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n° 14335Fiche technique42285 caractères42285
Temps de lecture estimé : 25 mn
25/03/11
Résumé:  Une jeune femme oisive et un peu délaissée, un jardinier opportuniste...
Critères:  fh fhhh couleurs extracon poilu(e)s jardin fsoumise hdomine cérébral intermast fellation préservati pénétratio fsodo -amourpass -extraconj
Auteur : Elodie S      Envoi mini-message
Sophie en pente douce

I – FUSION


Les rayons du soleil sont déjà chauds en ce début d’après-midi de mi-juin, et Kalim entrouvre sa combinaison de jardinier pour se rafraîchir un peu. Insensible à la magnifique vue sur la baie de Nice, il taille avec application les rosiers autour de la magnifique demeure des Hauts-de-Cimiez. Il a hâte de terminer sa journée pour retrouver, l’espace d’un apéro, ses potes. Il lui faudra, après, rejoindre dans son petit appartement quatre pièces de Saint-Laurent-du-Var, Fatima son épouse et ses quatre gamins, marmaille criarde et épouse ronchonne…


Le parterre devant la terrasse terminé, il attaque le mur longeant les chambres. Arrivé devant celle de ses patrons, il remarque que la porte-fenêtre est entrouverte, et que le fin rideau blanc flotte légèrement au courant d’air. Il jette un coup d’œil mécanique par l’ouverture, et se fige. Le spectacle offert lui coupe le souffle.


Allongée sur le ventre, la tête reposant sur les coudes, sa lourde chevelure dorée ruisselant sur des épaules, Sophie Girardelli, sa patronne, dort, uniquement vêtue d’un petit shorty rose. Le hâle caramel de son corps est mis en valeur par les taches plus claires de la plante de ses pieds et de la marque de son bas de maillot visible à travers le voile rose de la lingerie. Kalim a déjà épié sa patronne et ses amies, presque nues, au bord de la piscine. Outre un violent désir, il a éprouvé une certaine fierté car la beauté plastique de sa patronne dépasse largement celles des autres naïades, et il s’est particulièrement étonné de la tenue de sa poitrine qui, malgré un volume imposant pour la taille plutôt menue de sa propriétaire, paraît sculptée dans le marbre. La gymnastique a du bon ! Mais, bien entendu, il était resté chaque fois à bonne distance, caché derrière la remise à outils. La jeune femme, cette fois, est là à quelques pas de lui, presque à portée de sa main.


Pris d’une soudaine inspiration, il sort son téléphone portable, et prend la belle en photo. Le déclic lui paraît faire un bruit d’enfer, mais heureusement le souffle régulier qui soulève l’opulente chevelure châtain clair déployée sur ses épaules le rassure. Elle dort toujours… Il se glisse par l’entrebâillement de la porte et pénètre dans l’immense chambre nuptiale entièrement meublée de blanc. Peu coutumier de la prise de photos avec son portable, il se rapproche et appuie à nouveau sur le déclencheur. Même bruit qui lui paraît assourdissant, même immobilité lascive de la jeune femme. Le jardinier distingue sous le flanc de la dormeuse la masse d’un sein un peu écrasé. Son attention se concentre sur le shorty de la belle. Une ceinture de dentelles roses plus foncées le maintient autour de la taille, les côtés des hanches sont presque intégralement découverts, les fesses à demi-nues, et la vallée plus sombre les séparant est clairement visible à travers le voile, comme le mince triangle blanc de peau vierge de toute exposition au soleil. Pris d’une frénésie artistique soudaine, l’homme mitraille son modèle en s’en approchant chaque fois plus, jusqu’à faire des gros plans de son admirable croupe.


La mémoire saturée, l’appareil n’émet plus ses clics si bruyants. Kalim le glisse fiévreusement dans sa poche. Jamais il n’a approché de si près une telle beauté, semblable à celles sur papier glacé qu’il échange parfois en cachette avec ses collègues. La seule femme aux cheveux clairs qu’il ait connue est une prostituée, fausse blonde sur le retour, au cours de virées avec ses potes lors des accouchements de sa femme Fatima. Il a fait à cette dernière quatre enfants en sept ans, et lorsqu’ils font l’amour, le samedi soir, elle consent tout juste à remonter jusqu’à ses hanches la grande chemise de nuit blanche opaque et sans forme qui l’enveloppe. Il croit même ne jamais avoir vu son corps, maintenant alourdi par les maternités, entièrement nu ! Et là, devant lui, gît inconsciente cette femme, si belle, si tentante…


Ses yeux se repaissent de ce corps si parfait, à la fois frêle et épanoui. Il réalise que sa virilité a répondu à ce charmant spectacle, et se sent à l’étroit dans la combinaison qui l’enserre. L’homme hésite à battre en retraite, puis risque un geste fou. Il s’approche du lit, le sexe à quelques centimètres de la fille. Sa main gauche effleure sa chevelure puis, avec une infinie douceur, il pose la droite sur l’affolante lingerie, la pulpe du majeur sur la vallée interdite. Il s’immobilise totalement. Le souffle de Sophie est toujours aussi régulier. À travers le voile, il lui semble même sentir les battements de son cœur. Avec une précaution infinie, millimètre par millimètre, il augmente la pression de son doigt. Il sent maintenant la chaleur du jardin secret de sa patronne irradier son majeur. Il ferme les yeux, souhaitant figer pour l’éternité ce délicieux moment.


