Rappel : Je m’appelle Karine, 27 ans, 1,76 m, brune, mariée depuis quatre ans à Pierre. Nous formons un couple uni. Mon mari est toujours plein d’idées pour pimenter notre vie sexuelle. Voici la dernière.
Mon chéri est un passionné de photo. Vous le devinez, son principal sujet, c’est moi, sous toutes les coutures. Enfin, façon de parler, car je suis en général plus dévêtue qu’habillée quand il aime me prendre. Depuis que je lui ai offert un caméscope pour Noël, il s’essaye aussi aux vidéos.
- — Karine, nous n’avons aucun bon film de nous deux en train de faire l’amour, constate-t-il un soir sur son ordi. Au fond c’est logique. Comment veux-tu faire un bon film en se contentant de poser le caméscope sur la commode ou la table de nuit ? Ce qu’il faudrait c’est que quelqu’un nous filme.
- — Tu rigoles !
- — Quelqu’un qui est habitué à tourner ce genre de film.
- — Attends ! Tu parles de quoi ? De filmer un petit câlin romantique ou de faire une vidéo porno ?
- — Une vidéo porno.
- — C’est ce que j’avais cru deviner. C’est non ! Je ne comprends même pas que tu me demandes un truc pareil.
- — Il faut le faire avant que l’on ne soit tout décatis. Tu nous vois, moi chauve et avec un gros ventre, et toi avec les seins en gants de toilette ?
- — Mais tu es charmant !
- — Dans 50 ans, on se passera le film. Cela nous fera rêver et… peut-être même que j’arriverai à bander.
J’éclate de rire.
- — Si tu peux encore me faire l’amour à plus de 85 ans, je signe.
- — Alors, tu acceptes ?
- — Ce qui me gêne, c’est de faire ça devant un inconnu.
- — Que fais-tu de ton petit côté exhibitionniste ?
- — C’est autre chose que de se mettre les seins à l’air à la plage. Et puis, j’ai toujours détesté ce genre de film. Dire qu’il y a des ados qui croient que c’est comme ça que l’on fait l’amour.
- — Avoue qu’un câlin bien romantique, ce n’est pas terrible à filmer.
- — Bon, j’accepte, mais à plusieurs conditions.
- — Lesquelles ?
- — Premièrement, chéri, il faut que la personne qui nous filmera ne nous connaisse pas et ne puisse pas avoir nos coordonnées. Deuxièmement que tu me garantisses que tu récupères l’original de la vidéo et qu’il ne traîne aucune copie. Je ne veux pas nous retrouver sur un site porno.
- — Bien sûr. Et ensuite ?
- — Tu ne me donnes pas mon vrai prénom.
- — Jennifer, ça te va ?
- — Très bien. Et enfin que le mec qui filme ne me prenne pas pour une pute. Qu’il n’essaye surtout pas de me toucher.
- — S’il le fait, je lui fracasse sa caméra sur la tête.
- — Bien. Il ne reste plus qu’à le trouver. Débrouille-toi.
Je croyais être tranquille pour un bout de temps, mais en deux jours il avait obtenu une adresse par nos amis libertins Alex et Maud.
- — J’appelle ? me demande-t-il.
- — Si tu veux. Mets l’écouteur.
- — Allo ? Bonsoir monsieur, je voudrais savoir si… euh… en fait, j’ai ma petite amie Jennifer qui est vraiment canon et qui voudrait suivre le parcours de Clara M…
Mais, c’est n’importe quoi…
- — Elle voudrait tourner une petite vidéo un peu osée pour se faire connaître, une sorte de casting.
- — Une vidéo porno, pour appeler les choses par leur nom ?
- — Euh, oui. C’est cela… avec moi comme partenaire.
- — C’est tout à fait dans nos cordes, c’est même notre spécialité, répond le mec au bout du fil. C’est la mode sur le Web et nous en tournons de plus en plus. Je travaille avec un assistant. Nous filmons dans un petit studio dans le 11e.
Ils vont être deux ?
- — Quels sont vos tarifs ? questionne mon mari.
- — Tout dépend de ce que vous voulez faire. Pour ce genre de vidéo, je vous conseille de ne pas dépasser dix, quinze minutes, grand maximum, après montage, bien sûr. Cela va vous coûter dans les 500 €.
