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Temps de lecture estimé : 26 mn
25/03/11
Résumé:  Célibataire, son diplôme en poche, Sylvie part pour quelques mois à Londres.
Critères:  ff enceinte intermast cunnilingu 69 init confession -fhomo
Auteur : Adrien            Envoi mini-message

Collection : Sylvie
Valérie

Me retrouver seule après ce que j’avais vécu avec Agnès a été une épreuve dont j’ai mis du temps à me remettre.

Après mon BTS mes parents envisagèrent de m’envoyer quelque mois en Angleterre pour parfaire mon anglais ce qui serait l’atout majeur dans la profession d’assistante de direction à laquelle je me destinais. Je trouvai l’idée excellente, à plus d’un titre.




Au début de mon séjour, j’avais été un peu désorientée mais après quelques semaines j’aimais bien ma petite vie londonienne. Je découvrais une liberté nouvelle. J’apprenais à être indépendante avec les avantages et les inconvénients que cela comporte.

Je sous-louais une chambre à une fille sympa qui travaillait dans l’immobilier. Elle s’appelait Élisabeth : Betty pour les intimes. Au début, mes parents subvenaient à mes besoins mais je m’étais fixé comme but d’arriver à me passer de leur aide. J’ai rapidement trouvé un job dans un fast-food, ce qui me faisait faire des horaires un peu décalés et me laissait aussi pas mal de temps libre.


Betty m’avait présentée au petit groupe d’amis qu’elle fréquentait et dont le point de rencontre favori était un pub pas très loin de chez nous. Elle avait un copain, prénommé Andrew, qu’elle avait rencontré un peu avant mon arrivée. Il venait souvent la voir. Dans ces moments-là, je me faisais aussi discrète que possible mais l’appartement n’était pas immense aussi, parfois, quand mes finances me le permettaient, je me faisais une sortie au ciné ou au pub qu’elle m’avait fait connaître. Betty me disait souvent que ma présence ne les gênait pas mais je préférais faire ainsi. Par contre, il arrivait fréquemment qu’ils partent ensemble du vendredi au dimanche soir. J’adorais ces week-ends où j’avais l’appartement pour moi toute seule.




Un mercredi, alors que nous dînions devant la télé, Betty m’annonça qu’elle avait invité Andrew pour le lendemain soir. Cela tombait bien car ce soir-là, je devais travailler jusqu’à vingt-deux heures. Je n’aurai pas à trouver un prétexte pour m’éclipser avant le dîner.


Je ne la vis pas lendemain matin. Elle était partie quand je me suis réveillée. J’ai passé la matinée à faire une lessive, du repassage et du ménage puis – après un brunch vite expédié – je m’apprêtai pour sortir. Il faisait beau et j’avais décidé passer l’après-midi à me balader dans Londres avant d’aller directement travailler, à dix-sept heures.

À la fin de mon service, je quittai ma tenue de « team member » et je repris la direction de l’appartement. En chemin je me suis rappelé qu’à mon arrivée, j’allais tomber sur les tourtereaux en pleine soirée romantique. Cette idée m’a un peu donné le cafard et j’ai décidé de passer un moment au pub.


À mon arrivé dans l’établissement, je ne vis personne que je connaissais. J’ai commandé une bière au bar et je suis allée m’asseoir seule à une petite table. J’aimais bien l’ambiance du lieu. Le décor, bien reconstitué, était typique : bas de plafond, tout en boiseries et en vieux miroirs. J’appréciais la variété des gens qui s’y trouvaient. En France, je n’aimais pas beaucoup fréquenter les cafés, surtout le soir, mais ici je me sentais bien.


Pour passer le temps j’ouvris mon sac et je pris le courrier me concernant que j’avais retiré de la boîte à lettres en quittant l’immeuble. Sur une des enveloppes, j’avais reconnu l’écriture d’une copine de BTS. En plus des deux feuilles de papier à lettres, elle avait utilisé une carte postale qui montrait la Tour Eiffel.

Je la lisais quand un type de la table voisine me demanda d’une voix avinée :



Et il me désigna le groupe de personnes qui jouaient aux fléchettes. Je fis semblant de m’y intéresser pendant deux secondes avant de gratifier mon interlocuteur d’un vague sourire et de reprendre ma lecture.