Le marocain sursaute, sa proie a bougé… Par-dessus son épaule, il jette un regard paniqué. La belle est toujours lascivement endormie, le souffle bien régulier. Mais, ô surprise, le compas de ses cuisses s’est légèrement entrouvert, et le doigt insolent est à présent directement au contact de sa féminité. La gorge sèche, le jardinier augmente légèrement la pression de son doigt, il a l’impression de frôler une fleur frémissante qui s’ouvre peu à peu, couverte d’une légère rosée. Avec d’infinies précautions, il accentue son geste, poussant le léger voile à l’intérieur de l’affolante grotte. La rosée se fait dense, la première phalange est déjà presqu’entièrement engloutie. Les cuisses s’écartent franchement, le souffle de la belle se fait plus prononcé. Lorsque Kalim retire son majeur tout humide, il lui semble entendre comme un soupir de dépit, suivi d’un autre, plus fort, lorsque le compas de ses cuisses s’ouvre plus franchement et qu’il glisse sous le voile pour retrouver l’antre tant désirée. Le contact de la chair intime de la jeune femme le rend fou, et ses va-et-vient se font moins discrets, jusqu’au contact enfin de son délicieux bouton d’amour…


Sophie émerge de son sommeil, plein de rêves érotiques. Il y a bien longtemps qu’André, son mari, ne l’avait réveillée de si charmante façon. Ses activités de promoteur immobilier à succès sur la Côte d’Azur ne lui laissent jusqu’à présent guère de temps de « s’occuper » de sa jeune épouse… Mais Sophie ne se plaint pas, si elle ne vit pas le grand amour-passion auquel elle aspirait, elle connaît une aisance matérielle à laquelle elle sait gré à son époux, et leur relation est sans nuage. Le problème qui la tracasse, plus que les quelques probables coûts de canif aux engagements de fidélité que devrait lui devoir son homme, fréquents dans son milieu, provient des exécrables relations qu’elle a avec Elodie, la première des trois enfants du premier lit de celui-ci. Il est vrai que seules cinq années séparent les deux jeunes femmes, et que la demoiselle est une peste crevant de jalousie devant la beauté de sa belle-mère !


Les doigts qui se meuvent en elles, mettent ses sens en feu, et les reins de la jeune femme vont au-devant d’eux quand ceux-ci font mine de se retirer d’elle. Sans se retourner, la tête toujours entre les coudes, elle replie ses genoux pour faciliter l’accès de sa féminité à ces inquisiteurs. Si au moins André pouvait l’amener à chaque fois aussi progressivement, aussi ingénument, au plaisir, lui pour qui, trop souvent, les devoirs conjugaux relèvent du sens premier de ce terme ! Lançant sa main vers sa hanche, elle fait glisser d’un geste sans équivoque un côté de son shorty sur la cuisse et miaule d’un ton ferme



Kalim n’en croit ni ses yeux, ni ses oreilles. Son inaccessible patronne, intouchable fantasme, lui demande d’ôter le dernier rempart qui la vêt et de la baiser comme une fille de joie ! En un tour de main, il se débarrasse de son bleu de travail et de son slip, et fait glisser le frêle bout de dentelle le long des cuisses fuselées. Son regard admire la magnifique croupe totalement dévoilée. Les lèvres de sa féminité sont d’un rose presque carmin, et les deux petites haies couleur châtain clair qui l’entourent, taillées au cordeau. Tenant son pieu à la main, il s’agenouille, hésite ; elle recule un peu ; il s’engloutit sans mal dans l’antre accueillant de la belle. Le fourreau est humide, brûlant, étroit. Ses doigts s’accrochent aux hanches élastiques, et il entame de puissants va-et-vient entre les reins de la jeune femme. Jamais son pieu n’avait connu une gaine aussi jouissive. Il la pistonne, avec cette force tranquille du mâle devant femme consentante. Elle s’ouvre à ses coups de boutoir, ruisselle, feule et gémit. Une des mains de l’homme s’avance, attrape un sein lourd, le taquine, le palpe, le triture, en attrape le téton qui pointe, le froisse sans ménagement. Elle apprécie, se cabre, et en demande encore. La magie de deux êtres, assoiffés l’un de l’autre…


Les cris de Sophie augmentent d’intensité, le clapotis des corps se fait plus prononcé. Elle se tend, s’arc-boute. Elle hurle son bonheur. Ses phalanges se contactent sur l’oreiller dans lequel son visage est enfoui, elles blanchissent sous l’effort, elle se cabre, elle rugit et une marée violente s’échappe de son sexe et coule le long du pieu de l’amant qui l’honore. Celui-ci, à son tour, se déverse en elle, en longues giclées de semence qu’elle accueille au plus profond d’elle.


