Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14251Fiche technique24518 caractères24518
Temps de lecture estimé : 15 mn
26/01/11
Résumé:  Henri a quelque chose d'extraordinaire à nous révéler. Il nous invite, Laura et moi. Il y a aussi Thomas et Aurélie, et Charlotte, mon ex, qui vit avec Henri, maintenant.
Critères:  fh jeunes extracon inconnu copains voir exhib lingerie échange jeu glaçon portrait humour -humour -jeux
Auteur : OlivierK            Envoi mini-message
Henri a dit

Jeudi 20 janvier 2011


Je connais Henri depuis la classe de troisième. Il est en khâgne à Henri IV, maintenant. Un brillant sujet, en vérité. Ce mot m’amuse aujourd’hui, maintenant que je sais. Car il s’agit véritablement d’une affaire incroyable, et je suis aux premières loges !


Son père est un éminent professeur de médecine, spécialisé dans le traitement de la stérilité féminine. Selon Henri, si les hommes savaient mieux les baiser, les femmes seraient plus fertiles. Ah, question de savoir, lui, il sait ! Ça marchait pourtant bien, par exemple, Charlotte et moi. Et voilà qu’un jour, hop, elle me quitte pour Henri ! Je leur en ai voulu, c’est sûr, puis j’ai pardonné.


Le mois dernier, juste le jour de ses vingt ans, il a cessé de se raser. Une barbe de trois jours, c’est à la mode et ça plaît aux filles. Mais là, ça fait nettement plus de trois jours ! Comme les historiens ne manqueront pas d’être vivement intéressés par le personnage, il faut absolument que je témoigne. J’abuse des adverbes, je le sais, les profs me l’ont toujours reproché. Il faut que je me discipline si je veux réussir dans le journalisme mais tout se mélange dans ma cervelle bouillonnante. Ce qui se passe est tellement fantastique !


Henri est de taille moyenne, de poil tirant sur le roux. Son père, relativement âgé, lui a toujours laissé une grande liberté, car il faut bien que jeunesse se passe, comme il dit. Et il en profite, l’animal !


Ses idées, maintenant. Un mépris affiché pour l’homme de petite taille qui sévit à L’Élysée, ce frénétique incapable de se gouverner lui-même et prétendant gouverner la France et même le monde ! Quand on évoque Carla, il rigole : une planche à pain, une nunuche au sourire niais. Manquerait plus qu’ils arrivent à se reproduire, ces deux-là ! Hier soir, le gnome présentait ses vœux aux intellectuels. Sans doute Bigard, Clavier, Doc Gynéco et Minc, ce type qui a raté tout ce qu’il entreprenait, a dit Henri. Quant à Ségolène, cette folle qui fait mémère maintenant qu’elle s’est empâtée, elle offrait les siens aux habitants d’un patelin pourri du Pas-de-Calais. On n’a rien regardé de tout cela, on avait une meilleure occupation.


En effet, Henri voulait faire la fête, il avait pour cela un motif tout à fait valable et il devait nous l’exposer, ce motif, au petit matin. Il avait donc l’intention de nous faire coucher chez lui, comme le soir de septembre où il m’a pris Charlotte. Il m’a rétrocédé Émilie, bien sûr, cette nuit-là, mais j’ai perdu au change, et cruellement. Depuis, il est vrai que je me suis consolé avec Laura. Bref, quand il nous a invités, je n’étais pas tellement chaud à la perspective d’une récidive, car Laura semblait bien lui plaire. Il allait sans doute me restituer Charlotte mais je ne suis pas du genre, moi, à envoyer des SMS du type « Si tu reviens j’annule tout. » Je l’avais passée par pertes et profits, Charlotte. Enfin, surtout par pertes.