- — C’est cher, commente Pierre. Et si je fais le montage moi-même ?
- — Reste le tournage, une heure à deux personnes, plus les frais, le studio… disons 300 €.
- — Pas moyen de discuter ?
- — Je vais être franc avec vous. Si on peut se taper la belle, une fois le film dans la boîte, on vous fera une petite remise.
Tu peux toujours rêver, pauvre con !
- — Oubliez, répond Pierre.
- — Vous êtes jaloux ? réplique le mec en rigolant.
- — Elle veut tourner un film, point final.
- — On en reparlera. À l’issue du tournage vous serez tout flagada et elle sera tellement chaude qu’elle sera bien contente de nous avoir sous la main.
- — Oubliez, je le répète.
- — Alors, c’est plein pot. En espèces, bien sûr. D’accord quand même ?
- — Oui, acquiesce Pierre, résigné.
- — Je vais vous donner les consignes habituelles : votre copine devra apporter une tenue hypersexy car elle débutera habillée. Qu’elle n’hésite pas à se maquiller outrageusement, sur un film cela passe bien ; qu’elle se fasse entièrement épiler la chatte, les poils ne sont pas photogéniques et ils empêchent de bien voir. Qu’elle emporte son sextoy préféré pour une petite séquence où elle se fait plaisir avant que vous arriviez sur scène. Qu’elle se prépare aussi pour être prise des deux côtés, bien sûr. Pas de mauvaises surprises au tournage.
J’ouvre des yeux effarés en envoyant de grands signes de la main à mon cher époux pour lui montrer qu’il n’est pas question que je me fasse sodomiser devant deux inconnus.
- — Je ne sais pas si elle va souhaiter aller jusque-là, traduit-il.
- — C’est incontournable. Si elle est encore pleine de tabous elle ne pourra jamais percer.
Le jour venu, après être passée chez l’esthéticienne, en être sortie avec ma toison intime réduite à la taille d’un timbre-poste, je quitte la salle de bain hypermaquillée, faux cils, lentilles de contact couleur jade. Je m’habille d’une robe qui m’arrive en haut des cuisses, de bas résilles et d’escarpins à hauts talons.
- — Comment me trouves-tu ? demandé-je à mon cher époux qui m’inspecte avec un petit sourire.
- — Super bandante, mais retire ton alliance, chérie.
- — Tu as tiré du liquide pour payer les mecs ?
- — Oui. J’y ai pensé.
Une demi-heure plus tard nous nous pointons à l’adresse indiquée. Pierre sonne à la porte, un beau brun d’une quarantaine d’années, chemise et jean noir, ouvre et se présente :
- — Bonsoir, je suis Vincent, c’est moi que vous avez eu au téléphone.
- — Enchanté, moi c’est Pierre et voici mon amie Jennifer.
- — Ravi de faire votre connaissance, Jennifer vous êtes superbe, Pierre n’a pas menti.
- — Merci.
- — Entrez donc. Je vous présente Jacques, mon cameraman.
Gros contraste avec le beau brun. Le cameraman est mal rasé, doté de cheveux gras et hirsutes, il porte un jean pas bien net et une chemise débraillée qui n’a jamais dû voir le moindre fer à repasser.
- — C’est votre première vidéo dans le genre, l’un et l’autre ? demande Vincent.
- — Oui, il y a un début à tout, répond Pierre.
- — Vous avez déjà fait l’amour en public ?
- — Jennifer adore, répond mon cher époux.
Avec ce genre de réponse à la con, le mec va me prendre pour une pute, c’est sûr !
- — Et vous, Pierre ?
- — Pierre, jamais ! Il est très prude, m’exclamé-je avant qu’il puisse répondre.
- — J’espère que cela ne va pas couper vos moyens, s’inquiète Vincent en s’adressant à mon mari.
- — Jennifer me fait bander quand elle le veut, répond mon chéri avec juste raison.
- — Bien, l’avantage de jouer avec son partenaire habituel, c’est d’être plus détendu, commente Vincent. Je vais néanmoins devoir vous coacher tout le long de la prise de vue si ni l’un ni l’autre n’avez tourné ce genre de scène. Venez, je vais vous montrer le plateau.