Puis les deux corps s’affaissent, étroitement soudés entre eux. Leurs sucs, leurs sueurs, leurs odeurs s’entremêlent. Toujours encastrés l’un dans l’autre, ils récupèrent leur souffle. Sophie se retourne délicatement, laissant à regret s’échapper ce membre merveilleux, pour délivrer de douces caresses de reconnaissance à ce mari qui a enfin su combler sa sensualité bouillonnante. Cela faisait si longtemps qu’il avait pris son temps pour satisfaire les envies de sa femme… Ses yeux s’arrondissent d’effroi, une moustache étrange s’anime devant ses yeux, un nez proéminent la surmonte. Elle recule, effrayée. Devant elle, sur elle, dans elle, ce n’est pas André, son mari, mais Kalim, son jardinier ! Ses yeux sont revolver, des envies de meurtre la traversent. Elle se lève d’un bond, crie, court vers la salle de bain, essayant plutôt mal de cacher son corps nu à l’aide d’un drap du lit, claque violemment la porte. Le maghrébin, apeuré, se lève d’un seul coup, enfile son vêtement, s’esquive par la fenêtre…


Ulcérée, Sophie se précipite sous sa douche et dirige le jet sur son ventre. De longs filaments de sperme, mêlés à ses propres sucs, s’écoulent le long de ses cuisses. Elle règle au maximum la force du flot sur ses muqueuses intimes, encore hyper sensibilisées par le traitement qu’elles ont subi. Cela lui fait mal, mais c’est une catharsis pour elle. Elle est furieuse contre ce petit serviteur arabe qui a profité de son sommeil pour abuser d’elle. Cette atteinte si intime à sa vie de femme, de bourgeoise aisée, de maîtresse de maison exemplaire, de huit ans de fidélité, lui est insupportable. Elle demandera ce soir même à Georges de le licencier. L’eau peu à peu la purifie, elle retrouve un certain calme. Quel prétexte avancer pour demander à André le licenciement du jardinier ? Il a jusque-là, donné entière satisfaction, et elle ne peut lui avouer la vérité sur ce qui est arrivé. Peut-on parler de viol, lorsque la victime consentante a atteint un orgasme d’une intensité jamais atteinte précédemment ? Elle s’est donnée à lui, elle a pris du plaisir sous ses coups de mandrin ! Ce qui l’agace le plus, c’est justement cette infinie jouissance que cet intrus lui a donnée, ce manque de retenue de son corps lorsqu’il a subi tous ces virils assauts, le retour de cette sensualité exacerbée qu’elle croyait avoir à tout jamais enfouie au fond d’elle-même… Une fois lavée, récurée, purifiée, la jeune femme se précipite dans la chambre et ôte avec une certaine violence les draps du lit conjugal, témoignages éloquents de sa propre débauche. Elle les lavera elle-même, soucieuse de ne pas attirer l’attention de la femme de ménage.


Après avoir attendu dans sa remise l’heure de la fin de son service et remis un peu de calme dans son esprit, Kalim enfourche son scooter et s’en retourne à Saint-Laurent. Bien évidemment, il s’inquiète pour son avenir. Il sait qu’il risque fort de se retrouver au chômage, qu’il redoute surtout, par expérience, en raison de la vie infernale que lui mènera alors son épouse Fatima. Mais l’incroyable intensité des moments qu’il vient de vivre flatte son ego de macho. Jamais il n’aurait pu penser posséder une femme européenne aussi belle, aussi « classe », la faire se tordre de plaisir sous ses coups de boutoir, et atteindre lui-même un niveau de plaisir jusque-là ignoré. Il est un peu sur un petit nuage !


Comme toujours en fin de journée, il gare son scooter non loin de chez lui et marche jusqu’à « L’Étoile de Tiznit », le bistrot où il a ses habitudes. Ses deux potes, Ali, le Tunisien, et Boubacar, le Sénégalais, sont attablés dans un coin, sirotant leur anis gras. Après un rapide salut au patron, il les rejoint, et un verre bien frais rejoint la table déjà bien encombrée. Ses deux amis se rendent tout de suite compte qu’il n‘est pas dans son état normal, et le pressent de questions. Kalim hésite, ferme les yeux, leur fait signe de se rapprocher et, sous le ton de la confidence, leur souffle :



Les deux compères s’esclaffent ! Ils savent que leur ami n’a rien d’un Don Juan, qu’il rase les murs chaque fois que son épouse lève la voix, et qu’ils ont eu un mal fou à l’emmener aux filles lorsqu’il a fallu fêter chacune de ses paternités. Ils le raillent en lui demandant des précisions. Le Marocain raconte, ses amis le questionnent, désireux de connaître les plus scabreux détails de cet invraisemblable accouplement. Les verres s’accumulent, les moindres anecdotes aussi. Boubacar réfléchit, puis dit d’un ton austère :



Kalim s’énerve, il est vexé que ses potes doutent de sa bonne étoile. Il se saisit alors de son portable, et leur dévoile les photos qu’il a volées au sommeil de Sophie. Ses deux compères restent bouche bée, les yeux fixés sur le petit écran, commentant de mots crus, tantôt en arabe, tantôt en français, les détails parfaits du corps de la jeune femme.