Mais Laura a tout de suite remercié de l’invitation. Il m’était donc impossible d’inventer un prétexte. Je n’ai pas vraiment regretté, d’ailleurs, car il a ajouté qu’il y aurait aussi Thomas et Aurélie, un jeune couple tout à fait charmant. Je ne connaissais aucune fille se prénommant Aurélie. C’est mignon, ce prénom. Après tout, si Laura tenait absolument à essayer Henri et si Thomas se contentait de Charlotte, Aurélie au lit !



Il ne déteste pas se moquer un peu de moi, mais bon. Quant à Thomas et Aurélie, ils viendraient avec le dessert, une galette des rois. J’ai vu venir la suite, il y aurait un roi et une reine, on allait donc se tripoter. Si Aurélie était mignonne… J’ai annoncé qu’on apporterait de quoi boire. Henri a décrété qu’avec la galette, il fallait du cidre. Va pour le cidre, quatre bouteilles, quinze euros tout juste.


Après une douche – que j’aurais bien partagée avec elle mais elle a dit qu’elle ne savait que trop comment ça se terminerait si elle me laissait faire, et qu’on n’avait pas le temps de batifoler vu qu’il était déjà sept heures et demie, Laura s’est habillée très mignonne : coordonné bleu nuit, chemisier de soie, jupe de lin blanc. Je lui ai suggéré de prendre un plus grand nombre de vêtements ou de colifichets.



Je voulais la rassurer, au cas où. Mais elle a bien ri. Puis elle m’a dit qu’elle me comprenait, qu’il faudrait faire durer le plaisir.



Je n’ai pas compris si elle voulait rire ou quoi. En tout cas, elle s’est attifée très classe, avec un petit boléro par-dessus son chemisier, un collier de perles de culture autour de son cou gracile et un bracelet plaqué or autour de sa cheville gauche. Puis elle a mis ses cheveux en chignon.



Son pauvre chéri n’a rien répondu. Je suis parfaitement conscient de passer de temps en temps pour un ballot, mais je n’ignorais pas que Laura avait l’air de trouver Henri à son goût, comme toutes les filles d’ailleurs. Elles aiment les types qui les font rire. Femme qui rit, un pied dans mon lit, dit justement Henri. Et il se vante du fait que chez lui c’est un os. Il parle de son sexe, bien sûr. Alors elles apprécient, forcément.


Laura s’est installée derrière moi sur mon scooter. Elle ne m’a pas tripoté comme elle le fait parfois. Nous sommes arrivés chez Henri avant Aurélie et Thomas. Charlotte m’a fait la bise, amicalement, comme s’il ne s’était jamais rien passé entre nous. Avoir été si intimes et être devenus à ce point des étrangers, ça me sidérera toujours.


Aurélie est tout à fait charmante. J’aurais voulu que le temps passe plus vite, pour la voir enfin se déshabiller. Pendant que nous mangions les pizzas en buvant les deux premières bouteilles de cidre, Henri jubilait et faisait rire Laura et Aurélie. Charlotte me paraissait quelque peu jalouse. Bien fait pour elle ! Puis, quand est venu le moment de couper la galette, Henri, soudain devenu extrêmement sérieux, nous a confié qu’il avait quelque chose à nous révéler, sous le sceau de la confidentialité la plus absolue. Il ne voulait donc plus attendre le petit jour. J’en fus à la fois soulagé et déçu.



Nous avons tous éclaté de rire, bien entendu. Il nous regarda comme si nous lui faisions pitié.



Il s’est levé pour prendre un dossier dans une armoire. Une couverture cartonnée bistre, fermée par une lanière de toile.



