pendant notre permanence. Qu’auriez-vous supposé à notre place ? Que nous étions dans le collimateur parce que quelqu’un s’était plaint. Dès lors nous nous tînmes doublement à carreau.
Dans le même temps, les vacances approchant, on connaissait un surcroît de boulot si bien qu’on n’avait pas trop loisir de penser. C’était aussi bien, le temps passait plus vite, j’abattais mes quatre heures puis filais à la piscine. C’était mon habitude du moment, ma solution à moi pour régler de petits problèmes de ligne inharmonieuse, séquelle de ma grossesse.
Vous ai-je parlé de mon bébé ? À l’époque, ma fille courait sur les dix mois. Je l’avais laissée à la garde d’un baby-sitter, prénommé Jean-Yves, dont je vous entretins il y a quelques temps lors d’un précédent récit. Mais je m’égare…
***
À la piscine, je retrouvai Isabelle, une nana en compagnie de laquelle je nageais mes tours de bassin.
J’avais effectivement remarqué que le maître-nageur avait un comportement des plus bizarres depuis quelques temps mais sans y donner plus d’attention qu’à autre chose ; je ne le connaissais pour ainsi dire pas, alors…
Il bandait ? Le sésame aiguisa ma vigilance, mais pour être sincère je ne vis rien, le type portait un peignoir.
L’opinion de mon amie me laissa perplexe, j’avais de bonnes raisons de douter de son discernement vu que je savais qu’elle en pinçait pour le larron. Dès lors cependant, je fus plus attentive.
Inutile de m’étendre sur mes ruses de sioux, j’eus la confirmation indubitable que le bonhomme bandait et même sacrément.
Cela dit, j’avais quand même du mal à admettre qu’Isabelle fut la cause de cette manifestation en tout point remarquable. La nana était plutôt du genre haridelle, un genre à faire débander plutôt que le contraire, si vous voyez ce que je veux dire.
J’en étais venue à faire des hypothèses dont une au moins considérait que je puisse être à l’origine de l’émoi du bonhomme mais je restai malgré tout dubitative. Si je me savais bandante, sans fausse modestie, il restait que ce n’était pas nouveau, or le phénomène était récent.
La réponse vint plus vite que je ne pensais, c’était un lundi vers la mi-juin, le gugusse me coinça à la sortie des vestiaires.
Il m’avait acculée contre la cloison.
Son attitude n’était pas réellement agressive. Il avait plutôt l’air égaré.
Effectivement, son cas était grave. J’avais plus envie de pouffer que de le plaindre. En même temps, je ressentais une certaine jubilation. Quelle femme resterait insensible face à une passion si démente ?
Qu’il me sache nue sous ma robe m’émoustillait plutôt. C’était effectivement mon habitude, je quittais la piscine en faisant l’impasse des sous-vêtements, faute de rechange.
Son égarement m’attendrissait aussi. Était-ce suffisant ?
Pourquoi ? Pourquoi donc avais-je réagi comme cela ? Je ne me souviens pas et franchement aujourd’hui quand j’écris cela, trente ans après, je ne m’explique pas.
Le mal rodait dans les parages…
Une pulsion, une pulsion irrépressible fit que je me pendis à son cou et l’embrassai, frottant outrageusement mon ventre contre son sexe turgescent.
Notre étreinte fut sauvage et expéditive. Il me défonça avec plus de bestialité que je n’en avais jamais connue. J’eus un orgasme foudroyant, intense quoique trop fugace. Je me mordais les lèvres pour ne pas brailler. Il éjacula des litres et des litres puis il se retira, rangea son matériel, tourna les talons et disparut.
Ébahie, décontenancée, je reportai ce moment où la conscience reprend ses droits. J’attendais bêtement, statufiée sur place, bouche bée, compas béant, vulve dégoulinante.
Ce fut la seule fois… Il était marié à une allemande fort jalouse, travaillait beaucoup sans parvenir à joindre les deux bouts et blablabla… Va te faire foutre connard ! pensai-je pendant qu’il blatérait ses explications.
Dire que je m’étais mise en frais pour entendre ça… Plus court, je n’avais pas trouvé dans ma garde robe ; coquetterie inutile, il n’y avait personne au bas de l’escalier. Je bus le calice jusqu’à la lie, poursuivant le traître dans ses derniers retranchements. En vain !
Dès lors ce jean-foutre fit mine de m’ignorer, faisant plus de cas de ma copine que de moi-même. La nana jubilait. Encore qu’elle était chagrinée parce que l’expression virile avait disparu.