C’est un cri à l’entrée du bistrot qui les ramène à la réalité ; Fatima, les mains sur les hanches, la tête voilée, apostrophe son incapable de mari qui traîne plus que de coutume au bistrot ! Kalim a tout juste le temps de glisser son portable encore allumé dans sa poche et de suivre, les yeux baissés, son irascible épouse…




II – UNION



Depuis dix jours, Sophie a soigneusement évité tout contact avec son jardinier. Fortement impliquée habituellement dans les moindres détails du jardin, surveillant méticuleusement l’harmonie des coloris des massifs de fleurs ou la rectitude des bords d’allées, elle a négligé totalement son environnement depuis son outrageante aventure. Elle a longuement réfléchi à la manière de punir l’homme qui a abusé d’elle, mais elle n’arrive pas à trouver une solution qui laisse son honneur de femme bafouée indemne. Pire, la nuit, elle rêve encore de cette étreinte animale, elle revit les intenses moments qu’elle a vécus sous les mâles assauts du Maghrébin, elle rêve d’être à nouveau prise sous sa furie virile. Elle se réveille haletante, en sueur, le ventre nouée.


N’en pouvant plus, elle a osé la nuit dernière, explorer de la main le sexe de son mari assoupi. Elle a frôlé du bout des doigts les bourses toutes fripées et lentement caressé le membre recroquevillé. Peu à peu, celui-ci s’est durci et s’est mis à bander. Un grognement sourd l’a avertie du réveil de son homme, tout étonné de l’inhabituelle offensive sexuelle de sa tendre épouse. Il s’est retourné et s’est couché sur le corps alangui, remontant d’un seul geste l’arachnéenne nuisette. Il s’est glissé en elle, sans même la caresser, s’étonnant de l’humidité moite de sa féminité, l’écrasant sous son poids. Quelques allers-retours, il s’est vidé en elle. Pourtant très excitée, Sophie n’a pas quasiment rien senti, se croyant toutefois obligée à simuler l’orgasme. Et cet apéritif peu rassasiant la laisse ce matin avec de lancinantes envies.


Assis sur le motoculteur, Kalim tond la pelouse avec application. Le mistral s’est calmé, n’est plus qu’un léger souffle. Il songe à ses potes, qui chaque fois au bistrot, le relancent sur les détails anatomiques de sa patronne et sur leur relation. Il est vrai qu’à plusieurs reprises, ils ont à nouveau scruté sur écran les moindres détails de son corps voluptueux, assortissant leur propos de moult commentaires obscènes et regrettant de ne pas avoir eu d’accès visuel « au côté le plus intéressant » selon les dires d’Ali. Ils l’ont même encouragé à tenter à nouveau un reportage photographique intime !


Le jardinier est à la fois déçu de ne pouvoir étaler de nouveaux exploits sexuels avec sa patronne, et rassuré car il sait combien il se serait senti mal à l’aise s’il l’avait croisée. Le seul contact qu’il a eu avec ses patrons est le rendez-vous mensuel avec Monsieur…


Absorbé par sa tâche, il vire le long d’un parterre de roses vers l’aile d’habitation de la demeure. Il prend soin de couper l’herbe à l’aplomb du muret. Obligé d’effectuer une marche arrière, il se retourne et soudain l’aperçoit. Elle est là, debout, dans l’embrasure de la porte-fenêtre. Elle s’avance un peu sur la terrasse. Depuis combien de temps l’observe-t-elle ainsi ? Elle est enveloppée dans un vaporeux déshabillé mauve, et le jeu des transparences révèle là un sein, ici une cuisse… Leurs regards se croisent, ni l’un ni l’autre ne bougent, comme tétanisés. Puis Sophie, d’un geste lascif et lent, dénoue la ceinture de son déshabillé, dont la brise friponne écarte vite les pans.


Elle est entièrement nue, les seins pointant vers lui ; il distingue clairement l’admirable petit buisson châtain, soigneusement taillé autour de sa féminité. Elle murmure d’une voix rauque, tout juste audible par lui un « viens » plein de promesses et retourne, virevoltante, sans l’attendre, dans sa chambre. Kalim gare l’engin le long du mur, s’avance, s’arrête sur le seuil. Madame, assise sur son lit, la tête reposant sur une pile d’oreillers, le fixe d’un regard étrange. Elle a laissé son déshabillé ouvert, et pendant un long instant, il peut à loisir fixer ce corps si troublant. C’est la première fois qu’il l’observe, intégralement nue.


Ses seins, tels des obus pointant vers lui, se soulèvent au rythme de son souffle qui lui paraît bien lourd. Il sent sa virilité durcir et, sans quitter sa proie des yeux, il fait glisser combinaison et slip, émergeant à son tour nu aux yeux de la belle. Le regard de Sophie parcourt le corps viril. Il est incroyablement velu, une jungle noire le recouvre du haut du torse jusqu’aux genoux, des touffes de poils dépassent même de ses oreilles et de ses narines. Émergeant de ses buissons, au niveau du bas-ventre, pointe un sexe aux dimensions sensiblement plus imposantes que celles de son mari. Le gros champignon rose, au bout, est entièrement décalotté, et Sophie se demande si l’homme est circoncis. Un étrange flash lui rappelle qu’une de ses amies lui a raconté, un jour, avoir beaucoup plus de plaisir avec les hommes circoncis.