Je regarde le décor, un grand lit, une chaise, un bureau, quelques bibelots pour l’ambiance, le tout violemment éclairé par des panneaux et des paraboles qui reflètent la lumière des projecteurs.
- — Vous êtes très mignonne, habillée comme ça, mais pour le film votre robe est trop sage, me signale Vincent.
- — C’est ma plus courte, protesté-je.
- — Venez, vous êtes grande et mince, j’ai un tas de fringues que j’utilise pour faire le press-book de filles qui veulent devenir mannequins. Fouillez dans le tas… Il y a une minijupe en similicuir noir qui devrait vous aller comme un gant.
- — Je l’avais prise pour une grosse ceinture.
- — Si vous voulez que les mecs regardent votre vidéo jusqu’au bout, il faut les appâter dès le départ. Essayez-la.
Je retire ma robe en me demandant ce que je fous ici au lieu d’être tranquille devant un bouquin.
- — Bien, les bas et la petite culotte sexy, commente-t-il. Pour le haut, passez-moi ce petit débardeur et virez votre soutif, je n’en veux pas, il faut faire croire que vous n’en portez jamais. Jolie petite poitrine, apprécie-t-il en connaisseur, mais si vous voulez réussir je vous conseille de la faire gonfler un peu. Je connais une adresse, si vous le désirez…
- — J’aviserai. Merci.
- — Tournez-vous… J’avais raison, cette jupe vous va à ravir.
- — On voit le haut de mes bas, remarqué-je dans la glace.
- — Et alors ? Enfilez ça, me demande-t-il en me tendant une paire de bottes à talons aiguilles de 12 cm dignes de Victoria Beckham. Cela doit être votre taille.
Je m’assieds pour passer ces bottes qui m’arrivent juste en dessous des genoux, je me relève péniblement avec le pied en prolongement de la jambe.
- — Allez-y, marchez… Vous n’avez que dix mètres à faire pour vous rendre sur le plateau, m’encourage-t-il. Je commence à tourner… Dandinez un peu du popotin… Souriez… Cela ira. Maintenant, faites-moi un petit striptease.
Ça, je sais faire, sauf que devant un inconnu… Bon, je ne vais pas en faire un fromage, ce mec a vu des centaines de filles à poil.
Je m’exécute un peu timidement.
- — Stop ! Vous devez fixer l’objectif, pas votre chéri.
- — Excusez-moi, je n’ai pas l’habitude.
- — Allumez Jacques derrière sa caméra, faites-le bander, remuez votre cul.
Il me remonte les bretelles ce con ! Je ne suis pas une star du X, punaise !
- — On recommence pour de bon, cette fois, continue-t-il. Allez-y… C’est mieux… N’enlevez pas votre jupe tout de suite. Relevez-la et commencez à vous caresser à travers le tissu de votre petite culotte… Oui c’est bien… Maintenant tournez-vous de dos, appuyez-vous sur le bureau en pointant les fesses vers la caméra. Une levrette, vous savez faire ? Passer une main entre vos jambes et continuez à vous caresser lentement… tendez le tissu sur votre vulve… Bien, maintenant poussez l’entrejambe sur un côté et continuez de vous caresser la chatte… Bien, très bien… J’ai l’impression que vous aimez ça, vous caresser… Stop ! Enlevez-la maintenant, cette culotte, en la faisant glisser lentement. Gardez votre jupe, reprenez la position levrette. Cambrez-vous bien pour faire pointer votre joli cul. Jacques, ça va la lumière ?
- — Si elle pouvait écarter les jambes encore plus, répond le cameraman, je pourrais faire un gros plan.
- — Il a raison. Jennifer, vous savez que vous avez une très jolie moule ?
Ça, il faut oser le sortir !
