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n° 14190Fiche technique21294 caractères21294
Temps de lecture estimé : 12 mn
20/12/10
corrigé 12/06/21
Résumé:  Retour de flammes et de femmes. Le délaissé fait l'amour à Sabine et à Judith.
Critères:  fh extracon intermast préservati pénétratio confession -amourpass -extraconj
Auteur : Bleuet      

Série : Le Stage -

Chapitre 02 / 03
Après le stage

Résumé de l’épisode précédent (14137 – Le stage)


Jean, le narrateur, découvre que son épouse, Sabine, le trompe avec un collègue, René, son voisin (époux de Julie et père de deux enfants). Il fait la connaissance de Judith, la femme du DRH de Sabine, qui lui apprend qu’elle a surpris Sabine en train de faire une fellation à son mari ; Sabine pratique la promotion canapé. Judith a exigé l’éloignement de Sabine qui est envoyée en stage à Strasbourg pour trois mois avec René.

Jean en profite pour accumuler des preuves de l’infidélité de Sabine. Il tombe aussi sous le charme de Judith qui, de son côté, demande le divorce. Lui-même va aussi demander le divorce profitant du même avocat que Judith.

Les deux divorces prononcés, Jean apprend que Judith épouse leur avocat commun.




L’action engagée, le divorce obtenu, je me suis rendu-compte de ses conséquences. Certes, j’avais rompu avec la femme adultère. Si la situation avait le mérite d’être claire, je regrettais les temps heureux où j’aimais et où j’avais l’illusion de recevoir l’amour de Sabine. J’avais brisé simultanément toute la complicité acquise en tant d’années : plus de discussions sur nos lectures, plus de sorties dans la nature, plus de films partagés, de théâtre ou d’opérettes, de repas au restaurant. Finies les tâches ménagères partagées, fini le jardinage, envolés les plaisirs simples vécus à deux. Et retour à zéro sexe ! Les joies du célibat ont des limites.


Judith appliquait à la lettre les consignes de l’avocat, elle se faisait de plus en plus rare. Elle était venue faire une révision de sa voiture sans passer par mon bureau. Le jour du jugement de divorce, Georges m’annonça qu’il avait demandé et obtenu la main de Judith. La foudre me tombait sur la tête. Le baveux avait une façon particulière de me tenir le bras, de me regarder, de se tenir à ma disposition en scrutant mes yeux. Il m’était arrivé de me demander s’il ne me faisait pas des avances. Il se montrait en compagnie de jeunes hommes que je trouvais efféminés, jamais en compagnie de jeunes femmes en dehors de ses clientes. J’aurais donné ma main à couper : il était gay. À chacun ses préférences : je ne lui laissais aucun espoir. Il s’entourait d’objets d’art, achetait des tableaux place du Tertre, fréquentait les artistes et aimait montrer ses collections : il avait bon goût. Pourquoi avait-il jeté son dévolu sur Judith ?


…Comment Judith avait-elle pu s‘attacher à lui ? Non, je m’étais fait des illusions et, au moment où nous pouvions enfin nous rejoindre, à son tour elle me laissait tomber. Accablé par la trahison de celle que j’avais adorée pendant des années, j’étais effondré de subir ce nouvel abandon. Georges aurait aimé me prendre comme témoin de son mariage. La rage au ventre, je voulais décliner poliment l’invitation. Pourtant j’assistai impassible à la cérémonie, à la surprise d’une mariée bien gênée.


Un samedi, je reçus une visite inattendue. Sabine, mon ex femme, que je rencontrai au tribunal, notre sort étant réglé, se présenta le soir. Elle était souriante, détendue et venait me demander conseil. On se défait difficilement de certaines habitudes. Un de ses collègues, gentil garçon, qui l’avait aidée à traverser l’épreuve du divorce – devinez comment – venait de lui proposer de l’épouser. Elle avait conservé la location de la maison, Sébastien s’était établi chez elle en toute discrétion.


Tout naturellement, ils forniquaient : selon Sabine, elle avait tiré un numéro acceptable, de bonnes dimensions et de bonne volonté, mais un peu rapide à la détente. Elle s’appliquait donc à lui enseigner les moyens d’éviter l’éjaculation précoce, véritable fléau pour une amoureuse normale et surtout pour elle. Mais il n’est pas toujours drôle de devoir couper son élan au beau milieu des ébats pour freiner l’excès de précipitation de son partenaire. Est-ce que j’approuvais son engagement ? Elle hésitait. J’avais du mal à comprendre son hésitation : elle était libre, mais ne se permettrait qu’un engagement sérieux. Je devais connaître la haute idée qu’elle se faisait du mariage ! Pardi.