Quelques minutes après, c’est une voix féminine qui m’interrompit.



J’étais doublement surprise. D’abord parce qu’en anglais, friend est neutre et que je n’avais pas pensé que mon voisin pouvait me parler d’un-e ami-e. Ensuite en me rendant compte qu’entendre soudain parler français après ces semaines en immersion totale dans la langue de Shakespeare, me faisait plus plaisir que je ne l’aurais imaginé.



Je l’observais un peu, c’était une jolie brune aux cheveux mi-longs, mince, plus petite que moi. Elle avait un visage fin, mangé par de grands yeux gris-bleus. J’aimais bien sa voix légèrement éraillée qui avait pourtant des intonations presque enfantines. Je compris vite qu’elle prenait le même plaisir que moi à parler français. Je lui proposai de s’asseoir avec à ma table. Elle alla chercher son verre et s’installa avec moi.


La conversation s’engagea. Nous nous sommes très vite tutoyées, l’ambiance du lieu s’y prêtait. Elle s’appelait Valérie, elle avait vingt-sept ans. Elle travaillait à temps partiel dans une maison d’édition et était mariée depuis trois ans à un anglais.


Elle vit la carte postale représentant la Tour Eiffel et me dit que c’était là qu’elle avait rencontré son mari. Elle me désigna un des joueurs de fléchettes : un grand brun qui – voyant qu’on parlait de lui – me salua de loin en souriant et en levant son verre de bière.


À ce moment patron du pub fit retentir la cloche indiquant qu’il fermerait dans un quart d’heure. Ses amis se levèrent pour partir. Valérie était visiblement déçue d’être ainsi interrompue ; elle m’invita chez elle pour le lendemain après-midi.


À mon retour, l’appartement était silencieux. Je vis une faible lueur sous la porte de la chambre de Betty et j’entendis quelques chuchotements. Je pris une douche rapide et je me couchai sans tarder.


À l’heure convenue, j’arrivai devant l’immeuble dont Valérie m’avait donné l’adresse. Typiquement londonien, il ressemblait à celui de Betty mais était situé en face d’un parc. Valérie habitait au premier étage. Deux bises et elle me fit entrer. Nous nous somme assises au salon. Derrière elle, par la bow-window, je voyais les feuilles des arbres.


Nous reprîmes notre conversation où nous l’avions laissée la veille. Elle me raconta que le jour de sa rencontre avec son mari, elle accompagnait une cousine de province à la Tour Eiffel. Valérie s’était tordue la cheville dans l’escalier en descendant du premier étage à pied. Stephen – chauffeur de car de tourisme – descendait aussi. Quand il l’avait vue trébucher, et ensuite claudiquer douloureusement, il n’avait pas hésité à se porter à proposer son aide. Arrivés en bas, il l’avait installée dans son car, garé près de là, et il lui avait massé la cheville avec une pommade qu’il avait sortie du « first-aid kit » du véhicule. Ils sont restés un moment seuls, le temps pour la cousine de trouver une cabine et d’appeler les parents de Valérie qui sont venus les rechercher avec leur voiture.

Ils avaient échangé leurs coordonnées et lorsque, quelques semaines plus tard, Stephen est revenu à Paris ils se sont revus. Les parents de Valérie l’ont invité à dîner. La suite est une histoire d’amour belle et banale : fiançailles, emménagement à Londres, mariage.



Elle nous resservit du thé.



J’ai parlé de mon séjour à vocation linguistique après mon BTS, de mon boulot au fast-food, de l’appart de Betty, de Betty et Andrew. Je lui ai dit que c’était pour éviter de les voir que j’étais passée au pub la veille.



Elle me fit un clin d’œil.



Valérie et moi sommes vite devenues amies. Son boulot lui laissait pas mal de temps libre que son mari était loin de combler. Contrairement à ce que j’avais imaginé après notre rencontre au pub, ils sortaient rarement et recevaient plus rarement encore. Elle n’en tirait aucune amertume mais elle était visiblement heureuse de passer du temps en ma compagnie. Nous-nous promenions souvent dans les rues commerçantes et touristiques.