- — Si, si, insiste-t-il. Des grandes lèvres bien ourlées à peine entrouvertes. N’importe quel mec normalement constitué va rêver de s’y enfoncer. Écartez-les un peu en vous caressant… Montrez la jolie couleur rose de votre vagin… Jouez un peu avec vos petites lèvres, tirez dessus… Oui ! ça, ça plait aux mecs. Reprenez vos caresses, frottez lentement votre fente sur toute sa longueur, glissez vos doigts dans les replis… enfilez vous un doigt puis deux à chaque passage, et puis gémissez, non de Dieu ! Je veux vous entendre… Bien ! Maintenant, à poil ! Dégrafez votre jupe, gardez vos bas et vos bottes, retirez votre débardeur en vous tenant bien droite pour faire jaillir vos seins, et souriez à la caméra.
Jaillir ? Mission impossible mais je peux toujours essayer.
- — Pas mal ! Jennifer, installez-vous au bord du lit, allongez-vous sur le dos, la tête sur l’oreiller, écartez les jambes en grand et reprenez vos caresses en fixant la caméra. Vous allez alterner des massages de votre bouton et des petites pénétrations avec vos doigts. Allez, on tourne… Léchez-les de temps en temps… Jacques, fais un gros plan, j’éclaire à fond. Jennifer faites-nous admirer les moindres recoins de votre chatte, montrez-nous votre clito.
Il va être déçu par mon petit pois, à moins qu’il n’ait un objectif macro.
- — Sortez-le de son capuchon… Oui… ça y est, on le voit enfin… Écartez vos lymphes, faites encore voir comme elles peuvent s’allonger… Super ! Montrez l’entrée de votre vagin. Vous mouillez beaucoup, c’est un plus, les producteurs aiment ça. Vous avez amené un gode ? Sinon, ce n’est pas grave, j’en ai un plein tiroir.
- — Si, si, répond Pierre, je vais le chercher, il est dans son sac.
Qu’est-ce que je fais ici ? Quelle conne !
- — Ah, c’est du gros ! s’exclame Vincent en voyant mon mari ramener l’engin. Jennifer serait-elle gourmande ?
- — J’ai pensé que c’était mieux pour le film, répond Pierre.
- — Vrai. Les hardeurs ont tous de sacrés engins. Jennifer, vous allez commencer par le sucer comme si c’était le pénis de votre petit copain. N’oubliez pas de regarder la caméra avec des yeux à faire péter la braguette d’un archevêque. Vous le glisserez le long de votre vulve pour bien montrer sa taille, puis vous vous l’enfilerez lentement en ayant l’air de prendre un sacré pied, d’accord ? À vous de jouer, montrez-nous vos talents. Action !
Je me saisis du gros gode avec le regard d’une droguée devant sa dose (du moins j’essaye), je le lèche consciencieusement (j’y ai intérêt), puis une fois couvert de salive, direction ma chatte.
- — Bien, commente Vincent. Enfoncez-le doucement, faites durer la séquence, sortez-le entièrement de temps en temps que les mecs se rendent compte de la longueur que vous vous enfilez.
La vache ! Aucun plaisir, c’est trop gros.
- — Jennifer, continuez, je le veux en entier dans votre chatte dans quelques instants. Oui ! jusqu’aux grosses couilles en plastique… Non, ne vous aidez pas de l’autre main, pensez à la caméra, caressez-vous plutôt un sein… Bien ! Bougez, ondulez sur ce gode, couinez de bonheur. Envoyez-vous en l’air, bon sang !
Jouir ? Je n’y arriverai jamais. Je vais simuler. Je sais faire, je peux avoir un oscar.
- — Certaines filles jouissent réellement sur le plateau ? demande mon cher époux toujours curieux.
- — Rare. Il y a trop de contraintes. Bien, Jennifer, les mecs devant leur écran croiront à un bel orgasme. Pierre, vous êtes prêt ? Vous allez entrer en scène pour la séquence fellation. Jennifer, mettez-vous à genoux et sucez votre copain. Montrez-nous ce que vous savez faire. N’oubliez pas de regarder la caméra de temps en temps en souriant. Pierre, ayez l’air aux anges et n’ayez pas peur de lui enfoncer votre sexe dans la gorge, ne la ménagez pas, les gens aiment les séquences un peu sado-maso.
- — Chérie ? s’inquiète Pierre un peu gêné.
- — Profite, cela ne sera pas tous les jours, répliqué-je grinçante.
J’entame avec ma technique personnelle une pipe d’enfer, je branle le bas du sexe de mon homme, j’enfourne le haut dans ma bouche, je suce avec enthousiasme mais c’est loin de suffire à notre scénariste.