Tout en le fixant droit dans les yeux, d’un geste fort lascif, la jeune femme remonte lentement ses genoux vers son buste, ouvrant sa mystérieuse féminité au regard de son amant. Celui-ci s’approche du vaste lit, se penche. Jamais il n’a pu observer de si près l’intimité d’une femme. Le fruit est rouge-rosé, les grandes lèvres sont béantes, le gouffre semble briller. Il dépose un inattendu baiser sur l’objet du désir. La barbe naissante et la moustache pointue râpent le mont de Vénus. Elle prend un trouble plaisir à exposer ainsi son secret de femme aux yeux inquisiteurs, vibrants comme une caresse, de cet homme trop rustre. Elle tend les bras et l’attire contre elle, replie ses jambes entre eux. Kalim veut toucher ses seins, qui l’obsèdent depuis longtemps. Il soulève les jambes de la jeune femme, les dépose sur ses épaules, et gobe un sein tout en observant l’autre. L’aréole est large, rosée, le mamelon pointe de désir comme un petit sexe tendu. Ils sont doux, lourds, tels deux gros pamplemousses juteux. Il triture sans ménagement la chair, la flatte, en apprécie l’exquise plasticité. La femme gémit sous ce traitement viril. Il recrache un téton, sa bouche rejoint la sienne, il en force l’entrée, en viole l’intimité. Investir cette bouche pulpeuse est pour lui la preuve d’une possession totale. Sa moustache la pique, elle gémit, elle est bien, son ventre se sent trop vide, elle l’empoigne par le sexe et l’introduit en elle.


La voie est chaude et douce, Kalim s’engloutit dans l’antre si accueillant. Les yeux fixés dans les siens, il entame une lente progression. Il la distend, elle gémit de plaisir. Il se rend compte que le sien se décuple de la voir se tordre sous ses boutées, cette belle française, sa patronne, sa femelle, sa maîtresse. Lui, avec son épouse, ne cherche que son plaisir, lui, avec cette femme, veut son plaisir à elle. Sophie se sent remplie comme jamais par le pieu qui la bourre, Sophie se sent heureuse aux bras de son amant. Elle halète, elle hoquette, elle veut que cela dure une éternité, mais une houle sauvage monte du fond de ses reins, elle crie, il crie, elle l’inonde, il la remplit des jets puissants d’une onctueuse semence.


Les deux amants retombent, tendrement enlacés, furieusement encastrés. Sophie, dans ses yeux clos, a vu le paradis ; Sophie entre ses cuisses closes, garde sa virilité. Reprenant son souffle, elle fait courir ses ongles sur les épaules, le dos, les reins de son amant. Elle s’amuse à les entortiller dans sa fourrure laineuse. Celui-ci paraît presque s’être endormi ! Mais elle se sent bientôt quelque peu compressée, les cuisses écrasées contre son puissant torse. Elle tente, le plus délicatement possible, de dégager ses cuisses. Las, son mouvement provoque la sortie du membre viril de son ventre. La main devenue délicate de son amant prend la sienne, la glisse entre leur ventre et vient la poser sur l’objet du délit. Ses doigts rentrent en action, soupèsent l’objet de ses récents rêveries, part en exploration vers des bourses gonflées, lourdes de vie. La nature a doté son amant d’attributs qui feraient fantasmer toutes ses copines envieuses ! Elle sent, sous son action, le mâle, reprendre vigueur. D’une main ferme, il la couche sur le côté, lui écarte les cuisses, et la pilonne de nouveau. Par deux fois, Sophie atteint le nirvana avant que son partenaire, en longs jets saccadés, ne la remplisse de sa liqueur sacrée.


Lorsqu’elle revient à elle, honteuse mais heureuse, la jeune femme constate que l’homme a disparu. Elle regarde sa montre, son mari va rentrer. Pourtant elle hume les draps, preuve odoriférante de leurs ébats d’amour. Contre toute raison, elle ne les change pas…


Arrivé au bistrot, Kalim exulte devant ses potes.



Ceux-ci, avides et veules, demandent des détails, qu’il fournit volontiers. Pensif, au bout d’un instant, Boubacar suggère :



Sur ce, Kalim s’éclipse pour regagner la tristesse du domicile conjugal. Il ne veut en aucun cas que Fatima, qui effectue parfois des extras chez les Girardelli, après des réceptions, ne vienne la retrouver pour l’houspiller devant ses amis.


L’adultère de Sophie prend presque un caractère de routine. Elle a tant besoin de satisfaire sa débordante sensualité dans les bras de son viril maghrébin que sa honte a peu à peu disparu. Elle reprend à nouveau la pilule et, au gré des absences de son mari et de celle sa redoutable belle-fille, laisse la porte-fenêtre de sa chambre ouverte. Son amant guette tous les jours ce sésame, et profite avidement de la belle dès que l’entrée, dans tous les sens du terme, s’entrebâille. Par deux fois, il a volé avec son portable, l’image de la belle nue, mais chaque fois de dos, quand elle gagnait la salle de bain après leurs tumultueux ébats. Il s’étonne de la facilité avec laquelle il obtient ce qu’il veut de la belle, mais n’ose l’immortaliser de face.


