Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14204Fiche technique8972 caractères8972
Temps de lecture estimé : 6 mn
03/01/11
Résumé:  Je prends soudainement conscience que je n'ai aucun avenir avec mon Maître. J'ai peur de lui. Je décide de fuir.
Critères:  fsoumise hdomine humilié(e) contrainte -fsoumisah
Auteur : SoumiseLucie  (Jeux de soumission)

Collection : Le jeu
De ma Nuit vers la Lumière

La soirée avait si bien commencé. Nous avions regardé la télé ensemble, allongés sur le canapé… Moi sur son torse et lui caressant mes seins pointant sous la nuisette, me donnant des frissons d’envie et de désir. Nous avons ri devant les incongruités de ce film de cape et d’épée et plaisanté en totale connivence devant les dialogues proches du néant. J’aimais cette atmosphère. Nous avons parlé de nos vies, de nos soucis.


Puis il a dit :



Il me fit un baiser et se leva, l’air fatigué. Je lui rendis un sourire et me levai à mon tour, rangeant le salon et éteignant les lumières, circulant pieds nus en petite tenue, sans qu’il paraisse émoustillé le moins du monde.


Je me trouvais compréhensive d’accepter de terminer la soirée ainsi. Il m’avait donné envie avec ses caresses et il le savait. J’avais ondulé des hanches pendant que ses doigts titillaient mes seins et poussé les soupirs qu’il connaissait bien…


Il s’est préparé avant moi, puis a disparu dans notre chambre à coucher, pendant que je suspendais la lessive, en bonne ménagère appliquée.

Je me suis préparée ensuite, coiffée, lavé les dents, et je l’ai rejoint pour dormir.


Je m’allongeai à son côté pour un sommeil réparateur ; il me regarda d’un air altier, celui du mâle dominant, que je reconnus à l’expression impérieuse. Froid, il me dit :



Il m’attrapa par les cheveux et dirigea mon visage vers son sexe.



Je me débattis en riant, encore dans l’ambiance de notre soirée, ne parvenant pas à le prendre au sérieux. Il maintint sa poigne sur ma tête et répéta son ordre. Je me défendis pour jouer ; ce n’était pas la première fois que nous avions des jeux de soumission ; et, en général, j’aimais beaucoup ; mais là, je n’avais pas la tête à ça.


Nous luttâmes. Je riais avec exubérance. La situation était excitante mais je ne le croyais pas sérieux. Il me coinça sous lui et me donna des fessées de plus en plus fortes, jusqu’à ce que je cède, je criai :



Je donnai un grand coup de rein pour le renverser et m’échapper. Il me retint usant de son poids et de sa force et m’administrant encore de nouvelles claques cuisantes sur mes fesses douloureuses. Cela n’avait plus rien à voir avec les fessées excitantes qu’il m’avait parfois administrées et qui me conduisaient à la jouissance. C’était une vraie correction. Je criai et bondis de côté ; il me retint et me pinça violemment le sein ; je hurlai, proche des larmes :



Essoufflée et vexée par les mauvais traitements, je soupirai et m’approchai de lui sans envie, juste pour avoir la paix. Je savais qu’il ne renoncerait pas. Il était ainsi, tenace et dominateur, impatient de me dresser à sa convenance. J’avais certes accepté de lui obéir et d’être sa soumise, mais ce soir-là, je n’étais plus d’humeur. C’était insupportable et je ne voyais aucune issue.


Je suçai son sexe sans plaisir et le sentis durcir dans ma bouche tandis qu’il me caressait la chatte avec son art habituel. Je commençai à me détendre, appréciant les sensations qu’il me procurait. Il me conduisit à l’orgasme. Son membre était dur sous ma langue. Plaisir, devoir s’emmêlaient ; mes gémissements et les spasmes de jouissance trahissaient ma félicité… Mon corps collaborait quand bien même mon esprit restait rebelle.