Elle me prenait souvent à témoin quand un homme lui plaisait et elle s’amusait parfois à jouer les séductrices :



Je ne répondais jamais.

Son petit jeu n’était pas toujours discret et il nous est plusieurs fois arrivé de nous trouver dans des situations que j’appréciais moyennement. Il fallait nous défaire d’Anglais nous prenant pour des touristes ou de touristes nous prenant pour des Anglaises et certains étaient très entreprenants. Ça amusait beaucoup Valérie qui s’étonnait que je ne trouve pas ça distrayant.



Un jour que nous avions eu du mal à nous défaire de deux types particulièrement collants, j’ai fini par dire à Valérie que je n’aimais pas ce petit jeu ; que les hommes ne m’intéressaient pas. Elle semblait ne pas me croire, ce qui m’agaça un peu. Autant pour achever de la convaincre que par provocation, je lui déclarai que mes préférences allaient vers les femmes.



Un froid glacial tomba immédiatement entre nous. La ballade n’en fut pas écourtée pour autant mais l’ambiance devint radicalement différente. Voyant cela, je suis rentrée directement chez moi alors que d’habitude je la raccompagnais chez elle. Je me demandais si j’avais bien fait de lui parler de ça.


J’eus un début de réponse le lendemain matin. Valérie me téléphona chez Betty. Après quelques atermoiements, elle en vint au fait :



J’aurais pu lui faciliter la tâche, je ne l’ai pas fait, au contraire.



À ce moment j’ai pensé que, soit je passai l’éponge, soit je perdai une amie. La première solution s’imposait d’elle même :



Ce jour-là je travaillais le midi. En sortant du boulot, je suis rentrée prendre une douche rapide pour me débarrasser des odeurs de cuisine puis je me suis rendue chez Valérie sans perdre de temps.


Je sentais sa gêne au fait qu’elle avait du mal à soutenir mon regard. Elle faisait de gros efforts pour paraître naturelle, comme si ma révélation de la veille n’avait pas existé. Nous parlions de sujets insignifiants et, entre les nombreux silences, la conversation tournait en rond. Pour couronner le tout il s’est mis à pleuvoir rendant totalement inintéressante la perspective l’aller se balader.

Je décidai de rentrer chez moi.



Elle me suivit jusqu’à la porte d’entrée, nous-nous sommes fait la bise et j’ai commencé à descendre l’escalier.



Elle vient vers moi et s’arrêta deux marches au-dessus de celle où je me trouvais.



Ses grands yeux clairs fixaient les miens.

Je posais ma main sur sa nuque, j’attirai son visage vers le mien. Elle ne résista pas, ferma les yeux et entrouvrit les lèvres. Le temps semblait ralentir. Nous-nous sommes embrassées. Notre baiser n’a dû durer que quelques secondes mais il m’a semblé long, intense et chargé d’émotion. Lorsque nos lèvres se sont séparées, je lui dis simplement :



Et je suis partie sans me retourner. J’ai repensé à Florence, j’ai repensé à Agnès, je pensais à Valérie…




Je n’eus plus de nouvelle d’elle pendant quelques jours. Puis un soir, en rentrant du boulot, je vis un mot de Betty qui me disait que Valérie avait téléphoné et qu’elle me demandait de la rappeler dès mon retour. Elle avait précisé en majuscules et souligné :





Il était presque minuit quand je me suis assise dans son canapé. Par la fenêtre je devinai les branches des arbres du parc. C’était la première fois que je les voyais de nuit. Valérie s’assit en face de moi sur le bord d’un fauteuil, elle portait un pyjama en pilou. Je la trouvais belle et attendrissante ; il me semblait bien comprendre ce qu’elle avait en tête mais je gardai le silence. C’est elle qui se lança :



Elle guettait ma réaction. Au fond, avec ses mots, elle m’avait dit ce que je m’attendais à entendre. C’était à moi d’agir.