Alors, la ressemblance était effectivement frappante. Surtout à cause la barbe, certes. Mais il y avait aussi la forme du visage, les lèvres bien dessinées, le nez bourbonien, c’est-à-dire un peu busqué. Il n’y avait pas de quoi être totalement convaincu, encore, mais…


Henri nous a lu à haute voix quelques extraits de l’article : « En 1919 une tête embaumée est mise aux enchères à Drouot, où elle est achetée pour 3 francs pas Joseph-Émile Bourdais, photographe à Dinard… En 1947 le musée du Louvre refuse son acquisition… Le trophée est remis en vente à Drouot, en 1955, et devient la propriété d’un autre féru d’histoire qui le conservera chez lui, secrètement, jusqu’en 2008… La pièce à conviction est confiée par son possesseur, aujourd’hui retraité (et dont l’anonymat est préservé) au docteur Philippe Charlier, médecin légal à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Ce spécialiste de la pathographie – l’art de faire parler les dépouilles célèbres… etc. etc. » Et Henri a poursuivi ainsi (je transcris de mémoire, évidement, mais je m’efforce d’être fidèle à son exposé :



oooOOOooo




« L’art de faire parler les dépouilles célèbres » ! Saluez au passage cet alexandrin, mes bons amis ! Et sachez que « cet autre féru d’histoire », c’est mon grand-père, tout simplement. Il a donné la tête à son fils quand ce dernier a obtenu son doctorat, en 1972. Vous avez entendu parler du clonage, bien sûr. Dolly, une brebis, a été clonée en 1996. Marguerite, une vache, l’a été en 1998. On n’aurait jamais dû la nommer Marguerite, cette vache, quand même ! Après ont été clonés des lapins, des cochons, des rats, un cheval, que sais-je encore ! On prétend aujourd’hui que le clonage humain est en bonne voie. Pardi ! Mon père l’a fait dès 1991 ! Les scrupules religieux et autres foutaises ne l’ont pas arrêté. Quelques rares autres savants, d’ailleurs, auraient pu le faire également mais ils n’ont pas osé.


Il n’avait jamais douté que la tête en question était la mienne – enfin, je veux dire celle d’Henri IV. Il m’a expliqué avoir inséré dans un ovocyte énucléé le noyau d’une cellule adulte puis avoir conduit l’œuf ainsi créé à maturation. Le vagin d’une ravissante laborantine a fait le reste. Un jeu d’enfant, quoi ! Il m’a vu, dans un complet ravissement, grandir en force et en sagesse – permettez-moi de sourire un peu, mes chers amis, j’ai toujours aimé la gaudriole tout en étant sérieux quand il le fallait. Bref, en novembre dernier il a prié mon grand-père de bien vouloir faire authentifier la tête, car il a estimé que le temps était venu de mettre fin à la gabegie qui règne au sommet de l’État.


Vous vous rappelez sans doute que les festivités saluant le bon roi Henri ont commencé le 14 mai 2010, rue de la Ferronnerie, quatre siècles après son assassinat. Eh bien, le jour de mes vingt ans, le mois dernier, mon père m’y a emmené, rue de la Ferronnerie. D’abord il m’a dit qu’il était saugrenu de fêter un assassinat mais il a ajouté que ce n’était pas grave, tout compte fait, car le bon roi Henri était revenu à la vie, grâce à lui.



Voilà ce que m’a dit mon père – enfin, l’homme qui m’a élevé. J’en fus époustouflé, bien entendu. Mais il a bien fallu me rendre à l’évidence, il ne plaisantait pas. Au début, j’ai quand même douté, naturellement. J’ai laissé pousser ma barbe. Jarnicoton, regardez-moi, regardez l’illustration de l’article du Monde, et dites-moi si je ne lui ressemble pas, si je ne me ressemble pas ! Du coup, j’ai acheté sur les quais, à vil prix, le bouquin de François Bayrou, Henri IV, le roi libre. Le voici, d’ailleurs. Page 116, on peut y lire : « …Bien découpé » – il aurait dû écrire découplé, cet abruti ! Pour un agrégé de lettres classiques, c’est plutôt lamentable, mais c’est peut-être son nègre qui est fautif, ils ont tous des nègres, ces politiciens minables… Découpé, c’est plutôt le cas de mon lointain descendant le pauvre Louis XVI ! Bon, je continue : « Bien découpé, vigoureux et fin, musclé, légèrement cambré, accoutumé à vivre à cheval, il était un jeune cavalier riant et séduisant » – moi c’est sur mon scooter, mais bon. Regardez la gravure sur la couverture du livre, et osez dire que ce n’est pas moi – enfin, moi dans dix ou vingt ans, hein !