Sur les conseils intéressés de ses potes, il tente les gestes les plus fous, les positions les plus surprenantes. Sophie docilement suit les ordres de son amant. Il est même arrivé à déverser sa semence dans sa bouche et à obtenir qu’elle l’avale complètement. Sur les conseils d’Ali, il veut son petit trou, mais cette fois-là, sa Sophie se rebiffe. Une expérience, malheureuse, douloureuse, quand elle était étudiante, la pousse à croire que cette voie-là est fort peu naturelle et surtout douloureuse. Sûr de lui, Kalim amène, la fois suivante, une burette de lubrifiant de moteur de l’abri de jardin. Lorsque sa maîtresse est bien réceptive, il en applique l’embout dans son petit œillet. Sophie sursaute en sentant le liquide froid et visqueux qui pénètre en elle. Un doigt dans sa chatte inondée, l’autre dans son objectif, le Marocain s’agite, et force sa vertu. Sa maîtresse tente de lui échapper mais, la saisissant par les reins, il s’enfonce sans mal au fond de son sphincter. Peu à peu les cris de la jeune femme deviennent des soupirs, et elle atteint l’orgasme avant d’être inondée par le jus de son homme. Par la suite, à nouveau, elle lui ouvrira cette voie…


Ali et Boubacar suivent presqu’au jour le jour les exploits amoureux de leur meilleur copain. Fatima s’étonne : depuis un mois, la soirée du samedi soir ressemble aux autres, et son mari a perdu cette furieuse envie de l’engrosser qu’il avait jusque-là. Elle ne se sent pas plus mal, quatre mômes, ça suffit ! Kalim, quant à lui, souhaite chaque fois plus de piment avec cette magnifique pouliche qu’est sa patronne et en veut toujours plus. Une idée saugrenue germe dans son esprit, et il fait part à sa maîtresse de son souhait de passer une nuit entière avec elle. Sophie se rebiffe, explique qu’avec la cuisinière, ses beaux-enfants, son mari, cela est impossible… Elle reste ferme, et Kalim la laisse, ce jour-là, sans même l’avoir touchée, languissante de lui. Pour la première fois, la porte-fenêtre est ouverte le lendemain-même de leur entrevue. Sophie, frémissante, se précipite contre lui dès qu’il entre, et lui dit qu’elle accepte. Le marocain lui caresse tendrement les cheveux, et lui susurre que leur nuit complète d’amour peut se faire à l’hôtel. Elle acquiesce du bout des lèvres, s’agenouille, et libère de ses doigts le membre déjà rigide. Jamais elle n’aurait cru que sucer le pieu de son homme lui donnerait un tel plaisir !





III – EXPLOSION




Devant sa garde-robe, Sophie hésite. Son amant lui a précisé qu’il la souhaitait particulièrement désirable pour son rendez-vous de ce soir à l’hôtel. Son mari est pour deux jours à Paris, ses beaux-enfants avec leur mère, elle a congédié la cuisinière ravie. Elle sait, car il le lui a dit, l’effet que provoque chez son amant les talons hauts, tels que ceux qu’elle avait pour la première fois qu’elle l’a accueilli volontairement. Elle opte finalement pour une petite robe assez simple de stretch blanc, très moulante, au large décolleté en carré, s’arrêtant à mi-cuisses, avec de hauts escarpins assortis qu’il suggère. Elle n’a mis qu’une fois la robe de lycra, mais a pu constater l’effet qu’elle faisait sur les hommes. André lui a même confié qu’ainsi, il aurait du mal à la défendre en cas de viol ! Pour avoir l’air un peu rangée quand même, elle a noué son imposante chevelure en un chignon bien sage et des lunettes de soleil qui cachent son regard.


Le rendez-vous doit avoir lieu à 22 heures dans un hôtel de Saint-Laurent-du-Var, le Relais des Amis qu’elle ne connaît pas. Après un en-cas rapide, elle prend son cabriolet et se dirige vers le lieu de son rendez-vous galant, frémissante de folles envies. Heureusement que son GPS lui indique le chemin, le quartier fait vraiment zone. La rue est en pente, pavée. De nombreuses épaves jonchent le trottoir, elle se demande comment elle retrouvera son véhicule. Elle a du mal à marcher sur les pavés disjoints avec ses talons aiguille, manque plusieurs fois de s’étaler et doit supporter sans broncher les regards lourds d’envie des types qui la croisent. La façade du Relais des Amis est lépreuse, rien à voir avec une auberge pour week-end en amoureux. Elle pénètre dans un hall mal éclairé, à l’odeur fétide. Derrière le desk opère un gros bonhomme entièrement chauve, avec de petites lunettes, dont le regard vicieux l’enveloppe, genre épicier tunisien. Elle se sent détaillée, soupesée, déshabillée dans les moindres détails. Une voix aigrelette lui susurre :



C’est la première fois qu’il accompagne une cliente jusqu’à sa chambre. Il faut dire que les femmes seules sont rarissimes dans l’établissement, et que le lot qu’il a sous les yeux mérite qu’il remue son obésité.

Il la suit dans l’escalier, particulièrement pentu. Elle sent sur ses cuisses largement dénudées, le regard perçant du bonhomme, dont le souffle traduit l’embonpoint. Arrivés à l’étage, il passe devant elle, en se frottant sans aucune gêne sur la pointe de ses seins. Sophie regrette alors de ne pas avoir choisi elle-même l’hôtel pour abriter ses coupables ébats.