Des mois d’abstinence, la déception récente de l’annonce du mariage de Judith, cette déclaration d’amour et tout le manque, ressenti depuis des mois, de tous les bons côtés de la vie de couple, m’ont fait hésiter une minute, moi aussi. C’était plus qu’il n’en fallait à Sabine. Elle se jeta dans mes bras, m’embrassa à pleine bouche. Je lus dans son regard ce que j’aurais voulu y voir toujours, je rendis le baiser. En un rien de temps, nous étions nus, enfiévrés, couchés dans le lit conjugal, oublieux du passé pénible, livrés à la passion renaissante. Elle brûlait d’impatience, m’attira sur ce corps dont j’avais été fou, m’encercla de ses bras, me coinça entre ses cuisses adorables. Je n’avais dit ni oui ni non, ma verge avait retrouvé le chemin, le vagin l’avait reconnue et nous étions unis, nos bouches se dévoraient, nos bras serraient. Deux fous d’amour, deux assoiffés, deux moitiés recollées pour ne former plus qu’un, nous avions reconstitué le couple et elle me criait :



Nous étions heureux, nous pleurions, souffles coupés par l’effort de l’union. J’allais et venais, je me souciais de donner le maximum de plaisir, comme au jour lointain du mariage. Sabine exultait, chantait son amour et son plaisir. La cyprine débordait. Tous les freins avaient cédé et nous déboulions ensemble dans nos habitudes rétablies avec un bonheur tout neuf, sans nuages. Elle m’aimait, je l’aimais, nous faisions l’amour : c’était magnifique. Son ventre roulait, se soulevait, m’aspirait. Je bourrais, poussais de l’avant, plongeais dans ses profondeurs trempées. Comme deux forcenés nous courions à la recherche du grand frisson, celui qui vous tétanise. Quand vint l’annonce de l’éjaculation, que ma verge se raidit, je me retrouvai prisonnier de deux jambes et de deux bras noués avec force autour de moi et j’obéis à l’ordre clair :



En longues secousses, en spasmes déchirants, je vidai les réserves accumulées. Elle riait, son rire me soulevait. Elle recueillait dans la joie le jaillissement de semence. Le bonheur c’est ça, tout simplement. Quand enfin on l’a saisi, on ne veut plus le lâcher. Mais après la tumescence vient la détumescence, le retrait involontaire commandé par la nature. Sabine ne l’entendait pas ainsi. Un temps de récupération peuplé du rappel de tous nos bonheurs passés, suivi de ces activités manuelles où elle excellait, renforcées de la chaleur de sa bouche, du mouvement de ses lèvres et de sa langue et nous voilà repartis pour une nouvelle consommation de l’union.


Puisque nous en étions d’accord, nous nous laissions emporter par l’orage de nos sens. Une véritable tornade, dont nous n’étions plus maîtres. Mes réserves bouillonnaient, je chargeais, variais les angles d’attaque, me collais à la vulve béante, immobile pour écouter les battements du sang qui affluait dans mon pieu. D’un coup de rein impérieux elle relançait le mouvement, réclamait une nouvelle charge. Gonflé à bloc par les mois d’abstinence, je rendais coup pour coup. Le vagin ne pouvait conserver tout le sperme. Mon drap en garderait des traces. Tout a malheureusement une fin. Nous ne savions pas conclure, nous étions épuisés…



Nous étions revenus à la question. Pauvre Sébastien, à son tour cocu. Pas encore marié et pourtant trompé. Je n’avais pas de réponse. Le rôle d’amant me convenait soudain. C’était l’affection, le plaisir assuré sans les inconvénients du mariage, sans les complications d’un divorce. C’était le carpe diem, sans souci du lendemain. Le toujours possible, sans obligation.



Elle était déçue, mais soulagée aussi. Après un dernier baiser d’amants, elle rejoignit son futur époux.

J’aurais voulu repartir du bon pied avec elle. Nous venions de vivre une soirée inoubliable, exceptionnelle, mais ce n’était pas une garantie pour une succession de jours ordinaires, normaux, soumis aux tentations. La découverte de mon infortune m’avait si rudement blessé, je ne voulais plus subir une torture comparable ; je me protégeais. Deux mois plus tard, Sabine m’annonça triomphalement, en présence d’un Sébastien radieux, qu’elle attendait un joyeux événement. Dans un coin de mon cœur, je cache un secret espoir.