Elle eut un grand sourire, le premier depuis mon arrivée, et contourna rapidement la table basse pendant que je lui tendais les bras. Les événements semblaient s’enchaîner à un rythme plus rapide. Elle se blottit contre moi et je sentis son cœur battre. Au fond de mon ventre une boule de chaleur commençait à enfler. Nos visages se sont rapprochés, nos souffles se sont mêlés, nos lèvres se sont jointes, nos langues se sont trouvées.


Je la sentais vraiment émue et je l’étais aussi. La situation était inédite pour moi. Florence et Agnès avaient toutes les deux beaucoup plus d’expérience que moi. Avec Valérie c’était différent. Certes, elle était mariée et ne semblait pas être une oie blanche mais elle découvrait les relations saphiques. Je sentais qu’elle attendait que je prenne les initiatives et je n’avais pas l’habitude de ce rôle d’initiatrice. « Ne te pose pas de questions, ça ce fait tout seul ». Cette phrase que m’avait dite Florence me revint en mémoire.



Je ne répondis rien me contentant de me lever et de lui tendre la main. Je la suivis le long du couloir. Près de son grand lit, nous nous sommes embrassées à nouveau et, même temps, je la débarrassais de sa veste de pyjama. Je nous fis basculer sur le lit et je profitai de sa position pour lui ôter le bas. Elle ne portait rien en dessous. Je pris machinalement quelques secondes pour plier le vêtement tout en admirant son corps. Elle était plus fine que moi, ses seins étaient menus mais bien dessinés, sa toison pubienne brune était fournie.

Je m’allongeai près d’elle et mes doigts firent connaissance avec son corps. Je l’ai caressée longuement, doucement, m’attardant sur les endroits que je savais sensibles ou quand ses réactions me faisaient sentir qu’elle appréciait. C’est ainsi qu’après ses seins, je me suis particulièrement occupée de l’intérieur de ses cuisses. Elle ne me quittait pas des yeux et me caressait la joue.


Je me suis penchée vers elle au moment où ma main gauche prenait possession de son sexe. Je sentis son excitation aussi bien dans la moiteur glissante de sa vulve que dans la fougue de sa langue. Sa respiration était rapide. Il me sembla qu’elle était déjà sur le point de jouir. Je cessai immédiatement et je m’agenouillai sur la descente de lit, entre ses cuisses. Elle eut la bonne idée d’appuyer ses pieds sur mes épaules ce qui m’ouvrit un large accès à son intimité. Je plaquai ma bouche sur son sexe et commençai à suçoter son clitoris et à lécher ses replis intimes.


Mes mains caressaient ses seins de façon variée. J’alternais des mouvements larges et appuyés avec des caresses plus précises et plus légères de ses seuls mamelons. De la même façon, mes lèvres et ma langue s’emparaient goulûment de tout son sexe ou parfois ne s’intéressaient, avec légèreté, qu’aux parties les plus sensibles.

J’ai senti que l’orgasme montait en elle. J’ai concentré mes mouvements sur ses mamelons et ma succion sur son clitoris. Elle a joui dans les secondes qui ont suivi. J’ai senti très longtemps les palpitations de sa vulve.

Je me suis relevée, elle me regardait en me tendant les bras, je me suis allongée sur elle nous nous sommes embrasées.



C’est sans doute mon manque d’expérience dans le rôle d’initiatrice qui m’avait fait commettre cette maladresse. Je quittai rapidement mon jean, mon pull, mon tee-shirt et mes sous-vêtements, pendant ce temps Valérie rentrait dans le lit. Lorsque je fus complètement nue, je la rejoignis et nous nous sommes enlacées.



Je me plaçai au-dessus d’elle et nous nous sommes embrassées.



Elle sourit et s’enfonça sous les draps. Je la perdis de vue. Elle s’installa entre mes cuisses et je sentis vite ses doigts me toucher. Elle s’y prenait bien mais j’avais hâte de sentir ses lèvres et sa langue remplacer sa main. Je n’eus pas le temps de beaucoup m’impatienter. Elle me suçota le clitoris.



Une de ses mains sortit de sous les couvertures et commença à jouer avec mon mamelon. Il ne m’en fallut pas plus, j’ai joui à mon tour en quelques minutes.