La chambre est petite et sent le rance. Les murs sont couverts d’un papier peint à vomir, partiellement déchiré. Un lit double trône au milieu de la pièce ; une fenêtre à moitié aveugle donne sur le bâtiment voisin. Dans un coin, une cuvette au sol, un simple lavabo, surmonté d’un miroir écaillé, jouxtent une porte. La jeune femme l’entrouvre. Elle donne sur une autre porte. Ce fut une suite jadis… La jeune femme s’assied sur le lit, regarde sa montre. Il a du retard. Machinalement, elle découvre les draps qui abriteront leurs ébats. Ils sont un peu humides, d’une propreté douteuse. Sans cette douloureuse envie qui lui tenaille le ventre, elle aurait fui depuis longtemps. Il y a plus de dix jours qu’elle n’a pas goûté aux étreintes de son amant ! Elle se sent mal à l’aise dans cette chambre sordide, l’attente perdure. Il lui semble à un moment entendre des pas et des chuchotements dans le couloir. Bien entendu, elle n’ose ouvrir la porte.


Enfin, Kalim l’entrouvre sans frapper. Elle veut se précipiter contre lui, mais il la repousse fermement, en la regardant goulûment. Il est vrai qu’il ne l’a jamais vu habillée aussi sexy. Elle esquisse un pas de danse, il lui sourit, s’assied dans l’unique fauteuil élimé, lui fait signe d’approcher lui désignant sa braguette. Elle comprend son désir, s’agenouille, le dégrafe. Par le décolleté, il a extrait ses seins des bonnets de son soutien-gorge, les pelote sans vergogne d’une main. Elle s’amuse du fait qu’il lui laisse ses vêtements, lui qui est habituellement si prompt à la déshabiller. Son autre main a remonté sa robe sur ses fesses, et caresse sa vulve à travers son string. Elle a saisi son membre, le lèche amoureusement. Le nœud qu’elle ressentait tout au fond de son ventre se transforme en désir. Les yeux fermés, elle se concentre sur le sucre d’orge de son homme. Elle l’aspire, le pompe, le savoure, l’engloutit.


Elle se retourne soudain, elle a entendu un étrange bruit de vêtement froissé. Horreur ! Dans l’embrasure de la porte, tout près du lavabo, il y a deux hommes qui la dévorent des yeux ; l’un est petit, râblé, de type nord-africain, l’autre un colosse noir, dont le visage en lame de couteau lui rappelle étrangement ce joueur exclu de l’équipe de France de foot – dont elle a oublié le nom – pour avoir injurié son entraîneur. Ses photos ont rempli les journaux ! Elle pousse un cri, tente de cacher ses charmes dévoilés, cherche refuge en se blottissant dans les bras de son homme. Il lui caresse presque tendrement les cheveux, attend patiemment que ses sanglots s’estompent, puis, la retournant, lui glisse dans l’oreille :



Glacée, elle laisse son amant ressortir ses seins partiellement enfouis, remonter lentement sa robe sur ses cuisses, puis plus haut. Même le craquement sinistre qu’émet la couture sur ses reins lui paraît étranger. Elle est comme spectatrice de son triste sort, témoin oculaire passive de sa propre déchéance. La robe ôtée, son amant dénoue son chignon, et sa lourde chevelure ruisselle sur ses épaules. La voilà, seins par-dessus leurs bonnets, mini string rouge et noir, devant deux inconnus. Kalim la fait se relever en même temps que lui, sa main s’insinue dans son string, s’active dans sa fente. Il fait finalement glisser le long de ses cuises fuselés le frêle bout de tissu, lui soulève un pied puis l’autre, et l’envoie valdinguer. Il dégrafe son soutien-gorge tout en remuant ses doigts en elle.


Comme une automate, elle s’ouvre aux doigts fouineurs. Les deux mateurs, qui n’ont pas bougé, toussent, la gorge sèche, les yeux sortant presque de leur orbite devant cet incroyable spectacle. Le marocain la pousse sur le lit, l’allonge sur le dos, ouvre ses jambes en équerre. Elle expose sa chatte, grande ouverte, béante, gluante, aux regards des vicieux. Il se déshabille, s’enfonce lentement en elle, elle oublie peu à peu les intrus, râle sous ce membre qui l’emplit, noue ses genoux sur ses reins pour mieux être chevauchée. Ils explosent de concert, et restent emboîtés l’un dans l’autre le temps d’apaiser leur souffle. Puis Kalim se retire, il fait tourner Sophie, ils se retrouvent tout deux assis au bord du lit, elle nichée entre ses cuisses, ressentant dans son dos sa virile toison.


Les deux voyeurs s’approchent, ils sont entièrement nus, sexes dressés comme des sabres. Le regard de la femme accroche celui du noir, monstrueux spectre d’ébène. Son amant lui glisse quelque chose dans la main, elle regarde, surprise. Ce sont deux préservatifs, qu’elle doit leur enfiler. Elle comprend la lourde symbolique de ce geste : c’est elle qui agit, c’est elle qui accepte. Peu experte, elle a du mal à les faire glisser le long des queues tendues. Mais ces gestes maladroits excitent au plus haut point les deux bougres qui sont assoiffés d’elle ! Puis plusieurs mains la palpent, la retournent, la soupèsent. La belle bourgeoise est devenue animal de sexe.