- — Jennifer, enfournez-le jusqu’à la racine, qu’est ce que vous attendez ?
- — … (pas de réponse, j’ai la bouche pleine)
- — Vous verrez quand vous aurez affaire à un sexe de 25 cm. Allez, un effort !
Je m’applique, avec un va-et-vient de la tête, j’enfonce à chaque fois un poil plus loin le pénis devenu dur comme du bois de mon cher époux.
Oh, punaise ! Si je dois y arriver un jour, c’est maintenant, devant la caméra.
Je le sors complètement, je le secoue comme un prunier (erreur, cela a pour effet de le durcir encore plus), je l’enfourne, je respire un grand coup… et en avant ! Un essai… deux essais… Mission impossible. Sauf que mon chéri m’agrippe les cheveux et, d’un coup de bassin, m’enfonce sadiquement les trois centimètres restants. Sous la surprise, je roule des yeux comme des soucoupes, impossible de protester ni d’émettre le moindre son. Il me tient quelques interminables secondes son sexe bloqué au fond de ma gorge. Je vais mourir asphyxiée… puis il me lâche.
Je reprends ma respiration avec les larmes aux yeux, tentant malgré tout de sourire à la caméra.
- — Bien, Jennifer. Vous voyez que quand vous voulez, vous y arrivez, me félicite Vincent. Pas de pause, profitons de la superbe érection de votre copain pour enchaîner une séquence classique. Pierre, vous allez vous asseoir au bord du lit et vous, Jennifer, vous allez monter et descendre sur son sexe face à nous. Oui, en lui tournant le dos, pour que la caméra puisse voir votre pénis coulisser dans sa chatte. Prêt ? C’est parti… Jennifer, si vous vous contentez d’onduler, le spectateur ne verra rien et zappera. Montez, descendez, empalez-vous de bon cœur, ayez l’air assoiffée de son sexe, défoncez-vous comme une enragée.
Punaise, c’est sportif ! Aucune fille ne peut jouir de la sorte. J’ai compris ! Et Pierre ?
- — Chéri, tu résistes ?
- — Je ne bouge pas d’un poil sinon j’explose, me glisse-t-il dans l’oreille.
Une réponse qui n’a pas échappé à notre scénariste car il s’écrie, affolé :
- — Bon, stop, c’est dans la boîte ! On va faire une petite pause avant la séquence levrette. Pierre, j’ai du gel retardant, si vous voulez. Beaucoup d’acteurs en utilisent, propose-t-il.
- — Je n’ai jamais essayé mais je veux bien, répond mon cher mari, soulagé.
- — Bon, reprenons, annonce Vincent au bout d’un moment. Pierre branlez-vous un peu pour reprendre forme et mettez-vous du gel.
Pourquoi il ne filme pas ça ? L’envers du décor.
- — Jennifer, installez-vous en levrette à quatre pattes sur le lit, la tête dans l’oreiller, jambes écartées, bien cambrée, le cul pointant en l’air… Attendez, je vais diriger les spots sur votre joli petit cul. Bien ! Pierre, vous aller la lécher en vous mettant un peu de biais et en lui écartant les fesses de façon que la camera ne perde pas une miette du spectacle.
Ça, c’est une séquence que j’aime !
- — Oui, c’est bien, commente notre metteur en scène. Pierre, tirez bien la langue, je veux la voir frétiller… s’enfoncer dans son vagin… Remontez vers son adorable petit trou. Oui, léchez-le aussi en écartant bien les fesses.
Punaise, c’est génial comme sensation ! Pourquoi mon cher époux ne me fait jamais ça ?
- — Elle a l’air d’apprécier hautement, commente-t-il. Maintenant, Pierre, allez-y. Baisez votre copine en restant toujours de biais pour que la caméra puisse filmer votre pénis en pleine action. Allez-y de bon cœur, je veux voir ses petits seins se balancer dans tous les sens. N’hésitez pas à lui claquer les fesses, les gens aiment ça.
Ça, ce n’est pas une bonne idée. Aïe ! Aïe !