Elle émergea du lit et vint m’embrasser, je nouai mes jambes autour de sa taille si fine, mon sexe moite se plaqua sur son ventre, j’ai aimé cette sensation.



Nous avons passé un moment blotties l’une contre l’autre. Valérie me demanda de rester pour la nuit, j’acceptai.




Le lendemain je me réveillai sous ses caresses.



Elle se pencha vers moi et m’embrassa. Sa main se glissa jusqu’à mon sexe et commença à explorer mon intimité. Évidemment je ne restais pas inactive non plus et je sentis vite qu’elle était très réceptive. Elle me dit soudain :



Elle avait dit cela à voix basse en baissant les yeux ; il m’a même semblé qu’elle rougissait. J’eus envie de rire mais cela aurait eu des effets désastreux. Je pris le ton le plus rassurant dont j’étais capable :



Je crus qu’elle allait s’excuser de s’être excusée. Le mieux était de passer aux actes sans en dire plus. Je m’enfonçai un peu dans le lit et lui laissai l’initiative. Elle hésita un peu avant de se placer tête-bêche au-dessus de moi. Nous bouches entrèrent en contact avec nos sexes en même temps. Elle devait effectivement en avoir très envie car il ne fallut que quelques minutes pour qu’elle jouisse. Les râles qu’elle poussa m’excitèrent au point de déclencher mon propre orgasme.




Je travaillais encore au service du soir ce jour-là, nous avons donc passé toute la matinée et une bonne partie de l’après-midi ensemble. Peu avant le déjeuner, nous avons pris une douche commune. C’était prévisible : chacune a savonné l’autre et ces ablutions se sont transformées en séance de masturbation mutuelle.



Tandis qu’elle me parlait, je me rendis compte qu’elle était gauchère et que, étant l’une en face de l’autre, nos bras se gênaient. J’eus alors l’idée de la prendre par les épaules, de lui faire faire volte face et de la plaquer face contre la paroi faïencée en lui écartant les bras et les jambes. Elle se trouvait dans la position que font prendre les policiers des séries américaines aux suspects qu’ils désirent fouiller. Elle se laissa faire mais son regard était plein de points d’interrogation.



Je la sentis s’abandonner à moi dans la chaleur de l’eau qui ruisselait sur nos corps. Je me plaquais sur son dos, d’une main je caressais ses seins et de l’autre je la masturbais. Je sentais qu’elle appréciait ce que je lui faisais. Elle se trémoussait, ses fesses frottaient contre mon ventre et mes seins frottaient contre son dos. Elle poussait sur ses bras pour en accentuer la pression. Ses soupirs se firent de plus en plus sonores ma main délaissa ses seins pour s’occuper de mon propre sexe. Je voulais jouir avec elle mais elle partit avant moi.

Je la laissais reprendre ses esprits en continuant de me toucher. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle s’agenouilla dans le bac et écarta ma main que sa bouche vint remplacer sur mon sexe. Je ne fus pas longue à jouir à mon tour.



Un long et tendre baiser conclut cette toilette commune.

Elle voulut me prêter des sous-vêtements mais ils étaient un peu petits et j’ai dû passer chez moi pour me changer. J’en profitais pour laisser un mot à Betty lui expliquant que tout allait bien pour moi qu’elle ne devait pas s’inquiéter de mon absence si elle se prolongeait un peu.




Valérie et moi avons passé trois nuits de suite chez elle. Arriva le jour du retour de son mari. Elle semblait nerveuse. Je lui ai demandé si elle désirait que je parte avant qu’il arrive.



Elle parut soulagée et se jeta dans mes bras. Je l’embrassai et je partis avant le retour de Stephen.




Le soir j’eus droit aux sous-entendus de Betty et Andrew sur mon « boy-friend ». Ils n’avaient pas fait le rapprochement entre le coup de fil de cette fille prénommée Valérie et le fait que j’aie découché les trois nuits suivantes. Je pris leurs plaisanteries avec une bonne humeur un peu forcée et je trouvai vite un prétexte pour aller m’isoler dans ma chambre.