Lorsqu’elle se réveille, le lendemain matin, une violente migraine lui cogne dans les tempes, les douleurs dans son ventre et dans ses reins lui rappellent cruellement sa débauche de la nuit. Elle est seule… Elle se rappelle simplement qu’après moult galipettes, elle s’est retrouvée totalement sèche et leur a demandé grâce. Kalim a congédié ses deux compères, et elle s’est endormie, blottie entre ses bras. Elle ne l’a même pas entendu partir ce matin ! Sa peau, couverte de sperme sec, la démange horriblement. Ses seins et sa gorge sont constellés de marques rouges. Elle se traîne jusqu’au miroir fêlé. Horreur ! Sous son maquillage qui a coulé, deux énormes cernes violets trahissent sa débauche. Avec un bout de drap, elle tente d’ôter autant qu’elle peut les croûtes qui la maculent. Elle cherche ses dessous tout autour de la pièce, jusque sous le lit où la poussière abonde, mais ne trouve ça et là que des préservatifs usagés. Ils les ont emportés, trophée de leurs improbables exploits ! Sa robe est décousue sur le bas du dos, et elle doit l’enfiler avec d’infinies précautions. À tout moment, elle risque de se retrouver fesses à l’air !


La descente de l’escalier est aussi périlleuse. Le gros bonhomme vicieux l’attend sur le palier, son regard aimanté vers son buste. Elle est sans soutien-gorge, et ses tétons attestent de ses excès nocturnes ! Il lui lance, goguenard :



L’air de la rue est déjà chaud, ses talons aiguilles toujours aussi incommodes sur les pavés. Elle en casse un, et doit se résoudre à continuer pieds nus, les escarpins à la main. Alors qu’elle arrive vers sa voiture, miraculeusement intacte, une benne à ordure qui monte la rue pentue freine à sa hauteur. Le chauffeur, un gros rouquin barbu, fixe cette magnifique poupée, à l’accueillant décolleté, qui marche, pieds nus, dans ce quartier miteux. Sophie s’affole et, en se précipitant dans sa voiture, fait craquer ce qui reste de la pauvre couture. Elle se retrouve dans l’impossibilité de bouger, au risque de dévoiler qu’elle est nue sous sa robe. Trois africains sautent de l’arrière du camion et découvrent, à leur tour, la belle, assise à son volant, coincée par le camion. Tout en se rinçant l’œil, du haut de son perchoir, le rouquin, sans ambages, lui propose un tour dans son camion. Les trois noirs la reluquent, commentent leur vision. Cachée ses lunettes de soleil, Sophie les ignore. Enfin une voiture arrive et ils doivent déguerpir.


Après une heure de baignoire purificatrice, Sophie se sent mieux. La froide calculatrice a enfin repris le pas sur la sensuelle débauchée. Elle ne peut pas accepter que son amant l’ait ainsi livrée aux caprices sexuels de ses potes. Elle a trouvé un plan ! Cachant les marques honteuses sous un jogging et de grandes lunettes de soleil, elle rejoint l’appentis de jardin. Elle jette un regard rapide dans le réduit qui sert de vestiaire à son amant. Deux bleus de travail, des chaussures, des bottes, une revue porno froissée… Devant tous les produits de jardinage, elle hésite. Son attention se focalise sur les propriétés des nombreux produits à pulvériser sur les végétaux. Elle finit par sélectionner deux petites bouteilles, va vider la première dans le lavabo, puis y verse le contenu de la seconde, qu’elle jette à la poubelle. Sa vengeance est en marche !


Kalim repasse devant la porte-fenêtre. Elle ne s’est plus ouverte depuis une semaine, date de leur mémorable nuit à l’hôtel. Il est sûr de son fait, Sophie a trop besoin d’elle, elle l’ouvrira bientôt, elle s’ouvrira bientôt. Hum… sûrement pas aujourd’hui, car il entend le crissement des pneus de la grosse BMW de son patron qui rentre au garage !


Le cri de Monsieur Girardelli a été si violent que tous, Sophie, Elodie, les garçons, Karim et la cuisinière ont accouru. Devant le parterre de rhododendrons, plante particulièrement rare sur la Côte d’Azur, plantée par son arrière grand-père et soigneusement surveillé par ses soins, André est au bord de l’apoplexie. Son épouse n’apprécie pas particulièrement cette essence car, en bourgeon pendant près de six mois, elle ne donne des fleurs, il est vrai magnifiques, que pendant une quinzaine. Sophie regarde son mari montrer du doigt, au jardinier ébahi, les feuilles devenues jaunes et sèches.


Kalim est licencié séance tenante. Sophie, elle, se demande si elle pourra retrouver sa vie d’avant, sans sel car sans les caresses d’un homme ou si, comme certaine de ses amies mariées avec des hommes plus âgés, il lui faudra trouver la fougue d’un amant… Mais c’est une autre histoire !