- — Bourrez-lui la chatte. Bon sang ! Vous n’êtes pas en train de lui faire l’amour, vous êtes en train de tourner un film !
Dire qu’il y a des ados qui imitent ce genre de scène alors qu’il faut être tendre et caressant pour faire décoller une femme.
- — Bien… super, on voit que vous avez l’habitude de baiser ensemble. Jacques, la caméra, c’est bon ? Oui ? On arrête.
La vache, j’ai les fesses qui me cuisent ! Mon chéri, tu me revaudras ça !
Pendant que mon mari refroidit un peu, Vincent me file les dernières instructions.
- — Jennifer, mettez-vous une bonne couche de lubrifiant sur l’anus. Le pénis de votre copain doit rentrer sans difficulté sinon les mecs croiront qu’il bande mou.
- — Pierre, ça va ? On termine. Séquence sodomie.
- — Je suis raide comme un balai.
- — Très bien ! Activons. Cette séquence sera la suite de la précédente, comme s’il n’y avait pas eu d’interruption. Pierre, trois ou quatre coups dans sa chatte puis vous changerez de trou. Jacques, tu zoomeras. Je veux un gros plan du gland de Pierre en train de perforer la jolie petite rondelle de mademoiselle. Compris ? Action !
- — Elle a l’habitude ? s’inquiète Jacques en s’adressant à mon cher époux.
- — Elle adore ça.
Le salaud ! Il est gonflé ! Il sait bien que ce n’est pas mon truc.
Résignée à jouer mon rôle jusqu’au bout, le moment venu, je me cambre, faisant pointer mes fesses. Je sens le gros gland de mon cher époux se positionner sur ma petite entrée. Je me décontracte au max. Je me suis tellement enduite de gel qu’il m’écarte facilement. Pensant à la caméra, je pousse un couinement plaintif.
- — Bien, commente Vincent. Pierre, allez-y doucement au début, que le mec devant son écran en prenne plein les yeux. Jacques, tu filmes en gros plan son sexe qui s’enfonce dans son joli petit cul… J’éclaire au max. Maintenant des va-et-vient de plus en plus rapides… Jacques, filme aussi sa chatte pour bien montrer qu’elle est libre pour ceux qui n’auraient pas compris qu’elle reste libre. Pierre, allez-y maintenant, n’ayez pas peur de la secouer, défoncez-la comme de l’autre côté. Compris ?
La vache ! Quel film à la con ! Pourquoi suis-je ici ?
- — C’est bon. Stop ! Pierre, reprenez votre souffle. Cette fois, Jennifer, nous allons filmer votre visage pour le montage. D’abord vous allez jouer la surprise comme si c’était la première fois. Vous grimacez, vous couinez de douleur, puis vos cris deviennent des cris de plaisir. Compris ? Pour finir vous simulerez un autre bel orgasme. D’accord ? Moteur.
En fait, actrice porno, c’est se faire filmer le cul pendant une heure et son visage pendant deux minutes.
- — Bon, je crois que ce n’est pas mal pour un couple de débutants, juge Vincent. Pierre, pour clore le film, vous allez décharger dans la bouche de votre copine.
Sacrée soirée !
- — Jennifer, vous accueillerez avec délectation le nectar de votre petit ami, d’accord ? N’avalez pas tout de suite pour que l’on filme votre bouche remplie de sperme. Si ce n’est pas assez copieux, j’ai un tube de lait concentré dans un coin. Quand vous avalerez, regardez bien la caméra et n’oubliez pas de sourire.
Un peu plus tard, la séance terminée, alors que Pierre s’occupe de récupérer le mini DVD de la caméra, j’ai droit, comme je le redoutais, aux propositions salaces de Vincent.
- — Jennifer, votre copain est cuit. Un vrai orgasme avec moi vous ferait du bien, non ?
- — Hors de question !
- — Je ne pige pas. Si vous voulez vous lancer dans le porno, vous devez apprendre à faire l’amour à n’importe qui.
- — Oui, mais mon tarif c’est 3000 €, répliqué-je le plus sérieusement possible en pensant à la proposition du Canadien aux Champs-Élysées (voir épisode 12).
Jacques hausse les épaules et n’insiste pas.
Ouf !
Je file me rhabiller en récupérant ma petite robe.