Dans les jours qui suivirent Valérie me téléphona souvent et, m’invita à dîner chez elle. Elle avait expliqué à son mari qu’elle voulait que nous fassions mieux connaissance. J’appréciais cette marque de confiance. Au téléphone, elle avait ajouté qu’elle avait quelque chose d’important à me dire.

J’étais assise dans son canapé quand Stephen arriva. En anglais, bien élevé qu’il était, il me serra la main et échangea quelques phrases avec moi. Il me laissa ensuite à la conversation de Valérie pour aller s’installer à la table du salon avec une pile de documents qui absorbaient toute son attention.



Je lui fis un clin d’œil, elle rougit légèrement.

Elle en vint ensuite à ce qu’elle voulait me dire : la maison d’édition où elle travaillait recherchait une assistante francophone dans le cadre d’échanges commerciaux avec une maison d’édition parisienne. Le travail lui avait été proposé mais elle préférait s’en tenir à ce qu’elle faisait et elle avait parlé de moi. Mon profil convenait et si j’étais intéressée, je pouvais passer le lendemain, elle me présenterait.


La soirée se passa comme elle l’avait prédit. Nous avons dîné dans la cuisine et Stephen n’est resté que peu de temps à table avant de retourner à ses occupations. Cela nous a laissé tout le loisir de discuter en copines. En quittant son appartement, je m’arrêtai sur la marche où nous avions échangé notre premier baiser. Elle comprit où je voulais en venir et, après être retournée dans l’appartement pour s’assurer que Stephen était toujours absorbé par son travail, elle se précipita vers moi pour m’embrasser fougueusement.


J’obtins facilement le job d’assistante. J’avais mis un peu d’argent de côté et je pus m’acheter tout de suite quelques tenues, plus adaptées à mes nouvelles fonctions, lesquelles n’avaient au fond rien d’extraordinaire. Ce que j’avais à faire correspondait bien à ce que j’avais appris au lycée mais par rapport à ce que je faisais au fast-food cela représentait un changement considérable. Le salaire, sans être mirobolant, était également nettement plus important et les horaires plus confortables. Je ne travaillais pas dans le même bureau que Valérie mais nous nous retrouvions souvent aux pauses. Évidemment, personne ne connaissait la vraie nature de nos relations.


Notre complicité se renforçait. Nous avions souvent des cinq à sept très particuliers, en général chez elle. Je croisais parfois Stephen toujours absorbé par son travail. Il ne se doutait de rien, pour lui j’étais une amie de sa femme, sans plus. Je soupçonne même, qu’au fond, il voyait quelques avantages à ce qu’elle passe du temps avec moi. Cela lui en laissait pour s’occuper de son entreprise avec la conscience plus tranquille.

Cela en était arrivé au point que je passais chez elle quasiment toutes les nuits que son mari passait en voyage.




Un midi, alors que nous déjeunions ensemble d’un sandwich sur un banc près du bureau, je sentis que quelque chose tracassait Valérie.




À partir de cette conversation, nous sommes redevenues de simples amies sans aucune allusion, connotation ou tentation sexuelle entre nous. Notre complicité en prit un coup. Évidemment, je ne découchais plus, ce que ne manqua pas de remarquer Betty qui me demanda si j’avais toujours mon « boy-friend ». Je ne répondis pas à sa question la laissant libre d’interpréter mon silence à sa guise. En anglaise bien élevée, elle n’insista pas.

Mes rencontres avec Valérie se sont espacées et je passais de plus en plus souvent mon temps libre sans elle. Je recommençais à fréquenter le pub où nous nous étions rencontrées et où je n’étais pratiquement plus retournée depuis.


Quand je la voyais, je remarquais à chaque fois les transformations de son corps mais je ne trouvais pas en elle la femme enceinte radieuse que j’espérais voir. Elle était taciturne et semblait soucieuse ; pourtant sa grossesse semblait bien se passer.


Un après-midi, alors que j’étais allée chez elle presque à contrecœur, je finis par aborder ce sujet. Elle m’expliqua que Stephen qui n’avait jamais été un mari très entreprenant était devenu totalement froid depuis qu’elle était enceinte. Elle avait espéré que cet événement les rapprocherait et c’est une des raisons pour lesquelles elle avait voulu mettre fin à nos rapports. Il n’en était rien. Elle était de plus en plus souvent seule et, quand il était là, son mari se désintéressait totalement d’elle. Il ne la touchait plus alors qu’elle n’en avait jamais eu autant envie. En disant cela, les larmes montèrent dans ses yeux et elle chercha à détourner le regard. Je la pris par le menton et je plantai mes yeux dans les siens.