J’avais imprudemment fait le récit de mes talents d’allumeuse à l’agence. Peut-être avais-je exagéré un peu, m’attribuant plus de succès que je ne méritais.
N’allez pas croire que je lui avais rapporté quoi que ce soit de mon aparté avec son apollon. D’ailleurs qu’aurais-je pu raconter sinon mon humiliation.
Pas possible d’être plus vexée. J’avais envisagé de changer d’établissement mais c’était con étant donné que j’avais déjà payé mon abonnement et que l’alternative était nettement moins commode. Sans compter qu’Isabelle n’aurait pas compris. Alors, je fis avec.
N’empêche que j’en avais gros sur la patate : quelle fille aimerait être jetée comme une capote embrenée ? À propos, à l’époque on n’en usait pas ou peu parce c’était le temps de l’insouciance. Soyez plus malin, couvrez-vous.
***
À l’agence, si le nouveau chef poursuivait ses inspections intempestives, il n’avait pas fait de remontrances. Au contraire, il se montrait aimable et nous complimentait, ma collègue et moi-même. Notre appréhension s’apaisait mais malgré tout, on restait coites, on ne pouvait pas se permettre de perdre notre place, surtout moi.
En fait, nous nous méprenions du tout au tout. Trente ans après, j’essaie de comprendre mon aveuglement. Ce type était âgé et paraissait respectable. Comment deviner ? Pas de geste équivoque ni de mot déplacé. Rien ne laissait présager qu’il en pinçait pour moi.
Le jour où il se découvrit, cela faisait plusieurs jours qu’on ne l’avait pas vu, il pouvait être 13 h 30 tout au plus, c’était un moment creux, j’en terminais avec l’unique client. Aïssatou était en train de se faire les ongles ; elle fit fissa pour ranger son bataclan.
Le chef salua, traversa la salle et alla s’enfermer dans son bureau, on le voyait à travers la paroi vitrée. Ma collègue me rappela à l’ordre.
Elle savait mon problème personnel et m’encourageait à sa manière. Je me décidai donc.
Je me doutais qu’il me faudrait ferrailler dur, je n’avais aucun droit ; imaginez : contrat local, mi-temps, faible ancienneté, tout plaidait contre moi mais je savais que le chef d’escale avait de la marge de manœuvre, j’étais bien placée pour connaître.
Puis se ravisant soudain, il lança dans un souffle :
Son expression et le ton donnaient une connotation particulière aux propos, que j’interprétai comme une invitation paillarde.
De prime abord, la chose me choqua. Pas longtemps…
Dois-je avouer ? Autant être honnête, j’ai réalisé que si on en venait là, c’était gagné. Trois billets d’avions valaient bien un effort quitte à écarter les cuisses ; c’était pas la mer à boire. Je me savais garce et en plus, je me découvrais pute.
Je suis sûre qu’il avait parfaitement compris, pourtant.
Était-ce du lard ou du cochon ? Je commençai à être mal à l’aise.
Là, il commençait à me gonfler.
« Bordel ! Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? » me demandai-je en tirant un nez pas possible. Cela devenait humiliant mais je n’avais plus le choix et ne pouvais plus reculer. L’enjeu me tenait trop à cœur.
Lui prenait de l’assurance, je sombrais dans la perplexité et le désarroi. Dès lors, la prostitution me parut une activité infiniment plus difficile que je n’imaginais.
Je m’exécutai.
J’hésitai ; je devinais Aïssatou aux aguets, épiant mon strip-tease depuis la salle, sans compter qu’un client pouvait débouler. Il comprit et alla manœuvrer les stores occultants puis il verrouilla aussi la porte avant de reprendre place sur son siège.
Je dénouai les liens sur mes hanches, le maillot chuta à mes pieds
Le démon empauma mes fesses et fourra son nez dans ma toison embroussaillée, une toison de rousse à l’état naturel, je devinai sa langue frayant sa voie vers ma vulve…
Pour plus de confort, pour lui sinon pour moi, il me fit asseoir au bord du bureau, cuisses relevées et fourche béante. Là, il put œuvrer tout à son aise, fourrageant ma fente du groin et de la langue. Il ne s’en lassait pas, moi non plus…
Le mal dévalait pour investir mon bas-ventre…
Des hallucinations fabuleuses susurraient des mélopées enjôleuses tandis que le bougre me ravageait la chatte, fourrant les doigts et même la main aussi loin qu’il pouvait pénétrer. Il vint un moment où je n’en pus plus.
Il continua à me bousiller la chatte, ignorant mes suppliques. Mon ventre convulsait, ouvrant un peu plus mon vagin à chaque spasme. Le plaisir percolait goutte à goutte. L’orgasme m’emporta, tétanisant mon corps et me laissant pantelante.