Quand je me suis marié – enfin, quand on m’a marié à Margot, car on ne m’avait pas demandé mon avis – j’avais dix-huit ans. Inutile de vous dire que dans le film de Patrice Chéreau La reine Margot, Daniel Auteuil, en ahuri perpétuel, ne me ressemble pas du tout ! Et que les événements ne se sont pas déroulés comme dans le roman d’Alexandre Dumas. Mais n’allez pas croire que je me souviens de ce qui s’est passé il y plus de quatre siècles, bien sûr ! Je suis la copie conforme de ce que j’étais en ce temps-là, mais j’ai tout recommencé à zéro. Je suis moi et je ne suis pas moi. Je n’ai pas le passé d’Henri IV mais j’ai l’essence d’Henri IV et l’existence d’Henri, votre copain. Jean-Paul Sartre n’avait pas prévu ça !



oooOOOooo




Se rendre à l’évidence… Mes débuts dans le journalisme vont être fulgurants, quand je serai en mesure de raconter tout ce que je sais ! J’espère que cela arrivera le plus vite possible. La classe politique est tellement déconsidérée en France qu’il suffira qu’il se fasse connaître, notre bon roi Henri ! Comme il est débonnaire, il réalisera l’unité nationale sous sa bienveillante autorité. La France n’attend que lui, en effet !


Hier soir, en tout cas, il fut le roi de la soirée. Les filles étaient sous le charme. C’est lui qui a eu la fève, il a choisi Laura pour reine, ça ne m’a pas étonné. Il l’a embrassée sur les deux joues. Elle lui rendu la pareille, bien gentiment. Il m’a jeté un coup d’œil rapide, s’est collé tout contre ma douce compagne en lui disant que ce n’était pas ainsi qu’on devait embrasser son souverain et il s’est emparé de sa bouche vermeille. Elle s’est bien laissée faire, elle ne demandait pas mieux, bien sûr.


Puis nous avons joué à Henri a dit. Quand Henri avait dit d’enlever un vêtement, il fallait obéir. Si Henri ne l’avait pas dit mais que la fille faisait mine de l’enlever, ce vêtement, elle méritait un gage. Au début, il fallait faire des choses bénignes, puis c’est devenu plus chaud, bien sûr. Aurélie a été la première à dévoiler ses seins, qui sont très beaux. J’ai reçu la permission de les sucer pendant trois minutes mais comme Henri n’avait pas dit qu’Henri l’avait dit, il a fallu que je m’abstienne, à mon grand dam. En revanche, Henri a dit que lui, il pouvait ; cela ne m’a pas étonné du tout. Heureusement que plus tard Henri a dit que je devais ôter la petite culotte d’Aurélie. Cependant il n’a pas dit que je pouvais lécher ce qu’il y avait dessous. Comme de bien entendu, Henri a dit que lui, il pouvait.


Henri a dit à Laura d’enlever son boléro. Henri a dit à Charlotte d’aller chercher un foulard dans leur chambre.



Elle a obéi. Il ne fallait pas ! Avant de le dire, Henri n’avait pas dit : Henri a dit ! Comme gage Henri a dit qu’Henri avait dit qu’il fallait qu’elle se déshabille entièrement et qu’elle aille chercher des glaçons dans le réfrigérateur. Puis Henri a dit qu’Henri disait à Thomas de caresser les seins de Charlotte avec un glaçon, jusqu’à ce qu’il soit fondu, le glaçon. Les tétons roses de Charlotte, que j’avais eu tant de plaisir à câliner autrefois, ont subi l’épreuve du froid et ensuite du chaud car Henri m’a dit qu’Henri avait dit que je devais les sucer pour les réchauffer. Ce ne fut pas désagréable, d’autant plus que j’avais une vue imprenable sur la gentille chatte que j’avais tant de fois visitée, et toujours avec le plus grand plaisir.