Elle ne put retenir ses larmes et m’étreignit en sanglotant. Je sentis à quel point son corps s’était transformé en quelques mois. Sa taille fine, son ventre plat et ses petits seins avaient fait place à des hanches larges, à un abdomen bien rebondi et à une poitrine opulente.



Elle chercha mes lèvres. Je lui rendis fougueusement son baiser.

Elle portait une ample robe de grossesse écossaise à col blanc et rond des plus classiques. Il me fut facile de glisser ma main en dessous et de remonter jusqu’à ses seins. Au toucher, je remarquais qu’elle ne portait plus ses jolis sous-vêtements de fine dentelle mais de grosses pièces en épais coton extensible. J’eus un mal fou à dégrafer son soutien-gorge mais je fus récompensée de mes efforts. Ses seins avaient grossi et étaient devenus plus sensibles aux caresses. Je ne m’y attardais pas. La taille de sa culotte était bien trop haute et trop ajustée pour que je puisse atteindre son sexe par cette voie. C’est en soulevant l’élastique du pli de l’aine que je pus accéder à son intimité.


Elle était visiblement très excitée. Sa langue fouillait ma bouche avec une voracité que je ne lui avais jamais connue. J’avais du mal à me concentrer à la fois sur ce baiser et sur les mouvements de mes doigts sur son sexe.


Je l’ai assise sur le canapé et je me suis agenouillée devant elle. J’ai remonté sa robe au-dessus de son ventre proéminent sur lequel je déposai un bisou et que je caressai tendrement. Je glissai ensuite mes doigts sous l’élastique de sa culotte, elle se cambra pour que je puisse lui ôter. Elle plaça ses fesses au bord du canapé, écarta les cuisses. Sans s’être épilée, elle avait tout de même taillé sa toison pubienne. Il me sembla que ses grandes lèvres étaient un peu plus dessinées. Je ne m’attardai pas dans cette contemplation et je lui embrassai le sexe avec passion. Je variais le rythme de ma succion, allant parfois jusqu’à m’interrompre, dans le but de retarder le plus possible la montée de son plaisir. Ce cunnilingus dura plusieurs dizaines de minutes. À la fin, n’y tenant plus, c’est elle qui me demanda de ne plus ralentir. Elle jouit bruyamment et longuement.

Je m’assis à nouveau près d’elle, elle tira mon visage vers le sien et nous nous embrassâmes avec fougue.



Elle me demanda de me déshabiller et à son tour s’agenouilla entre mes cuisses. Elle voulut, elle aussi faire durer mon plaisir. Son cunnilingus dura encore plus longtemps que le mien. Ses mains s’occupaient tour à tour de mes seins, de mon vagin et même de mon anus, j’ai adoré ce qu’elle me faisait. Je remarquai qu’elle était beaucoup plus imaginative que pendant nos premières fois. L’orgasme qu’elle me procura fut très puissant.


De ce jour, notre relation reprit de plus belle. J’assistais en spectatrice privilégiée et attentive à l’évolution de sa grossesse. Je l’accompagnais à ses consultations, je posais mes mains sur son ventre quand elle sentait bouger le bébé. Valérie vivait très bien notre histoire cachée. Elle m’a dit un jour que je lui avais fait découvrir qu’il était possible d’aimer deux personnes. J’ai participé avec elle à une séance de préparation à l’accouchement et je l’ai aidée à préparer la valiser pour la maternité.