À plusieurs reprises j’ai aperçu Judith. Elle a épousé son « maître du barreau ». On ne peut pas dire qu’elle rayonne de bonheur. Elle doit être embarrassée d’avoir déçu mes espoirs. De banalités en banalités, elle a fini par me confier qu’elle regrettait certaines décisions. Un week-end, son mari parti en quête d’un Daum (vase de couleur de l’école de Nancy), elle m’a invité dans ce restaurant où nous aimions nous retrouver parfois.


Son mariage n’était pas heureux, son mari la négligeait et, pire, la traitait comme un garçon quand il daignait coucher avec elle. Je ne fus pas étonné de l’apprendre. Chacun avait sa chambre. Dès le lendemain du mariage, elle s’en était rendu compte : elle avait à peu près autant d’importance qu’un vase ou un tableau de maître. Elle faisait partie de la décoration, elle était la femme indispensable à la bonne réputation, la maîtresse de maison décorative, utile pour diriger les réceptions. Et ce grand seigneur avait commencé à lui réclamer une participation aux achats de biens précieux. Elle se rendait compte que son mari avait un train de vie coûteux, que pour briller aux yeux des autres, ses dépenses étaient supérieures à ses revenus pourtant considérables.


L’avocat avait manipulé sa cliente. Il ne l’aimait pas, il s’en servait. Elle supposait que son mariage camouflait la réalité de ses habitudes. Si les plus vaillants des gays font leur coming out, Georges craignait vraisemblablement que la révélation de sa vie intime, en province, risquât de lui faire perdre des clients. Judith était désespérée. C’était la seule explication à ces confidences. Ainsi donc cette sublime créature était-elle réduite au rôle de faire valoir et payait-elle cher de s’être laissé tenter par la situation sociale et le bagout de ce beau parleur. À chacun son enfer. J’essayai de la consoler, l’encourageai à reprendre sa liberté.



Elle avait un esprit pratique développé par sa profession. Mais elle n’avait pas saisi le sens précis du : « trouve-toi un bon mari ».



Des larmes d’une femme aussi belle, c’est insupportable. Je ne pus refuser.



Son visage s’illumina, ses mains délicates, si bien manucurées s’emparèrent des miennes et sa bouche m’accorda ce baiser ardent que j’avais si longtemps attendu.

Je l’aidai à faire ses valises et elle quitta sur le champ la demeure de maître richement décorée et vint se serrer dans mon deux pièces de célibataire. C’était provisoire, elle allait s’installer dans sa maison.


Nous étions enfin réunis. Amoureux depuis plus d’un an, jamais nous n’avions franchi les limites de chastes baisers. La parenthèse de son récent mariage était fermée. Coincés entre les valises nous avons échoué sur mon lit. J’avais à mon côté cette femme si longtemps désirée, maltraitée par la vie, trompée par un premier mari, négligée par le second quand il ne la sodomisait pas. Nous étions pressés de nous aimer. Je savais que trop de précipitation pouvait conduire à un nouveau désastre. Je refusais de savoir.


Le plus dur était fait, puisqu’elle était là, puisqu’elle déclarait n’avoir pas cessé de m’aimer. Il est parfois nécessaire de faire un acte de foi ! Elle vivait avec l’espoir d’avoir enfin découvert l’homme de sa vie. Mais chat échaudé craint l’eau froide. Je me répétais « amant, pas mari ».


Ce matin encore je m’interrogeais sur le sens de mon existence. Ce soir, nu près de l‘amante, j’admirais ce corps enfin révélé, mes mains le caressaient, le parcouraient, prenaient possession de ces territoires. Les doigts légers ici, plus fermes là, apprenaient la délicatesse de la peau, la fermeté des muscles, semaient des frissons, s’aventuraient dans les plis, épousaient les courbes. Tout était nouveau, y compris l’abandon confiant qui répondait à mes audaces.


Elle souriait, apaisée, toute crainte écartée, offrait en toute simplicité son corps, ce ventre plat, ces jolis seins discrets aux mamelons érectiles, le fuseau modelé des cuisses, cette peau si douce à l’abord du sexe convoité, si lisse, comme une invitation à continuer vers un endroit meilleur. Elle était heureuse de redécouvrir le plaisir d’être regardée avec respect et désir. Elle était ravie du plaisir que je prenais à l’explorer avec calme, les yeux brouillés de larmes de bonheur. La progression était longue, entrecoupée de baisers chargés d’amour. Elle me rendait des caresses avec la même sérénité. Sa bouche suivait ses mains, son souffle émouvait les parcelles de peau touchées, pressées. Qu’il était bon de prendre son temps, de se regarder, de se dire des mots doux, de se tenir assis en tailleur, face à face, mains dans les mains, en silence. Nous étions hors du temps, parce que nous savions que nous approchions de la communion des corps et des âmes.