Mais je pensais à Laura : qu’allait-il lui advenir ? Henri s’est en effet intéressé à elle, aussitôt après :



Elle se pavanait, dans son coordonné bleu-nuit.



Baiser, plutôt long… Chemise, pantalon, chaussettes… Tout cela ne me plaisait guère, à vrai dire.



Elle n’y a pas touché.



Elle s’est approchée de lui et a commencé à baisser le zip de sa braguette.



Elle ne l’a pas fait.



Pliée de rire, elle a dénudé sa poitrine. Il lui a caressé les seins et en a sucé les pointes. Je l’ai vue grimacer légèrement, il mordillait. Je l’avais bien prévu, qu’il me faucherait aussi Laura ! J’étais partagé entre une certaine consternation et, je dois bien l’avouer, une non moins certaine excitation.


Avais-je le droit, sans être accusé de lèse-majesté, de dire moi-même, par exemple : Aurélie, Henri a dit approche-toi de moi, pour que je suce tes jolis tétons ? J’en mourrais d’envie mais je n’ai pas osé. D’ailleurs Henri a fini par ôter ses lèvres de l’opulente poitrine de ma compagne. Il s’est d’abord adressé à Aurélie, puis à Laura elle-même, qui respirait très vite, apparemment fort satisfaite de ce qu’il venait de lui faire :



Les douces mains d’Aurélie déboutonnèrent ma chemise, ôtèrent mes chaussettes, déboutonnèrent ma braguette, firent descendre mon jean non sans frôler ma bite gonflée de désir. Ah, si Henri avait eu la bonté de dire à Aurélie qu’Henri avait dit qu’elle devait y porter la bouche ! Mais Henri n’a pas dit qu’Henri l’avait dit, hélas. Et pendant ce temps, ma compagne déshabillait Henri, en riant comme une malade.


Nous, les garçons, nous étions donc en slip ou boxer alors que Charlotte et Aurélie étaient nues et Laura en petite culotte bleu-nuit.



Ils sont partis dans la chambre. Charlotte et Aurélie étaient là, disponibles, tout comme Thomas et moi. Nous n’avons pas eu besoin de délibérer, nous avions tous envie d’essayer ce que nous ne connaissions pas. Baiser avec Aurélie m’a beaucoup plu, vraiment. Charlotte et Thomas s’en donnèrent à cœur-joie, pendant ce temps. Puis nous dormîmes un peu, entassés sur le tapis, mais des mains ou des bouches nous réveillaient à demi, parfois.


Au petit jour, Aurélie sortit de la chambre, les yeux cernés. Elle me dit que les rois épousaient parfois des roturières, par les temps qui couraient, mais qu’il ne fallait sans doute pas trop y croire. Elle était satisfaite de sa nuit mais parfaitement disposée à continuer à vivre avec moi, du moment que je n’étais pas jaloux et que de temps à autre… Nous étions à peu de choses près sur la même longueur d’onde.


Je n’avais pas cours cet après-midi, j’en ai profité pour rédiger ce qui précède. Quand Henri va-t-il donc se faire connaître ? Voilà ce qui importe aujourd’hui ! Je dois le voir lundi. Je ne manquerai pas de lui en parler.




Lundi 24 janvier 2011


La conférence de presse de Laurel, ce matin, a été un festival de banalités. Et ces mimiques, cette bouche qui grimaçait sans arrêt, comme celle d’une vieille femme édentée ! J’ai déjeuné avec Henri. Je l’ai invité à foncer sans plus tarder, car le temps presse. Je lui ai dit que mon témoignage était quasiment terminé, et que le peuple n’attendait que lui. Je lui ai cité Villepin : « La France a envie qu’on la prenne, ça la démange dans la culotte. » J’étais sûr que cette phrase, authentique, allait le convaincre.