Puis il me fit me poster face à lui, agenouillée entre ses jambes, face à son sexe dressé, dont je sentais la forte odeur virile. Il se montra encore plus exigeant :



Il me prit la tête dans ses mains puissantes, m’enfonçant son sexe au plus profond de la gorge, faisant buter son gland au fond de mon pharynx. Je manquai d’air ; mon nez fourrageait désagréablement dans les poils de son pubis. J’avais mal, plus que d’habitude et en réaction, je me raidis augmentant encore mon déplaisir.


Je résistai. Il insista, forçant ma bouche et grondant ses ordres brutaux de sa voix de basse.



Ses mains forcèrent mes mâchoires. Il me baisa la bouche, à grands coups de reins.


Spasmes de douleur et haut-le-cœur m’étreignaient mais il n’en tint pas compte et continua son manège. Je sentis quelque chose couler de ma bouche ; un goût âcre agaça mes papilles. Je m’échappai d’un brusque bond en arrière… Devant mes yeux horrifiés, du vomi avait coulé sur son bas-ventre, du vomi que je venais de recracher sur lui, de rejeter sans pouvoir l’éviter.


Sans un mot, humiliée et furieuse, je me levai et allai chercher de quoi nettoyer. Il ne dit rien, me laissant faire sans un mot. Je lavai son ventre et son sexe avec une lavette humide, puis j’allai ensuite la rincer sous l’eau chaude, sentant l’odeur infecte tandis que je la lavai encore et encore… Puis je me rinçai la bouche, avalant l’eau pure à grandes gorgées pour nettoyer, me nettoyer…


C’était à ce moment que je décidai de le quitter.


Je le rejoignis sans rien manifester, je savais que sinon les choses seraient trop difficiles si je dévoilais mon intention. Je la taisais donc. Il ne devina rien. Il me fit revenir à ma place et je dus encore le sucer, jusqu’à ce qu’il éjacule en jets puissants et chauds au fond de ma gorge. Il me maintint la tête pour finir comme il aimait, doucement, ma langue tournoyant autour de son gland. Pendant ce temps mes pensées s’envolaient loin, très loin…


Puis il me remercia et me dit :



Je ne répondis pas, il insista :



Je le regardai, dissimulant ma colère. Évitant son regard, je répondis :



Mais en mon for intérieur, je ruminai : « Cause toujours ! Je vais foutre le camp. »


Il s’endormit en m’attirant contre lui, comme s’il m’aimait. Je pleurai en silence quelque temps, mes larmes coulant de mes yeux sans bruit, comme un ruisseau de douleur intime.


Puis il s’endormit d’un sommeil profond tel l’ogre après avoir mangé les enfants dans le lit… À chaque inspiration, son souffle soulevait son torse puissant et ma tête, par la même occasion. Je songeais à ma vie… à mes choix, à mes erreurs. Je décidai de changer d’aiguillage, de stopper le train fou que mon existence était devenue. Je voulais retrouver la sécurité. Celle que je croyais avoir trouvé avec lui, mon Maître, avant de devoir déchanter. D’évidence, c’était une illusion née de mes peurs intimes. Je devais retrouver ma sérénité intérieure ; ne plus dépendre de personne, quitte à me couper des plaisirs charnels que j’aimais pourtant mais qui ne me conduisaient qu’à ruiner mon existence.


Je restai plusieurs heures, les yeux grands ouverts dans l’obscurité, en attendant qu’il soit bien endormi.


Alors je me levai et en silence rassemblai mes affaires que je jetai dans mon sac de voyage. Je fis encore quelques autres bagages, circulant sur la pointe des pieds, pas tranquille du tout, prêtant souvent l’oreille… rassurée d’entendre les ronflements…


J’enfilai mon manteau et sortis dans la nuit étoilée et froide. Ma voiture était garée tout près, je fis simplement attention à ne pas claquer la portière.


Devant moi, le halo au-dessus des collines annonçait le jour naissant. Je pleurai et sanglotai tout en conduisant. Je l’aimais. Autrefois, il me rassurait. Autrefois, je me sentais en sécurité avec lui. Et là, en une soirée, je m’étais sentie si vulnérable, comme en danger. J’avais compris que je devais prendre de la distance avant qu’il ne me détruise.


Maintenant, je voulais penser à moi, prendre mon envol, passer de la Nuit à la Lumière.