L’histoire était écrite, il s’agissait de la vivre pleinement, d’en charger notre mémoire. Corps enlacés, nous dégustions le plaisir d’être ensemble, librement, dépendants l’un de l’autre, volontairement côte à côte, réunis dans l’espoir d’accomplir aujourd’hui le rêve de notre vie. Parce que ma résistance faiblissait, je savais où nous finirions. Ce que femme veut… Judith m’avait attendri, m’envahissait, me donnait son amour, se battait pour me reconquérir. Mon premier mouvement d’orgueil fondait à la chaleur de son étreinte, au bonheur lu dans son regard. Amant maintenant, peut-être mari un jour. Mes défenses faiblissaient. Pourquoi rejeter un possible bonheur ?


Et nous parlions, nous faisions des projets de vie commune, durable, longue, heureuse. Mes jambes se nouaient aux siennes, nos bouches confondaient leur haleine. Ses mains s’étaient arrêtées sur mon pénis, ses yeux m’avaient interrogé. Je consentais. Elle tenait la preuve de mon excitation charnelle, je m’épanouissais sous la caresse précise. Elle avait desserré les cuisses, accordé à ma main l’accès à la plage bouclée du pubis. Dans la paume de ma main palpitait la douce colombe, mon majeur couvrait la fente, allongé et pesant, il affirmait ma présence, ouvrait la voie, atteignait la source humide. Judith approuvait d’un « ooooh », ouvrait davantage l’angle et me fixait. Elle appréciait cette approche délicate, se sentait estimée, désirée. Elle avait été un bout de viande livré en pâture à un avocat sauvage, elle était femme consentante qui s’ouvrait à son plaisir et qui voulait partager la volupté de l’acte d’amour.



Ce don complet me bouleversait. J’avais reçu sa proposition comme une bonne action, un service à rendre. Le scout devenait un héros à ses yeux. Je pensais que j’étais un type bien et remontais dans l’estime de moi. Et j’en arrivais à penser :



J’avais pensé à haute voix, pour le plus grand bonheur de Judith.



Les mots d’amour rattrapaient les actes.

J’étais prêt à la pénétrer, me mettais en position. Elle m’arrêta de la main



Pas possible, ça recommençait. Cette femme refusait la maternité.



Nous nous sommes beaucoup amusés à mettre en place la protection. Il fallut quatre mains pour envelopper mon sexe gonflé d’impatience. Ce mélange de fous rires et de tendresse, d’envie et de délicatesse nous rapprocha. Menue mais décidée, Judith me plaqua sur le dos, me gratifia de nouvelles caresses. Elle décida du moment de notre première union complète, enfourcha mes cuisses allongées.

Elle fit glisser son bassin vers mon oiseau encapuchonné ; elle lui appliquait de petites gifles, le taquinait de la pointe de la langue.


Genoux mus par l’attirance jusqu’à la rencontre désirée, elle me prit en main, fit les présentations avec fantaisie, frotta mon gland sur les lèvres chaudes de sa vulve, me fixa dans les yeux, m’enveloppa de sa chaleur et vint coller l’un à l’autre nos pubis. Ses yeux ne quittaient pas les miens, me disaient tout le bonheur qu’elle éprouvait de pouvoir enfin réaliser mes souhaits et les siens. Bassins immobiles, elle se pencha et conclut l’union par un baiser merveilleux.


J’avais posé mes mains dans le creux de ses reins. Quand elle se mit en mouvement, papillon planté sur fleur, que ses fesses entamèrent la danse verticale en allers-retours dans le bruit mat du choc contre mes cuisses, je maintins son ventre et sa poitrine collés aux miens et mes mains mesurèrent l’effort exigé de ce dos lancé au trot puis dans un galop échevelé que soulignaient encore le souffle violent de sa bouche dans mon cou et les plaintes d’un orgasme en formation. Je lâchai prise, libérai son élan. À bout de bras elle balança son élégante poitrine au-dessus de moi et je vis son visage haletant passer au rouge jusqu’à la base du cou. Ce petit démon tenait absolument à me montrer son amour et sa capacité à nous faire grimper au plus haut de la volupté. Et le but fut atteint dans la joie.