Le hasard mais aussi la loi des probabilités ont voulu que Stephen soit absent lorsque Valérie ressentit les premières contractions. C’est moi qu’elle appela et qui la conduisit à l’hôpital dans sa voiture. J’avais fait prévenir son mari par l’entreprise de son père. Il a été joint relativement rapidement mais a fait répondre qu’il ne pourrait pas être de retour avant le lendemain soir. L’accouchement fut un peu difficile et surtout très long. Une infirmière vint me trouver dans la salle d’attente pour me dire que Valérie réclamait ma présence. C’est ainsi que je me suis retrouvée près d’elle et que j’ai pu assister à la naissance du bébé. Les nurses étaient parties s’occuper de l’enfant et je profitais du fait que nous étions momentanément seules dans la salle d’accouchement pour embrasser Valérie tendrement.


Le lendemain, quand Stephen est arrivé, je me suis éclipsée.


Il aurait voulu un prénom plus British mais Valérie insista pour que le petit garçon soit prénommé Sylvain ce qui me fit très plaisir. C’était un beau bébé qui ressemblait à sa mère. J’adorais m’occuper de lui mais tous trois quittèrent leur petit appartement pour s’installer dans un pavillon de la grande banlieue de Londres.




Valérie ne reprit pas son travail à la maison d’édition. Petit à petit elle s’est, elle aussi, de plus en plus investie dans l’entreprise de son beau-père qui désirait préparer sa retraite.


Mes occupations m’ont donné deux fois l’occasion de venir à Paris pour y rencontrer la direction de la maison d’édition avec laquelle mon employeur était en affaire. Nous prenions l’avion le matin et rentrions à Londres le soir. C’était étrange de passer ainsi en coup de vent, à quelques pâtés de maisons de chez mes parents ; au sein d’une délégation étrangère, dans la ville où j’avais toujours vécu.

Nous avons également reçu à Londres la direction de l’entreprise française et là encore j’étais présente. Son directeur a dû apprécier mon travail car – à la fin de la dernière réunion – il m’a proposé un poste d’assistante. J’avais espéré remplacer Valérie, ce qui m’aurait ouvert quelques perspectives d’avenir, or son poste venait d’être attribué à une autre fille.

J’acceptai la proposition qui m’était faite et je fixai la date de mon retour à Paris.


J’ai eu le temps d’assister aux fiançailles de Betty et d’Andrew. Je promis de revenir pour leur mariage.

Le lendemain, Valérie et moi nous échangeâmes des tas de serments et nos adieux furent difficiles et pleins de larmes.

Le jour suivant, je prenais l’avion qui me ramenait définitivement en France.




J’étais partie à Londres pour un an. À mon retour j’y avais passé presque deux années. J’en étais revenue avec une parfaite maîtrise de la langue anglaise, un bon boulot à Paris, le souvenir d’une belle histoire et l’envie de devenir mère à mon tour. Le bilan n’était pas mauvais. Mes parents avaient eu une bonne idée en m’envoyant là-bas.


Je n’ai tenu quasiment aucune des promesses que j’avais faites. Je suis retournée quelques fois en Angleterre mais je n’ai pas cherché à revoir les gens ou même les lieux que j’avais fréquentés à l’époque. Par contre, j’ai revu deux fois Valérie à Paris, à l’occasion de visites qu’elle rendait à ses parents. En ces occasions nous avons échangé quelques regards dont seules elle et moi pouvions comprendre le sens. J’étais également ravie de revoir le petit Sylvain que j’adorais.

Nous avons continué à nous écrire, Valérie et moi, de temps en temps, aux fêtes en général. Au début notre correspondance était pleine de sous-entendus mais elle est vite devenue banale avant de cesser totalement.


Les trois femmes que j’ai connues dans ma jeunesse m’ont apporté quelque chose.

Avec Florence je suis sortie de l’enfance ;

Avec Agnès j’ai connu le grand amour ;

Avec Valérie mon instinct maternel s’est éveillé.



Dans les mois qui suivirent mon retour à Paris, je rencontrai celui qui allait devenir mon mari et le père de ma fille.

Il était cadre dans une entreprise sous-traitante de celle où je bossais. Nous nous sommes plus, nous nous sommes aimés, nous nous sommes mariés. Nous sommes devenus les parents d’une belle petite fille.

J’ai arrêté de travailler peu de temps après être tombée enceinte.

Dans les années qui suivirent, notre union a commencé à battre de l’aile.



Je ne sais pas si c’était la fatalité ou si mon destin était ailleurs.