Monsieur n’apprécia pas mon esprit.
Je me laissai glisser sous le bureau et pris position pour lui tailler une pipe. Rapport à son âge, je m’attendais à une nouille plus ou moins minuscule et flaccide mais il n’en fut rien. Le sexagénaire était doté d’une belle tige plus verte, plus raide et même plus grosse que je n’avais présumé ; de plus, elle sentait bon. J’embouchai son membre sans déplaisir et le branlai en même temps. Il m’interrompit à un moment donné.
Il me redressa. Lui aussi se dressait, laissant descendre son futal sur ses jambes. Je compris qu’il voulait me prendre en levrette. Je pris appui d’une main sur le bureau, glissant l’autre entre mes cuisses jusqu’à saisir son gland que je guidai et positionnai à l’entrée de mon vagin.
La suite allait de soi. Il soufflait comme un taureau, bourrant mon cul à grand coup de rein. Ses battoirs enserraient mes hanches. Son ventre claquait sur mes fesses. De temps en temps, il faisait une pause et dans ces occasions, il glissait une main sous mon top, empaumant un sein qu’il pétrissait à me faire mal.
L’affaire menaçant malgré tout de s’éterniser, j’entrepris ces petits riens qui redonnent de l’ardeur aux mecs. Il adora que je malaxe ses couilles mais il goûta plus encore quand je caressai son périnée et allai jusqu’à immiscer mon index dans son anus. Il s’immobilisa alors m’invitant à gratouiller tout mon saoul.
Il reprit ses bourrades quand je m’interrompis, avec plus d’entrain qu’auparavant, jusqu’au sprint final. Il était à bout de force, jetant les dernières dans une course frénétique et désespérée. Il crachota enfin, puis après l’ultime spasme, il s’abandonna à la félicité se résignant à désaccoupler nos deux sexes ; le sien que le mien recrachait n’ayant plus la tenue idoine pour persévérer. Il avait éjaculé une semence étonnamment abondante dont le trop plein s’écoulait, poissant mes cuisses aussi bien que ma main, que j’avais portée sur ma chatte dans le dessein de me finir.
L’animal ne me laissa pas le loisir de chercher mon plaisir. Il avait repris place dans le fauteuil directorial et sollicitait mes talents pour nettoyer et requinquer. Il croyait pouvoir rebander. Il était bien le seul !
C’était poisseux, tout était poisseux, ma main comme son sexe. Je me mis malgré tout à l’ouvrage, léchouillant et lichaillant avec ardeur sinon avec cœur. Son sperme avait un goût douceâtre, par bonheur pas du tout désagréable. Si je m’accordais un répit, monsieur s’impatientait, promenant son zizi rikiki sous mon nez, s’entêtant dans son dessein de le faire rebander.
Le moment était propice aux confidences.
« Diable ! Je lui plaisais donc… En voilà, un gentleman ! » pensai-je, montrant pour le coup un regain d’ardeur en roulant ma langue autour de son macaroni. Il se chargea de dissiper mon illusion naissante.
Il poursuivit.
Puis il changea de sujet pour me faire un cours sur la meilleure façon de sucer, insistant de façon maniaque et plus que chiante sur ce que l’on gâchait à négliger le méat. Rien à cirer de son méat. Probable que mon inattention me desservit, le maître me colla une mauvaise note.
Modulant malgré tout son opinion par trop négative.
« Les mecs ! Tous pareils, pas un pour rattraper l’autre. Je lui ai prêté mon cul, qu’est-ce qu’il veut de plus ! »
Il ne vit pas et ne sut jamais que son mépris me déchirait à chialer.
Le lendemain, j’avais trois billets gratuits, c’était ce qui comptait.
Gratuits ? Façon de parler. J’avais payé cash et les intérêts en plus.
À la suite, ce salaud réclamait le service-après-vente et le surlendemain et les jours suivants aussi. Dès lors qu’il y avait goûté, il ne me lâchait plus et venait tous les jours. Que pouvais-je faire ? Sinon desserrer les dents ou les cuisses selon son bon vouloir. Si seulement j’avais eu droit à la lichette miraculeuse mais ça, c’était fini, que dalle, finido, over, macache walou.
Ma réputation n’était pas sans tâche et entre-temps monsieur avait appris que je trompai mon mari avec d’autres que lui et ça il ne pouvait pas l’avaler. Dur, dur, le métier.
Les hommes sont des salauds !
Hôtel Rabelais, Bamako, le 3 décembre 2010,